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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Désir d'utopie au pays de ambivalences

de Cikuru BATUMIKE

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 27/02/2018 | 11,70 €

Je me suis toujours intéressé au phénomène de déplacement de la production journalistique sur le champ littéraire. Les récits contenus dans « Désir d’utopie… » tiennent d’une actualité poignante. Avec ses éclairages. Elle se décline sur divers axes : intolérance, dictature, manipulation, fanatisme, exils forcés, cruauté envers les animaux, pouvoir, domination, etc. Elle traduit l’image désastreuse d’une planète. La nôtre. Dans des espaces circonscrits. Dans cette somme de récits, j’essaie de saisir les différentes facettes d’une préoccupante dystopie. Qui produit des corps détruits et des esprits étouffés. Au nom d’un bonheur interdit. Pour s’en sortir, je suggère quelques éléments utopiques. Ils restent un instrument d’optique pour une nouvelle approche de notre existence. « Désir d’utopie… » ou quand se mêlent le rêve, la poésie, l’appel de la forêt, voire le carnaval. Un autre monde, juste et humain est-il possible ? À ce jour, j’ai commis deux recueils de Nouvelles et trois recueils de poésie. « Désir d’utopie… » est mon premier récit. Un miroir des accointances du journalisme avec la littérature. Un objet, s’il en faut, de la réduction du fossé qui sépare les deux disciplines.

Cikuru Batumike

Essayiste, poète et journaliste, Cikuru Batumike est de nationalité suisse. Né à Bukavu (Rd Congo) des parents congolais. Membre de l'Union internationale de la presse francophone (UPF) et de la Société des poètes français. A son actif, des textes publiés et inédits.

Sauver la beauté

de Sandrine-Malika CHARLEMAGNE

Poésie (COURTE ÉCHELLE.TRANSIT (LA)) | Paru le 26/02/2018 | 10,00 €

Le Petit Bala. La légende de la solitude

de Ridvan DIBRA

100 000 signes (VER À SOIE (LE)) | Paru le 26/02/2018 | 15,00 €

Revisitant le sujet d’une ancienne chanson populaire balkanique, Ridvan Dibra nous livre ici un roman psychologique sur l’exclusion, la solitude et la vengeance aux accents parfois œdipiens. Dans un style épuré et très oral, il plonge le lecteur dans les pensées et la psychologie tourmentées du jeune Bala qui, depuis la mort inexpliquée et brutale de son père, semble s’être définitivement isolé d’un entourage non moins hostile. Convaincu qu’il s’agit d’un meurtre et qu’il ne connaît que trop bien l’identité de l’assassin de son père, le petit Bala consacre son temps à fantasmer sa vengeance :

Le démon de saint Jérôme

de Lucrèce LUCIANI

Les Billets (LA BIBLIOTHÈQUE) | Paru le 24/02/2018 | 14,00 €

Entre Homère et Montaigne, il existe un chaînon manquant. Lucrèce Luciani fait revivre saint Jérôme,  figure bien connue de la peinture occidentale, sorte de Borges du IVe siècle entièrement voué au culte des livres. Elle réveille autour de lui les premières bibliothèques, les scribes, les lecteurs et dévoile d’une manière saisissante, à partir de ce Jérôme aussi ardent qu’insatiable, l’aube de l’écrit.

ÉCRIRE EN MARCHANT

de Chantal DELTENRE

Hors collection (MAELSTRÖM) | Paru le 21/02/2018 | 14,00 €

« C’est à l’âge de vingt ans que j’ai commencé à écrire en marchant, puis en mouvement, dans les transports en commun, le bus, le métro, le train. Je ne parviens pas à écrire en avion. L’avion me transporte au sens où il ravive chez moi un enchantement enfantin qui me ramène à un âge avant l’écriture. Je reste le nez collé au hublot ou les yeux rivés à la carte du suivi de vol en temps réel où l’appareil minuscule progresse à l’allure d’un escargot. Parfois je note l’apparition d’une île au milieu d’un océan, le dessin de ses contours. Je n’écris jamais rien de plus que ce qui se donne à voir, quelques pensées parfois. »

En racontant la première fois où elle est partie écrire en marchant, Chantal Deltenre, ethonologue et écrivain, partage une naissance à l’écriture et comment elle a changé son rapport au monde.

