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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

La Mort à deux visages

de Nicolas MÉNARD

Pavillon Noir (CORSAIRE) | Paru le 25/03/2011 | 14,00 €

L’un après l’autre, des étudiants de l’Université d’Annecy sont assassinés.
Tous travaillaient sur le même thème de recherche : O.N.E, la secte de l’Ordre de la Nouvelle Essence. Le jeune lieutenant de police Philippe Langlois va devoir percer le mystère et pour cela tout envisager. Sa persévérance et l’aide de son adjoint, l’adjudant Etienne Pelletier, le conduiront sur le chemin de la vérité, au-delà des mensonges et des faux-semblants.
Le dénouement sera à la mesure du déroulement de l’enquête, imprévisible, noir et terrifiant, tout comme celui qu’il recherche : l’insaisissable tueur.

Le récit se déroule notamment à Annecy, Veyrier-du-lac, Thônes, Les Villards-sur-Thônes, La Clusaz, Le Grand-Bornand

 

Les jours où Else

de Lou RAOUL

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 12,00 €

 

Else cherche trouve des lieux où déposer ses silences et un dimanche c’est la chapelle de Notre-Dame-du-Haut dans la pénombre, les couleurs du vitrail central éclatent Elle parcourt le cahier dans lequel les passants, les croyants notent quelques phrases Notre-Dame-du-Haut intercédez pour… Que nos enfants gardent la foi… Que la santé de x s’améliore… Il n’y a pas de mots qu’elle puisse ici noter
À présent pour lui parler de fleurs, de plantes, pour lui décrire par le menu un moment passé intensément dans un jardin pourtant minuscule, pour l’inviter dans ce domaine d’un jardin pourtant minuscule, pour demander ha fleur ’zo barzh da jardin ? y’a des fleurs dans ton jardin ? À présent le silence Non plus pour dire que les cognassiers du Japon commencent à fleurir depuis sept jours

Photos volées

de André BENCHETRIT

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 13,00 €

Au retour d’un week-end à Madrid avec sa compagne et leur fils, André Benchetrit projette de réunir les photographies de leur séjour dans un « album souvenir » dédié à la femme aimée. Sauf que son ordinateur est volé et, avec lui, l’unique copie de ces photos. Mais « quand tu perds quelque chose, souviens-toi de la perte et cela aura valeur de la chose ». Et André Benchetrit de noter ses souvenirs avant qu’ils ne s’estompent... de tenter de retrouver trace de ces photos, elles-mêmes traces d’un moment. Ce qu’elles donnaient à voir, l’intimité d’un couple avec son enfant, le regard du photographe, parfois intrusif, sur la femme qu’il aime (et réciproquement, de la femme sur l’homme), est ici retranscrit en mots, avec la clarté, la finesse de trait et la simplicité d’une série d’instantanés.

Si rien jamais ne saura remplacer les photos perdues, puisqu’«il y a mille sortes de bleus, je sais », André Benchetrit, avec une grande sensibilité, nous fait partager son cheminement dans sa mémoire sans jamais se dérober aux ratés et soubresauts de celle-ci. Cadres retenus, modalités de prises de vue et instants photographiés se télescopent. Ces mots du souvenir, ceux de la perte, font de Photos volées un récit profondément touchant et vivant. 

Scordatura

de Violaine GUILLERM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 15,00 €

 

ce rythme qui nous dilate, me fouille, t’a parfumé
illustre trace ou intime flambeau                              là-bas
l’inconnu allongé                                                   récupéré
avec nos forces                                  entrelace ses doigts
dans ce lit
 

La Question du centre

de Stéphanie CHAILLOU

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 14,00 €

 

 
Des kilojoules sont transportés par des câbles en acier
Un cochon de lait tourne autour d’une broche électrique
Un aimant retient une liste de courses sur un frigo
Des herbes subissent le passage d’une paire de tennis
Les choses ne se posent pas la question du centre
Elles se tiennent là où elles sont
Les désirs ne proviennent pas seulement du passé
Ils s’élancent parfois aveuglément
 

Résidence absolue

de Sabine MACHER

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 09/03/2011 | 13,00 €

 

sur l’écran de l’ordinateur de la villa Beaubébour avec une valeur sûre de poètes en général poétesses, on ne s’en sortira pas avec l’unisexe face aux auditrices-spectateurs de poésie, (la plante en fleur), mais quand il écrit poète et poétesse, (les parenthèses ne sont pas une solution) on c’est moi, il faut d’abord dire l’une puis l’autre, décider qui dans quel ordre et changer l’accent sur le e. et, dans la doute elle commence avec le masculin, c’est la culture qui écrit. l’ordinateur y pense avec son minuscule zig zag rouge (il en met sous zag et pas sous zig) et c’est elle qui doit le faire.

