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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Au bout du compte

de Marguerite DESTRE

Fiction (5 SENS) | Paru le 02/11/2018 | 17,00 €

La maladie de l’oubli la rongeait. Sa mémoire avait volé en éclats. Des images d’autrefois venaient parfois hanter la vieille femme. Remontant le cours du temps, Au bout du compte, roman initiatique relate une enfance et une jeunesse dans l’Espagne tourmentée de la première moitié du vingtième siècle. Née dans la pauvreté des années 1920, l’héroïne connaît l’instabilité du régime républicain, la guerre civile et la rigidité du premier franquisme.

Ayant quitté sa Castille natale pour suivre des études d’architecture à Barcelone, elle ne saura pas déjouer les pièges de la métropole. Naïve, la jeune fille à l’esprit romanesque tente de se frayer un chemin dans une société hiérarchisée et impitoyable. Des attitudes avenantes, des fréquentations agréables, miroirs trompeurs de l’amitié, la conduiront au drame. Victime de la répression politique, elle verra son parcours se terminer par l’échec. Au bout du compte ? Se répétera-t-elle souvent. Des chimères, la solitude et la mort.

Marguerite Destre

Marguerite Destre est professeur agrégée, docteur ès lettres. Elle a mené des travaux de recherche sur le roman espagnol de l’après-guerre civile. Intéressée par l’œuvre de Théodore de Foudras, romancier et feuilletoniste français du XIXe siècle, elle a publié des articles sur cet écrivain. D’un solstice à l’autre, son premier roman, est paru en 2011.

Le registre (De l'origine de l'oeuvre)

de Jean-Luc FAVRE REYMOND

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 02/11/2018 | 15,30 €

Considéré comme l’ouvrage le plus abouti de l’auteur, Le Registre (De l’origine de l’œuvre) concept linguistique et sémantique purement imaginaire, se veut une introspection poétique et philosophique au cœur de l’œuvre, dans sa totalité absorbante et ses multiples contradictions. 800 aphorismes rédigés autour de trois thèmes fondamentaux : La Courbe de l’errance, la Courbe du désastre, et le Corps Marchand, avec pour conclusion fulgurante : La prostitution de la pensée humaine qui marque une dérive progressive de l’humanité, avec en soubassement la fin de l’époque civilisée. Crise profonde de l’acte créateur, dans un monde disloqué par les nouvelles technologies mortifères, le Registre, prend sa source dans la métaphysique occidentale du VIe siècle avant JC, en se référant principalement au philosophe Héraclite et au poète Parménide, comme une ultime provocation.

Jean-Luc Favre Reymond

Jean-Luc Favre Reymond, est un écrivain, poète, critique français né en 1963 en Savoie. Il est l’auteur de trente-trois ouvrages publiés et traduits tout ou partie en huit langues. Son œuvre poétique a été saluée par les plus grands poètes et universitaires contemporains, Jean Rousselot, André Du Bouchet, Claude Roy, Georges Emmanuel Clancier, Henri Meschonnic, Christian Bobin, Bernard Noel, Jacques Ancet, Pierre Brunel, Jean Burgos et donne lieu à de nombreuses études. À cet égard il figure dans le Larousse de la poésie française, édition établie par Jean Orizet. Prix International pour la paix.

Christelle Pasquet

de Christelle PASQUET

ARTFOLAGE (ARTFOLAGE) | Paru le 01/11/2018 | 25,00 €

Christelle Pasquet est une conteuse d’images qui joue avec la matière et la couleur. Dans ses toiles, elle coud, peint, colle, imbrique et entrelace un fatras de petits objets et de matières hétéroclites. Ses tableaux sont des petites mécaniques nocturnes, des espèces de machines infernales qui nous racontent des histoires… à dormir debout.

Capsules

de Benjamin PLANCHON

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 01/11/2018 | 10,00 €

En 2054 ou 3122, le monde ne sera probablement pas pire qu’en ce début de 21ième siècle.
Mais il aura peut-être poussé à leur paroxysme des logiques déjà à l’œuvre aujourd’hui.
35 capsules, comme autant de mondes possibles, en gestation dans celui-ci.
35 concentrés d’anticipation.
35 shots bien poivrés.

