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l'autre LIVRE

LE COUDRIER

Adresse : 24, Grand' Place
1435 Mont-Saint-Guibert
Téléphone :+32 10 65 72 83
Fax :-
Site web :http://www.lecoudrier.be
Courriel :nous contacter
Représentant légal :Joëlle Billy
Forme juridique :Entreprise individuelle
Racine ISBN :978-2-930498-
Nombre de titres au catalogue :155
Tirage moyen :12
Spécialités :Poésie Littérature

Ne le dites à personne

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/03/2025 | 18,00 €

Le poète « cachotier des manques » évoque avec nostalgie le temps béni d’avant les réseaux dits sociaux, le temps où les réseaux étaient « des poignées de mains qui aujourd’hui se comptent sur le bout des doigts ».

Mais ne le dites à personne ... C’était un temps de mots, un temps de paix ...

Aujourd’hui, « que dire d’un vers irrégulier quand est régulier le sang des hommes ? »

Aujourd’hui, la liberté de dire est en péril : « on a rangé la phrase de peur de la perdre, de peur de la jeter en prison »

Il y a quelque chose à faire et il faut le dire à tout le monde :

« j’étais assis parmi eux / je meurs parfois parmi vous /mais tôt / le matin / chante parfois  / l’oiseau ultime / il insiste un peu / sur la note

un jour / il sera / sauveur / ou / victime / il n’en sait rien / il ne peut le dire / à personne / il y a / quelque chose / à faire / dites-le à tout le monde »

Par les escaliers anciens

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/03/2025 | 18,00 €

Les escaliers anciens sont ceux de la mémoire, glissants et obscurs, souvenirs évanescents et précieux que l’on parcourt marche après marche, « passants de l’éphémère ».

Chaque marche de ces escaliers anciens est une rencontre avec soi-même, un frôlement du passé.

« Toutes nos vies sont tissées
de trames et d'escaliers
étranges et volontiers obscurs
et si nous regardons bien
entre les murs et le ciel
tant de voies étroites
qui nous poussent
à lever le nez
à jongler avec l'air
passants de l'éphémère
 »

Qu'importe la porte

de Isabelle BIELECKI

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 10/03/2025 | 22,00 €

Qu’importe la porte, c’est deux fois vingt-cinq variations, La cage et Le labyrinthe, sur le thème de l’ouverture, « prudemment », parce qu’on risque son être à l’entrebâillement de chaque porte, et en dizains, figurant comme des escaliers de vers.

Au sortir de l’appartement, le palier est ce sas entre le chez soi et le dehors, entre devoir et espoir interdit. « Descendre les marches. Ou les gravir », s’interroge elle, la troisième personne récurrente de ce recueil, quand il s‘agit d’ouvrir la porte de la cage d’escalier, autre lieu provisoire d’enfermement. Descendre au charbon de la liberté ou monter vers l’aérien domaine des oiseaux, « chasseurs d’ombres / mélancoliques ».

Mais les escaliers mènent aussi au jardin où « les pensées noires (…) filent (…) se faire rincer / par la pluie »...

(Extrait de la préface d’Éric Allard)

Elle ouvre prudemment la porte du palier

Pour fuir la lumière

Qui cogne et vrille

Entre dans sa tête

Par tous les trous

L’empêche de dormir

Et d’oublier

Puis s’assied

Sur le paillasson

Radeau de silence

Sur mer d’encre

 

Suspension du prononcé

de Michel VAN DEN BOGAERDE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/03/2025 | 18,00 €

« Mourir, cela n’est rien, mourir, la belle affaire ... Mais vieillir, oh ! vieillir ... » chantait Jacques Brel.

Mourir n’est rien, bien sûr, répond l’auteur, mais se savoir mourant ?
Que j’aie ou non un impact sur ces choses ne peut m’en désintéresser
Il s’agit de moi, de façon définitive
Et rien d’autre n’adviendra
Rien que je puisse intégrer
Rien qui participe de la vie

Ce recueil est une réflexion lucide sur la vie, celle qui est passée et celle qui reste à vivre.

Dans l’étincelle d’aujourd’hui, je tente d’être, dit l’auteur. Que pourrais-je de mieux ?

