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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Objets Portraits

de Rita ENDER

Témoignages (LIOR ÉDITIONS) | Paru le 15/12/2018 | 20,00 €

Forte au début du XXe siècle de plus de 100 000 personnes, la communauté juive de Turquie ne représente plus aujourd’hui qu’un dixième de ce chiffre. Alors qu’elles voyaient nombre de leurs proches partir et qu’elles s’interrogeaient sur leur propre avenir, Rita Ender et Reysi Kamhi, toutes deux natives d’Istanbul, ont demandé à trente jeunes Juifs de Turquie de choisir un objet de famille et de leur en confier l’histoire. Au fil de ces conversations intimes, s’esquisse peu à peu la vie de communautés, de familles et de personnes qui se croisent sans jamais se confondre. Autant d’attitudes et de choix différents, marqués par les épreuves de la guerre et de l’émigration qui viennent plus d’une fois rompre la chaîne des générations. La question de la transmission n’en demeure pas moins vive, qu’elle s’éprouve sur le mode de la fidélité, de l’absence ou de la nostalgie. Entre attachement à une culture qui s’éteint – au premier rang de laquelle la langue judéo-espagnole – et attrait irrésistible de la modernité, les jeunes Juifs de Turquie se cherchent un avenir qui passe souvent par l’exil, mais aussi par la nécessité de préserver certains liens affectifs avec leurs racines. Cette tendresse et cette infinie compréhension, c’est surtout auprès de leurs grands-parents qu’ils l’éprouvent. Leur cuisine exprime mieux que les mots l’amour filial. C’est encore leur portrait qui apparaît en filigrane de chacun des objets de famille et qui les suit même après leur disparition. Si les jeunes Juifs de Turquie paraissent si étonnamment modernes, mobiles et créatifs, peut-être le doivent-ils à ces grands-parents, qui sans porter de jugement ont su leur transmettre leur confiance et leur art de vivre.

L'île mystérieuse

de Jacques ISOLERY

Fert'îles (PÉTRA) | Paru le 14/12/2018 | 25,00 €

La notion d’« île mystérieuse » n’est certainement pas réductible au mystère de l’île. On aurait alors vite bouclé le tour de l’île et du sujet… s’il suffisait d’effectuer celui du texte. Le champ d’investigation se laboure donc métaphoriquement dans son rapport au(x) mystère(s) tout comme le texte dans sa relation aux indices, aux ellipses mais aussi à sa part de  mutisme. Il est certain qu’il se passe toujours quelque chose de bizarre dans une île mystérieuse où même la trop belle évidence factuelle semble masquer quelque autre réalité plus profonde, plus “vraie”, plus fondamentale. La spécificité qu’entretient l’île avec la rationalité dans sa confrontation à l’irrationnel, au fantastique, au merveilleux peut emprunter différents chemins. Et dans la mesure où le mystère pose sans cesse la question de l’altérité, l’île mystérieuse est aussi interrogée sous l’angle de l’identité et de la quête ontologique. Qu’est-ce qui relie entre elles ces îles réelles ou imaginées, passées ou actuelles ? Monstres ou trésors, le mystère qu’elles cèlent renvoie d’abord à l’homme, leur dénominateur commun. Parce que l’homme rêve l’île, l’écrit pour se (re) trouver ou pour se fuir. De l’île des morts à celle des vivants, c’est inévitablement son île intérieure avec son archipel de contradictions et d’ambivalences qu’il explore ou revisite ou même exorcise.

La journée mondiale de la gentillesse

de Jacqueline DAUSSAIN

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 10/12/2018 | 16,00 €

À première vue, les protagonistes de ce recueil sont peu ambitieux. Ils essaient de garder leur job et leur conjoint, de réussir leur divorce, d'éduquer les enfants, de soutenir un proche, de se pencher sur un mourant… Ils espèrent être appréciés et vivre en harmonie avec leur entourage. Rien d’extraordinaire. À première vue. Car les relations humaines sont rarement simples.

Souvent honteux de leurs peurs et de leurs faiblesses, ces personnages nous touchent parce qu’ils nous ressemblent dans leur désir, si souvent contrarié, de « bien faire ».