L'Âge fragile

de Valérie MOLLIÈRE

hors collection (ATELIERS HENRY DOUGIER) | Paru le 31/10/2018 | 14,00 €

« C’est terrible de sentir que l’on est un vieux pour les autres alors que l’on se sent si jeune dans son coeur ! »
Wassim
À travers des anecdotes et une galerie de personnages bien réels, Valérie Mollière, infirmière, nous raconte avec beaucoup d’humanité, de douceur et d’humour, le quotidien d’une maison de retraite.
Bien sûr, il est question de dépendance, de solitude, de souffrance voire même de désir de mourir, mais l’auteur nous invite également à porter un regard bienveillant sur ces lieux, avec Fernand, incorrigible optimiste ou Irène et Jean, ces amoureux que le goût des livres a rapprochés.
En face, Sophie, Audrey ou Julie les accompagnent, jour après jour, malgré la difficulté de leurs métiers, avec constance et fidélité.
Une plongée sensible au sein d’un établissement pour personnes âgées dépendantes où tout est dévoilé, sans complaisance ni faux-semblants, avec pudeur et lucidité.

Qu'en moi Tokyo s'anonyme

de Thibault MARTHOURET

hors collection (ABORDO) | Paru le 27/10/2018 | 15,50 €

vous ai-je parlé
de cette fois où j’ai absorbé tout Tokyo ?

Ils sont 13 millions à chercher mon nadir

13 millions dans un personnage 
campé dans un champ de blé
un Niagara de saké

deux personnages existent contre / dans un champ résistent au silence
de blé dur, de ciel mûr, de verdure, qui ne dit pas
son nom — vous ai-je parlé des bleuets piqués autour
et comme les personnages ?
Ils sont aussi les personnages / taches 
et contours que la terre et le ciel cherchent à noyer, à digérer

 

Thibault Marthouret est né à Vichy, en 1981. Il vit aujourd’hui à Bordeaux où il enseigne la langue anglaise à l’université.
Qu’en moi Tokyo s’anonyme est son deuxième recueil de poésie après En perte impure publié, en 2013, aux éditions Le Citron Gare.
 

Sait-on jamais

de Adeline YZAC, Jean PANOSSIAN

Coffret Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 23/10/2018 | 10,00 €

une galerie,

l’exposition Jean Panossian,

dix tableaux qui soudain me regardent,

me jettent au visage l’incandescence

de leur énigme, me font une demande.

 

il a fallu s’avancer au plus près,

attraper des bribes et des bouts,

se laisser traverser, trébucher.

quelque chose rôdait, qui cherchait mes mots,

exigeait que je fouille dans la langue,

comptait que j’y trouve le poème à venir.

Adeline Yzac

 

Peintures©Jean Panossian

Le sang séché des morts

de Jean-Paul LE BIHAN

PÉTRA (PÉTRA) | Paru le 23/10/2018 | 15,00 €

Le sang séché des morts est une longue errance du poète Jean-Paul Le Bihan au fil de l'Histoire et du Temps, un voyage au coeur des images retenues par sa mémoire, sa culture. Nulle limite à cette perception du monde et des Hommes. Un souffle éperdu, une respiration avide de réalité et d'imaginaire conjugués, un torrent maîtrisé par la sensibilité du peintre Henri Girard.

Trame : anthologie 1991-2018

de Pascal BOULANGER

Tinbad-poésie (TINBAD) | Paru le 22/10/2018 | 30,00 €

Les recueils de Pascal Boulanger se répondent, en un choral où chaque poème est une fractale contenant la totalité du chant du poète. Empruntant tous les visages, de l’amour, de la rébellion, de la bienveillance, de la lucidité, de la sérénité, de la beauté, ce qui se dégage de ses livres ne relève pas de la séduction. En deux mots?: ferveur et foi, soit le visage même du contre-moderne.

