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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Le Goupillon

de Christophe PLANCHAIS

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 01/04/2020 | 14,00 €

Un légionnaire allemand mort sous une fausse identité, la belle affaire. Sauf qu’en pleine guerre d’Algérie la Légion n’a pas besoin de mauvaise publicité et décide de faire vérifier par Jacques, un civil pour la discrétion, si elle n’hébergeait pas à son insu un criminel de guerre trop voyant. Un seul indice, l’identité qu’il a, peut-être, empruntée : Rodolphe Schmitt, un alsacien engagé de force dans la Wehrmacht, qui a déserté le Mur de l’Atlantique la veille du jour du Débarquement.

En repartant des plages de Normandie, Jacques suit les étapes de sa fuite jusqu’au presbytère d’un petit village au fin fond du Perche où la Bataille de Normandie l’arrête. Rodolphe, surnommé le Goupillon, n’a pas un passé d’enfant de cœur et son intrusion dans le huis clos de la cure va provoquer le chaos. Mais, la veille de la percée d’Avranches qui déclenche la débandade de l’armée allemande, l’arrivée
au bourg d’une unité de Feldgendarmes à la recherche de déserteurs va précipiter le drame.

La payîsanna

de Noëmi LERCH

Littérature étrangère (EN BAS) | Paru le 01/04/2020 | 12,00 €

La payîsanna (Die Pürin) est un petit roman cyclique composé d’un prologue et de cinq parties, de l’automne à l’automne. La narratrice, qui ne sait trop que faire de sa vie après une séparation douloureuse, décide de retourner aux sources en travaillant dans une ferme des Grisons. Elle vit dans la villa en ruine de ses grands-parents, hantée par le fantôme de sa grand-mère récemment décédée et avec qui elle converse souvent. Son ex-compagnon a pris le large, mais il revient aussi dans les souvenirs de la jeune femme qui s’adresse à lui comme s’il était présent. Plusieurs voix s’entrelacent de sorte à dérouter le lecteur qui ne sait plus s’il est parmi les vivants ou les morts. Le personnage de la paysanne, entre silences qui en disent long et vérités laconiques, se situe, selon l’autrice, entre le monde des animaux et celui des hommes. Entre le monde de la parole et celui du silence. Entre le monde des vivants et celui des morts.

Auteure

Noëmi Lerch est née en 1987 à Baden. Elle a étudié à l’Institut littéraire suisse de Bienne et à l’Université de Lausanne et a ensuite travaillé comme journaliste. Elle vit à Aquila (TI) et travaille comme bergère et écrivaine. Depuis 2014, elle collabore avec la violoncelliste Sara Käser dans le duo Käser & Lerch. En 2016, elle a reçu le Prix littéraire Terra-Nova de la Fondation Schiller pour Die Pu?rin. En 2017 est paru son deuxième roman, Grit. Elle a reçu le Prix suisse de littérature 2020 pour son troisième roman, Willkommen im Tal der Tränen (2019, verlag die brotsuppe), traduit en 2023, également par Yann Stutzig, aux éditions d'en bas.

Traducteur

Yann Stutzig est né en 1973 dans la région parisienne. Il a étudié l’allemand, le français et l’espagnol à l’Université de Lausanne, puis a vécu à Berlin et Madrid. Il enseigne l’allemand au gymnase et se consacre parallèlement à la traduction littéraire. « La payîsanna » est sa première publication.

L'ombre de Bloom

de Reto HÄNNY

Littérature étrangère (EN BAS) | Paru le 01/04/2020 | 15,00 €

Après bien des années, Reto Hänny revient sur la scène littéraire. Son nouveau livre Blooms Schatten est construit à partir du livre culte de Joyce, Ulysse. Ce roman accompagne Hänny depuis son adolescence. Avec virtuosité, l’auteur le transforme en une texture rythmique, tout en y intégrant d’autres sources issues de son expérience littéraire. Hänny interprète le «courant de conscience» à sa manière: il met Leopold Bloom au centre; le concert des voix que Joyce fait résonner se concentre dans la tête du personnage. Il en résulte un Ulysse en accéléré, et en même temps une prose tout à fait originale.