 

Jacqueline Daussain a publié en 2009 Et je fais quoi, moi, maintenant ? chez Quadrature. La journée mondiale de la gentillesse est son deuxième recueil. Elle a aussi écrit deux romans courts : Namur-Bruxelles aller-retour et Après ta mort. Née en 1955 à Namur, elle y habite encore : elle a besoin de la tranquillité de la Meuse, l’âge n’apportant pas la sérénité espérée. Ce doit être le prix à payer, dit-elle, pour donner à voir des personnages qu’on aimerait serrer dans les bras.

Quinqunet

de Stéphane GROBARCIK

Fiction (5 SENS) | Paru le 10/12/2018 | 11,90 €

Quinqunet

Quinqunet incarne un village fictif localisé dans la région du Berry et au sein duquel le personnage principal, récent quadragénaire répondant à l’identité de l’Intrus, fait son retour afin d’assister aux funérailles du dernier maître d’école à avoir officié dans la commune.

L’intrigue s’étend sur la période d’une seule journée d’été, dominée par un soleil de plomb, dans le cadre de laquelle il y est question de l’impact émotionnel généré par le retour aux sources, la confrontation à une partie de son passé et les retrouvailles avec des amitiés perdues. Sept années se sont effectivement écoulées depuis sa dernière visite et, de cet endroit, l’Intrus en conserve des souvenirs plutôt sombres que joyeux, mais saura rapidement y retrouver certains réflexes d’antan. Il sera également confronté à la redécouverte d’individus qui font partie de son histoire, qu’il avait appris à apprécier ou non, ainsi qu’à l’évolution de leur personnalité et de leur situation.

Cet ouvrage, conçu comme un récit au caractère cru et humoristique, constitue à la fois une quête personnelle et collective, rythmée par le besoin d’éclaircir certaines zones d’ombre du passé et l’intention de ressouder les liens avec l’objectif de retrouver le plaisir d’être ensemble.

Stéphane Grobarcik 

Originaire de la région Centre, l’auteur réside actuellement dans la campagne nivernaise au sein de laquelle il profite de la tranquillité conférée par la ruralité. Juriste de profession, l’intérêt qu’il éprouve pour la culture le fait s’égarer, depuis l’enfance, dans les méandres des découvertes littéraires, cinématographiques et artistiques qui constituent une source constante d’épanouissement. Il aime l’humour, l’Intrus, Mathilde, les autres de Quinqunet et Chips, son chien.

Les derniers jours d'Orphée

de Pablo LENTINI RIVA

Nouvelles (QUPÉ ÉDITIONS) | Paru le 08/12/2018 | 12,00 €

Ce livre est une quête de la beauté perdue.

Comme dans un journal intime, l’auteur évoque ses obsessions : musique, amour, mort, rencontres avec les muses.

À travers neuf nouvelles, qui sont autant de variations sur le thème de l’oubli, les musiciens jouent des seules armes qui pourront arracher un dernier bal au sablier du temps : un clavecin dans un château de la Forêt-Noire, un violon au son rageur, une guitare sur une île grecque, un piano de réfectoire…

Carnets de géographie anecdotique. Ce que les géographes ne disent pas

de Jean-François TROIN

Alter-Narratives (PÉTRA) | Paru le 07/12/2018 | 23,00 €

Le géographe, une variété mal connue de chercheur, parcourt du "terrain" et note sur des carnets des observations dites "scientifiques", mais uassi des anecdotes vécues tout au long de ses pérégrinations. Il raconte, dessine, écrit des bouts de chansons, photographie, filme parfois. De tous ces exercices annexes, il ne dira mot dans ses publications.

Or, autant que ses observations de terrain, ces morceaux de vie sont révélateurs et influencent sa démarche, voire ses résultats.

Reprenant sur une durée de 60 ans (1958-1968) ses carnets, l'auteur a voulu les faire parler et accompagner l'évolution de la discipline "Géographie" sur cette longue période. Mêlant dans une sorte d'album croquis, cartes, schémas, relevés, dialogues, notes et réflexions, photos, couplets, etc., il propose donc des Carnets de géographie anecdotique et en tire un constat : les géographes sont des discrets.