Gwen Garnier-Duguy

 

Né en 1957, Pascal Boulanger est poète et critique littéraire. Parmi ses derniers livres – recueils ou essais – : Faire la vie : entretien avec Jacques Henric (Corlevour), Au commencement des douleurs (Corlevour), Dans les fleurs du souci (éd. du Petit Flou), Confiteor : carnets (Librairie éditions Tituli), Guerre perdue (Passage d’encre) et Mourir ne me suffit pas (Corlevour).

Suites chromatiques

de Jacques SICARD

Tinbad-poésie (TINBAD) | Paru le 22/10/2018 | 16,00 €

Voici un ensemble de textes. Composé de 10 suites, appelées « Suites chromatiques », titre éponyme du recueil – en libre référence à l’échelle musicale du même nom. Chaque suite s’articule sur douze fragments (7 tons et 5 demi-tons).  Pour filer la métaphore, il y a l’effort pour créer une tension entre thème et improvisation. Le thème étant les films de cinéma et le cinématographe en tant qu’art et technique (écriture à partir des films, sans que ceux-ci ne soient qu’un prétexte)?; l’improvisation venant d’horizon aussi différents que la peinture, la danse, la littérature, la photographie, la poésie et, surtout, le jazz. L’idée étant de faire en sorte que le thème, cessant d’être la condition mélodique, harmonique, rythmique où toujours revenir, devienne un aspect changeant de l’improvisation libérée de toute tutelle. Atteindre au moment Free. C’était le vœu l’ai-je exaucé??

J. S.

 

Né sur les rives de La Mer au Milieu des Terres, Jacques Sicard a publié dans de nombreuses revues électroniques ou papier (Les Cahiers du Cinéma, La Lettre du Cinéma, La Barque, Verso, La Contre-Attaque, Hippocampe, Les Carnets d’Eucharis, Place de La Sorbonne, Les Cahiers de Tinbad, Rehauts, Le Nouveau Recueil, Les Cahiers Artaud, The Black Herald, etc.). Il a aussi publié six recueils entre cinéma et poésie?; Suites chromatiques est le septième.

UN SI GRAND SILENCE

de ROBINET JACQUES

Éditions de la Coopérative (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 19/10/2018 | 18,00 €

"Nul n'est responsable de sa genèse, mais chacun est libre d'en reconnaître les chemins d'ombre ou de lumière. Il ne s'agit pas tant de guérir en traquant à l?extérieur le responsable de notre malheur que d'en assumer la charge, afin d'y retrouver le chant secret du désir."

Dès la première page de ce récit, la mort de la mère de l’auteur provoque dans sa vie une cassure, le mettant face à ce « si grand silence » qu’il ne cessera plus d’interroger. Psychanalyste, il se trouve confronté à la nécessité de surmonter l’épreuve, en approfondissant l’aide que lui-même a toujours cherché à apporter aux autres dans les épreuves de l’existence.
Au cours d’un voyage en Inde, où il découvre un autre rapport au deuil, l’auteur fait l’inventaire du lien qui l’a uni à cette mère espagnole tant aimée et se trouve conduit, en s’adressant à elle par-delà la mort, à dresser le bilan de tout son itinéraire personnel. Il évoque ainsi ses relations avec ses proches, dont certains portent des noms célèbres, tels Jacques Maritain, François Mauriac, Julien Green ou encore Françoise Dolto, la conseillère fidèle, dont il a recueilli certaines des ultimes confidences.
Livre initiatique, gorgé d’expérience, nourri par une longue pratique de l’écoute des souffrances d’autrui, ce texte autobiographique n’est pas seulement la chronique d’un deuil mais aussi un témoignage d’espérance, où les interrogations religieuses vont de pair avec la reconstruction de soi-même.
On découvre dans ces pages une voix bienfaisante, qui semble rendue plus intense par des années d’attention à l’autre.

Jacques Robinet a publié huit recueils de poèmes. Un si grand silence est sa première œuvre narrative.

