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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

La vie l’amour la mort le vide et le vent

de Roger GILBERT-LECOMTE

Prairial (PRAIRIAL) | Paru le 02/05/2014 | 9,00 €

Roger Gilbert-Lecomte est né le 18 mai 1907 à Reims ; il est mort à Paris le 31 décembre 1943. Principal animateur, avec René Daumal, du groupe et de la revue Le Grand Jeu (trois numéros entre 1928 et 1930), il a publié deux recueils de poésies : La vie l’amour la mort le vide et le vent en 1933 (éditions des Cahiers libres) et Le miroir noir en 1938 (éditions Sagesse), qu’on trouvera réunis dans ce volume.

La belle France

de Georges DARIEN

Prairial (PRAIRIAL) | Paru le 02/05/2014 | 12,00 €

Refusé par la plupart des éditeurs, La Belle France paraît finalement chez Stock en 1901. Le livre n’a aucun succès, et pour cause : Darien y attaque pêle-mêle les nationalistes, les socialistes, les catholiques, les militaires, les riches, les pauvres… Les éditions Prairial proposent ici le texte intégral de ce furieux pamphlet – qu’il était devenu habituel de ne lire qu’en version tronquée –, accompagné d’un index éclairant les principales allusions de l’auteur à l’actualité de 1900.

Chemins et mémoires

de Paul MASSON

Biographie (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 02/05/2014 | 22,00 €

L’auteur trace le cadre de son enfance, ses origines ouvrières dans cette vallée de l’Ondaine où l’habitat raconte l’histoire de la mine et de l’industrie. Il évoque l’accent local, l’encre rouge de l’instituteur et le choc des cultures qu’il éprouve lorsque, pensionnaire, il intègre l’institution Victor de Laprade. C’est au travers de ce conflit culturel qu’il décrypte l’ensemble de sa vie d’adulte, son parcours professionnel et son engagement dans l’éducation populaire.

Non !

de Janine TEISSON

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 02/05/2014 | 5,00 €

Dans NON ! il n’y a qu’une seule voix : celle d’une jeune fille de dix-sept ans. Internée dans un hôpital psychiatrique. Engluée dans des engagements qu’elle croit ne pas pouvoir rompre, elle est devenue ano-rexique. Incapable de dire NON ! Elle est emprisonnée dans le silence. Dans un long monologue interrompu parfois par la mère ou l'interne, la jeune fille prend conscience de ce qui l'a amenée là. Réussira-t-elle à faire basculer sa vie du bon côté ? On peut l'espérer.

On dirait qu'elle danse

de Maïssa BEY

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 02/05/2014 | 6,00 €

Que peut-il bien se passer dans la tête d'une petite fille qui, un soir, après une colère, ouvre la fenêtre et saute dans le vide ? L’auteure se glisse dans la peau de cette fillette et, le temps d'une représentation, trouve les mots justes pour tenter de dire les peurs, les rêves, la douloureuse lucidité de ces enfants passés de l'autre côté de l'enfance. « Non, je ne veux pas grandir Je ne veux plus avoir peur Parce que tout au bout de l’enfance, il y a le monde. Le monde des adultes. De ceux qui ont peur Peur pour nous. Peur pour eux. Peur de tout.... écrit superbement Maïssa Bey prêtant sa voix à cette enfant de neuf ans qui a délibérément préféré rejoindre les étoiles à (bout de) force d’entendre la pensée raisonnable et raisonnante des adultes.

Fuenzalida

de Nona FERNÁNDEZ

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 01/05/2014 | 16,00 €

À partir d’une photo polaroid d’un combattant en arts martiaux pointant d’un sac poubelle, se construit une fiction captivante capable de tisser : l’histoire politique chilienne récente, les archives de cas réels d’agents de la répression, des histoires d’enlèvements et de séquestration, une série TV en train de s’écrire, la mystérieuse maladie du jeune Cosme et des éléments biographiques propres à l’auteur.

Passionnant.

