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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Conversations

de Francis BACON

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 20,00 €

Francis Bacon intrigue. Il est le peintre de la violence, de la dislocation et du cri, qu’il déploie dans de grands triptyques. Ses œuvres choquent souvent, mais toujours fascinent. Au cours d’entretiens menés entre 1964 et 1992, l’artiste se prête au jeu des questions réponses et se dévoile peu à peu. Bacon parle de sa peinture, de son admiration pour les œuvres de Picasso et de Vélasquez, de Buñuel et d’Eisenstein. Il exprime son opinion sur l’art contemporain, qu’il n’aime pas, et sur l’art abstrait, qu’il déteste. Il défend passionnément ce qu’il aime, n’hésite pas à corriger ses interlocuteurs, se lançant parfois dans une joute verbale pour affirmer son point de vue d’artiste.
Et puis il y a l’homme, cet homme vieillissant à l’intrigante allure de jeune homme, avec son passé irlandais et son expérience de la guerre, sa vision de la vie et de la mort. Un homme qui a aussi ses faiblesses. Bacon fait part de ses doutes : il pense ne pas savoir dessiner, ne pas plaire au public. Il ne veut plus revoir ses tableaux. Autant de confessions qui tracent les contours d’un être atypique, dont l’œuvre n’en finit pas de captiver.

À ton tour

de John BERGER, Yves BERGER

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 20,00 €

Cela part d’une enveloppe qui pèse plus lourd que de coutume. C’est le père, écrivain, qui envoie à son fils peintre quelques reproductions de tableaux, assorties de lignes elliptiques : un clin d’œil, un salut, une pensée aimante. Et le fils répond. Par une image, lui aussi, puis une question, une intuition. Le dialogue s’engage. Les lettres se font plus longues et réflexives, plus intimes. Au fil de l’exposé des émotions individuelles et des souvenirs communs, père et fils, d’égal à égal, questionnent une expérience partagée : la peinture, celle que l’on regarde et celle que l’on fait.
À ton tour recueille la correspondance échangée en 2015 et 2016 par John Berger, qui n’était pas moins peintre et critique d’art qu’écrivain, et son fils Yves Berger, lui-même artiste, au sujet de la peinture.

Un peintre de notre temps

de John BERGER

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 25,00 €

Janos Lavin est un peintre hongrois, réfugié à Londres avant la seconde guerre mondiale à la suite de son engagement communiste. En 1956, une semaine après l’ouverture de sa première exposition, et alors même qu’un succès inespéré se profile, Lavin disparaît : pourquoi ? C’est au lecteur de le comprendre. Il n’aura, pour ce faire, que le journal du peintre.

Du travail

de Jean-Pascal DUBOST

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 25,00 €

« D’où vous vient votre inspiration ? » Sous l’aiguillon de cette lancinante question, tant de fois brandie par ses lecteurs-auditeurs, par ses pairs et par la tradition, Jean-Pascal Dubost entreprend une défense & illustration du travail poétique. Lors d’une résidence en Ardèche, il lance deux chantiers attenants : vingt poèmes-réponses, qui répondent moins qu’ils ne déjouent, détournent et déboutent la question, plus un journal, pour mesurer au plus près l’avancée de la tâche. Car le poème, ici, est fruit du faire, quelquefois sans savoir- ; et le poète, ni inspiré ni divin ni enthousiaste, se fait profus et prolifique par un joyeux labeur.

Lupercales

de Jean-Pascal DUBOST

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 20,00 €

Lupercales, qu’est-ce à dire ? À Rome, une fête païenne consacrée à la déesse-louve Luperca, qui allaita à sa mamelle Romulus et Rémus ; une procession de prêtres enthousiastes vêtus d’une peau de bouc, flagellant les passantes pour les rendre fertiles. Mais ici ? Lupercales ? Une « mythobioérotique », une « automythobiofiction », un « conte de Faits Érotiques irréellement passés en temps du jour d’huy », un « conte de fée érotique, conte de fesses érotiques, conte de féesses érotiques ». Où le lecteur suivra donc avec gourmandise, d’emboutissement en emboutissement, les lutines aventures de Lupercus et Luperca en forêt de Brocéliande. Un X-ième récit érotique ? Dyable non, car ce fatrassier de fragments amoureux, loin de toute crudité bête et basse, possède à la fois « queue et tête », ne promulgue « nul divorce entre esprit et corps », accouple avec pareille vigueur débauche du corps et débauche du verbe, dans un festin où « figures du corps et figures de style s’enlacent sur le lit de la syntaxe ». Les Lupercales, donc ? « Un foutrassier, foutredieu ! » Amis de Rabelais, vous êtes ici chez vous.