Des mirages plein les poches

de Gilles MARCHAND

Fiction (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 19/10/2018 | 15,00 €

Un musicien de rue, un homme qui retrouve sa vie au fond d’une brocante, des chaussures qui courent vite, deux demi-truites, une petite lampe dans un couffin, le capitaine d’un bateau qui coule, la phobie d’un père pour les manèges, un matelas pneumatique… On ne sait jamais qui sont les héros des histoires de Gilles Marchand : objets et personnages se fondent, se confondent et se répondent chez cet auteur qui sait, comme nul autre, exprimer la magie du réel. Sous ses airs de fantaisiste, il raconte la profondeur de l’expérience humaine.

Écran noir

de Noël BALEN

Littérature (MAREST ÉDITEUR) | Paru le 18/10/2018 | 9,00 €

L’auteur de L’Odyssée du Jazz rend hommage au jazz et au cinéma dans Écran noir.

Un romancier est engagé par deux producteurs qui souhaitent monter un projet cinématographique autour d’une chanteuse de jazz légendaire : Loretta McCullers.

Face aux exigences et aux comportements chaotiques des commanditaires, l’écriture du scénario s’avère rapidement plus difficile que prévu, loin des illusions candides de l’auteur.

Ce récit, teinté de notes bleues et d’images en noir et blanc, nous immerge sans filtre dans les relations parfois complexes que le monde du cinéma entretient avec la création artistique. C’est aussi l’occasion pour Noël Balen de rendre hommage au film de jazz.

Ce que je voulais vous dire

de Serge GROUARD, Anthony GAUTIER

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 18/10/2018 | 18,00 €

En mars 2014, Serge Grouard obtenait pour la troisième fois, et au premier tour, la confiance des Orléanais. Jamais avant lui un maire n’avait connu une telle longévité. Sous son impulsion, la ville a beaucoup changé et s’est considérablement embellie. Les Orléanais lui en ont été reconnaissants et le lui disent aujourd’hui par leurs mots et témoignages d’affection. Depuis plus de vingt ans, il est un acteur de la vie politique française. Député, il a travaillé auprès de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou encore François Fillon dont il a porté le projet présidentiel. Qui est l’homme Serge Grouard dans l’intimité, connaît-on les ressorts de son engagement politique, les passions qui l’animent, les combats qu’il a portés, les regrets qui l’habitent ?
Dans ce livre d’entretien avec le journaliste Anthony Gautier, Serge Grouard se livre pour la première fois et révèle les coulisses de vingt-cinq ans de vie politique.

Serge Grouard a été maire d’Orléans de 2001 à 2015, député de la 2e circonscription du Loiret de 2002 à 2017 et président de la commission du développement durable à l’Assemblée nationale de 2010 à 2012.
Anthony Gautier, diplômé d’un 3e cycle en littérature comparée, est journaliste depuis 1998, cofondateur du site d’information apostrophe45.

Poïétique des flots. Une anthropologie sensible de la mer dans le banc d'Arguin (Mauritanie)

de Hélène ARTAUD

Univers sensoriels et sciences humaines (PÉTRA) | Paru le 16/10/2018 | 25,00 €

Le présent ouvrage repose sur un terrain de quinze mois, effectué entre 2008 et 2010, parmi une petite population de pêcheurs de la côte saharienne mauritanienne, les Imragen. Incluses depuis 1976 dans les limites du Parc National du Banc d'Arguin (PNBA), ces communautés ont depuis connu, en matière d'écologie, une paradoxale exemplarité. Alors que le PNBA les a érigées en modèle d'un rapport "symbiotique" avec l'environnement maritime, la littérature a très largement diffusé, quant à elle, l'idée de sociétés détournées de la mer. Leur inscription au sein d'un monde à large assise pastorale, autant que l'indigence extrême de dispositifs matériels spécifiques incitaient, semble-t-il, à le penser. Plutôt que de démentir ces caractéristiques, l'auteure en dégage les principes d'une domestication complexe de l'espace maritime : plurielle et dynamique, fondée sur le partage, la poésie et le corps. L'analyse de ces mers domestiques, dont le texte décline la teneur sensorielle ou affective, permet de préciser les difficulté méthodologiques imparties à l'étude de la sensibilité en même temps qu'elle propose les moyens de les surmonter. Au-delà donc des données ethnographiques qu'il délivre sur un pan encore inexploré, et en constante révision de la vie de ces communautés, c'est un renouvellement profond de la perspective anthropologique jusqu'alors adoptée pour penser la relation des sociétés humaines à la mer, que cet ouvrage entend opérer.