Le moine était daltonien

de Robert AZAÏS

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 01/03/2011 | 20,00 €

On était au beau milieu du Moyen Âge et personne ne le savait, pas plus que frère Déicole ne connaissait le mot « daltonien ». Pourtant il l’était, et cette perception particulière des couleurs agissait sur un caractère déjà peu facile.
Après avoir semé la perturbation dans son monastère d’Irlande, il part porter la bonne parole et son irascibilité sur le continent. De monastère en prieuré, armé de son pénitentiel et fort de ses extravagantes pratiques ascétiques, il va parcourir l’Europe médiévale en direction de l’orient jusqu’aux confins de la Germanie, traumatisant au passage le clergé et les populations des régions traversées.
Atteignant les diocèses des marches de la chrétienté, il se lie d'amitié avec frère Agapet, grand amateur de drogues d’antique mémoire, et découvre le trafic d’esclaves qui alimentait l’Europe entière et les contrées du Moyen Orient. Les deux compères se lancent alors dans la lutte contre le commerce d’êtres humains en s’aidant curieusement des effets du haschich sur le comportement de ceux qui en usent.
Satirique, burlesque, grinçant, l’humour de Robert Azaïs joue sur tous les registres et n’épargne personne.
Avec les aventures et tribulations de ce moine daltonien, l’auteur, daltonien lui-même, nous offre un nouveau roman réjouissant dans la veine de ses œuvres précédentes.

Si la Commune de Paris m'était contée

de Alain AMICABILE, Romain DUTREIX

L'ingénu éditions (L'INGÉNU) | Paru le 15/02/2011 | 5,00 €

“Que s'est-il passé donc passé en France au printemps 1871?" Charles Beslay, premier président de la Commune nous guide dans la découverte d'un des faits historiques les plus importants et curieusement, les plus ignorés de l'Histoire du XIXème siècle.

La Commune de Paris, épopée flamboyante et tragique qui, du 18 mars au 28 mais 1871, soit 72 jours à peine, constitue une expérience humaine exceptionnellement riche de sens et d'une portée toujours actuelle.

La Prophétie des Amants d'Urles

de William CHERBONNIER

Obzor (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 19/12/2010 | 10,00 €

Dans ce monde fantastique et médiéval, une prophétie annonce un amour passionnel entre Geoffroy, le jeune prince du royaume d'Urles, et Jeanne, une jeune paysanne. Jusqu'à l'âge de vingt ans, les deux jeunes gens vont s'aimer comme jamais, apprenant chaque jour à mieux se connaître, à dépasser de nouvelles frontières. Mais comme la prophétie l'avait annoncé, à vingt ans le jeune prince tombe dans un coma sans fin qui amènera la destruction du royaume. Un coma d'où seule Jeanne peut le délivrer en partant dans une longue quête où elle affrontera démons imaginaires, et questionnements personnels. Selon la prophétie, elle ne délivrera le prince qu'en offrant à celui-ci le bien le plus précieux qu'elle porte en elle.

Une jeune havraise dans la guerre des grands

de Jeannine LETULLE

Méandre (PÉTRA) | Paru le 01/12/2010 | 20,00 €

Grâce à son talent de conteuse, son sens des dialogues et son don d'observation, Jeannine Letulle nous plonge en 1940, alors qu'elle n'a que six ans et que la guerre éclate, la privant de sa jeunesse. Car c'est soudain les bombes, l'exode, la dislocation familiale, la prison, les camps, la faim, la maladie, la mort, puis l'après-guerre dans le champ de ruines qu'est le Havre. Seule fille pour cinq garçons et un père machistes, Jeannine trouvera auprès de sa mère un soutien et un amour indéfectibles.