Nona Fernández (Santiago du Chili, 1971) est actrice, scénariste pour séries télévisée, écrivaine –dramaturge, auteur de contes et de romans–, co-fondatrice de la compagnie théâtrale La Fusa après des études à l’école de théâtre de l’Université Catholique de Santiago du Chili. Primée à de nombreuses reprises aussi bien pour ses talents d’actrice et ses séries que pour ses livres, c’est une  jeune écrivaine à qui tout semble réussir.

 

La Vouivre noire

de Jean-Pierre SIMON

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 30/04/2014 | 18,00 €

Oxana, la Vouivre de Loire, décide d'unir son sort à celui de Maujard pour connaître en sa compagnie une retraite de bonheur sur les bords de Loire. Vaine ambition pour elle, dont la vie fut jalonnée de tumultes.

Il a suffi qu'un avion en perdition atterrisse sur une succession de bancs de sable, juste en face de la maison du tourneur, pour que les démons du passé de l'agent n°17 lui reviennent en pleine face, avec la violence d'une gifle.

Pour échapper à son implacable destin, c'est jusque dans la mort qu'elle devra s'aventurer, dans l'espoir que s'anéantisse le spectre de la Vouivre noire.

Paix, harmonie et longues promenades ligériennes enfin à sa portée ? Jusqu'à jamais ?

Une quête initiatique à travers les espaces de Loire les plus riches de patrimoine, de la source à l'embouchure. Mille douze kilomètres d'aventure et de mystère... et l'amour, simplement.

Infiltration

de JM BRICE

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 30/04/2014 | 15,00 €

Un projet d'enfouissement de déchets sur un site à risques est fortement contesté. À l'issue d'une réunion d'information, un opposant, ingénieur à la Direction Régionale de l'Environnement et des Conservatoires, est découvert noyé. Léna, journaliste à Nancy et Bob, dépanneur tout terrain mènent l'enquête.

" Que se passera-t-il lorsque la bâche ne sera plus étanche et que la pompe s'arrêtera, dans dix ans, dans cent ans ? "

" Infiltration ", roman d'alerte écologique, un polar vert qui donne à réfléchir

Sortie de route

de Laura CARRERE

Dépendances (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 30/04/2014 | 19,00 €

Confrontés à des mouvements du cœur ou à des situations inattendues, les personnages de Sortie de route voient leur quotidien basculer pour quelques heures ou pour toujours. Laura Carrere décrit avec brio ces individus d'aujourd'hui soudain privés de repères, angoissés, faibles ou résolus au moment de s'élancer vers l'inconnu.

Sur le métier

de Jean-Pascal DUBOST

120° (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 28/04/2014 | 12,00 €

 

Sur le métier est une reprise – revue et nettement retravaillée – des « Entretiens infinis » qu’a consacrés Florence Trocmé à Jean-Pascal Dubost sur son site Poezibao. À travers ses questions, l’auteur répond – dans sa langue si singulière – à celles que beaucoup de lecteurs se posent : d’où vient le poème ? qu’y a-t-il avant que celui-ci existe ?

Jean-Pascal Dubost y développe ce qui fait « métier » dans son travail de poète. Il y pourfend quelques idées courantes. La poésie n’est pas autobiographique et  l’auteur fait appel à la fiction et à une nécessité : « m’éloigner de moi » ; par l’imagination, il invente en quelque sorte un auteur. Il ne s’agit donc pas de passage du singulier à l’universel, mais d’« invention », car « se projeter dans l’universel, c’est balancer un ego gouverneur et surdimensionné à la face du lecteur », dire en quelque sorte « je suis le monde ». Il ne s’agit pas non plus d’« inspiration » : « l’écrire créatif est le moins du monde naturel » et « devient une décision », violente, face au « harcèlement sournois et quotidien […] qui incite l’homme à le priver de sa lucidité, à l’aspirer dans la dépossession de son intelligence ». Le poème n’est donc pas « une adresse de cœur à cœur », mais une « émotion intelligente » ; intelligence en ce qu’il incite « à penser ».

