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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Double feinte

de Eric RONDEPIERRE

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 28/05/2019 | 22,00 €

Dans son acception courante, le mot « fiction » renvoie à deux champs sémantiques bien distincts. L’un définit un espace de représentation avec sa réserve de figures équilibrées, construites sur des situations, des évènements dont le modèle vraisemblable correspond à ce qu’on nomme communément la « réalité ». Par ailleurs, le registre du fictif caractérise un manque, un déficit ontologique au coeur de notre expérience du réel : est fictif ce qui n’existe pas. On peut faire résonner cette absence de consistance avec la notion d’« imaginaire » et l’on notera avec raison qu’il existe des points de rencontre entre ces deux champs. C’est à cette zone commune que l'auteur de « Double feinte — Territoire des fictions secondes » s’attache en choisissant de courtes séquences qui montrent des actions fictives incrustées comme des pierres précieuses à l’intérieur d’oeuvres fictionnelles. Par exemple : boire un verre sans verre, jouer aux cartes sans cartes, etc. Ces gestes exécutés pour de faux sont issus de l’histoire de l’art lointaine ou rapprochée : du monde de l’image (photo, cinéma) et de l’écrit (littérature, théâtre) considéré dans ses relation avec la théâtralité, matrice de tous les simulacres, lieu privilégié du « comme si ».

Etat limite

de Maryssa RACHEL

Fiction (5 SENS) | Paru le 28/05/2019 | 22,10 €

 

Rose est une femme perturbée, instable, impulsive. Elle a été victime de vio­lence dès son enfance ; un père abusif et une mère violente qui ne jurait que par Dieu. Elle a été internée de ses quinze à ses dix-huit ans dans un HP. En sortant elle a décidé de quitter sa mère et de vivre sa vie. Rose est alcoolique, dépressive, et étiquetée borderline ; les voix dans sa tête ne cessent de la hanter et la poussent à s’automutiler. Elle est également victime d’hallucinations, elle ne peut plus vivre dans ce monde qui n’a de cesse de la repousser. Son amie, Mag, assiste, impuissante, à la descente vertigineuse de Rose. Jo, son autre amie, essaiera de la sortir de son marasme mais n’y parvien­dra pas. Elle est de nouveau enfermée en psychiatrie à la suite d’une grave mutilation intime. Elle va, avec ses mots et son ressenti, décrire l’univers de l’enfermement, des médicaments qui pansent mais ne guérissent pas. Elle va rencontrer Éliane, ex-droguée, parano et suicidaire ; la grosse Genin, ex-mannequin boulimique qui après un burn-out a perdu la raison ; Alf, le patient qui fait semblant d’être sourd, Théo, schizophrène et bien d’autres encore. Un étrange médecin, Al, va l’aider à s’en sortir.

Maryssa Rachel

Maryssa RACHEL, née le 1er janvier 1976 à Valence dans la Drôme est une artiste photographe et écrivain. Elle décrit dans ses romans la réalité du quotidien, réalité souvent mise sous silence à cause de ses aspects dérangeants. Les romans de Maryssa RACHEL ne sont pas masturbatoire. Elle dénonce et décompose par fragment, ce qu’elle voit, entend et comprend. Elle dépeint les aspects de la vie « ordinaire » en utilisant un langage simple et sans fioriture. Ses héros sont souvent perturbés, mais restent ordinaires et intenses. Maryssa RACHEL c’est la voix des bas-fonds. Elle est Passionnée par l’univers de Bukowski, Carver, Burroughs, Fante et s’inscrit dans le mouvement littéraire du dirty realism, Kmart Realism, Neo-realism.