Avec des photos de l’auteur.

Écrire. Un caractère

de Christiane VESCHAMBRE

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 20/02/2018 | 14,00 €

C’est une œuvre totalement habitée que Christiane Veschambre signe ici en s’attelant à l’écriture, sa pratique, au point de faire de l’acte d’écrire un caractère : Écrire, un sujet à l’existence propre, un organisme vivant. Au long de textes d’une page la plupart du temps, on suit un être physiquement présent aux côtés de l’auteure, qui, enfant buté et sauvage, à l’image de l’Ernesto de Duras, « ne veut pas travailler », « aime ce qui surgit », « veut un certain sommeil », « tout à coup ne veut plus », « n’apprend rien », « parfois fait le mort », bref, « n’aime pas composer ».… Portrait d’Écrire, donc, d’une intransigeance extrême, qui ne cesse de travailler l’écrivant, de l’entraîner loin de la posture de « quelqu’un-qui-écrit », hors de tout confort. Christiane Veschambre rend ainsi avec justesse « l’accès de vie » la traversant par l’écriture, ce qui « passe » par elle pour la « déloger » de son moi, comme le grondement en elle de la basse langue (titre de son précédent livre), cette langue « souterraine », étrangère à toute légitimité extérieure, et par là impérative et fondamentale.

Nous vivons cachés

de Ceija STOJKA

Chaos (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 20/02/2018 | 27,00 €

Traduction : Sabine Macher

Ceija Stojka (1933-2013) est née en Styrie (Autriche), cinquième d’une fratrie de six enfants, dans une famille de marchands de chevaux rom, les Lovara-Roma. Pendant la guerre, son père est assassiné par les nazis, et toute sa famille déportée dans plusieurs camps de concentration. Ceija en réchappe avec sa mère et quatre de ses frères et sœurs. À partir des années 1950, elle s’établit à Vienne et vit du commerce de tissus puis de tapis. Dans les années 1980, elle entame un travail d’écriture et de peinture qui retrace son parcours avant et après guerre, puis tout au long du xxe siècle, qui très vite la fait reconnaître comme ambassadrice de la communauté rom dans la société autrichienne et lui vaut plusieurs distinctions, dont le prix Bruno-Kreisky pour le livre politique en 1993.

 

Paru en Autriche en 2013, pour les quatre-vingts ans de son auteure, ce volume rassemble les récits écrits par Ceija Stojka et originellement publiés en 1988 et 1992, revus et enrichis par Karin Berger (documentariste qui a accompagné Ceija Stojka tout au long de son travail de mémoire) de deux entretiens menés avec Ceija en 1987 et 1992 et d’un témoignage sur l’importance de cette rencontre.

Tout au long de ces pages, Ceija Stojka, revenant sur sa vie entière, se souvient, avec une fraîcheur et une précision saisissantes. Présent et passé ne cessent de se télescoper, tantôt portés par la fillette tantôt par l’adulte, naïveté et lucidité mêlées — une voix éminemment libre et singulière, que la traduction de Sabine Macher rend avec une grande justesse de ton. Loin de n’évoquer que la douleur et l’âpreté du passé, elle est portée, et nous porte avec elle, par un amour inconditionnel de la vie. Comme l’a noté Der Spiegel à la sortie du livre en Autriche, Ceija, « sans sentimentalisme, imperturbable et terriblement juste », est « une femme fière, et forte ; ses livres s’érigent contre l’oppression et le silence ».