Auteur

Reto Hänny est né en 1947 à Tschappina, dans le canton des Grisons. Après avoir séjourné pendant un certain temps à Venise et à Amsterdam, il a été machiniste au théâtre municipal de Coire. Aujourd’hui écrivain indépendant, il vit à Zollikon (ZH). Il a publié de nombreux ouvrages:
Fru?hling, Zollikon, E. Caflisch, 1997
Helldunkel, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1994
Wildwechsel, mit Fotoku?nstler Hans Danuser, Baden, Lars Mu?ller, 1993
Am Boden des Kopfes, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1991
Klänge und Echos, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1991
Giorgio, guardati!, Frankfurt a.M., Insel, 1988
Flug, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1985
Zu?rich, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1981
Ruch, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1979

Hannes

de Oscar PEER

Littérature étrangère (EN BAS) | Paru le 01/04/2020 | 20,00 €

Hannes Monstein révèIe à la police urbaine qu’il a trouvé deux morts chez lui: Franziska, sa femme, et Paolo, son demi-frère. Il poursuit sa vie ordinaire sur le fil du rasoir, jusqu’au jour où il s’écroule à la vue de la robe de soirée rouge de Franziska qui pend sur une corde à linge. Les souvenirs affluent. Cultivé, sensible, Hannes serait bien volontiers devenu pianiste, mais découragé il seconde son père au magasin. À son grand étonnement Franziska lui propose de l’épouser même si, portée à la vitesse et au défi, eIle est tout le contraire de lui. Peu de temps après le voyage de noces, l’éloignement entre les époux commence, et Hannes doit souffrir la présence envahissante de son demi-frère Paolo. La vie tranquille et discrète de Hannes bascule dans le labyrinthe des passions troubles.

Auteur

Oscar Peer est né en L928 à Lavin (basse Engadine). Il a été enseignant à l’école primaire. Après des études de langues romanes et de germanistique à l’université de Zurich, il a enseigné le français et l’italien à Winterthur et à Coire. Il a continué son activité d’écrivain pendant sa retraite à Coire. Il écrit en allemand et en ladin (vallader). Il est l’auteur d’un dictionnaire ladin-allemand. En 1996, iI a reçu le Grand Prix littéraire de la Fondation Schiller pour l’ensemble de son œuvre. En 2003 et en 2004, il a respectivement reçu le prix culturel et le prix littéraire du canton des Grisons. Oscar Peer est décédé le 22 décembre 2013. Les Éditions Zoé ont publié Coupe sombre (1999), La rumeur du fleuve (2001) et Éva (2004).

Traducteur

Walter Rosselli est né au Tessin et vit actuellement en Suisse romande. Traducteur et chroniqueur indépendant depuis 2007, il a étudié les lettres et langues ibériques, rhéto-romanes et scandinaves. Il a traduit Oscar Peer, Leo Tuor, Claudia Cadruvi, Dumenic Andry, Göri Klainguti, Hubert Giger et Rodrigo Hasbún. Il a également traduit I’ensemble de Bónusljóð, en français et en italien, de l'islandais, paru aux éditions d'en bas, ainsi qu’en espagnol, en collaboration avec Úa-Hólmfríður Matthíasdóttir. Dernières traductions : Leo Tuor, Onna Maria Tumera ou les ancêtres (d’en bas, 2014), Andri Snær Magnason Bónus Poèmes de supermarché (d’en bas). Autres traductions du rhéto-roman: Hubert Giger, La sorcière de Dentervals (Plaisir de Lire, 2014) et Oscar Peer, La vieille maison (Plaisir de Lire, 2013 ; prix Terra Nova de la Fondation Schiller pour la traduction de ce titre).