Les mots ne meurent pas sur la langue

de Gilles PLAZY

120° (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 28/04/2014 | 8,00 €

 

La poésie a affaire (à faire) avec la langue ? C’est entendu… Gilles Plazy, avec ces petites notations, s’essaye à poursuivre au-delà. Ce qui est sûr c’est que la poésie échappe aux règles du discours – surtout celui de la « mélasse médiatique » – et au jeu social du sens. La poésie serait « l’autre de la prose » et se situerait « aux limites de la langue » : entre éruption et brisure, elle « déroute la signifiance », « au risque de l’incompréhension », mais au profit d’un « délire » qui fait communauté.

Ainsi la poésie ne peut-elle servir à l’affirmation d’un quelconque « moi identitaire » ; ni ne veut que l’ego du poète prenne poids ; elle n’a pas non plus comme dessein de faire « œuvre » – « cette folle obsession » d’une totalité absolue ; et enfin, la fabrication « des chimères » ne peut tenir lieu au poète d’art poétique.

La poésie est d’abord expérience, une « saisie de l’abîme » pour mieux s’éloigner – dans un beau retournement – du « néant », trop parsemé de « raison raisonnante », trop étouffé de « logique restrictive ». La poésie est cet espace du « questionnement sans fin de l’homme sur lui-même et sur son rapport au monde ».

Notes vives sur le vif du poème

de Jacques ROMAN

120° (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 28/04/2014 | 8,00 €

 

Ces Notes vives sont des « lambeaux d’une conversation avec la présence et l’absence du poème », ou des « traces méditatives ». Ne comptons pas donc sur Jacques Roman pour nous expliquer le poème, car ces Notes, bien qu’« elles révèlent des chemins… n’en tracent aucun. » Elles « ne sauraient délivrer un savoir ­­sur le poème. Elles ne font que rôder autour de lui ».

Nous le suivons ainsi en ses chemins, nous divaguons avec lui comme serpente l’eau vive. Sensualité, tremblements de la chair, désir… on est saisis par cet appétit pour la puissance d’un dire rebelle et transgressif, qui toujours arrive et surprend – et la poésie n’a ici « d’autre nom que vie », et le poème, « corps de la parole ». « L’écriture d’un poème est cet acte d’un insensé faiseur de miracle, ressuscitant ce corps premier »… « un corps déchiré. » Et « sa source est le chant, le chant né de la première joie et du premier deuil, le chant où les mots entendus pour la première fois… ».

Mais n’oublions pas que « la clef du poème n’appartient à personne. Elle est appelée à être perdue. Une autre clef ouvrira le poème, une autre clef appartenant à qui lira, elle aussi appelée à être perdue, et tant, tant de clefs… ». C’est « le vif » du poème d’être sans cesse lu et relu, après avoir été porté par son auteur, qui toujours ignore où veut bien l’emmener cette évidence qui s’ouvre en lui.

Fragments d'un texto amoureux

de Pascale PUJOL

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 15/04/2014 | 15,00 €

Une nouvelle, c’est parfois juste un homme et une femme qui se regardent et se taisent pendant que s’échafaude l’histoire qui les lie. C’est parfois juste le frôlement d’un autre, le désir qu’on croit fugace et qui s’installe pourtant. C’est une erreur d’aiguillage qui vous conduit au tourisme forcé. C’est poser des mots délicats sur des désirs sourds et des souffrances muettes. C’est un mouchoir de soie noué au bon endroit. Ce sont des êtres vacillants entre reconnaissance et perdition. C’est l’érotisme infini d’un drap fin... Les nouvelles de Pascale Pujol sont ainsi. Elles se posent, discrètes, vous chuchotent à l’oreille ce qu’elles pourraient crier. Elles n’en ont que plus de force.

Pascale Pujol vit en région parisienne. D’abord journa- liste, également chargée de cours de journalisme éco- nomique, elle est aujourd’hui consultante. Fragments d’un texto amoureux est son premier recueil.

