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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Un sac plein de vent

de Richard SOURGNES

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 04/02/2020 | 15,00 €

« Il faisait chaud, plein de Blacks étaient assis sur les perrons des immeubles. Ils n’en revenaient pas de voir ce type, un de leurs frères, arpenter le trottoir en produisant ces sons inouïs ! Un grand sourire leur fendait la poire, ils se claquaient les paumes, ils improvisaient des pas de danse. Certains l’ont suivi. En haut de la 3e, du côté d’El Barrio, ils étaient toute une troupe, et quand il a arrêté de souffler ils ont crié des bravos et jeté leurs casquettes en l’air. Après ça, il pouvait affronter n’importe quel public .»
Un sac plein de vent, ce sont 14 Jazz stories où des grands du jazz jouent dans des fictions qui vibrent, qui pulsent, qui émeuvent et c’est si bon !

 

Les fragments sagiens d'Aspremont

de Denis HÜE

Paradigme (CORSAIRE) | Paru le 03/02/2020 | 12,50 €

On n'a conservé que 11 manuscrits des diverses versions de la Chanson de Roland : il en reste deux fois plus de la chanson d'Aspremont, qui a eu une grande fortune en Italie comme en Scandinavie. La publication des fragments conservés à la Bibliothèque d'Alençon permet de mettre au jour un nouveau témoin d'une chanson de geste exemplaire, dont la notoriété médiévale est trop oubliée. La redécouverte d'un manuscrit probablement local, l'hypothèse d'un manuscrit cyclique du Cycle du roi et d'un scriptorium en Normandie jettent un nouvel éclairage sur la diffusion épique dans le monde médiéval.

Métamorphoses d'Audiberti

de Bernard FOURNIER

Dans les pas (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 01/02/2020 | 25,00 €

Il était temps de faire connaître Audiberti (1899-1965). Né au crépuscule du XIXe siècle et mort au milieu du XXe, il a poursuivi la lancée des réformateurs de la poésie (Hugo, Mallarmé) et de la littérature tout entière.
Mais, à part Le Mal court et Le Maître de Milan, qui a lu ses vingt-six pièces, vingt-trois romans et quinze recueils de poèmes ? Son œuvre, qu’on dit baroque, est riche, forte, essentielle, déroutante parfois, détonante toujours ; elle ne se laisse que peu enfermer dans les codes, dans les cadres. Mais c’est un plaisir de lecture sans cesse renouvelé. Sa «?pensée est bousculée, harcelée, précipitée sans cesse par des sautes de verbe d’une brusquerie incomparable » selon André Pieyre de Mandiargues.

Audiberti est aussi peintre, dessinateur. Journaliste, c’est un chroniqueur qui croque la vie, les gens et la langue. Ce « troubadour naturalisé », selon Georges Perros, fut l’ami de Leonor Fini, François Truffaut, André Parinaud, Jean Paulhan, Claude Nougaro, Jean Follain Maurice Chapelan.
Il est urgent de faire lire cet auteur inclassable, dont toute l’œuvre est un poème épique. Tout part d’un éblouissement à Antibes. Tout revient dans les rues de Paris. Mais Audiberti ne fait pas de littérature. Il écrit.

Ce qui n'existe plus

de Krishna MONTEIRO

Nouveautés (LE LAMPADAIRE) | Paru le 01/02/2020 | 10,00 €

Un recueil de nouvelles dont les fils s’entrecroisent pour créer un réseau de souvenirs et faire resurgir des événements qui n’ont peut-être jamais eu lieu ailleurs que dans la tête des divers narrateurs qui écrivent – ou parlent – ou pensent.

Comment comprendre le monde lorsqu’on n’en perçoit que des bribes, qu’on ne se reconnaît plus dans un miroir, qu’on ne maîtrise plus sa voix, ses gestes, ses actions ? Krishna Monteiro nous entraîne dans des mondes fragmentaires à la recherche d’un sens qui paraît échapper mais qui se tisse petit à petit dans ces sept nouvelles que l’on aurait tort de croire dissociées.

Krishna Monteiro est brésilien, il a été finaliste du prix Jabuti 2016 pour O que não existe mais (Ce qui n’existe plus), son premier ouvrage.

Là où règne la métonymie s’obscurcit le sens.