AGENCEMENT DU DÉSERT

de Carole MESROBIAN

La diagonale de l'écrivain (Z4 EDITIONS) | Paru le 28/03/2020 | 11,00 €

L’écriture de Carole Mesrobian est un voyage dans un imaginaire qui trace la ligne d’un infini sans retour, pour plonger dans les sables mouvants de la vie… là où les passants indifférents tracent leur histoire invisible… là où l’écriture donne son visage au destin qui frappe sans écouter les gémissements des mots… là où le cri d’une femme plonge dans les restes d’une écriture à refaire et à vivre en dehors du tunnel mortifère de l’altérité nommée homme… « Je suis une femme ailleurs… là où n’existent plus ni les femmes ni les hommes. »

Davide Napoli

Carole Mesrobian inscrit son parcours dans un livre haletant, mélangé comme la vie est mélange ; elle mixe avec bonheur les constats et effets de sa vie intérieure intense avec son travail universitaire. L’étude des épigraphes, véhicules de la pensée profonde des auteurs confrontés à leurs textes (notamment ceux de Stendhal), renvoie naturellement à sa démarche personnelle.

Philippe Thireau

Le pli des leurres

de Luminitza C. TIGIRLAS

La Bleu Turquin (Z4 EDITIONS) | Paru le 27/03/2020 | 14,00 €

Il y a des vides entre mon avis et mon intuition. Tout le monde vivra ce que je vis. Entre de telles pensées, pas de repos. Je ne peux pas révéler ce que je sais.                                                    

Toute vérité venant de ma part risque d’être mise sur le compte de la pathologie.                                    

Demander l’impossible aux mots et se rebeller si fort contre l’aphasie que les mots se mettent à dire. Les mots qui savent mieux que le locuteur.

Les mots par où ça parle à travers l’éblouissante écriture de Luminitza C. Tigirlas n’arrêtent de spiraler dans cette fiction par les ténèbres de la souffrance vers l’issue, la délivrance.

Ne pas arriver à dire — et dire quand même, envers & contre tout, obstinément, passionnément. Leçon de courage, d’audace, de vie avec le personnage d’Oète dans Le pli des leurres.

Lambert Schlechter

Les désintégrés

de Pedro LINO

Hors collection (COURTE ÉCHELLE.TRANSIT (LA)) | Paru le 27/03/2020 | 15,00 €

Entre 1983 et 2012 les marches se succèdent, Marche pour l’Egalité et contre le racisme, Marches des sans-papiers... Au printemps 1994 la Marche des chômeurs et des précaires va voir converger sur Paris, des groupes de marcheurs partis de différentes villes.
Celui parti de Toulon est particulier. Il comprend un groupe de SDF qui va faire toute la marche, précaires parmi les précaires, les « désintégrés ».
Cette marche, à laquelle il a lui-même participé va donner, des années plus tard, à Pedro Lino l’inspiration et la matière pour son premier roman. Le narrateur, lui-même détruit, « désintégré » par un drame familial, entrainé par des militants, va peu à peu, rejoindre les marcheurs, participer à leur aventure, découvrir ce groupe « pas comme les autres », se transformer et, lui-même, se reconstruire.
Tout au long du parcours, d’étapes en étapes, au gré des rencontres avec des travailleurs ou des paysans en lutte, des militants pour le droit au logement et des groupes venus d’ailleurs, nous allons découvrir ces personnages qui dérangent. Ils prennent la parole, entrent en conflit avec des militants responsables de la bonne tenue de la marche et du respect de ses objectifs. Ils contestent, apportent de nouvelles idées, font sortir la réflexion des cadres préétablis, se confrontent aux contraintes et difficultés de l’action collective.

