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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Temoigner par l'Image

de Paul BERNARD-NOURAUD, Luba JURGENSON

Usages de la mémoire (PÉTRA) | Paru le 27/10/2015 | 27,00 €

Les violences de masse du XXe siècle ont donné lieu à un immense corpus d'images. Peintures, dessins, récits graphiques, objets peints : images testimoniales, mémorielles, documentaires et artistiques, réalisées dans des camps et lieux de réclusion clandestinement ou sous contrainte, ou de mémoire après-coup: face aux régimes génocidaires ou répressifs, l'image constitue un espace essentiel d'élaboration des événements extrêmes ainsi que de transmission de vécus traumatiques ou de données documentaires. À la fois, donc, lieu de construction de l'événement et de soi, mais aussi archive historique, cette production visuelle n'a été à ce jour que peu étudiée de manière spécifique en comparaison avec les recherches consacrées au témoignage littéraire.
Né du constat de cette carence, le présent recueil constitue un premier pas pour une réflexion pluridisciplinaire sur ce corpus polymorphe. Il s'agit de cerner les différentes façons de témoigner par l'image, mais aussi de soustraire cette interrogation - sans perdre de vue le problème du statut des œuvres - à la seule emprise du testimonial pour donner une place à la complexité des démarches artistiques et des contextes.
Ces huit contributions explorent des images portant sur la Shoah, le Goulag et l'institution psychiatrique soviétique, le génocide des Tustsi au Rwanda et celui perpétré par les Khmers rouges au Cambodge, la dictature argentine.

 

Paul Bernard-Nouraud est doctorant en théorie et histoire de l'art au sein du Centre de Recherche sur les Arts et le Langage (CRAL, EHESS) et à Paris IV, auteur, entre autres, d'un essai sur le théâtre de Bernard-Marie Koltès ("Les Ombres solitaires", 2012) et d'un essai sur la figure du "musulman" dans les camps de concentration nazis ("Figurer l'autre", 2013).

Luba Jurgenson est maître de conférences à Paris IV (Eur'ORBEMICRAL). Elle a publié notamment "L'Expérience concentrationnaire est-elle dicible?" (2003), "Création et tyrannie" (2009) et, en collaboration, "Le Goulag en héritage, pour une anthropologie de la trace" (2009), "Des témoins aux héritiers, la Shoah et la culture européenne" (2012), "Le Tourisme mémoriel en Europe centrale et orientale" (2013).

 

La Hante

de Eric PESSAN

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 22/10/2015 | 25,00 €

L’avancée solitaire, la traque, la hargne, la fuite, l’abri, la terreur, la nuit, le chasseur, le chassé, l’observateur muet, l’enfant, le gibier, les odeurs d’humus, de sang, de boue, de peur, les halètements, les tripes, les poils, la plainte, la mort, les cris, la victoire, la métamorphose : La Hante, c’est tout cela. C’est aussi bien l’endroit où l’on vit, est-il indiqué à la fin du livre, que l’endroit pour les bêtes. C’est également le sang qui bat et pulse noir dans les veines du chasseur qui le soir gagne son logis un chevreuil sur le dos, ou dans celles du cerf en rut, du sanglier, du loup-garou, de l’enragé, du possédé, de Diane chasseresse et d’Actéon déchiqueté par les chiens. 
Il y a dans ces récits d’Éric Pessan la richesse obscure des mythes, l’exaltation de la poursuite haletante et la terreur immémoriale de la fuite dans l’épaisseur des bois. Il y a aussi des solitudes d’enfants confrontés à ce qui est trop vaste pour eux, c’est-à-dire le monde, et dans ce monde les règles violentes et sanglantes édictées par d’autres. Car toujours il y a des enfants perdus, aussi bien dans les forêts sombres des contes que dans les récits et romans d’Éric Pessan : des enfants qui n’ont d’autre choix que d’observer le réel autour d’eux pour tenter de le maîtriser mieux afin de le rendre habitable, sinon confortable.
Dans un monde de plus en plus urbain, rationnel, technologique et lisse, un monde de réseaux et de villes globales pour lequel on a forgé depuis peu le néologisme d’« Anthropocène », nous éprouvons le besoin de retrouver d’autres scènes, de plonger dans les gouffres de nuit qui persistent à s’ouvrir sous nos pieds et au-dedans de nous-mêmes, et de nous remémorer d’où nous venons : de la chasse antique, de la fuite millénaire, du désir de prédation et de la nécessité de trouver un abri, de l’excitation et de la terreur, de l’odeur du sang, de la peur et des bois humides. Les textes réunis ici rôdent autour de cette sauvagerie primordiale qui nous constitue au plus profond et qui n’en finit pas de nous hanter.

