Connexion

l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

La fantaisie répond à la mélancolie

de François BAILLON

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 07/11/2019 | 20,00 €

Mêlant habilement prose humoristique et poésie, François Baillon nous livre ici un recueil qui tient ses promesses. Évoluant en sceptique au long de scénettes burlesques, plus fantaisistes que mélancoliques, on se promène au gré du texte au travers d’une écriture ingénieuse. Il nous émeut, nous donne à réfléchir et à sourire. Sautillant et malicieux, s’il est piquant c’est d’un cœur tendre.

 

« Sans jamais se prendre au sérieux, sur un fond mélancolique, l’auteur, humoriste, nous fait vivre ces instants futiles dont nous pèse l’insoutenable légèreté. Au fil des mots, comme d’un linge, il donne du fil à retordre.

Le poète est celui qui inspire. Il me semble ici que le non-sens s’érige en sens pour en masquer l’absence, la dérision pour acte de foi dans la raison.

On se dit qu’à force de vouloir épurer tout ce qui serait de trop, seule la fantaisie peut surseoir au blanchiment du sens. »

 

Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert.

Cheveux Rouges

de Caroline BOUCHOMS

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 07/11/2019 | 20,00 €

Une jeune femme reçoit en héritage les enseignements de sa grand-mère préférée, Nina, aujourd’hui disparue...

Résistante juive et prisonnière politique durant la seconde guerre mondiale, Nina s’était donné pour mission de libérer le monde des monstres. Trouver la force pour continuer à aimer, vivre et résister.

Entre documentaire et fiction, « Cheveux Rouges » est un millefeuille aux couleurs de la transmission, du devoir de mémoire et de l’amour comme acte de libération de la vie.

 

Ce texte a été présenté au Théâtre des Doms, en Avignon, lors de la soirée Pecha Kucha organisée par la SACD-SACM, le 13 juillet 2013.

 

Le spectacle qui en découle a été créé au Théâtre National de Belgique dans le cadre du Festival Noël au Théâtre en décembre 2013. Il a été présenté aux Rencontres de Huy 2014.

Le texte a été adapté et mis en scène par Didier de Neck. Caroline Bouchoms (la narratrice) était accompagnée par Joëlle Strauss (la violoniste) et par Cécile Balate (la régisseuse).

 

À bout

de Nathalie DE COURSON

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/11/2019 | 18,00 €

Après avoir trouvé dans la poubelle du vieil About, son père, une enveloppe déchirée et vide ne comportant que ces quelques mots : trouvé après perte de la perte de tout d, la narratrice entreprend son récit et s’accroche à ce d qui défait.

Et ce qui se défait, là-bas, à Péricourt, c’est la figure du père, son corps, sa mémoire et sa dignité… devant ses cinq enfants, inquiets et désemparés.

Avec un humour caustique, Nathalie de Courson nous présente cette fratrie soudée, dans laquelle chacun/chacune joue un rôle différent : Primus, Triolette, Quartette, Quintette et Benjamin. À coup de plannings colorés, tous se relaient auprès du père pour assurer les tours de garde et se débrouillent comme ils peuvent pour ne pas le haïr.

Les réticences envers le vieil About — de la pitié à l’exaspération — sont variables selon l’histoire de chacun, mais tous ont du mal à assumer cette lignée d’hommes depuis des siècles pris dans l’Histoire, une vieille famille française, une dynastie de militaires et de diplomates, où même les adultères ont un air légitime.

Dans une alternance de passages narratifs et de dialogues par mails interposés, ce récit de filiation porte sur l’étrangeté des origines, la difficulté d’hériter et de se frayer un chemin de vérité avec toutes ces voix qui parlent autour et à l’intérieur de soi.

