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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Une vie à vivre

de Julie LINE

Fiction (5 SENS) | Paru le 12/04/2019 | 19,60 €

Lorsque Jane se réveille, elle n’a aucune idée de qui elle est ni de l’endroit où elle se trouve. Perdue dans un univers onirique qu’elle crée comme elle respire mais dont elle ignore tout, elle part en quête de son identité. Au travers de ce voyage initiatique, elle renouera avec les fantômes du passé, les rêves déchus et les espoirs mort-nés. Tel un véritable plongeon dans les méandres de son inconscient, Jane devra chercher des réponses enfouies au plus profond d’elle-même pour espérer peut-être reprendre un jour le cours de sa vie.

Julie Line

Depuis son plus jeune âge, Julie a toujours aimé raconter des histoires puisées de son imaginaire sans frontières. Elle aime les héroïnes fortes et les histoires qui touchent le cœur des rêveurs. Grande amoureuse de la nature et des mots, elle prend le temps d’achever son premier roman à l’âge de 30 ans.

Protégez-moi des vents contraires

de Elisa VALENCE

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 12/04/2019 | 22,10 €

Y a-t-il une fatalité qui oblige à reproduire ce que l’on a soi-même vécu, et peut-on préserver une nouvelle génération du fardeau de la précédente ? Une toute petite fille de trois ans subit une violente déchirure, et sa vie part en lambeaux. Au-dessus de son lit s’affrontent bonnes et mauvaises fées incapables de s’accorder sur les choix à faire pour lui offrir un avenir. Ce roman qui nous entraîne dans le labyrinthe de la protection de l’enfance entremêle, sur plus de vingt ans, de l’enfance à l’âge adulte, les étapes de deux vies que tout oppose. Les destins parallèles de Sophia et de Sophie se construisent sous l’influence d’autres personnages, heureux ou malheureux, bienveillants ou funestes : Isabelle et Nathalie, Philippe et Julien, Tom, Madeleine, Manon et d’autres encore. Une question sensible entre toutes est posée avec brutalité : qu’est-ce que l’intérêt supérieur de l’enfant ? Comment protéger un enfant des vents contraires ?

Elisa Valence

Après une enfance et une adolescence en Franche-Comté, Elisa Valence vit aujourd’hui en région parisienne. Elle connaît bien les ressorts de la protection de l’enfance.

L'endroit

de Natalie DEPRAZ

Fiction (5 SENS) | Paru le 12/04/2019 | 19,60 €

Dans une intrigue qui épouse les vies de l’héroïne et remonte le temps jusqu’à l’utérus, la narratrice emmêle les lieux et diffracte compagnons, enfants, petits-enfants. Ephimia traverse ses âges, perd le lecteur dans la dégringolade de souvenirs oniriques, décline les trajectoires de Ghésar, Aubin, Denys, Marie. Etranges doubles ? On ne cessera de se le demander. L’endroit : une saga de famille décomposée, le mythe d’un amour perdu où ça fusionne tant que seul un autre les sauverait, le lieu-origine où l’on cherche tant à être qu’on aurait juste envie de le fuir. « Lentement, chacun a pris place autour de la table dans la galerie. La raclette trône au milieu. Elle n’intéresse personne. Tous me regardent. On dirait qu’ils entendent le vrombissement assourdissant de mes pensées. Patiemment, ils attendent que ce bruit cesse. Je leur dois à tous des paroles. Des mots de maman, de femme, d’être humaine qui s’adresse à des enfants, non, à des adultes, à des humains qui ont le droit de savoir. Pour leur vie. Pour la vérité de notre relation partagée. Tous me regardent, tendrement. Ils voient la souffrante dans ma cervelle exposée. Explosée. » Ephimia entre dans la chambre de sa fiction, rencontre ses vies minuscules, sa vie. Personnages d’un autre espace-temps, moi futurs, ancestraux, désirés. Je me vois me balader dans les méandres de mes vies. J’écris la chambre verte de ma fiction.