Douze Cordes

de Cécile COULON, Amandine BELLET, Christophe DESPAUX, Scarlett ALLAINGUILLAUME, Bertrand REDONNET, Ludmila SAFYANE, Gilles MARCHAND, Olivier SALAUN, Malvina MAJOUX, Christophe SEGAS, Charlotte MONEGIER, François MARTINACHE

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 09/11/2010 | 9,00 €

 Des auteurs rassemblés autour d’un même thème, la musique, pour douze nouvelles qui nous ont séduits. Nous espérons maintenant que le lecteur, qu’il pince d’abord les plus aiguës, fasse claquer les basses ou progresse en arpèges le long du manche, trouvera riche et singulier le son produit par ce recueil littéraire en forme de guitare « douze cordes ».
Convaincus qu’un aperçu de leur discothèque vous en dirait plus long qu’une biographie détaillée, nous avons aussi demandé aux auteurs d’apporter avec eux quelques disques chéris, ceux qui les ont durablement marqués ou simplement accompagnés ces derniers temps.

 

Sur le Caillou

de Goulven LEBRECH

Nouvelles (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 01/11/2010 | 12,00 €

 

Plusieurs années se sont écoulées depuis mon séjour sur le Caillou ? nom affectueusement donné par ses habitants à la Nouvelle-Calédonie. Aux antipodes de mon quotidien, j’ai pérégriné avec joie dans ce petit coin du Pacifique, réel et imaginaire. Ce n’est pas l’exotisme au sens vulgaire qui a fait de ce séjour une expérience inoubliable, mais le déplacement de mon point de vue et, par conséquent, de mon regard.

L'o de trous

de Aurelio DIAZ RONDA

Lgo (LE GRAND OS) | Paru le 30/10/2010 | 9,00 €

Deuxième édition revue et augmentée.

L'architecture comme paysage, Alvaro Siza

de Laurence KIMMEL

Esthétique appliquée (PÉTRA) | Paru le 01/10/2010 | 25,00 €

 

Laurence Kimmel est architecte, docteur en esthétique de l'université Paris X Nanterre, enseignante à l'École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles et à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Normandie (Rouen).


RÉSUMÉ

Quelle esthétique s'esquisse dans les architectures et sculptures qui construisent un sens par des éléments proches et lointains, des plans qui limitent et cadrent, des lignes qui creusent la profondeur, jusqu'à l'horizon, certaines architectures créant une expérience de l'"Espace du paysage"?
L'auteur propose un parcours à travers des bâtiments de l'architecte portugais Alvaro Siza, de Le Corbusier, Daniel Libeskind, Zaha Hadid, Rem Koolhaas, en comparaison avec des sculptures et des installations modernes et contemporaines, et à la lumière d'écrits de philosophes.

Occident Express

de Andrea D'URSO

Qoi (LE GRAND OS) | Paru le 01/10/2010 | 14,00 €

"L’autocar me ramène dans ma campagne abâtardie, / où pourtant – j’insiste – on voit encore les étoiles la nuit, / quand une envie de mayonnaise me prend aussi soudaine que profonde. / Un bon gros pot."

Les chants du vivant

de Geneviève GOURVIL, Yves CHAGNAUD

Art Poésie (APEIRON) | Paru le 30/09/2010 | 39,00 €

Ce livre est comme un chant, il vibre comme le vivant. C’est une vibration continuelle, un mouvement qui rayonne de toutes les couleurs du monde. Il s’est construit en une nuit et plusieurs jours ont suivi pour que l’écriture se forge, accompagne les images et raconte cette histoire d’un éternel amour. Entre intuitions et réflexions méditatives, il est témoin du merveilleux que nous pouvons tous vivre si nous nous laissons emporter par la poésie et la simplicité d’une terre à préserver. De nouveau les liens se tissent entre l’image et les mots. La parole liée au silence de la contemplation, la parole devient silence et l’image nous chante à l’oreille ce que l’œil voit.Un œil qui inonde nos sens et nous transmet un message de bonheur.
Mais plus que cela encore, il nous dit un chemin qui serpente tout au long de notre vie, recherche incessante d’un mystère… De nous-même !