Le signe du singe

de GAUSCHER BRUNO

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 04/11/2019 | 16,00 €

D’habitude je ne parle pas aux canards. Mais à vrai dire ce n’est pas moi qui ai commencé. C’est le canard – enfin le canard de la bouée en forme de canard, celui qui était près de moi à la plage. Je vous explique. J’étais allongé sur ma serviette, en train de bronzer, j’ai fait un petit somme et quand je me suis réveillé des gens s’étaient installés juste sur ma droite. Il y avait un grand parasol, plusieurs serviettes, des sacs, des pelles et un seau, et là à quelques centimètres de moi la bouée-canard, vous voyez la bouée standard avec sa couleur bien jaune, le bec orange et les deux grands yeux ronds dessinés façon BD, noirs sur fond blanc...

  Bruno Gauscher a écrit de nombreuses chansons sous le nom de Bruno Morelli. Un jour, il a voulu écrire un roman qu’il a terminé au bout de deux pages. Son deuxième roman faisait quatre pages, et son troisième à nouveau deux pages. C’est donc tout naturellement que le genre de la nouvelle s’est imposé à lui. On ne contrarie pas facilement un Gauscher...

LA NUIT DE LA GRAISSE

de Aldo QURESHI

hors collection (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 03/11/2019 | 17,00 €

La Sterne

de Adelmo VENTURELLI

livres français (PEARLBOOKSEDITION) | Paru le 02/11/2019 | 18,00 €

Je tente de me laisser distraire, calmer, par le bal des sternes, sans toutefois m’autoriser à m’asseoir et à me relaxer. Je suis sur le qui-vive, prête à déguerpir au moindre mouvement suspect. Deux pinsons viennent trottiner sur l’herbe juste devant moi. Étonnant qu’ils ne se soucient pas de ma présence. Je ne bronche pas, je ne sourcille pas, je ne voudrais pas les faire fuir. Ils sont une compagnie amicale. Puis, soudain, je suis tirée du recueillement auquel m’obligent les pinsons par une voix qui provient du chemin derrière moi.« Que fais-tu là ? »
Je me retourne, le cœur battant. Les oiseaux s’envolent effrayés, disparaissent dans le feuillage d’un gros chêne.

Sous les Bombes

de Felip COSTAGLIOLI

DOUBLE JEU 16,5 (APEIRON) | Paru le 01/11/2019 | 28,00 €

Athali et Felip se sont rencontrés et découverts autour de ce livre. Il s’agit d’un livre poétique et graphique où se mêlent, de façon ludique et expérimentale, les dimensions visuelle et poétique de l’écrit et de l’image.Un pur livre d’art poétique. Là, le mélange entre texte et image est total. Une magnifique quête de l’unité !

Le travail artistique d’Athali se développe autour d’une approche du sensible, un cheminement entre métamorphoses et
correspondances vibratoires.

Felip créer depuis plus de 20 ans des Carnets Intimes. Ces carnets de résistance ont permis d’élaborer le verso de Sous les bombes.

La Côte d'Albâtre

de Alan JOHNSTON

DOUBLE JEU 16,5 (APEIRON) | Paru le 01/11/2019 | 28,00 €

Un nouveau livre d’Alan Johnston (Asparagus Green). Une nouvelle promenade naturaliste, cette fois ci en France, en Normandie sur le Grand Site d’Étretat.

Alan a passé de longs moments sur la Côte d’Albâtre, entre le Cap d’Antifer et Yport. Les aquarelles d’Alan illuminent les richesses patrimoniales de ce coin de pays. Elles soulignent la beauté des paysages, naturels ou culturels, et la beauté des espèces, sauvages ou domestiques. Alan est un chasseur. Il chasse les scènes de vie. Il les capte dans le sauvage comme dans le domestique : Le bout de la queue du bœuf prise dans le barbelé, l’envol du mâle pèlerin vers le large, les poses inattendues des étourneaux migrateurs dans les ronciers …

Un livre entre promenade naturaliste et poétique… la signature originale d’Alan, Naturaliste d’origine britannique vivant au Luxembourg.

Un Toit d'Etoiles

de Saïd MOHAMED

Art Poésie (APEIRON) | Paru le 01/11/2019 | 36,00 €

« En me levant ce matin j’ai secoué la tête / des étoiles sont tombées de mes cheveux / ça m’apprendra à dormir dehors… ». Ainsi débute ce récit qui, par des mots et des images, témoigne des échanges entre les hommes, des flux migratoires qui redessinent la planète, se jouent des frontières et des temporalités, entre ciel et terre.

