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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Mères d'Océanie

de Luc Enoka CAMOUI, Georges Waixen WAYEWOL, Setefano VANAI

Kanaky-Calédonie (COURTE ÉCHELLE.TRANSIT (LA)) | Paru le 25/05/2020 | 7,00 €

Voici trois courts récits sur les mères écrits par trois écrivains autochtones océaniens. Ici le travail de la langue exprime un rapport tendu, maltraité, déstructuré du lien singulier à la mère. Par conséquent, de la relation que les auteurs kanak et futunien entretiennent avec la langue française. Les textes font parler chacune des voix par de-là « domination masculine » et « pouvoir colonial blanc ».

Co-édition : 
Expression (Nouméa) et la courte échelle.éditions transit (Marseille)

Et ensuite... le feuilleton post Covid-19

de Jean-Louis AZENCOTT, Pierre EFRATAS, FANET ANDRÉ, Martine GASNIER, Francis GERMAIN, Jacqueline GRAND, Yan KOUTON, Marie-France DE MONNERON, PIVARD GILLES, Joëlle TIANO-MOUSSAFIR

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 20/05/2020 | 6,90 €

L’histoire commence à la fin de l’épidémie de Covid-19. Juliette Maroy, archéologue spécialisée dans les anciennes civilisations arctiques, apprend la bonne nouvelle : dans sa région, le confinement est levé.
Enfin, la liberté et le bonheur retrouvés !
Vraiment ?

Pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19, dix auteurs des éditions Zinédi ont écrit chacun librement un épisode de cette histoire avec pour seule contrainte de ne pas faire disparaître le personnage principal. Ce jeu littéraire est devenu un livre, dont les droits sont reversés au Secours Populaire.

Passions singulières

de Jean-Pierre OTTE

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 15/05/2020 | 17,00 €

De la même manière qu’autrefois il nous avait rapporté les noces d’écume des escargots ou l’étreinte tentaculaire de la seiche, Jean-Pierre Otte s’attache cette fois aux singularités des amours humaines.
D’une écriture allègre, il démêle le manège de la sylphide solaire et la stratégie de l’allumeuse, s’émeut d’un fétichiste en arrêt devant le tabernacle d’un porte-jarretelles et d’une culotte de dentelles, salue le retour en grâce de l’obsédé tripoteur et de l’onaniste radieux, et se montre partisan de l’adultère domestique, tout en nous invitant au passage à partager des galanteries étranges et des dégustations intimes. Et il y a aussi des yeux dans l’ombre et quelques claquements de fouet sur une croupe bellement rebondie...
Un jeu dangereux, compensé par des traits d’humour, la liberté sans morale d’un regard amusé, et un réel bonheur dans l’expression.

Les Carpes

de Laetitia MONFORT

Entrelacement (LES VÉLIPLANCHISTES) | Paru le 15/05/2020 | 12,00 €

À la lecture de Les Carpes, l’on pense à une scène moderne de Julie, la nouvelle Héloïse de Rousseau : deux femmes pêchent sur une barque, les corps sont réunis dans un si petit espace que le contact est inévitable, justifiable… Les hommes sont là, non loin, présents et absents. Et les carpes observent.

En quelques pages, Laetitia Monfort réussit à créer un univers prégnant, où la nature à une voix. Son texte poétique, érotique, subtile, est sublimé par les dessins à l’encre de chine de Lauriane Schulz.