Les petites aiguilles

de Pierre SMAGUE

Coup de coeur (5 SENS) | Paru le 08/02/2019 | 15,70 €

Orphelin depuis le suicide de son père deux ans auparavant, Arthur Plesne, serveur dans un restaurant bordelais, trimballe une vie morne teintée d’une inébranlable misanthropie. Persuadé du malheur des autres, il aura l’occasion de confronter sa vision de l’homme avec la mission bien tangible que lui confie son patron au restaurant, Charles Jacquemin. Entre Bordeaux et le bassin d’Arcachon, Arthur n’aura de cesse de chercher cette mystérieuse femme en robe à fleurs qui pose de dos sur une vieille photographie donnée par Jacquemin et à laquelle il semble désespérément attaché. Il trouvera à travers cette enquête des réponses aux chimères qui l’habitent comme à celles de son patron et, qui sait, peut-être les deux se rejoignent-elles en fin de compte.

Pierre Smague

Né en 1992 près de Paris, Pierre Smague s’est très vite intéressé aux sciences comme à la littérature. Diplômé d’une école d’ingénieurs en aéronautique, il lit et écrit sans relâche en parallèle de ses activités professionnelles. La lecture du Voyage au bout de la nuit a été le déclencheur de son envie d’écrire son premier roman Les Petites Aiguilles.

Une eau mêlée de pigments colorés

de Anne MOREAU

Art (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 08/02/2019 | 29,00 €

Couché sur le papier et travaillé depuis plus de dix ans, ce texte rapporte, questionne, fouille un parcours d’artiste plasticienne tout occupée à mettre en rapport son sentiment de la vie avec son travail de création. Et comme son œuvre de peintre, c’est un récit où l’eau tient un très grand rôle puisqu’Anne Moreau a vécu et produit dans une île, puis sur un bateau (dont la cale fut son atelier), dans une maison d’écluse et, désormais, auprès des sources de la «discrète et facétieuse Charente» — tous lieux humides qui ont accordé à la Parisienne qu’elle est «d’être, de se lier à la peinture sans polariser sa vision». Car si l’eau est omniprésente (dans le savoureux vocabulaire de la batellerie, notamment), c’est la peinture qui tient ici le premier rôle : la peinture pensée, la peinture rêvée, la peinture pratiquée enfin qui donne à l’auteur des outils de compréhension du monde, autant que des choses de l’art.
Irrigué par la richesse des rapports humains (notamment ceux entretenus avec les mariniers) et par la «science savoureuse de la vie», ce récit, tranquillement, montre une voie. C’est le livre d’une vie. C’est la trajectoire d’une artiste depuis toujours à l’ouvrage, et qui cherche, «non pas la beauté, mais la profonde alliance».

Chair-Ville

de Gabriel HENRY, Julie ESTOP

25 premier livre d'un auteur (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 06/02/2019 | 15,00 €

Rouges Fleurs Rouges Cris

de Rose-Marie NAIME

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 06/02/2019 | 12,00 €

À l’écoute du monde, de son jardin d’écriture, Rose-Marie Naime nous crie ici sa colère face aux blessures faites à la terre, aux humains et en particulier aux femmes et nous offre ce bouquet incendié : « Rouges Fleurs, Rouges cris » Ces poèmes disent l’enfance où l’innocence a peu de place car très vite confrontée à la violence des hommes.?Elle nous écrit l’amour toujours, l’amour des petits, des humbles, des pauvres, des migrants, des rejetés, des femmes, ses soeurs.? Les Rouges Fleurs.

Poèmes cris de douleur qui hurlent son incompréhension de la violence du monde, celle d’hier et celle d’aujourd’hui.?Cris de révolte aves ses mots comme lames affûtées.?Ils disent ses engagements, son militantisme de toujours, hier dans les rues de Paris aujourd’hui sur les ronds-points jaunes fleurs du Lot et Garonne.? Les Rouges Cris

Dans ce recueil Rose-Marie Naime, amoureuse de la Beauté, nous adresse une poésie existentielle, drue, puissante, toujours solidaire. Notre temps réclame de s’en imprégner et de nous en ressourcer.