Variations sur le regard

de Dominique GODFARD

Fiction (5 SENS) | Paru le 15/10/2018 | 11,05 €

« Le regard est volontiers assimilé à une fenêtre sur la pensée, sur les sentiments ou sur l’âme. Mais gardons-nous d’approuver pleinement la métaphore dans la mesure où la maîtrise que nous en avons autorise bien des camouflages, voire des travestissements. », constate Dominique Godfard qui, au départ, voulait simplement écrire un billet sur les échanges et dérobades entre regards (par exemple, le sentiment d’être devenu transparent aux yeux du garçon de café alors qu’on voudrait passer sa commande ; ou bien, dans la rue, le contraire à l’approche d’un mendiant qu’on s’efforce d’effacer de son champ visuel). Puis ce premier billet en a suggéré d’autres, de plus en plus nombreux puisque parmi ses définitions (13 dans le Littré !) le regard, c’est aussi la manière dont on regarde. C’est ainsi que l’auteure, aidée de ses souvenirs et, parfois, de quelques belles citations, s’est laissée porter de regard en regard...

Dominique Godfard

Née à Casablanca, Dominique Marie Godfard a quitté le Maroc à 22 ans. Elle a vécu à Paris, à Londres, et habite depuis neuf ans la Basse-Normandie.  D’abord nouvelliste, elle s’est tournée en 1999 vers le roman (LA PAMPA) et vient de publier : Le bus pour Drancy (roman, 2014),  Une année percheronne (Journal, 2015) et Le bonheur passait, il a fui ! (Nouvelles, 2016). Elle a un site http://lamachineaecrirededominique.wordpress.com/ et nourrit de ses lectures son blog : http://des-livres-et-moi.blogs.nouvelobs.com/.

 

Bassin-Versant

de Michel DIAZ

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 12/10/2018 | 14,00 €

La poésie contemporaine est souvent, me semble-t-il, l’espace de l’incertitude. Qui parle ? À qui ? De quoi ? Pourtant, dans ce nouvel opus de Michel Diaz, les deux citations proposées en exergue, de Lorca et de Nietzsche, nous mettent d’emblée sur la voie de sa réflexion poétique: si « la terre est notre probable paradis perdu », la poésie est sans doute le seul moyen de nous sauver de la désespérance et de ne pas « mourir de la vérité » du monde. […]

 

[…] la prose poétique de Michel Diaz, innervée d’un imaginaire foisonnant, nous entraîne dans une méditation dont les arrière-plans philosophiques sont clairement assumés.

Une réussite de ce texte – parmi d’autres – est de nous entraîner dans un perpétuel mouvement alors même que le poète se présente statique, dans l’attitude de qui s’arrête et prend le temps de regarder le monde pour l’interroger ou se laisser glisser dans les plis de sa rêverie méditative. Alors, puisque la vie est le vaste théâtre du monde, laissons-nous emporter par un verbe inspiré qui se propose de nous ramener au plus près de nous-mêmes.