Le banquet de plafond

de Jules VIPALDO

Tinbad-poésie (TINBAD) | Paru le 19/02/2018 | 18,00 €

Le banquet de plafondest le nouveau livre de Jules Vipaldo, auteur et personnage papillon, évadé notoire et natatoire du ghetto poétique, et nageant depuis à contre-courant du gotha germanopralin ; et ce, bien qu’il ne soit jamais à court de pralines ni de formules ! En voilà d’ailleurs une (« Un projet de livre est un projet de vivre » !) plus sérieuse que d’habitude ; et l’on peut se demander, assez légitimement ma foi : Mais quel apiculteur l’a mouché Ou encore : Que lui est-il passé par le texte / la tête, cette fois ?

Aussi vrai que Jules semble faire ici feu de toute brindille comme de tout brin de fille ! Qu’il chevauche une phrase de plus en plus désinvolte et capricieuse, la lançant dare-dare au cul de son sujet, puisqu’il paraît qu’il en tient un, voire plusieurs ; 

               et on ne s’étonnera donc plus de le voir, non sans ruades ni embardées, tirer (sur) les rênes de son opus tel un « Roi Lire », dont il paraît, hélas, se réclamer ; car il n’est pas à une bêtise (à un délire ou une outrance) près.

 

Jules Vipaldo vit et travaille dans le Bas-Berry ; il lui arrive de séjourner dans le Finistère ou sur la Côte d’Azur, à laquelle il vient de consacrer un opuscule féroce et, fort heureusement, tellement peu diffusé qu’il ne devrait pas se voir frapper d’interdiction de territoire. Pauvre Baudelaire, son incontournable chef-d’œuvre, on ne peut plus belge et décapant, a été publié aux bien nommées éditions Les doigts dans la prose. Notons qu’il a reçu, en autres distinctions, le prix Marie-Chantal Nobel pour l’ensemble de son œuvre pourtant en grande partie inédite, ce qui constitue, de fait, une première dans la littérature mondiale du Bas-Berry.

Le trille du diable

de Dominique PRESCHEZ

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 19/02/2018 | 18,00 €

Quel trille ? Quel diable ? Il suffit de voir. Il suffit d’écouter. Et des romans, oui. Au pluriel. Ceux de la vie, et ceux de la littérature – ou encore ceux de la musique. Dominique Preschez parcourt, reparcourt ses chemins. D’hier et de toujours. Et d’aujourd’hui. Et de demain.

La vie fait des cadeaux. Mais ne fait pas de quartier.

Alors, dans ce livre qui, d’une écriture qui s’étoile sans cesse, appelle, rappelle, fait signe, encore et toujours, il multiplie les plans et multiplie les écritures. Il fait d’un parcours de mémoire un parcours d’inventions. Danse du feu, et sacre du printemps. Du printemps perpétuel. Et du feu perpétuel. Incandescence. Cœur absolu.

 Jean Durançon

Des jours à tes côtés

de Adeline YZAC

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 19/02/2018 | 12,00 €

Une histoire d’amour qui s’égraine au fil du temps.

Une danse au rythme des jours et des nuits.

Des images, des mots et une voix tissent le chemin d’une vie à deux.

 

  des crépuscules

  des nuits

  des jours et des nuits

 

  avec

  sans

  gorgés de sens

 

  des saisons

  des aubes de neige

  des midis au zénith

Corderie

de Christophe GROSSI

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 16/02/2018 | 25,00 €

Lors d’un séjour sur l’Île de Ré, un homme, qui s’apprête à devenir père pour la seconde fois, se met à bâtir un atelier, rebaptisé « corderie », dans lequel il va tendre toutes sortes de fils, de cordes et de câbles. Dans ce nouvel espace, s’animera toute une communauté composée de ceux qui l’entourent mais aussi de ses aïeux, d’artistes d’hier et d’aujourd’hui, de silhouettes ou encore de personnages de fiction.

Si la première voix de ce texte est celle d’un « père-fils » du XXIe siècle, une deuxième, celle de la « corderie » – plus intemporelle et lyrique –, rassemble des dizaines de récits possibles. Sur le fil des jours, au rythme des congés, la voix des vivants, tel un chœur antique, s’entremêle à celle des morts.

