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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Découvrir, comprendre de Gaulle : les idées de demain

de Alain KERHERVÉ, Gérard QUÉRÉ

Regain de lecture (CORSAIRE) | Paru le 24/02/2020 | 25,00 €

N'en doutons pas, toutes les salves du gaullisme n'ont pas encore été tirées.
Jean-Raymond Tournoux

L'héritage du Général peut-il encore être une source d'inspiration, plusieurs décennies après le décès de l'homme du 18 juin ?

On ne peut comprendre de Gaulle sans prendre la mesure de sa solitude et de son dénuement, au moment où il refuse, un certain jour de l'été 40, la voie du désespoir et de l'abandon... « Bref, tout limité et solitaire que je fusse, et justement parce que je l'étais, il me fallait gagner les sommets et n'en descendre jamais plus. »

De Gaulle est devenu ainsi, par le concours des événements, la référence moderne de notre Histoire. Habité par le sentiment de la grandeur de la France mais lucide, et sans concession, sur les manquements des Français, guidé par la raison tout autant qu'inspiré par une foi inébranlable dans une France, « meurtrie de guerres et de révolutions » mais « redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau », conscient de sa singulière destinée, mais indifférent aux honneurs, de Gaulle continue donc à nous fasciner.

Portés par son exemple, il nous incombe aujourd'hui, comme demain, de ne jamais oublier que « la seule querelle qui vaille est celle de l'homme », c'est-à-dire que le refus de l'inacceptable est au centre de notre modeste mais irremplaçable condition humaine.

Alain Kerhervé et Gérard Quéré apportent dans cet ouvrage un regard original et approfondi sur la vie et l'oeuvre de Charles de Gaulle en replaçant celles-ci dans une continuité historique indispensable pour comprendre notre époque, analyser nos abandons et entrevoir ce qui pourrait permettre, demain, le redressement de notre pays.

Coma

de Nathanaël VUILLARD

Méandre (PÉTRA) | Paru le 24/02/2020 | 18,00 €

Il y a maintenant plus de dix-huit ans de cela, Nathanaël Vuillard achevait un roman qu’il intitulait Coma. Ce texte qui narrait la genèse et le déploiement d’une amitié jusqu’à sa terrible issue était, en dépit de l’absence de tout caractère directement autobiographique dans le récit lui-même, révélateur d’une belle sensibilité, exacerbée dans son enfance par la mort brutale de sa mère et par une maladie de sa soeur jumelle qui avait même donné lieu à un épisode de coma dont le titre du livre renvoyait déjà un écho. Mais Nathanaël Vuillard ne pouvait alors pas deviner que sa propre vie, marquée ultérieurement par une succession d’épreuves, dont la mort prématurée de cette soeur, devrait se conclure par un brusque geste de désespoir débouchant sur son propre coma et sur sa mort, à 45 ans.

La préface rédigée par l’ami témoin de ce drame et chez qui le tapuscrit du roman était demeuré enfoui pendant près de deux décennies revient sur la succession d’événements, petits et grands, déclencheurs à divers titres de ce destin tragique. Elle est l’occasion de s’interroger, au-delà de ce cas forcément particulier, sur la capacité que nous aurions ou pas, au fil de nos existences et de celle de nos proches, de faire dévier le cours des choses et renvoie à l’universelle problématique de la culpabilité, sous-jacente dans le roman.
« Il vivra » sont les deux mots sur lesquels ce dernier se clôt, non sans ambiguïté. Gageons que cette publication offre à Nathanaël Vuillard, qui était malgré tout bien loin d’ignorer le plaisir de vivre, une forme de nouvelle vie.

dit la femme dit l'enfant

de Christiane VESCHAMBRE

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 21/02/2020 | 16,00 €

Une enfant apparaît au seuil d’une pièce où se tient une femme. Elle reste à la lisière de cet « autre monde ». « D’où viens-tu » est la première phrase du texte, question que la femme pose à l’enfant. Un échange commence entre elles, oscillant entre le monologue intérieur et le dialogue. Les voix alternent et se répondent, chaque fois ponctuées de « dit la femme », « dit l’enfant ».

