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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

En corps et en corps

de Adeline YZAC

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 18/12/2019 | 13,00 €

Adeline Yzac nous offre ici une gourmandise de la langue et du mot. Le poème est sonorité, langue parlée, entendue… celle de l’autre. Parole du corps. Les mots se croisent, se déconstruisent, donnent à entendre au-delà de…

Dernières nouvelles de Montaubout

de Thierry MORAL

Fiction (5 SENS) | Paru le 14/12/2019 | 9,40 €

Mythe, légende, rumeur ? Non, la République Indépendante et Autonome de Montaubout existe bien, quelque part en Afrique. Les lecteurs sceptiques trouveront ici les réponses à toutes leurs questions et surtout à celles qu’ils ne se sont jamais posées. Comment une telle utopie absurdo-politique a-t-elle pu voir le jour ? Tout simplement en s’ouvrant à tout et n’importe quoi et en accueillant tout le monde, sans tri sélectif. Attention, chacun des propos tenus dans cet ouvrage s’appuie sur des études scientifiques sérieuses (établies par le Professeur Tout-de-Biais, lui-même) et sur des faits réels, dont les témoins ont souhaité garder l’anonymat. Si après cette lecture, les incrédules demeurent perplexes, il ne vous reste plus qu’une chose à faire. Rendez-vous à Montaubout ! Amateurs d’absurde, de délire, de loufoque, de non-sens et de grand n’importe quoi, bienvenus chez vous !

Thierry Moral

Conteur, comédien et auteur, il a publié une vingtaine d’ouvrages chez différents éditeurs (Lys Bleu, Spinelle, IS Édition, Lunatique, Téètras Magic…) dans différents registres (poésie, nouvelle, théâtre, albums jeunesse). Son domaine de prédilection reste le roman social, mais rester dans une seule case ne semble pas vraiment lui convenir. Pour en savoir plus : www.thierrymoral.fr

Maux d'amour

de Bernard MERY

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 14/12/2019 | 17,80 €

L’écriture est un questionnement permanent où les questions sont parfois plus intéressantes que les réponses. Face à la perte d’un amour, l’auteur, creuse le passé qui le retient et le harcèle. Il est celui qui s’interroge, se cherche, se trouve et qui, en tout cas, ne voudrait plus s’égarer. Des dialogues viennent heurter une solitude pour en apaiser les effets. Au travers d’une échappée due à une persécution professionnelle, pour avoir dénoncé les réseaux, créateurs d’injustices, l’avocat un temps défroqué, use des voyages pour rebondir, et tente de mettre en lumière les beautés et les laideurs de la rencontre amoureuse. Il relate la magie que procure la femme aimée, de Marie à Athéna, à Élodie... jusqu’à l’inverse d’un possible pour Christina, l’handicapée interdite d’amour, qui draine son passé au travers sa terrible souffrance et des remugles de la seconde guerre mondiale qui, pour ne pas désespérer totalement, mise sur la réincarnation. Toute rupture amoureuse, aussi douloureuse soit-elle, ne doit jamais conduire au suicide. L’auteur constate in fine la suprématie du site des rencontres sur le hasard et la constante chez l’être d’une aptitude à aimer.

Bernard Mery

Bernard Mery est né le 18 février 1942, en pleine guerre mondiale. Il exerça la profession d’avocat jusqu’en 2016. Il fut outrageusement condamné par ses pairs après avoir dénoncé l’existence des réseaux au sein de la justice française, ceux-ci le radièrent du barreau de Paris, mais un an plus tard, la Cour de cassation le rétablit totalement au grand damne des bâtonniers. Il est l’auteur de quatre livres.

Coupable

de Serge RADOCHéVITCH

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 12/12/2019 | 18,00 €


Coupable
Cold Case
Vingt ans après qu’une jeune fille a été retrouvée morte, au cours d’une soirée arrosée entre ados, des consciences se réveillent. Le meurtrier présumé, Jimmy, un jeune black, s’est suicidé peu après les faits. Cold Case ? Rien n’est moins sûr.
Simon Bielik, journaliste free-lance, reprend l’enquête et exhume petit à petit, secrets et arrangements entre amis.
À trop déranger le passé, il risque bien de se venger.
L’auteur excelle ici à analyser les trahisons et lâchetés qui jalonnent des vies pourtant bien ordinaires.
Serge Radochévitch, né à Nancy, vit dans le Pays-Haut. Coupable est son cinquième roman publié chez ETT.