L'empreinte volée

de Françoise COHEN

Nouvelles (TITULI) | Paru le 15/02/2018 | 14,00 €

Ces dix nouvelles nous entraînent dans les rues de Paris ou de Buenos Aires, à la suite de Violaine, Éva, Marina, Roberto et les autres... Où courent-ils donc ainsi ? Quels doutes les tourmentent ? Au-delà des lettres volées, des photos inconnues, des songes mystérieux ou de la mémoire perdue, les personnages semblent tous à la recherche de quelque chose d’essentiel.
Qu’une légère distorsion affecte la réalité et la voilà teintée de fantastique, mais c’est le plus souvent un quotidien marqué par l’empreinte des souvenirs et des rêves qui se déroule sous nos yeux.

Nous sommes de grands chiens bleus

de Laurence ALBERT

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 15/02/2018 | 8,00 €

Ce livre n’est pas un recueil de nouvelles classique, mais plutôt un ensemble de textes très courts - certains comptent quelques lignes - qui tantôt captent des images ou des sensations profondes, mais fugaces, des expériences intérieures à la limite de l’indicible, tantôt racontent de drôles d’histoires ou font revivre des souvenirs. La matière du livre est constituée de ces instants où quelque chose survient, qui laissera une empreinte durable. La langue est concise, le ton souvent empreint d’une mélancolie détachée, presque toujours relevée d’une pincée d’humour noir ou d’ironie.

La Femme de dos

de Alice MOINE

Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 15/02/2018 | 19,90 €

Jane, surnommée l’Œil, est directrice de casting à Paris. Un producteur célèbre lui confie de trouver la « perle rare » du prochain film de Telo Ruedigger, artiste génial dont les œuvres défient la chronique. Au même moment, elle est appelée dans le sud de la France au chevet de sa mère. De façon inattendue, Jane rencontre sur place Charline, jeune fille qui pour elle est cette perle rare.
Vingt-huit ans plus tôt, Les Vignettes, maison d’enfance de Jane, servait de décor au film Les Innocents de Téchiné. Elle découvrait le monde du cinéma et l'amour avec Tristan, photographe de plateau, disparu sans laisser signe de vie. La démarche, l’attitude de Telo, l'atmosphère de ses photos troublent Jane : et si Telo n'était autre que Tristan ? Dans l’espoir de le revoir et d’éclaircir ce mystère, Jane entreprend tout pour que Charline, si semblable à ce qu'elle fut autrefois, incarne l'héroîne de celui qu'elle pense être son premier amour. 

Ciel de traîne

de Gilles VIDAL

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 15/02/2018 | 17,90 €

Un cadavre est retrouvé en lisière de forêt, un os d’oiseau dans une main. La victime a visiblement été torturée pendant plusieurs jours avant d’être égorgée. Mais qui est-elle ? aucune disparition n’a été signalée récemment.
Une jeune femme disparaît du jour au lendemain laissant son compagnon désespéré. Est-elle prisonnière de cet homme qui prétend la détenir et le harcèle au téléphone ?
Un scénariste revient dans la maison de son enfance dont il a hérité. Ce n’est pas sans réticence qu’il entreprend ce retour aux sources. Que vient-il y chercher ?
Quel est le lien, et y en a-t-il un, entre ces personnages ? Le lieutenant Kamensky saura-t-il assembler les pièces du puzzle ?

