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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Mémoires inconnues

de Cécile OUMHANI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 10/04/2019 | 18,00 €

« quelles voix murmurent
à ton oreille endormie
des mots qui s’égarent
tu ne les comprends pas
ils s’échappent vers les ombres
tapies loin dans ces replis
où s’attardent des souvenirs
qui ne sont plus les tiens

mais déjà tu aperçois la rive
et tu te retournes en vain"

 

Il y a des visions qui restent vouées à ne jamais tout à fait s’incarner. Elles demeurent installées dans la nuit, signes fugitifs de mille strates logées  dans l’épaisseur de nos vies, brèves empreintes laissées par ceux que nous croisons, sans les connaître. »

Ce que dit le silence

de Bernard BLATTER, Farhad OSTOVANI

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 10/04/2019 | 20,00 €

C’est en 1994, dans une galerie parisienne où il expose une série de Montagnes, que le peintre d’origine iranienne Farhad Ostovani fait la connaissance de Bernard Blatter, alors directeur du musée Jenisch de Vevey, en Suisse. Des affinités communes apparaissent bientôt : la poésie de l’ancien Iran, la musique de Bach, et, surtout, un même regard sur l’art et sur le monde, regard empreint d’humilité laissant toute sa place au silence.

Soixante minutes

de CHAVOT JEAN

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 10/04/2019 | 12,00 €

Je faisais la sieste sur l’herbe. Des poules picoraient non loin. Dans le demi-sommeil, mes voisines à plumes me sont soudain apparues pour les créatures étonnamment bizarres qu’elles étaient. Chacune avec son caractère bien trempé, elles m’ont fait découvrir que la vie quotidienne était un théâtre extraordinaire. J’ai pris un abonnement à ce spectacle enchanteur, toujours renouvelé. Voici le compte rendu de quelques séances ultérieures où j’ai pu ressentir le tremblement intime de l’existence.

Présence éveillée des fissures, suivi de Énonciation du vide

de Thierry PÉRÉMARTI

hors collection (ABORDO) | Paru le 02/04/2019 | 14,00 €

Tout poème requiert plusieurs lectures. Au fil de ces rencontres avec le texte, se découvrent peu à peu les strates, les plis, les nuances secrètes. Or la première lecture n’étant pas, contrairement aux autres, tentative de saisie, elle fait surgir la qualité particulière d’une écriture. Dans le cas de Thierry Pérémarti, l’expression de la douleur l’inscrit d’emblée dans une pensée haute : l’évidence de la survie contraint cette douleur-là, vive, insupportable, à se muer en peine profonde, définitive. Au sentiment d’écartèlement entre le vide présent et l’intensité de la présence perdue, succèdent, par degrés, la conscience du néant de l’homme face à l’immuabilité des éléments du monde, puis une poignante humilité devant la mort. Images soutenues, abstraites, brisures de la phrase soulignées par la disposition typographique dans le blanc de la page soulignent un cheminement poétique obstiné vers la difficile acceptation de l’impermanence.
Ainsi l’exigeante écriture de Pérémarti révèle-t-elle son attachement à une modernité conçue comme tension entre fermeté formelle et vérité propre.

L'auteur : Originaire de Bordeaux, Thierry Pérémarti est un poète et journaliste de jazz émigré aux États-Unis en 1985. Il a vécu à New York, Los Angeles et réside depuis dix ans à Dallas, au Texas. Il a fait paraître une quinzaine de recueils de poésie entre 1976 et 1992 et un ouvrage sur les musiciens qu’il a côtoyés : Visiting Jazz (Le Mot et le reste, 2009).

Les rêves d'Anna

de Silvia RICCI LEMPEN

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/04/2019 | 20,00 €

Les protagonistes de ce roman sont cinq jeunes femmes – certaines d’entre elles très jeunes – vivant à des époques différentes, sur la durée d’un siècle. Mais la flèche du temps file à l’envers, le roman recule de 2012 aux années de la Grande Guerre. Les cinq protagonistes n’ont pas de liens de parenté, et pourtant elles s’inscrivent dans une généalogie ; elles sont unies par le fil rouge de la transmission, parce que chacune passe à une autre quelque chose d’important : de la force, du désespoir, ou les deux à la fois. Et dans leur inconscient à toutes revient une même image, créée par une artiste folle : une femme au port de reine, scintillante de bijoux, aux épaules puissantes et aux seins généreux – mais à la place des yeux elle a deux amandes bleues, pour ne pas voir la douleur du monde.