Le travail photographique de Jean-Jacques Gonzales

de Jérôme THÉLOT, Jean-Jacques GONZALES

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/05/2020 | 30,00 €

Jean-Jacques Gonzales se déclare photographe à la manière des Primitifs pour qui le recueil et la conservation d’une image du monde constituaient la merveille. Son projet est de retrouver cette émotion originaire en contrecarrant l’effacement progressif des traces du médium dans son « perfectionnement » sans fin et de sa solidarité ontologique avec le monde abolie aujourd’hui par l’instantané numérique. S’impose alors une tâche pour la photo-graphie : celle d’être une « graphie » au sens non pas d’une écriture déployée par un « vouloir-dire » de l’artiste ou par l’affirmation des puissances de la technique, mais en son sens premier de recueil d’une griffure, d’une trace, d’une marque, d’une impression sensible reçue du motif, pour libérer les puissances qui s’y réservent.
Lutter contre le premier rendu de la prise de vue, le déporter hors de son évidence native par le travail patient de l’atelier, le dé-faire, le désécrire selon les termes de Jérôme Thélot dans l’essai qui ouvre cette monographie, est le travail auquel s’astreint Jean-Jacques Gonzales : « C’est un travail du négatif qui vient à perturber, à désécrire les constructions optiques de l’appareil pour ouvrir l’image finale à la réalité du motif et à sa présence même. » Il s’ensuit dans cette œuvre une poésie de la présence, dans laquelle toute réalité profonde s’offre et se dérobe à la fois, proche et lointaine, évidente et retirée, et qui ne peut être ralliée qu’au prix d’un effort radical contre toute rhétorique de l’image.

Les Pierres filantes

de Livane PINET-THÉLOT

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/05/2020 | 20,00 €

À l’appel d’une voix chère, une femme se réveille dans une chambre d’hôpital. Elle se met en chemin. Dehors, le monde sort d’un cataclysme ; la vie reprend ses droits, parcimonieuse, précaire. Guidée par son intuition et le désir de retrouver une présence qu’elle n’a peut-être que rêvée, cette femme amnésique gagne la campagne, fait de brèves rencontres, s’endort dans une forêt. Son voyage, de station en station, prend une allure initiatique.

Narcisse et Écho

de Markus LÜPERTZ

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/05/2020 | 30,00 €

On connaissait Markus Lüpertz comme peintre et comme sculpteur ; on le découvrira ici poète, orateur, essayiste. Aussi ancienne que sa pratique de la peinture, fruit de la même exigence portée avec la même vigueur, son œuvre d’écrivain réclame d’être lue à part – quoique l’écrivain en question s’affirme peintre corps et âme.
Cette apparence de paradoxe, entre autres « affirmations », le lecteur pourra l’approfondir au fil de cette sélection de textes écrits sur près de soixante ans, dans lesquels Lüpertz, en adepte du mystère, s’avance tour à tour sous le masque d’Orphée, du « rejeton de philosophe » et du peintre franc-tireur, faisant valoir avec une constance implacable sa vérité. Comme il le dit lui-même : faites-vous à moi, il n’y a pas d’autre moyen / il n’y pas de remède contre moi / je suis comme la pluie / je fais qu’en vous les fleurs fleurissent / que la terre respire, que le monde en vous vous paraisse supportable.

La fois où j'ai failli tuer la reine des yéyés

de Dominique COZETTE

CHUM (CHUM (LES EDITIONS)) | Paru le 15/05/2020 | 19,00 €

Voici le récit désopilant d’une vie de ratages. Malgré le talent - elle n’en manque pas – Dominique Cozette a été la championne des occasions manquées !

Tout a commencé avec les grands du showbiz, mais rien ne s’est passé comme elle l’aurait voulu. Un grain de sable… un imprévu… et ses projets tombent à l’eau.

Dominique manie l’autodérision avec brio et raconte son histoire avec une plume vive et drôle. 

Rêve sur rêve

de Martine AUDET

fibre.s (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 11/05/2020 | 6,00 €

Il me faut des écarts

pour plus de beauté.

 

Il me faut des orages qui,

se mêlant aux pierres,

refusent d'éclater.

 

8 pages dépliables en affichette, format plié 12 ×16 cm, ouvert 48 ×32 cm dépliable en affichette

ouvert 48×32 cm. Plis et déplis...

Vie et œuvre d'Albert Mur

de Bruno AVITABILE

Entrelacement (LES VÉLIPLANCHISTES) | Paru le 01/05/2020 | 13,00 €

En juillet 2013, parmi les ruines industrielles de Charleroi, s’égare un homme. Face à un mur de béton,
une inscription poétique l’éprend : « j’écris le temps d’écrire j’écris » S’ensuit une investigation frénétique pour retrouver son auteur. Serait-ce Albert, évoqué par le tenancier d’un sombre tripot ?

Entre street art, linguistique et enquête obsessionnelle, ce court récit très dense emporte dans un univers tout aussi sombre que lumineux, au milieu des terrils belges et de la beauté de la littérature et du geste d’écriture.