Natalie Depraz

Natalie Depraz enseigne la philosophie à l’Université de Rouen. Dans ses cours, elle lit les textes au prisme de l’expérience de l’auteur et guide ses élèves vers leur propre expérience. Attention et vigilance (2014) et La surprise du sujet (2018) décrivent des décrochages infimes où la normalité se retire, où émerge un traumatisme. Depuis longtemps, elle accompagne la réflexion de psychiatres sur la dépression et les maladies chroniques. L’endroit est son premier roman.

Tous les chagrins porteurs de lance

de Didier POBEL

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 12/04/2019 | 15,00 €

«L’enfant universel qui s’éloigne de chez lui pour la première fois, flanqué de l’informité de son sac et de la tendresse panique de sa mère. L’enfant d’hier vissé au giron de sa famille, celui d’aujourd’hui équipé de parents en kit. J’allume mon ordinateur. Je commence à taper. À coups de doigts et de battements de cœur dans un territoire qui n’est ni celui du passé, ni celui du présent, mais quelque chose d’intermédiaire. Un sac de mots ballotté entre terreurs et épiphanies.»

La petite vingtaine d’histoires rassemblées dans ce volume nous parlent à l’oreille de notre jeunesse (enfance comprise) dont ne s’efface pas le souvenir des refrains populaires, ni celui des marques d’automobiles, ni la surprise de la découverte du sens caché des mots… Elles nous parlent aussi des mystères du désir, de l’étonnement mélancolique d’être au monde et du triste déséquilibre dans lequel nous tient l’intime connaissance de destins fauchés ou de vies inaccomplies. C’est à un fonds commun très fraternel que puise ici l’auteur qui y ajoute les références à tout un petit monde d’auteurs aimés. Et c’est pourquoi nous le suivons avec délectation.
 

Vagabondage à travers les Balkans

de Irina NICOLAU

Alter-Narratives (PÉTRA) | Paru le 11/04/2019 | 17,00 €

« En ayant l’idée d’écrire un livre sur les Aroumains, j’ai rêvé à un livre qui serait consubstantiel à leur monde [...] Conçu à leur image, il est fait de laine et de sel jusqu’à la ceinture; et de la ceinture jusque par terre, ce ne sont que sentiers et montagnes ».

Avec ce livre rare, unique en son genre, que l’auteur dédie à la mémoire de son père, lui-même aroumain, c’est à tout un peuple «oublié de l’histoire» qu’Irina Nicolau rend hommage. Maîtres de la transhumance dans un espace balkanique qui fut d’abord byzantin puis ottoman, les Aroumains, que leur idiome rapproche de leurs voisins roumains du nord du Danube, n’ont pas pris le temps de sauver leur langue et leur culture dont l’unique support était la transmission orale : « Celui qui omet de parler de lui-même reste dans l’histoire à travers ce que les autres veulent bien en dire », écrit Irina Nicolau.

Sous les traces. Anthropologie et contemporanéité

de Gabriella D'AGOSTINO

Terrains et théories anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 10/04/2019 | 16,00 €

À côté de la psychologie, de la sociologie, de l'économie et de l'histoire, l'anthropologie culturelle et sociale s'avère riche d'enseignements pour éclairer plusieurs aspects du monde contemporain. Dans cet ouvrage, l'auteure tente de reconstituer la cohérence et l'intelligibilité de son parcours de chercheure afin d'illustrer les apports de sa discipline à la compréhension du présent. S'étant d'abord intéressée aux fêtes traditionnelles en Sicile, à la muséographie en Italie, aux arts figuratifs populaires ou encore à la mémoire des derniers Italiens d'Érythrée, l'auteure s'est ensuite concentrée sur l'étude de divers aspects de la culture à l'échelle aussi bien de la société italienne que de la société globalisée. Elle discute ainsi tour à tour les rapports entre évolution, gènes et culture, la construction du genre – avec une attention particulière pour les femminielli, ces "étranges travestis" de Naples – ou encore les politiques multiculturelles et les droits des femmes dans divers pays. Dans le même mouvement, le livre se penche sur les interrogations théoriques et méthodologiques actuelles de l'anthropologie. Sont ainsi traités le rôle de la "tradition" dans la construction du présent et du futur, le statut de la traduction interculturelle et de l'interprétation, enfin les liens entre l'expérience de terrain et l'écriture.