Ailleurs Loin très loin de chez soi

de Alain TITO MABIALA

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 28/05/2019 | 12,90 €

 

Ce recueil de nouvelles lève les rideaux sur l’immigration dans ses as­pects psychosociaux, les frustrations et les inspirations qui naissent à travers le phénomène tel qu’il se déploie, les effets qui prennent quar­tier dans les esprits face à l’homme d’ailleurs, comment le discours poli­tique génère et conditionne le rejet de l’étranger par la facilité qu’octroie l’accès à l’information bonne ou mauvaise, mais aussi comment entre immigrés semble exister comme une stratification née des préjugés que colportent les uns sur les autres. Cet ensemble de textes est aussi tout ce qui peut naître de la rencontre entre les hommes de différents horizons avec des valeurs qui peuvent ou ne pas se marier créant des zones de frictions. Ce recueil est aussi le rapport qu’entretiennent les administra­tions chargées d’immigration avec l’homme d’ailleurs en Europe, cette dépersonnalisation qui ouvre la voie à des abus portant atteinte à la dignité humaine au lieu de la protection recherchée. L’écriture est fluide avec une pointe d’humour qui lénifie les drames sans leur enlever toute l’angoisse que peuvent ressentir les âmes sensibles.

Alain Tito Mabiala

Alain Tito Mabiala, journaliste et écrivain congolais en exil depuis 2015 en Suisse, il a animé pendant dix ans sur Canal Congo Télévision, à Kinshasa, le programme intitulé « Bibliothèque Francophone » où il recevait les auteurs de son pays. Actuellement, il travaille dans une mesure d’insertion sociale à Lausanne.

De Moscou à Valbonne, la vie d'Olga Tome 2

de Patrick CHERBÉ

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 28/05/2019 | 17,00 €

 

Olga, russe d’origine, vit avec sa famille dans un petit village du sud de la France. Son mari Piotr, homme d’affaires, s’écroule au retour d’un de ses fréquents voyages d’affaires entre Nice et Moscou. Il décède subitement, Olga se retrouve seule avec ses quatre enfants. Sans ressources, démunie, ne parlant pas bien français, elle risque l’expulsion du territoire à tout moment, elle n’a toujours pas reçu son titre de séjour. Ses enfants âgés de 4 à 18 ans sont tous scolarisés, elle souhaite rester en France. Pour subsister elle fait des petits boulots. Elle décide de prendre des cours de français pour faciliter son intégration. Jacqueline, une prof de philo à la retraite lui donne des cours. Olga est instruite, diplômée de l’enseignement supérieur et apprend vite. Les deux femmes deviennent très vite amies et les cours débordent rapidement sur des discussions passionnées portant sur des thèmes aussi variés que la littérature, la philosophie, la politique, la linguistique, le sexe et les problèmes sociétaux en France et en Russie, etc. A travers cet échange régulier, Olga et Jacqueline découvrent tour à tour un pays, des mœurs dont elles ignoraient tout. Tandis que la mort de Piotr demeure une énigme, Olga mène son enquête policière à distance…

Patrick Cherbé

Chef d’entreprise retraité. Ancien traducteur-interprète à l’ambassade de France à Moscou (URSS). Enseignant de français à l’Institut du Commerce Extérieur de Shanghai. Retour forcé en France à la suite de la naissance de sa première fille handicapée. Carrière en France et à l’étranger dans le do­maine de la parfumerie à Grasse. Son premier roman, Olga est tiré d’une histoire vraie.

Doppelbruder

de Violaine BéROT

livres allemands (PEARLBOOKSEDITION) | Paru le 28/05/2019 | 22,00 €

Ich fühlte mich richtig gut. Eines Morgens wurde es Zeit, in die Klinik zu gehen und auf einem Bildschirm das süße Gesicht meines Sohnes anzuschauen. Ich verbrachte eine ganze Weile im Bad, um mich für unser Treffen hübsch zu machen. Mein kleiner Bub war der erste Typ, für den ich schön sein wollte.

