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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

la tentation du repli

de Sophie BRAUN

Document (MAUCONDUIT) | Paru le 06/05/2021 | 19,00 €

 

Burn-out, fatigues chroniques, phobies sociales et scolaires… Autant de mots pour désigner un seul et unique phénomène : le repli sur soi. Amplifiée par la crise du Covid, cette tendance sociétale est en germe depuis longtemps. Chez les jeunes qui n’arrivent plus à franchir les grilles de leur lycée et se réfugient sur les réseaux sociaux, chez les adultes en proie aux fatigues chroniques et calfeutrés chez eux… Chercher à comprendre les raisons de ce repli aide à trouver les ressources en soi pour rompre avec l’isolement et retrouver le goût des autres.

Dans ce livre, la psychanalyste Sophie Braun s’appuie sur les témoignages des patients qu’elle rec?oit dans son cabinet. Elle dénonce les injonctions contradictoires de la société qui imposent d’être à la fois un individu libre et autonome et un hyper-consommateur passif. Elle explique à quel point les conséquences de ces diktats sont destructrices, affectant les psyche?s individuelles et le socle me?me de la personnalite?. Certains parviennent a? s’adapter, mais beaucoup en payent le prix fort (de?pressions, angoisses, recours aux anxiolytiques...). Quant aux plus fragiles, ils n’ont d’autre solution que de se replier dans leur coquille et de se prote?ger en s’extrayant du monde. Leur silence nous alerte. Comme celui de ces canaris que les mineurs descendaient autrefois dans les mines : ces petits oiseaux cessaient de chanter et mouraient au moindre effluve de gaz, signalant l’urgence de quitter la mine au plus vite. 
Écoutons les plus sensibles, prévient l’auteure en s’appuyant sur les éclairages de Freud, Jung et Winnicott. Eux aussi nous alertent du danger : la perte de l’e?lan vital et de la relation a? l’autre. 

La prévention

de Didier JOURDAN

Les mots pour comprendre (EDITIONS SCIENCES HUMAINES) | Paru le 01/05/2021 | 10,20 €

Il vaut mieux prévenir que guérir… Il est difficile de contester la pertinence de cette affirmation de bon sens. Pour autant, dès lors qu’il s’agit de passer des paroles aux actes, les difficultés surgissent. Quelles problématiques de santé veut-on prévenir ? Avec quelle légitimité ? Dans quel cadre ? Quels sont les leviers sur lesquels agir concrètement ? Quelles sont les approches qui ont fait leurs preuves ? Comment prendre en compte les questions culturelles et sociales liées à la santé ? Comment être efficace tout en respectant la liberté des personnes ? En 100 mots, ce livre offre une vision complète des enjeux, des politiques, des pratiques pour permettre à chacune et chacun de comprendre, de prendre part au débat et, pourquoi pas, de contribuer à faire de la prévention l’un des piliers du vivre ensemble.

 

Auteur(s) :

 

Le Professeur Didier Jourdan est titulaire de la chaire UNESCO «?ÉducationS & Santé?» et directeur du centre collaborateur OMS pour la « Recherche en Education et Santé ». Il travaille sur les questions de prévention, de promotion de la santé et d’éducation à la santé. Ses activités de recherche portent sur l’impact des interventions préventives notamment en ce qui concerne les inégalités de santé, les mécanismes d’implantation, l’activité des professionnels et les problématiques éthiques.

Et un jour le bonheur nous frôle

de Sixtine DORÉ

Romans (PLUME LIBRE) | Paru le 01/05/2021 | 17,50 €

Jeanne, la cinquantaine paisible, laisse derrière elle sa vie confortable et son mari dont elle apprend brutalement l’infidélité. Juliette désinvolte et rebelle, enchaîne les histoires sans lendemains. Elle veut vivre sans les contraintes de la vie de couple. Monique, vivant toujours chez ses parents à l’aube de la quarantaine, appréhende de voler de ses propres ailes. Elles se rencontrent par un heureux hasard sur une île des Maldives, chacune à la croisée de leur vie. Un point les rassemble, la soif de liberté.Au fil de leur voyage, elles partent en croisade contre leurs propres peurs. Ensemble, elles rient, pleurent et avancent plus soudées que jamais. Mais peuvent-elles imaginer à quel point la vie réserve des surprises ?