Jean-François Troin souhaiterait qu'ils soient plus visibles et lisibles, en révélant davantage "ce qu'ils ne disent pas". Mais il voudrait aussi faire connaître à un public, mal informé sur leur discipline, ce qu'elle est réellement : une science précieuse pour les décideurs d'aujourd'hui et, ce qui ne gâche rien, une science... joyeuse.

Au pays des antiquaires, confidences d'un "maquilleur" professionnel

de André MAILFERT, Josiane GUIBERT

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 06/12/2018 | 16,00 €

« ...j’ai constaté maintes fois qu’en affaires il n’était nullement besoin d’être intelligent, il suffit d’avoir de l’audace, un peu d’argent au moment propice, et une conscience élastique ».

 

Le ton est donné.

À son arrivée à Orléans, André Mailfert est peintre aquarelliste. Or, « la peinture nourrit rarement son homme ». Après avoir « transformé en ancien » un baromètre flambant neuf, il va se prendre au jeu et devenir pendant près de trois décennies l’un des plus célèbres faussaires en meubles.

 

Dans ce « livre de souvenirs » émaillé d’anecdotes savoureuses, il raconte comment, avec plus de deux cents ouvriers, menuisiers, ébénistes, peintres, doreurs… , il produisit des trumeaux, sièges, armoires, meubles en tous genres, et comment il abusa des « experts » en art et en mobilier, allant jusqu’à inventer l’École de la Loire dans la lignée de Jean-François Hardy, ébéniste du XVIIIe siècle, uniquement sorti de son imagination.

Le présent ouvrage d’André Mailfert (1884-1943) est la première édition annotée d’Au pays des antiquaires, publié en 1935 puis réédité plusieurs fois.

Mais l’homme n’était pas seulement un faussaire de génie. Aviateur durant la Première Guerre mondiale, dans son recueil de poèmes Les Aigles, préfacé par Edmond Rostand, il rendra hommage aux pionniers de l’aviation militaire.

En 1935, il quitte le Loiret pour les gorges du Verdon d’où il écrira Le Verdon, ses mystérieux abîmes, ses gorges, ses portraits (1938).

 

Après une carrière d'enseignante et de formatrice d’enseignants, Josiane Guibert s'est beaucoup investie dans le domaine de la culture et, en particulier, de l'édition. En charge des relations extérieures pour Corsaire Éditions, elle seconde l'éditeur dans le travail éditorial. Pour la réédition de cet ouvrage et la recherche iconographique, elle s'est plongée avec passion dans les archives.

Hacha Terre ultime

de Alain PAUL

Science Fiction (5 SENS) | Paru le 01/12/2018 | 14,40 €

Hacha Terre ultime 

Fruit de la folie des hommes, un cataclysme a noyé toute la surface de la Terre. Toute ? Non, car un fragment de l’écorce terrestre est resté émergé : une île, qui est à la dimension exacte de l’ancien département français des Hautes-Alpes. Là, s’est constituée après la catastrophe une société néo-féodale aux règles de fer, grâce auxquelles une dynastie tyrannique opprime tout ce minuscule continent. Mais, au moment où commence le roman, cet Etat est entré en décadence et des pouvoirs locaux dissidents se sont établis sur ses marges. 

Hacha, terre ultime raconte les aventures d’un savant et d’une jeune femme dont les recherches et les tribulations vont contribuer à renverser l’ordre établi et favoriser l’éclosion d’une société plus juste.

Alain Paul 

Alain Paul né en 1947 à Bordeaux, y passe son enfance et commence des études supérieures d’Histoire qu’il terminera à Paris. Puis, il vit une existence de marginal rural en Ardèche et en Gironde. En 1984, il devient archiviste dans la fonction publique. Il a été Directeur des Archives départementales des Hautes Alpes. En 2011, il prend sa retraite en Haute Gironde, où il se consacre entre autres à l’écriture.

Almanach du Tastevin

de ÉDITIONS D'EN BAS

Almanach (EN BAS) | Paru le 01/12/2018 | 10,00 €

À l’occasion de la fête des vignerons les éditions d’en bas s’engagent dans un nouvel agenda.
Agenda à multiples entrées puisqu’il débutera le 1er janvier 2019 et se terminera le 31 août 2020.