Débris sur le rivage

de Lionel RICHARD

PÉTRA (PÉTRA) | Paru le 14/02/2018 | 10,00 €

Après Marchandise non dédouanée (Prix François Coppée 2002, décerné par l’Académie Française) et Terrain de manoeuvres (2008), ce recueil, Débris sur le rivage, vient conclure une trilogie.
Ici trois étapes, face aux assauts des événements collectifs qui scandent le déroulement de la vie. Constructions chimériques. Rêveries. Dégradations. Et au fil de ce retour d’impressions, de réminiscences, les mésaventures d’une figure imaginaire, Abel Zéfirin. Car personne ne cesse jamais de se raconter des histoires, d’être un amateur de mensonges. Paraboles, ou plutôt montages métaphoriques, sur l’Idéalisme, la Justice, la Liberté, le Temps, l’Espérance.
Les certitudes épiques s’effondrent sous la dérision. Les envolées lyriques se fracturent. Les artifices des strophes rimées et de la chanson narguent l’appel assommant à la “modernité”. Les apologues éternels tremblotent d’ironie.
Même si les mots n’y sont pas poussés jusqu’à perdre leur sens, Débris sur le rivage met à mal l’écriture-ronron. Sans excès de voix. Sobre combinaison d’émotions et d’incitations à réfléchir sur les environs du monde.

Les ancêtres d’Ulysse

de Adam BIRO

Exils (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 10/02/2018 | 19,00 €

Quand j’ai écrit ce livre, Ulysse, mon petit-fils à qui je m’adresse avait deux ans. Aujourd’hui il en a dix-sept. Si le monde a changé, le passé, celui de ma famille et celui de l’Europe Centrale, reste identique?: douloureux, tragique. C’est ce passé-là que je voulais raconter dans ce livre, roman vrai oscillant entre dérision et émotion, désespoir optimiste et joie de vivre pleine de larmes, entre Est et Ouest, entre un monde disparu et un présent incertain. Mais Ulysse — et le lecteur — pourront deviner à travers les portraits des membres de ma famille qui ont vécu et souffert dans une Europe bouleversée puis détruite par deux guerres et écrasée par des dictatures, une enfance émerveillée… la mienne.
— A. B.

Un bâtard en Terre promise

de Ami BOUGANIM

Exils (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 10/02/2018 | 16,00 €

Comme tant d’autres de la diaspora juive marocaine dans les années 60, le narrateur, bâtard judéo-berbère, et sa mère quittent les terrasses heureuses de Casablanca pour rejoindre la Terre promise d’Israël. Du mellah, de la casbah et du quartier colonial français, de cette diversité culturelle il ne leur reste rien. C’est le désert qui les accueille. L’apprentissage est rude, ascèse militaire pour se défaire du passé et rejoindre l’idéal communautaire du kibboutz.
Mais pour lui, sa mère est sa seule patrie, son seul lien avec le monde, pour elle il est son seul devenir. Lorsqu’elle meurt il l’embaume.
Le récit passionnel de cette inadaptation est une sourde charge contre l’administration israélienne, contre ses dirigeants politiques, religieux et militaires, contre l’éthique nationale expansionniste. Mais faut-il prendre un roman à la lettre ?

Le Petit arbre Plume. Bien loin de chez soi

de Pascale GRACIET

Minuscules (VER À SOIE (LE)) | Paru le 09/02/2018 | 18,00 €

Dans une immense forêt vivaient de très nombreuses familles d'arbres. Les petites graines qu'ils avaient produites et éparpillées tout autour d'eux avec beaucoup de délicatesse et d'amour donnaient naissance à de fragiles tiges. Ces tiges se transformaient rapidement en arbrisseaux et les familles d'arbres grossissaient. Ainsi, leur forêt était devenue la plus grande forêt du monde et c'est là que poussait tranquillement Plume, jusqu'à ce qu'une tempête ne l'emporte bien loin de chez lui...