La légende du merle

de Jean-Pierre ROCHAT

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/05/2021 | 12,00 €

« Le plaisir de vous recevoir dans l’unique de chacun de nous, dans les
nuits ou même en plein jour. »

« La Légende du merle » est un roman diariste, intimiste, porté par le chant d’un merle du premier printemps de février au coeur de l’été, à la moitié d’août où l’oiseau s’est tu.
Dans la félicité du paysan retraité, aujourd’hui confiné, l’écrivain prend des notes, les réécrit quinze fois, évoque tour à tour avec mélancolie l’absence de ses petits-enfants, puis avec sensualité les femmes de sa vie. Les carnets de l’écrivain-paysan se lisent d’une traite comme un long poème qui vient interroger son processus d’écriture : « (…) il y avait les prés si appréciés, si vivants, si percutants, comment les ramener sur la page blanche, étaler les surfaces, la mue des surfaces en images satellites, je commence les foins ici (…) » Au fil de cette « rétrospective anarchique » il ne se trouve pas plus malin, mais ça le rend heureux, il est rempli de paysages locaux, on le dit écrivain régional, « le merle n’est pas un oiseau migrateur, il a ses limites ».

Auteur

Jean-Pierre Rochat affectionne la forme brève teintée d’oralité. Sa prose, malicieusement créative, âpre et charnelle offre un souffle unique à des personnages qui ont fait le choix du vivant. Non sans lucidité et sarcasme, l’oeuvre généreuse de l’écrivain embrasse avec bienveillance les difficultés de la réalité paysanne contemporaine et en désamorce la déliquescence en un bouleversant hymne à la terre.

Vivre et survivre en RD Congo

de Carlos SCHULER

Témoignages (EN BAS) | Paru le 01/05/2021 | 20,00 €

Carlos Schuler vient de publier un livre sur sa vie en période de guerre en RD-Congo. Il est un des très rares témoins étrangers à être resté sur place pendant les évènements de ces dernières décennies à l’est de la RD-Congo. Le livre décrit la vie du temps de la dictature de Mobutu Sese Seko et sa chute, ainsi que l’impact du Génocide du Rwanda sur la RD-Congo avec le déplacement de plus de 2 millions de refugiés Rwandais déversés à l’Est du Pays, et les guerres meurtrières.

Parmi ces refugiés, il y a eu des génocidaires. Le livre est un mélange de biographie et de reportage qui parle d’un combat acharné pour la protection des Gorilles au Parc National de Kahuzi-Biega en période de guerres et un combat pour les populations et la dénonciation de violences contre les populations et les femmes en particulier.

Un livre époustouflant qui vous plongera dans la réalité et les difficultés quotidiennes d’une guerre injuste, les actions des Nations Unis, un regard parfois sceptique sur les actions de certaines ONGIs dans un pays post conflits, un Pays où tout est urgent et prioritaire.
Carlos y décrit aussi sa vie familiale en pleine guerre avec sa femme Christine et leurs deux enfants. Ces derniers, ont été contraints d’étudier sous les bombes dans des conditions extrêmes.

Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 écrit dans la préface : « Je me souviens qu’il n’a pas hésité jusqu’à négocier avec de nombreux groupes rebelles et l’armée congolaise afin de sauvegarder ce précieux patrimoine. Ce fut la guerre de 1996 et les années suivantes, qui ont plongé le Congo dans le naufrage et la barbarie. En plus de sa responsabilité professionnelle, Carlos a toujours été le premier soutien de son épouse Christine Schuler-Deschryver, Directrice nationale de VDAY (mouvement international de lutte contre les violences basées sur le genre), co-fondatrice et directrice de la « Cite de la joie » (NETFLIX : City of Joy). Directrice de V-World-Farm et Vice -Présidente de la fondation Panzi).

