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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

"Je m'appelais Bui"

de Giovanni-Michel DEL FRANCO

collection amérindienne (Le Chant des Hommes) (LE CHANT DES HOMMES) | Paru le 06/03/2019 | 17,00 €

Le 5 octobre 1976, une femme d’environ quarante-huit ans s’éteint prématurément dans un hameau de la petite ville d’Umbertide (Ombrie), en Italie.

Elle a vu le jour à des milliers de kilomètres de là, dans un recoin quasiment inaccessible de la Sierra Madre mexicaine. C’est une Apache, née libre dans l’ultime refuge des survivants de son peuple. Loin des réserves nord-américaines, ils mènent, jusqu’à la fin des années 1930, une existence précaire, à l’écart des villages alentour, suivant un mode de vie périlleux mais qu’ils tiennent à préserver.

Bui, de son nom apache, y naît vers 1928. Elle perd son père et sa mère très jeune, puis sa grand-mère dans l’assaut de leur campement. Elle est, dans les jours suivants, recueillie et adoptée par un couple américain, les Harris. Ils la baptisent Carmela.

Cette enfant de la Sierra Madre se trouve alors projetée dans un monde étranger : elle suit ses parents adoptifs en Californie, avant d’aller habiter en Italie chez leur fille.

Cet ouvrage retrace l’étonnant destin de Bui – Carmela, « una storia affascinante » (une histoire fascinante) selon les mots d’un journaliste italien.

 

L'INTRANQUILLE N°16

de Denis FERDINANDE, Julien BLAINE, Louis ARCADE, Jacques DEMARCQ, SORENSEN PER, Patricia CROS, JAN MYSJKIN, DOINA IOANID, Clara CALVET, Yves BOUDIER, Perrine LE QUERREC, AKKILA KIZZI, ANNE KUBLER, Luc CHAMPAGNEUR, Ruth KLÜGER, Thibault MARTHOURET, ELKE HEI

L'INTRANQUILLE (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 05/03/2019 | 16,00 €

Trajectoire incalculable

de Pascal BONAFOUX

recueil de textes (QUPÉ ÉDITIONS) | Paru le 05/03/2019 | 15,00 €

Au gré de ses lectures, Pascal Bonafoux a rassemblé les métaphores que Victor Hugo a distribué partout dans son œuvre.

Chaque trajectoire incalculable – définition de la métaphore selon Victor Hugo – est une fulgurance de sa pensée, le sens ne s’en épuise jamais et ne cesse d’accompagner ou de poursuivre le lecteur.

Un livre que l’on peut parcourir, refermer et rouvrir au hasard pour retrouver la
puissance de la voix incomparable et
nécessaire du grand écrivain. Ses dessins, ses images visionnaires, sont seuls dignes d’accompagner ce dictionnaire.

Troubles dans le bocage

de Jean-Philippe MONJOT

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 04/03/2019 | 18,00 €

Qui a massacré les chèvres de Dubourg, éleveur bio fraîchement installé dans ce village des Combrailles auvergnates ? Les gendarmes ont bâclé l’enquête, Cécile Florac la reprend. Magouilles, omerta, persécutions, l’atmosphère est irrespirable. En conflit avec sa hiérarchie, la flic va devoir démêler des pelotes de haine latente et persévérer, malgré les obstructions, pour espérer aboutir.

Librement inspiré de faits réels, ce roman noir raconte un monde rural en crise, l’importance de la terre et la convoitise qu’elle suscite.

Jean-Philippe Monjot, journaliste, vit aujourd’hui à Clermont- Ferrand. Troubles dans le bocage est son premier roman.

Et les rossignols chantent encore

de Gilles LA CARBONA

Fiction (5 SENS) | Paru le 01/03/2019 | 13,60 €

Un livre se rapprochant plus du conte philosophique que du roman, dans lequel les thèmes de l’homme, de la vie, de la destinée sont abordés de façon originale.

Des pistes sont entrevues, des hypothèses avancées. Au-delà de l’audace des thèmes, voire de la facétie de certaines situations, ce roman repose et propose une réflexion philosophique sur ce qui est essentiel à l’homme de ce qui ne l’est pas.

Un livre qui séduira tous ceux qui aiment se plonger dans le mystère de l’existence, dans ce qu’il a de plus beau et de plus troublant.

Gilles La Carbona

Né à Villeneuve les Avignon en 1963, l’auteur vit actuellement dans le Vaucluse. Auteur depuis plus de 20 ans, dramaturge depuis peu, il signe là son sixième roman.