Les dimanches d'Angèle

de Linda VANDEN BEMDEN

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 01/02/2020 | 10,00 €

Grand-maman est entrée en maison de repos un 2 janvier. Elle y est décédée 5 ans plus tard. Il y eut donc 5 fois 52 semaines de lessives, de visites, de bisous, de sourires. Mais aussi une semaine et demie de dentier perdu, 17 jours de lunettes égarées, 14 jours d’hospitalisation, 5 anniversaires, 8,7 litres de liquides, renversés, 4 Noël et demi, 3650 tartines, principalement à la confiture. Ses angoisses. Mes réponses. Mes angoisses. Sans réponse. Et l’odeur de pisse, évidemment.

Lorsque vous avez un proche en maison de repos, il est conseillé d’avoir le cœur bien accroché. Linda Vanden Bemden a donc accroché le sien et écrit des textes courts après chaque visite à sa grand-maman Angèle. Des instantanés postés par la suite sur les réseaux sociaux.

Avant de partir

de Marc REBETEZ

Fiction (5 SENS) | Paru le 01/02/2020 | 16,20 €

« Je me souviens de mon professeur de philo qui nous mettait en garde contre les dangers du relativisme : il fallait éviter d’y « sombrer ». Aujourd’hui, je lui pardonne. Je pense que Monsieur Lutaplaz ne s’est jamais bronzé le cul sur une plage déserte de l’archipel de Wakatobi en méditant les textes de ses maîtres anciens. »

Laurent, lui, n’a jamais été un grand philosophe. Pourtant, quelques mois de voyages en compagnie des bonnes personnes suffisent parfois à poser un regard nouveau sur le monde qui nous entoure.

Marc Rebetez

Marc Rebetez est né en 1988 au coeur des montagnes valaisannes, à Sion. Expatrié à Neuchâtel où il suit des études de Lettres, il entrecoupe ces dernières de nombreuses vadrouilles plus ou moins lointaines. L’écriture lui apparaît depuis peu comme le seul moyen de voyager à l’oeil, lui permettant de recréer avec délice certaines atmosphères rencontrées sur la route. Dans le monde réel, il enseigne au centre professionnel du littoral neuchâtelois.

Soldat Robert Leroy

de Alain DELESTRE

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 01/02/2020 | 11,90 €

Rendre hommage à ce poilu de la grande guerre, celle de 14-18, le matricule 838 le soldat Robert Leroy, n’était qu’une évidence pour son petit-fils le lieutenant-colonel Alain Delestre qui servit lui aussi dans le corps de l’infanterie. Perfectionniste dans la vie comme dans l’écriture tous les faits, dates, anecdotes qu’ils soient tirés des documents et archives des services de l’armée ou des témoignages issus de la société civile resteront l’expression même de la vérité. Le colonel nous fera découvrir à travers les différentes affectations du matricule 838 les grandes manoeuvres meurtrières de l’armée française. Afin de mieux saisir par l’esprit cette guerre ô combien dévastatrice, il nous plongera dans les entrailles de la bataille d’Aspach le bas. Alain Delestre va faire parler l’histoire, celle qui s’attache aux hommes à travers le combat du soldat Robert Leroy qui comme beaucoup de ses frères d’armes avait l’étoffe d’un héros. C’est à mon tour de rendre hommage à l’auteur de ce texte le lieutenant-colonel Alain Delestre, décédé récemment qui ne manque pas lui aussi de faits d’armes.

Alain Delestre

Alain DELESTRE Lieutenant-Colonel de gendarmerie est né en 1946 et décédé en 2019.
Il est titulaire de la Légion d’Honneur. Il a un maitre mot SERVIR :
Servir sa patrie comme militaire de la gendarmerie
Servir ses administrés comme maire pendant un mandat
Servir la mémoire des morts pour la France comme délégué général du Souvenir Français
Servir l’Église catholique comme diacre permanent.
Il a écrit un livre sur le diamant en République Centrafricaine après un séjour de trois ans dans ce pays.

d'accordéon à zampoña

de Anne POIRE

Album (ARTFOLAGE) | Paru le 01/02/2020 | 16,00 €

Un abécédaire musical pour les plus petits.