La femme parle parfois au futur : elle sait, mais pas l’enfant. Si la femme reconnaît l’enfant (« Tu es mon intime autant que mon étrangère »), a peur de l’effrayer, si l’enfant hésite à franchir le seuil de l’inconnu, s’en protège en même temps qu’il l’attire, bientôt leurs deux mondes se révèlent davantage poreux. C’est que le temps n’est pas linéaire ici : présent, passé, futur se croisent, se superposent – comme les deux voix qui peu à peu n’en feront qu’une.

Sans doute Christiane Veschambre ne se sera-t-elle encore jamais autant livrée, bien que toujours tout en pudeur, sur les origines intimes de son écriture, se retournant sur ses chemins, ré-arpentant ses traverses, maintenant de toutes ses forces ce surgissement en elle, cette émotion jamais éteinte, « poing serré, resserré autour de la langue qui file alors comme la lanière du fouet lorsqu’elle est libérée ».

Un amour de la route

de Blossom Margaret DOUTHAT

Récit littéraire (MAUCONDUIT) | Paru le 21/02/2020 | 23,00 €

Envoûtantes, tourmentées, les lettres de Blossom Margaret Douthat à Simone de Beauvoir racontent, sous la forme d’un journal intime, un voyage en autostop de Paris à Milan pendant l’été 1958. D’une liberté absolue, la jeune Blossom a décidé de coucher avec qui lui plaira, « sans me retenir mais sans m’attacher », et pourvu que l’amant soit de gauche...

C’est grâce à Sylvie Le Bon de Beauvoir, fille adoptive de l’écrivaine, qui a déposé à l’Association pour l’autobiographie et le Patrimoine Autobiographique l’ensemble des archives de Blossom Douthat, que ces lettres peuvent être publiées aujourd’hui. Simone de Beauvoir, qui rencontra à plusieurs reprises la jeune étudiante américaine, note à son propos dans
La Force des choses : « Je lui ai conseillé d’écrire, il me semble qu’elle le pourrait parce que dans cet extravagant journal quelque chose “passe” et même quelque chose de fort. »

En dehors de son intérêt historique, et de l’histoire romanesque qui entoure la découverte de ce manuscrit exceptionnel,
Un amour de la route est une tentative d’œuvre littéraire à part entière qui relève à la fois de la correspondance, du journal et du roman. La jeune femme caresse le rêve fou d’une écriture qui aurait plus de réalité que la vie.
 

Silence Saudade

de Barbara BIGOT-FRIEDEN

le chat polaire (LE CHAT POLAIRE) | Paru le 12/02/2020 | 12,00 €

Melancholia

de Philippe THIREAU

Tinbad-fiction (TINBAD) | Paru le 11/02/2020 | 11,50 €

Deux jeunes gens sont confrontés à la guerre. Le soldat est fauché par une rafale dans un oued sec en Algérie dans l´ultime seconde de sa vie, il "parle" à sa fiancée restée en France. Celle-ci pressent un drame, elle écrit une lettre improbable à son amant : reproches et pleurs succèdent aux évocations du passé. À la sécheresse du bled algérien s´oppose la pluie dévastant le camping où réside la jeune femme en métropole. Elle devient eau dans toutes les eaux et ainsi "absorbe" son amant. La couleur violette de ses vêtements, d´un vêtement intime en particulier, symbolise sa solitude, ses rêves, sa melancholia. Deux versions (plus une) s´exposent pour un théâtre pluriel.

Diatribe de l'homme qui pense

de Abrahan R. ABRAHAN

Instantanés (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 06/02/2020 | 9,00 €

Diatribe, voix rageuse, indignation contre l’état des choses et du monde, retour sur un passé et les dérives d’un pays, le Chili, en proie à de profonds disfonctionnements.

Réminiscences plus personnelles aussi d’une voix, qui deviennent réflexion sur le rapport au temps et au travail, sur la condition humaine.

Un texte bref en résonance avec l’actualité la plus récente…

Premier livre de l’auteur traduit en français.

Un sac plein de vent

de Richard SOURGNES

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 04/02/2020 | 15,00 €

« Il faisait chaud, plein de Blacks étaient assis sur les perrons des immeubles. Ils n’en revenaient pas de voir ce type, un de leurs frères, arpenter le trottoir en produisant ces sons inouïs ! Un grand sourire leur fendait la poire, ils se claquaient les paumes, ils improvisaient des pas de danse. Certains l’ont suivi. En haut de la 3e, du côté d’El Barrio, ils étaient toute une troupe, et quand il a arrêté de souffler ils ont crié des bravos et jeté leurs casquettes en l’air. Après ça, il pouvait affronter n’importe quel public .»
Un sac plein de vent, ce sont 14 Jazz stories où des grands du jazz jouent dans des fictions qui vibrent, qui pulsent, qui émeuvent et c’est si bon !

