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Site web : | http://www.lecoudrier.be |
Courriel : | nous contacter |
Représentant légal : | Joëlle Billy |
Forme juridique : | Entreprise individuelle |
Racine ISBN : | 978-2-930498- |
Nombre de titres au catalogue : | 155 |
Tirage moyen : | 12 |
Spécialités : | Poésie Littérature |
Collections
Entrer au monde
de Gilles DEBARLE
Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 30/10/2024 | 20,00 €
On n’écrit pas pour la facilité, la gloriole ; on écrit pour avancer en soi, progresser en connaissance, ENTRER au monde.
Cela suppose, et c’est le terme-clef de ces poèmes, un «relâchement» face aux dérives, aux gestes impulsifs, aux clichés de la vie. Une relâche, du corps, de l’esprit, pour capter l’essentiel, pour ne pas perdre ce que les mots proposent, délivrent, libèrent.
La poésie est ainsi comme un yoga intériorisé, un retour à soi, conscient et libre.
(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)
« Nous sommes las des guerres de position, des figures imposées, des propos sur-mesure,
changer, au-delà des contingences, s'affranchir des contraintes, engranger l'expérience en se gardant d'éclats, prélevant juste assez de nectar personnel,
la tâche semble sans limite,
mais c'est le don de la poésie, par sa densité, dans la durée et la relance qu'elle génère, de saisir la lumière à partir de son âtre, familière à chaque pas de plus. »
Terrains conquis
de Colmant PHILIPPE
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 20,00 €
Dans TERRAINS CONQUIS, le rêve et l’éblouissement viennent équilibrer la réalité et le désenchantement.
Sur fond d’impermanence – un thème qui lui est cher – l’auteur sème des cailloux blancs et noirs, trace un chemin au crayon du cœur. Un recueil comme un souffle, comme un ruban de vie qui flotte au vent.
« Rien n’est acquis, que des moments volés au temps qui passe en sables mouvants sur les rails, le chemin quotidien des jours qui s’enchaînent.
Vivre avec l’idée fixe
L’obsolète obsession
De laisser son empreinte
Dans le sable du temps
Le grand œuvre est ailleurs
Dans l’alcôve du cœur
L’œuvre est vaine : seul l’amour est en œuvre aux cordes du cœur. »
(extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)
Racines de l'éphémère
de Pascal FEYAERTS
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 18,00 €
Appliquant le principe bouddhique selon lequel un lieu n’est jamais vide lorsque l’esprit est rempli, Feyaerts apprivoise le néant, le nourrit d’essentiel, puisant dans la finitude individuelle des raisons de croire en une infinitude collective.
Poète d’instinct, l’auteur nous emmène sur la sente de son questionnement, vers sa lumière.
«On voit à la démarche de chacun s’il a trouvé sa route. L’homme qui approche du but ne marche plus ; il danse. »
Cette pensée de Nietzsche traduit bien l’art poétique de Pascal Feyaerts : danser sur le fil éphémère de l’existence pour donner un peu de poids à notre insignifiance, quelque ancrage à notre impermanence.
Racines de l’éphémère… Un titre magnifique, proche de l’oxymore, pour un recueil tout en contrastes, un miroir derrière lequel la vérité nous regarde.
(extrait de la préface de Philippe Colmant)
Guetter les embellies
de Martine ROUHART
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2024 | 18,00 €
Le langage de la nature paraît hautement accessible à celle qui dit vouloir, un jour, « partir avec des valises pleines de plumes ».
Entretemps, on peut faire un bout de chemin avec elle aux limites de ce que permet la joie quand « des nids se creusent dans nos têtes ».
La poète, à l’instar d’un de ses modèles, le poète Philippe Jaccottet, sait « guetter les embellies ». L’image est belle et fait titre pour une poésie de chevet qui, dès l’aube, nous ouvre les portes du ciel à la première lueur.
Nul doute que le lecteur ou la lectrice sera conquis par la « pente douce » de son chant.