Les disloquées. Un autre visage de l'émigration portugaise

de Joëlle NASCIMENTO

Méandre (PÉTRA) | Paru le 10/04/2019 | 16,00 €

Disloquées, extirpées de leurs origines, Milène et Edite ont subi enfant les décisions du clan familial avec violence. L'une a accepté d'être arrachée à son pays, le Portugal; l'autre s'y est refusée et a renoncé alors à sa mère. Bien des années plus tard, malgré une génération d'écart, elles portent encore les stigmates, plus ou moins conscients, de cet écartèlement. Leur rencontre, sous forme de miroir inversé, va propulser les deux héroïnes dans de profonds questionnements identitaires.

Un regard contemporain sur l'émigration portugaise au féminin qui bat en brèche bon nombre de clichés sur les Portugais de France. Dans l'entrelacs des parcours et des désirs singuliers de ces deux femmes, se dessine une histoire commune, un tissage dans lequel tout exilé, quel que soit l'exil, saura se reconnaître aujourd'hui.

Que savent les adolescents des religions?

de Bruno MICHON

Éducation, art du possible (PÉTRA) | Paru le 10/04/2019 | 25,00 €

Les adolescents sont-ils capables de reconnaître la Cène de Léonard de Vinci? Comprennent-ils le sens du Ramadan pour leurs camarades musulmans? Sont-ils en mesure de mettre en lien le lapin de Pâques et la résurrection de Jésus? Connaissent-ils la différence entre les chiites et les sunnites, entre l'islam et l'islamisme? L'école remplit-elle sa mission de former à "l'intelligence du fait religieux"? Les médias concurrencent-ils cette mission? 

Ces questions sont au coeur des interrogations des professeurs de l'Éducation nationale, des pédagogues, des sociologues et des catéchètes depuis de nombreuses années. Paradoxe majeur d'une France sécularisée qui n'a jamais autant parlé de religion, le constat de l'inculture religieuse des jeunes ne cesse d'être posé sans qu'aucune preuve ne vienne l'étayer.

Cet ouvrage vient enfin répondre à la question : de quoi est faite la culture religieuse des adolescents? Les résultats de l'enquête sont surprenants. Loin d'être des "analphabètes" en matière de religion, les jeunes possèdent une culture religieuse riche et large. Mais celle-ci ne répond ni aux critères scolaires, ni aux critères confessionnels traditionnels. C'est en effet dans les médias et dans la pluralité religieuse de la société que se situe aujourd'hui la culture religieuse des jeunes générations. Vivre auprès de musulmans, de juifs, de bouddhistes, manger dans des restaurants chinois, regarder des séries américaines sont autant d'éléments qui viennent s'intégrer dans un "stock de connaissances" décidément plus complexe que ce que laisse croire la conception catastrophiste de l'inculture religieuse.

Grâce à une enquête originale comparant les connaissances sur les religions requises par des adolescents français et allemands, cet ouvrage propose au lecteur d'approcher pas à pas les transformations de leur rapport au religieux. À l'heure du "retour de Dieu", de la crainte de la radicalisation, l'enquête de Bruno Michon apporte des éléments d'analyse essentiels pour toute personne soucieuse de comprendre et d'adapter son enseignement à la réalité de la culture religieuse des jeunes.