Terre de ma mère

de Djilali BENCHEIKH, Colliex SOPHIE

D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 06/02/2019 | 17,00 €

Deux regards se croisent ici. En fouillant l’intimité du temps, en transgressant le tabou des silences, Sophie et Djilali cimentent d’autres repères pour l’Histoire. Ils transfigurent un passé chaotique, fissuré, en émerveillement d’être enfin seulement humains. Une leçon de vie qui, espèrent-ils, n’en finira pas de résonner et de se répercuter sur la pensée des générations d’aujourd’hui et de demain.

Le bébé littéraire que nous fécondons ici sera une exception. Son sang, son plasma se nourrit de toutes les veines multiples qui irriguent notre placenta, cette Mer Blanche commune que les temps présents transforment en un immense cimetière marin. Djilali

Je me suis enfermée dans les vieux bouquins et les salles d’archives, décidée à comprendre, enfin, absolument ce qui s’était passé « là-bas ». C’est où, « là-bas » ? C’est quoi, d’abord, « là-bas » ? Djilali, j’étais comme au cinéma. Sophie

Une maison en marbre

de Per SØRENSEN

nouvelles (TOUBAB KALO) | Paru le 03/02/2019 | 12,00 €

Pendant les travaux on a survécu, en caravane, ou en cabanon. Les uns sur les autres. Très mauvais pour la scolarité des enfants. L'intimité du couple, n'en parlons pas. Parfois, c'était l'explosion. La semaine, le boulot normal. Le soir, jusqu'à minuit passé, et le week-end : la construction. Les vacances ? Le parfum de quelques pommes de pin jetées sur les braises du barbok. Mais rien n'était trop beau pour nous. Il nous fallait ça, au moins :

UNE MAISON EN MARBRE.

Faire un livre demande de sacrés sacrifices.

Le Premier Rôle

de Guillaume DEMICHEL

Pavillon Noir (CORSAIRE) | Paru le 02/02/2019 | 14,00 €

     Lorsque le lieutenant Laurent Mils de la brigade criminelle reçoit une lettre de la part d'un certain John lui annonçant qu'il va prochainement commettre sept meurtres dans sa ville, l'enquêteur croit tout d'abord à une mauvaise blague.

     Mais la farce tourne court à la réception d'une deuxième lettre de John revendiquant le meurtre d'un jeune policier retrouvé brûlé vif dans un atelier désaffecté du nord de la ville la nuit précédente.

     Qui est John ? Quel but poursuit-il ? Et pourquoi ces lettres sont-elles uniquement adressées au lieutenant Mils ? Quel lien existe t-il entre les deux hommes ?

     Aidé par la psychocriminologue Marion Lombardi, le policier va essayer de remonter la piste de celui qui se cache derrière ce pseudonyme. Mais ce n'est qu'après la découverte d'un deuxième cadavre, sans lien apparent avec le premier, et grâce aux indices délibérément laissés par le meurtrier dans ses messages que Mils et sa partenaire réussiront à mettre à jour le véritable projet du tueur : reproduire à l'identique des meurtres tirés de films célèbres.

     Commence alors un jeu de piste sanglant qui entraînera Mils et Marion bien au-delà de ce qu'ils auraient pu imaginer dans leurs cauchemars les plus fous.

     Guillaume Demichel est né à Tulle en Corrèze en 1979. Il poursuit des études en cinéma à Montpellier et entre en tant que pigiste pour le journal La Montagne en 2005. Il exerce ensuite le métier de journaliste durant près de huit ans, alternant la radio et la presse écrite. Enquêteur à l'INSEE depuis 2014, Le Premier Rôle est son premier roman.

Trop de choses à se dire

de Marie France VERSAILLES

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 02/02/2019 | 16,00 €

Des gens comme on en croise tous les jours.

Des maisons devant lesquelles on passe.

Que savons-nous des autres ?

Ceux-ci voient leurs projets de vie incompris ou malmenés.

Faire de son mieux ne suffit pas toujours… dit l’un d’eux.