« Les jeux sont faits »

de VICEVERSA LITTERATURE

Viceversa (EN BAS) | Paru le 01/05/2020 | 22,00 €

Peut-on échapper à son destin ? À quoi bon vivre si tout est joué d’avance ? Comment réagir aux coups du sort ? Par des récits et des dessins, les écrivain·e·s et artistes invités dans ce numéro montrent que selon les circonstances, notre personnalité et nos envies, on contemplera les graines se laisser emporter par le vent, on se laissera guider par des signes dont on ne sait s’ils sont dus au hasard ou provoqués par une puissance invisible, on remettra en question les habitudes que l’on ressent comme un pouvoir destructeur, on prendra des décisions réfléchies, on changera de vie, on se révoltera, en composant forcément avec l’incertitude. Leurs œuvres nous font prendre conscience que ce que nous possédons de plus précieux, c’est notre capacité à inventer, imaginer et créer.

Huit mois pour un jour

de Marjon MUDDE

ARTFOLAGE (ARTFOLAGE) | Paru le 01/05/2020 | 26,00 €

Ce livre singulier vous invite à un voyage sur trois routes : le chemin technique de la réalisation d'un livre d'artiste, le sentier intérieur de l'artiste du livre Marjon Mudde, inspirée par le poète G.-E. Clancier, une déambulation dans un moulin à papier en activité, le Moulin du Got, à la rencontre des artisans d'art de sa papeterie et de son imprimerie « à l'ancienne ».

Là où germent les mots - suivi de Les yeux naufragés

de Teo LIBARDO

Poésie (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 30/04/2020 | 12,00 €

Les textes réunis dans ce recueil poétique ouvrent sur un espace en retrait et un instant décisif : Là où germent les mots.
«  Nous attendons
l'éclaircie de la raison
l'irruption du corps parlant
les ombres inclinées
autant que la lumière... »

Un monde révélé sans fard qui embellit, sans ombre qui dissimule. Dans l'évidence de l'aurore, toutes les nuances sont rendues visibles, aucune saturation ne les altère, l'humanité bruyante se tait encore.
«  La vie en jachère
cette note en suspend dans la tête
alors que le silence tout autour domine...  »

Ainsi, l'auteur convoque la clairvoyance des sentiments, invite au positionnement parmi les éléments avec comme points cardinaux le temps et le bonheur, la solitude et l'altérité, l'amour et la révolte.
«  … il y a toute la place rouge
du sang des humains sacrifiés
la souffrance et les pourquoi
tout le vivant qui désespère
enfin l'espoir sans l'attente. »

Dans Les yeux naufragés, ce regard se prolonge en aphorismes et réflexions.
«  Les yeux naufragés sans cesse regardent les mots
qui se déchirent et se brisent sur l'épave de leurs désirs. »

Margeride

de Anne-Marie JORGE PRALONG VALOUR

Les 4 saisons (Z4 EDITIONS) | Paru le 20/04/2020 | 14,00 €

Les flèches pieuses des villages

Liant les collines aux nuages

Percent le ciel

Un instant de lumière

De brumes de pluies emmêlées

Le diable qui bat sa femme

Offre sa fille à marier…

Un an après la parution de « Tant qu’il y aura une aube » chez Z4 Éditions , Anne-Marie Jorge Pralong-Valour qui vit en Nouvelle-Calédonie, célèbre son Auvergne natale dans « Margeride ».

L’évocation des espaces, des lieux de son enfance, du souvenir de ses chers disparus, ainsi que les retrouvailles annuelles avec sa Haute-Loire, nourrissent sa poésie et participent à sa quête de vérité, de beauté et d’unité.

... NI TRIBUN. L'avenir de nos idées

de Jean-Pierre BOUDINE

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 20/04/2020 | 8,00 €

Dans … Ni Tribun l’auteur pose la question du leader.

Peut-on en finir avec la cinquième république en conservant le paradigme du chef omnipotent qui est sa signature ?

Tirant les leçons des demi succès des campagnes présidentielles du candidat Jean-Luc Mélenchon, et de l'échec flagrant du même, comme dirigeant politique d'un mouvement, Jean-Pierre Boudine répond par la négative.