Mémoires inconnues

de Cécile OUMHANI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/04/2019 | 18,00 €

« quelles voix murmurent
à ton oreille endormie
des mots qui s’égarent
tu ne les comprends pas
ils s’échappent vers les ombres
tapies loin dans ces replis
où s’attardent des souvenirs
qui ne sont plus les tiens

mais déjà tu aperçois la rive
et tu te retournes en vain"

 

Il y a des visions qui restent vouées à ne jamais tout à fait s’incarner. Elles demeurent installées dans la nuit, signes fugitifs de mille strates logées  dans l’épaisseur de nos vies, brèves empreintes laissées par ceux que nous croisons, sans les connaître. »

Ce que dit le silence

de Bernard BLATTER, Farhad OSTOVANI

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 10/04/2019 | 20,00 €

C’est en 1994, dans une galerie parisienne où il expose une série de Montagnes, que le peintre d’origine iranienne Farhad Ostovani fait la connaissance de Bernard Blatter, alors directeur du musée Jenisch de Vevey, en Suisse. Des affinités communes apparaissent bientôt : la poésie de l’ancien Iran, la musique de Bach, et, surtout, un même regard sur l’art et sur le monde, regard empreint d’humilité laissant toute sa place au silence.

Soixante minutes

de CHAVOT JEAN

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 10/04/2019 | 12,00 €

Je faisais la sieste sur l’herbe. Des poules picoraient non loin. Dans le demi-sommeil, mes voisines à plumes me sont soudain apparues pour les créatures étonnamment bizarres qu’elles étaient. Chacune avec son caractère bien trempé, elles m’ont fait découvrir que la vie quotidienne était un théâtre extraordinaire. J’ai pris un abonnement à ce spectacle enchanteur, toujours renouvelé. Voici le compte rendu de quelques séances ultérieures où j’ai pu ressentir le tremblement intime de l’existence.

Présence éveillée des fissures, suivi de Énonciation du vide

de Thierry PÉRÉMARTI

hors collection (ABORDO) | Paru le 02/04/2019 | 14,00 €

Tout poème requiert plusieurs lectures. Au fil de ces rencontres avec le texte, se découvrent peu à peu les strates, les plis, les nuances secrètes. Or la première lecture n’étant pas, contrairement aux autres, tentative de saisie, elle fait surgir la qualité particulière d’une écriture. Dans le cas de Thierry Pérémarti, l’expression de la douleur l’inscrit d’emblée dans une pensée haute : l’évidence de la survie contraint cette douleur-là, vive, insupportable, à se muer en peine profonde, définitive. Au sentiment d’écartèlement entre le vide présent et l’intensité de la présence perdue, succèdent, par degrés, la conscience du néant de l’homme face à l’immuabilité des éléments du monde, puis une poignante humilité devant la mort. Images soutenues, abstraites, brisures de la phrase soulignées par la disposition typographique dans le blanc de la page soulignent un cheminement poétique obstiné vers la difficile acceptation de l’impermanence.
Ainsi l’exigeante écriture de Pérémarti révèle-t-elle son attachement à une modernité conçue comme tension entre fermeté formelle et vérité propre.

L'auteur : Originaire de Bordeaux, Thierry Pérémarti est un poète et journaliste de jazz émigré aux États-Unis en 1985. Il a vécu à New York, Los Angeles et réside depuis dix ans à Dallas, au Texas. Il a fait paraître une quinzaine de recueils de poésie entre 1976 et 1992 et un ouvrage sur les musiciens qu’il a côtoyés : Visiting Jazz (Le Mot et le reste, 2009).

Les rêves d'Anna

de Silvia RICCI LEMPEN

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/04/2019 | 20,00 €

Les protagonistes de ce roman sont cinq jeunes femmes – certaines d’entre elles très jeunes – vivant à des époques différentes, sur la durée d’un siècle. Mais la flèche du temps file à l’envers, le roman recule de 2012 aux années de la Grande Guerre. Les cinq protagonistes n’ont pas de liens de parenté, et pourtant elles s’inscrivent dans une généalogie ; elles sont unies par le fil rouge de la transmission, parce que chacune passe à une autre quelque chose d’important : de la force, du désespoir, ou les deux à la fois. Et dans leur inconscient à toutes revient une même image, créée par une artiste folle : une femme au port de reine, scintillante de bijoux, aux épaules puissantes et aux seins généreux – mais à la place des yeux elle a deux amandes bleues, pour ne pas voir la douleur du monde.