(Extrait de la préface de Patrick Devaux)
je voyage
je regarde le paysage
changer de couleur
les saisons tournent
je voyage
avec la Terre
L'ombre de l'aube
de Michel DUCOBU, Pierre GUÉRANDE
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/08/2024 | 18,00 €
Rien n’est accompli ni fixe. Ni l’obscur ni l’aube. Ni la clarté ni l’ombre. Sinon dans le cadre d’une œuvre d’art, d’un tableau, d’une scène ou d’un poème. En pleine conscience et maîtrise.
Il n’est pas en réalité, tout autour de nous, de début net ni de fin, de frontière entière ni de rideau définitif. La vie est un voyage vague ou un nuage sans départ précis ni contour. Ce trouble que nous éprouvons à cette idée, cet équilibre précaire, cette insistance enivrante du mouvement, du changement et de la complexité, c’est ce qui nous anime et nous harcèle en même temps, nous interroge et nous emporte, nous fait penser, à perte de vue et de souffle, à l’aboutissement, au but, à l’unité.
Seule la poésie nous permet d’évoquer cette étoile invisible, de tenter l’utopie d’une pure page de paix, d’un léger livre de délivrance. Dire, écrire en quelques vers un arc de plénitude vécue, de temps tangible ou intégral, un cercle de jour captif, sans l’ombre d’un doute, sans la crainte d’une rupture ou d’une perte et d’une faiblesse.
Comme une splendide blessure au cœur de l’éternel retour, de la roue indifférente de l’heure, un arrêt qui serait rayonnant, un grand moment de marbre.
L’Ombre de l’aube s’y prête pas à pas, en arpentant la page comme un chemin incertain, à tracer sans repère, tendu vers une crête, un socle lointain de clairvoyance, un horizon de brève sérénité.
La mélancolie
de Alexandra SHAHREZAIE
Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 01/08/2024 | 22,00 €
Je suis, écrit Alexandra, l'auteur de « La mélancolie » qui l'a écrit pour que les autres puissent vivre « mieux que ça ».
Même si parfois c'est en survivant qu'on apprend à vivre. En trouvant au prix d'un effort gigantesque l'équilibre fragile entre la mélancolie et la simplissime joie de vivre
Ensemble
Ici
Et maintenant.
Et ce sont bien des survivants que l’on croise au gré de ces déambulations dans une ville réputée pour son calme et sa prospérité, peut-être aussi son manque de chaleur humaine. Revers de la médaille glauque pour tous les oubliés de la bonne vie, des exilés, comme Alexandra, ou simplement ceux qui ont dérapé en cours de route et qui essaient de s’accrocher tant bien que mal à ce qui leur reste.
Attendre
de Anne BONHOMME
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/06/2024 | 16,00 €
Mots dans le sable
mots dans les graviers sous
mes pas
tu n’écris plus
pourquoi
trop d’espace
trop de lumière
des cercles
qui ne se referment pas
trop d’écume en
bouche
étincelles fugaces
tourbillons d’argent sous
la peau
les sternes arctiques
ont-elles migré déjà
cet étrange murmure de
la terre
on n’en guérit pas
...
l’univers penche
où est ton ombre
loin devant moi sans doute
à me tracer
le chemin vers l’amer
l’immense
taches agrandies sur
mes pupilles
destinée de papier
Journal d'un départ
de Jean-Michel AUBEVERT
SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 29/04/2024 | 22,00 €
« D'entre les créatures, l'humaine évolue entre deux chaises, entre l'immersion des sens et la représentation mentale. Comme le notait l'ethnologue Claude Lévi-Strauss, il ne suffit pas que l'aliment soit bon à manger; encore faut-il qu'il soit bon à penser. Ainsi louvoyons-nous entre le réel et le vrai, entre ce que nous vivons et ce que nous en concevons.
Ainsi en est-il de ces « Photographies de Bretagne » où se love le poème.»