Au sommaire, chansons, charades, rébus, blagues, dictons, fables, recettes… Des rubriques habituelles à un almanach et d’autres plus inattendues…

Préface d’Éric Poindron

Dossier spécial sur une rencontre avec Andréas Becker en Normandie avec des élèves de collège.

Abécédaire du vin avec citations, argot du vin entre bistouille et caoua du lard, documents inédits. Textes de Gérard Allemandou, Séverine André, Stéphane Blok, Mousse Boulanger, Monique Calinon, Gilles Fumey, Alexandre Grandjean, Blaise Hofmann, Vincent Kappeler, Éric Poindron … Vous croiserez également Ramuz, Baudelaire, Musil et tant d’autres!

Les loups de Thornwall

de Emily WOLF

Fiction (5 SENS) | Paru le 29/11/2018 | 17,00 €

Des inconnus qui meurent dans le feu, des loups, des cauchemars trop réalistes… Pour Gwern, un jeune noble anglais du début du XIXe siècle, la sortie du monastère se révèle compliquée. Orphelin, ruiné et détesté, il doit s'occuper des décombres de son manoir et de son domaine à l'abandon. Sa cousine Éléonore se méfie de lui, et le révérend qui l'a recueilli n'arrange rien. Mais les événements étranges se multiplient. Il peut soulever des pierres trop lourdes, entendre des bruits trop lointains. Et ses cauchemars deviennent réels… Il lui faudra toute sa raison, toute sa force de caractère pour comprendre ce qui lui arrive, et l'apprivoiser. Ce roman, inspiré de la mythologie scandinave, développe le thème du Double pour explorer l'âme humaine, les possibilités et les limites de l'être humain, sa capacité de violence et de bienveillance. Écrit dans un style à la fois incisif et poétique, travaillé à l'extrême, ce roman veut renouveler le mythe du loup-garou et faire pour lui ce que Bram Stocker et Anne Rice ont fait pour le vampire.

Emily Wolf

Emily Wolf est née en 1981 et vit en région parisienne. Après des études de lettres, elle travaille en bibliothèques et dans l'enseignement. Amoureuse de l'écriture depuis toujours, elle écrit quelques nouvelles au lycée avant de se lancer dans un projet ambitieux qui va durer 15 ans : un roman novateur sur le mythe du loup-garou. Amatrice de cinéma, Emily se diversifie maintenant vers les courts-métrages.

Que faudrait-il pour que tu meures ?

de Daniel LAPIERRE

Fiction (5 SENS) | Paru le 29/11/2018 | 17,00 €

Une ancienne maison de maître aussi peu entretenue que le parc qui la dévore… Deux êtres abordent la dernière étape de leur vie commune dans ce lieu sinistre. Elle, professeur à la retraite met sa brillante intelligence au service de sa détestation pour un mari officier de la Marine Marchande. Quelles sourdes raisons, quelle lie de l'existence empoisonnent leurs jours et les ont englués dans cette haineuse guerre de tranchées ? Lui, qui ne supporte plus les humiliations quotidiennes, entreprend de conjurer ses envies de meurtre et de retrouver sa dignité en confiant toute l'histoire de leur couple à une jeune femme de Lettres. Cette dernière, qui croit pouvoir jouer avec la vie, lui fait accepter de traiter ses confidences non comme de classiques mémoires, mais comme un roman dans lequel elle va impliquer sa jeune existence et celle des quelques êtres singuliers qui se croisent dans ce " manoir des mal-mariés ". Mais la vie n'est pas un jeu et l'atmosphère s'alourdit peu à peu…

Daniel Lapierre

Il écrit depuis son adolescence. Son amour des Lettres l'a introduit dans l'Enseignement, à la suite de quoi il partage sa retraite entre écriture et voyages. Plus d'une vingtaine d'ouvrages sont nés de ses deux passions. Souvenirs d'enfance au goût sauvage, évocations de voyages et de rencontres insolites, romans variés, tous ont pour point commun l'art de fouiller l'âme humaine et d'affiner des portraits saisissants d'hommes et de femmes souvent meurtris et qui tentent de redonner un sens à l'existence.