D'un jour à un autre je vivrais autre

de Claire LE CAM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2010 | 8,00 €

 

Jour 30
Elle n’en est pas une à talons hauts. Elle n’en est pas une avec des mots doux et des phrases enjolivées. Elle n’en est pas une aux bonnes manières. Elle n’en est pas une servile et plaquée. Elle aspire au plus rapide au plus odorant aux coups à donner plus prestes et plus sévères. Elle a le regard lent et la houppe redressée. Elle a le talent du désastre. Elle veut me lever pour faire rebondir son ventre et lui faire faire des bulles. Elle prend un peu des deux un peu de lui un peu d’elle mais elle, elle en a deux.
Qu’est-ce qui se trame donc ici ?

Événements du paysage

de Brigitte MOUCHEL

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/09/2010 | 13,00 €

Je vais cueillir des flacons de mer. J’en ramène des brassées. Je cours. Je m’enfonce dans le sable mou. Je tombe, tombe ventre sur la grève dure. Perles humides, brillantes et sèches. Ruisseaux de la mer qui recule. La joue contre le sable, dans l’eau, caresse qui pique. L’horizon passe à la verticale. J’oublie la blessure du dos. J’oublie les soldats recrachés. Je vais cueillir des flacons de mer. Un bouquet de sel. Un bouquet de sel pour mettre sur la table. Pour mettre sur la table de la maison. La maison aux murs éventrés. La seule amertume possible. La guerre n’est pas finie. La mer recrache.

Education(s) et réseaux de sociabilité : Parcours de jeunes en difficulté

de Catherine DELCROIX

Éducation, art du possible (PÉTRA) | Paru le 01/09/2010 | 23,00 €


Catherine Delcroix est professeure de sociologie, directrice du Centre d'Études et de Recherches sur l'Intervention Sociale (CERIS) et du Master "Intervention sociale, conflit et développement", Université de Strasbourg (Uds), Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe (LCSE) CNRS-MISHA.


La rédaction de cet ouvrage a été dirigée par Catherine Delcroix avec le concours d'Elisabeth Callu.

Contributions de :
Claudine Auger, Farid Benfodil, Fatima Bouzembil, Francis Brugaillère, Élisabeth Callu, Marité Cornée, Catherine Delcroix, Anne Joubert, Mina Kezzi, Marie Lafosse, Catherine Miramon, Micheline Moura, Jean-Paul Pujol, Sylvie Roussel, Éliane Viarouge.



RÉSUMÉ

Aider des adolescents "en grande difficulté" à s'inscrire dans une trajectoire d'insertion est un enjeu de taille pour les éducateurs. Ces derniers prêtent-ils suffisamment attention au rôle stimulant ou protecteur que joue souvent leur réseau social, adultes ou jeunes de leur âge rencontrés dans l'entourage familial, le voisinage, le monde scolaire... ou les multiples organismes s'adressant à la jeunesse?
Une recherche-action menée avec cinq équipes socio-éducatives a permis d'identifier dans l'histoire d'une vingtaine dejeunes avec lesquels elles avaient travaillé et qui s'en étaient sortis, l'importance cruciale de personnes jusque là restées invisibles aux yeux de ces professionnels: une tante, un religieux, un artisan, un enseignant, un préfet, une copine... Cette découverte, effectuée par des éducateurs devenus pour un temps chercheurs, souligne l'enjeu que constituent pour eux le repérage de ces personnes ressources, membres de l'entourage des jeunes, et la coopération avec elles: celui d'une action éducative plus efficace et plus durable. En cela, elle ouvre de nouvelles perspectives pour la "coéducation" des adolescents.
 

Carabistouilles fiction

de Léonard TAOKAO

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 17/08/2010 | 14,00 €

Après 7 ans d'absence, Silas revient en France. Rues défoncées, chiens errants, militaires omniprésents, enfants pieds nus, vieillards mutilés, partout des dealers et des mendiants... Paris méconnaissable est aux mains de communautés rivales.

Silas réussira à se faire accepter par des squatteurs, miltants d'un mouvement anar de libération. Mais pour espérer fuir vers des cieux plus cléments, il y a un prix à payer.