Hotel Ambos Mundos. Court traité d'anthropologie borgésienne

de Vintila MIHAILESCU

Alter-Narratives (PÉTRA) | Paru le 31/01/2020 | 17,00 €

« Dans ce livre né d’un voyage dans le paradis ensorcelé du tourisme international à Cuba, Vintil? Mih?ilescu prend ses distances pour se soumettre à un questionnement en se regardant soi-même ainsi que la culture européenne qu’il partage, dans le miroir d’un Autre à la fois lointain et proche.
En fin de compte, il en résulte un désir profond et honnête de retrouver et faire sienne une morale de la reconnaissance mutuelle entre hommes, dont la sphère trompeuse du voyage à travers le monde semble avoir été vidée
 ».
Maurice Bloch (Collège de France)

« Vintil? Mih?ilescu signe une anthropologie vagabonde et chaleureuse qui prend le prétexte d’un séjour à Cuba pour interroger le voyage postmoderne, les dictatures,
le pouvoir, la joie, la danse, le corps. Un bel essai sur les bégaiements de l’histoire en prenant le contrepied des hagiographies ou des mythologies politiques. Un texte clair et passionnant sur les malentendus qui fondent nos croyances communes
 ».
David Le Breton (Université de Strasbourg)

L'Indien au-delà des miroirs

de Simone MOLINA

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 27/01/2020 | 14,00 €

Hommage à celles et ceux qui se cherchent dans un monde qui se refuse, ce texte est né de multiples rencontres. Il s’est nourri des tableaux de Courbet, du Caravage, de peintres contemporains, du rythme de la marche et de la musique des mots.
Il est modelé par le voyage entre Afrique et Occident, par la profondeur de l’Histoire qui se rappelle
sans cesse à l’exilé, par le désir qui éloigne l’effroi, par l’étrangeté de la vie, la nécessité de l’écriture...

il raconte des histoires
l’homme au regard de feu
au centre du désastre
il hallucine un verbe / pousse à la vie
ses phrases tordent le sens
vertige
il n’est plus ce noyé ivre d’effroi
auquel le passant jetait une pierre sauvage

 

Loups : des mythes aux préjugés

de Giovanni-Michel DEL FRANCO

Sciences Humaines (LE CHANT DES HOMMES) | Paru le 20/01/2020 | 14,00 €

Au tout début des années 1990, le loup a fait sa réapparition dans les Alpes françaises. Son retour a engendré polémiques, controverses et conflits entre défenseurs de la nature et opposants acharnés. Entre raison et peurs ataviques, le prédateur est le révélateur de la persistance de clichés moyenâgeux, tenant plus de la croyance que de la réalité objective des faits.

C’est que le loup est familier de l’esprit humain depuis son origine. Des fresques préhistoriques aux journaux télévisés, ses différents avatars reflètent la culture, l’époque et la société dans laquelle ils évoluent. De l’Antiquité à nos jours, sur tous les territoires où il est présent, canis lupus trouve son parèdre autant dans la mythologie que dans la toponymie, dans l’histoire que dans le vocabulaire.

Ancêtre de Gengis Khan, compagnon des “menneux” de loup, esprit tutélaire des Amérindiens, symbole du “sauvage” en France, il alimente, malgré lui, fantasmes et combat pour l’environnement. Cet ouvrage nous convie, pour mieux le comprendre, à la découverte de ses nombreux visages et métamorphoses.

Le dernier Amghar

de Imad IKHOUANE

Fiction (5 SENS) | Paru le 17/01/2020 | 16,20 €

En ces temps-là, il y avait deux tribus ennemies, les Anafals et les Zayans.

Tamou, beauté des Anafals et Ahmed le Zayan tombent amoureux. Ce roman est celui de leur amour

Il y avait Jilali, un héro de cette époque qui voulait la première place parmi les Anafals. Ce roman est celui de son ambition.

Il y avait l’époque. Les Français venaient chambouler l’ordre ancestral, briser des vies et des destins. Ce roman est celui de ces vies brisées.

Il y avait enfin toutes les calamités courantes, le criquet pèlerin, la guerre, la faim et l’errance. En ces temps-là, il y avait un certain Maroc, celui des tribus et des nomades.

Imad Ikhouane

Imad Ikhouane est un auteur marocain vivant en Suisse où il est consultant en technologies de l’information. Le dernier Amghar est son premier roman.

Four as love

de Coralie HOUTERS

Jeune adulte (5 SENS) | Paru le 17/01/2020 | 17,90 €

4 colocataires, 1 tragédie, de nombreuses révélations

TAINA: Une beauté des îles caribéennes, une bombe d’énergie bourrée de talent, elle ne prend jamais le temps de se reposer. Très exigeante, et trop occupée pour s’intéresser à la gent masculine, des symptômes vont lui faire lever le pied. Sa mémoire va lui faire remonter à la surface un lourd passé familial qu’elle devra gérer.