Les nuits du bout du monde

de Roselyne CUSSET

Nouvelles (5 SENS) | Paru le 29/11/2018 | 11,00 €

Ces dix histoires s'articulent autour du thème du secret. Chaque personnage en filigrane a rendez-vous avec son destin. La nostalgie en conduit quelques-uns à se retourner et perdre la liberté d'espérer. Le secret peut à la fois libérer mais aussi enfermer celui qui le porte. Seul le courage de vivre malgré tout, conduit certains personnages à se réaliser. Le délivrer, c'est s’affranchir, s'alléger pour continuer le chemin. Une situation reste mystérieuse tant qu'on ne l'a pas résolue, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'elle est forcément cachée. Elle peut même s'étaler au grand jour, mais personne ne la voit.

Roselyne Cusset

Roselyne Cusset a toujours écrit sans oser proposer ses histoires dont beaucoup dormaient dans des carnets à spirales. C’est tardivement qu’elle a franchi le pas pour se faire éditer. Parallèlement elle s’est adonnée à de nombreuses passions comme la culture japonaise, la danse et la photographie. Elle a enseigné le yoga et a travaillé dans la communication et le journalisme. Aujourd’hui installée dans le sud de la France elle explore d’autres formes d’expressions artistiques.

(D)'écrire les affects. Perspectives et enjeux anthropologiques

de Carine PLANCKE

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 29/11/2018 | 30,00 €

Malgré quelques percées remarquables, le corps vécu a longtemps été relégué à la marge des recherches en sciences sociales. Depuis quelques années cependant, quantité de propositions nouvelles ont fleuri, avec pour objectif de donner une consistance existentielle à la compréhension des mondes sociaux. (D)’écrire les affects revient sur l’une d’entre elles, que l’ouvrage vise à la fois à introduire et à explorer. Dans l’introduction, on propose ainsi une riche historiographie des études sur le corps, en particulier sur les émotions. Le récent « tournant affectif », d’abord identifiable dans les mondes anglo-saxons, est présenté à l’aune de cette histoire et de la distinction originelle qu’il opère entre le concept spécifié « d’émotion » et celui, plus général et plus plastique, « d’affect ». Le chapitre qui suit permet d’introduire cette nuance en détail, à travers la première traduction d’un texte essentiel de Brian Massumi, l’un des principaux inspirateurs du courant. Dans les dix suivants, qui constituent autant de variations anthropologiques sur le thème, les auteurs illustrent et discutent de façon aussi précise que féconde les possibilités ouvertes par une approche qui prête attention à l’expérience individuelle sans pour autant renoncer à « parler social ». Dès lors, cet ouvrage ambitionne de contribuer à une anthropologie « totale », dans la filiation de celle que Marcel Mauss appelait de ses vœux. 

L'énergie et ses usages domestiques. Anthropologie d'une transition en cours

de Nathalie ORTAR, Hélène SUBREMON

Europes : Terrains et sociétés (PÉTRA) | Paru le 29/11/2018 | 22,00 €

La transition énergétique en cours au sein de nombreuses sociétés industrialisées se caractérise par le passage progressif d’un système fondé sur l’utilisation illimitée d’énergies fossiles, à un système fondé sur l’utilisation d’énergies renouvelables et sur des comportements plus sobres. Cette transition affecte tous nos modes de vie. Les changements en cours, tout autant que les enjeux socio-techniques qu’ils impliquent, mettent en évidence le fonctionnement intrinsèque des sociétés. Ils donnent aussi à voir la façon dont ces dernières se pensent et se projettent.

L’énergie et ses usages domestiques s’intéresse dès lors aux transformations à l’œuvre dans l’utilisation quotidienne ou usuelle des ressources énergétiques. Cet ouvrage interroge notamment la tension perceptible entre les prescriptions au changement, et les pratiques routinières. Les analyses déployées ici prennent ainsi appui sur plusieurs exemples européens, et mobilisent diverses approches théoriques ou disciplinaires (anthropologie, sociologie, histoire). Elles permettent d’accéder à une compréhension plus fine des évolutions et des résistances, passées ou présentes, dans les façons ordinaires de consommer des ressources énergétiques.