 

Barnum - Chroniques

de Virginie SYMANIEC

Histoire et histoires (SIGNES ET BALISES) | Paru le 10/12/2019 | 0,17 €

Petites fables affables des champs d'en face

de Christian SATGÉ

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 05/12/2019 | 15,30 €

Pourquoi, nous direz-vous, alors que de Grands Anciens se sont illustrés à produire d’inoubliables fables s’engager dans cette voie apparemment sans issue ? D’abord, parce que « rien n’est plus ridicule que de vouloir interdire un genre du moment où il a produit des chefs-d’œuvre. On a fait des poèmes après Homère, des tableaux après Raphaël, et nous ne sommes pas fâchés que l’on fasse des comédies et des tragédies après Molière et Racine. Sans sortir de l’apologue, nous sommes bien forcés de convenir qu’on a fait des fables charmantes depuis La Fontaine, et que plusieurs fables de La Fontaine ne sont pas dignes de lui » comme l’écrivait François-Benoît Hoffman (Fables russes).Ensuite car cette littérature, hélas tombée en désuétude ou dans le cartable de nos chers bambins, a toujours été des plus prisées. Esprit faible ou forte tête, qui n’aime voir ici les petits travers de son prochain ou entrevoir là les gros défauts de ses proches dans des récits moins édifiants que clairvoyants, plus plaisants que méchants ?Critiques bon enfant produites par de sales gosses, ces contes courants, souvent animaliers mais jamais bêtes, patinés par une langue vieillie, riche de mots d’hier et parfois de la veille, ne sont ni infantiles ni puérils. Ils composent, « une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l’univers » (Jean de La Fontaine, Le bûcheron et Mercure) car sous la métaphore perce l’éternel et point l’universel.

Christian Satgé

Quinqua’ quinteux d’un quintal ayant vu le jour dans la ville rose, Christian Satgé, moins écrivain qu’écrivant, est un rimeur solidaire aimant ces brèves de conteur nommées apologues, pas toujours poétiquement corrects. Plus humeuriste qu’humoriste, après avoir roulé sa bosse plus que carrosse, ce drôle de professeur d’histoire(s) vit en famille depuis plus de vingt ans dans les Pyrénées dont il aime à photographier la faune et la flore.

Déviance Tome 3

de Christine BARSI

Science Fiction (5 SENS) | Paru le 05/12/2019 | 21,20 €

Crois en moi ! Les mots l’atteignaient jusque dans ses rêves. Que signifiaient-ils pour s’imposer à elle tels des leitmotivs qui n’en finissaient plus de dérouler leur trame inepte. Tel un mot-clef l’incitant à se reprendre en main. Le rappel d’un évènement dont elle savait qu’il existait, mais dont elle n’avait plus aucune réminiscence. Elle avait peint une scène s’y rapportant, sur une esquisse toilée mise de côté, une nuit qu’elle ne parvenait pas à dormir alors que l’expression ultime et désespérée lui hurlait de se souvenir. Parfois, même l’époque dans laquelle elle vivait se mêlait à d’autres censées n’avoir jamais été. Mais chaque fois, l’antique castel sur les berges de la Water of Leith y apparaissait. Pour une raison obscure, la vieille demeure sur son socle rocheux la fascinait.  Elle n’osait plus franchir les grilles rouillées de son parc en dormance ni l’approcher plus près que le second coude de la rivière après les chutes. Ce n’était pas tant son abandon ou l’état de dégradation de ses hauts murs et dépendances qui l’intriguaient, qu’une espèce d’aura qui repoussait naturellement ceux qui s’efforçaient de l’aborder et d’enfreindre la menace implicite des ombres et de la brume qui la cernaient. Son futur était là, elle le savait. Un jour ou l’autre, il la rattraperait. Une légende courait à ce sujet, une légende qui parlait d’un vampire et de sa proie.