Les cinq histoires se déroulent dans différents pays – Italie, Écosse, Suisse romande, France. Dans chacune des histoires, aux côtés de la protagoniste, apparaît une autre femme, plus âgée, qui sera la protagoniste de l’histoire suivante, c’est-à-dire celle qui vient après dans la lecture, mais qui la précède dans l’ordre du temps.

Silvia Ricci Lempen, née en 1951 à Rome et vivant à Lausanne, est une écrivaine italo-suisse élevée dans la culture française. Elle est bilingue et écrit dans les deux langues.

« Les Rêves d’Anna », dont les protagonistes sont tantôt francophones tantôt italophones, est issu d’un projet sans précédent, qui a été primé par une bourse d’écriture de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia : écrire parallèlement le même roman dans les deux langues, de sorte à aboutir à deux versions originales, semblables mais pas identiques, chacune marquée par son propre contexte linguistique, aucune des deux n’étant donc la traduction de l’autre. La version italienne paraîtra courant 2019.

Auteure

Le parcours littéraire de Silvia Ricci Lempen a commencé par l’écriture et la publication, en français, d’un roman autobiographique consacré à son père, Un Homme tragique (L’Aire, 1991, Prix Michel-Dentan), qui a été par la suite traduit en italien. Ses autres romans en français sont Le Sentier des Éléphants (L’Aire, 1996, Prix Schiller), Avant (L’Aire, 2000, Prix Paul-Budry), Une Croisière sur le lac Nasser, L’Aire, 2012) et Ne neige-t-il pas aussi blanc chaque hiver ? (en bas, 2013). Elle a publié un essai sur le féminisme avec Martine Chaponnière Tu vois le genre? Débats féministes contemporains (en bas, 2012).

L’eau, le sale, la peur

de Sandro MARCACCI

Poche (EN BAS) | Paru le 01/04/2019 | 8,00 €

« Tout ça vient de là, de dessous nos pieds comme une sécrétion de la terre, de la terre elle-même. Le plus souvent, oui, à cause d’une qualité de la roche, dans ce qui la fait et la défait, ou de ce qui en sort, quelque chose comme des sels. »
Ce récit, élaboré autour de la thématique de l’eau sous le mode d’une enquête, est une prose poétique très librement inspirée de la chronique d’une épidémie de fièvre typhoïde qui sévît à la fin du 19e siècle à Neuchâtel.
Jouant avec les mots de l’hygiénisme et de la médecine, les mots d’une époque aussi, il esquisse les figures d’une mère et de sa fille victimes de ceux qui, par cupidité ou par déni, parfois par simple manque d’imagination, ferment les yeux sur la misère d’autrui.

Construite à l’instar d’une Via Crucis, l’œuvre est divisée en 14 stations précédées d’autant de photographies qui, telle des miniatures en noir et blanc, rythment ce chemin.

Auteur

Sandro Marcacci est né en 1963 à Neuchâtel et aujourd’hui domicilié à Chézard-St-Martin (Suisse). Écrivain et professeur de français et de philosophie au Lycée Blaise-Cendrars de La Chaux-de-Fonds. Auteur d’œuvres poétiques et théâtrales, de nouvelles, d’un roman, ainsi que de livrets d’opéras et de mélodies contemporaines. Également photographe, initiateur des fonds naturalistes Aqualogue et Araneicon, et, dans une approche ethnosociologique, du projet Territoires. Son travail fait régulièrement l’objet d’expositions.

Il a publié en 2017 aux éditions d’en bas, Silences, œuvre qui allie récit, photographie et notations scéniques.

La Cité

de COLLECTIF -AUTEUR ET ILLUSTRATEUR

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 29/03/2019 | 15,00 €

En choisissant ce thème sur la Cité, nous pensions simplement à des lieux où habiter, où être, des lieux comme d’ultimes demeures sous le soleil. Des lieux qui s’épanchent vers le ciel. Des lieux qui, ballottés par le temps immuable ou éphémère, accueillent nos subjectivités, nos rêves, nos corps et nos cœurs. Des lieux que nous savions porteurs de stigmates et de rayonnement, des lieux qui, par cela-même, ressemblent à la vie.