Parloir fantôme

de Claude RENAUD

Fiction (5 SENS) | Paru le 27/05/2019 | 17,00 €

Jeff, Paco, Professeur et les autres n’ont pas l’étoffe d’un Capone, ils ne font pas régner la terreur dans les rues de Paris. Plus l’étau judiciaire se resserre sur eux, plus ils traînent leur amertume dans les coursives de ce fleuron de l’administration pénitentiaire française qu’est Fleury Mérogis. Malgré une amitié qui s’affirme de promenade en promenade, seul un parloir, dernier lien avec l’extérieur, pourrait les soulager du poids de la détention. Pour Jeff, l’amère expérience de parloirs fantômes, l’absence à plusieurs reprises de l’autre, cette femme splendide et provocante, va créer le chaos dans sa boite crânienne. L’espace sans vie deviendra le maître de ses nuits. Remis en liberté sous contrôle, il s’apercevra que sa condition de prisonnier le protégeait, qu’il est très difficile pour un présumé coupable de se séparer de ses casseroles dans un monde libre et hostile. Dans l’univers glauque de l’établissement de la dame, fourmilière où caractères et émotions se mêlent, s’allient et s’affrontent, une relation fusionnelle mais tumultueuse va faire des deux amants une nouvelle espèce d’hydre à deux têtes. Le combat que mènera Jean-François contre lui, contre l’autre, contre les fantômes restera vînt. Paco et Jeff s’efforceront de suivre les consignes données par Professeur mais se heurteront à des forces démoniaques dont leur ex-compagnon de misère ne pouvait ignorer l’existence. Le destin que les compères se promettaient en tôle lors de leur promenade ne sera pas au rendez-vous. Providence ou fatalité l’avenir nous le dira, mais le sort peut-il se dérober éternellement ?

Claude Renaud

La vie, pleine de ses vicissitudes plus ou moins liées à ses personnages, nous emmène parfois sur les traces de l'écriture. C'est ce qui arrive à Claude Renaud, personnage atypique, peu orthodoxe tant sur le fond que sur la forme, ancien auxiliaire de justice que l'on retrouve aujourd’hui dans ses ouvrages, toujours poursuivi par l'ombre des barreaux.

Le p'tit garçon aux trois vies. Chant de la terre

de Serge KLARSFELD, Zlata BARAN-MARSZAK

Méandre Jeunesse (PÉTRA) | Paru le 22/05/2019 | 22,00 €

Histoire illustrée d'un petit garçon de neuf ans, né de parents juifs commerçants du Nord de la France, sauvé sur le quai de la gre de Fives-Lille par sa courageuse Georgette, lors de la rafle du 11 septembre 1942.

Caché et intégré dans sa famille d'accueil, il devient pendant cinq ans un parfait ouvrier agricole. Il partage, avec la complicité de Lionel, les bons et tristes moments qu'inflige cette guerre. Les jeux et les travaux font partie du quotidien de cette vie champêtre.

La guerre terminée, il retrouve son petit frère âgé de cinq ans, sauvé comme lui par une infirmière sur le même quai, où des cheminots ont sauvé de nombreux enfants.

Tous deux ont la chance d'être adoptés par un couple rescapé de la Shoah, qui reconstitue une famille soudée et affectueuse.

Bel exemple de courage, de foi en la nature humaine pour rebondir et se bâtir une vie riche et passionnante.

Ces mots si clairsemés

de PEGLION SABINE

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 16/05/2019 | 18,00 €

Mots étouffés
Mots interdits

Ici la voix s’est essoufflée
brisée
Elle se retient
au bord du vide

Mots refoulés

Se crée âpre noir
si dur rempart

Se crée
à la nuit arraché

ce chant à tous confié

 

Comprenne qui pourra, la poète avance pas à pas dans la violence de la vie mais aussi dans le labyrinthe des mots, se parlant à elle-même – pour s’encourager à rassembler ce que le vent a clairsemé, ces mots que le miroir brisé a laissés éparpillés dans l’opacité du passé ? Certainement aussi pour trouver dans les mots de pierre l’espérance du présent.
Transformer ce qui se disperse et que le vent emporte et aller vers où le destin nous conduit.