Les cinq histoires se déroulent dans différents pays – Italie, Écosse, Suisse romande, France. Dans chacune des histoires, aux côtés de la protagoniste, apparaît une autre femme, plus âgée, qui sera la protagoniste de l’histoire suivante, c’est-à-dire celle qui vient après dans la lecture, mais qui la précède dans l’ordre du temps.

Silvia Ricci Lempen, née en 1951 à Rome et vivant à Lausanne, est une écrivaine italo-suisse élevée dans la culture française. Elle est bilingue et écrit dans les deux langues.

« Les Rêves d’Anna », dont les protagonistes sont tantôt francophones tantôt italophones, est issu d’un projet sans précédent, qui a été primé par une bourse d’écriture de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia : écrire parallèlement le même roman dans les deux langues, de sorte à aboutir à deux versions originales, semblables mais pas identiques, chacune marquée par son propre contexte linguistique, aucune des deux n’étant donc la traduction de l’autre. La version italienne paraîtra courant 2019.

Auteure

Le parcours littéraire de Silvia Ricci Lempen a commencé par l’écriture et la publication, en français, d’un roman autobiographique consacré à son père, Un Homme tragique (L’Aire, 1991, Prix Michel-Dentan), qui a été par la suite traduit en italien. Ses autres romans en français sont Le Sentier des Éléphants (L’Aire, 1996, Prix Schiller), Avant (L’Aire, 2000, Prix Paul-Budry), Une Croisière sur le lac Nasser, L’Aire, 2012) et Ne neige-t-il pas aussi blanc chaque hiver ? (en bas, 2013). Elle a publié un essai sur le féminisme avec Martine Chaponnière Tu vois le genre? Débats féministes contemporains (en bas, 2012).

L’eau, le sale, la peur

de Sandro MARCACCI

Poche (EN BAS) | Paru le 01/04/2019 | 8,00 €

« Tout ça vient de là, de dessous nos pieds comme une sécrétion de la terre, de la terre elle-même. Le plus souvent, oui, à cause d’une qualité de la roche, dans ce qui la fait et la défait, ou de ce qui en sort, quelque chose comme des sels. »
Ce récit, élaboré autour de la thématique de l’eau sous le mode d’une enquête, est une prose poétique très librement inspirée de la chronique d’une épidémie de fièvre typhoïde qui sévît à la fin du 19e siècle à Neuchâtel.
Jouant avec les mots de l’hygiénisme et de la médecine, les mots d’une époque aussi, il esquisse les figures d’une mère et de sa fille victimes de ceux qui, par cupidité ou par déni, parfois par simple manque d’imagination, ferment les yeux sur la misère d’autrui.

Construite à l’instar d’une Via Crucis, l’œuvre est divisée en 14 stations précédées d’autant de photographies qui, telle des miniatures en noir et blanc, rythment ce chemin.

Auteur

Sandro Marcacci est né en 1963 à Neuchâtel et aujourd’hui domicilié à Chézard-St-Martin (Suisse). Écrivain et professeur de français et de philosophie au Lycée Blaise-Cendrars de La Chaux-de-Fonds. Auteur d’œuvres poétiques et théâtrales, de nouvelles, d’un roman, ainsi que de livrets d’opéras et de mélodies contemporaines. Également photographe, initiateur des fonds naturalistes Aqualogue et Araneicon, et, dans une approche ethnosociologique, du projet Territoires. Son travail fait régulièrement l’objet d’expositions.

Il a publié en 2017 aux éditions d’en bas, Silences, œuvre qui allie récit, photographie et notations scéniques.

La Cité

de COLLECTIF -AUTEUR ET ILLUSTRATEUR

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 29/03/2019 | 15,00 €

En choisissant ce thème sur la Cité, nous pensions simplement à des lieux où habiter, où être, des lieux comme d’ultimes demeures sous le soleil. Des lieux qui s’épanchent vers le ciel. Des lieux qui, ballottés par le temps immuable ou éphémère, accueillent nos subjectivités, nos rêves, nos corps et nos cœurs. Des lieux que nous savions porteurs de stigmates et de rayonnement, des lieux qui, par cela-même, ressemblent à la vie.