Pascale Graciet

Je suis petite-fille de grands-parents belges qui, suite aux affres de la Seconde Guerre mondiale, ont fui leur pays natal pour l’Afrique noire. Leur voyage les a conduits en Algérie, où ils s’installent avant d’être de nouveau contraints à l’exil en 1962. Je suis donc, née dans le sud-ouest de la France, à Bayonne, en 1971. J’y ai grandi, avec l’étrange sensation d’être là sans être de là, étrangère chez moi, avant de rejoindre la Guyane en 2001, où le coup de foudre fut instantané et où je trouvais enfin ma place dans cette mosaïque de populations venues des quatre coins de la planète. Je trouvais enfin mon chez moi, jusqu’à ce que, en 2008, l’ombre du destin ne vienne de nouveau frapper à ma porte. Avais-je reçu l’exil en héritage ? À mon tour je vivais le déchirement du départ forcé, tout quitter, tout laisser sans retour possible. Aujourd’hui, après bien des années de réflexion, c’est dans mon sud-ouest natal que j’ai posé mes valises. Enfin libérée, j’y construis avec mon compagnon la vie paisible à laquelle je n’ai eu accès qu’après tant d’années.

Un jour j'ai dû marcher dans l'herbe tendre

de Carolina SCHUTTI

Les Germanophonies (VER À SOIE (LE)) | Paru le 09/02/2018 | 15,00 €

Un village dans l'ombre et une tante qui ne parle pas du passé: c'est dans ce monde que, du jour au lendemain, Maïa se retrouve plongée. Avec la mort prématurée de sa mère biélorussienne, c'est aussi sa langue qui se perd. Maïa ne comprend pas la tante qui désormais s'occupe d'elle. Dans la maison isolée, il n'y a pas beaucoup de distractions pour cette petite fille introvertie. Marek, un ancien travailleur forcé polonais, est le seul chez qui elle trouve chaleur et affection. La musique de la langue qu'il parle réveille en elle les souvenirs de ses propres racines oubliées, de la langue perdue de sa petite enfance : « Je ne suis pas revenue, je n’ai pas pu, on m’a donné une matriochka qui ressemble beaucoup à la vieille, à celle que ma tante peut-être avait cachée ou jetée. Je l’ai ouverte et j’ai posé toutes les poupées les unes à côté des autres. Des scènes de conte sont peintes sur leurs ventres, mais maintenant, lorsque ces histoires me reviennent en mémoire, cela me rend triste. En même temps que ma mère, j’ai perdu ma langue, les phrases pour souhaiter bonne nuit et les phrases pour consoler, ces paroles qui berçaient comme une douce vague, cette langue comme une île qui n’existait que pour nous deux et sur laquelle nous voguions à travers la ville, de la boulangerie au terrain de jeux. Un seau, une pelle, un petit pain, je ne me souviens plus avec quels mots allemands je suis arrivée chez ma tante. Et à présent : des phrases pour consoler qui viennent du dictionnaire, des phrases pour consoler enregistrées sur magnétophone, mais le bercement n’est plus là, les phrases restent oubliées. »

De face, de profil, de dos

de George BESSON, Henri MATISSE

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 09/02/2018 | 25,00 €

Entre George Besson, jeune Jurassien autodidacte, éditeur (chez Braun ou chez Crès où il fonde Les Cahiers d’aujourd’hui), puis critique d’art (dans L’Humanité ou Les Lettres françaises entre autres), et Henri Matisse, peintre au succès encore fragile, va s’établir, de 1913 à 1953, une relation de confiance qui se traduira par un échange d’environ deux cents lettres.
La très grande majorité de cette correspondance est inédite et constitue certainement le dernier ensemble important de lettres du peintre : on y découvre un artiste attentif aux regards et aux discours que l’on peut tenir sur son œuvre, soucieux de son image sociale, mais surtout fortement engagé intellectuellement dans les sujets qui sont au cœur de ses recherches : le dessin, la couleur – brouillons d’articles, réponses à des critiques d’art, corrections de textes sont ici présentés pour la première fois.
C’est une facette inédite du personnage que l’historienne de l’art Chantal Duverget a voulu ainsi cerner et faire partager à un public désireux de mieux comprendre le peintre de « La Joie de vivre ».