Lettre à Moïse

de Remi HUPPERT

Romans historiques (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 01/05/2021 | 16,00 €

L’auteur sait avec délicatesse redonner vie à la quête de ses origines. Ecrit dans une prose sensible et évocatrice, s’appuyant sur des recherches minutieuses, Lettre à Moïse retrace l’ascendance et le cheminement de son grand-père, marqué par l’élan, l’esprit d’aventure et l’attachement à la France. L’épilogue conclut sur un mode apaisé le récit des origines retrouvées.

Après une enfance en Hongrie, une existence de jeune adulte à New York, puis une arrivée à Paris à la veille de la Première Guerre mondiale, Louis Charles Huppert, le protagoniste du récit, incarne de façon émouvante les mutations et les errements de la fin du XIXe et de la première partie du XXe siècle, migrations, épisodes d’intégration et d’ascension sociale, émaillés de rejets xénophobes.

Moïse préférait le soleil à la lune. Il se gardait de décrire les malheurs qui eurent Eperjes pour théâtre, épidémies de choléra, révoltes paysannes, frictions multiples contre les armées impériales. Jamais, il n’aurait confié à ses fils que, durant sa jeunesse, les rideaux de l’auberge se soulevaient dès qu’il se rendait en ville. Il débarquait dans la grande salle, les regards se tournaient vers l’intrus qui remarquait les mâchoires serrées, les regards hostiles, les sourires en coin. On appelait le maire, qui accourait, enquêtait, toisait le visiteur et l’invitait à passer chemin. La grande salle de l’auberge retombait en sommeil, l’incident était clos, les rideaux se baissaient.

Tu n’es plus ce bolide qui fonce dans le noir

de Bénédicte HEIM

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 30/04/2021 | 22,00 €

Une femme regarde les hommes de sa vie. Elle les interpelle, les épelle, les transpose et les transfuse dans sa langue. Singulière, heurtée, presque hallucinée.

Il y a l’artiste, le garçon monté en graine et puis l’homme, sans autre dénomination ni qualificatif car il est le noyau, le cœur nucléaire du désir.

Celle qui parle décline les hommes, leurs gestes, leurs façons, leurs dires. Pour chacun d’entre eux, elle adopte et invente une langue spécifique, distincte, une langue sui generis. Celle qui parle apostrophe les hommes, elle les invoque, les enlace, les prend, les expulse et les maudit tour à tour. Avec ses mots et avec son corps. Elle en avale certains, se les incorpore, en recrache d’autres.

Et puis il y a le père de qui tout procède. Le père qui est l’origine et la blessure du désir. Le père qui appelait un dire à part. Et dont les apparitions scandent et coupent le récit.

C’est une généalogie, une ontogonie, c’est tout une histoire.

Comme si on s’aimait vraiment

de Vanessa FUKS

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 29/04/2021 | 17,00 €

Une femme disparaît, une inconnue ou presque. Un fait divers, même pas, une diversion ou plutôt une digression à tout ce que le monde attendait d’elle. Maria a disparu.

Dans la vie linéaire de Jean, cette disparition est une fracture qui devient un gouffre dans lequel il va plonger avec effroi, mais sans crainte.

Le monde d’avant et celui d’après, à travers un vieux continent qui peine à comprendre ce qui lui arrive, sur une Méditerranée salvatrice ou cimetière, à l’heure des virus et des opprimés, Jean court après une trace devenue certitude.

Quand les pas que l’on suit finissent par créer un propre sillage, et peut-être, l’ébauche du chemin qui pourrait être celui de chacun d’entre nous.

Reliefs

de Bénédicte CARTELIER

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 23/04/2021 | 21,00 €

«Ce recueil aurait pu s’appeler “Stromates”, mais il ne traite que d’un sujet. “Miscellanées” était pris, et je pensais avoir épuisé les termes apparentés.
Épuisé ? C’était sans compter les ressources de notre langue mère. Satura désigne en latin un plat garni de toute espèce de fruits et de légumes, une sorte de macédoine, ou un ragoût, ou encore une farce. Et que sont d’autre que mes stromates ? J’aurais donc volontiers choisi satura, si je n’avais entendu derrière ce mot le redoutable datura. Vénéneuses mes nourritures ? Je n’aurais garde d’empoisonner le lecteur.
Alors, j’ai choisi Reliefs, précédemment omis, et qui me semblait convenir, aussi bien parce que j’espérais que mon ouvrage n’en manquât pas, que parce que ce mot me plaît qui désigne ce qu’on relève de la table après un repas, la desserte, les restes.
Aussi, humble rat de ville, je vous invite, chers lecteurs, aux reliefs de ma modeste table qui ne sont pas tous, hélas, d’ortolans.»
 