Et puis ils découvrent que parfois, au cœur d’un regret, s’ouvrent de nouvelles pistes. Et que leur revient le gout du voyage.

Huit rencontres.

Huit nouvelles. Qui nous parlent de nous.

 

 

Miroirs à marée basse

de Isabelle BIELECKI, Martine ROUHART

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 01/02/2019 | 20,00 €

La mer image ?

La mer pensée ?

Ou alors la mer racontée ?

Elle est une et elle est mille

Ou trois regards croisés

D’un photographe et de deux poètes

Amoureux

Des reflets de mer à l’infini, de l’ombre à la lumière,

des mots qui s’enlacent, se désenlacent, à marée haute, à marée basse…  

 

La mer / Est tellement fière / Quand elle enfile ses hauts talons d’argent / Superbe se déhanchant /

Elle glisse ses seins en des rouleaux / A faire damner tous les badauds / Et puis elle se pavane… (Isabelle Bielecki)

 

Au-delà des prairies / derrière la montagne / il y a la mer/et plus loin que la mer / il y a les vagues/les vagues qui dansent / dans ma tête… (Martine Rouhart)

Ce qui embellit le désert

de Michel VAN DEN BOGAERDE

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 01/02/2019 | 20,00 €

"Il faut prendre des décisions, quelquefois", nous dit l'auteur.

"Lorsqu’on écrit de la poésie depuis un certain temps, la tendance naturelle est de regrouper par période. Certains textes qu’on aime restent alors sur le bord du chemin.
Ce recueil mêle des textes très récents à d’autres, plus anciens et qui n’avaient pas encore trouvé leur place. Les plus vieux ont un demi-siècle.
En me relisant pour composer cet album, j’ai ressenti le plaisir d’une pérennité, puissiez-vous cheminer avec moi sur ce mince sentier !"

La course des rennes

de Lise BOURQUIN MERCADÉ

Livres-CD KANJIL (KANJIL) | Paru le 19/01/2019 | 25,00 €

Dès 4 ans.

En Laponie, à la fin de l'hiver et de l'interminable nuit polaire, deux enfants grisés par l'appel du soleil, du grand air et de l'aventure, accompagnent la longue migration des rennes à travers les vaste étendues du Grand Nord.

Le voyage en famille d'Alpo et Maria-Leena est aussi l'occasion de découvrir les traditions nomades du dernier peuple autochtone d'Europe, les Sames.

 

CD : 18 minutes 

Récit : texte dit par l'auteure. Musique : Didier MALHERBE (flûte alto, Zeff, tambour). Chant : jok chanté par des enfants.                                                                                                                                 

                                                                                 

 

Elle avait sur le sein des fleurs de mimosa

de Julien BOSC

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 17/01/2019 | 16,00 €

Ce poème lyrique, qui nous raconte une histoire d’amour et de deuil, porte « le vent errant de la parole désœuvrée » d’un « amour inhumé à qui je parle ». Mais les mots du poème, « à mesure qu’ils se fourvoient, s’effacent dans l’inachevé », et la tentative de dire reste aléatoire. Car, dans cette quête propre au destin humain, les « mots du corps » peuvent-ils rendre compte des « lacis de la mélancolie », de cet « avant-silence du récit » ?

Auteur de plusieurs livres, Julien Bosc a publié De la poussière sur vos cils aux éditions la tête à l’envers et, chez d’autres éditeurs, entre autres recueils, Tout est tombé dans la mer, Maman est morte, La coupée.
En 2013, il a fondé une maison d’édition, Le phare du cousseix, dédiée à la poésie contemporaine.
Il est décédé quelques mois avant la parution de ce poème, en octobre dernier.

Les oiseaux morts

de Elisabeth VITIELLI

Textes Courts (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 15/01/2019 | 5,00 €

Des récits entendus dans l’enfance.

En écho une vieille femme qui, en cet hiver 2016, raconte sa Retirada.

Dans ce texte j’ai tenté de faire entendre ces voix, mais aussi la mienne.

Depuis longtemps j’avais le désir, effrayé, de dire les vaincus, à ma manière.

La Retirada était imprimée dans mon esprit, portant la béance intime de l’exil.

Une terrible injustice.

Un compte non soldé vis à vis de l’histoire et de la mémoire.