Un Ange passe

de Stephane MICHEL

Maison Noire (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 01/03/2019 | 19,00 €

Existences silencieuses

de Herman BANG

Littérature danoise (LA REINE BLANCHE) | Paru le 01/03/2019 | 21,50 €

Ce recueil rassemble un panel représentatif de dix nouvelles de l’écrivain danois, publiées entre 1880 et 1899. Fin observateur des frustrations et espoirs manqués, Herman Bang fait sans cesse osciller ses personnages entre comique, tragique et pathétique. Ses portraits féminins notamment, sont peints avec une grande sensibilité : Irène Holm (la danseuse ratée), Pernille (l’adolescente amoureuse), la/les prostituée(s) de Parias.
Cette traduction a reçu le soutien de la Danish Arts Foundation.

Blanc sur Blanc

de Daniele FINZI PASCA

Littérature étrangère (EN BAS) | Paru le 01/03/2019 | 14,00 €

Blanc sur Blanc raconte l’histoire de Ruggero, un enfant mal parti dans la vie, avec un père violent et alcoolique. Rien que des bouches crispées quand il circulait?: il n’était pas permis de lui sourire. Mais le petit garçon réagit, sauvé par l’affection de ses amis, des voisins, d’un nouveau papa-entraîneur, et par l’amour d’Elena. Et puis le vent tourne brusquement, un doute et une certitude enferment Elena et Ruggero à l’intérieur d’un tourbillon angoissant, et pourtant émouvant… comme la vie.

Daniel Finzi Pasca, auteur, s’est inspiré de ce récit pour mettre en scène le spectacle de Bianco su Bianco, qui depuis ses débuts à Bellinzona (Suisse) en 2014, a été vu par plus de 22’000 spectateurs en 5 langues.

Auteur

Daniele Finzi Pasca (Lugano, 1964) est clown, auteur, metteur en scène, chorégraphe… Suisse de nationalité, cosmopolite d’esprit. Dans le cadre de la Compagnie Finzi Pasca, il a signé la création et la mise en scène de grands événements comme la Cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Turin 2006, celle de Sotchi en 2014 et la Cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Sotchi 2014. À cela s’ajoutent le spectacle Corteo pour le Cirque du Soleil (2005-2015, repris depuis 2018), Lucia (depuis 2016) et Montréal Avudo (2017). Outre des mises en scène d’opéras (Aida et Requiem de Verdi à Saint-Pétersbourg, Pagliacci et Carmen à Naples), il a écrit, dirigé et interprété des spectacles plus petits et intimes, comme le monologue historique Icaro (en scène depuis vingt-huit ans) et Bianco su Bianco (2014). Entre-temps, d’autres créations comme La Verità (2013), Per te (2016) et Donka – Une lettre à Tchekhov (2010 et 2018) continuent de faire le tour du monde. La Compagnie Finzi Pasca est concentrée actuellement sur la prochaine Fête des Vignerons (2019, Vevey) et prépare d’autres projets en Suisse et à l’étranger.

Traducteur

Né à Oron-le-Châtel (VD) en 1955, Christian Viredaz fait des études de lettres en français, italien et anglais. Il a publié cinq recueils de poèmes entre?1976 et?1996, et traduit une vingtaine d’ouvrages, de l’italien surtout, depuis 1981. En 2018, il a traduit une anthologie de l’œuvre poétique d’Alberto Nessi, Ladro di minuzie / Voleur de détails
Poesie scelte / Poèmes choisis, 1969-2010 (Éditions d’en bas).

N° 24

de Lou MAËLLE

Blanche (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 01/03/2019 | 15,00 €

Elle est de celles qui ingèrent le dégoût et qui en jouissent.

Elle.

Elles dévorent la passion, en mordent la chair et se jettent en son abysse. Déforment le désir, le goûtent et fléchissent. Elles sucent l’abject, embrassent l’aversion et recrachent un vertige. Elles avalent l’inconnu, lèchent ses mains nues : se régalent d’une bavure et dégustent la souillure. 

Elle.

Elles traquent l’adrénaline, se penchent au balcon, jouent à se faire peur et traversent le risque. Elles cèdent à la pulsion. S’embrasent, forcent l’orgasme et se noient dans les spasmes.

Elle.

Elles rentrent fatiguées, bercées de vague à l’âme et bordées de nausée. Elles câlinent un tourment. Elles ne crient pas, elles chuchotent. Alternent ombre et lumière. S’ouvrent et se ferment. 

Elles violent un cauchemar, étreignent un souvenir, l’enserrent et l’étouffent. Enfin, elles respirent. 

Entre ces pages,son souffle.