NORA: Volontaire, elle ne rechigne jamais devant des heures de travail, surtout si cela rend service à autrui. Bienveillante et un peu naïve, cette année, elle va toutefois devoir faire face à un dilemme philosophique entre ce que sa tête pense et ce que son cœur ressent. Son internat va lui révéler bien des aspects de sa personnalité qu’elle ignorait.

CHLOE: Timide et pas très sûre d’elle, elle surprend par sa persévérance et n’est jamais là où on l’attend. Elle sort avec le meilleur ami de Lou, mais un évènement rendra cette relation impossible. Elle devra alors trouver en elle les ressources nécessaires pour affronter les défis qui se présenteront à elle et se faire une place dans ce monde.

LOU: Longs cheveux ondulés blonds et des yeux avec différentes nuances de bleus, elle passe des heures sur sa planche de surf. Trop sincère, orgueilleuse, elle cache la pudeur de ses sentiments par sa froideur. Un événement tragique va toutefois lui apprendre à faire face à ses sentiments et se battre pour sa vie.

Coralie Houters

Coralie Houters est d’origine belge. Elle s’installe à l’étranger pour étudier la gestion internationale à SciencesPo Paris et la gestion de crise - continuité des affaires au Massachusetts Institute of Technology à Boston. Après avoir vécu à l’étranger, elle réside actuellement à Bruxelles et travaille en tant que Manager de gestion de crises. Son temps libre, elle le passe à voyager, écrire et faire du sport.

Jérémy Liron - Récits, pensées, dérives & chutes

de Armand DUPUY, Jérémy LIRON

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/01/2020 | 35,00 €

À le prendre à la lettre, le terme de monographie paraît insuffisant pour qualifier l’ouvrage d’Armand Dupuy. Sous-titrée « Récits, pensées, dérives & chutes », cette longue étude de la peinture de Jérémy Liron désarçonne dès les premières lignes en restituant en flux de conscience le désarroi d’un chaos de sensations – approche fort subjective, annonciatrice d’une diversité inattendue des régimes d’écriture. Et de fait, si la suite de l’ouvrage réserve des analyses d’une clarté toute classique, ce désemparement initial marque la recherche de bout en bout : « ce qu’on voit face à une peinture n’est que notre propre contact avec elle », selon la formule de Bernard Noël qui sert de boussole à l’auteur. L’enquête prend l’allure d’un drame introspectif. Elle ne sondera pas seulement l’œuvre, mais aussi bien celui qui prétend la voir et l’écrire.

Le Chef-d'œuvre inutile

de Camille SAINT-JACQUES, Éric SUCHÈRE

Beautés (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/01/2020 | 20,00 €

L’usage actuel du terme de chef-d’œuvre semble paradoxal. On le voit dénié par la réalité de l’art, qui procède d’un travail produisant des pièces par séries ; décrié par l’époque, qui le rejette comme une notion anachronique, sinon antidémocratique ; dévoyé par le marché, où il s’emploie pour désigner celui des travaux d’un artiste qui se vend le plus cher – et néanmoins, il subsiste à l’état de boussole, de nec plus ultra, d’expérience esthétique suprême : jamais les toiles de maîtres n’auront vu défiler autant de spectateurs.
À partir de ce constat, Éric Suchère et Camille Saint-Jacques proposent chacun un essai, sous un titre – Le Chef-d’œuvre inutile – qui se veut moins provocant que problématique. Car s’il s’agit bien ici d’interroger ce qu’on pourrait nommer un déclin du chef-d’œuvre, on ne trouvera en ces pages nulle déploration de principe. Non pas céder, donc, à une dépréciation massive des tendances contemporaines, mais forger les critères qui permettront de les comprendre et d’en apprécier l’opportunité.

Le Poudroiement des conclusions

de Cédric DEMANGEOT

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/01/2020 | 20,00 €

Composé de cinq ensembles alternant aphorismes, proses et formes versifiées, ce recueil de Cédric Demangeot est la démonstration par force de la vitalité que peut garder la poésie lorsqu’elle poursuit expressément un dessein négatif. Car la dépossession est ici à la fois le domaine propre, le seul objet possible, le principe moteur et le pis-aller d’une écriture qui s’apparente à une purge en vue de rallier la « vie », le « monde », la « terre », au risque de l’impossible : « Ce que je gagne à perdre ? On le détruirait en le nommant. » Poésie qui se nie et se resserre sur elle-même parce qu’elle refuse de parler « la bouche pleine de mort », qui cherche avec férocité une réduction du discours, une parole « anhistorique », et qui tend donc à la raréfaction, voire au silence.