L'Émerveillement

de Pascal DETHURENS

Essais sur l'art (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 13/05/2019 | 25,00 €

La Présence dans la poésie et l’art modernes

Présence. Loin de se livrer au seul démon de la critique, de la rupture et de la déconstruction, les plus grands poètes comme les plus grands peintres du XIXe et du XXe siècles ont construit leur œuvre autour d’une rencontre positive avec le réel. Il y a, être, étant, être là, être au monde : ce sentiment de l’évidence a pris beaucoup de noms différents. Mais un tel chatoiement ne doit pas nous aveugler sur l’unicité d’une expérience qui traverse la plupart des poétiques et des esthétiques de la modernité. Partant de ces coïncidences trop nombreuses pour relever du hasard, L’Émerveillement en propose la synthèse et offre du même coup, en sept chapitres qui s’offrent comme autant de circonvolutions autour d’un thème central, une apologie de la présence. Car ce mot, au-delà des rencontres qu’il suscite entre les plus grands créateurs des deux derniers siècles, ce mot désigne en premier et en dernier lieu la certitude de faire partie du monde – une certitude que l’art peut restituer et provoquer.

Extérieur jungle

de Vanessa FUKS

NOIRE (ET LE BRUIT DE SES TALONS) | Paru le 13/05/2019 | 15,00 €

Ce qu’il avait voulu, c’était quoi ? Être un artiste, être aimé, se voir, qu’on le voit ? Mais qu’on le voit tel qu’il était ou tel qu’il voulait être ?

Oui, il voulait son nom en gros sur les affiches, ou cette femme si belle, si talentueuse à son bras. Il avait voulu tout cela si fort et pourtant tout avait disparu. Mais n’était-ce pas justement cela l’essence de l’Art ? Toucher le fond de l’abîme pour y trouver l’artiste…

Tristan est un acteur, du moins il le croit. Il croit que le vide qui l’habite peut s’emplir de la vision d’un autre et rayonner au-delà de sa propre existence. Et tant pis si cette vision ressemble plus à un gouffre sans fond qu’à une aura. Qu’a-t-il  à perdre à présent, à part le peu de lui-même qu’il lui reste.

Tu m'aimes-tu ?

de Samantha BARENDSON

le chat polaire (LE CHAT POLAIRE) | Paru le 10/05/2019 | 12,00 €

Une valise dans la tête

de Rabia ,

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 08/05/2019 | 15,00 €

Deux voix s’appellent, se cherchent, se répondent. Lui raconte l’exil, le travail, les humiliations. Vieux travailleur maghrébin à la retraite, il est tous ces hommes au corps usé qui font encore la traversée, d’une rive à l’autre de la Méditerranée, pour rester utile, pour rester debout. « Ses mains ne travaillent plus la France. » Il arrive à la fin de sa vie et se demande à quel endroit il doit se faire enterrer : ici ou là-bas ? Elle, elle est toutes ces filles françaises d’origine maghrébine, qui ont grandi avec le silence des parents qui n’ont rien raconté de cet exil qui n’est pas le leur. Elle dit pourtant qu’il est tatoué sous sa peau. Elle raconte l’enfance, les silences et le manque. 
Il comble un peu l’absence, elle propose une réponse sur le dernier lieu. 
D’une très grande sensibilité l’auteure dont le métier est d’être clown avec pour nom « Virgule » a une devise : « Le clown vient sur Terre pour nous donner de nos nouvelles ». Elle découvre l’Algérie à 50 ans, après la disparition de ses parents. La nécessité de tirer les fils de leur histoire a donné ce texte qui nous touche au plus profond de notre être. 

Babillages

de Guillaume DECOURT, Olivier APERT

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 02/05/2019 | 16,00 €

Ecrivains côtoyant la médecine ? Médecins se piquant de littérature ? En tous cas, deux spécialistes nous livrent ici le premier volume de leur correspondance privée.
Le Dr. Aperstein et le Dr. Decourtsberg ont hier suivi leurs études à Wien (Autriche) et se sont reconnus quelques années plus tard au hasard d’un colloque parisien.