Droit de révolte

de Jacques FASEL

Poche (EN BAS) | Paru le 01/03/2019 | 10,00 €

Qui est Jacques Fasel ? « Pas un meurtrier, mais un brigand et un voleur. 15 ans de prison ! » a dit la justice que cet homme conteste. « Dangereux anarchiste » « Robin des Bolz », « voleur au bon coeur », « ennemi public N° 1 », « roi de l’évasion » a dit la Presse que cet homme déroute. « Cuisinier doué et objecteur de conscience, poète, théoricien libertaire » disent ses amis. En ouvrant ce livre vous embarquez sur les contradictions. Le voyage avec celui que ses compagnons d’aventure appelent « Kamikaze » ne vous décevra pas. Même derrière les barreaux, Jacques Fasel reste un homme libre. Un homme. « Que tous les hommes valent et qui vaut tous les hommes » comme disait Sartre.

« Vingt huit ans dans le museau des survivants de ma génération depuis la parution de ce plaidoyer pour la révolte, qui ponctuait en quelque sorte le coup d’arrêt de la cavalcade d’une petite bande d’indiens sur le chemin de la guerre, mais qui se voulait témoignage d’une histoire individuelle et collective et manuel romanesque d’incitation à la révolte. Entre la fin des trente glorieuses paternalistes et les premières morsures de ce qui sera nommé néolibéralisme, entre la décolonisation politique des pays producteurs et la colonisation des esprits et comportements dans les métropoles, une génération tantôt réformiste tantôt révolutionnaire tapa sur la table, tenta de briser le cours naturel du capitalisme. Nous en fûmes de modestes participants ou saboteurs selon les opinions. » (Extrait de la préface de l’auteur)

Volcans

de Pierre-Aurélien DELABRE

l'Appel du large (ABORDO) | Paru le 25/02/2019 | 8,50 €

Un jour vous marcherez sur Rome
ou sur Pékin
vers vous-même, n’est-ce pas ?
Le poing serré et vos larmes enfin
auront la vigueur de vos poings.

Vous serez braves et vous ferez l’histoire
fidèles à la larme de ses matins
vous marcherez sur Rome et sur Pékin.

Pierre-Aurélien Delabre est né en 1988 à Boulogne-Billancourt. Il habite aujourd’hui à Marseille.
Volcans est son premier recueil de poésie publié.

Le cœur de Quentin

de Martine POULAIN

Jeunesse (5 SENS) | Paru le 21/02/2019 | 9,40 €

Quentin et sa sœur Noémie délaissés par des parents ployant sous la surcharge de travail, ne rêvent que d’une chose : passer de précieux moments en famille. Un jour de grand désespoir, leur vie se retrouve toute chamboulée. Visités par Lounadyl une fée espiègle et initiés par des flammes de Lumière, ils voyageront en des lieux incertains, rencontreront des êtres déconcertants et apprendront à retrouver la puissance de leur cœur. Quentin touchera la mort de très près durant son initiation… Parviendront-ils cependant à concrétiser leur rêve le plus cher : retrouver l’amour de leurs parents ?

Martine Poulain

Médium et magnétiseuse depuis l’enfance, elle donne des conférences animées d'exercices, lors de salons du bien-être et ceci afin d'aider les personnes à se libérer de leurs peurs et retrouver la connexion à leur cœur. Moments très appréciés par les personnes qui y assistent. Elle aime également apporter du rêve au travers de ses écrits.

De votre absence

de Monique LUCCHINI

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 18/02/2019 | 12,00 €

Ces pages que nous livre Monique Lucchini sont un hommage à la vie, à la mort. À l’amitié si forte. Elles s’écrivent au fil du temps qui passe, celui d’un jour et d’une nuit dans la chambre de l’amie qui va mourir.

Le texte, absolument remarquable, est construit comme une œuvre artistique en un seul mouvement. Une longue danse en mode mineur dont les mots rythment l’improvisation des pas, le silence des voix, les frôlements et la solitude des corps. La passion, dans une marche impromptue à deux. Un profond dialogue depuis la rencontre jusqu’à l’adieu. Jusqu’à l’ultime respiration qui prendra fin inexorablement dans la blancheur de la nuit et du temps. Du temps — toujours — qui ouvre à l’émerveillement de la vie, au ravissement des jours à venir.

                                                                                                           Marie-Pierre Forrat

Les parents d'élèves et MOI !

de Catherine BERTHON

CHUM (CHUM (LES EDITIONS)) | Paru le 15/02/2019 | 19,00 €

Hélène veut que son fils réussisse ses études et tout passe par LE bon établis-sement scolaire. Mais il y a les très réputés et les autres, comme le lycée Marcel Paul, dans le Val-de-Marne.