Une traversée de paysages, de contrées, de mots, de vies, de mers, de couleurs, de souvenirs, un mouvement qui ne cesse - teinté de tendresse – de se battre pour ses rêves, pour le Rêve, pour que jamais ils ne s’essoufflent.

Cette ode à la liberté se retrouve également dans le CD (Grand prix international de l’Académie Charles Cros) où se mêlent étroitement lectures, chants et musiques, que relève la présence délicate de l’orgue de cristal (Cristal Baschet) de Karinn Helbert.

 « Voyager quoiqu’il en coûte / de dérives en déroutes / vivant dans l’exil intérieur / /de ces noms imprononçables ».

La Fragilité des Passerelles

de Annie COURTIAUD

DOUBLE JEU 13 (APEIRON) | Paru le 01/11/2019 | 20,00 €

Pour les 10 ans des Éditions APEIRON, une nouvelle édition améliorée de LA FRAGILITÉ DES PASSERELLES d’Annie COURTIAUD.

24 tableaux d’Annie COURTIAUD comme un chemin tout au long d’une vie amoureuse, avec l’autre et avec soi.

Au verso les textes d’Annie et de Yves Chagnaud.

L’originalité, la délicatesse et la puissance du travail d’Annie vient du métissage. On peut y trouver de multiples influences mais elle conserve une personnalité affirmée, une originalité, un style !

Melancholia

de Ajung SUNG

DOUBLE JEU 13 (APEIRON) | Paru le 01/11/2019 | 20,00 €

Un envol… Une promenade poétique d’Ajung Sung, artiste coréenne rencontré au salon du livre de Paris. Graphisme et thème apporte douceur et espoir malgré les gros nuages noirs.

Festernacht

de Edouard LEKSTON

DOUBLE JEU 13 (APEIRON) | Paru le 01/11/2019 | 20,00 €

Festernacht est un almanach mécano-astrono-festif. Il suit le cycle des fêtes et des saisons sous le regard bienveillant des zodiaques dissimulés tout au long de ces pages.

Aux fils des saisons, ouvertes par leur allégorie, les étoiles se font fêtes et les fêtes se meuvent en nuages, en météore, en neiges de sucre-glaces… Entre apiculteur & barmaid, nuages et dirigeables, nains homme-canon et géants attrape nuages, sciences et alchimie se dessine la grande magie de l’Espace et du Temps.

Nous sommes fait de poussière d’étoiles … leur danse nous font faire la fête… Et vice versa.

Les Saisons

de Annie COURTIAUD

Divers (APEIRON) | Paru le 01/11/2019 | 12,00 €

Annie Courtiaud frôle les mystères comme nous frôlons la vie, par petites touches lumineuses, claires ou sombres, mais toujours débordantes d’une belle énergie colorée.

Elle nous offre un calendrier perpétuel où nous pourrons y inscrire le souvenir des moments qui marquent. Les moments de tendresse, d’amour et de passion mais aussi les tristesses et les drames ; ces moments fondateurs de notre vie et qui ne se jettent pas avec le calendrier de l’année passée.

Un calendrier pour toute une vie !

Symphonie en psy mineur

de Hervé MESTRON

Textures (ZINEDI) | Paru le 31/10/2019 | 14,90 €

La place du musicien dans la cité a-t-elle vraiment évolué depuis le XVIIIe siècle ? Quelles réalités se cachent derrière le faste du concert ? Comment gérer la perversité d’un chef d’orchestre ? Est-il possible de combiner l’idéal de son art avec la loi du marché ?
Dans ces nouvelles, les artistes s’allongent sur le divan du psychanaliste pour nous offrir une symphonie intime et inédite.