La complexité de la relation à l’énergie est ainsi abordée en se plaçant du côté des acteurs, professionnels comme civils, avec l’objectif de donner à lire l’impact des choix politiques et techniques sur le quotidien des pratiques. Qu’il s’agisse d’étudier la mise en service des compteurs Linky en France, ou bien la promotion des énergies renouvelables dans différents contextes géographiques et économiques, ou encore la prise en compte de la précarité énergétique, l’ambition de ce collectif est à chaque fois de rendre visible les enjeux tant sociaux que symboliques entourant la production de l’énergie et ses usages les plus ordinaires.

Les fruits de l'obscurité

de Lina ATFAH, Rasha HABBAL, Widad NABI, Maha BECKER, Fadwa SOULEIMANE, anna SERRA

bilingue (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 23/11/2018 | 8,00 €

Esmeralda n'aimait pas Quasimodo

de Francis LA CARBONA

Fiction (5 SENS) | Paru le 21/11/2018 | 14,40 €

"… Si Camille se sait déjà Esméralda, en revanche Alexandre s'ignore en Quasimodo…". Un homme et une femme se côtoient, avant de véritablement se rencontrer. Elle, épouse et mère, est installée dans la vie qu'elle dévore, s'accrochant à la jeunesse. Lui, idéaliste aux accents humanistes, n'a qu'un sac à dos qu'il dépose parfois aux pieds d'une douce amie en quête de sens à son existence. L'amour les cueille après qu'ils ont cru l'apercevoir ailleurs. Tandis qu'ils n'ont pas choisi de vivre, comment décideront-ils d'exister ? En cherchant longtemps leurs vérités, ils errent entre passion et raison. Laquelle l'emportera ? Sans le savoir, Camille et Alexandre s'engagent dans les pas de la belle gitane et du bossu de Victor Hugo, cinq cents ans plus tard. Ce faisant, leur trajectoire est-elle tracée d'avance ? En toile de fond, une interrogation immémoriale : L'âme survit-elle à l'organique ? Du premier au dernier mot, tout cela n'est que roman. Quoique… Il n'est pas impossible qu'il ressemble, çà et là, à des tranches de vie d'histoires vraies. Peut-être suffit-il de mettre bout à bout ces fragments, changer les noms des personnages et des lieux, pour que la fiction cède la place au récit d'un amour réellement vécu. Le hasard est si capricieux.

Francis La Carbona

Natif du Maroc, ce déraciné s'est façonné sous le ciel provençal qu'il a quitté à vingt ans, rêvant d'en retrouver le chemin, un jour… Bien des rencontres plus tard, c'est en Normandie que cet ancien DRH cultive quelques amitiés durables. Aimant la nature, "meilleur point d'observation de l'Humanité" dit-il, et fidèle à ses souvenirs, il laisse son imaginaire longtemps contenu s'évader dans un premier roman entremêlant sentiments, idéaux, et convenances.

Vi(ll)es Rêvées

de George COPINSCHI, Laure HASSEL

Simple je (APEIRON) | Paru le 20/11/2018 | 20,00 €

De manière onirique et imagée, ces poèmes évoquent l'esprit des villes et des éléments du paysage urbain, de Clichy à Saragosse en passant Montrouge et Carcassonne. En miroir, des photographies représentent une tache de lumière évoluant sur les murs.

Azimut brutal

de Christophe DABITCH

Des villes et des vies (SIGNES ET BALISES) | Paru le 16/11/2018 | 14,00 €

“Un chemin que presque personne n’emprunte, le long de l’autoroute. Un grillage, des arbres et des taillis nous séparent des camions et voitures dont le sifflement chuintant et le long souffle mat s’éparpillent à travers les branches.
Là, au bord d’une mare, un insecte de forme inconnue – carapace verte pyramidale – grimpe avec méthode sur la tige d’une herbe fine qui ploie légèrement sous son poids. Il s’élève.
Quand il parvient au sommet, il oscille dans le vent léger, attend un instant, perplexe, puis redescend. À la base de la tige, il marque une pause, fait demi-tour et reprend son chemin vers les hauteurs. Ainsi fait-il chaque jour, inlassablement, au bord de la mare près de l’autoroute.”