Réitérations dans les siècles des siècles, la fuite, l’exil, le bannissement, la déportation, continuent ailleurs et ici.

Les Particules de Dieu

de Luis AYHLLÓN

Théâtre (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 15/01/2019 | 9,00 €

Le boson de Higgs ou particule de Dieu est
une particule élémentaire qui « existe dans la mesure où elle repousse les autres ».                                          

Dans cette pièce comique et grinçante, trois femmes, à l’existence, à l’épaisseur et aux caractères apparemment  bien différents, tentent de dépouiller de la fortune qu’il a construite un Américain installé, en pleine crise existentielle.

Tous les stratagèmes sont alors les bienvenus. Tous?

Luis Ayhllón (Mexico, 1976) est dramaturge, scénariste, metteur en scène et l’un des écrivains mexicains les plus primés de sa génération.

Les particules de Dieu a reçu le prix Sor Juana Inés de la Cruz en 2014.

Fable

de Anne BERNASCONI, Olivia H.B

DOUBLE JEU 13 (APEIRON) | Paru le 15/01/2019 | 20,00 €

Un hommage au courage par obligation qui vous fait supporter et sublimer le mal qui vous ronge et avec lequel vous devez composer votre vie. Deux auteures d’une grande sensibilité.

Secrets de familles. Parenté et emploi domestique à Bogota (Colombie, 1950-2010)

de Félicie DROUILLEAU-GAY

intersectionS (PÉTRA) | Paru le 15/01/2019 | 23,00 €

Au sein de familles, des femmes travaillent comme employées domestiques, en Colombie et un peu partout dans le monde. Qu’on les appelle muchacha, criada ou empleada, tout concourt à les traiter comme des enfants, privées de droits, mais aussi d’une vie intime, conjugale et maternelle. Pourtant ces femmes résistent, à travers la maternité, les amourettes, et différentes formes de « micro-résistances féminines ». À partir de récits de vie et d’une ethnographie fine, l’auteure nous plonge au cœur des secrets et non-dits d’une société marquée par les dominations genrées, raciales et de classe. Nous suivons ainsi Mary, Paulina, Carmen, à travers leurs luttes quotidiennes depuis leur enfance et le travail comme « petites bonnes », jusqu’à la vieillesse, ses amertumes et désillusions. L’ouvrage souligne les enjeux de transmission, notamment à partir d’une analyse des parcours d’enfants de domestiques sur un temps long, de leur naissance à leur vie de jeunes adultes. Comment parviennent-ils à se situer dans cet entre-deux social qu’est le domicile employeur, lieu de travail de leur mère et milieu auquel ils n’appartiennent pas ? Violences symboliques et physiques s’articulent à des affiliations « manquées » souvent douloureuses.

L'amour a vaincu la mort

de Philomena FRANZ

Méandre (PÉTRA) | Paru le 15/01/2019 | 22,00 €

Cet ouvrage a bénéficié du soutien de l'Institut Goethe.

Le présent ouvrage est composé, par ordre chronologique de parution, de :

1.    Contes.
       Zigeunermärchen, Bonn, Europa-Union, 1982. Rééd. en poche en 1989. Traduit par Aïka Mittler.

2.    Entre amour et haine. Une vie tsigane
       Zwischen Liebe une Hass. Eine Zigeunerleben, Freiburg im Breisgau, Herder, 1985. Plusieurs rééditions. Traduit par Aïka Mittler, avec la collaboration de Muriel Weiss.

3.    Poèmes. Si tu portes dans ton cœur une branche fleurie, il y aura toujours un oiseau pour venir y chanter.
       Tragen wir einen Blütenzweig im Herzen, so wird sich immer wieder ein Singvogel darauf niederlassen, Norderstedt, Books on Demand, 2012. Traduit par Jean-Pierre Siméon avec la collaboration de Sidona Bauer.

4.    Des mots : clés.
       
Stichworte, Norderstedt, Books on Demand, 2017. Traduit par Albane Gellé, Aïka Mittler, Sidona Bauer et Jean-Pierre Siméon (poèmes).