Tractacus logico-poeticus

de Jean-Luc FAVRE REYMOND

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 26/10/2019 | 13,60 €

Publié pour la première fois en 1921, voilà presque cent ans, le Tractacus logico-philosophicus de Ludwig Wittgenstein, est considéré à juste titre comme une œuvre philosophique majeure du XXème siècle dont la complexité touche à plusieurs disciplines de la connaissance et qui met l’accent sur des problématiques qui peuvent s’avérer difficiles d’accès voire complètement insondables pour certaines. Mais ? L’auteur s’est immergé dans cette œuvre unique de manière poétique cette fois-ci avec un regard neuf, en tentant de la dépasser grâce à une approche circonstanciée et atomique qui défie parfois les règles de la raison. Un ouvrage inédit et percutant par ce qu’il révèle.

Jean-Luc Favre Reymond

L’auteur est né le 19 octobre 1963 en Savoie. Poète, écrivain, critique et journaliste. Commissaire Général Adjoint pour les Assises Nationales de la Culture et du Patrimoine. Paris/ Horizon 2020. Président de l’Institut Territorial de Recherche et d’Application (UPTV/Moûtiers). Membre du Conseil National de l’Education Européenne (AEDE/France), Co-président de l’Association Nationale des Radios de Montagne. Curator de l’artiste de renommée internationale Miguel Chevalier.  Il a publié à ce jour 37 ouvrages. Traduit tout ou partie en huit langues. Il figure à ce titre dans le Larousse de la Poésie Française, édition établie par Jean Orizet (2007).

Impressions Voyageuses

de Emmanuelle MENARD

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 26/10/2019 | 18,00 €

Voyager comme un aller-retour, avec des faux-pas, sur des entrelignes sans jamais trouver la ligne…

Le voyage est une carte polyphonique où nos voix s’entremêlent et dessinent des chemins, des lignes de l’âme, de cœur, de corps… Des lignes tracées à la mesure de l’être. Le mot même est un voyage qui déborde d’humanité, une croisée de regards sur le monde qui regarde, un vide que l’on remplit sans jamais le remplir. Quête du bout du monde, quête d’un fond dévoilant d’autres fonds, quête de l’ailleurs qui est partout… Le voyage nous immunise contre la paresse, la docilité, le renoncement facile. Il est cette piqûre qui réveille la conscience et nous ouvre comme une porte vers où nous devons être, le lieu de cette présence à nous-même et aux autres. Il est tous les départs et le seul vrai retour aux origines, dans l’onde du mouvement.

 

Fred

de Christian DE MAUSSION

Fiction (5 SENS) | Paru le 26/10/2019 | 11,90 €

Fred est une abréviation qui retentit comme une détonation. Fred est le portrait d’un ange gardien, le visage morcelé d’un destin. Avec Fred, l’eau n’est pas tiède. On est dans une mer de mots nécessaires. Ressentir interdit de mentir. J’écris à demeure, au milieu de gens qui meurent. J’éprouve une joie à regarder derrière moi, à dessiner une sorte de roi, un artiste sans œuvre. Sans doute le plus grand, le plus secret, le plus sauvage des faiseurs de beauté.

J’ai écrit Fred presque d’une traite, dans un bonheur presque irréel. J’ai rédigé sous sa dictée, exprimé presque sereinement, ses abîmes et ses vertiges. J’ai fait le portrait d’un artiste, non pas méconnu, mais introuvable, d’un artiste insituable, sans autre vocation que l’émerveillement, la contemplation des splendeurs du monde.

Christian de Maussion

Jadis chef d’entreprise, l’auteur a entrepris des chefs-d’œuvre (De Gaulle, Staël). Il a fait paraître des textes dans Le Monde, Le Figaro, La Croix, Libération, Le Quotidien de Paris, Les Echos, L’Idiot International, L’Autre Journal, Les Cahiers de l’Herne (Serres, Weil). Il a participé à l’aventure emblématique de la gazette littéraire Matulu. Le blog A la diable consigne ses vilaines pensées. L’auteur aime lire, écrire, bref ne rien faire.