Ébauche d'un Tristan

de Jean-Claude PECKER

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 26/03/2020 | 18,00 €

L’auteur est astrophysicien ; s’il est aussi poète, c’est plutôt par accident, voir par ennui. Les petites pièces qui composent ce recueil ont été écrites pour passer le temps… En métro, entre deux stations, à l’Académie, pendant un discours trop long, dans son lit, quand il se tourne et se retourne sans arriver à dormir. Trois lignes ici, un sonnet là… Parfois un seul vers – pas le temps d’en faire plus ! Ces petites pièces ont été assemblées en cinq livres. L’auteur a tenté de rattacher   ces cinq parties à la légende médiévale de Tristan et Iseult, une histoire qui par bien des côtés, est aussi celle de l’auteur. Si ces associations peuvent sembler parfois quelque peu arbitraires, elles évoquent toutes plus ou moins, le cheminement amoureux d’un auteur tourmenté.

Les Cahiers de Tinbad n°9

de COLLECTIFD' AUTEUR

Tinbad-revue (TINBAD) | Paru le 24/03/2020 | 16,00 €

Dans ce numéro des Cahiers de Tinbad, on rend hommage à Léon Tolstoï, avec de bonnes feuilles de deux grandes études « classiques » sur lui, celles de Léon Chestov et d´André Suarès. S´ajoutent à ces « reprises » de textes introuvables depuis longtemps des textes inédits d´Olivier Rachet, Guillaume Basquin et Didier Fortuné. On y trouvera aussi une longue étude de Murielle Compère-Demarcy, poète et critique, sur l´Anthologie poétique de Pascal Boulanger, dont on republie également une conférence donnée autrefois à la Sorbonne sur les étroits rapports entre l´oeuvre de Marcelin Pleynet et celle de Rimbaud. Tristan Felix, poétesse, ridiculise l´écriture dite « inclusive », tandis qu´on offre aux lecteurs un ensemble de textes inédits de Mathieu Bénézet.

La nuit tombe toujours à son heure

de Denis WETTERWALD

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 20/03/2020 | 12,00 €

écrire / non pour lutter contre l’oubli / mais pour perforer l’avenir
Chanteur à ses débuts, avec 4 disques enregistrés dont le dernier avec Bernard Lubat, Denis Wetterwald s’est tourné vers le théâtre en tant que comédien et auteur dont D.W. et son Orchestre récompensé dans plusieurs festivals. Il a aussi adapté pour la scène des textes d’auteurs qu’il aime particulièrement Alexandre Vialatte, Joseph Delteil, Jorn Riel ou Imants Ziedonis, poète letton dont il a traduit un choix de poèmes avec Anita Klavins. Auteur de plusieurs livres sur les écrivains qu’il admire, il a publié de nombreux recueils de poèmes chez différents éditeurs Voix d’Encre, Éditions du Cygne, de Villèle et en 2019 Aurore…Pavillon K chez Z4 éditions.

Apaches "fantômes" de Sierra Madre

de Giovanni-Michel DEL FRANCO

collection amérindienne (Le Chant des Hommes) (LE CHANT DES HOMMES) | Paru le 20/03/2020 | 16,00 €

Cet ouvrage est la réédition de Bronco Apaches : Apaches libres de Sierra Madre, publié en 2017. De nouveaux éléments ont conduit à étoffer ce travail, présenté ici “revu et augmenté”.

En septembre 1886, à la reddition de Géronimo, son peuple (Apaches Chiricahua) est déporté en Floride, très loin de ses terres natales du Sud-ouest américain.

Cependant, une poignée de résistants s’est échappée vers les sauvages montagnes de la Sierra Madre mexicaine. Ils y trouveront un abri précaire, en compagnie d’autres Apaches restés libres, les Nedni, puis d’évadés des réserves. Apache Kid et Massaï, deux “loups solitaires” y auront également trouvé refuge. Jusque dans les années 1930, ils tenteront d’y survivre selon leurs coutumes. Des coups de feu sporadiques les feront affronter Euro-américains et Mexicains durant une quarantaine d’années. Puis, sous la pression de traques incessantes, ils s’évanouiront une nouvelle fois dans les brumes de l’oubli.