Christine Barsi

L’auteure est une scientifique et une artiste qui a fait des études en biologie et science de la nature et de la vie, cherchant à comprendre ce qui anime le genre humain. L’auteure travaille dans les ressources humaines, l’informatique et l’ingénierie, écrivant en parallèle depuis 1998 des romans de science-fiction et de fantastique, avec à son actif sept romans publiés à compte d’éditeur.

Alors, c'est du jazz

de Marc MENU

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 03/12/2019 | 10,00 €

Poète maintes fois déprimé, Marc Menu arpente les méandres de son existence avec la curiosité tranquille du passant. De temps en temps, il s'arrête pour prendre note d'un paysage, d'une idée, d'une rencontre – le plus souvent, avec un sourire amusé. Parce qu'il serait assez peu convenable de prendre tout ça au sérieux.

Voilà déjà quelques années qu'il laisse à son chien le soin d'écrire ses textes à sa place. Celui-ci manie l'ironie avec assez bien de bonheur et tout en remuant la queue – ce qui, reconnaissons-le, de la part d'un auteur, serait inapproprié.

Maintenant qu'il y pense - voilà déjà quelques années qu'on lui dit qu'il écrit mieux.

 

La rive s'éloigne...

de Eliane VERNAY

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 02/12/2019 | 18,00 €

« Ce que le poète ne pourra jamais dire le hante
et le fait écrire », dit Éliane Vernay.
Dire, en même temps, l’absence et la lumineuse présence, la séparation et l’étreinte. Le mystère (l’approcher) :
non là-bas, mais ici, au plus profond de l’être.
Et trouver les mots qui font voir ce qu’on ne voit pas...

 

Des murs suinte l’absence.
S’éloigne un peu plus la rive

s’enfonce un peu plus
la barque.

Redresser la barre ?

L’aube traîne
des bouts d’âmes mal éteintes.

Parfois pourtant
les heures s’élargissent
quand la douleur se pose telle une source
au creux de la main.
Allégeant l’obscurité.

La
déployant

Le lys et la cocarde

de Gilles LA CARBONA

Fiction (5 SENS) | Paru le 01/12/2019 | 16,20 €

Dans la tourmente révolutionnaire, les esprits s’échauffent, la jeunesse reste confrontée aux troubles des sens. Roxane, Cyprien, deux êtres qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Deux personnages qui vont découvrir que la vie se joue parfois des certitudes les plus solides. C’est à la pointe de leurs épées que l’avenir se dessine. 

Gilles La Carbona

Né à Villeneuve les Avignon en 1963, l’auteur vit actuellement dans le Vaucluse. Auteur depuis plus de 20 ans, dramaturge depuis peu, il signe là son septième roman.

La femme au chien jaune

de Alixe SYLVESTRE

Dépendances (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 01/12/2019 | 19,00 €

Quand Irène, institutrice tout juste retraitée, sage, effacée, mal dans son couple, revient d‘un stage de reliure, la voilà optimiste, regonflée, prête à des efforts pour séduire à nouveau son mari. Mais la maison est vide.

La femme au chien jaune est l’histoire d’une femme qui se rebiffe. Sa vie monotone dans une bourgade cancanière au bord d’un canal lui est soudain intolérable. Elle prend enfin son destin en main, accompagnée d’Icare son chien couleur vanille et s’invite sur une péniche. Peu à peu elle reconquiert sa liberté, redécouvre le plaisir, la joie et le désir. Jusqu’à ce que le passé resurgisse.
 

Au cours de ce voyage intérieur, l’autrice dresse une galerie de personnages sans complaisance et traduit avec finesse les intermittences et la complexité des sentiments.
 

Archéo poésie

de Jean-Paul LE BIHAN

Texte et trait (PÉTRA) | Paru le 27/11/2019 | 20,00 €

Au terme d'une carrière d'archéologue, la rigueur scientifique de la discipline s'efface dans Archéo poésie. Le souffle retrouvé de Jean-Paul Le Bihan le conduit, en effet, à dénuder les sols et l'Histoire avec l'imaginaire et les outils de ses amis artistes. Sa rencontre avec les peintres, sur le terrain et dans leurs ateliers, en particulier avec Henri Girard, encourage et suscite une osmose entre sa longue pratique professionnelle, sa sensibilité, et sa liberté de poète. Le verbe et le couteau, le texte et l'image, se conjuguent pour dévêtir, avant de le recréer, le désordre du monde.