Depuis les fabuleuses Cités de Mésopotamie et d’Égypte qui furent les premières — ou les premières parmi les premières — à connaître l’écriture et les modes de vie les plus raffinés, jusqu’à notre moderne et superbe Paris (et son Île de la Cité), qui a magnétisé tant d’artistes, accueilli et protégé tant d’œuvres, les Villes-Cités n’ont jamais cessé, partout dans le monde, de nous léguer un radieux témoignage de la force, de l’éternité de la création. Elles racontent ce que nous sommes.

Et aujourd’hui il ne nous était pas possible de ne pas évoquer les cités algériennes sur lesquelles souffle enfin un vent de liberté.

Edgar Morin nous parle longuement et avec son langage savoureux de son vécu dans le quartier du Marais à Paris, un quartier où il faisait bon vivre dans les années soixante entre petites gens et artistes, avant l’arrivée des promoteurs. Il nous raconte son désir d’un monde meilleur, plus écologique et plus égalitaire, ses recherches sur une voie qui serait une alternative au libéralisme insatiable.

Étoiles d’encre a invité deux artistes d’Algérie pour ce thème. Ryma Rezaiguia qui mène en parallèle son activité d’architecte et celle de plasticienne et Lamine Sakri dont la pratique artistique est tournée vers l’exploration de l’humain, son être et son environnement.

L'Envers de la Charité

de Pascal GRAND

Pavillon Noir (CORSAIRE) | Paru le 27/03/2019 | 14,00 €

Lyon, printemps 1786. Antoine Léonard Toussaint, chirurgien juré auprès du bailliage d’Orléans, est le promoteur d’une science nouvelle, la chirurgie judiciaire qui deviendra la médecine légale après la Révolution. Suite au succès retentissant de son ouvrage, le Traité de chirurgie judiciaire à l’usage des chirurgiens jurés, il a été invité par l’académie des sciences de Lyon à venir donner une série de cours au collège de chirurgie de la ville.

Dès son arrivée, il se voit confier l’enquête sur le meurtre du recteur Coudurier, en charge de l’apothicairerie de la Charité. Il apprend alors qu’un premier recteur a déjà été assassiné quelques mois plus tôt.

Aidé du jeune apothicaire Pierre Michelet et du commissaire Bernardin, Toussaint est confronté aux agissements criminels d’une bande qui sévit à l’intérieur et à l’extérieur de l’hôpital de la Charité pour des enjeux qui se révèlent colossaux.

Lyonnais, Pascal Grand, cadre de l’Education Nationale, nous fait découvrir des aspects de Lyon au 18e siècle. Dans ce roman, on retrouve le héros de De sucre et de sang dont l’action se déroule à Orléans.

Dé-sol-ation

de Marie-Christine NAVARRO

Méandre (PÉTRA) | Paru le 25/03/2019 | 25,00 €

60 PHOTOGRAPHIES N&B + 2 COULEUR

J’écris toujours pour les morts et pour ceux qui ne sont pas encore nés. Les vivants qui veulent garder les yeux ouverts y trouveront peut-être leur nourriture. Pourquoi la Grèce ? Parce que mes récits écrits et publiés jusqu’ici y font référence. Parce que j’ai la Grèce au cœur depuis l’enfance et que je m’y rends régulièrement chaque année. Parce qu’il m’est indispensable dans cette quête, d’être moi-même étrangère en terre étrangère, a?n d’éviter le plus possible d’être en surplomb par rapport aux réfugiés, ces Xeni Paraxeni, ces étranges Étrangers par excellence de notre société sans pitié. La Grèce est un des personnages centraux de ce livre. Elle l’irrigue malgré elle.