Le Premier Convoi -1848

de Michèle PERRET

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 24/10/2019 | 15,00 €

Le 22 février 1848, Paris se soulève contre le roi Louis Philippe. La Deuxième République est proclamée ; Alphonse de Lamartine impose le drapeau tricolore. 
Des Ateliers Nationaux destinés à procurer du travail aux chomeurs parisiens sont créés puis fermés  rapidement par l’assemblée conservatrice.
Fin Juin une nouvelle insurrection est réprimée dans le sang.
Pour se débarasser des fauteurs de troubles on leur propose de créer des colonies agricoles en Algérie.
Un décret du 20 septembre 1848 stipule que les colons devaient partir le plus vite possible.
Arrivés en Algérie, la déception est grande : ni bananiers, ni orangers, ni champs de blé : la terre est couverte de ronce, l’armée les accueille souvent l’arme au bras, comme des émeutiers. Les maisons prévues sont à construire, l’eau manque, le climat est malsain.

Michèle Perret nous invite à embarquer avec eux dans ce passionnant roman qui raconte l’histoire de ce premier des dix-sept convois, en octobre 1848.

Si vous croyez que l'amour a donné son dernier baiser

de Emmanuelle MENARD

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 23/10/2019 | 16,00 €

Les mots couleur du temps pour une valse à mille temps, on dirait qu’Emmanuelle s’avance sur les traces de Brel, fuyant un Bruxelles au morne quotidien pour la Ville Lumière et les Tropiques solaires, surtout maritimes. Comme si elle exprimait par là le tropisme d’une naissance aux centuples rivages. La mer ouvre l’horizon à ses bords, à l’inverse de la pluie dont le rideau semble achever de refermer la vue qu’on a de la rue, interrompre l’élan qui porte le regard à l’horizon, aux lointains.

Le sens qui n’en a pas, c’est la vie même, danse à mille pas, portée par la vague dans la circulation des flux et la respiration des vents sous la voussure du large, le mot qu’on note, celui qu’on profère, celui qu’on rencontre, celui qui vous rencontre.
Au fil de son verbe, vibre, chair, la poète, sur les touches d’ivoire, l’ivoire de ses ongles, de ces dents qu’on se fait sur le langage, le phrasé des voix.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Pierres de vie

de Annie PREAUX

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 23/10/2019 | 18,00 €

Annie Préaux a toujours été passionnée par le travail de la pierre, que ce soit celui des arts premiers ou les créations de l'homme qui partage sa vie.

La pierre, ses failles, sa peau brute, la forme plus ou moins élaborée, utilitaire ou artistique, qui lui est conférée par l'intention et l'art du tailleur ou du sculpteur. La pierre, symbole de densité de la matière, de résistance, de permanence... Ses liens avec le cosmos, le temps long... La pierre qui peut être roc ou sable. La pierre noire, bleue ou blanche. Ou blonde. La pierre, celle que nous portons en nous, taillée, brisée, trouée de lumière et qui « sait tout le vrai de l'être au monde ».

Celle que nous polissons notre vie durant.

Du devenir

de Bertrand LOURO

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 22/10/2019 | 15,30 €

Errance dans le brouillard autant que poésie furtive, sombre cavalcade autant que contemplation méditative. Littérature pleine de reflets et d'éclats, pamphlet, prose ou micro-nouvelle, les cadres n'existent plus entre ces pages et tout se fond dans les antagonismes comme dans les ententes que les mots trouvent entre eux. Des soleils et des lunes, des hurlements dans la nuit et des murmures au matin. De la vie avant tout, furieuse ou blessée, mais de la vie surtout, dans ses plus intimes tressaillements comme dans ses démences les plus vives. Quelques visions aussi, du magnifique au sordide et puis l'amour, plus qu'il n'en faut pour embraser le monde, pour le retrouver, authentique, à feu et à sang.

Bertrand Louro

Après avoir publié un premier livre ayant remporté le prix Michel Burg à Molsheim, 10 ans se sont écoulés. Quelques collaborations et préfaces ont vu le jour entre-temps et aujourd'hui, un autre livre. 