Glassy Eyes

de Guendalina FLAMINI

Hors collection (LES VÉLIPLANCHISTES) | Paru le 26/11/2019 | 18,00 €

Guendalina Flamini ne fait pas des photos de concerts, elle capte des moments, et souhaite montrer toute la force que la scène donne aux artistes. Elle saisit des corps dans un élan, des visages dans un instant de transcendance. La jeune artiste italienne est le témoin des musiques souterraines des années 2010 qui prennent place dans les petites salles sombres parisiennes, dans le sous-sol d’un bar ou dans des friches réinvesties ; elle conserve une trace des musiques indépendantes d’une décennie qui vit une crise de l’industrie musicale et des fermetures de salles de concert mythiques. Ses photographies sont les archives d’un art de vivre particulier. Avec Glassy Eyes, elle rend hommage à une philosophie punk do it yourself, à des styles de musique délaissés du grand public et surtout, à toutes ces salles de concert qui permettent aux groupes et artistes de s’exprimer librement et d’exister. Merci donc à la Mécanique Ondulatoire, l’Espace B, l’Olympic café, Mains d’œuvres, la Station-Gare des Mines, le Petit Bain, le Supersonic, le Point Éphémère, et tant d’autres endroits de la contre-culture qui proposent une programmation osée, audacieuse, téméraire.

Au programme : Johnny Mafia, Faire, Cocaine Piss, Big Idea, We Hate You Please Die, Pogo Car Crash Controle, Lysistrata, MNNQNS, La Mverte, The Pinheads, Viagra Boys…

Le Monico

de Eric BOHEME

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 26/11/2019 | 8,00 €

 Arlette saute de train en train sur les lignes qui desservent encore le centre de la France, région dont elle connaît toutes les petites villes, leurs gares, leurs hôtels et les patrons des PME qui l’ont employée. À la recherche de Juju, son amoureux fugueur, elle voyage à l'aventure, entre réalité et souvenirs ; une quête ardente et fantaisiste, concrète et vaporeuse, qui la conduira jusqu’au Monico.

Pas encore une image

de Jean DAIVE

Essais sur l'art (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 22/11/2019 | 25,00 €

Dans ce recueil d’entretiens réalisés au fil de sa longue carrière d’homme de radio, entre le milieu des années 1970 et la fin des années 2000, Jean Daive propose un montage de paroles qui cherche à préciser le statut de l’image et son rapport avec l’écrit chez les artistes d’aujourd’hui. « Comment s’est-elle organisée cette double rencontre à vivre simultanément – une image désormais est à lire et une écriture désormais est à voir ? Comment cette singulière permutation presque permanente s’est-elle opérée dans l’art d’aujourd’hui ? » Questions dont les enjeux sont pour part autobiographiques (Jean Daive étant toujours partie prenante dans ces rencontres), mais surtout linguistiques, graphiques, picturaux et perceptifs.

Pierre Esperbé, Je suis né dans l'infini des êtres

de Colette KLEIN

PÉTRA (PÉTRA) | Paru le 20/11/2019 | 20,00 €

Pierre Esperbé (1924-2009) était poète, romancier, auteur dramatique, parolier, comédien, nouvelliste, etc. Il avait collaboré à plusieurs radios associatives et, depuis 1991, animait sur Aligre FM (93.1) un magazine européen, des évocations historiques, poétiques, théâtrales, des adaptations de nouvelles, des émissions consacrées à la chanson... Il s'agissait donc d'un "homme-orchestre" comme le définit son éditrice dans le présent ouvrage qui en donne un portrait à multiples facettes grâce aux témoignages de ceux qui l'ont rencontré dans l'une ou l'autre de ces voies.

La fripe du Nord au Sud

de Efrén SANDOVAL-HERNANDEZ, Martin ROSENFELD, Michel PERALDI

Matière à recycler (PÉTRA) | Paru le 18/11/2019 | 24,00 €

Que deviennent nos vêtements usagés après avoir été donnés à une organisation caritative ? C’est en partant de cette interrogation que cet ouvrage propose de retracer et d’analyser les multiples parcours de la fripe dans les méandres de notre économie mondialisée. Ce faisant, La Fripe du Nord au Sud vise à déconstruire à la fois les processus globalisés de production, de circulation et de consommation des vêtements de seconde main.