Extraits de la préface de Jean-Marie Alfroy

Les Enfants d'Alendrier

de Alhierd BACHAREVIC

200 000 signes (VER À SOIE (LE)) | Paru le 11/10/2018 | 18,00 €

Premier roman traduit du biélorussien en français, Les Enfants d'Alendrier pourrait ne narrer que l'histoire de deux enfants en fuite, après que leur père les a libérés d'un camp de redressement où on les avait enfermés pour les "soigner" de leur "drôle" d'accent impropre au sein de La Grande Langue littéraire. Mais Les Enfants d'Alendrier sont aussi l'histoire d'une fuite en avant dans la question de la langue en Biélorussie, où le lecteur devra, comme dans un conte, affronter Baba Iaga - ou bien serait-ce la sorcière d'Hansel et Gretel ? -, et nombre d'adultes prêts, comme elle, à les croquer tout cru ; mais aussi apprendre à évoluer, comme les Biélorussiens, entre les langues, ici présentées dans tous leurs états :

"À cette époque déjà, ce docteur en devenir se passionnait pour la biologie. C’était sa matière préférée. Même si son institutrice ne lui plaisait pas trop, il suivait ses cours complémentaires. L’institutrice en savait peu. Il en voulait plus. L’institutrice ne parlait pas non plus correctement. Il brûlait toujours d’envie de la corriger. Mais une ou deux choses de sa vie dépendaient directement d’elle. Il regardait sa bouche, son dentier et voulait savoir ce qu’il y avait derrière. Les professeurs, ce sont ceux qui ont le droit de prononcer des sons et de dire des mots sans que personne ne puisse les interrompre. Il aimait écouter l’instructeur militaire, celui-là n’était pas d’ici, il parlait proprement et distinctement, comme on frappe sur un tambour – mais la vie dans la petite ville avait commencé à le corrompre. Il faisait de plus en plus souvent des fautes de prononciation en parlant comme les vieilles du marché. Il ressentait physiquement de la douleur, comme si on lui avait luxé un bras ou brûlé un dessin sur la peau à l’aide d’une loupe – c’était un de leurs jeux à l’école. Mais d’où venait le son ? Comment naissait-il ? Quels obstacles devait-il franchir pour être entendu, prononcé ? Des lèvres de l’institutrice sortait La Langue. Et le docteur avait très envie de la recevoir comme elle le méritait".

Le sel des larmes est parfois doux

de Joëlle TIANO-MOUSSAFIR

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 11/10/2018 | 14,90 €

1896. Pourquoi le padre Pinto abandonne-t-il un jour d’été son église de Castelo das Fontes ?

Pourquoi l’Obscurci, le simple d’esprit d’Altas Pedras, un étrange village voisin, se lance-t-il au même moment sur les chemins et les routes de la Serra da Estrela, au nord du Portugal ?

À des milles de là, dans l’archipel du Cap-Vert, qu’est-ce qui, tôt un matin, décide Artémisia, une jeune métisse, esclave affranchie, à quitter la plantation de Campina Morna ?

À travers leurs cheminements, leur départ pour le grand large ou le long du rivage, se conjuguent et se répondent trois destins dont chacun fait écho à l’autre, où se tissent, indissociables, la recherche d’identité, la quête de vérité et le désir impérieux de liberté.

Médaillons

de Zofia NALKOWSKA

Usages de la mémoire (PÉTRA) | Paru le 09/10/2018 | 15,00 €

Zofia NALKOWSKA (1884-1954) fut une écrivaine renommée en Pologne dès les années 1910. Après la Seconde Guerre mondiale, elle participa à la Commission d'enquête sur les crimes allemands en Pologne, assistant aux interrogatoires des témoins, aux procès des victimes, à des enquêtes sur place, en particulier dans le camp d'extermination de Chelmo. C'est alors qu'elle rédigea Médaillons, récits entre fiction et document, entre narration et compte rendu, entre pensées prêtées aux protagonistes et descriptions réalistes. Ils furent publiés en 1946.

Chacun des huit textes concentre l'horreur de la guerre et de la Shoah : convoi de déportés, ghetto vu du côté aryen, expérimentation sur les détenus, aspect économique des camps d'extermination, etc.

Traduits dans plusieurs langues, ces textes pionniers de l'écriture de témoignage mirent à nu des aspects insoutenables d'une expérience alors toute proche. Leur écriture "blanche", éloignée du pathos, expression de la stupeur devant le "sort que des hommes ont réservé à d'autres hommes", demeure pour le lecteur d'aujourd'hui un choc qui interdit d'oublier.