Depuis les fabuleuses Cités de Mésopotamie et d’Égypte qui furent les premières — ou les premières parmi les premières — à connaître l’écriture et les modes de vie les plus raffinés, jusqu’à notre moderne et superbe Paris (et son Île de la Cité), qui a magnétisé tant d’artistes, accueilli et protégé tant d’œuvres, les Villes-Cités n’ont jamais cessé, partout dans le monde, de nous léguer un radieux témoignage de la force, de l’éternité de la création. Elles racontent ce que nous sommes.

Et aujourd’hui il ne nous était pas possible de ne pas évoquer les cités algériennes sur lesquelles souffle enfin un vent de liberté.

Edgar Morin nous parle longuement et avec son langage savoureux de son vécu dans le quartier du Marais à Paris, un quartier où il faisait bon vivre dans les années soixante entre petites gens et artistes, avant l’arrivée des promoteurs. Il nous raconte son désir d’un monde meilleur, plus écologique et plus égalitaire, ses recherches sur une voie qui serait une alternative au libéralisme insatiable.

Étoiles d’encre a invité deux artistes d’Algérie pour ce thème. Ryma Rezaiguia qui mène en parallèle son activité d’architecte et celle de plasticienne et Lamine Sakri dont la pratique artistique est tournée vers l’exploration de l’humain, son être et son environnement.

L'Envers de la Charité

de Pascal GRAND

Pavillon Noir (CORSAIRE) | Paru le 27/03/2019 | 14,00 €

Lyon, printemps 1786. Antoine Léonard Toussaint, chirurgien juré auprès du bailliage d’Orléans, est le promoteur d’une science nouvelle, la chirurgie judiciaire qui deviendra la médecine légale après la Révolution. Suite au succès retentissant de son ouvrage, le Traité de chirurgie judiciaire à l’usage des chirurgiens jurés, il a été invité par l’académie des sciences de Lyon à venir donner une série de cours au collège de chirurgie de la ville.

Dès son arrivée, il se voit confier l’enquête sur le meurtre du recteur Coudurier, en charge de l’apothicairerie de la Charité. Il apprend alors qu’un premier recteur a déjà été assassiné quelques mois plus tôt.

Aidé du jeune apothicaire Pierre Michelet et du commissaire Bernardin, Toussaint est confronté aux agissements criminels d’une bande qui sévit à l’intérieur et à l’extérieur de l’hôpital de la Charité pour des enjeux qui se révèlent colossaux.

Lyonnais, Pascal Grand, cadre de l’Education Nationale, nous fait découvrir des aspects de Lyon au 18e siècle. Dans ce roman, on retrouve le héros de De sucre et de sang dont l’action se déroule à Orléans.

Dé-sol-ation

de Marie-Christine NAVARRO

Méandre (PÉTRA) | Paru le 25/03/2019 | 25,00 €

60 PHOTOGRAPHIES N&B + 2 COULEUR

J’écris toujours pour les morts et pour ceux qui ne sont pas encore nés. Les vivants qui veulent garder les yeux ouverts y trouveront peut-être leur nourriture. Pourquoi la Grèce ? Parce que mes récits écrits et publiés jusqu’ici y font référence. Parce que j’ai la Grèce au cœur depuis l’enfance et que je m’y rends régulièrement chaque année. Parce qu’il m’est indispensable dans cette quête, d’être moi-même étrangère en terre étrangère, a?n d’éviter le plus possible d’être en surplomb par rapport aux réfugiés, ces Xeni Paraxeni, ces étranges Étrangers par excellence de notre société sans pitié. La Grèce est un des personnages centraux de ce livre. Elle l’irrigue malgré elle.

Ceci n’est donc pas un livre sur les réfugiés, mais avec eux. C’est un carnet de route où une voix chemine aux côtés des voix des exilés et de ceux qui en prennent soin, se mêlant à elles.

Un oratorio pour les temps sombres que nous vivons. Pourquoi écrire un tel livre ? Parce que je ne pouvais pas faire autrement. C’est la seule justi?cation qui me vienne à l’esprit à l’instant où j’y mets provisoirement un terme.

