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Parutions récentes et à venir

Congo-Brazzaville Un Système de Santé dystopique

Congo-Brazzaville Un Système de Santé dystopique

de Thierry-Paul IFOUNDZA

Z4Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 28/06/2020 | 14,00 €

Le système de Santé  du Congo-Brazzaville est plus qu’un « imparfait du présent », c’est une dystopie. (…) Et l’on s’étonne qu’au Congo, il y ait maintenant des patients qui souffrent des hépatites C, du HIV, sans que l’on sache comment ils ont attrapé ces pathologies.

Le livre du docteur Thierry-Paul Ifoundza sur le système de santé du Congo est tout simplement une invite à l’An 1 de l’offre de soins. Comment un pays     si riche en matières premières, peut-il vivre dans un désert médical aussi torride ? Qu’ont fait les autorités de tous les milliards alloués à la santé ?

Il est impérieux d’éradiquer les métastases de la corruption, de la voracité et de l’amateurisme, qui gangrènent le système.

Originaire du Congo-Brazzaville, Thierry-Paul Ifoundza vit en France depuis plusieurs décennies. Médecin-pneumologue, il est co-auteur de travaux scientifiques sur les maladies respiratoires, publiées dans des revues françaises et internationales. Congo-Brazzaville / Un système de santé dystopique, est son premier livre.

Congo-Brazzaville Un Système de Santé dystopique

Congo-Brazzaville Un Système de Santé dystopique

de Docteur THIERRY-PAUL IFOUNDZA

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 26/06/2020 | 14,00 €

Le système de Santé  du Congo-Brazzaville est plus qu’un « imparfait du présent », c’est une dystopie. (…) Et l’on s’étonne qu’au Congo, il y ait maintenant des patients qui souffrent des hépatites C, du HIV, sans que l’on sache comment ils ont attrapé ces pathologies.

Le livre du docteur Thierry-Paul Ifoundza sur le système de santé du Congo est tout simplement une invite à l’An 1 de l’offre de soins. Comment un pays     si riche en matières premières, peut-il vivre dans un désert médical aussi torride ? Qu’ont fait les autorités de tous les milliards alloués à la santé ?

Il est impérieux d’éradiquer les métastases de la corruption, de la voracité et de l’amateurisme, qui gangrènent le système.

Le lien des muses

Le lien des muses

de Seiji MARUKAWA

Essai (TITULI) | Paru le 22/06/2020 | 24,00 €

À l’origine de ce livre, cette question : pourquoi tant de poètes se sont-ils engagés dans la traduction de poèmes en langues étrangères, scellés selon Dante dans l’intraduisibilité par « le lien musaïque » ? Quelle serait une éventuelle relation entre le désir de traduire et le souci de la poésie (Bonnefoy) ?

Sans doute un rapport intime : quand ce souci cherche à donner du sens au sensible, c’est au moyen de la métaphore au sens large, apanage des poètes. Ils tirent, pour la forger, le meilleur parti de la polysémie des mots ; jetant des ponts inattendus entre eux, ils les disposent selon le rythme propre à leur langue maternelle. Ce processus correspond à la « traduction » à travers la grille de la langue (Celan), qui finit par rendre leur langage à la fois particulier et commun. Mais leur parole peut-elle ainsi toucher et tisser des liens au-delà des frontières linguistiques ? Aurait-elle une autre vie dans une autre langue ?

Ce livre comporte une partie théorique qui interroge ces questions, suivie de trois articles consacrés à la pratique de la traduction des poèmes : celle de Jacques Dupin par Paul Celan ; celle de Michel Deguy par l’auteur lui-même ; enfin le dernier reprend la question de l’intraduisibilité à travers les traductions françaises des haïkus de Bashô.

Patagonie

Patagonie

de Michèle TEYSSEYRE

Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 19/06/2020 | 17,90 €

Le mystère Gilles de Rais

Le mystère Gilles de Rais

de Elie DUREL

Histoire et Régionalisme (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 19/06/2020 | 22,00 €

Le nom de Gilles de Rais est bien sur connu de tous. Il a inspiré de nombreux récits le plus souvent monstrueux comme "barbe bleue". Pourtant Gilles de Rais n’est pas qu’une légende, il a bel et bien existé, entre autre il a été un des plus proche compagnon d’armes de Jeanne d’Arc. Il a été également un important seigneur de l’Ouest, propriétaire de nombreux château de Bretagne à l’Anjou.