Un Ami

de Caroline Sophie MEGGLÉ

Contes (5 SENS) | Paru le 15/11/2018 | 12,90 €

Un Ami

Contes et paroles nomades en pays Touareg

 « Par une belle nuit sans lune, Ebayghar et moi, campions sur les dunes d’Arakao qui se jettent telle une mer mouvante, contre les falaises noires de l’Aïr. Un endroit magique ! Plusieurs personnes y ont vu le diable et elles en sont devenues folles ! » C’est Mano Dayak qui parle, un jeune, Touareg, rebelle... En 2004, en voyage dans le Ténéré, j’ai eu la chance de rencontrer Ébayghar, vieux sage Touareg, chef des Kel Tadele ; il conserve, dans un gros sac en peau, quelques images et souvenirs, témoins ou relais de sa vie ; je l’ai écouté me dire, comment, dans sa jeunesse, utilisant un arc, il chassait le gibier ; comment vivaient les femmes de son campement ; ses mots je les ai enregistrés. Plus tard, lors de veillées amicales et chaleureuses, installés autour d’un feu, sirotant un verre de thé, nous écoutions nos amis Touaregs dire des devinettes, des Tangalts (paroles voilées), et des contes. Contes et histoires qui mettent en scène, aussi bien le monde animal, que celui des humains et des génies. Je les ai récoltés, traduits, adaptés, joués, et présentés dans cet ouvrage entourés des personnes qui me les ont transmis ; ces contes s’adressent aux curieux de tous âges à partir de sept ans. Je les ai dit à de très jeunes enfants accompagnés par leurs parents, ils étaient conquis ; alors, je vous invite à les découvrir, avant de les raconter à vos enfants...

Caroline Sophie Megglé 

Actrice depuis 1969 Caroline a participé à une quarantaine de créations et exercé différents métiers : directrice d’un Centre Culturel et d’un Cinéma d’Art et d’Essai ; Professeur de théâtre ; Animatrice en bibliothèque ; Conteuse ; Auteure. Cet ouvrage réunissant des Contes Touaregs recueillis lors de ses deux Voyages est son second livre publié. Elle est aussi mère de trois enfants, et réside dans le Midi de la France.

 

 

Pour la route

de Pablo CUECO

recueil de textes (QUPÉ ÉDITIONS) | Paru le 15/11/2018 | 15,00 €

Des visages, des mots et des bistrots…
Ça se passe à Paris, dans le 3e arrondissement, au début du IIIe millénaire sous le regard poétique et généreux de Pablo Cueco. Le sourire aux lèvres, les portraits des habitués prennent vie sous sa plume. On les entendrait presque…
Un livre à lire cul sec ou à déguster entre amis à l’apéro !

Pablo Cueco vit depuis toujours ou presque dans le quartier des Enfants-Rouges. Il lit, écrit, travaille, débat, boit et reçoit dans les bistrots des alentours. Son recueil de textes et de petits portraits est autant une ode célébrant les comptoirs fameux que la chronique d’une transformation urbaine et culturelle.

Le dessinateur Rocco et le photographe Milomir Kovacevic, eux aussi explorateurs assidus de la jungle de zinc et de formica, accompagnent l’auteur dans cette bistro-fiction.

Domestiquer la menace

de Gyslain NGUENO

Fiction (5 SENS) | Paru le 13/11/2018 | 12,70 €

Chaque jour, le monde lancé dans sa course folle, entre en collision avec des existences. Les êtres, qui habitent ces existences, tentent alors de faire face aux turbulences, échafaudent des stratégies, des techniques de survies, pour domestiquer la menace. Ici, ce sont sept vies qui se dessinent, dans un corps à corps avec le destin, au dénouement incertain.

 

Gyslain Ngueno

 

Gyslain Ngueno est né au cœur des années 80, a grandi entre l’Afrique et l’Alsace, vit à Lyon. Artiste protéiforme, son travail s’exprime autant en poésie, en fiction, qu’en chanson. Après un recueil de poésie nommé « souplesses » en 2016 et un premier album « Gaie-Gris » en 2017, Domestiquer la menace est sa première œuvre de fiction éditée. Site web de l’auteur : http://gyslain-n.com/

 

Photographies peintes & tuyaux de poêle de Claire Rado

de Yves SABOURIN, Victor JOBSA

hors collection (AU CRAYON QUI TUE) | Paru le 12/11/2018 | 30,00 €

Claire Rado (1941-2017) est connue par ses tapisseries aux grandes figures se détachant sur les fils de chaîne laissés libres. On révèle ici d’autres figures, d’autres présences, qu’elle faisait émerger, cette fois, de vieilles photographies auxquelles elle redonnait vie par la peinture. Et l’on retrouve, plus anciennes, mais si proches, celles qu’elle peignit sur des tuyaux de poêle.
Grâce à Yves Sabourin qui commente les œuvres et décrit la trajectoire de Claire, on découvre aussi son ultime miniature textile, une Corde à linge, qui est fil de fil et tissu de tissu. Victor Jobsa introduit l’ensemble en laissant parler la mémoire.