L'île de la Tortue

de Frantz FUNCK-BRENTANO

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 21/04/2021 | 17,00 €

Préface d'Alain HARTOG

Réédition de l'édition de 1929.

 

37 km de long et pas plus de 7 km de large. C'est peu. Pourtant, la littérature et le cinéma ont rendu l'île de la Tortue mythique. On l'associe à des flibustiers intrépides, poursuivant les galions espagnols, à ces trésors mirifiques enfouis au retour de mémorables razzias.

 

La période de la flibuste verra se constituer une société européenne comprenant des Anglais, des Français et des Hollandais. Ils adopteront une organisation sociale de type républicaine les « frères de la côte », qui comportera un embryon de « sécurité sociale » pour les blessures reçues au combat. Cette société restera soudée malgré les affrontements des puissances nationales de « tutelle ».

 

Les flibustiers furent d’abord des aventuriers français qui avaient tout au plus la qualité de corsaires. C’étaient des oiseaux de proie qui fondaient de tous les côtés… Jamais les Romains ne firent des actions aussi étonnantes. S’ils avaient eu une politique égale à leurs indomptable courage, ils auraient fondé un grand empire en Amérique.  Voltaire

La Vouivre noire

de Jean-Pierre SIMON

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 21/04/2021 | 18,00 €

Oxana, la vouivre de Loire, s'installe avec Maujard sur les bords du fleuve. Leur retraite est perturbée par l'atterrissage d'un avion en perdition, en face de la maison du tourneur.

Des images pour la Vouivre

de Jean-Pierre SIMON

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 21/04/2021 | 18,00 €

Oxana, la vouivre de Loire, enquête sur d'étranges phénomènes lumineux, un énorme complexe de génie botanique, une fête avant-gardiste organisée sur la Loire et l'apparition d'une nouvelle arme. La nageuse de combat traque les suspects depuis son village ligérien jusqu'en Chine, malgré la désapprobation de son mari, Maujard.

 

éparpiller la peau

de Emma FILAO

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 20/04/2021 | 22,00 €

Le recueil d'Emma Filao est une incursion par-delà l'épiderme : abandonner l'enveloppe protectrice, s'extraire de la gangue délétère pour incarner à vif, déceler sa résonance propre et celle de l'autre, devenir geste et manifester l'indicible. L'auteure érode la langue sur les aspérités du monde, sonde la perméabilité de l’apparence, avise à éparpiller la peau.

                                         toi

de quel côté de la peau es-tu

et si tes paroles s'accrochent à mes épines

comment alors n'es-tu pas sur ma peau à moi

je me retrouve dans ton oubli

tu déambules dans ma mémoire

est-elle seulement la mienne

 

qu'est-ce donc que cette vie sous le mot

                             parler

                                        se parler

comme on s'existe (...)

Le voyage d'Ish-Isha

de Elisha PAPILLON

Capucine (LAZARE ET CAPUCINE) | Paru le 20/04/2021 | 23,00 €

Jaïmer est né avec les ailes d’une fille. Dans ce petit village de montagne et de forêts, ces garçons-là, on les envoie à l’hôpital de la ville pour qu’un chirurgien les opère. Un garçon ne porte pas des ailes. Un petit homme, on lui apprend à avoir le pas lourd et pesant et à dominer par la force.Sa maman décide de le garder auprès d’elle et de lui envelopper ses ailes. Cet enfant gardera son mystère. Jusqu’à ce que, jeune homme, il soit trop différent des autres. Jusqu’à ce que la question de son identité se pose avec insistance. Après sa naissance, son père a entrepris un voyage et on ne l’a jamais revu. Un abandon ? Est-il mort? Personne ne le sait. Sa sœur , sa confidente, quitte à son tour la petite maison familiale. Elle sera elle aussi une « Voyageuse », sur les pas du père. Quand sa mère meurt, Jaïmer se résout à partir. En ville, il va travailler, connaître l’amour et affronter le regard des autres. Et essayer de choisir. Que devra-t-il faire de ses ailes de fille: continuer à les cacher, ou bien les déployer fièrement ? Une seule personne doit connaître la réponse: son père disparu. Alors, il est temps pour lui de se mettre en chemin, et d’accomplir son nom: il s’appellera Ish - Isha. Voilà ce que lui a révélé le vieux maître des Voyageurs.