La Bretagne, terre de légendes aux paysages inspirants, a captivé plus d’un poète en quête d’un ailleurs où les départs s’ouvriraient sur la merveille du rêve vivant. Les fées se manifestent à qui est à même de les apercevoir dans le mystère des forêts, dans le poudroiement de la lumière. Quelle peine alors, lorsque les activités humaines y font obstacle :
« Soudain, alors que je m'apprêtais à en revisiter la connaissance, devant l'entrée de la ligne barrée, enrochée, que j'empruntais par cœur et devant le vieux sentier détruit par un abattage furieux, je ne vis plus dans Brocéliande que Paimpont et amendes, qu'interdits de marcher sur la pelouse. Il me sembla que s'étaient évaporés les chemins de poussière où venait bourdonner la lumière à l'improviste des bruyères, que tout était tracé, borné, fléché, qu'en ces lieux où je buissonnais à l'aventure dans l'arrière-pensée des légendes, comme à l'horizon du rêve, la sauvagerie même s'était évanouie, le naturel, chassé. N'en demeurait qu'une lande insipide, aux mystères éventés, disciplinée à des parcours encadrés. D'un coup, il me sembla que cette Bretagne me sortait du cœur. »
Les photos qui illustrent ce recueil parlent de vallées noyées au profit d’un barrage hydroélectrique et de jaillissement d’écume, symbole d’un éternel recommencement.
La vie, en robe rose et noire
de Evelyne WILWERTH
Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 22/03/2024 | 22,00 €
Les tranches de vie que nous offre cet ensemble de nouvelles se déroulent entre 0 heure et 24H d’un 21 mars, dans des lieux, somme toute assez banals, que l’on devine proches les uns des autres : un site touristique sur la Semois, une cabine photo, une gare, une maternité, une portion d’autoroute. S’y croisent et recroisent, d’un récit à l’autre, des personnages de tous âges et de toutes classes sociales, aux vécus très différents. Qu’ont-ils en commun ? Sans doute pas grand’ chose, si ce n’est qu’en ce 21 mars, équinoxe de printemps, promesse de vie, d’énergie nouvelle, ils ont tous agi d’une manière telle que leur vie en sera peu ou prou bouleversée. Parfois définitivement...Leur horizon revêtira-t-il robe rose ou noire ? Pour la plupart d’entre eux, on ne sait, mais ce n’est pas la question... Ce qui importe c’est le moment – l’impulsion ou le hasard, s'il existe – où un événement, imprévu ou provoqué, a apporté le changement dans leur vie routinière, et la manière dont ils ont répondu. Car ils ont toujours été agissants.
Statues ombellifères
de Patrick DEVAUX
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/03/2024 | 16,00 €
Il suffit parfois du silence des statues et de leur pérennité pour que leur poésie nous en apprenne beaucoup sur nous-mêmes ou la façon dont les autres les regardent. Leurs grandes, pures et fascinantes attitudes de marbre projettent sur notre Humanité leurs ombres parfois recherchées à la frontière de ce qu’il est possible de dire, d’écrire ou de se souvenir.
Empêchées d’étreindre ou obligées de voler sans tête, leur vivance sophrologique réelle ou supposée nous offre l’empathie de leurs ombres tandis que leur silence obligé nous rappelle nos manques. Les toucher rend nos âmes vivantes. La poésie, elle, leur donne la parole.
les statues
auraient
pu
parler
de
tout
mais
sont restées
muettes
jusqu’à
parfois
enfouir
lentement
leurs têtes
dans
l e sable
A la marge du ciel
de Colmant PHILIPPE
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/03/2024 | 20,00 €
Dans À LA MARGE DU CIEL, passé et présent se mêlent intimement sur la voie d’un futur à façonner. Poème après poème, la vie sourd, circule, porte, désarme parfois, blesse souvent… Mais l’espoir et le rêve, mais l’amitié et l’amour sont autant d’onguents sur les plaies, contusions et autres peines. Ces indispensables outils de survivance nous rendent même, de temps à autre, immortels par l’intensité des moments partagés et des souvenirs engendrés. Une lumière précieuse qui nous accompagnera le jour où nous refermerons la dernière porte derrière nous.
Filante silencieuse
À la marge du ciel,
Un train pourfend la nuit
De sa puissante étrave.
Vers quelle gare ultime ?
Pour quel vœu formulé ?