 

Les fragments sagiens d'Aspremont

de Denis HÜE

Paradigme (CORSAIRE) | Paru le 03/02/2020 | 12,50 €

On n'a conservé que 11 manuscrits des diverses versions de la Chanson de Roland : il en reste deux fois plus de la chanson d'Aspremont, qui a eu une grande fortune en Italie comme en Scandinavie. La publication des fragments conservés à la Bibliothèque d'Alençon permet de mettre au jour un nouveau témoin d'une chanson de geste exemplaire, dont la notoriété médiévale est trop oubliée. La redécouverte d'un manuscrit probablement local, l'hypothèse d'un manuscrit cyclique du Cycle du roi et d'un scriptorium en Normandie jettent un nouvel éclairage sur la diffusion épique dans le monde médiéval.

Métamorphoses d'Audiberti

de Bernard FOURNIER

Dans les pas (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 01/02/2020 | 25,00 €

Il était temps de faire connaître Audiberti (1899-1965). Né au crépuscule du XIXe siècle et mort au milieu du XXe, il a poursuivi la lancée des réformateurs de la poésie (Hugo, Mallarmé) et de la littérature tout entière.
Mais, à part Le Mal court et Le Maître de Milan, qui a lu ses vingt-six pièces, vingt-trois romans et quinze recueils de poèmes ? Son œuvre, qu’on dit baroque, est riche, forte, essentielle, déroutante parfois, détonante toujours ; elle ne se laisse que peu enfermer dans les codes, dans les cadres. Mais c’est un plaisir de lecture sans cesse renouvelé. Sa «?pensée est bousculée, harcelée, précipitée sans cesse par des sautes de verbe d’une brusquerie incomparable » selon André Pieyre de Mandiargues.

Audiberti est aussi peintre, dessinateur. Journaliste, c’est un chroniqueur qui croque la vie, les gens et la langue. Ce « troubadour naturalisé », selon Georges Perros, fut l’ami de Leonor Fini, François Truffaut, André Parinaud, Jean Paulhan, Claude Nougaro, Jean Follain Maurice Chapelan.
Il est urgent de faire lire cet auteur inclassable, dont toute l’œuvre est un poème épique. Tout part d’un éblouissement à Antibes. Tout revient dans les rues de Paris. Mais Audiberti ne fait pas de littérature. Il écrit.

Ce qui n'existe plus

de Krishna MONTEIRO

Nouveautés (LE LAMPADAIRE) | Paru le 01/02/2020 | 10,00 €

Un recueil de nouvelles dont les fils s’entrecroisent pour créer un réseau de souvenirs et faire resurgir des événements qui n’ont peut-être jamais eu lieu ailleurs que dans la tête des divers narrateurs qui écrivent – ou parlent – ou pensent.

Comment comprendre le monde lorsqu’on n’en perçoit que des bribes, qu’on ne se reconnaît plus dans un miroir, qu’on ne maîtrise plus sa voix, ses gestes, ses actions ? Krishna Monteiro nous entraîne dans des mondes fragmentaires à la recherche d’un sens qui paraît échapper mais qui se tisse petit à petit dans ces sept nouvelles que l’on aurait tort de croire dissociées.

Krishna Monteiro est brésilien, il a été finaliste du prix Jabuti 2016 pour O que não existe mais (Ce qui n’existe plus), son premier ouvrage.

Là où règne la métonymie s’obscurcit le sens.

Les dimanches d'Angèle

de Linda VANDEN BEMDEN

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 01/02/2020 | 10,00 €

Grand-maman est entrée en maison de repos un 2 janvier. Elle y est décédée 5 ans plus tard. Il y eut donc 5 fois 52 semaines de lessives, de visites, de bisous, de sourires. Mais aussi une semaine et demie de dentier perdu, 17 jours de lunettes égarées, 14 jours d’hospitalisation, 5 anniversaires, 8,7 litres de liquides, renversés, 4 Noël et demi, 3650 tartines, principalement à la confiture. Ses angoisses. Mes réponses. Mes angoisses. Sans réponse. Et l’odeur de pisse, évidemment.