Le sire de Rais incarne tellement l’abomination criminelle que son existence a purement et simplement été gommée de l’histoire de France. Pourtant, il a bien existé et sans lui le secours providentiel de Jeanne d’Arc n’aurait probablement pas eu lieu, avec pour conséquence la conquête du trône de France par les Anglais.

Les psychanalystes qui se sont penchés sur la personnalité de Gilles de Rais ont conclu qu’il était un pervers narcissique. Considérer ce trouble de la personnalité narcissique apporte un éclairage singulier sur ce personnage aussi fascinant que mystérieux et permet de revisiter une page sombre de l’histoire de France, au temps de la Guerre de Cent Ans qui l’a vu naître.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est cette perversité qui a permis l’attachement pourtant improbable entre le sire de Rais et Jeanne la Pucelle dont il a été le compagnon d’armes. En effet, tout les opposait, sauf peut-être une certaine conception de la foi omniprésente et particulièrement ardente à l’époque. Gilles avait un besoin vital de pureté, Jeanne l’incarnait et la revendiquait. Elle lui a permis de vivre une exaltation, il a contribué à l’accomplissement de sa mission au secours de la France.

Bestiole-moi Pupille

Bestiole-moi Pupille

de Edith AZAM

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 18/06/2020 | 16,00 €

"Pupille peur
peur tête éclate.
D’une façon comme d’une autre  personne n’y échappe.
À regarder les trous on n’y échappe pas. Bestiole à l’intérieur ça bouffe.
Les yeux
ça mange le visage
ça s’attaque à la chair.
Bestiole couche dans Pupille.
Pupille voudrait la parole
Bestiole viole tout langage.
Il ne reste de sens :
que silence.
Bestiole viole tout langage.
Il ne reste de sens :
que silence."

« Sa poésie dévoile. Elle ne se cache pas derrière les mots : c’est la langue à fleur de peau, à fleur de chair, sans masque et sans armure.
Une écriture qui percute le centre des émotions. Une écriture d’ultra-sensible à l’autre, à soi, au monde. » Agnès Houdart

Aquapoèmes

Aquapoèmes

de Laetitia EXTRÉMET

le chat polaire (LE CHAT POLAIRE) | Paru le 15/06/2020 | 12,00 €

 

 
«Un peu profond ruisseau»

«Un peu profond ruisseau»

de Jean ROUDAUT

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 14/06/2020 | 23,00 €

«Dans tout roman la mort est présente sous la forme simple de l’achèvement. La mort violente ou naturelle, brutale ou détaillée du héros, et de ses compagnons, en est la métaphore. Elle est en fait très ordinaire. Stéphane Mallarmé tient le Styx pour “un peu profond ruisseau”. Une mort discrète imbibe la vie comme une eau la prairie. On a sans cesse à franchir la limite, la fin du paragraphe, celle du chapitre, plus difficile, celle du livre. Et si le chant reprend, c’est qu’on a deux fois vivant franchi l’Achéron. Comme Nerval après chaque douloureuse exploration qu’on dit être la folie. C’est un événement “trop calomnié”, la mort, tant qu’on ne la tient pas pour ordinaire. Elle est aussi intime que la “petite mort” aux amants. Elle peut être trop redoutée.»

«Les êtres humains sont des animaux particuliers : leur condition, pensent-ils, ne concerne que les autres. On les dit mortels par modestie, ou pour conjurer le sort. La littérature est un rappel à l’ordre acceptable : elle constitue un art de mourir imaginaire. On n’y meurt pas pour de vrai, et le lecteur, en refermant le livre, fait l’expérience de son immortalité. Il survit à ceux qu’il a aimés. Il fait aussi la preuve de sa puissance en ressuscitant ceux qui l’ont accompagné. Il leur suffit d’ouvrir le livre.»

L'invisible

L'invisible

de Juliette AGNEL

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 12/06/2020 | 22,00 €

« Je crois que l’art qui me touche tient à cette relation du réel à l’invisible. À ces forces qui nous entourent mais que nous ne voyons pas. C’est une autorisation de croire à un absolu, à une rêverie qui pourrait prendre vie. »

Où qu’elle aille, Juliette Agnel semble porter ce regard subjugué sur les puissances de la nature, où l’espace et le temps sont mystères profonds. Du Mali au Groenland, des Alpes au Maroc ou au Soudan, les paysages sont révélés, sublimés par l’expression d’une intériorité.