A l'angle des ancolies sauvages
de Marie-Claire VERDURE
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/03/2024 | 20,00 €
Des réalités ? Des évidences ? Quelques unes : un jardin, Venise, un amour précis et les mots. Mais le jardin peut croître à l’intérieur de qui l’aime, l’eau de Venise irriguer qui aime l’île, l’amour être un appel répété à un visage ou à l’absence d’un visage. Quant aux mots, ils seraient le lieu qui permettrait de resserrer le fatal fardeau d’être, ou de chercher à être.
Donc :
Et si le papier pour écrire
se révélait trop poreux pour
absorber l’ampleur dense
du vide de mes mots
de ma vie ? Il te faudrait
m’écrire des mots sans
jambages des mots de rien
suspendus comme mes lèvres
à ta bouche. Les amours folles
ont les hasards qu’elles méritent.
Toutes. Je ne veux plus en savoir
davantage. Les oiseaux non plus. Viens.
Les mots de Marie-Claire Verdure ne flattent rien ni personne. Il s’agit de mots heurtés, urgents, sans projet autre que de formuler le désir d’une respiration, pendant qu’il est encore temps.
Pendant que les mots se battent, appellent le jardin, Venise, l’amour, des oiseaux s’envolent ici et là, dessinent le plus parfait vide du ciel. Ils sont semblables aux poètes vrais : ils affrontent les vents les plus contraires, font signe, puis disparaissent.
Les poètes vrais ne réclament aucune justification.
Attention, fermeture automatique des coeurs, départ imminent
de Emmanuelle MENARD
Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 01/11/2023 | 22,00 €
Les rencontres, le monde qui s’agrandit à la mesure du regard amoureux que l’on porte sur lui, tout cela nourrit l’auteure et lui fait ressentir que « Si les mots sont un chemin, le chemin est aussi semé de mots ; des mots qui ouvrent toujours plus ! ».
Le chemin est initiatique et qu’importe l’arrivée, c’est bien le voyage qui importe , et les mots pour le dire...
Le monde a perdu ses mots
Les mots ont perdu le monde
le bonheur de dire
« Bonheur »
Des ciels qui crient « Terre ! »
quand elle oublie son tour
La maille à l’envers
ou la victoire du non
Le monde a perdu l’esprit
des morts et des vivants
Les mouches en son royaume
pour coller à nos pages
Que deviennent les chemins
quand ils sont blancs muets
et l’arbre qui a froid
parce qu’il n’y a pas d’yeux ?
Le monde a sauté dans le vide
La chute était limpide
Et l’homme a tourné le dos.
Patience de l'infime
de Pascal FEYAERTS
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/09/2023 | 18,00 €
« C’est mon chemin d’inviter la lumière », m’avait un jour confié Pascal Feyaerts. Voilà une phrase qui pourrait résumer le contenu de ce recueil !
En peu de vers, il nous emmène dans son univers existentiel, avec humilité, lucidité et enthousiasme !
Ses poèmes traversent l’éphémère tout en questionnant le doute et ses répliques familières, les fêlures aux allures débonnaires.
Extrait de la préface d’Anne-Marielle Wilwerth
se nourrir
du vin des cygnes
planer sur l’eau
ivre
sans la soif
~
savoir se servir
de la corde la plus raide
pour sauter d’un jour à l’aube
sans risquer de tomber
~
Entre Solstices et Equinoxes
de Jacqueline DE CLERCQ
SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 20/06/2023 | 20,00 €
Sous la bannière des mots, choisis pour leurs allitérations, leur proximité, les effets combinés des jeux du signifiant et des sens, l’auteure nous mène au cœur de son « atelier » : la « fabrique du pré » de Ponge n’est pas loin de celle que Jacqueline De Clercq impose à son lexique. L’écholalie préside la fête des vocables.
...
A une partie très éclatée succède en fin de parcours le nœud dense des proses.
Le lecteur appréciera, dans la mouvance des modernités poétiques, cette écriture qui place sans cesse son auteure à distance, comme si ce retrait la forçait à dire au mieux ce qui la traverse...