Lettres-Poèmes : Correspondance avec Gaudí

de Matthieu GOSZTOLA

Quan Garona monta (ABORDO) | Paru le 15/04/2014 | 12,00 €

Mais parmi tous ces papiers marqués par l'usure, et qui semblaient avoir été jetés pêle-mêle au fond de la malle, figuraient des lettres écrites par Antonia Maria Arellano, soigneusement glissées dans des pochettes plastiques, ainsi que son journal, tenu dans un cahier visiblement récent. Ces lettres, elle les avait adressées à Antoni Gaudí.

Elle les appelait ses lettres-poèmes.

Matthieu Gosztola (1981), docteur en littérature française, enseigne la littérature au Mans et à Paris. Il a publié de nombreux ouvrages de poésie, des essais, des ensembles d'aphorismes et des écrits en prose.

 

Hommage à Fernando Pessoa. Essais, études et poèmes réunis par Robert Bréchon

de Robert BRéCHON

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 01/04/2014 | 27,00 €

"Nous venons d'horizons différents et la plupart d'entre nous sont Français, mais il y a plusieurs étrangers, certains sont des universitaires, d'autres pas. Chacun de nous, pour rendre hommage au poète que nous aimons, a librement choisi son genre, son sujet, son style. Ce qui fait l'unité de l'hommage, c'est notre commune ferveur. On trouvera ici des essais, textes littéraires personnels, voire engagés, où l'émotion est parfois visible; des études de type plus universitaire, fruits de recherches rigoureuses, érudites, spécialisées; et des poèmes, ce qui est assurément une manière appropriée de revisiter Pessoa".

C'est ainsi que Robert Bréchon présentait le livre inédit que nous publions aujourd'hui.

 

Agrégé de lettres classiques, Robert Bréchon a mené une carrière d'enseignant, de proviseur de lycée et de conseiller culturel. Il a commencé par publier des études littéraires, dès la fin des années 50 : MIchaux (1959 et 2005), le surréalisme et la Condition humaine d'André Malraux (1971), l'Âge d'homme de Michel Leiris (1973), en même temps qu'il publiait ses recueils de poèmes, dont le dernier, Échos, reflets, mirages (2003). Robert Bréchon s'est employé à faire connaître en France l'oeuvre de Pessoa, d'abord chez Christian Bourgois avec Eduardo Prado Coelho à partir de 1988 et en participant à la publication, en 2001, de l'oeuvre poétique de Pessoa dans La Pléiade. Il a publié sur Pessoa plusieurs biographies : Étrange étranger (1996), L'innombrable. Un tombeau pour Pessoa (2001), Fernando Pessoa, le voyageur immobile (2002), Pessoa, le poète intranquille (2008).

Robert Bréchon nous a quittés en 2012. L'écho de sa voix continue à résonner dans ce recueil qu'il n'a pas eu le bonheur de voir publié de son vivant, mais dont l'élaboration a contribué à embellir les dernières années de sa vie.

Viva Libertad

de Léon LAYON

Romans contemporains (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 30/03/2014 | 24,00 €

Ce roman est né d’un graffiti « Viva libertad » gravé par un républicain espagnol sur le mur d’un des cachots de la citadelle Vauban à Belle-Ile en mer, en 1939.
Louisa, jeune Toulousaine de vingt ans, vient de perdre sa mère. Elle décide de remonter le fil de son histoire, de son enfance bien obscure.
Elle retrouvera Maria, sa grand-mère de quatre-vingt-six ans – une mujeres libres de Barcelone –  accrochée telle un pouce-pied sur une île de l’Atlantique depuis soixante ans.
Tempête, naufrage et drame de l’exode secouent le caillou. Des secrets enfouis réapparaissent. L’amoureux de Maria n’est peut-être pas mort noyé.

La Fragilite des Liens Marchands. Sociologie de la Sous-Traitance Internationale

de Alina SURUBARU

Europes : Terrains et sociétés (PÉTRA) | Paru le 20/03/2014 | 22,00 €

La fragilité des liens marchands explore les différentes formes d’incertitude qui structurent les relations de sous-traitance internationale. Reposant sur une enquête menée auprès des producteurs roumains de l’habillement de 2005 à 2008, cet ouvrage montre comment se sont transformées les rencontres d’affaires dans ce secteur à partir des années 1970. Avant 1989, l’État communiste joue un rôle déterminant dans la confrontation de l’offre et de la demande. La transition post-communiste semble bouleverser les routines établies sous l’économie planifiée, en ouvrant de nouvelles opportunités de profit. Les entreprises multinationales, de plus en plus nombreuses à établir des relations commerciales en Europe de l’Est, restent les principales gagnantes de ces processus. Mais les producteurs roumains tirent aussi leur épingle du jeu, car leur capacité à peser sur les règles du jeu contractuel s’avère particulièrement importante.