Lorsque vous avez un proche en maison de repos, il est conseillé d’avoir le cœur bien accroché. Linda Vanden Bemden a donc accroché le sien et écrit des textes courts après chaque visite à sa grand-maman Angèle. Des instantanés postés par la suite sur les réseaux sociaux.

Avant de partir

de Marc REBETEZ

Fiction (5 SENS) | Paru le 01/02/2020 | 16,20 €

« Je me souviens de mon professeur de philo qui nous mettait en garde contre les dangers du relativisme : il fallait éviter d’y « sombrer ». Aujourd’hui, je lui pardonne. Je pense que Monsieur Lutaplaz ne s’est jamais bronzé le cul sur une plage déserte de l’archipel de Wakatobi en méditant les textes de ses maîtres anciens. »

Laurent, lui, n’a jamais été un grand philosophe. Pourtant, quelques mois de voyages en compagnie des bonnes personnes suffisent parfois à poser un regard nouveau sur le monde qui nous entoure.

Marc Rebetez

Marc Rebetez est né en 1988 au coeur des montagnes valaisannes, à Sion. Expatrié à Neuchâtel où il suit des études de Lettres, il entrecoupe ces dernières de nombreuses vadrouilles plus ou moins lointaines. L’écriture lui apparaît depuis peu comme le seul moyen de voyager à l’oeil, lui permettant de recréer avec délice certaines atmosphères rencontrées sur la route. Dans le monde réel, il enseigne au centre professionnel du littoral neuchâtelois.

Soldat Robert Leroy

de Alain DELESTRE

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 01/02/2020 | 11,90 €

Rendre hommage à ce poilu de la grande guerre, celle de 14-18, le matricule 838 le soldat Robert Leroy, n’était qu’une évidence pour son petit-fils le lieutenant-colonel Alain Delestre qui servit lui aussi dans le corps de l’infanterie. Perfectionniste dans la vie comme dans l’écriture tous les faits, dates, anecdotes qu’ils soient tirés des documents et archives des services de l’armée ou des témoignages issus de la société civile resteront l’expression même de la vérité. Le colonel nous fera découvrir à travers les différentes affectations du matricule 838 les grandes manoeuvres meurtrières de l’armée française. Afin de mieux saisir par l’esprit cette guerre ô combien dévastatrice, il nous plongera dans les entrailles de la bataille d’Aspach le bas. Alain Delestre va faire parler l’histoire, celle qui s’attache aux hommes à travers le combat du soldat Robert Leroy qui comme beaucoup de ses frères d’armes avait l’étoffe d’un héros. C’est à mon tour de rendre hommage à l’auteur de ce texte le lieutenant-colonel Alain Delestre, décédé récemment qui ne manque pas lui aussi de faits d’armes.

Alain Delestre

Alain DELESTRE Lieutenant-Colonel de gendarmerie est né en 1946 et décédé en 2019.
Il est titulaire de la Légion d’Honneur. Il a un maitre mot SERVIR :
Servir sa patrie comme militaire de la gendarmerie
Servir ses administrés comme maire pendant un mandat
Servir la mémoire des morts pour la France comme délégué général du Souvenir Français
Servir l’Église catholique comme diacre permanent.
Il a écrit un livre sur le diamant en République Centrafricaine après un séjour de trois ans dans ce pays.

d'accordéon à zampoña

de Anne POIRE

Album (ARTFOLAGE) | Paru le 01/02/2020 | 16,00 €

Un abécédaire musical pour les plus petits.

Hotel Ambos Mundos. Court traité d'anthropologie borgésienne

de Vintila MIHAILESCU

Alter-Narratives (PÉTRA) | Paru le 31/01/2020 | 17,00 €

« Dans ce livre né d’un voyage dans le paradis ensorcelé du tourisme international à Cuba, Vintil? Mih?ilescu prend ses distances pour se soumettre à un questionnement en se regardant soi-même ainsi que la culture européenne qu’il partage, dans le miroir d’un Autre à la fois lointain et proche.
En fin de compte, il en résulte un désir profond et honnête de retrouver et faire sienne une morale de la reconnaissance mutuelle entre hommes, dont la sphère trompeuse du voyage à travers le monde semble avoir été vidée
 ».
Maurice Bloch (Collège de France)