 

 

Fossile directeur

de Denis MONTEBELLO

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 16/04/2021 | 16,00 €

«Cette pointe n’est pas une invention d’archéologue. Elle a été trouvée par Céline, ma voisine, dans l’herbe où elle faisait courir son chien.
De quel musée provient-elle, de quelle collection ? Avec la cote, B11, inscrite sur la pierre.
Si ce n’est pas le fossile directeur dont je rêvais, l’objet facilement identifiable qui permettrait d’assurer une datation précise du contexte dans lequel il a été mis au jour, qu’est-ce que c’est ?
Une énigme, et il y en aura d’autres. Qui vous fourniront des indices, vous guideront dans votre fouille, vous mettront sur la piste de votre nouveau collègue. Occupé à récolter les dernières preuves, il s’est laissé surprendre, et la Médiathèque est devenue grâce à lui un vrai escape game.»

À Belleville

de Jean-Pierre FERRINI

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 16/04/2021 | 16,00 €

«On doit s’aligner. Mon Belleville ne regrette rien, n’a plus grand chose à regretter. En 1993, le dernier cri du vitrier expirait. Un paradoxe tenace voudrait pourtant que Belleville demeure Belleville et on finira peut-être par détruire ce qui a détruit Belleville en retrouvant des lois plus organiques. Après la Seconde Guerre mondiale, l’heure était à la reconstruction. On manquait d’hygiène, l’environnement était insalubre, les ravages de l’industrialisation, du charbon noircissaient les villes. D’où les luttes. Il fallait loger, loger une population en perpétuelle expansion. La planification familiale primait. Le confort dictait les règles, commençait à isoler, séparer, individualiser les solidarités collectives.»
Pendant une journée (matin, midi, après-midi et soir), on suit un narrateur qui déambule, arpente Belleville où il vit depuis plus de vingt-cinq ans. À travers son regard, quotidien, ordinaire, quelque chose se dit de lui-même et de ce quartier de l’Est parisien, raconte une histoire qui se lit dans les interstices urbains ou les différentes strates archéologiques qui composent aujourd’hui Belleville.

Manivelles et valets

de Jean-Loup TRASSARD

Photographie (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 16/04/2021 | 24,00 €

Avec 15 photographies imprimées en deux tons.

«Dans chaque ferme, les cultivateurs utilisaient pour leur ménage ou le travail agricole tout un peuple d’objets et d’outils qui, en se transmettant, quoique usés, les suivaient comme la chevelure d’une comète. Parmi ces objets, bon nombre demeurent à la maison depuis longtemps. D’autres, je les ai prélevés à la fin des artisanats ou au départ en retraite des fermiers quand ils mettaient en tas pour jeter ce qui ne devait plus servir. Les objets, si muets qu’ils soient, parlent d’un temps où il m’est agréable de retourner en pensée, celui des bougies cahotées dans les chemins nocturnes, tandis que les outils laissent entrevoir le secret des matières qu’ils explorent comme intermédiaires entre notre corps et le bois, la terre, le fer…»
L’auteur fait la description — minutieuse et extrêmement poétique — de certains de ces instruments, du pile-heudins au broyeur de pommes, en passant par la baratte et la meule d’affûtage, machines sommaires actionnées à la manivelle par des valets de ferme, pauvres commis dont les tâches étaient pénibles et les conditions de vie proches du dénuement pur et simple. Trassard ne cache pas son affection pour ces humbles qui ne sont plus qu’un lointain souvenir dans la campagne où les anciennes pratiques vivrières ont été effacées par l’agriculture industrielle.