Mettant au cœur de son analyse la question de la durabilité des engagements entre les multinationales et leurs sous-traitants, La fragilité des liens marchands apporte une contribution importante à la sociologie économique. Au-delà de la description du fonctionnement d’un marché particulier, cette recherche permet en effet d’éclairer les spécificités du lien marchand.

 

Alina Surubaru est sociologue, enseignant-chercheur contractuel à l’École des Mines de Nantes et membre de la Chaire « Recherches en Sûreté Organisation Hommes » consacrée aux relations de sous-traitance dans les industries à risque.

Pessoa, le Sujet Eclate

de Leyla PERRONE-MOISES

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 20/03/2014 | 25,00 €

Critique de formation française, Leyla Perrone-Moisés a vécu en France dans les années 1970, celle des mutations de la théorie littéraire, de la linguistique structurale et de la psychanalyse lacanienne. Cette inflexion l’a conduite à privilégier chez Pessoa la question du sujet. Sa lecture des hétéronymes ne se fonde plus sur l’inventivité du poète mais sur l’expérience profonde et douloureuse du manque d’un moi essentiel. En fait, pendant toute sa vie et dans la plupart de ses textes, Pessoa a exprimé la sensation de n’être personne.

« En se divisant en plusieurs moi, il a exhibé la faille sur laquelle nous établissons notre être, comme être de langage. En laissant ces différents moi comme des éléments autonomes d’un ensemble ouvert, comme des parties d’un tout qu’on ne peut pas appréhender, il signala la fragmentation ontologique du sujet moderne ».

La plupart des textes réunis ici ont été écrit en français : articles dans des revues, catalogues d’exposition, communications dans divers colloques consacrés au poète en France ou à l’étranger.

Eduardo Lourenço, dans sa Préface, souligne l’originalité de cette lecture du poète, « comme le non-existant et super existant Pessoa, que Leyla, telle une Pythie moderne, décrit et interpelle en tant que labyrinthique recherche d’un soi-même “en deçà du Moi et au-delà de l’Autre”, recherche qui ne sera jamais la solution pour son intrinsèque non-identité, mais oscillation réitérée et voyage qui poétiquement et mythiquement configurent le parfait absent de soi-même et du monde ».

 

Professeur émérite à l’Université de São Paulo, Brésil, Leyla Perrone-Moisés a enseigné dans plusieurs universités à l’étranger. Professeur invité ou associé, à l’Université de Paris IV, à l’École Pratique des Hautes Études en Sciences Sociales, à l’Université de Montréal et à l’Université de Yale. Elle a organisé la première édition brésilienne du Livre de l’intranquillité (Livro do desassossego, São Paulo, Brasiliense, 1988). Son livre Fernando Pessoa – Aquém do eu, além do outro (São Paulo, Martins Fontes, 1982), a été réédité, augmenté, en 2003. Elle a collaboré au dictionnaire Fernando Pessoa e o modernismo português (éd. Fernando Cabral Martins, Lisboa, Caminho, 2008). Elle a coordonné par ailleurs les œuvres complètes de Barthes au Brésil et publié des travaux décisifs sur la modernité française : Lautréamont, Blanchot, Butor, etc.