Extrait de la préface de Philippe Leuckx
Holoï
de Philippe PRATX
Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 10/06/2023 | 26,00 €
Huit récits, marqués du sceau énigmatique d’improbables alexandrins holorimes.
Huit récits, à l’ombre de la figure tutélaire d’un des « fous littéraires » les plus fascinants : Raymond Roussel.
Huit récits, des rizières de la plaine du Pô jusqu’à la cour itinérante de l’empereur Charles Quint.
Et l’ombre de Roussel n’est pas la seule.
Voyez : celle de Lovecraft tissée dans l’épaisseur du silence, celle, ironique et mordante, de Villiers de l’Isle-Adam, et cette parodie d’ombre effrayée de prêter à rire et riant de cette frayeur, et celle de Nerval, et de cent autres, filles du feu aux longues chevelures de jais, aquarelles fuligineuses percées d’éclats de lune.
Du vivant plaqué sur du mécanique.
Ou : quand le squelette mal articulé d’une mécanique narrative, vacillante mais implacable, s’anime d’une chair bouleversée au point d’en devenir âme…
Hors-zone
de Aurore BENAMOU
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 01/06/2023 | 18,00 €
Dans le langage propre aux parachutistes, « Hors-zone » désigne un atterrissage n'ayant pas lieu dans la zone initialement prévue. Un atterrissage raté, en quelque sorte… Ce recueil de poèmes est dédié à la mémoire d'un proche de l'auteure, jeune parachutiste français au Liban dans les années '80, traumatisé par son expérience militaire. Pour lui, le retour à la vie civile s'est effectué « hors-zone »... La guerre ne relâche pas facilement son emprise sur ceux qu'elle ne tue pas.
Le médaillon
Étrange réceptacle
aux ornières du monde
Un médaillon porcelaine
se prend à rêver
en pavillon de lumière
Il fait du vent
au jour suivant
dans l’interligne de la plaque
Pourtant
À fleur de stèle
ton nom prompt à sécher
Tessons au sable
de Arnaud DELCORTE
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 25/03/2023 | 22,00 €
L’assurance du devenir
Écrit dans le clignotement des lames
Carnets de voyage d'un arpenteur curieux du monde et de l'âme, ces Tessons au sable sont tissés d'infimes moments, de sensations, de rêveries, de couleurs. Ils distillent un regard en larmes de sens vouées à s'évaporer dans l'air ardent. Séquences d'instantanés, parfois posés, parfois Polaroids, oscillant entre poésie intimiste, tableaux prosaïques voire aphorismes. Qu'elles soient d'écume, de poussière ou de chair, les images en sont souvent surexposées, les formules lapidaires. Ces tessons tantôt scintillent tantôt réfractent une lumière sans cesse changeante.
Matière des soir
de Philippe LEUCKX
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 25/03/2023 | 18,00 €
A petits pas, comme le Poucet, le poète remonte la piste des cailloux blancs sur les pages couchées, à cœur battant , épèle les soirs veillés de chagrin, l’absence qui vient de loin, qui persiste en son sein
« Les larmes sur les murs
quand le jardin rameute
les feuilles perdues les fleurs
le temps devient buée
sur les yeux de l’ami
as-tu senti cette rumeur
qui perle dans la rue
cette amère souvenance
des jours enfouis ? ».
(extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)
« La nuit longe le cœur. Il va bientôt faire silence dans ce sang tourmenté. C'est le soir surtout que le chagrin songe à sévir.
Tu ne sais encore rien des ombres fâcheuses ni des mots à retrouver.
Et parfois le poème surgit. » (Philippe Leuckx)
Tectonique du temps
de Colmant PHILIPPE
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 25/03/2023 | 20,00 €
TECTONIQUE DU TEMPS, livre-miroir de l’intime perception des pulsations de l’horloge, bat dans la veine « temporelle », comptant et décomptant les heures, les jours, les mois, les années, dans un monde où multitude et solitude se croisent en rimes appariées.