Julien Cavalier qui les a consultés tous deux a pu d’un trait résumer leur relation :
« 5 soirs par semaine le Dr A. et le Dr D. se retrouvent dans un obscur petit restaurant chinois de la rue Boyer-Barret […] Nous pourrions croire que le Dr D. et le Dr A. s’apprécient étant donné la nature de leurs échanges et la fréquence de leurs entrevues mais cela constituerait une grave erreur. Ils se vouent réciproquement un mépris très particulier. »

C’est au lecteur maintenant de participer à cette heureuse et stimulante détestation.

Ulla ou l’effacement

de Andréas BECKER

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/05/2019 | 8,00 €

Ce qu’elle aura encore en plus se comptait en jours, en semaines encore, mais plus en années.
Lentement, une femme s’efface devant le monde. Autour d’elle, les silences, les absences, une clarté presque insoutenable, les paysages vides du Nord de l’Allemagne. Elle s’allonge sur un canapé, chez elle, dans son salon ; seuls l’alcool et les médicaments la font encore bouger. Le médecin est formel, la mort approche par cirrhose du foie. Andréas Becker accompagne la malade d’une langue ciselée et tendre, d’une langue qui cherche constamment à dire ce qui est encore exprimable quand la vie s’en va, mais quand l’amour se tisse. Malgré la tristesse de la mort se crée ainsi une espérance dans ce qui restera et que Becker nomme alors ça. Ça, c’est Ulla.

Auteur

Andréas Becker, né en 1962 à Hambourg en Allemagne, vit et travaille aujourd’hui à Paris. Après une carrière commerciale dans différents domaines, il se consacre à l’écriture et au dessin. Il a publié aux Editions de la Différence trois romans: « L’Effrayable » (2012), « Nébuleuses » (2013) et « Les Invécus » (2016); les éditions d’en bas rééditent ces 3 romans en 2018. En 2015 les éditions d’en bas ont publié « Gueules ».

Du Blues dans les couleurs

de Sophie KOECHLIN

Romans KANJIL (KANJIL) | Paru le 01/05/2019 | 10,00 €

" Les "Pattes Pures" classaient les animaux selon leurs races et leur degré de perfection, sans espoir de mélanges ou d'interactions. Avec eux, impossible pour un ours, une souris et une grenouille, par exemple, de devenir amis. D'après leurs idées, certains animaux étaient faits pour servir, d'autres pour dominer. Et comme, en outre, les membres de ce parti considéraient que chacun devait rester dans le pays de ses ancêtres, leurs premières victimes étaient les immigrés."

Thélonius Frog, dernier rejeton d'une longue lignée de grenouilles d'origine française de La Nouvelle Orléans, devenu détective privé à Chicago au milieu du vingtième siècle, démasque un un groupe d'individus membres du PPP (parti des pattes pures) qui s'attaque à un groupe de gentils musiciens de jazz.

Survivre à Paris. Petit traité du partage

de Jean-Roger GEYER

Méandre (PÉTRA) | Paru le 29/04/2019 | 12,00 €

Survivre  à Paris. Petit traité du partage fait suite à L’Art de vivre au maximum avec le minimum, paru il y a quelques années. Mais, cette fois, il s’agit d’un témoignage plus urgent, d’une ascèse vécue jusqu’à l’extrême, répondant à une philosophie de la vie. Presque d’un manuel de survie. Comment tenir avec presque rien, voire rien, en vivant essentiellement de la rue, y glanant tout ce qu’elle offre ? Jean-Roger Geyer apporte un témoignage vibrant sur « sa mère nourricière », s’efforçant de trouver un sens à vivre en homme libre, dans la lignée de Henri David Thoreau, mais aussi en homme de partage.

Dans sa préface qui éclaire l’universel à travers le particulier, Virginie Milliot remarque notamment que « tout au long de l’ouvrage, Jean-Roger Geyer nous fait partager avec beaucoup de sensibilité les questions que lui pose la dif? culté ressentie à expérimenter le don. Il est dif? cile de demander de l’aide sans se perdre, de ne pas être rendu servile par la charité, de recevoir sans se sentir redevable, d’être aidé sans être humilié. Comme il est dif? cile de donner vraiment, sans rien attendre en retour, sans produire une asymétrie ». Elle poursuit : Jean-Roger Geyer « rêve de liens renoués dans le partage d’une société de troc capable de déjouer le pouvoir de l’argent », rejoignant le rêve des freegans.