« Vintil? Mih?ilescu signe une anthropologie vagabonde et chaleureuse qui prend le prétexte d’un séjour à Cuba pour interroger le voyage postmoderne, les dictatures,
le pouvoir, la joie, la danse, le corps. Un bel essai sur les bégaiements de l’histoire en prenant le contrepied des hagiographies ou des mythologies politiques. Un texte clair et passionnant sur les malentendus qui fondent nos croyances communes
 ».
David Le Breton (Université de Strasbourg)

L'Indien au-delà des miroirs

de Simone MOLINA

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 27/01/2020 | 14,00 €

Hommage à celles et ceux qui se cherchent dans un monde qui se refuse, ce texte est né de multiples rencontres. Il s’est nourri des tableaux de Courbet, du Caravage, de peintres contemporains, du rythme de la marche et de la musique des mots.
Il est modelé par le voyage entre Afrique et Occident, par la profondeur de l’Histoire qui se rappelle
sans cesse à l’exilé, par le désir qui éloigne l’effroi, par l’étrangeté de la vie, la nécessité de l’écriture...

il raconte des histoires
l’homme au regard de feu
au centre du désastre
il hallucine un verbe / pousse à la vie
ses phrases tordent le sens
vertige
il n’est plus ce noyé ivre d’effroi
auquel le passant jetait une pierre sauvage

 

Loups : des mythes aux préjugés

de Giovanni-Michel DEL FRANCO

Sciences Humaines (LE CHANT DES HOMMES) | Paru le 20/01/2020 | 14,00 €

Au tout début des années 1990, le loup a fait sa réapparition dans les Alpes françaises. Son retour a engendré polémiques, controverses et conflits entre défenseurs de la nature et opposants acharnés. Entre raison et peurs ataviques, le prédateur est le révélateur de la persistance de clichés moyenâgeux, tenant plus de la croyance que de la réalité objective des faits.

C’est que le loup est familier de l’esprit humain depuis son origine. Des fresques préhistoriques aux journaux télévisés, ses différents avatars reflètent la culture, l’époque et la société dans laquelle ils évoluent. De l’Antiquité à nos jours, sur tous les territoires où il est présent, canis lupus trouve son parèdre autant dans la mythologie que dans la toponymie, dans l’histoire que dans le vocabulaire.

Ancêtre de Gengis Khan, compagnon des “menneux” de loup, esprit tutélaire des Amérindiens, symbole du “sauvage” en France, il alimente, malgré lui, fantasmes et combat pour l’environnement. Cet ouvrage nous convie, pour mieux le comprendre, à la découverte de ses nombreux visages et métamorphoses.

Le dernier Amghar

de Imad IKHOUANE

Fiction (5 SENS) | Paru le 17/01/2020 | 16,20 €

En ces temps-là, il y avait deux tribus ennemies, les Anafals et les Zayans.

Tamou, beauté des Anafals et Ahmed le Zayan tombent amoureux. Ce roman est celui de leur amour

Il y avait Jilali, un héro de cette époque qui voulait la première place parmi les Anafals. Ce roman est celui de son ambition.

Il y avait l’époque. Les Français venaient chambouler l’ordre ancestral, briser des vies et des destins. Ce roman est celui de ces vies brisées.

Il y avait enfin toutes les calamités courantes, le criquet pèlerin, la guerre, la faim et l’errance. En ces temps-là, il y avait un certain Maroc, celui des tribus et des nomades.

Imad Ikhouane

Imad Ikhouane est un auteur marocain vivant en Suisse où il est consultant en technologies de l’information. Le dernier Amghar est son premier roman.

Four as love

de Coralie HOUTERS

Jeune adulte (5 SENS) | Paru le 17/01/2020 | 17,90 €

4 colocataires, 1 tragédie, de nombreuses révélations

TAINA: Une beauté des îles caribéennes, une bombe d’énergie bourrée de talent, elle ne prend jamais le temps de se reposer. Très exigeante, et trop occupée pour s’intéresser à la gent masculine, des symptômes vont lui faire lever le pied. Sa mémoire va lui faire remonter à la surface un lourd passé familial qu’elle devra gérer.

NORA: Volontaire, elle ne rechigne jamais devant des heures de travail, surtout si cela rend service à autrui. Bienveillante et un peu naïve, cette année, elle va toutefois devoir faire face à un dilemme philosophique entre ce que sa tête pense et ce que son cœur ressent. Son internat va lui révéler bien des aspects de sa personnalité qu’elle ignorait.