Les “Bronco Apaches”, “The last Free Apaches”, les “Apaches fantômes”, quel que soit le nom qu’on leur donne, restent, à bien des égards, un mystère. Cet ouvrage invite à leur rencontre, à la découverte de leur destin, et des derniers échos de leur lutte. Certains résonnent encore aujourd’hui dans la mémoire de villages isolés aux pieds de la Sierra Madre.

Lupe, fille de la Sierra Madre

de Giovanni-Michel DEL FRANCO

collection amérindienne (Le Chant des Hommes) (LE CHANT DES HOMMES) | Paru le 20/03/2020 | 18,00 €

Au moment où l’Europe va se déchirer dans la Première Guerre Mondiale, une jeune fille apache est capturée dans la Sierra Madre, victime d’un autre conflit séculaire.

Les échos des dernières guerres amérindiennes gagnent alors la légende, et le fameux Géronimo s’est éteint, mais une poignée de Chiricahua survit dans les montagnes du nord-ouest mexicain. Ils tentent d’y maintenir leur mode de vie ancestral, malgré leur situation précaire.

Lupe est une de leurs filles. Après avoir été enlevée lors de l’assaut de son camp par un groupe de Mexicains, elle est amenée au village voisin de Nácori Chico. Elle y sera adoptée par la famille Fimbres, puis partagera la vie monotone et rude des paysans locaux.

En 1938, l’explorateur Helge Ingstad la rencontre et elle se confie sur la difficile existence de son clan dans son refuge précaire. Elle s’éteindra en 1969, emportant avec elle une bonne partie de ses secrets – notamment l’identité de son père dont certains pensent que c’était le fameux Apache Kid.

L’auteur fait le choix audacieux d’alterner passages purement historiques et romancés. Il nous fait ainsi découvrir au plus près le destin singulier de cette enfant de la Sierra Madre, et nous en rend plus proche. Héroïne méconnue d’un peuple mystérieux, elle sut, entre deux mondes, concilier le passé des siens et le quotidien de ses anciens ennemis.

 

Mayranouche

de Jean VILLEMIN

Texte et trait (PÉTRA) | Paru le 18/03/2020 | 16,00 €

L'histoire de la poupée Mayranouche débute à la fin de l'hiver 1915 à Van, bourgade de Turquie, située en Anatolie orientale et peuplée en majorité d'Arméniens.

À partir d'avril 1915, eurent lieu dans tout le pays et aux dépens de la population arménienne, les massacres et les déportations organisées par les "Jeunes-Turcs".

Mais c'est une toute autre histoire et la destinée de la poupée de son et de tissu Mayranouche, si elle est triste, n'est qu'un souffle dans la tempête qui conduisit aux génocide des Arméniens.

Laura est nue

de Eric RONDEPIERRE

Littérature (MAREST ÉDITEUR) | Paru le 17/03/2020 | 19,00 €

Après la disparition de son père, Camille Morelli découvre dans ses papiers un « manuscrit » à deux voix. Fabrice Morelli y dépeint la liaison qu’il entretient avec Laura, l’une de ses étudiantes, disparue sans laisser de trace. Sa narration est entrecoupée par les interventions plus ou moins délirantes d’un réalisateur, Vincent Niével, auteur d’un film dans lequel Laura joue un rôle…

Par l’entremise de ce roman triangulaire et fiévreux, Éric Rondepierre propose une réflexion sur les liens entre cinéma et théâtre et la part de jeu qui conditionne les relations humaines. Les personnages en sont les
premiers témoins, dévorés par des conversations philosophiques aussi bien que par une sexualité frénétique. Tour à tour poétique, érotique, ce roman est une expérience littéraire d’une rare intensité.