Engagement, Langue et Litterature. le Champ Litteraire Kurde en Turquie (1980-2000)

de Clémence SCALBERT YÜCEL

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 20/03/2014 | 32,00 €

Quels sont les liens entre littérature et politique ? Comment se constitue un milieu littéraire minoritaire ? Peut-il s’autonomiser du politique ? Quelles sont ces relations avec la littérature et les milieux littéraires nationaux ? Ces questionnements sont au cœur de cet ouvrage qui analyse la formation d’un milieu littéraire kurde au tournant du XXIe siècle en Turquie. L’interdiction de la langue kurde a profondément marqué le développement et les répertoires du mouvement national kurde, comme le processus de création littéraire dans cette langue. L’ouvrage propose ainsi un retour sur l’évolution des politiques linguistiques dans le pays qui affecte l’outil de création littéraire. Il montre ensuite comment ce petit milieu littéraire, d’abord en exil, en lien organique avec les cercles militants, grandit, intègre l’espace turc et travaille à sa dépolitisation. Analysant les acteurs, les débats et les conflits qui animent ce milieu depuis les années 1980 à 2010, l’ouvrage offre aussi une perspective nouvelle sur le mouvement national kurde d’une part et sur une littérature encore peu connue en Turquie d’autre part.

 

Clémence Scalbert Yücel est diplômée de l’Université Paris IV-La Sorbonne et de l’INALCO. Elle est enseignante chercheuse et directrice du Centre d’études kurdes à l’Université d’Exeter (Institute of Arab and Islamic Studies). Elle a dirigé un numéro spécial de Nationalities Papers sur le thème de l’"Autonomie des petites littératures" (2012), et codirigé avec Jordi Tejel Gorgas un numéro d’Études Rurales sur le thème "Violence, Urbanité et Ruralité au Kurdistan" (2011).

Experts et Faussaires. pour une Sociologie de la Perception

de Christian BESSY, Francis CHATEAURAYNAUD

Pragmatismes (PÉTRA) | Paru le 20/03/2014 | 32,00 €

Voici un livre, Experts et faussaires, publié une première fois en 1995. Analysant les épreuves d’authentification de nos sociétés contemporaines, il n’a rien perdu de son acuité. Affaires et controverses n’ont cessé de se déployer dans les arènes publiques : les cas de fraudes, de contrefaçons et de faux se succèdent avec, à chaque fois, des surprises et des innovations, dans de nouvelles configurations technologiques et normatives. Si de faux clonages de cellules souches (affaire Hwang) n’étaient guère possibles au début des années 1990, ils surviennent à la suite d’une longue série de fraudes scientifiques ; les manipulations spectaculaires associées aux noms de Kerviel, Madoff ou Goldman-Sachs ont enrichi une collection déjà florissante de scandales financiers ; quant aux enjeux de la contrefaçon, ils ont depuis longtemps dépassé les questions de produits de luxe pour toucher les médicaments, les ordinateurs, les pièces d’avion et même les centrales nucléaires… Et, bien sûr, au milieu du cortège, surgissent de nouveaux «faussaires de génie» défrayant la chronique des milieux de l’art.

Mensonges, escroqueries, piratages ou simples canulars, ce sont là des pratiques normalement anticipées par les dispositifs de protection et de contrôle destinés à les rendre illicites – mais jamais complètement impossibles. L’épreuve du faux conduit ainsi à regarder autrement les instruments et les normes, qu’il ne s’agit plus de saisir in abstracto mais à travers l’activité des experts et des faussaires. Pour saisir les détournements qui naissent dans la mise en œuvre quotidienne des objets et des agencements qui les encadrent, l’ouvrage élabore une théorie subtile de la perception, entendue comme un art de la prise sur le monde.

Cette réédition est accompagnée d’une préface et d’une postface des auteurs.

 

Christian Bessy est économiste, directeur de recherche au CNRS, à l’IDHE (ENS Cachan). Travaillant sur les institutions et les théories de la valeur, il a notamment publié aux Éditions Droit et Société, La contractualisation de la relation de travail en 2007 et codirigé un ouvrage collectif intitulé Droit et régulations des activités économiques (2011).

Francis Chateauraynaud est sociologue, directeur d’études à l’EHESS (Paris). Au sein du Groupe de Sociologie Pragmatique et Réflexive, il mène des travaux consacrés à la dynamique des alertes et des controverses. Aux Éditions Pétra, il a déjà publié Argumenter dans un champ de forces. Essai de balistique sociologique (2011).