Gustaw Herling-Grudzinski, témoin de son époque et au-delà

de Maria DELAPERRIÈRE

Usages de la mémoire (PÉTRA) | Paru le 21/03/2019 | 23,00 €

L’œuvre de Gustav Herling-Grudzi?ski (19192000) est indissociable de sa biographie personnelle et des heures sombres de l’histoire du XXe siècle. Un monde à part (1951), récit magistral sur la vie des prisonniers dans le camp soviétique de Yertsevo, mais mal accueilli dans la France d’après-guerre, le met au rang des plus grands témoins de l’époque aux côtés de Soljenitsyne, Czapski, Margolin, Chalamov. Cette thématique du Goulag est absente de son œuvre ultérieure, mais il en reste des stigmates profonds qui af?eurent dans ses nombreuses nouvelles. Dans ses récits, souvent inspirés d’anciennes chroniques de Naples, sa ville d’adoption, il s’interroge opiniâtrement sur les racines du mal et le rôle de la fatalité dans l’Histoire. Mais cette tonalité sombre et parfois violente trouve un contrepoint dans sa sensibilité à l’art et son admiration pour les œuvres où se manisfeste une aspiration à l’Idéal. Sa vocation de témoin s’exprime aussi dans son Journal écrit la nuit (1971-2000), un étrange blocnotes auquel il con?e presque quotidiennement ses ré?exions politiques, morales ou philosophiques d’exilé polonais partageant ardemment la vie culturelle et intellectuelle de son temps. Tels sont les thèmes majeurs de ce volume où se dessine, à travers de multiples approches, l’image complexe d’un écrivain, dont la vie, faite de ruptures et de solitude, se dévoile dans une œuvre écrite avec beaucoup de retenue, apparemment hétérogène, mais puissamment uni?ée par un effort constant pour s’arracher au tragique de la condition humaine.

Tant de bonheur à rendre aux fleurs/Atâta fericire s? dau florilor

de Patrick DEVAUX

SORTILEGES (LE COUDRIER) | Paru le 20/03/2019 | 30,00 €

Cet ouvrage bilingue franco-roumain, édité en 60 exemplaires numérotés, est le fruit de la rencontre poétique de deux esthètes, le poète Patrick Devaux et la poète, critique littéraire et traductrice Sonia Elvireanu. Le livre initial, paru aux éditions Le Coudrier en 2016, était illustré par quatre  superbes aquarelles de Catherine Berael. Ces illustrations ont été reprises dans cet ouvrage bilingue qui est augmenté de quatre reproductions de peintures d’Irina Petra?.

"Patrick Devaux chante la lumière de la vie, ses couleurs qui émerveillent l’oeil, son éternité pressentie dans les instants fragiles de bonheur. Son âme se nourrit d’un chant ou d’un vol d’oiseau, d’un rayon de soleil, d’une fleur de son jardin au petit matin, du poème qui vit en lui pour retenir toutes ces images et émois qui ne seront bientôt que mémoire du rêve, des souvenirs.

Les peintures de Catherine Berael, en parfait accord avec le souffle des poèmes de Patrick Devaux, rendent parfaitement le leitmotiv pictural du livre. Quelle belle concertation entre deux arts pour rendre l’harmonie, à suggérer que le bonheur est à la portée de tous, il faut le retrouver en nous-mêmes pour sentir autrement la vie.

On pourrait vivre le miracle d’être à la manière de Patrick Devaux, mais combien de gens sont-ils arrivés à cette sagesse et à ce bonheur ? Ce n’est que la joie, la vraie joie des instants indicibles de beauté et d’apaisement de l’âme qui dupe le temps et fait fleurir l’éternité."

Sonia Elvireanu

Ressacs

de COLLECTIF

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 16/03/2019 | 11,50 €

13 nouvelles sur la mer, mais pas toujours maritimes, où l'on trouvera certes quelques tempêtes, des embarcations diverses, du sable et des coquillages, mais aussi des éléments plus incongrus, comme une virée au cimetière ou une chanson de Robert Wyatt.