Epier le rêve

de collectif D'AUTEURES

revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 08/10/2018 | 15,00 €

Le rêve a mille et une formes, il est à la fois dehors et dedans, il nous vient des désirs qui nous habitent et… dans ce qu’il nous révèle de nous-mêmes et transfigure les ombres en espérance.?Rêver c’est écouter ce qui se murmure, qui voyage, qui flambe dans le cri de la vie…

Étoiles d’encre a convié les femmes à épier les leurs… Poursuivant le jeu sacré de la littérature, elles y ont fabuleusement répondu, libérant leurs imaginaires et leurs intelligences, comme seule le permet la démarche artistique. Et des rêves, il s’en est écrit ici ! Sous toutes les formes, dans tous les genres. Fictions, science-fiction, poésie bien sûr, Histoire, politique même, dessins et photos ; des rêves tissés dans les abysses de l’inconscient peut-être, mais aussi à la lisière de la mémoire et de la conscience créatrice. Des rêves irradiés par le souvenir de la joie ou de la souffrance, de la peur ou de la révolte, de l’exode, de la solitude, de l’amour. Un caléidoscope de thèmes, de styles, de sensibilités, d’émotions, de personnalités. Un élan où l’on retrouve l’originelle présence de chacune franchissant le seuil du rêve pour atteindre au langage littéraire.

Ce langage littéraire s’enrichit ici, du langage des arts plastiques et notamment ceux de Sabine Péglion qui illustre ce numéro avec ses admirables monotypes. 

La Gaufre vagabonde

de Jacques DARRAS

La Vie rêvée des choses (COURS TOUJOURS) | Paru le 08/10/2018 | 14,00 €

Icône du Nord de la France et de la Belgique, la gaufre inspire à Jacques Darras une inventive déambulation dans les méandres de ses souvenirs et sur les routes du Nord, voyage baroque et sautillant entre réminiscences, jeux de mots, digressions et associations d’idées…
Voici une Gaufre vagabonde érudite et malicieuse et avec son bel appétit et sa langue gourmande, Jacques Darras nous livre un savoureux morceau d’écriture et un joyeux moment de dégustation.

À ARMES ÉGALES

de Caroline GRANIER

RESSOUVENANCES (RESSOUVENANCES) | Paru le 06/10/2018 | 25,00 €

Les enquêtrices dans les polars… Les figures de fliquesses, de privées, de journalistes d’investigation, d’inspectrices sont de plus en plus nombreuses (françaises, européennes ou américaines). Cérébrales, fonceuses, intuitives ou rationnelles, épanouies ou névrosées. Célibataires ou en couple, avec ou sans enfants. Qu’ont-elles en commun ? Un désir d’aventures et une soif de liberté sans limites. Attention : elles sont souvent armées… combatives en tout cas. Car leur place dans un monde encore dominé par les hommes n’est pas acquise. Alors elles agissent et prennent leurs affaires en main : et si elles nous montraient la voie ?
Le polar, univers longtemps conditionné par les hommes et des représentations phallocrates, se féminise. Il constitue ainsi un miroir grossissant de notre société, terrain privilégié pour l’étude des rapports sociaux entre les sexes, et aussi du rapport à la violence. Cet ouvrage interroge ces représentations littéraires à travers le prisme du féminisme. Analysant un important corpus de romans, décrivant de nombreuses héroïnes différentes, il contribue à une réflexion sur la condition des femmes dans la société actuelle. Il témoigne d’interrogations sous-jacentes : l’affirmation doit-elle être identification aux anciens codes de domination ? Ceux-ci sont-ils spécifiquement masculins ? En s’emparant des attributs traditionnels d’une condition masculine déterminée, des femmes les érodent-elles ou, au risque de ne pouvoir s’en affranchir, les répètent-elles ? La violence peut-elle être un outil d’émancipation féministe ? •
Caroline Granier est agrégée et docteure en Lettres modernes ; elle enseigne en lycée. Elle a étudié la littérature anarchiste de la fin du XIXe siècle en France, en interrogeant ses rapports avec l’histoire et les luttes sociales, dans Les Briseurs de formules (Ressouvenances, 2010). Depuis plusieurs années, elle se passionne pour les romans policiers d’aujourd’hui qu’elle étudie sous l’angle du genre.
Elle a bénéficié pour ce livre d’une Bourse découverte du CNL.