Lors de sa résidence à Plounéour-Ménez, au cours de l’été 2019, c’est tout naturellement comme en expédition qu’elle a arpenté les monts d’Arrée, avec un émerveillement permanent, premier, pour reprendre les mots de Fabien Ribery sur son blog L’Intervalle. En ethnologue-photographe, elle y a ressenti les énergies cosmiques, telluriques, l’énergie des hommes, l’histoire des lieux, la mémoire des roches, « tout l’invisible contenu dans les lieux, ce qu’il nous raconte, mais qu’il ne nous dit pas ».

C’est aussi naturellement qu’elle y a rencontré le géobiologue Yann Gilbert, dont le travail est justement d’étudier et de contrôler ces énergies, qu’elle a pu le suivre et se laisser guider dans ces espaces qu’il connaît intimement. Les citations reproduites dans ce livre sont extraites de ses propos tenus sur le vif au cours de leurs pérégrinations et enregistrés par Juliette Agnel. Ils ne sont qu’une infime trace de la pratique et de la pensée de celui qui les tient, et ne prétendent surtout pas à un enseignement théorique, dont ce livre ne saurait être le lieu.

Au fil des pages, si l’on est en prise avec une sorte de conservatoire du vivant, comme un relevé topographique, une tentative d’inventaire des lieux rencontrés, c’est le prisme esthétique qui s’impose, la force du regard que Juliette Agnel a porté sur roches et fougères, menhirs et dolmens, sous-bois ou lande, calvaires et chapelles qui créent la singularité de ce territoire.

Et c’est finalement un paysage imaginaire qui se déploie, « une disproportion ordonnée échappant au discours pour faire entendre la tonalité d’une parole sans traduction possible, qui est au sens fort un ravissement, un rapt de tout l’être » (Fabien Ribery).

Barque pierre

Barque pierre

de Frédérique de CARVALHO

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 12/06/2020 | 18,00 €

« cette fois la barque était / de pierre / un granit échoué entre lande / et forêt »

 

Barque pierre est né de la résidence, à l’automne 2019, de Frédérique de Carvalho
à l’ancienne poste de Plounéour-Ménez, au cœur des monts d’Arrée, « pays d’attache » où
« la lande aura dressé / la table » d’écrire, la « bogue hérissée de l’instant » à portée du carnet.

 

La narratrice, « elle », se retournant tel Orphée sur une Eurydice pourtant « déjà morte »,
se retrouve confrontée, comme convoquée, à un corps à corps avec une mémoire — l’enfance, la mère, le « désir ensablé ». Une voix s’impose et occupe l’« obscur » de la langue,
« elle dit » comme malgré elle, elle se demande « de quelle mémoire revenir et si c’est possible ». Par le biais d’accroches comme autant de didascalies sont notés l’entremêlement des espaces et des temps (de grammaire, de durée ou de saison), sont posés les remarques, injonctions ou apartés qui façonnent un geste de parole — où l’écriture, « lieu soustrait »,
est espace et désir.

 

« elle dit que son travail de vivre est de bouger les immobiles / elle dit de déplacer la pierre / elle ne sait pas comment »

Au Yémen : QUELQUES PAS VERS LA GUERRE

Au Yémen : QUELQUES PAS VERS LA GUERRE

de Sébastien DELEDICQUE

nouvelles (ANNICKJUBIEN) | Paru le 10/06/2020 | 17,00 €

Depuis près de cinq ans, le Yémen subit des assauts impitoyables. Bombardements, blocus alimentaire, tentatives d’invasions terrestres, les coups s’abattent quotidiennement. Or, la vie continue. N’en déplaise à ses ennemis – les furieux qui voudraient modeler ce pays à leur image – patient, confiant, ferme, le peuple Yéménite tient bon. Des grands empires antiques pourvoyeurs d’encens, au royaume des hauts plateaux isolé du reste du monde jusque dans les années 70, en passant par la colonisation britannique du littoral autour du célèbre port d’Aden, l’histoire de ce pays est riche. Un passé ayant enseigné aux Yéménites à faire face, afin de sauvegarder leur saine identité. Voici le sens des trois nouvelles réunies dans ce volume : Servantes, soldats, enfants, instituteur, paysanne, pour chacun des personnages, quelle que soit l’époque, il faut bien trouver la lumière qui saura vaincre les ténèbres. Comment ne pas sombrer quand on vous tire vers le bas ? Comment conserver son être quand on essaye de vous défaire ?