Robinson et compagnie : Aspects de l'insularité politique de Thomas More à Michel Tournier

de Jean-Michel RACAULT

Des îles (PÉTRA) | Paru le 01/08/2010 | 29,00 €

Professeur émérite des Universités, Jean-Michel Racault a consacré l'essentiel de ses recherches aux îles en littérature (L'Insularité, thématique et représentation, en collaboration avec J.-C. Marimoutou, Paris, L'Harmattan, 1995; Mémoires du Grand Océan. Des relations de voyages aux littératures de l'océan Indien, Paris, PUPS, 2007) et à l'histoire des genres "insulaires" aux XVIIe et XVIIIe siècles (L'Utopie narrative, 1675-1761, Oxford, The Voltaire Foundation, 1991; Nulle part et ses environs. Aux confins de l'utopie littéraire classique, 1657-1802, Paris, PUPS, 2003. Il vit à l'île de la Réunion depuis 1972.



La civilisation des loisirs a fait de l'île un fantasme hédoniste, évocateur de vacances et de soleil, en rupture avec les contraintes de la "vraie vie" soumise à la norme sociale et à la nécessité du travail. L'imaginaire littéraire de l'âge classique n'a pas ignoré ces rêveries qui assimilent le site insulaire à une nouvelle version du Paradis Terrestre et son habitant à un nouvel Adam. Mais l'île dans la fiction est aussi un lieu expérimental, un laboratoire dont la réalité continentale est le véritable point d'application.
Au fil des textes, chronologiquement répartis entre le début de la Renaissance et l'aube des "temps postmodernes", ce livre souhaite montrer que les histoires d'îles lointaines parlent en fait du contexte social le plus proche, que même déserte une île est un espace politique où s'élabore une réflexion sur le droit de propriété et les fondements du pouvoir, sur la légitimité et l'usurpation, sur les divers types de gouvernement et les meilleurs modèles de société.
De L'Utopie de Thomas More (1516), qui inaugure une tradition en déplaçant la réflexion sur la société réelle dans une île imaginaire, à Vendredi ou les limbes du Pacifique, de Michel Tournier (1967), où la mise en cause au moins apparente de l'Occident accompagne l'effacement du politique, en passant par le Robinson Crusoe de Daniel Defoe (1719), qui donne à la fiction de l'île son scénario-type et son héros emblématique, on suivra ainsi l'émergence, le développement et les transformations de la fable insulaire.
 

Le huis clos des Eminences

de Robert AZAÏS

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 07/07/2010 | 7,99 €

Livre numérique.

An 1316. La chrétienté est sans pape depuis deux ans. Jugeant la situation insupportable, Philippe, deuxième fils du défunt Philippe le Bel et régent du royaume de France, tend un piège aix cardinaux. Sous le prétexte de célébrer un Te Deum, il les réunit dans la cathédrale de Lyon où il les enferme. Ils ne pourront en sortir que lorsqu'ils auront enfin élu un pape. C'est cet extraordinaire conclave qui sert de cadre à ce roman.
Sur fond d'intrigues et de meurtres, Robert Azaïs, auteur iconoclaste à l'humour décapant, s'amuse à multiplier les situations cocasses dans un joyeux chambardement. Et si la vérité historique en pâtit quelque peu, les lecteurs, eux, ne pourront que s'en réjouir !
 

Journal d'outre-mort

de Jeanne BRESCIANI

Pierres écrites (PÉTRA) | Paru le 01/07/2010 | 18,00 €

Jeanne Bresciani, originaire de Corse, vit et travaille à Paris.
Elle a déjà publié quatre ouvrages :
Affriques, aux éditions Tierce, Paris, 1981.
La Danse de ténèbres, aux éditions Fus’Art, Bordeaux, 1997.
Deux rue de la Marine, en collaboration avec Hélène Bresciani, aux éditions Vents Contraires, Aix-en-Provence, 1999.
Les Vestiges de Janvier, aux éditions Pétra, décembre 2004.
ainsi que divers textes, notamment :
– « Doublures », "Fragmentaires", 1982.
– « Troubles de mémoire », "Lieu commun", 1984.