Le présent est un leurre
Qui réfléchit le sait
Qui se meut
Le ressent
Mais cette zone floue
Quelques secondes, quelques heures
Durant lesquelles on a la sensation
Profonde d’être ?
Lire le passé permet d’espérer
Encore ces bulles
D’achronie
Purs bonheurs et purs désespoirs...

Crever la nuit

de Colmant PHILIPPE

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 01/03/2025 | 18,00 €

CREVER LA NUIT, c’est la traversée, à dos de pensées, de l’espace-temps d’une nuit fictive de solitude, où JE appelle et espère TU pour retrouver NOUS. Une nuit où le soliloque intérieur convoque le souvenir et remue l’inquiétude dans la plaie de l’attente.

 

« Cent mètres carrés de solitude, c’est beaucoup.

C’est trop. Un terrier suffirait. Ou une cave.

Mais la lumière ? Comment faire sans elle ?

Comment faire sans toi ? »

Deux

de Catherine BERAEL

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 01/12/2024 | 20,00 €

« La souffrance du complice qui disparaît subitement, l’inexorable séparation d’un couple toxique, le merveilleux d’une rencontre nordique, l’harmonie d’un alter-ego qui n’est pas faite pour durer, ou encore, la vie d’une enfant qui se déploie dans le digne sillage et en reflet-miroir de son aînée… Autant de facettes que la vie permet et dont la grâce ne s’inscrit que dans l’éphémère. Un déploiement de la beauté qui trouve sa nature intrinsèque dans cette temporalité et lui donne tout son sens et tout son sel. »

(Extrait de la préface de Bruno Uyttersprot)

Nommé fort à propos (le nombre 2, en numérologie, n’évoque-t-il pas la dualité, l’échange et la confrontation ?), ce recueil de nouvelles est habité par des personnages à la sensibilité à fleur de peau, pour qui l’échange avec l’Autre est vital.

Rien de contemplatif, ici, les sentiments et les émotions – la douleur, la joie, l’abandon – sont ressentis d’abord dans le corps.

Entrer au monde

de Gilles DEBARLE

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 30/10/2024 | 20,00 €

On n’écrit pas pour la facilité, la gloriole ; on écrit pour avancer en soi, progresser en connaissance, ENTRER au monde.

Cela suppose, et c’est le terme-clef de ces poèmes, un «relâchement» face aux dérives, aux gestes impulsifs, aux clichés de la vie. Une relâche, du corps, de l’esprit, pour capter l’essentiel, pour ne pas perdre ce que les mots proposent, délivrent, libèrent.

La poésie est ainsi comme un yoga intériorisé, un retour à soi, conscient et libre.

(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)

« Nous sommes las des guerres de position, des figures imposées, des propos sur-mesure,

changer, au-delà des contingences, s'affranchir des contraintes, engranger l'expérience en se gardant d'éclats, prélevant juste assez de nectar personnel,

la tâche semble sans limite,

mais c'est le don de la poésie, par sa densité, dans la durée et la relance qu'elle génère, de saisir la lumière à partir de son âtre, familière à chaque pas de plus. »

Guetter les embellies

de Martine ROUHART

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 18,00 €

Le langage de la nature paraît hautement accessible à celle qui dit vouloir, un jour, « partir avec des valises pleines de plumes ».

Entretemps, on peut faire un bout de chemin avec elle aux limites de ce que permet la joie quand « des nids se creusent dans nos têtes ».

La poète, à l’instar d’un de ses modèles, le poète Philippe Jaccottet, sait « guetter les embellies ». L’image est belle et fait titre pour une poésie de chevet qui, dès l’aube, nous ouvre les portes du ciel à la première lueur.

Nul doute que le lecteur ou la lectrice sera conquis par la « pente douce » de son chant.

(Extrait de la préface de Patrick Devaux)

je voyage

je regarde le paysage

changer de couleur

 

les saisons tournent

 

je voyage

avec la Terre

 

 

Racines de l'éphémère

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 18,00 €

Appliquant le principe bouddhique selon lequel un lieu n’est jamais vide lorsque l’esprit est rempli, Feyaerts apprivoise le néant, le nourrit d’essentiel, puisant dans la finitude individuelle des raisons de croire en une infinitude collective.

Poète d’instinct, l’auteur nous emmène sur la sente de son questionnement, vers sa lumière.