Sébastien Deledicque, 42 ans, a vécu de 2002 à 2015. au Yémen. Cette expérience de vie lui a permis d‘approcher, de côtoyer et de fraterniser avec un peuple souvent méconnu, isolé le long de côtes brûlantes, au fond de wadis verdoyants ou au sommet de vertigineuses montagnes. Sébastien Deledicque y a été tour à tour professeur de français, responsable de centre culturel, consultant dans l’industrie pétrolière, sans emploi, pêcheur… Revenu en France depuis le début de la guerre en cours, il conserve un profond attachement pour le Yémen et les Yéménites, l’incitant à témoigner. Il se consacre aujourd’hui à l’écriture et à la  littérature.

Guillermo Carnero et la France, un dialogue des cultures

Guillermo Carnero et la France, un dialogue des cultures

de GUILLERMO CARNERO

Paradigme (CORSAIRE) | Paru le 10/06/2020 | 19,80 €

Le poète, érudit et historien Guillermo Carnero, né en Espagne en 1947, entretient depuis son enfance valencienne une relation privilégiée, d'ordre intellectuelle et émotionnelle avec la France, qui occupe, au même titre que l'Italie, une place prépondérante dans sa création poétique et ses réflexions sur l'art et l'écriture. Ce dix-huitiémiste de formation est l'auteur de douze recueils récompensés par de nombreux prix littéraires. Tissant une émouvante médiation entre les arts et le langage, le poète entraîne son lecteur dans sa quête d'un sens à donner à la condition humaine et à la création artistique, faisant revivre dans le tourbillon de la vertigineuse valse des « Charmes de la vie » ses compagnons de route de la culture française, poètes et écrivains, peintres et sculpteurs : Watteau, J.-P. Rameau, Rodin, Yves Tanguy, Marcel Duchamp, Stendhal, Baudelaire, Verlaine, Paul Valéry, Tristan Tzara... Cet amour de la culture française fait également revivre des lieux, le Musée du Louvre, Paris, le jardin du Luxembourg pour donner vie aux géographies culturelles créées par le poète dans sa relecture de la Tradition. Il n'est ainsi que justice de donner dans cet ouvrage, grâce au mouvement de la Traduction en forme d'hommage, la parole à cette poésie de l'Humain depuis la culture française.

Travaux et jours dans la Grèce antique

Travaux et jours dans la Grèce antique

de BERNARD PLESSY

Paradigme (CORSAIRE) | Paru le 10/06/2020 | 9,80 €

L'Anthologie grecque est un recueil d'inscriptions rassemblées au cours des siècles par des épigraphistes soucieux du patrimoine. Le manuscrit le plus complet date du début du Xe siècle. Perdu, il fut découvert par un humaniste français, Claude Saumaise, en 1606, à Heidelberg, dans la bibliothèque du comte Palatin. L'Anthologie fut éditée en 13 livres, classés par thèmes. Certains sont connus : poèmes amoureux, épitaphes. Le livre VI l'est moins. Il comporte les inscriptions qui accompagnaient les offrandes faites aux dieux en différentes circonstances de la vie. Des ex-voto. À travers la description de ces offrandes, les sentiments qui les inspirent, les dieux et les déesses auxquels elles s'adressent, on peut entrevoir une vie familiale et professionnelle plus rare dans les grands textes. La qualité littéraire fait de ces épigrammes des poèmes dignes d'entrer dans Passerelles en Poésie.

Le silence des soutanes : pédocriminalité dans l'Eglise : les procès d'Orléans, de Lyon... et après ?