Paris, juillet 1997 : mort de l'écrivain Maxime Desroches dont la plume reprend vie à travers les souvenirs de Vanina Ventiseri, une amie corse avec laquelle il avait « une étrange relation ». Grâce à elle, il poursuit son travail d'écriture inachevé « de concert avec elle, en italiques invisibles ». Vanina passe outre la mort de Maxime, et ce dialogue d'« outre-mort » inspire aux deux protagonistes diverses réflexions sur la mort, l'au-delà, l'amour, l'amitié et l'acte d'écrire. Le style élégiaque et ciselé de Jeanne Bresciani rend parfaitement la puissance évocatrice et la force vitale de l'écriture, que même la mort ne peut annihiler, et nous tient en haleine jusqu'à la révélation finale du secret métaphysique que détient Vanina et qui provoque l'interrogation essentielle sur le sens de la vie et de la mort : « J'attends peut-être aussi qu'elle me livre, à son insu, le secret qu'elle semble retenir à propos d'une expérience peu commune ». Dans ce récit intelligent, érudit, sensible, profond, empreint de mystère métaphysique et émaillé d'humour, l'auteur joue avec brio des différentes tonalités de voix qui se répondent et offre une réflexion profonde et originale sur ses thèmes de prédilection, la mort, la mémoire, la mélancolie, née de la nostalgie, et aussi la difficulté d'écrire.




EXTRAITS


Journal posthume de Maxime :

« Présent ! » Me suis-je écrié, comme à l’école ou à l’armée, en un réflexe oublieux des circonstances, tandis que le prêtre commençant son oraison funèbre prononçait les paroles du Christ : « Quand tu étais jeune tu bouclais toi-même ta ceinture et tu partais où tu voulais, bientôt un autre t’entourera de cordes et te conduira là où tu ne voudras pas aller »… Ils ont entouré de cordes mon cercueil et l’ont fait descendre dans la terre de ce petit cimetière, juste en face de ma maison. « Comme c’est pratique ! » Avais-je ironisé de mon vivant au moment de notre installation en Provence, dans ce village inconnu, avec pour voisinage immédiat ces morts qui n’étaient pas de mes familiers mais qui le deviendraient à fréquenter leurs tombes, déchiffrant leurs noms anonymes, l’énigme de leur regard à travers quelques portraits, imaginant leur histoire… J’ai compté mes proches, mes amis : ils étaient moins nombreux que ces défunts. La saison ne s’y prêtait pas. Certains étaient encore en vacances, d’autres m’avaient précédé dans la tombe : « Après vous mon cher… Oh ! Je n’en ferai rien »… À ces extrémités s’arrêtent les courbettes et la courtoisie… On avait beau me dire que cette fois « j’avais la main », j’aurais bien volontiers passé mon tour mais « La main était au mort. » Je n’y échappai point.
Autrefois, dans mes déserts tourmentés, j’envisageais la mort comme un remède, sachant qu’elle se cachait derrière les mots tel un squelette de papier et je ne m’intéressais qu’à tenter de la débusquer pour ne pas me faire surprendre, explorant à ses heures le silence et l’ombre, guettant dans le miroir son approche furtive, flattant sa convoitise en m’offrant corps et âme, en proie à de macabres obsessions. Je me rendais insupportable pour attirer son attention, agitant le chiffon rouge de mon sang, de ma douleur, sous ses naseaux d’animal sombre, inévitable… Mais le coup fatal ne venait pas.
Je n’étais sûr que d’une chose : que nous serions pardonnés par le fait même d’être morts. (pp. 17-18)


Journal de Vanina :

Je revois une vieille école délabrée où des arbres juvéniles semblaient pousser avec nous. Ils agitaient leur chevelure abondante pour nous faire signe dès le matin, offrant la résistance de leur tronc et de leurs branches à nos jeunes corps avides et maladroits, aux ailes soudain plus grandes que le nid… Si seulement, je pouvais encore ressentir l’intensité de l’enfant que j’étais qui faisait son miel d’une phrase ou d’un événement… Revivre d’un regard à travers la tache d’huile qui s’élargissait sur un sac de papier brun contenant quelques noix qui avivaient sa gourmandise, soupeser à pleines mains les cornets de jujubes acidulés et croquants, lustrés de convoitise, admirer envieuse les « gamines des rues » croquant à belles dents les petits tubes en verre remplis de coco Boer, pour ne rien perdre, au mépris des blessures, de cette poudre brune délicieuse, aux saveurs de réglisse, recrachant au loin le verre se mêlant au magma de morve, de salive noire et de sang, lèvres et langue coupées par un plaisir plus fort que l’interdit… La mort déjà mordait leurs bouches tendres et moqueuses et je ne savais alors de la poudre, de leur insolence joyeuse ou de leur mépris, ce qui me fascinait tant… (p. 31)