Bien décidée à mettre toutes les chances de leur côté, Hélène rejoint l'association de parents d'élèves.

De là on peut agir efficacement, elle en est certaine. Plus facile à dire qu’à faire !

Cadre dirigeante dans un grand groupe industriel, Catherine Berthon avait besoin de se connecter à d’autres mondes.

C’est chose faite avec ce premier sujet à l’humour piquant, mais bienveillant. Un coup de maître !

Franz Kafka, suite

de Uccio Esposito TORRIGIANI

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 15/02/2019 | 18,00 €

Dans ce roman audacieux, l’auteur a voulu prolonger la réalité biographique de Franz Kafka de quelques décennies et introduire dans la vie — imaginaire — qu’il lui prête des éléments omniprésents dans ses textes : la recherche de l’absolu, la non-religiosité — à laquelle s’est vivement opposé son grand protecteur-traître Max Brod —, la judaïcité charnelle, humaine, l’extrême bonté, et son rapport intime avec la nature, que la rencontre avec l’âme simple de Dora, son dernier amour, favorise et encourage enfin, après les vaines recherches d’une vraie compagne (certes pas Felice Bauer). Il a voulu aussi — tout en n’étant pas juif — transporter une partie de son récit dans un kibboutz (Franz et Dora n’avaient-ils pas rêvé de se rendre en Palestine), afin d’évoquer le débat nécessaire et irrésolu, pour Kafka comme pour beaucoup de Juifs, entre la diaspora et le sionisme.
C’est son Kafka que Torrigiani nous propose ici, dans une appropriation déférente et très libre, un Kafka intime et plus vrai que nature : vivant.

Conversations

de Francis BACON

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 20,00 €

Francis Bacon intrigue. Il est le peintre de la violence, de la dislocation et du cri, qu’il déploie dans de grands triptyques. Ses œuvres choquent souvent, mais toujours fascinent. Au cours d’entretiens menés entre 1964 et 1992, l’artiste se prête au jeu des questions réponses et se dévoile peu à peu. Bacon parle de sa peinture, de son admiration pour les œuvres de Picasso et de Vélasquez, de Buñuel et d’Eisenstein. Il exprime son opinion sur l’art contemporain, qu’il n’aime pas, et sur l’art abstrait, qu’il déteste. Il défend passionnément ce qu’il aime, n’hésite pas à corriger ses interlocuteurs, se lançant parfois dans une joute verbale pour affirmer son point de vue d’artiste.
Et puis il y a l’homme, cet homme vieillissant à l’intrigante allure de jeune homme, avec son passé irlandais et son expérience de la guerre, sa vision de la vie et de la mort. Un homme qui a aussi ses faiblesses. Bacon fait part de ses doutes : il pense ne pas savoir dessiner, ne pas plaire au public. Il ne veut plus revoir ses tableaux. Autant de confessions qui tracent les contours d’un être atypique, dont l’œuvre n’en finit pas de captiver.

À ton tour

de John BERGER, Yves BERGER

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 20,00 €

Cela part d’une enveloppe qui pèse plus lourd que de coutume. C’est le père, écrivain, qui envoie à son fils peintre quelques reproductions de tableaux, assorties de lignes elliptiques : un clin d’œil, un salut, une pensée aimante. Et le fils répond. Par une image, lui aussi, puis une question, une intuition. Le dialogue s’engage. Les lettres se font plus longues et réflexives, plus intimes. Au fil de l’exposé des émotions individuelles et des souvenirs communs, père et fils, d’égal à égal, questionnent une expérience partagée : la peinture, celle que l’on regarde et celle que l’on fait.
À ton tour recueille la correspondance échangée en 2015 et 2016 par John Berger, qui n’était pas moins peintre et critique d’art qu’écrivain, et son fils Yves Berger, lui-même artiste, au sujet de la peinture.

Un peintre de notre temps

de John BERGER

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 25,00 €

Janos Lavin est un peintre hongrois, réfugié à Londres avant la seconde guerre mondiale à la suite de son engagement communiste. En 1956, une semaine après l’ouverture de sa première exposition, et alors même qu’un succès inespéré se profile, Lavin disparaît : pourquoi ? C’est au lecteur de le comprendre. Il n’aura, pour ce faire, que le journal du peintre.