Humour

de Doaa ELADL

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 20/03/2014 | 15,00 €

Après la légèreté, étoiles d’encre aborde l’humour.... Parce que nous aimons tous et toutes le rire et le plaisir qu’il est censé nous octroyer, mais plus encore peut-être la découverte de ce qui est caché, masqué en nous et que ces instants de rire et de plaisir nous permettent d’explorer. L’imagination humoristique populaire est un havre pour faire contrepoids au désespoir. Et même si l’humour a mille formes, mille pays, mille figures, mille époques, mille contextes, il est, depuis la nuit des temps, cet arrêt sur rire qui nous sauvegarde, nous sauve, comme le font parler, nos auteures dans ce numéro. L’humour franchit les frontières et les efface : dans ce recueil le dessin du 8mars 2013 de Doaa Eladl: « Une femme fauteuil » répond au texte de Mahia Alonso « Une femme chaussure ». Trouver une femme caricaturiste pour illustrer ce numéro sur le thème de l’humour ne fut pas évident! Et pourtant nous l’avons trouvée et c’est en Egypte ! Doaa Eladl, célèbre caricaturiste égyptienne, a généreusement offert ses caricatures. Elle a aussi illustré la couverture d’« Égypte An II» le livre de Fawzia Assaad qui s’est rendue au Caire pour la rencontrer et l'interviewer. Artiste talentueuse et courageuse, elle croque chaque jour la réalité politique et sociale de son pays.

Chemins ouvrants

de Yves BONNEFOY, Gérard TITUS-CARMEL

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 18/03/2014 | 20,00 €

 

Cheminant vers ce qu’il aime appeler la « vérité de poésie », Yves Bonnefoy a toujours apprécié le voisinage des peintres et de la peinture, proximité à travers laquelle on devine la résonance intime, ardente et pourtant mystérieuse, qu’il pressent en cet art.
Parmi ces compagnons de travail et de pensée, Gérard Titus-Carmel tient une place singulière. Cet artiste, lui-même poète, sait en effet les difficultés qu’un texte souvent oppose à se laisser illustrer, regimbant aux « illustrations mercenaires » qui le figent ou le défigurent. Voici donc près de dix ans que se tresse ce dialogue entre ces deux belles et voisines solitudes qui, d’une rive l’autre, semblent se héler. Ce dialogue est scandé par des œuvres majeures qui lui ont donné ses accents et ses formes. Ces œuvres révèlent une amitié vraie et, sans doute à la source de cette connivence, les contours d’une intuition partagée. (M.F.)


Cet ouvrage réunit l’ensemble des textes du poète sur le peintre, et réciproquement, textes aujourd’hui inédits en librairies. Il est enrichi de 60 illustrations en couleurs d’œuvres et documents pour la plupart reproduits pour la première fois.

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/2/article/chemins-ouvrant

Personne n'est à l'intérieur de rien

de Valère NOVARINA, Jean DUBUFFET

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 18/03/2014 | 20,00 €

Des lettres échangées entre 1978 et 1985 par Jean Dubuffet et Valère Novarina, rien ne devrait nous permettre de dire qu’elles sont de l’ordre de l’amitié, de la déférence, ou de l’admiration. Bien plus, on ne saurait à les lire tenir pour assuré, quoi qu’en disent les biographes, que l’un est un des peintres majeurs de son temps, arrivé au grand âge, et l’autre un écrivain au tout début de sa reconnaissance, peintre au vif et dramaturge. Pour un peu c’est l’inverse qui pourrait être vrai, tant ce qui paraît compter n’est pas de cet ordre-là. Pas de croustillant dans l’entretien d’un vieil homme avec un plus jeune sur l’art et la langue, mais un vivant essor, réciproquement salué. (P.V.)

Édition complète de la correspondance entre les deux artistes, largement inédite, augmentée d’un entretien, et de textes de Valère Novarina en échos à la figure de Jean Dubuffet. Avec la reproduction de 46 documents et œuvres tous inédits.

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/2/article/personne-n-est-a-l-interieur-de-rien