Le silence des soutanes : pédocriminalité dans l'Eglise : les procès d'Orléans, de Lyon... et après ?

de SOPHIE DESCHAMPS

Regain de lecture (CORSAIRE) | Paru le 08/06/2020 | 18,00 €

Le 30 octobre 2018, pour la première fois en France, un prêtre Pierre de Castelet et un évêque André Fort sont jugés conjointement à Orléans au tribunal correctionnel. Le premier, pour des actes de pédocriminalité, et le second, pour avoir omis de les dénoncer. Les peines tombent un mois plus tard : 3 ans de prison avec un an de sursis pour l'abbé et huit mois avec sursis pour l'ancien évêque d'Orléans. L'année 2019 sera dense avec en février, à Lyon, le très médiatisé procès Barbarin et début 2020 celui de l'ex-prêtre Bernard Preynat.

Des procès qui ont eu le mérite de mettre fin au silence pesant de l'Église qui étouffe ces affaires depuis de trop longues années.

La journaliste Sophie Deschamps s'est donc penchée sur ces procès hautement symboliques tout en donnant la parole aux victimes à qui elle dédie ce livre.

Elle s'interroge également sur les solutions à trouver collectivement pour protéger durablement nos enfants, en tous lieux. Car ce fait de société nous concerne tous.

Le Désir de voir

Le Désir de voir

de Laurent JENNY

Essais sur l'art (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 05/06/2020 | 20,00 €

Essai d’un homme de la lettre converti à l’image, Le Désir de voir retrace une initiation au regard pictural. Intitulées « Voir dans le noir », « L’instant de voir », « Voir en rêve » et « Manières de voir », les étapes de cet essai discrètement autobiographique donnent lieu à l’exploration de plusieurs modes de vision, découverts au croisement d’expériences personnelles, d’expérimentations artistiques, de lectures et de contemplations.

Entamé sous les auspices de Michaux et de ses peintures-idéogrammes, poursuivi dans le compagnonnage des dessins « signes » ou d’Alexandre Hollan, élargi au contact – entre autres – des encres de Joan Barbarà, des monotypes de Degas, de l’« outre-noir » de Pierre Soulages et des « protographies » d’Oscar Muñoz, ce parcours est désirant et raisonné. Confessant son statut initial d’étranger dans le royaume des images, et soupçonnant ses affinités picturales d’être entachées du signe de l’écrit, Laurent Jenny convertit cette nécessité en haute vertu, dans des analyses dont sont seuls capables un regard consciencieux et une parole consciente des limites de son pouvoir : « “Écoute-voir”, dit le langage familier. “Regarde-dire” me semble aussi un bon chemin. Essayons… » Et son parcours fructueux de devenir ainsi celui de son lecteur.

Chasseur de Ciel

Chasseur de Ciel

de Marion FONTANA

E la nave va (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 05/06/2020 | 14,00 €

Motard-chasseur bardé de cuir noir lancé à l’assaut du ciel, d’où vient cette fuite en avant qui le happe et le ronge ? Là où le héros largue les amarres et monte la grand-voile, l’instinct lui souffle qu’il est à sa place et qu’il ne pourrait être nulle part ailleurs.
Il est « attendu ». Il est « nécessaire ». Il est la partie d’un grand tout. Il a son rôle à tenir.
Chasseur antique, chevalier médiéval et motard des temps modernes,  il se laisse prendre par l’aventure. Perceval cocasse, tendre et déterminé, il traque l’horizon sans relâche.
À ses côtés, la tenancière d’un bar isolé vers un col rassembleur d’équipées sauvages, un Roi Pêcheur à l’affût des nuages en reflets sur le lac, et la Mort, la toute noire pleine de grâce… Tous paraissent sortis d’une chanson de geste murmurée au coin du feu, quand l’envie se fait impérieusement sentir des libres espaces des saisons et des jours et des nuits étoilées.

« Le Chasseur de Ciel court après le grand drap bleu du monde qui ne se laisse jamais saisir. Il faut toujours aller plus loin. Il faut toujours partir plus tôt. Les membres encaissent les vibrations exténuantes puis se délassent dans un troquet de sommet, le vent dans le dos, la vue dans le mille du harpon qui ne baisse jamais la garde. Qui sait si le Chasseur n’attrapera pas son ciel ? Et qui sait ce qu’il lui resterait à faire de sa vie s’il ne l’effleurait même que du bout de ses doigts ? »

Le chien attaché au poteau électrique

Le chien attaché au poteau électrique

de Revue NOUVELLE DONNE

E la nave va (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 05/06/2020 | 0,16 €

La nouvelle écrit court mais dit beaucoup. Car elle écrit aussi entre les lignes. Elle ne dit pas tout mais elle en dit assez pour engager le lecteur dans un monde, une histoire qu’il va devoir compléter. Nouvelle Donne, représentée ici par neuf auteurs animateurs de la revue en ligne, en a fait sa spécialité.