Vies patinées

de Jean-Claude MARTIN

Sur La Lune (LES CARNETS DU DESSERT DE LUNE) | Paru le 21/10/2019 | 14,00 €

(extrait de la préface)

Les vies sont patinées, les vies sont lustrées, les vies sont luisantes comme le verglas sur le macadam, comme un champ de fleurs sous la pluie d’été. La vie humaine est courte, misérablement courte, mais la vie nous donne à espérer, et de là vient la plus haute désillusion car la vie n’est pas ce qu’on nous fait croire, il faut s’accommoder de ce vieux mensonge toujours répété, toujours cru, quand bien même, après nous, l’éternité ne saurait durer très longtemps.

Jean-Claude Martin hélas le sait, c’est le peu de certitude qu’il nous délivre, et c’est tout à l’honneur du métier de vivre qu’il professe, et du travail, ce vieil outil du poète, qu’il secoue à plein bras. Il ne s’agit pas de l’en remercier, ni de l’en blâmer, mais de vivre, vivre encore un peu, encore un moment, encore un instant…  Hervé Bougel

Peintures non peintes

de Thieri FOULC

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 18/10/2019 | 25,00 €

Tous les jours pendant plus de deux ans, Thieri Foulc s’est astreint à l’écriture d’une « peinture non peinte », texte court qui résume une idée de tableau dont le principal intérêt – dixit l’auteur – est justement de ne pas être réalisée, de rester à l’état de fulgurance, de « projet », dans un élan interrompu en direction de la peinture. Discipline hybride, donc, qui croise verbal et pictural, et joue de cette allégeance double comme d’un moyen de ne s’en tenir à aucune.

Talus et Fossés

de Camille SAINT-JACQUES

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 18/10/2019 | 25,00 €

Camille Saint-Jacques introduit ses notes réflexives de la même façon qu’il signe – ou ne signe pas – ses tableaux : inscrivant son âge en chiffres romains et, en chiffres arabes, le numéro correspondant au jour de l’année. C’est dire que sa peinture et son écriture se veulent journalières, qu’elles prennent place tout ensemble dans le temps du quotidien, dans la durée d’une vie d’homme et dans un horizon qui les dépasse l’un et l’autre. Malgré ce choix du jour le jour, qu’on ne redoute pas ici de devoir prêter l’oreille au clapotis d’une chronique routinière. Car ce choix relève d’une aspiration éthique et esthétique nettement exprimée et même revendiquée ; et quoique la voix et la vie de l’auteur transparaissent à chaque page, quoique le ton reste toujours celui d’une quête personnelle, le sujet de ces notes très élaborées est bel et bien, non seulement ma, mais la peinture. L’émotion primordiale, le tâtonnement aveugle, le lâcher-prise recherchés dans l’acte de peindre sont ainsi ressaisis dans des analyses d’une grande limpidité.

L'Échappée belle

de Jean CLAUS, Jean-Claude WALTER

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 18/10/2019 | 30,00 €

Tableaux de couples nus s’ébattant dans des cieux pastel. Sculptures copulatoires de corps en suspension dans l’air. Reliquaires présentant des figures d’anges sexués, armés de fusils mitrailleurs. Là-dessus, des vaisseliers, des autels domestiques, des oratoires… Visiter le « garde-meuble » de Jean Claus, c’est, d’évidence, s’aventurer dans l’inclassable. Car cet art, qui assume avec malice l’inactualité de ses sujets, puisés dans un répertoire qui serait celui des Métamorphoses, de la grande peinture des XVIe et XVIIe siècles et du premier romantisme, est en même temps on ne peut plus contemporain dans le choix de son principal matériau, la pâte polyester, et affirme de la sorte un sens du décalage tourné contre l’époque aussi bien que contre lui-même. Et de fait, face aux « amphigouris », écritures indéchiffrables reportées sur le socle des statues, face aux titres abracadabrantesques des tableaux, face, surtout, à l’ironique légèreté de cette œuvre, c’est au tour du spectateur d’en perdre son latin.