Il analyse les dégâts causés par la posture du sauveur suprême, du tribun, puis plaide pour l'esprit d'équipe et la participation large des citoyens partisans du progrès social et humain dans une structure démocratique.

Jean-Pierre Boudine a bénéficié, dans sa jeunesse trotskiste, d'une formation politique approfondie. Dans son domaine, les mathématiques, il a participé à diverses innovations dédiées à la popularisation de cette discipline et à sa "mise en culture". Il est également musicien.

 

Pas de quartier

de Thierry MORAL

Fiction (5 SENS) | Paru le 18/04/2020 | 11,90 €

« Pas de quartier », c’est le nom du patelin. Trop grand pour être un village. Trop petit pour être une ville. Pas assez étendu pour être divisé en quartiers. « Pas de quartier » se situe entre l’orange et la clémentine. Un entre-deux pas facile à classer, alors on le mange comme on peut. Ça éclabousse, on s’en met sur les doigts, ça colle, ça gêne… Et pourtant, c’est le pain quotidien des gens qui vivent là. C’est mon cas. Je viens de « Pas de quartier ». J’en suis parti.J’y suis revenu. Je peux en causer.

Ce recueil de nouvelles et de slams est accessible aux adolescents à partir de 12 ans. Il évoque les violences au quotidien. De nombreuses thématiques sont abordées : violence psychologique, harcèlement, alcoolisme, effets de groupe, anorexie, enfermement… Malgré l'humeur sombre, la lumière persiste, entre les lignes poétiques, qui donnent espoir dans cette espèce humaine pétrie de contradictions.

Certains textes de cet ouvrage sont portés sur scène par l'auteur, dans une petite forme mêlant théâtre, slam et récit.

Thierry Moral

Conteur, comédien et auteur, il a publié une vingtaine d’ouvrages chez différents éditeurs (Lys Bleu, Spinelle, IS Édition, Lunatique, Téètras Magic…) dans différents registres (poésie, nouvelle, théâtre, albums jeunesses). Son domaine de prédilection reste le roman social, mais rester dans une seule case ne semble pas vraiment lui convenir. Pour en savoir plus : www.thierrymoral.fr

Ezistezistepa

de Georges RICHARDOT

Fiction (5 SENS) | Paru le 18/04/2020 | 18,70 €

« En ce qui concerne EZISTEZISTEPA, qui me paraît résumer l’essence de « l’inexistentialisme », bravo ! Vous y faites éclater les structures de la pensée, dans l’esprit et dans la lettre. A vous suivre aux quatre vents de l’absurde et de l’anarchie littéraire, je me suis bien amusé comme vous avez dû vous-même le faire à l’écrire, et je gage que Raymond Queneau et, pourquoi pas, Bobby Lapointe y auraient trouvé leur bonheur. »

René Reouven, Alias René Sussan

Grand prix de littérature policière, Grand-prix de la Science-Fiction française, Grand prix de l’imaginaire…

Georges Richardot

Georges Richardot, consommateur attentif d’huile d’olive vierge (en l’occurrence, non impliquée dans quelque martyrat autre que celui de la langue française) naquit dans la zone d’influence de l’imagerie Pellerin d’Epinal, il y a des lustres, lesquels, dit la légende, sur son passage, tour à tour s’allumaient puis s’éteignaient. Il décida à Vence à une date non encore décédée, prenant toute sa place d’Inexistant dans l’emblématique « Vie des saints, suivie d’une méditation pour chaque jour de l’année » du Père Jean-Etienne Grossez, tenue à jour à cette seule intention par la succession de S. J. chargés du suivi.

(A mon fils.)