Et le papillon chanta

de Laurent MIGNON

Voix d'ailleurs Poésie (PÉTRA) | Paru le 15/03/2019 | 0,14 €

Né le 13 avril 1914 à Istanbul, Orhan Veli fut une des principales figures de la poésie turque du xxe siècle. Théoricien de l’avant-garde, il fonda le mouvement Garip (Étrange) avec Oktay Rifat Horozcu et Melih Cevdet Anday. Il composa le manifeste du mouvement rejetant toute forme de passéisme littéraire, un des premiers exemples de manifeste littéraire en Turquie. Avocat du vers libre et s’inspirant des événements de la vie de tous les jours, il fut le pionnier d’une poésie minimaliste aux accents surréalistes, non dépourvue de lyrisme, qui marqua profondément la littérature turque. Outre des contributions régulières à diverses revues défendant un certain modernisme littéraire, il publia cinq recueils de son vivant, Garip (avec Oktay Rifat Horozcu et Melih Cevdet Anday en 1941, puis réédité en solo en 1945), Vazgeçedi?im (Ce à quoi je n’ai pu renoncé, 1945), Destan Gibi (Tel une épopée, 1946), Yenisi (Du nouveau, 1947) et Kar?? (Contre, 1949). Une importante partie de sa carrière littéraire fut consacrée à la traduction d’œuvres littéraires. Il couvrit un vaste éventail d’œuvres et de genres allant des poèmes d’Alfred de Musset aux haïkus de Kikaku en passant par les Fables de La Fontaine et le Tartuffe de Molière. Mais la littérature n’était pas sa seule passion. Grand bohémien devant l’éternel, il mena une vie mouvementée dont les écarts allaient finir par lui être fatals. Il mourut le 14 novembre 1950 à l’âge de 36 ans des suites d’un accident. Ses poèmes complets furent publiés l’année d’après.

Une vache tu seras sous peu

de Néstor PONCE

Prose (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 15/03/2019 | 14,00 €

Quand les destins d'un prêtre évangélisateur italien et de Cipriano, un jeune Indien hors du commun se croisent dans le sud de l'Argentine du XIXe siècle, naît un récit qui entrelace espace et temps, brosse un tableau sans complaisance du sort réservé à la population indigène – du dénuement à la barbarie jusqu'à l'extermination – et introduit les visions et les rêves de Cipriano jusqu'au dénouement, qui vient mettre un terme bouleversant à la tension tissée au long des pages.

Un texte tout à la fois puissant et poétique.

Archéologue. Hasard et destinée

de Jean-Paul LE BIHAN

Méandre (PÉTRA) | Paru le 14/03/2019 | 23,00 €

2 cahiers noir et blanc totalisant 32 pages et 66 photo

L’archéologie s’est saisie d’un homme…. Avec sérieux, lucidité, mais également humour, l’archéologue JeanPaul Le Bihan raconte comment cette discipline s’est, tout à fait par hasard, emparée de lui ; comment il s’est peu à peu formé, a accepté des responsabilités et des missions de plus en plus importantes, se laissant envahir par une activité rapidement vécue comme une nécessité personnelle, mais surtout citoyenne. Entre 1970 et 1990, les premières années de sa carrière s’inscrivent dans une période exceptionnelle de l’histoire de l’archéologie contemporaine, à la charnière entre ses pratiques élitistes et traditionnelles et la révolution qu’elle subit alors : mécanisation, professionnalisation, juste avant l’informatisation. Ainsi, le récit, souvent chatoyant, se transforme en documentaire tout à fait révélateur d’une époque sans doute révolue.

De glaise et de vent

de Daniel LAPIERRE

Poésie (5 SENS) | Paru le 12/03/2019 | 28,00 €

Les eaux vives

J’ai plus appris au bord des eaux

Que sur mes tristes bancs d’école,

À lire sur la vase molle

Les hiéroglyphes des oiseaux.

 

J’ai plus appris du vieil Éole

Couchant les plumets des roseaux

Que des beaux discours à huis clos,

Du vent plus que de la parole.

 

Plus que les maîtres aux longs cours

M’apprit le chant de la rivière,

Plus que le noir tableau des jours

 

Les eaux vives et la lumière

Et plus la mer et les étangs,

Au gré des vagues et du temps...

 

Daniel Lapierre

Daniel Lapierre écrit depuis son adolescence. Son amour des Lettres l’a introduit dans l’Enseignement, à la suite de quoi il partage sa re­traite entre l’écriture et les voyages aux quatre coins du monde. Il a toute sa vie confié son intimité à la poésie. De glaise et de vent en est en quelque sorte le roman poétique. Sa versification, exigeante, qui le voit jouer avec les mots et la musique, lui a valu quantité de distinctions dont le Grand prix de l’Académie de Rouen.