«On voit à la démarche de chacun s’il a trouvé sa route. L’homme qui approche du but ne marche plus ; il danse. »

Cette pensée de Nietzsche traduit bien l’art poétique de Pascal Feyaerts : danser sur le fil éphémère de l’existence pour donner un peu de poids à notre insignifiance, quelque ancrage à notre impermanence.

Racines de l’éphémère… Un titre magnifique, proche de l’oxymore, pour un recueil tout en contrastes, un miroir derrière lequel la vérité nous regarde.

(extrait de la préface de Philippe Colmant)

Terrains conquis

de Colmant PHILIPPE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 20,00 €

Dans TERRAINS CONQUIS, le rêve et l’éblouissement viennent équilibrer la réalité et le désenchantement.

Sur fond d’impermanence – un thème qui lui est cher – l’auteur sème des cailloux blancs et noirs, trace un chemin au crayon du cœur. Un recueil comme un souffle, comme un ruban de vie qui flotte au vent.

« Rien n’est acquis, que des moments volés au temps qui passe en sables mouvants sur les rails, le chemin quotidien des jours qui s’enchaînent.

Vivre avec l’idée fixe

L’obsolète obsession

De laisser son empreinte

Dans le sable du temps

Le grand œuvre est ailleurs

Dans l’alcôve du cœur

 

L’œuvre est vaine : seul l’amour est en œuvre aux cordes du cœur. »

(extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

La mélancolie

de Alexandra SHAHREZAIE

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 01/08/2024 | 22,00 €

Je suis, écrit Alexandra, l'auteur de « La mélancolie » qui l'a écrit pour que les autres puissent vivre « mieux que ça ».

Même si parfois c'est en survivant qu'on apprend à vivre. En trouvant au prix d'un effort gigantesque l'équilibre fragile entre la mélancolie et la simplissime joie de vivre

Ensemble

Ici

Et maintenant.

Et ce sont bien des survivants que l’on croise au gré de ces déambulations dans une ville réputée pour son calme et sa prospérité, peut-être aussi son manque de chaleur humaine. Revers de la médaille glauque pour tous les oubliés de la bonne vie, des exilés, comme Alexandra, ou simplement ceux qui ont dérapé en cours de route et qui essaient de s’accrocher tant bien que mal à ce qui leur reste.

L'ombre de l'aube

de Michel DUCOBU, Pierre GUÉRANDE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/08/2024 | 18,00 €

Rien n’est accompli ni fixe. Ni l’obscur ni l’aube. Ni la clarté ni l’ombre. Sinon dans le cadre d’une œuvre d’art, d’un tableau, d’une scène ou d’un poème. En pleine conscience et maîtrise.

Il n’est pas en réalité, tout autour de nous, de début net ni de fin, de frontière entière ni de rideau définitif. La vie est un voyage vague ou un nuage sans départ précis ni contour. Ce trouble que nous éprouvons à cette idée, cet équilibre précaire, cette insistance enivrante du mouvement, du changement et de la complexité, c’est ce qui nous anime et nous harcèle en même temps, nous interroge et nous emporte, nous fait penser, à perte de vue et de souffle, à l’aboutissement, au but, à l’unité.

Seule la poésie nous permet d’évoquer cette étoile invisible, de tenter l’utopie d’une pure page de paix, d’un léger livre de délivrance. Dire, écrire en quelques vers un arc de plénitude vécue, de temps tangible ou intégral, un cercle de jour captif, sans l’ombre d’un doute, sans la crainte d’une rupture ou d’une perte et d’une faiblesse.

Comme une splendide blessure au cœur de l’éternel retour, de la roue indifférente de l’heure, un arrêt qui serait rayonnant, un grand moment de marbre.

L’Ombre de l’aube s’y prête pas à pas, en arpentant la page comme un chemin incertain, à tracer sans repère, tendu vers une crête, un socle lointain de clairvoyance, un horizon de brève sérénité.