 

« J’ai parcouru l’enfer de l’inhumanité, les camps effroyables du système national-socialiste. La plupart d’entre nous n’ont pas survécu. Nous, les survivants, sommes marqués à jamais. Mais la vie m’a enseigné une chose : lorsque nous haïssons, nous perdons. Lorsque nous aimons, nous devenons plus riches. Nous avons tous le droit, aujourd’hui encore, d’évoquer nos souffrances. Pour nous retrouver, pour honorer les victimes, pour dire aux jeunes : c’était ainsi. Cela ne doit jamais se reproduire. J’ai écrit ce livre en tant que Tsigane, Tsigane du groupe des Sinti. Et en tant que femme qui a grandi dans ce groupe. Je souhaite donner à d’autres un signe de vie. Si j’ai le droit d’écrire quelque chose sur l’amour, quelque chose qui peutêtre paraîtra trop simple à certains, c’est parce sous le régime national-socialiste, j’ai fait l’expérience de son opposé absolu.  Je ne veux pas porter d’accusation. Je souhaite garder vivante une mémoire. À partir de ce que j’ai vécu. Et après une longue lutte avec le passé. Ceci est l’Holocauste et l’Holocauste de mon peuple. Nous Tsiganes n’avons pas l’esprit de vengeance. Mais nous avons nous aussi droit à ce que nos souffrances trouvent une place dans l’histoire. Et nous avons l’espoir que la paix viendra sur terre. Personne n’a le droit de répondre au mal par le mal. »
(Extrait de la préface de Entre amour et haine)

Les carnets de Jérôme Deposch

de Pierre MINOT

ZIG-ZAG (APEIRON) | Paru le 14/01/2019 | 18,00 €

L’imaginaire fantasque et poétique des dessins de Pierre Minot touche les naïfs, les ringards, les chinois, les enfants turcs, les habitants de toutes les capitales monstrueuses du monde. Mais aussi le boulanger d’à côté ou les rebelles d’un soir ainsi que les philosophes antiques et les sages qui ne courent pas les rues. Sans oublier les gauchers sans âge. Même ceux et celles qui marchent sur la tête, sensibles aux images colorées d’un jour. Qu’ils soient intelligents ou idiots, cultivés ou non, gros ou maigres, jeunes ou vieux, sans dessous ni dessus, nus comme des vers à soi.

 « Jérôme Deposch », œuvre débutée en 2012 et clos en 2018, comporte onze titres dessinés sur des leporelli, déclinés en autant d’images grand format, et un projet de courts-métrages d’animation. Son titre est né de remarques fortuites sur ces dessins d’un « Jérôme Bosch de poche ». Les œuvres originales ont été présentées lors de festival en France et au Japon.

Au Pont du diable

de Alexandre HOLLAN

Hors collection (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 07/01/2019 | 25,00 €

Au Pont du Diable est le résultat d’un moment de pause. Pause d’un artiste, venu au bord de l’eau aux heures les plus chaudes de la journée, pour voir les gens s’y prélasser. Alexandre Hollan ne reste pourtant pas inactif. Fusain à la main, il réalise des croquis de ces êtres rassemblés là. Un seul trait, modulé en quelques courbes, suggère les corps, les visages, sans fond ni perspective. Les modèles ne posent pas, ils se laissent saisir par l’œil de l’artiste comme ils sont, sans chercher à paraître. Et de la même façon, pas de pose artistique dans les croquis. Il s’agit simplement de saisir la vie telle qu’elle se donne à voir.

Du charbon dans les veines

de Richard SOURGNES

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 04/01/2019 | 15,00 €

Un pompiste et son copain Johnny sont employés dans une station-service du bassin houiller lorrain. Leur principale distraction, les balades à moto. Les puits sont fermés, les commerces disparus, remplacés par des banques ou des assurances, restent quelques bistrots. Pourtant ils l’ont dans la peau, ce bassin au ciel pas souvent bleu. Soudain, le destin se pointe à la pompe.

« Dix jours auparavant, j’étais un petit pompiste dans un coin de Lorraine où rien n’arrivait jamais, et en une nuit, tout avait changé. Comme dans les romans, une belle inconnue avait surgi, suivie à la trace par deux monstrueux salopards. Nos vies, à Johnny et à moi, en avaient été chamboulées de fond en comble.» 

Du charbon dans les veines célèbre avec sensibilité et nostalgie un monde à l’abandon.

 

Richard Sourgnes, journaliste au Républicain Lorrain pendant 32 ans, se partage aujourd’hui entre Metz et la région narbonnaise.