Au pays des borgnes

de Jacques-Olivier TROMPAS

Regain de lecture (CORSAIRE) | Paru le 05/10/2018 | 18,00 €

Après la mort de son père, Franck Archemont, ancien photographe de guerre, revient en Nouvelle-Calédonie sur la terre de son enfance. Aux côtés de sa mère, il prend en charge la propriété familiale isolée dans la brousse. Loin de son univers, Franck s’occupe du bétail et des champs, comme le faisaient avec passion son père et ses deux frères, tous trois disparus. Au fil du temps, Il retrouve ses repères et entreprend de se construire une nouvelle vie. Mais les événements vont le précipiter dans les abîmes du non-dit, des vérités tronquées et de la complexité de l’âme calédonienne. 

À leur manière, Franck puis, des années plus tard, Sarah, sa fille,lèvent le voile sur une société multiraciale océanienne qui saura peut-être venir à bout des violences du passé pour mieux se construire un avenir.

Réalisateur de documentaires, Jacques-Olivier Trompas est arrivé en Nouvelle-Calédonie en 1973. Il travaille aujourd’hui entre Nouméa et Paris. « Au pays des borgnes » est son premier roman.

PAYSAGES DE L'ÂME

de Hugo VON HOFMANNSTHAL

Éditions de la Coopérative (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 05/10/2018 | 20,00 €

Célèbre pour ses poèmes dès l’âge de 17 ans, Hugo von Hofmannsthal (1874-1929) fut ensuite connu du monde entier en tant que librettiste des plus beaux opéras de Richard Strauss, du Chevalier à la rose à La Femme sans ombre. En dehors des pays de langue allemande, où son prestige littéraire est resté immense, cette renommée a longtemps éclipsé son œuvre propre. En 1927, le critique littéraire Charles Du Bos entreprit de faire découvrir au public français la diversité de son œuvre en prose en éditant un choix de textes où figuraient quelques-unes de ses plus belles œuvres, notamment La Lettre de Lord Chandos, qui a depuis conquis de nombreux lecteurs.
Quatre-vingt-dix ans plus tard, cette anthologie n’a pas pris une ride et garde tout son intérêt, non seulement parce qu’une moitié des proses qui la composent n’ont jamais été retraduites et que la traduction en est extrêmement soignée, mais aussi parce que le choix des textes et leur agencement ont été élaborés en étroite concertation avec Hofmannsthal, au point qu’on peut voir dans cet ouvrage une sorte d’autoportrait à destination des lecteurs étrangers.
Le fil conducteur de ce livre est la réflexion de Hofmannsthal sur la création poétique de son temps, sur l’écriture et la lecture des poèmes – ces « paysages de l’âme », comme les appelle un de ses personnages. Jamais le poète autrichien n’a cessé d’interroger, sous différents masques, les raisons qui l’avaient conduit, après dix années d’intense activité créatrice, à abandonner définitivement la poésie. Dès 1902, il cerne avec La Lettre de Lord Chandos l’essence paradoxale de la modernité littéraire : la même injonction venue des « choses muettes », qui donne naissance au poème, est aussi ce qui menace de rendre impossible la poésie, en instaurant une coupure irrémédiable entre le monde et la parole.
Les dialogues, lettres fictives, essais et conférences ici rassemblés explorent les conséquences de cette crise initiale et cherchent les moyens de la résoudre ou de la dépasser. C’est en cela que ce volume reste sans doute la meilleure introduction à la lecture de Hofmannsthal, l’un des grands classiques de notre temps.

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