La Fripe du Nord au Sud est le premier recueil de textes en français exclusivement consacré aux vêtements de seconde main. Il rassemble à la fois la traduction d’articles pionniers ayant fait dates et la publication de recherches originales récentes. En regroupant des contributions portant aussi bien sur l’Afrique sub-saharienne que sur l’Amérique, l’Asie ou le Maghreb, émanant d’anthropologues, de sociologues et de géographe, cet ouvrage révèle ainsi le caractère global d’activités commerciales complexes s’insérant dans une série de dynamiques plus larges liées à l’écologie, au recyclage ainsi qu’aux formes d’organisation économiques et sociales relevant de la mondialisation.

Ouvrage dirigé par Efrén Sandoval-Hernández  (professeur au Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social, Mexique), Martin Rosenfeld (chercheur au Fonds National de la Recherche Scientifique, Belgique) et Michel Peraldi (directeur de recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique, France).
 

Sarabandes

de Tristan ALLEMAN

le chat polaire (LE CHAT POLAIRE) | Paru le 16/11/2019 | 12,00 €

Petits mondes Petits riens

de Bernard RUHAUD

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 15/11/2019 | 19,00 €

Éducateur spécialisé, puis cadre des services de protection de l’enfance, Bernard Ruhaud a longtemps exercé auprès d’enfants, d’adolescents et de parents en difficulté avant d’assurer la formation de personnels de l’Aide Sociale à l’Enfance.
Plusieurs des textes rassemblés dans Petits mondes évoquent les situations souvent tragiques mais profondément humaines qu’il a côtoyées au cours de son activité. Le travailleur social a cédé la place à un écrivain empathique qui sait dire avec pudeur et tendresse les destins infimes, les trajectoires inaperçues, et donner une voix, des sentiments à des êtres blessés que la dureté de la vie en société a rendus invisibles.
Les récits de Petits riens, sur un ton moins grave en apparence, rapportent avec les mêmes qualités d’écriture (netteté, simplicité, retenue) des choses vues, des épisodes vécus ou rêvés, et sont sous-tendus par le même attachement à la réalité incertaine, et aux humbles.
 

La mémoire des trembles

de Robert NÉDÉLEC

L'Oiseau des runes (PÉTRA) | Paru le 13/11/2019 | 12,00 €

Le poème est peut-être ici une manière d’échapper, par le truchement d’un langage qui tente de se souvenir de son surgissement et cherche à imprimer sa trace dans une réalité sans cesse fuyante, à cette voie de contournement que l’on emprunte d’ordinaire dès lors qu’il s’agit d’aller sans espoir d’avancée véritable, ou de parler pour n’exprimer en fin de compte que son désarroi. Il est peut-être aussi une manière de constater qu’il ne sert à rien de chercher à emprunter ces droits chemins qui ne sont jamais les plus courts lorsqu’on ambitionne de joindre tel point mouvant à tel autre qui l’est encore davantage, non plus qu’à tenter d’occuper en permanence le centre de l’arène ou la piste du cirque, et de nier que l’on ne saura jamais dire la flamme qu’en tournant autour de ces bûchers que l’on dresse, comme par hasard, pour mieux dire, croiton, la ferveur de ses combats et apprivoiser à son seul avantage la violente vacuité des foules... Le poème est peut-être ici cela qui se brûle de toujours vouloir occuper le lieu du conflit et cela qui en parle de tellement loin qu’à peine on perçoit le son de sa voix – cela donc qui aurait à voir avec l’évidence qui passe dans la clarté tonitruante de sa porte grande ouverte autant qu’avec cet ailleurs enfermé dans le noir de ses parcs et de ses jardins, et dont on ne se souvient que si le vent et l’herbe préludent ensemble au tremblement musical de tel invisible feuillage...