Jour tranquille à Vézelay

de Xavier GARDETTE

E la nave va (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 25/04/2019 | 13,00 €

Vézelay, sous la lumière de juin. Dix personnages de la comédie humaine arpentent la colline éternelle en ses multiples chemins. Sous un ciel impavide, ils se rapprochent, se parlent, simplement se côtoient, peut-être même s’ignorent. Pour chacun cependant, une tranche de destin s’accomplira en cette journée caniculaire. Heures singulières, nourries d’émotions, d’occasions à saisir, de coups de théâtre et de songes.

« Jamais Paul n’était venu à Vézelay ; il n’habitait pas bien loin, pourtant, faisant figure de Parisien n’ayant jamais gravi la Tour Eiffel. Il avait compris qu’il lui faudrait retrouver ce lieu, magnifié par la relique photographique. Un exercice à la fois policier et géographique qu’il s’était mis au défi de réussir. […] Demeuraient ce tournant, derrière le photographe, virage à gauche bien dessiné, reconnaissable, et la silhouette de la colline, la skyline de Vézelay, la ligne de ciel. »

Ovaine, La saga

de Tristan FELIX

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 24/04/2019 | 23,00 €

Ovaine, La Saga, un roman ? Mais alors des plus iconoclaste, une romancie de romanichelle, un ovni en 324 métamorphoses ! Son fameux préfacier, Maurice Mourier, ne mâche pas ses mots : « Ovaine a gardé sur le nez, pour mieux percer toutes les coquilles des bienséances, la corne caduque mais acérée du bébé dinosaure, dont le poulet a hérité. Ovaine, le poussin sauvage. Et hop ! Hors du nid ! Et hop ! De retour dans l’œuf ! Quelle gymnastique ! C’est pas tous les jours qu’on est convié à jouir de telles cabrioles. Ces acrobaties-pyrotechnies-nécromancies dans et par les mots, c’est ça la poésie et non ce verbiage trop pensé qui solennise, devient niais et se change en basse littérature à message d’utilité publique. La poésie d’Ovaine sous le signe de l’invention absolue, créant son vocabulaire, sa syntaxe, et tous ses propres sens, à la condition qu’ils ne soient pas communs, est un œuf compact et lisse, mais des pinces sont cachées dedans, qui, avec le temps, s’aiguisent au morfil de sa neuvaine. C’est une poésie véritable, de celles, rares, qui ne courent pas les rues. Véritable, c’est à dire infiniment éloignée de la platitude du vrai, entièrement fausse exprès, entièrement machinée, imaginée, et plus vraie de devoir à l’espace du dedans, non à celui du dehors, qu’elle radiographie mieux que bien d’autres pourtant. 

Voilà, on en a assez dit, nous les fidèles. Vous tous, lecteurs nouveaux, lecteurs novices, à vous de lire, maintenant ! »

Une même lunaison

de Sofia QUEIROS

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 19/04/2019 | 14,00 €

« Jour 12

Elle a compté les wagons du train de marchandises, de face comme une vache. Avec le doigt de l’écolière.

Elle en aime la couleur rouille, le passage lourd.

Les herbes ont vacillé.

Parfois des pierres sur les rails qui viennent frapper nos fenêtres, s’immiscer dans nos vies.