Attendre

de Anne BONHOMME

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/06/2024 | 16,00 €

Mots dans le sable

mots dans les graviers sous

mes pas

tu n’écris plus

pourquoi

trop d’espace

trop de lumière

des cercles

qui ne se referment pas

trop d’écume en

bouche

étincelles fugaces

tourbillons d’argent sous

la peau

les sternes arctiques

ont-elles migré déjà

cet étrange murmure de

la terre

on n’en guérit pas

...

l’univers penche

où est ton ombre

loin devant moi sans doute

à me tracer

le chemin vers l’amer

l’immense

taches agrandies sur

mes pupilles

destinée de papier

Journal d'un départ

de Jean-Michel AUBEVERT

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 29/04/2024 | 22,00 €

« D'entre les créatures, l'humaine évolue entre deux chaises, entre l'immersion des sens et la représentation mentale. Comme le notait l'ethnologue Claude Lévi-Strauss, il ne suffit pas que l'aliment soit bon à manger; encore faut-il qu'il soit bon à penser. Ainsi louvoyons-nous entre le réel et le vrai, entre ce que nous vivons et ce que nous en concevons.

Ainsi en est-il de ces « Photographies de Bretagne » où se love le poème.»

La Bretagne, terre de légendes aux paysages inspirants, a captivé plus d’un poète en quête d’un ailleurs où les départs s’ouvriraient sur la merveille du rêve vivant. Les fées se manifestent à qui est à même de les apercevoir dans le mystère des forêts, dans le poudroiement de la lumière. Quelle peine alors, lorsque les activités humaines y font obstacle :

« Soudain, alors que je m'apprêtais à en revisiter la connaissance, devant l'entrée de la ligne barrée, enrochée, que j'empruntais par cœur et devant le vieux sentier détruit par un abattage furieux, je ne vis plus dans Brocéliande que Paimpont et amendes, qu'interdits de marcher sur la pelouse. Il me sembla que s'étaient évaporés les chemins de poussière où venait bourdonner la lumière à l'improviste des bruyères, que tout était tracé, borné, fléché, qu'en ces lieux où je buissonnais à l'aventure dans l'arrière-pensée des légendes, comme à l'horizon du rêve, la sauvagerie même s'était évanouie, le naturel, chassé. N'en demeurait qu'une lande insipide, aux mystères éventés, disciplinée à des parcours encadrés. D'un coup, il me sembla que cette Bretagne me sortait du cœur. »

Les photos qui illustrent ce recueil parlent de vallées noyées au profit d’un barrage hydroélectrique et de jaillissement d’écume, symbole d’un éternel recommencement.

La vie, en robe rose et noire

de Evelyne WILWERTH

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 22/03/2024 | 22,00 €

Les tranches de vie que nous offre cet ensemble de nouvelles se déroulent entre 0 heure et 24H d’un 21 mars, dans des lieux, somme toute assez banals, que l’on devine proches les uns des autres : un site touristique sur la Semois, une cabine photo, une gare, une maternité, une portion d’autoroute.  S’y croisent et recroisent, d’un récit à l’autre, des personnages de tous âges et de toutes classes sociales, aux vécus très différents. Qu’ont-ils en commun ? Sans doute pas grand’ chose, si ce n’est qu’en ce 21 mars, équinoxe de printemps, promesse de vie, d’énergie nouvelle, ils ont tous agi d’une manière telle que leur vie en sera peu ou prou bouleversée. Parfois définitivement...Leur horizon revêtira-t-il robe rose ou noire ? Pour la plupart d’entre eux, on ne sait, mais ce n’est pas la question... Ce qui importe c’est le moment – l’impulsion ou le hasard, s'il existe – où un événement, imprévu ou provoqué, a apporté le changement dans leur vie routinière, et la manière dont ils ont répondu. Car ils ont toujours été agissants.

A la marge du ciel

de Colmant PHILIPPE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/03/2024 | 20,00 €

Dans À LA MARGE DU CIEL, passé et présent se mêlent intimement sur la voie d’un futur à façonner. Poème après poème, la vie sourd, circule, porte, désarme parfois, blesse souvent… Mais l’espoir et le rêve, mais l’amitié et l’amour sont autant d’onguents sur les plaies, contusions et autres peines. Ces indispensables outils de survivance nous rendent même, de temps à autre, immortels par l’intensité des moments partagés et des souvenirs engendrés. Une lumière précieuse qui nous accompagnera le jour où nous refermerons la dernière porte derrière nous.

 

Filante silencieuse

À la marge du ciel,

Un train pourfend la nuit

De sa puissante étrave.

 

Vers quelle gare ultime ?

 

Pour quel vœu formulé ?