CHLOE: Timide et pas très sûre d’elle, elle surprend par sa persévérance et n’est jamais là où on l’attend. Elle sort avec le meilleur ami de Lou, mais un évènement rendra cette relation impossible. Elle devra alors trouver en elle les ressources nécessaires pour affronter les défis qui se présenteront à elle et se faire une place dans ce monde.

LOU: Longs cheveux ondulés blonds et des yeux avec différentes nuances de bleus, elle passe des heures sur sa planche de surf. Trop sincère, orgueilleuse, elle cache la pudeur de ses sentiments par sa froideur. Un événement tragique va toutefois lui apprendre à faire face à ses sentiments et se battre pour sa vie.

Coralie Houters

Coralie Houters est d’origine belge. Elle s’installe à l’étranger pour étudier la gestion internationale à SciencesPo Paris et la gestion de crise - continuité des affaires au Massachusetts Institute of Technology à Boston. Après avoir vécu à l’étranger, elle réside actuellement à Bruxelles et travaille en tant que Manager de gestion de crises. Son temps libre, elle le passe à voyager, écrire et faire du sport.

Jérémy Liron - Récits, pensées, dérives & chutes

de Armand DUPUY, Jérémy LIRON

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/01/2020 | 35,00 €

À le prendre à la lettre, le terme de monographie paraît insuffisant pour qualifier l’ouvrage d’Armand Dupuy. Sous-titrée « Récits, pensées, dérives & chutes », cette longue étude de la peinture de Jérémy Liron désarçonne dès les premières lignes en restituant en flux de conscience le désarroi d’un chaos de sensations – approche fort subjective, annonciatrice d’une diversité inattendue des régimes d’écriture. Et de fait, si la suite de l’ouvrage réserve des analyses d’une clarté toute classique, ce désemparement initial marque la recherche de bout en bout : « ce qu’on voit face à une peinture n’est que notre propre contact avec elle », selon la formule de Bernard Noël qui sert de boussole à l’auteur. L’enquête prend l’allure d’un drame introspectif. Elle ne sondera pas seulement l’œuvre, mais aussi bien celui qui prétend la voir et l’écrire.

Le Chef-d'œuvre inutile

de Camille SAINT-JACQUES, Éric SUCHÈRE

Beautés (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/01/2020 | 20,00 €

L’usage actuel du terme de chef-d’œuvre semble paradoxal. On le voit dénié par la réalité de l’art, qui procède d’un travail produisant des pièces par séries ; décrié par l’époque, qui le rejette comme une notion anachronique, sinon antidémocratique ; dévoyé par le marché, où il s’emploie pour désigner celui des travaux d’un artiste qui se vend le plus cher – et néanmoins, il subsiste à l’état de boussole, de nec plus ultra, d’expérience esthétique suprême : jamais les toiles de maîtres n’auront vu défiler autant de spectateurs.
À partir de ce constat, Éric Suchère et Camille Saint-Jacques proposent chacun un essai, sous un titre – Le Chef-d’œuvre inutile – qui se veut moins provocant que problématique. Car s’il s’agit bien ici d’interroger ce qu’on pourrait nommer un déclin du chef-d’œuvre, on ne trouvera en ces pages nulle déploration de principe. Non pas céder, donc, à une dépréciation massive des tendances contemporaines, mais forger les critères qui permettront de les comprendre et d’en apprécier l’opportunité.

Le Poudroiement des conclusions

de Cédric DEMANGEOT

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/01/2020 | 20,00 €

Composé de cinq ensembles alternant aphorismes, proses et formes versifiées, ce recueil de Cédric Demangeot est la démonstration par force de la vitalité que peut garder la poésie lorsqu’elle poursuit expressément un dessein négatif. Car la dépossession est ici à la fois le domaine propre, le seul objet possible, le principe moteur et le pis-aller d’une écriture qui s’apparente à une purge en vue de rallier la « vie », le « monde », la « terre », au risque de l’impossible : « Ce que je gagne à perdre ? On le détruirait en le nommant. » Poésie qui se nie et se resserre sur elle-même parce qu’elle refuse de parler « la bouche pleine de mort », qui cherche avec férocité une réduction du discours, une parole « anhistorique », et qui tend donc à la raréfaction, voire au silence.