Parfois un grincement,

un craquement dans l’ordinaire tourne et rond. »

Des disparitions avec vent et lampe

de Fanny GARIN

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 19/04/2019 | 15,00 €

« reste


à savoir si je parle de la succession de tous mes corps d’enfants
ou de tous mes amours
dans la même douche le même

lit


que préfères-tu oui toi »

 

Ruine balance

de Laurine ROUSSELET

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 19/04/2019 | 17,00 €

« le corps passionnément
dans un soulagement partagé
additionne le trouble à l’insensé
chargées de nos manques
les cuisses même y répondent

l’intensité explose aux flancs
sur ta peau des lettres de passage
accidents       ailes       foudroiements
ruine balance
qui dira quel est son sens ? »

 

Histoires à fleur de mots

de François ANGEVIN

Regain de lecture (CORSAIRE) | Paru le 15/04/2019 | 16,00 €

À travers les pages d’un ouvrage où fleurissent des textes aux teintes chatoyantes ou ténébreuses, l’auteur nous invite à une promenade buissonnière. Les héroïnes de ses histoires sont de sève et de bois, pourtant vous ne manquerez pas de tomber sous leurs charmes envoûtants. Vous découvrirez ainsi comment tout un peuple se vengera des Conquistadores grâce à une simple plante, qu’un arbre peut procurer un bien curieux moyen d’évasion, ou que toute fleur n’est pas bonne à boire.

Après Contes et récits des bords de Loire, Fabuleuses histoires des phares, La Mémoire au bout du fusil, François Angevin vous invite à partager sa passion pour les êtres végétaux et les liens qui les unissent aux hommes dans ce recueil de nouvelles où les illustrations en noir et blanc de Jennifer Angevin donnent des couleurs aux textes.

Protéger les abeilles, c’est également sauvegarder leur environnement, donc les plantes. C’est le sens des histoires semées dans cet ouvrage. Parmi ces nouvelles d’une élégance raffinée, les lecteurs retrouveront sur « Le sentier des abeilles » les joies de la découverte de la nature que chaque apiculteur a pu faire.
L’ANC est honorée de parrainer ce livre de son adhérent, François Angevin.

Arabat

de Caroline CRANSKENS, Élodie CLAEYS

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/04/2019 | 22,00 €

Arabat réunit un ensemble de textes, photographies et dessins et un film en deux parties sur DVD, le tout né de la résidence, en 2018, d’Élodie Claeys et de Caroline Cranskens à Plounéour-Ménez, en plein cœur des monts d’Arrée.

Le titre, signifiant en breton « ne pas » (aussi bien : « interdit », « défense de » — « ça suffit »), est inspiré d’un poème d’Anjela Duval (1905-1981), paysanne et poétesse bretonne dont les artistes auteures se sont nourries tout au long de leur séjour entre deux hivers.

Versant livre sont réunis les regards de Caroline Cranskens et d’Élodie Claeys, à travers textes et photographies, et celui d’Agnès Dubart, qui lors d’un séjour de quelques semaines auprès d’elles a dessiné à l’encre noire les yeux de différentes personnes rencontrées en concluant chaque séance de pose par cette même question : « qu’est-ce que vos yeux aiment voir ? », avant de traduire ces regards intérieurs par la couleur et l’aquarelle.

Versant film, deux parties donc, indépendantes et complémentaires, « à valeur d’ici et d’ailleurs », l’une, Prises de terre, se passant dans les monts d’Arrée, l’autre, Au-Delà de Nous, à travers la France, là où il est question de collectifs, de résistance et de révolte (de Notre-Dame-des-Landes aux ronds-points des gilets jaunes). Caroline Cranskens et Élodie Claeys ont suivi le fil des rencontres pour explorer quelques cellules vivantes parmi une profusion infinie. Au rythme du vent, des clairs-obscurs, du chant du courlis cendré ou des slogans de manifestations, cadrées sur les pieds, les visages ou les mains, les histoires de vies entrent en résonance et en contradiction avec les aspirations et les colères du présent. Comment faire le pont entre les actes et les paroles, les individus et les foules, la nature et la nature humaine ? Arabat est avant tout une vision du collectif en mouvement, de l’entraide possible entre lieux, enracinements, luttes, générations, corps et langages. Parce qu’il est l’heure de se brancher à la terre et à la fois de se relier aux autres, plus que jamais.