Statues ombellifères

de Patrick DEVAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/03/2024 | 16,00 €

Il suffit parfois du silence des statues et de leur pérennité pour que leur poésie nous en apprenne beaucoup sur nous-mêmes ou la façon dont les autres les regardent. Leurs grandes, pures et fascinantes attitudes de marbre projettent sur notre Humanité leurs ombres parfois recherchées à la frontière de ce qu’il est possible de dire, d’écrire ou de se souvenir.

Empêchées d’étreindre ou obligées de voler sans tête, leur vivance sophrologique réelle ou supposée nous offre l’empathie de leurs ombres tandis que leur silence obligé nous rappelle nos manques. Les toucher rend nos âmes vivantes. La poésie, elle, leur donne la parole.

les statues

auraient

pu

parler

de

tout

mais

sont restées

muettes

jusqu’à

parfois

enfouir

lentement

leurs têtes

dans

l e sable

A l'angle des ancolies sauvages

de Marie-Claire VERDURE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/03/2024 | 20,00 €

Des réalités ? Des évidences ? Quelques unes : un jardin, Venise, un amour précis et les mots. Mais le jardin peut croître à l’intérieur de qui l’aime, l’eau de Venise irriguer qui aime l’île, l’amour être un appel répété à un visage ou à l’absence d’un visage. Quant aux mots, ils seraient le lieu qui permettrait de resserrer le fatal fardeau d’être, ou de chercher à être.

Donc :

Et si le papier pour écrire

se révélait trop poreux pour

absorber l’ampleur dense

du vide de mes mots

de ma vie ? Il te faudrait

m’écrire des mots sans

jambages des mots de rien

suspendus comme mes lèvres

à ta bouche. Les amours folles

ont les hasards qu’elles méritent.

Toutes. Je ne veux plus en savoir

davantage. Les oiseaux non plus. Viens.

Les mots de Marie-Claire Verdure ne flattent rien ni personne. Il s’agit de mots heurtés, urgents, sans projet autre que de formuler le désir d’une respiration, pendant qu’il est encore temps.

Pendant que les mots se battent, appellent le jardin, Venise, l’amour, des oiseaux s’envolent ici et là, dessinent le plus parfait vide du ciel. Ils sont semblables aux poètes vrais : ils affrontent les vents les plus contraires, font signe, puis disparaissent.

Les poètes vrais ne réclament aucune justification.

Attention, fermeture automatique des coeurs, départ imminent

de Emmanuelle MENARD

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 01/11/2023 | 22,00 €

Les rencontres, le monde qui s’agrandit à la mesure du regard amoureux que l’on porte sur lui, tout cela nourrit l’auteure et lui fait ressentir que « Si les mots sont un chemin, le chemin est aussi semé de mots ; des mots qui ouvrent toujours plus ! ».

Le chemin est initiatique et qu’importe l’arrivée, c’est bien le voyage qui importe , et les mots pour le dire...

Le monde a perdu ses mots

Les mots ont perdu le monde

le bonheur de dire

« Bonheur »

Des ciels qui crient « Terre ! »

quand elle oublie son tour

La maille à l’envers

ou la victoire du non

Le monde a perdu l’esprit

des morts et des vivants

Les mouches en son royaume

pour coller à nos pages

Que deviennent les chemins

quand ils sont blancs muets

et l’arbre qui a froid

parce qu’il n’y a pas d’yeux ?

Le monde a sauté dans le vide

La chute était limpide

Et l’homme a tourné le dos.

Patience de l'infime

de Pascal FEYAERTS

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/09/2023 | 18,00 €

« C’est mon chemin d’inviter la lumière », m’avait un jour confié Pascal Feyaerts. Voilà une phrase qui pourrait résumer le contenu de ce recueil !

En peu de vers, il nous emmène dans son univers existentiel, avec humilité, lucidité et enthousiasme !

Ses poèmes traversent l’éphémère tout en questionnant le doute et ses répliques familières, les fêlures aux allures débonnaires.

Extrait de la préface d’Anne-Marielle Wilwerth

se nourrir

du vin des cygnes

planer sur l’eau

ivre

sans la soif

~

savoir se servir

de la corde la plus raide

pour sauter d’un jour à l’aube

sans risquer de tomber

~

Entre Solstices et Equinoxes

de Jacqueline DE CLERCQ

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 20/06/2023 | 20,00 €

Sous la bannière des mots, choisis pour leurs allitérations, leur proximité, les effets combinés des jeux du signifiant et des sens, l’auteure nous mène au cœur de son « atelier » : la « fabrique du pré » de Ponge n’est pas loin de celle que Jacqueline De Clercq impose à son lexique. L’écholalie préside la fête des vocables.