Paroles de cinéma : Nouvelles Vagues

de Noël SIMSOLO

Essais (MAREST ÉDITEUR) | Paru le 17/03/2020 | 19,00 €

Jacques Demy confesse s’être servi de son expérience américaine pour Peau d’âne ; Marguerite Duras s’embarque dans une conversation épique ; la monteuse Agnès Guillemot ou le compositeur Michel Legrand racontent leur collaboration avec Jean-Luc Godard ; Bulle Ogier confie sa terreur de la drogue quand Wenders s’accorde une séance de psychanalyse sauvage dans le sillage de Paris, Texas

Ce recueil de 29 entretiens, menés par Noël Simsolo entre 1969 et 1985, donne la parole à des cinéastes français (Claude Chabrol, François Truffaut, Éric Rohmer,  Jacques Rivette…), allemands (Werner Herzog, R. W. Fassbinder), japonais (Nagisa ?shima, Yoshishige Yoshida), des comédiens, des collaborateurs artistiques. Toutes ces conversations témoignent d’une même passion : celle d’œuvrer pour le cinéma, qu’importent les conditions économiques, les mœurs, l’époque.

La séquestration du carbone

de VALERY MOLET

Nouvelle Marge (NOUVELLE MARGE) | Paru le 16/03/2020 | 13,00 €

La poésie est la forme de la séquestration la plus aboutie. Elle emprisonne ce qui est désagrégé, en fonction de l’angle de la caméra et du caméraman, parfois ivre, il faut en convenir. Maître Eckhart pensait que le néant procédait de la distance, condition sine qua non de l’accomplissement de soi en Dieu. Pour Valéry Molet, cette leçon doit être agrémentée des bagarres de rue, de la tentation suicidaire excluant le désespoir, de l’amour sans ménagement et des mille historiettes de la vie quotidienne, qui sont comme la tartine du rien chevauché par le diablotin du pas-grand-chose. La poésie n’aime pas la nature : un sonnet peut-il protéger un hanneton ? Sûrement pas, ici, les pierres ne pensent pas, le poète n’est pas l’envoyé de l’Etre et la splendeur sémantique ne dissimule pas ce qu’il y a de pire dans les pensées. À quoi reconnaît-on un poète ? Il se moque de lui-même et des lecteurs. C’est une plaisanterie de plaies ouvertes.

La poétesse impubliable

de Aurélien LEMANT

Nouvelle Marge (NOUVELLE MARGE) | Paru le 16/03/2020 | 13,00 €

Ce recueil se décompose en deux parties qui s’affrontent plutôt qu’elles ne se suivent, poupées ennemies qui ne racontent qu’une seule et même chose : leur mémoire, contraire d’un amour fauché en deux, le cœur obèse tranché dans l’assiette, avec ses remugles et ses rayons de sang. Ses pompes de joie, aussi.

Upír, voilà le profil sordide et profané de ce cœur et de celui qu’il croyait son jumeau, le rapt du récit intime par un escroc narratif, la lettre au vampire pour lui signifier son démasquage, cette longue traque où la haine renonce un jour à elle-même pour se shooter au pardon absolu.

La Poétesse impubliable, c’est la figure du pardon lui-même, avec ses costumes en peau de fête et ses flonflons ly-riques. Mais qui n’oublie pas de contenir son propre avertissement, pour mieux le relâcher quand viendra la fin.

En somme, ce sont les deux pièces d’une même face.