L'Œil immuable

de Oskar KOKOSCHKA

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 16/04/2021 | 25,00 €

La pensée d’Oskar Kokoschka, telle qu’il la développe dans ses écrits, semble s’organiser autour d’une intuition fondamentale : « Fac?onner une réalité, telle est la vocation de l’homme. »
On trouvera, dans ce recueil, conçu par l’artiste en 1975, ici traduit pour la première fois, sous-titré « Articles, discours et essais sur l’art » et consacré à des sujets aussi divers que les fresques de Pompéi, la peinture médiévale allemande, les autoportraits de Rembrandt, le courant baroque en Bohème, l’expressionnisme d’Edvard Munch ou l’art italien d’après 1945, l’exposé systématique d’une prise de position a? la fois esthétique, historique, politique, géopolitique, économique, e?cologique, sociale, philosophique et religieuse : en postulant la centralité de l’art dans l’existence humaine, Kokoschka affirme sans ambages l’unicité tous de ces questionnements. Développées et réaffirmées d’essai en essai avec une obstination qui n’a rien de fastidieux, ses positions présentent une cohérence remarquable et peuvent presque se déduire les unes des autres, tant s’y exprime le désir d’opposer une « Weltanschauung », une vision du monde, a? ce qui est présenté comme la débâcle du siècle.

Rencontres et partis pris

de Marcel COHEN

Essais sur l'art (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 16/04/2021 | 25,00 €

Tenter d’expliquer une œuvre, c’est la désamorcer. Et il n’y a aucun moyen non plus d’éviter cette réduction. On peut seulement tenter de retarder ce moment le plus longtemps possible. Et c’est en retardant ce moment que nous nous ouvrons à l’œuvre.

En 1976 et en 2018, soit à quarante années de distance et presque aux deux extrémités de ce recueil d’écrits sur l’art, Marcel Cohen énonce presque mot pour mot ce même principe. Faut-il parler de coïncidence ? De constance, plutôt : celle d’un écrivain fidèle à des rencontres dont il a fait des partis-pris sans sacrifier son exigence de retenue face aux œuvres qu’il accompagne.
Compagnonnages, en effet, qu’ils soient immédiats ou lointains : Antonio Saura plus que tout autre, mais aussi Arnulf Rainer, Colette Brunschwig, Bram van Velde, Kenzuo Shiraga… Démontrant une affection instinctive et sans faille pour les artistes auxquels l’épreuve de l’histoire ou des écueils personnels ont imposé une pratique mesurée, contrariée, voire empêchée – en un mot : éthique – de leur art, l’auteur se hisse à cette noble pauvreté, à cette élégance mathématique où il décèle un idéal.

Van Gogh, Buraglio, mon père et les autres

de Armand DUPUY

Essais sur l'art (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 16/04/2021 | 12,00 €

J’aurais voulu savoir. Au moins pouvoir dire pourquoi cet irrépressible attrait pour la peinture, et pourquoi, dans le même élan, je doute tant de l’aimer.

C’est l’incertaine histoire d’une vocation ambiguë que relate celui à qui Bernard Noël écrit : Vous détestez la peinture pour l’exercer plus intimement, pour la peindre en vous et non plus hors de vous. Une vocation de peintre ? Non. D’amateur de peinture ? Ce n’est pas assuré. À mesure qu’Armand Dupuy dévide le complexe de son obsession pour la peinture, la série de rencontres que suggère le titre prendrait plutôt l’allure d’une course d’obstacles entamée à l’appel d’une voix introuvable, traîtresse ou trop lointaine, trop originelle peut-être.
Ce que ce livre donne à voir littéralement, c’est que le pictural commence toujours bien avant les tubes et les pinceaux, qu’il n’est même pas l’apanage de la peinture, mais qualifie un effort acharné pour arriver à voir, sentir, penser, parler, écrire avec une justesse dont les critères sont dérobés à l’analyse.