Ballades & autres poèmes (bilingue)

de Janos ARANY

Voix d'ailleurs Poésie (PÉTRA) | Paru le 13/11/2019 | 19,00 €

Pour la première fois en français, voici tout un recueil de poèmes de János Arany, monstre sacré du XIXe siècle magyar. Pilier de la culture hongroise, ses ballades s’apprennent dès l’école primaire. Célèbre pour sa maestria formelle et la richesse inégalée de son vocabulaire, János Arany (mot à mot : Jean d’Or) brille cependant, à l’inverse des flamboyants poètes-prophètes de son temps comme Sandor Petöfi, par sa modestie d’authentique, inépuisable jardinier du verbe. En dépit de l’éloignement dans l’espace et le temps (à chacun ses poncifs), on sent sourdre l’expression d’un cœur pur qui se défie des laïus et autres grands mots politiques, attentif à ce que l’âme humaine a de plus nu, de plus cru. Dans le prolongement de l’anthologie Le Trille du rossignol, même auteur, même traducteur, paru aux presses du PIM (Musée Littéraire Petöfi de Budapest, 2019), ce volume-ci, bilingue, fait  la part plus belle aux fameuses ballades.

Le Temps de peindre

de Monique FRYDMAN

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 08/11/2019 | 30,00 €

Carnets d’atelier 1975-1990 ; Textes 1979-2000 ; Entretiens 1984-2014

Réunissant d’une part carnets, d’autre part textes et entretiens dont l’écriture ou la parution s’échelonnent des années 1970 à aujourd’hui, Le Temps de peindre jette sur l’œuvre de la peintre Monique Frydman un éclairage neuf par son ampleur, sa densité et sa profondeur. C’est en effet le premier mérite de ce volume en deux volets, doublement préfacé et enrichi de cahiers iconographiques importants, que de proposer au lecteur une approche croisée de ce travail dans lequel l’écriture, avant, pendant, après, joue un rôle constitutif, ne serait-ce qu’en permettant à l’artiste de « rationaliser par la parole » ce qui advient dans sa peinture.

Ouvrir le feu

de Pierre MATISSE, Joan MIRO

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 08/11/2019 | 30,00 €

Cet ouvrage réunit la correspondance du marchand d’art Pierre Matisse et du peintre Joan Miró, entre 1933 et 1983. Reflets d’une relation aussi bien professionnelle qu’amicale entre les deux hommes, les lettres échangées donnent une vision particulière du monde de l’art. Les déclarations d’amitié y côtoient les tensions entre marchands, les réflexions de l’artiste se mêlent aux évocations plus intimes. De la description des œuvres réalisées par Miró, jusqu’à la mise en place des expositions, les échanges retracent les différentes étapes d’une production artistique foisonnante qu’il faut défendre au mieux. Car pour permettre à Miró d’émerger aux États-Unis, Pierre Matisse le dit bien, il faut « ouvrir le feu ».

Ephémères

de Annie PEREC MOSER

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 07/11/2019 | 18,00 €

Tout est dans la présence, le ressenti et la fidélité dans la durée.

Le souci du détail renforce la perception du vécu. L’émotion prend corps, surprise entre ouverture, discrétion, mémoire et repères symboliques. Autour de la poète s’incarne un univers personnel de proximité, de rêve, avec parfois la conviction prémonitoire que « l’incertain de la nuit fait trembler les hublots ».

(Extrait de la préface de Patrick Devaux)

 

La plume est si légère et leste à la fois qu’elle ne semble pas inscrire, mais papillonner à loisir entre les vers tressés.

Il semble que, se référant à l’antique, à des amours mythiques, l’auteure nous souffle qu’il n’est d’éternel que ce qui se renouvelle, de présent aussi prégnant qu’à l’écho d’antécédents.

La poète invoque plus qu’elle n’évoque, comme des mantras que la mémoire nous répète, ces fragments de texte qui, d’entre les vers oubliés continuent de nous parler, comme des tables tournantes, des ronds dans l’eau au ricochet des anges, l’écume que soulève une plume.

La misère est évoquée et les sorts implacables auxquels la mort seule est pitoyable. Sur cette fin, s’achève le recueil, cependant que la poète, en refusant l’anéantissement, ne veut y voir qu’une disparition à l’horizon de nouveaux proches.

(Extrait de la postface de Jean-Michel Aubevert)