Présences de pierre

de Raâk ANDRÉ-PILLOIS, Marie GATARD

L’œuvre contée (L'OEIL DE LA FEMME À BARBE) | Paru le 16/03/2020 | 25,00 €

Nous connaissons tous le sourcier, qui avec sa baguette de coudrier recherche la présence de l’eau sous la terre. Mais comment appelle-t-on la personne qui déniche sur les plages des Côtes d’Armor des pierres roulées par les vagues et venues s’échouer sur la grève ? Comment appelle- t-on cette personne qui les manipule avec respect et amour, les interroge avec son pendule, comprend leur langage et leurs désirs profonds ? Comment s’appelle-t-elle, cette personne qui sait reconnaître le visage et le caractère présents dans la profondeur des granits et qui d’un coup de pinceau leur donnera la vie ? Cette personne s’appelle Raâk.
Ce nom un peu âpre et rugueux résonne comme un rocher qui éclate ; mais ne nous effrayons pas de ce fracas apparent. Raâk - enfant de la terre, de l’air et du feu - est un être doux et bienveillant, druidesse ou alchimiste selon son inspiration, magicienne à coup sûr, poète toujours. Elle est née en Bretagne ; et la Bretagne est le pays des enchanteurs, des druides et des fées...
Sur tous les matériaux, elle imprime sa marque : elle dessine sur le sable, découpe des algues, pyrograve des poèmes sur des cageots, invente des livres-objets aux couvertures en terre cuite, crée des peuples de coquilles d’huîtres, d’os ou de galets, qu’elle photographie elle-même... Tout dans ses mains devient matière à rendre hommage à la nature et à la Terre Mère, à l’instinct primitif et aux éléments.
Des présences de pierre qui font ce livre, Marie Gatard brosse le portrait universel et poétique, et nous raconte une histoire qui pourrait bien être la nôtre...

Morceaux qui tombent & Instants choisis

de Claire ZUBER

Cadavres exquis (L'OEIL DE LA FEMME À BARBE) | Paru le 16/03/2020 | 25,00 €

Entre 1997 et 1999, Claire Zuber peint à l’huile sur des cartes postales publicitaires, pour jouer avec la contrainte de « faire avec ce qui est déjà là ». 265 petits portraits voient ainsi le jour, sous le titre d’Instants choisis.
En 2017, elle décide de récupérer les chutes de découpages - dans les journaux et magazines - de ses ateliers d’arts plastiques, ces rebuts et miettes, ces tous petits Morceaux qui tombent, avec lesquels elle compose des textes, toujours pour s’amuser avec la difficulté. 81 feuillets sur papier dessin sont donc réunis dans un coffret cartonné.
En 2019, elle rencontre Ghislaine Verdier, L’oeil de la femme à barbe, à qui elle montre ses cartes peintes et son coffret de textes. En un rien de temps naît le projet du livre qui présentera la « colligraphie » originale et pour l’accompagner, une sélection parmi les portraits.
Passée maîtresse dans l’art d’utiliser les restes et championne du recyclage, Claire Zuber nous livre une manière de « chorba littéraire », une « salade composée picturale » intrigante, réjouissante et interrogeante, que les surréalistes ne renieraient certainement pas.

THE LAZY TOUR, LES PÉRÉGRINATIONS PARESSEUSES DE 2 APPRENTIS OISIFS

de DICKENS CHARLES, William Wilkie COLLINS

transfert (ATELIER DE L'AGNEAU ÉDITEUR) | Paru le 15/03/2020 | 20,00 €

Le récit des Pérégrinations Paresseuses de Deux Apprentis Oisifs,  Francis Bonenfant alias l’Inimitable Charles Dickens et  son  Indissociable complice Thomas Loisif alias Wilkie Collins, paru en 5 articles formant chapitres dans le magazine du Maître anglais, Household Words datant d’octobre 1857, a fait germer un grain de folie fouineuse dans la course joyeuse et novatrice en quête d’inédits dickensiens du collectif Les Inséparables Traducteurs.

Le lecteur a désormais en mains les imparables pérégrinations des deux apprentis célèbres retraçant leurs exploits de grimpeurs, de promeneurs, d’observateurs et tout compte fait de journalistes-écrivains s’aventurant dans les mystères fantomatiques de «l’Angleterre profonde.»