Rome mise en scènes

de Edouard DOR

Ciné voyage (ESPACES & SIGNES) | Paru le 09/02/2018 | 14,00 €

Rome ville éternelle, ville sensuelle, a inspiré les plus talentueux cinéastes. Grâce à eux, elle fait désormais partie de notre imaginaire. Mais quelle Rome ? Celle de Fellini ou celle de Pasolini ? Celle de Woody Allen ou celle de Nanni Moretti ?

Plus de soixante-dix films sont évoqués dans cet ouvrage, qui sont autant de regards de cinéastes sur la capitale italienne, autant de souvenirs aussi pour ceux qui les ont vus et aimés. Un livre enrichi de nombreuses cartes illustrées recensant lieux de tournage et parcours de films emblématiques.

TISONS

de Gérard BOCHOLIER

Poésie (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 09/02/2018 | 15,00 €

La brûlure du désir et la brûlure de l’absence forment les deux grandes sources d’inspiration de ce livre placé sous le signe du feu, dont la genèse s’est étendue sur de longues années.

La première partie rassemble des poèmes dont chacun fixe la mémoire d’un instant d’extase, d’une rencontre amoureuse faite de trouble et d’émerveillement : « Lumières éteintes / Dans la maison en sursis / Nous avons tendu sur le sol / La toile d’un feu très obscur. » Dans la proximité de Cavafis, de Sandro Penna et de Luis Cernuda, que le poète nomme à bon droit « nos tutélaires », ces poèmes disent avec simplicité la surprise causée par la découverte de l’accord avec le jeune homme désiré.

Mais « comment faire durer le brasier ? » demande un des poèmes de la deuxième partie. Tout aussi incandescente, celle-ci affronte le mystère de la mort et de la séparation et situe l’expérience du désir dans la lumière qui, aux yeux du poète, lui confère sa vérité, celle de la rencontre des âmes par-delà celle des corps. « Mon Dieu / Tu m’accompagnes// La beauté me fait trembler encore / Je la traverse / Comme une vigne vendangée. »

Nourri de la lecture des psaumes, comme les précédents livres de l’auteur, ce recueil s’achève comme un bréviaire d’espérance qui affirme que « La belle aventure de l’âme/ Ne finit pas ».

 

Né en 1947 à Clermont-Ferrand, où il a été professeur de lettres classiques, Gérard Bocholier dirige depuis plus de quarante ans la revue de poésie Arpa. Il est l’auteur d’une trentaine de recueils de poèmes et poursuit une activité infatigable de critique, pendant longtemps dans la NRF et aujourd’hui dans l’hebdomadaire La Vie. Parmi ses derniers essais, citons Le poème comme exercice spirituel (Ad Solem, 2014) et Les chemins tournants de Pierre Reverdy (Tituli, 2016). Parmi ses derniers livres de poésie : Psaumes du bel amour (Ad Solem, 2010), Psaumes de l’espérance (Ad Solem, 2012), Belles saisons obscures (Arfuyen, 2012) et Les étreintes invisibles (L’Herbe qui tremble, 2016).

Trognes & Créatures

de Rebecca CAMPEAU

Séries d'Artistes (L'OEIL DE LA FEMME À BARBE) | Paru le 08/02/2018 | 25,00 €

Caverne d’Ali Baba. Chaudron magique. Boîte à mystères. Musée des merveilles. Pochette surprise... Autant de qualificatifs pour décrire l’atelier de cette artiste espiègle, artisane de grand art dotée d’une imagination en constante ébullition. Mue par une frénésie créatrice, Rebecca aux doigts d’or sculpte, coud, dessine, assemble, découpe, modèle, peint, surpique. Cousine de Geppetto, elle façonne amoureusement ses œuvres et leur insuffle la vie dans un grand rire. Tisseuse de rêves, elle invoque pour nous les Grands (Van Gogh, Flaubert, Cocteau, Proust...), les Petits, les Illustres, les Anonymes, Humains, Animaux. Travailleuse inlassable, elle élabore ces galeries de Trognes étrangement familières et des peuples de Créatures qui n’en finissent pas de nous émerveiller.

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