Ceci n’est donc pas un livre sur les réfugiés, mais avec eux. C’est un carnet de route où une voix chemine aux côtés des voix des exilés et de ceux qui en prennent soin, se mêlant à elles.

Un oratorio pour les temps sombres que nous vivons. Pourquoi écrire un tel livre ? Parce que je ne pouvais pas faire autrement. C’est la seule justi?cation qui me vienne à l’esprit à l’instant où j’y mets provisoirement un terme.

Gustaw Herling-Grudzinski, témoin de son époque et au-delà

de Maria DELAPERRIÈRE

Usages de la mémoire (PÉTRA) | Paru le 21/03/2019 | 23,00 €

L’œuvre de Gustav Herling-Grudzi?ski (19192000) est indissociable de sa biographie personnelle et des heures sombres de l’histoire du XXe siècle. Un monde à part (1951), récit magistral sur la vie des prisonniers dans le camp soviétique de Yertsevo, mais mal accueilli dans la France d’après-guerre, le met au rang des plus grands témoins de l’époque aux côtés de Soljenitsyne, Czapski, Margolin, Chalamov. Cette thématique du Goulag est absente de son œuvre ultérieure, mais il en reste des stigmates profonds qui af?eurent dans ses nombreuses nouvelles. Dans ses récits, souvent inspirés d’anciennes chroniques de Naples, sa ville d’adoption, il s’interroge opiniâtrement sur les racines du mal et le rôle de la fatalité dans l’Histoire. Mais cette tonalité sombre et parfois violente trouve un contrepoint dans sa sensibilité à l’art et son admiration pour les œuvres où se manisfeste une aspiration à l’Idéal. Sa vocation de témoin s’exprime aussi dans son Journal écrit la nuit (1971-2000), un étrange blocnotes auquel il con?e presque quotidiennement ses ré?exions politiques, morales ou philosophiques d’exilé polonais partageant ardemment la vie culturelle et intellectuelle de son temps. Tels sont les thèmes majeurs de ce volume où se dessine, à travers de multiples approches, l’image complexe d’un écrivain, dont la vie, faite de ruptures et de solitude, se dévoile dans une œuvre écrite avec beaucoup de retenue, apparemment hétérogène, mais puissamment uni?ée par un effort constant pour s’arracher au tragique de la condition humaine.

Tant de bonheur à rendre aux fleurs/Atâta fericire s? dau florilor

de Patrick DEVAUX

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 20/03/2019 | 30,00 €

Cet ouvrage bilingue franco-roumain, édité en 60 exemplaires numérotés, est le fruit de la rencontre poétique de deux esthètes, le poète Patrick Devaux et la poète, critique littéraire et traductrice Sonia Elvireanu. Le livre initial, paru aux éditions Le Coudrier en 2016, était illustré par quatre  superbes aquarelles de Catherine Berael. Ces illustrations ont été reprises dans cet ouvrage bilingue qui est augmenté de quatre reproductions de peintures d’Irina Petra?.

"Patrick Devaux chante la lumière de la vie, ses couleurs qui émerveillent l’oeil, son éternité pressentie dans les instants fragiles de bonheur. Son âme se nourrit d’un chant ou d’un vol d’oiseau, d’un rayon de soleil, d’une fleur de son jardin au petit matin, du poème qui vit en lui pour retenir toutes ces images et émois qui ne seront bientôt que mémoire du rêve, des souvenirs.

Les peintures de Catherine Berael, en parfait accord avec le souffle des poèmes de Patrick Devaux, rendent parfaitement le leitmotiv pictural du livre. Quelle belle concertation entre deux arts pour rendre l’harmonie, à suggérer que le bonheur est à la portée de tous, il faut le retrouver en nous-mêmes pour sentir autrement la vie.

On pourrait vivre le miracle d’être à la manière de Patrick Devaux, mais combien de gens sont-ils arrivés à cette sagesse et à ce bonheur ? Ce n’est que la joie, la vraie joie des instants indicibles de beauté et d’apaisement de l’âme qui dupe le temps et fait fleurir l’éternité."