À lui de parcourir,  découvrir, s’amuser, réviser et ajouter quelque nouveau tour, à l’œuvre de l’Inimitable romancier britannique.   ApK

L'OR DES SOIRS

de Philippe LORRAIN-VESQUE

AZOÉ (AZOÉ) | Paru le 15/03/2020 | 13,00 €

Est-ce du rivage que s’écarte
Le silence de l’arc
Longuement dessiné par les rames

Est-ce le voile de la Terre
Autrement qui éclaire
Une Lune au visage orangé

Ne cesse ni ne s’efface
Le trouble de l’âme avant la nuit

La Jument de Lune

de Mireille MIREJ

Roman jeunesse (ENVOLÉMOI ÉDITIONS) | Paru le 14/03/2020 | 14,00 €

Irusz, jeune garçon de 12 ans, vit dans une maison bourgeoise avec pour seule compagnie une gouvernante acariâtre et un serviteur muet. Son père, « Monsieur » le comte Philippe de Valvert, ne vient le voir que deux fois par an. Et même si le jeune garçon en souffre, il n’en dit rien. 

Irusz trouve l’affection qui lui manque à l’extérieur de chez lui chaque fois qu’il fait le mur pour rejoindre Étoile, la jument de « la fée Viviane ».

Mais, exaspéré par une éducation trop stricte et trop solitaire, Irusz n’a plus qu’un objectif : fuir pour retrouver son père et découvrir enfin le monde.
Par une nuit pluvieuse, usant de stratagèmes, Irusz quitte définitivement sa prison d’enfance avec Oum, le double-poney offert quelques semaines auparavant par « Monsieur » pour son anniversaire. Il compte se réfugier dans un premier temps chez la seule personne adulte qui le comprend vraiment, mais la maison de Viviane et le box d’Étoile sont vides de tout occupant depuis plusieurs jours… 

La Jument de Lune est une histoire plus vraie que nature où le cheval est omniprésent. Car c’est bien lui, sous ses multiples identités – Étoile, Ksar, Oum, Recto et Verso, Rêve d’Or, Frivole, Pierre de Lune… –, qui, au fil des pages, réconforte, encourage, embellit, rapproche, et « répare » même, tous les personnages attachants de ce récit. 

Inutile de préciser que l’auteure est passionnée par l’élevage et le dressage des chevaux, et qu’elle sait nous transmettre cet amour dans le crin finement peigné de ses chapitres.

Une nuit noire et longue

de Julie NAKACHE

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 13/03/2020 | 16,00 €

«Parce que je t’ai aimé, fidèlement servi pendant neuf années, j’ai été accusée de crimes, je suis passée devant le tribunal pour avoir rejeté les deux cents florins que tu me proposais en échange du deuil de l’amour. Deux cents florins pour faire mourir un mariage. Aurais-je dû me laisser flanquer à la porte sans mot dire ? Accepter cette modique somme et enfouir dans le secret de mon cœur les brûlures de nos nuits ? Je ferme les yeux, plonge dans un sommeil comateux, vide de rêves.»

Julie Nakache tire de l’ombre la destinée funeste d’une pauvre gouvernante, paysanne illettrée, qui fut la maîtresse de Rembrandt et la nourrice de son fils orphelin. La jeune Geertje Dircx, désirée puis chassée par le peintre — sans doute le plus grand artiste de son temps, qui se montra probablement, en cette circonstance, d’une «grande laideur morale» —, emprisonnée enfin dans des conditions inhumaines, nous apparaît sincère et fragile, mais elle échappe à la conscience moderne de l’auteur qui s’efforce de la faire revivre sans la trahir, sans non plus lui prêter des aspirations féministes anachroniques.
Et cette existence, détournée de sa trajectoire, «aussi fortuite qu’un coup de dés», permet à la jeune romancière d’interroger le sens de sa propre vie et de chercher, «dans le réel, un au-delà de la condition féminine».

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