Rêveuses, désabusées, poignantes, certaines violentes, d’autres loufoques, ces nouvelles entrouvrent une fenêtre sur des pans de vies que nous reconnaissons pour les avoir déjà croisés. Elles font « tilt » avec des moments fugitifs ou marquants qui résonnent quelque part dans l’histoire du lecteur. En les inscrivant il leur est fait justice.

Les auteurs : Anne-Elisabeth Desicy Friedland, Corine Sylvia Congiu, Brigitte Niquet, Léo Lamarche, Sophie Germain, Dominique Perrut, Thomas Friedland, Jean-Michel Calvez, Nathalie Barrié.

L'abbé Delétoile

L'abbé Delétoile

de Christine ARQUEMBOURG

Fiction (5 SENS) | Paru le 04/06/2020 | 11,90 €

Le thème du voyeurisme se faufile entre les pages de ce recueil qui peut se lire comme une initiation teintée de fraîcheur et d'humour : une jeune narratrice effarée par les frasques de L'abbé Delétoile et troublée ailleurs d'avoir surpris des débats amoureux. Ou bien encore son père, émoustillé comme un jeune homme d'avoir assisté, à son corps défendant, à une scène de vie très intime.

Quant au lecteur, son privilège est de pouvoir lorgner, par le trou de la serrure, ce que l'un des personnages de ce recueil définit quelque part comme :

" Le fabuleux spectacle de la vraie vie."

Christine Arquembourg

Christine Arquembourg est née dans le nord de la France où elle a grandi jusqu'à sa majorité. A vingt ans, elle épouse un Suisse rencontré à Londres et réside depuis à Berne. Parallèlement à l'éducation de ses deux enfants, elle a repris des études de lettres poursuivies jusqu'à l'obtention d'un doctorat à Fribourg en Suisse et a enseigné la littérature française et romande à l'université.

Hors Cadre

Hors Cadre

de Christian SATGÉ

Poésie (5 SENS) | Paru le 04/06/2020 | 12,80 €

Parce que « la poésie est une union avec tous ou quelques-uns, et c'est aussi, hélas ! une solitude sans frontière » (Alliette Audra, Poèmes choisis, 1964), Christian Satgé invite les Muses dans son musée personnel pour y muser parmi quelques œuvres sans vernis. C’est sans artifice ni prétention, que ce jongleur de mots, amusé, avançant sur le fil ténu d’un temps éreintant, s’expose ici entre lyrisme et légèreté, sensibilité et sensualité, humeur et humour, valeurs et couleurs…

Au fil de ces pages, il vous propose de partager quelques vers en peignant des paysages intérieurs et en brossant des portraits vus par un humble voyageur immobile. Pour pigmenter sa vie, il les colore en mettant sa plume modeste, mais toujours loquace, au vent d’une inspiration capricieuse et s’amuse de ce que l’on ne voit plus à force de l’avoir sous les yeux. Car notre monde, qu’il a du mal à voir en peinture, toujours pressé, toujours pressant, ne sait hélas plus se regarder vraiment…

Venez donc, à vos minutes perdues, courir en toute liberté ses phrases, en glanant ici ou là, un instant de saison voire un moment de déraison où petites joies et menus plaisirs tentent d’égayer cette solitude partagée qu’est la vie en société et les profondes tristesses de notre époque si peu épique. Ce sont, un peu, ses « riches heures » à lui, qu’il aimerait ainsi partager par petites touches…

Christian Satgé

Toulousain de naissance, Pyrénéen d’adoption, Christian Satgé, jeune auteur cinquantenaire professe l’Histoire et prise la langue du bon J. de La Fontaine.

Ce rimeur solidaire sait toutefois que « la littérature est la preuve que la vie ne suffit pas » (Fernando Pessoa) et vous convie, sans hauteur, à des tours et détours dans son petit monde de monts en « méchant écriveur de lignes inégales » selon les mots de ce démon d’Edmond.

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