Illustrations

Bernard GINESTE est né en 1948 à Lagny-sur-Marne. Arts Ap­pliqués à Paris, licence arts appliqués ENSET Cachan, Beaux-Arts Paris. Site : www.bernard-gineste.com

Mademoiselle Lévy

de Marc PIERRET

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 12/03/2019 | 18,00 €

« C’est ainsi qu’il en vient à fréquenter de préférence le Cinéac de la rue Faidherbe, parce qu’il est permanent […] Simon procède empiriquement, sans précautions particulières. Il lui suffit qu’un fauteuil soit libre à côté d’une spectatrice pour se déplacer dans l’ombre, entre un documentaire sur la fabrication des peignes en polystyrène, un dessin animé ou une poursuite de voitures. S’entament alors des négociations codifiées, au cours desquelles le coude, le genou, le biceps entrent en action pour exprimer à la fois un contrôle de soi de bon aloi et un désir impérieux, une émotion à l’apparition en plan rapproché d’un homme et d’une femme attirés l’un vers l’autre et l’aspiration à partager cette émotion. Ce rituel pressant se conclut provisoirement par un bras passé au-dessus du fauteuil. Une tête, frisée ou non, brune ou blonde, coiffée parfois d’un béret orné d’une broche, tombe bientôt sur l’épaule de Simon. L’affaire est alors réglée. Long baiser, main remontant lentement sous la jupe… »

M. P.

Magie d'Olinda

de Simone MOLINA

Textes Courts (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 11/03/2019 | 8,00 €

À l’ombre des flamboyants

dans les rues, les fazendas

sur les façades colorées

d’une époque révolue

l’histoire se nourrit

de l’aridité de la terre

du sang versé

aux portes des favelas

 

l’histoire s’enivre

fièvre du carnaval

magie d’Olinda

De Moscou à Valbonne, la vie d'Olga

de Patrick CHERBÉ

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 11/03/2019 | 19,60 €

Olga, russe d’origine, vit avec sa famille dans un petit village du sud de la France. Son mari Piotr, homme d’affaires, s’écroule au retour d’un de ses fréquents voyages d’affaires entre Nice et Moscou. Il décède subitement, Olga se retrouve seule avec ses quatre enfants. Sans ressources, démunie, ne parlant pas bien français, elle risque l’expulsion du territoire à tout moment, elle n’a toujours pas reçu son titre de séjour. Ses enfants âgés de 4 à 18 ans sont tous scolarisés, elle souhaite rester en France. Pour subsister elle fait des petits boulots. Elle décide de prendre des cours de français pour faciliter son intégration. Jacqueline, une prof de philo à la retraite lui donne des cours. Olga est instruite, diplômée de l’enseignement supérieur et apprend vite. Les deux femmes deviennent très vite amies et les cours débordent rapidement sur des discussions passionnées portant sur des thèmes aussi variés que la littérature, la philosophie, la politique, la linguistique, le sexe et les problèmes sociétaux en France et en Russie, etc. A travers cet échange régulier, Olga et Jacqueline découvrent tour à tour un pays, des mœurs dont elles ignoraient tout. Tandis que la mort de Piotr demeure une énigme, Olga mène son enquête policière à distance…

Patrick Cherbé

Chef d’entreprise retraité. Ancien traducteur-interprète à l’ambassade de France à Moscou (URSS). Enseignant de français à l’Institut du Commerce Extérieur de Shanghai. Retour forcé en France à la suite de la naissance de sa première fille handicapée. Carrière en France et à l’étranger dans le do­maine de la parfumerie à Grasse. Son premier roman, Olga est tiré d’une histoire vraie.

Danubiennes. Douze voix féminines de la poésie slovaque contemporaine

de Jeanine BAUDE

AnthologieS (PÉTRA) | Paru le 08/03/2019 | 19,00 €

Cet ouvrage comprend 15 monotypes de la plasticienne Maria Desmée.