Sonia Elvireanu

Ressacs

de COLLECTIF

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 16/03/2019 | 11,50 €

13 nouvelles sur la mer, mais pas toujours maritimes, où l'on trouvera certes quelques tempêtes, des embarcations diverses, du sable et des coquillages, mais aussi des éléments plus incongrus, comme une virée au cimetière ou une chanson de Robert Wyatt.

Et le papillon chanta

de Laurent MIGNON

Voix d'ailleurs Poésie (PÉTRA) | Paru le 15/03/2019 | 0,14 €

Né le 13 avril 1914 à Istanbul, Orhan Veli fut une des principales figures de la poésie turque du xxe siècle. Théoricien de l’avant-garde, il fonda le mouvement Garip (Étrange) avec Oktay Rifat Horozcu et Melih Cevdet Anday. Il composa le manifeste du mouvement rejetant toute forme de passéisme littéraire, un des premiers exemples de manifeste littéraire en Turquie. Avocat du vers libre et s’inspirant des événements de la vie de tous les jours, il fut le pionnier d’une poésie minimaliste aux accents surréalistes, non dépourvue de lyrisme, qui marqua profondément la littérature turque. Outre des contributions régulières à diverses revues défendant un certain modernisme littéraire, il publia cinq recueils de son vivant, Garip (avec Oktay Rifat Horozcu et Melih Cevdet Anday en 1941, puis réédité en solo en 1945), Vazgeçedi?im (Ce à quoi je n’ai pu renoncé, 1945), Destan Gibi (Tel une épopée, 1946), Yenisi (Du nouveau, 1947) et Kar?? (Contre, 1949). Une importante partie de sa carrière littéraire fut consacrée à la traduction d’œuvres littéraires. Il couvrit un vaste éventail d’œuvres et de genres allant des poèmes d’Alfred de Musset aux haïkus de Kikaku en passant par les Fables de La Fontaine et le Tartuffe de Molière. Mais la littérature n’était pas sa seule passion. Grand bohémien devant l’éternel, il mena une vie mouvementée dont les écarts allaient finir par lui être fatals. Il mourut le 14 novembre 1950 à l’âge de 36 ans des suites d’un accident. Ses poèmes complets furent publiés l’année d’après.

Une vache tu seras sous peu

de Néstor PONCE

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 15/03/2019 | 14,00 €

Quand les destins d'un prêtre évangélisateur italien et de Cipriano, un jeune Indien hors du commun se croisent dans le sud de l'Argentine du XIXe siècle, naît un récit qui entrelace espace et temps, brosse un tableau sans complaisance du sort réservé à la population indigène – du dénuement à la barbarie jusqu'à l'extermination – et introduit les visions et les rêves de Cipriano jusqu'au dénouement, qui vient mettre un terme bouleversant à la tension tissée au long des pages.

Un texte tout à la fois puissant et poétique.

Archéologue. Hasard et destinée

de Jean-Paul LE BIHAN

Méandre (PÉTRA) | Paru le 14/03/2019 | 23,00 €

2 cahiers noir et blanc totalisant 32 pages et 66 photo

L’archéologie s’est saisie d’un homme…. Avec sérieux, lucidité, mais également humour, l’archéologue JeanPaul Le Bihan raconte comment cette discipline s’est, tout à fait par hasard, emparée de lui ; comment il s’est peu à peu formé, a accepté des responsabilités et des missions de plus en plus importantes, se laissant envahir par une activité rapidement vécue comme une nécessité personnelle, mais surtout citoyenne. Entre 1970 et 1990, les premières années de sa carrière s’inscrivent dans une période exceptionnelle de l’histoire de l’archéologie contemporaine, à la charnière entre ses pratiques élitistes et traditionnelles et la révolution qu’elle subit alors : mécanisation, professionnalisation, juste avant l’informatisation. Ainsi, le récit, souvent chatoyant, se transforme en documentaire tout à fait révélateur d’une époque sans doute révolue.