 

Orlan & Bygvvir

de François CURCHOD

Jeunesse (5 SENS) | Paru le 12/11/2018 | 17,00 €

Orlan accompagné par son ami Byggvir va bientôt quitter le petit village de Morneséjour où ils ne se sont jamais sentis à leur place, pour rejoindre la capitale Catagalm. Son objectif, remporter le tournoi des aspirants chevaliers et entrer au service de l’empereur pour partir combattre les Orghoviens. Pourrait-il réaliser son rêve ou sera-t-il rattrapé par les étranges évènements qui se déclenchent autour de lui, de son ami et de Baldur, le terrible ministre de la guerre qui semble avoir une dent contre eux ?

 

François Curchod

 

François Curchod, écrivain suisse né en 1987, se découvre vers l’âge de 12 ans une passion pour les livres fantastiques tels qu’Harry Potter, le monde de Narnia ou le seigneur des anneaux. Ce n’est que vers l’âge de 20 ans qu’il commence à inventer des histoires dans sa tête. Puis à 28 ans, il décide de les écrire pour les partager.

 

L'art poétique de François Villon, effet de réel

de Nancy FREEMAN REGALADO

Paradigme (CORSAIRE) | Paru le 11/11/2018 | 24,00 €

Recueil d'articles consacrés à F. Villon interrogeant l'effet de réel qui se dégage de son art poétique et qui abolit la distance au lecteur par la sincérité du propos. Chaque texte en explore un aspect, du jeu des références aux noms propres à la forme narrative, en passant par la dimension intime du langage, la vision morale du monde ou encore la mise en page des manuscrits de ses poèmes.

Elan nomade

de Bruno GOLOUBIEFF

Fiction (5 SENS) | Paru le 10/11/2018 | 12,00 €

Ce livre est d’abord une invitation au voyage. Tous celles et ceux qui ont fait l’expérience de l’aventure, de l’incertain, de l’errance s’y reconnaitront. Cette écriture par fragments dépose çà et là des morceaux de pensées à propos de l’existence. L’auteur marque de quelques traits de plume la surface d’un livre où se côtoient des tonalités donnant matière à questionner sur le sens de nos vies. Elan nomade se veut intimiste, à travers ses histoires imprégnées de poésie où l’imagination nous emporte vers un ailleurs réel ou symbolique. En parlant au singulier, l’auteur s’adresse pourtant à d’autres personnes que lui. Il donne à partager ce que chacun a pu ressentir dans des moments importants quand le doute submerge tout. Il y a cependant toujours un espoir et peut-être même une expérience à vivre pour en sortir grandi. Ce livre ne néglige pas de rire de lui-même. L’humour est très présent ainsi qu’un certain goût pour la provocation et le cynisme. En résumé, élan nomade invite le lecteur à faire halte et se poser sereinement pour prendre la mesure de ses chances à vivre le présent adossé au calme d’une belle journée.

Elan nomade est le troisième ouvrage de l’auteur. Il vient à la suite d’étreintes vagabondes,publié en 2016 chez 5 Sens éditions et de curiosités humaines, publié en 2014 aux éditions Mille plumes.

 

Bruno Goloubieff

Né en 1970, l’auteur est originaire du Jura où il a grandi. Après avoir exercé le métier d’éducateur spécialisé, il travaille actuellement en tant que formateur à l’université d’Aix-Marseille ainsi que dans d’autres institutions sanitaires et sociales. Il cultive l’amitié, la musique, le sport, le droit à l’originalité, l’humour et les discussions philosophiques. Marié, deux enfants, il vit au calme dans la campagne de Provence à Mérindol dans le Luberon.