La Fleur du monde

de Gabard MATHIEU

editions le Chant des Voyelles (LE CHANT DES VOYELLES) | Paru le 02/01/2020 | 15,00 €

Jeune poe?te et danseur, Mathieu Gabard s’est rendu en Israe?l et en Palestine pour tenter de comprendre cet e?cheveau de contradictions, de beaute? et de douleurs. Sac au dos, invite? le plus souvent chez l’habitant, accompagne? de son amie danseuse, il multiplie les e?changes fructueux avec des jeunes Israe?liens et des jeunes Palestiniens.

Ces e?changes, toujours since?res, sont entrecoupe?s de poe?mes qui sont comme des respirations de l’auteur devant la splendeur des lieux avec toujours l’envie d’aimer, de rire, de danser, de partager et de constater chaque fois la profondeur de la souffrance humaine. Poe?mes de circonstance et poe?mes universels a? la fois.

Dans ce re?cit poe?tico-politique, on entend les voix d’Israe?liens qui ne supportent pas l’arme?e, d’autres qui y voient des occasions d’apprendre, de se de?fendre ou d’e?tre entre copains. Les voix des Palestiniens, elles, racontent comment survivre par la de?brouille a? toutes les formes d’absolu de?sespoir.

Quant a? la Fleur du monde, c’est ainsi que les Palestiniens nomment la passiflore. Pour d’autres cultures, cette fleur repre?sente la Passion du Christ, ou le martyr, ou juste une petite grenade. Je l’appelle paciflore, fleur de la paix, dit l’auteur. Comme un souhait. Ici ses fruits foisonnent, dit-il, j’en mange beaucoup, me?me si les petites graines niche?es dans la chair acidule?e sont un peu dures a? croquer.

Gueules

de Andréas BECKER

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/01/2020 | 10,00 €

« Gueules » est un récit composé de photos d’origine (faites en 1916 et miraculeusement préservées) et de textes (les dessins de l’auteur se trouvent dans la version grand format). L’une des gueules, Charles de Blanchemarie, présente ses « colocataires » d’un hôpital où ces grands blessés sont soignés par une infirmière qui prend les soins très à corps. Naissent alors, au-delà de la solidarité de blessés, amitié, amour et tendresse dans un endroit où l’on ne s’attend qu’à abrutissement. Puisqu’avec des gueules abîmées il n’est plus possible de s’exprimer dans un français « correct », on fait comme on peut, avec des mots inventés, abrégés ou rallongés selon les facultés physiques de chacun. Mais l’incapacité de prononciation traduit aussi la perte de la dignité qu’ont vécue ces blessés de la face, que ce soit des mutilés de la guerre ou des accidentés d’aujourd’hui. Elles font peur ces gueules, alors que dans Gueules, ces êtres qu’on a érigés en héros pour les éloigner le plus loin possible de la réalité (pour d’évidentes raisons de propagande en préparation de guerres futures) se montrent telles qu’elles sont, aimables parfois, espiègles, joueurs… tout simplement humaines.

« Ce texte d’Andréas Becker surprend, désarçonne, effraie même, avant d’engendrer la sidération et de démontrer à quel point cet auteur est un très rare inventeur de langage. » Hugues Robert – Blog de Charybde

« J’ai rencontré une musique, de nouvelles résonances, une langue singulière et plastique dans son renouvellement, dans sa râclosité intranquille. Du grand Art. » Philippe Bouret – La règle du Jeu

« Un ouvrage saisissant qui interroge : où sont les gueules cassées des guerres d’aujourd’hui ? » – Nils Anderson – Le Monde Diplomatique

« ‘Gueules’ est un livre qui saisit. Pour donner une voix aux jeunes anonymes défigurés dans les tranchées en 1916, le romancier Andréas Becker a inventé une langue aux syllabes malaxées, triturées, une langue en lambeaux. » Jean-Bernard Vuillème – Le Temps