Découvrir un pays, un style, des femmes, leur histoire derrière celle chaotique de nos vingtième et vingt et unième siècles dans le corps d’un poème, dans son expression, son emplacement sur la page (qui n’est jamais innocent pour la plupart d’entre elles), c’est cette aventure que je vous propose. Une aventure du langage, celui des écrivaines, et de la traduction, de l’adaptation qui vient se glisser dans notre territoire francophone pour le bousculer, le questionner à travers les symboles et les métaphores audacieuses et nombreuses, les courts-circuits, les nœuds, les déplacements d’échos sonores et de vers. Ready-made, Concept Art, structuralisme jusqu’à un post-modernisme plus lyrique, elles goûtent, elles inventent, elles avancent : douze écrivaines slovaques, douze personnalités fascinantes qui ne s’interdisent pas d’explorer les mondes intérieurs, la pleine sensualité, la question du « jeu » et du « je » ourlée, cachée derrière un « Dieu » absent ou omniprésent tandis que la première de toutes Lýdia 
 Vadkerti-Gavorníková (née en 1932) rappelle à la plus jeune Katarína Kucbelová (née en 1979) : n’oublie pas le parfum tourbé de tes racines, ni le sang de la terre qui t’a vue naître. Toute une aventure !
Jeanine Baude

J'ai septante ans et je danse la sardane

de Edith HENRY

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 08/03/2019 | 16,00 €

Trop beau pour être vrai et pourtant vrai, j’aime ce recueil. Il a pour moi le toucher d’une peau couplé au tact des mots. Il a l’intelligence de sa sensualité, la maturité de sa jeunesse.

Que dirais-je de sa rivière, du phrasé des méandres qui, de page en page, en décline le Tendre ? Tactile et sonore, coulé dans l’or des métaphores, il est comme un feuillage qu’aère la brise en notations précises.

C’est une gourmandise, l’aveu des bonheurs dans la déclaration des voeux, la chance des éveils retrempés de jouvence, la vie heureuse dans le courant d’une passion harmonieuse. Il y a là un frémissement de saveurs, le goût prononcé des mots qu’on égrène à la faveur de l’appétit de vivre, la vibration d’un hommage à la sensation de vivre.

On ne peut s’empêcher de songer, au fil des pages, au flux et reflux des heures qui imbibe la plage, à cette respiration de l’estran que relance le soleil, comme au regard se porte le miroir d’une âme. C’est comme un ciel que couchent les mots au lit d’une bouche, le dé d’une rive qu’une langue salive dans l’ardeur des jours qu’éclaire l’amour.

Le mot juste et l’euphonie lui confèrent sa voix.

Voiles sur l'Irlande

de Antonio FERRANDIZ

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 07/03/2019 | 20,00 €

Automne 1793, le coup d’État de Thermidor a mis fin à la dictature de Robespierre et de ses amis, qui dominaient le Comité de Salut Public et la France. Avec la fin de la Terreur, Athanase Delrieu, ancien enseigne de vaisseau, emprisonné après avoir tué un autre officier de marine, peut enfin  être libéré.

Chassé de la marine  pour ce meurtre, il broie du noir sur les quais et dans les tavernes de Brest, à la recherche d’un embarquement. Malheureusement la Convention a décrété un embargo  sur la course, et seuls quelques armateurs chanceux  possèdent une dérogation pour armer  des navires corsaires. À force de persévérance, Athanase obtient le commandement d’un petit cotre Malouin,  l’Iphigénie.

A son bord il va reprendre la lutte contre l’Anglais, l’engliche, l’ennemi héréditaire de la marine française. Avec son équipage de ruffians il va porter de rudes coups au commerce ennemi, avant d’être rattrapé par la puissance de la Royal Navy.

En France, le Directoire prépare un grand débarquement sur l’Irlande et manque de marins qualifiés. Réintégré dans la marine d’État, Athanase va y participer.

Le premier volume des aventures d’Athanase Delrieu, Les Voiles de la République, publié en 2016, a reçu un prix de l’Académie de marine en 2017.

Né à Barcelone, Antonio Ferrandiz a eu, depuis toujours, des liens privilégiés avec la mer. Médecin, il a fait son service militaire sur le patrouilleur Mercure. Mais c’est surtout à son ancêtre, Juan Mirambell, célèbre capitaine de la marine marchande espagnole, qu’il doit son intérêt pour la marine et les bateaux.