...

A une partie très éclatée succède en fin de parcours le nœud dense des proses.

Le lecteur appréciera, dans la mouvance des modernités poétiques, cette écriture qui place sans cesse son auteure à distance, comme si ce retrait la forçait à dire au mieux ce qui la traverse...

 

Extrait de la préface de Philippe Leuckx

Holoï

de Philippe PRATX

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 10/06/2023 | 26,00 €

Huit récits, marqués du sceau énigmatique d’improbables alexandrins holorimes.

Huit récits, à l’ombre de la figure tutélaire d’un des « fous littéraires » les plus fascinants : Raymond Roussel.

Huit récits, des rizières de la plaine du Pô jusqu’à la cour itinérante de l’empereur Charles Quint.

Et l’ombre de Roussel n’est pas la seule.

Voyez : celle de Lovecraft tissée dans l’épaisseur du silence, celle, ironique et mordante, de Villiers de l’Isle-Adam, et cette parodie d’ombre effrayée de prêter à rire et riant de cette frayeur, et celle de Nerval, et de cent autres, filles du feu aux longues chevelures de jais, aquarelles fuligineuses percées d’éclats de lune.

Du vivant plaqué sur du mécanique.

Ou : quand le squelette mal articulé d’une mécanique narrative, vacillante mais implacable, s’anime d’une chair bouleversée au point d’en devenir âme…

Hors-zone

de Aurore BENAMOU

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/06/2023 | 18,00 €

Dans le langage propre aux parachutistes, « Hors-zone » désigne un atterrissage n'ayant pas lieu dans la zone initialement prévue. Un atterrissage raté, en quelque sorte… Ce recueil de poèmes est dédié à la mémoire d'un proche de l'auteure, jeune parachutiste français au Liban dans les années '80, traumatisé par son expérience militaire. Pour lui, le retour à la vie civile s'est effectué « hors-zone »... La guerre ne relâche pas facilement son emprise sur ceux qu'elle ne tue pas.

Le médaillon

Étrange réceptacle

aux ornières du monde

Un médaillon porcelaine

se prend à rêver

en pavillon de lumière

Il fait du vent

au jour suivant

dans l’interligne de la plaque

Pourtant

À fleur de stèle

ton nom prompt à sécher

Tectonique du temps

de Colmant PHILIPPE

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 25/03/2023 | 20,00 €

TECTONIQUE DU TEMPS, livre-miroir de l’intime perception des pulsations de l’horloge, bat dans la veine « temporelle », comptant et décomptant les heures, les jours, les mois, les années, dans un monde où multitude et solitude se croisent en rimes appariées.

« âge et climat, le temps nous produit dans le même temps qu’il nous détruit. à en porter le bât, il nous porte parfois aux instants d’une pleine présence. à défaut de pouvoir le retenir, on le vit plus qu’on ne le subit. L’incertitude est au départ et à la réception du recueil. Entre déréliction affligée et union jubilatoire, les vers oscillent, miroitant d’images choisies. »

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

a jeunesse bat des ailes.

La vieillesse bat de l’aile.

Une aile a dû tomber

Au cours du long voyage.

Matière des soir

de Philippe LEUCKX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 25/03/2023 | 18,00 €

A petits pas, comme le Poucet, le poète remonte la piste des cailloux blancs sur les pages couchées, à cœur battant , épèle les soirs veillés de chagrin, l’absence qui vient de loin, qui persiste en son sein 

« Les larmes sur les murs

quand le jardin rameute

les feuilles perdues les fleurs

le temps devient buée

sur les yeux de l’ami

as-tu senti cette rumeur

qui perle dans la rue

cette amère souvenance

des jours enfouis ? ».

(extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

« La nuit longe le cœur. Il va bientôt faire silence dans ce sang tourmenté. C'est le soir surtout que le chagrin songe à sévir.

Tu ne sais encore rien des ombres fâcheuses ni des mots à retrouver.

Et parfois le poème surgit. » (Philippe Leuckx)