« Becker apporte un souci multiple à la recréation des mots, à la refonte des syntaxes, travaillant sur plusieurs fronts, s’emparant du langage populaire, voire vernaculaire, de la prose du début du siècle, mais à l’aune d’une poétique qui concasse le lexique ou l’agglutine, insufflant une verve tantôt rabelaisienne, tantôt célinienne à ces portraits. » Claro – Le Clavier Cannibale

Auteur

Andréas Becker, né en 1962 à Hambourg en Allemagne, vit et travaille aujourd’hui à Paris. Après une carrière commerciale dans différents domaines, il se consacre à l’écriture et au dessin. Il a publié aux Editions de la Différence trois romans: « L’Effrayable », « Nébuleuses » et « Les Invécus », tous 3 réédités aux éditions d’en bas (2019) et « Ulla ou l’effacement », en bas (2019).

Françoise Hoffmann, artiste, qui vit à Lyon, a hérité ces photos de gueules cassées allemandes de son grand-père (via son oncle), Joseph, qui a été blessé en 1916 sur le front Russe et a été soigné dans un hô- pital à Dresde. Joseph s’est installé à Saint-Etienne en 1919 avec trois camarades. Ce récit est donc une fiction historique où ces gueules sont françaises dans le texte et allemandes dans les photos, et franco-allemandes dans les dessins!

Le dernier des six

de Werner BAUMGARTNER

Ethno-Doc (EN BAS) | Paru le 01/01/2020 | 20,00 €

Le livre relate bien la progression du métier d’agriculteur : un Bernois s’intègre dans le canton de Vaud, devient propriétaire, défriche un terrain, crée un domaine cultivable. Ce récit de vie paysanne est universel, avec la présence absente de la femme du protagoniste ; à la fin, un résumé montre à quel point il est fier d’avoir transmis son amour de la terre et son savoir-faire à son fils.

Cette trajectoire paysanne suit le grand mouvement « d’industrialisation » de la paysannerie en Suisse. En filigrane, il mentionne l’importance des écoles d’agriculture dans ce processus.
Ce texte est ainsi fort intéressant du point de vue de l’évolution du métier d’agriculteur au XXe siècle et par rapport à aujourd’hui alors que la paysannerie est dans un état critique.

Validation des Acquis de l'Expérience et Éducation Tout au Long de la Vie

de Pascal LAFONT

Pédagogie et sciences humaines (PÉTRA) | Paru le 23/12/2019 | 25,00 €

L’ambition portée par cet ouvrage est de mettre en exergue les enseignements tirés de l’étude de l’évolution historique de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).?L’analyse est fondée en partie sur l’appréhension des discours politiques et l’observation des dispositions législatives. Pour cela, l’auteur s’est également appuyé sur l’interprétation des écarts observés entre les intentions des acteurs politiques et les pratiques en matière de VAE. L’objectif vise à démontrer comment les discours sur la VAE sont traversés par des enjeux sociaux, économiques et culturels, voire individuels et collectifs, et comment ils contribuent à la reconnaissance d’un nouveau droit à la formation tout au long de la vie. L’analyse des conditions d’émergence et de mise en œuvre de dispositifs de VAE fournit des éléments de compréhension des processus d’ajustement opérés depuis la loi de modernisation sociale (2002) jusqu’aux dernières dispositions législatives (2018).?Elle permet aussi d’identifier des déterminants de la négociation, de la transaction sociale, vecteurs de transformation sociale.?En ce sens, la VAE offre l’opportunité d’une interrogation renouvelée de la représentation d’une société en devenir, dans un contexte d’incertitude où la sécurisation des parcours professionnels et sociaux tend de plus en plus à occuper le devant de la scène.