Les extravagantes équipées d'une psychanalyste

de Sylvie SALZMANN

Fiction (5 SENS) | Paru le 18/04/2020 | 13,60 €

Angèle est une psychanalyste quelque peu extravagante habitant en Italie sur une « colline battue par le vent ». Sa profession la conduit à accomplir de fréquents voyages à travers le monde, qui la mettent dans des situations souvent cocasses. Dès qu’elle est en difficulté, elle fait appel aux pouvoirs magiques d'une sorcière aux procédés bien peu recommandables. Inspirée des véritables péripéties d’une authentique psychanalyste, dans ces aventures se confondent réel et imaginaire, conscient et inconscient. Sur fond comique ponctué de jeux de mots, elle touche de nombreux thèmes d'actualité comme la condition féminine, les différences culturelles, religieuses et sexuelles, la lutte du bien contre le mal, notre désir de trouver des solutions « magiques » pour résoudre nos problèmes, les apparences trompeuses, nos peurs et nos envies d'être rassurés. Tout un univers que la protagoniste (l’image du bien ou pas) traverse avec courage, abnégation et un soupçon de folie, mais aussi avec le soutien à la fois tumultueux et bienveillant de la sorcière (l’image du mal ou pas).

Sylvie Salzmann

Sylvie Salzmann est une auteure française née à Paris, qui vit en Italie où elle est traductrice de l’italien. Cultivant un goût prononcé du détail, de menus événements prennent à ses yeux une dimension particulière. Souvent ludiques, égrenant les traits d’esprit et les jeux de mots, d'une plume légère et élégante, elle aborde des sujets douloureux avec une extrême pudeur invitant le lecteur à un voyage intérieur.

Ce n'est rien

de Daniel ZIV

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 18/04/2020 |

Il souffla sur un tableau :  « ceci n’est pas un rêve ». Il avait raison, c’était la peinture d’un rêve. Ceci n’est pas un livre, pour ne pas l’écrire, elle ne prend pas ton ordinateur mais son stylo plume. C’est un manuscrit par défaut. Il devra retranscrire. Le manuscrit d’une vie où le vrai est faux, le faux parfois vrai. Il fut un temps où écrire avait une fin. Perte de l’insignifiant. Tant de plaisirs. On s’en fout de vos plai-sirs. Où êtes-vous ? Enfouis dans les traces ?

Placé sous Jean Tardieu mais aussi sous le Robert Desnos de l’écriture automatique,  sous le  Poisson soluble d’André Breton  et sous le Man Ray  de la Femme coulante, « Ce n’est rien » est  un texte  fascinant. Ce texte d’ailleurs (aux deux sens de ce dernier mot)   pose une autre question. Qu’est-ce qu’un texte qui dure  et qui, de ce fait, appartient à la « littérature » ?  Les errances de Daniel Ziv sont après tout comparables,  mutatis mutandi  quant au style, aux Confessions de Rousseau. 

Jean-Claude Pecker, Professeur honoraire au Collège de France

Les chambres

de Elisa COSTE

Récit (ROSA CANINA EDITIONS) | Paru le 15/04/2020 | 15,00 €

Nous nous trouvons avec l'auteure au seuil de la vie et éprouvons avec elle le vertige qu'elle nous confie presque à l'oreille : « ça a commencé par un trou. La sensation de tomber verticalement dans le noir. » Une adolescence se prolonge. Dans une chambre, parmi les livres, grandit l'urgence de s'extraire de cette maison bourgeoise de province. Cette révolte intime contre la famille, la religion, l'ordre du monde trouve écho auprès de certains hommes. Avec la difficulté de se construire, de se connaître et se reconnaître dans l'autre, vient la solitude malgré l'autre et l'impuissance face à son enfermement. « Je n'attendais rien d'un rapport social avec les autres et tout d'un rapport intime ». La révolte devient désespoir, mélancolie, fuite. Nourrie des surréalistes, des poètes, son aspiration à une vie rêvée, et néanmoins réelle, se heurte à la lecture politique de Louis qui fait une critique radicale, post-situationniste, de la société. Ils partagent « la peur de n'être pas assez forts pour aimer la vie coûte que coûte ».