Insomnies

de Céline S. HENRY

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 16/04/2021 | 11,90 €

« J’ai enfin commencé à écrire un soir d’insomnie. Depuis le temps que j’en rêvais. Sur la surface hideuse j’ai osé poser la pointe divine. Elle était glaciale, comme à son habitude. Puis dans un mouvement sec, elle a tranché. Merci, mon séjour fut charmant. On entendait tomber la neige… » Il en résulte ce recueil, débutant par la prise de la plume et se terminant par une révolution. Entre les deux : l’émotion. Brute. Toutes les émotions. Mais quelle que soit la direction empruntée, une chose fondamentale reste inchangée : on y plonge fiévreusement et tout entier, jusqu’au bout et même au-delà ; s’abandonnant avec fureur et intensité pour en explorer les recoins les plus secrets, quitte à se perdre au cours du voyage dans les fractales d’un paysage sensoriel bâti de poésie.

Céline S. Henry

Céline S. Henry est née à Istanbul en Turquie en 1990, d’un père turc et d’une mère française. Elle grandit en France puis s’installe en Suisse pour suivre ses études d’ingénieur, qu’elle complète ensuite avec un doctorat en neurosciences. Elle découvre l’écriture en 2014 et autopublie son premier recueil de poésie, Foreigner, sous le nom de Selin Anil. Elle reprend la plume en 2019 pour donner naissance à Insomnies.

Tita Missa Est

de Christian DE MAUSSION

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 16/04/2021 | 11,90 €

« Vous êtes bien le fils de votre mère. » Je médite l’axiome de Tita. La vie qui me reste, l’avenir qui se contracte, est une interprétation de texte.

À la masseria San Domenico, non loin de Monopoli, au terme d’une course matinale parmi les vignes, les champs de tomates et les oliveraies, après m’être trempé dans une eau tentatrice face à la côte albanaise, je m’assieds, souffle coupé, au pied d’un petit muret délabré. Il est huit heures. Je sèche au soleil.

- Je voudrais voir où vous êtes. Racontez-moi.

- À gauche, le grand bassin d’eau de mer, lieu privilégié de nos paresses les plus voluptueuses, devant moi la rougeur explosive des tomates qui enfièvre la terre brune, et tout au loin, à l’horizon, la bande marine de l’Adriatique qui mêle au ciel azuré son bleu panique.

- Oui. Je vois tout ça, comme si j’étais avec vous. Il n’y a pas plus beau que la Méditerranée ! Je suis contente que vous soyez bien. Vous me rappelez ce soir ?

- Oui. À l’heure de l’Americano.

L’heure de l’Americano, c’est l’heure à laquelle je pense à Fred. Pour moi, c’est une heure émue, un goût amer, un recueillement solitaire, une saveur de campari qui m’exhorte à une légère ivresse, à la prière, au ressaisissement de l’esprit.

Christian de Maussion

Jadis chef d’entreprise, l’auteur a entrepris des chefs-d’oeuvre (De Gaulle, Staël). Il a publié des textes dans Le Monde, Le Figaro, La Croix, Libération, Le Quotidien de Paris, Les Echos, L’Idiot International, Les Cahiers de l’Herne. Il a participé à l’aventure emblématique de Matulu. Il rédige des chroniques pour Service Littéraire. La rubrique « Maussion de censure » lui est dévolue. L’auteur aime lire, écrire, bref ne rien faire.

L'agence zéro

de Joshua LENOIR

Jeune adulte (5 SENS) | Paru le 16/04/2021 | 17,90 €

Les Etats-Unis, de nos jours. Isaac est un officier de la police de Boston, mis sur la touche pour avoir témoigné contre ses collègues dans une vaste affaire de corruption. Il est approché par un certain Muldowney, qui lui propose un poste dans l’énigmatique Agence Zéro, un bureau de renseignements dont les autres agences amé­ricaines ignorent l’existence même. Isaac accepte l’offre et est inté­gré au sein d’une équipe en charge de faire la lumière sur une série de disparitions dans l’Etat du Massachusetts. Très vite, ses certi­tudes vont être remises en question, et Isaac va devoir apprendre à se reconstruire au travers d’un univers qui s’effondre.

Joshua Lenoir

Joshua Lenoir est né à Strasbourg au début des années quatre-vingt. Ingénieur de formation, il développe une pas­sion pour le cinéma, les jeux vidéos, la bande dessinée, la science-fiction. Il commence à écrire ses propres histoires au travers des jeux de rôles qu’il anime auprès de ses amis. Avec l’Agence Zéro, il signe son premier roman.

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