Du travail

de Jean-Pascal DUBOST

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 25,00 €

« D’où vous vient votre inspiration ? » Sous l’aiguillon de cette lancinante question, tant de fois brandie par ses lecteurs-auditeurs, par ses pairs et par la tradition, Jean-Pascal Dubost entreprend une défense & illustration du travail poétique. Lors d’une résidence en Ardèche, il lance deux chantiers attenants : vingt poèmes-réponses, qui répondent moins qu’ils ne déjouent, détournent et déboutent la question, plus un journal, pour mesurer au plus près l’avancée de la tâche. Car le poème, ici, est fruit du faire, quelquefois sans savoir- ; et le poète, ni inspiré ni divin ni enthousiaste, se fait profus et prolifique par un joyeux labeur.

Lupercales

de Jean-Pascal DUBOST

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 20,00 €

Lupercales, qu’est-ce à dire ? À Rome, une fête païenne consacrée à la déesse-louve Luperca, qui allaita à sa mamelle Romulus et Rémus ; une procession de prêtres enthousiastes vêtus d’une peau de bouc, flagellant les passantes pour les rendre fertiles. Mais ici ? Lupercales ? Une « mythobioérotique », une « automythobiofiction », un « conte de Faits Érotiques irréellement passés en temps du jour d’huy », un « conte de fée érotique, conte de fesses érotiques, conte de féesses érotiques ». Où le lecteur suivra donc avec gourmandise, d’emboutissement en emboutissement, les lutines aventures de Lupercus et Luperca en forêt de Brocéliande. Un X-ième récit érotique ? Dyable non, car ce fatrassier de fragments amoureux, loin de toute crudité bête et basse, possède à la fois « queue et tête », ne promulgue « nul divorce entre esprit et corps », accouple avec pareille vigueur débauche du corps et débauche du verbe, dans un festin où « figures du corps et figures de style s’enlacent sur le lit de la syntaxe ». Les Lupercales, donc ? « Un foutrassier, foutredieu ! » Amis de Rabelais, vous êtes ici chez vous.

Les petites aiguilles

de Pierre SMAGUE

Coup de coeur (5 SENS) | Paru le 08/02/2019 | 15,70 €

Orphelin depuis le suicide de son père deux ans auparavant, Arthur Plesne, serveur dans un restaurant bordelais, trimballe une vie morne teintée d’une inébranlable misanthropie. Persuadé du malheur des autres, il aura l’occasion de confronter sa vision de l’homme avec la mission bien tangible que lui confie son patron au restaurant, Charles Jacquemin. Entre Bordeaux et le bassin d’Arcachon, Arthur n’aura de cesse de chercher cette mystérieuse femme en robe à fleurs qui pose de dos sur une vieille photographie donnée par Jacquemin et à laquelle il semble désespérément attaché. Il trouvera à travers cette enquête des réponses aux chimères qui l’habitent comme à celles de son patron et, qui sait, peut-être les deux se rejoignent-elles en fin de compte.

Pierre Smague

Né en 1992 près de Paris, Pierre Smague s’est très vite intéressé aux sciences comme à la littérature. Diplômé d’une école d’ingénieurs en aéronautique, il lit et écrit sans relâche en parallèle de ses activités professionnelles. La lecture du Voyage au bout de la nuit a été le déclencheur de son envie d’écrire son premier roman Les Petites Aiguilles.

Une eau mêlée de pigments colorés

de Anne MOREAU

Art (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 08/02/2019 | 29,00 €

Couché sur le papier et travaillé depuis plus de dix ans, ce texte rapporte, questionne, fouille un parcours d’artiste plasticienne tout occupée à mettre en rapport son sentiment de la vie avec son travail de création. Et comme son œuvre de peintre, c’est un récit où l’eau tient un très grand rôle puisqu’Anne Moreau a vécu et produit dans une île, puis sur un bateau (dont la cale fut son atelier), dans une maison d’écluse et, désormais, auprès des sources de la «discrète et facétieuse Charente» — tous lieux humides qui ont accordé à la Parisienne qu’elle est «d’être, de se lier à la peinture sans polariser sa vision». Car si l’eau est omniprésente (dans le savoureux vocabulaire de la batellerie, notamment), c’est la peinture qui tient ici le premier rôle : la peinture pensée, la peinture rêvée, la peinture pratiquée enfin qui donne à l’auteur des outils de compréhension du monde, autant que des choses de l’art.
Irrigué par la richesse des rapports humains (notamment ceux entretenus avec les mariniers) et par la «science savoureuse de la vie», ce récit, tranquillement, montre une voie. C’est le livre d’une vie. C’est la trajectoire d’une artiste depuis toujours à l’ouvrage, et qui cherche, «non pas la beauté, mais la profonde alliance».

Chair-Ville

de Gabriel HENRY, Julie ESTOP

25 premier livre d'un auteur (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 06/02/2019 | 15,00 €