Musique contemporaine en Ouzbékistan

de Lucille LISACK

Centre-Asie (PÉTRA) | Paru le 20/12/2019 | 30,00 €

Quelle « musique contemporaine » pour la nouvelle république indépendante d’Ouzbékistan ? Avec la chute de l’URSS, c’est tout un pan de la vie musicale de Tachkent qui se trouve bouleversé. L’arrivée d’une musique d’avant-garde perçue comme occidentale, l’interprétation d’un répertoire vingtièmiste jusque-là très rarement joué et inconnu du grand public, et l’ouverture d’échanges artistiques avec l’Europe et les États-Unis contribuent à l’impression d’un choc parmi toute une génération de musiciens, musicologues et compositeurs. Les instances de jugement et les sources de financements qui, à l’époque soviétique, venaient de l’État ouzbek et des institutions centrales de Moscou, sont désormais majoritairement issues des fondations étrangères. Entre continuité des personnes et nouvelle donne économique et politique, entre rejet et regret des institutions musicales soviétiques, entre accusations d’opportunisme et conviction de créer la musique du futur, entre stratégies de captation des financements et revendications de désintéressement, la création musicale contemporaine d’Ouzbékistan concerne certes un nombre d’acteurs quantitativement restreint, mais elle offre une perspective originale sur les problématiques complexes des premières décennies de l’Ouzbékistan indépendant. C’est toute la fabrication d’une catégorie musicale, celle de « musique contemporaine » (au sens de la création musicale savante issue des avant-gardes occidentales du XXe siècle), et les jeux de miroir entre orientalisme occidental et représentation de l’Occident en Ouzbékistan qui sont questionnés dans cet ouvrage.
Cette étude se fonde sur un travail de terrain échelonné entre 2008 et 2012 et une étude de la littérature musicologique ouzbèke soviétique et post-soviétique. Les nombreux entretiens menés avec des acteurs clés ainsi que l’observation et l’analyse de situations de répétitions et de concerts mettent en lumière la création, par les acteurs de la « musique contemporaine » à Tachkent, de tout un cercle fondé sur les milieux intellectuels et artistiques de la fin de l’époque soviétique. De manière plus générale, il s’agit d’offrir une perspective locale sur un phénomène de globalisation musicale afin d’en saisir les processus à différentes échelles et d’en comprendre les mécanismes institutionnels et les motivations individuelles.

Paroles et images sur le commencement : le discours des peintures de la chapelle de Merléac

de Xavier-Laurent SALVADOR, Jeanette PATTERSON

Paradigme (CORSAIRE) | Paru le 19/12/2019 | 22,00 €

Des études sur les inscriptions illustrées qui figurent sur les lambris de la chapelle Saint-Jacques, en Bretagne, étayées par une comparaison avec plusieurs décors du même type en Angleterre, en Bohême ou en Allemagne. Des enquêtes sur les sources philologiques qui ont servi aux textes ou sur les questions de préservation et de diffusion des connaissances, sont par exemple proposées.

Île, mémoire, enfance

de Alexandra W. ALBERTINI, Jacques ISOLERY

Fert'îles (PÉTRA) | Paru le 19/12/2019 | 25,00 €

Pour l’écrivain(e) qui cherche à faire remonter et exprimer avec le moins de pertes possibles les images, émotions, perceptions et sensations fragmentées du passé, celui de l’enfance tout particulièrement, l’île n’est-elle pas la métaphore unificatrice par excellence ? N’est-elle pas susceptible de suggérer le bercement nostalgique du proche et du lointain, les tempêtes des émois, la clôture du refuge, le labyrinthe des jeux ? 
 N’y a-t-il pas en elle cette ambiguïté dynamique qui organise le rapport de l’enfant au monde adulte comme de l’île au continent, celui de la coupure et du lien tout ensemble, du lointain et du proche ? De surcroît, l’île est un espace fini, comme l’enfance est un temps achevé lorsqu’on se met à l’invoquer : leur richesse tient à la multiplicité foisonnante de leurs espaces mais aussi à la double focalisation interne vs externe qu’elles impliquent. Vues de l’extérieur, l’île comme l’enfance semblent marquées au sceau d’un secret qui paraît être d’ordre immanent. Est-ce l’enfance qui dira l’île ou l’île qui rappellera l’enfance ? Dans bien des cas, il en va d’un rapport difficile et exigeant à l’écriture pour exprimer, pour traduire dans la langue de l’adulte les expériences d’un espace-temps si différent, sans en trahir l’aura ni en déformer les images. Au même titre que l’autobiographie, ne faut-il pas sortir de l’île comme de l’enfance pour pouvoir y venir et en revenir ? 

C'est moi Le Petit Dernier

de Paul-Henry VINCENT

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 18/12/2019 | 13,00 €

Oui. C'est pour toi jeune complice que j'ai écrit ces pages. C'est de toi que je parle. C'est en pensant à toi. À tous ceux qui comme nous. Afin d'expliquer à ces autres qui nous prennent pour. Nous jugent vraiment peu intéressants parce que trop silencieux. Parce qu'ils ne savent pas écouter au-delà du silence. Parce qu'ils ne savent pas lire. Entre les lignes. À ce moment à cet endroit précisément où nous commençons à dire.

Paul-Henry Vincent