Lorsque je t’ai connu, il y avait déjà longtemps que tu ne sortais quasiment plus de chez toi, que tu préférais les pages à tes verts pâturages. On t’avait consacré écrivain d’avant-garde et il te fallait en répondre.
Tu t’enfermais chez toi, dans une pièce unique, rideaux tirés, et je me souviens, avec une impression d’effroi, du cri muet d’une plante verte de ton salon, tordue de désespoir, collée contre la vitre pour recevoir le faible rayon d’un pâle soleil d’hiver : noire et desséchée, elle tentait de s’arracher vainement à son pot de terre pour boire ce filet de lumière que tu lui refusais. Était-ce ta vengeance contre une nature qui ne t’aurait pas livré tous ses secrets ou n’avais-tu de regards que pour toi-même ? Des jours, des années à écrire, à cultiver la précision, l’art de l’introspection, à te prendre inlassablement dans l’objectif de ta chambre noire…
Tu n’avais plus que des aventures intérieures à décrire. Il fallait que tu laisses l’instant éternel te frôler au plus près, que tu permettes à l’épée, à la lance d’Achille ou à la plume acérée de t’adouber près du cœur, quand la raison se tait, pour te figer en quelque phrase de cristal, chevalier de la nuit, Don Quichotte de la syntaxe avec la mort pour Dulcinée…
Tu avais oublié la voix des fleuves et des rivières mais tu ouvrais les vannes de la musique dans le lit de tes solitudes. Purcell ou Monteverdi, tu te laissais emporter par leur flux cuivré, donnant libre cours à ta folie silencieuse dont tu suivais la trace sur la page tel un sismographe sensible aux moindres écarts de notes, aux tremblements de la chair… Pourtant de tous les fleuves sacrés c’est le bourbon qui eut raison de toi.
As-tu recréé, dans l’au-delà, ton intérieur, ta chambre, en rajoutant quelques nouveaux livres dont un seul coup d’œil t’aurait livré le contenu ? La mort est prévenante, pourvu que tu lui cèdes, elle te facilite la vie.
Récemment, j’ai lu qu’un vieux bibliothécaire, mort depuis longtemps continuait à hanter les lieux de son travail. C’est une jeune lectrice qui aurait aperçu son fantôme. Les obsessions des morts hantent toujours les vivants. Sans doute est-ce cette routine post-mortem qui demeure la plus difficile à combattre et que l’on nomme possession… (pp. 65-66)

Je Vois

de Monique LUCCHINI

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 07/06/2010 | 12,00 €

Je ne pensais pas pouvoir écrire ce livre. Pourtant il était en moi comme une évidence. J’y ai souvent pensé… j’y ai pensé plus que tout. Ce livre c’est l’histoire de cette écriture-là, l’écriture de l’amour qui se fait, qui est en train de se faire… l’écriture des corps qui se frôlent, se touchent… se donnent. C’est l’histoire de ce désir omniprésent qui donne la certitude d’être en vie. C’est un voyage dans l’univers du plaisir, de la possession des corps. C’est l’interrogation sur la liberté d’aimer sans entrave aucune…  sans promesse de lendemain. C'est la mer omniprésente. La musique de la mer, sa force aussi.  C'est l'écriture de la mer comme celle de l'amour.

LGO n°4

de Aurelio DIAZ RONDA, Ana TOT, Olivier LAMARQUE, Eric BOUCHéTY

Revue LGO (LE GRAND OS) | Paru le 01/06/2010 | 15,00 €

Reliure spirale sous jaquette couleurs.

Sommaire papier
Frank Melotti / Illes (extraits)
Eric Bouchéty / Labyrinthe des haches
Ana Tot / Colonnes-zé-pâtés
Olivier Lamarque / La poussière générale et autres poèmes  

(traduits de l'occitan par l'auteur)
Sébastien Lespinasse / Poèmes pneumatiques 
Aurelio Diaz Ronda / Autrousansfond et autres nouveaux trous
Ghislaine Chortey  / Huit dessins

+ CD-audio (65 min, 22 pistes)
"Anthologie sonore du festival Les Perforeilles 2009"
Lectures & performances de Edith Azam / André Gache / Olivier Lamarque / Sébastien Lespinasse / Marc Perrin
Conférence de Yves Le Pestipon 

Extraits du spectacle Le palmipède par Pasina et cie / textes de Ana Tot