Sèvre, eaux fortes

de Vincent DUTOIS

Chemin de crêtes (LE RÉALGAR EDITIONS) | Paru le 15/04/2020 | 4,50 €

E.X.E.R.C.I.C.E.S.

de Khalid EL MORABETHI

ATELIER DE L'AGNEAU EDITEUR (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 13/04/2020 |

Libraires envolés

de Anne CHAMPS-MASSART, Laurent CHAMPS-MASSART

L'écrivain-voyageur (LA BIBLIOTHÈQUE) | Paru le 12/04/2020 | 16,00 €

Anne & Laurent Champs-Massart ont voyagé sans interruption durant 13 ans à travers le monde. Libraires Envolés est le volet consacré à l’Asie.  
    Tout commence à Bangkok, avec l’idée d’y ouvrir une librairie francophone dans le quartier des ferrailleurs. L’affaire tourne court et les libraires, munis d’un chien aveugle et d’un stock de livres qu’il faudra bien mettre quelque part, se retrouvent libres face aux routes d’Asie.
    Plutôt la lenteur de L’Usage du monde que la hâte du Tour du monde en quatre-vingts jours, de Bangkok à Damas en passant par Xi An, Islamabad, Kaboul, Samarkand, nos héros cheminent au gré des réalités du terrain et de l’administration ; ils vont de l’avant, s’encalminent, franchissent des cols et des villes organiques, contractent des amitiés animales et trouvent des bombes. Entre gifle et magie, ils croisent des charognes, d’autres voyageurs éperdus, des femmes et des hommes, parfois des hommes-femmes, des lions lapidés, des présidents en or et des champions de lutte reconvertis dans les concours de chants d’oiseaux.  Chants d’oiseaux, c’est aussi un peu leur langue, celle voluptueuse, orientale, souvent au diapason des chemins parcourus, une autre surprise heureuse de ce récit.

Le plan de vol a changé

de Olivier COUTIER-DELGOSHA

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 10/04/2020 | 16,00 €

Un avion qui décolle, c’est peut-être une semaine au soleil en perspective, ou qui sait un nouveau départ, une fuite, un adieu. Là-haut on échappe un peu à la pesanteur, on parle à des inconnus et on oublie ses problèmes de terrien. Le hall d’arrivée, c’est l’attente, la découverte, ou les retrouvailles. Dans un aéroport la vie prend des tournants inattendus : on y croise d’anciens amoureux et des existences antérieures, des pères qui attendent leur fils, des voyageurs impatients et des douaniers qui s’ennuient. Ces 18 récits parlent d’espoir et de nostalgie. Le plan de vol qui a changé, c’est celui de nos vies, qui ne suivent jamais le cours prévu, ou celui que l’on espère, ou que l’on redoute.

Olivier Coutier-Delgosha est professeur des universités et chercheur en mécanique des fluides. Il vit aux États-Unis, en Virginie, avec sa femme Mitra et leurs enfants Aurélien, Arthur, Anoush et Anahita.

 

 

 

La Garde de nuit (Réparer les soignants)

de Laurent THINÈS

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 06/04/2020 | 14,00 €

La Garde de Nuit retrace la lente descente aux enfers d’un médecin hospitalier écrasé entre charge de travail et charge mentale puis écartelé entre vœu d’Hospitalité et course à la rentabilité. L’intrigue de ce récit épique fait naître une réflexion contemporaine sur la condition Humaine au travers de la vie d’un soignant tentant de survivre à un univers encore médiéval, à la fois fascinant, complexe, beau et violent. Au fil de l’histoire, une question vient à nous tarauder: la passion et la poésie pourront-elles le sauver ? Car ce recueil est aussi une ode à tous ceux qui disparaissent chaque année dans les flammes de la Consomption.

Les tisserands

Ici, au cœur de la Tour, nous sommes soigneurs, soigneuses au continu à filer.

Aux fils de nos ordinateurs, au fil blanc du lit de leurs rivières, aux files d’attente impatientes, au fil de nos canaux brancardiers, aux files angoissées et patientes, au fil des perfusions d’éther, au fil des lames argentées, aux fils des chairs allongées, au fil des décisions vitales, aux fils   des pinces à cautériser, au fil des gestes salvateurs, aux fils à suturer les corps, au fil des conversations triviales, au fil de perles d’humanité, aux fils de soie du sacerdoce, aux fils de ceux qui nous dandinent, au fil de nos vies qui aussi filent, nos corps et nos âmes s’effilochent au gré de la navette     du quotidien circulant sans trêve entre nos mains ouvrieuses.

Et nous dévidons nos fuseaux de vie sur les métiers à retisser celle des autres.

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