« âge et climat, le temps nous produit dans le même temps qu’il nous détruit. à en porter le bât, il nous porte parfois aux instants d’une pleine présence. à défaut de pouvoir le retenir, on le vit plus qu’on ne le subit. L’incertitude est au départ et à la réception du recueil. Entre déréliction affligée et union jubilatoire, les vers oscillent, miroitant d’images choisies. »
(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)
a jeunesse bat des ailes.
La vieillesse bat de l’aile.
Une aile a dû tomber
Au cours du long voyage.
Du nouveau dans la vie vieille
de Michel VAN DEN BOGAERDE
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 25/03/2023 | 18,00 €
LA BEAUTE
Sous les cendres dorées
Il ne restera que cela
Les rires clairs des enfants au futur
La joie des filles au présent
L’espoir des hommes au passé
Les gravats seront microphones
Pour des explorateurs étrangers
Qui tenteront vaille que vaille
D’expliquer les humains
Leur planète, les animaux
Nombreux, la beauté de l’atmosphère
Ce bleu, ce bleu surtout
Qu’ils ne comprendront pas
Et puis cette étrange manie
De faire des représentations
De leurs destructions
Jamais ils ne sauront
Qu’on l’appelait la beauté
Jamais ils ne sauront
Que nous fûmes seuls à savoir
Seuls à jouir du trésor
Que nous avons brûlé
Fenêtre sur mes jardins en friche
de Isabelle BIELECKI
SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 10/02/2023 | 20,00 €
J’ignore ce qu’est la liberté
Mais je sais ce qu’est le rêve
De fenêtre en fenêtre
Il me libère de ma cécité
Ecriture des silences
de Annie PREAUX
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/02/2023 | 18,00 €
L’autrice, à partir des bâillonnements, des muétudes, des renoncements qu’elle dénonce autant qu’ils l’attristent, semble vouloir esquisser un tremplin pour rebondir vers des horizons plus heureux. Au défi des chapes de plomb qui obèrent les existences, elle semble vouloir ranimer la flamme d’une humanité mieux accordée au vivant, confiante en la vitalité radieuse au fondement de toute vie naissante. A-t-elle trouvé les mots pour nous réconforter ? Elle-même semble en douter. Le recueil se présente sous l’entame d’une citation de Marguerite Duras : « Écrire c’est hurler sans bruit ». Voix blanche du poète qui perce le silence, dénonce ce qui tait, sans autre bruit qu’un effeuillage de pages sur la courbure des nuques. Sauve-qui-peut ce qu’on peut : un cri de vie qui mobilise la page, voile battante sur l’autre part d’être. L’angoisse est immanente, force le dire, le vivre dans sa vitalité latente. Aux veines des vers bat un cœur lourd, plus puissant qu’un tambour.
Le trou de ver
de Patrick DEVAUX
LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 10/02/2023 | 16,00 €
Un beau recueil, tournoyant, scintillant, contrasté, où l’auteur, pudique, témoigne une fois de plus d’une sensibilité riche de ses épreuves, à mots comptés au feutre des métaphores.
Gardez-vous du poème. Le verbe sait où il vous mène.
partage
d’hésitations
quand
l’ombre
est
folle
parfois
à
lisser
d’un trait noir
la lunaire lueur
du lac
Un jour d'été à Central Park
de Anne-Michèle HAMESSE
Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 15/09/2022 | 18,00 €
« Rien ne se passe. Je me suis endormie contre Alice. Alice in Wonderland. Alice en bronze, souriante au détour d’une allée de Central Park. Je me réveille doucement.
J’ai soif, il fait chaud. C’est un jour d’été. »
Réveil au pied des tours verticales de Manhattan ? Vraiment ?
Ou le petit bistrot bruxellois, dénommé le Central Park, tendrait-il sa terrasse d’été, sans nul doute propice à partager les instants surréalistes d’une quotidienneté insolite ?
Car c’est bien dans une ambiance typiquement bruxelloise et flamande que nous fait naviguer l’auteure.
Au fil du quotidien, l’onirique frôle l’absurde sur l’aile des tendresses et des solitudes.
Les illustrations sont des reproductions de tableaux d’Anne-Michèle Hamesse