 

Extraits, détails :
http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/litterature/article/la-hante

Toute une vie bien verticale

de Manuel DAULL

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 22/10/2015 | 15,00 €

se questionner sur le sens de ce que veut dire habiter sa vie, autant le corps de sa vie que le monde alentour — que soi et le rapport à l’autre — que de s’inscrire dans l’immobilité, dans des espaces clos — que dans le mouvement, le glissement, dans des paysages où la vue est arrêtée autant que dans le vide — le dernier texte du livre apparaît comme une tentative de réponse : l’autre, la rencontre amoureuse de l’autre seule nous donne une espérance à habiter la vie, comme si l’Art d’Habiter ça pouvait être juste aimer et être aimé

 

Christian Estèbe :

C’est toujours un risque de vouloir écrire, d’avancer ainsi, presque nu dans les mots, dans les morts, pour rester vivant.
Il y a de la solitude, de l’émotion chez Manuel Daull qui est un écrivain véritable. Il a son exigence et sa fierté dans la geste d’écrire, de publier, c’est-à-dire de rendre public le secret de cette main qui trace l’orbe à être là, à devenir.
Une femme sans visage parle ici, je pense à Emma Santos cet écrivain majeur englouti dans la folie, ressuscitée par son écriture, son théâtre.
« Je suis cette femme née nulle part – il n’y a pas d’adresse où je suis née. » 
Manuel nous le dit, noir sur blanc, dans ce nouveau livre, ce livre nouveau qu’il nous livre, nous délivre :
« Le chaos c’est l’art d’habiter la vie »
Une cité s’érige, comme il s’en érigeait beaucoup dans les années soixante ; ici, s’érigent des mots, comme les briques qui font le texte, qui font le livre :
« Bâtir sa demeure » dit le poète.
Daull se fait maçon, comment ne pas saluer Thierry Metz, oui,
« On ne vaccine pas contre les jeux d’enfants. »
On ne vaccine pas contre le risque d’entrer en écriture, contre le risque de vivre ça : écrire des livres.
Une poignée de mots entre deux rires, entre deux verres, entre deux larmes, versées pour presque rien :
« Patron ! Le même ! »
C’est pour écrire, c’est pour tenter de se sustenter… Ne pas rester là, à ne rien faire, les mains dans les poches des morts-vivants, à écouter siffler le vent aigre qui dit que demain ça sera mieux…
Alors Daull se met à écrire, encore, pour soigner les plaies qui suintent de l’indifférence.
Dans ce livre, il y a des trains, des gares, des citées, des gens, de la violence, de la solitude et de la beauté. Dans ce texte, il y a une écriture vraie qui bat la mesure comme le tic-tac régulier d’une montre en or.
Il y a de la mort, de la vie, c’est une histoire, c’est un livre pour vivre, c’est un livre pour être tenu par des mains amies.
Manuel Daull l’écrit :
« Le corps comme un véhicule de leur attente. »
Attente d’une écriture à venir, la main qui encore trace, la main passe, ardente.
Il faut lire maintenant le livre de cet écrivain rare :
« Jusqu’à la prochaine gare »
tapie dans les brumes de l’À venir.

 

Extraits, détails : 
http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/litterature/article/toute-une-vie-bien-verticale

 

Dolmancé

de Thibault BISCARRAT

Quan Garona monta (ABORDO) | Paru le 20/10/2015 | 13,50 €

Je suis le fils de ma langue / Celui qui n'est pas encore né  / Mort par deux fois / Une fois homme / Une fois encre pour se souvenir / Aporie langage / Cette coupe je la porte à mes lèvres / Dans mon sommeil / Cent quatorze rêves animent la muraille / Je suis le fils de ma langue / J'ai ramené le verbe des guerres d'Italie / J'ai chanté pour me consoler de la mort / J'ai placé le centre loin de la terre / Seize cicatrices ornent ma poitrine / J'ai blessé Adonis / J'ai brûlé Alexandrie / Puis j'ai fondu ma langue dans l'obscur.

Thibault Biscarrat (1979), écrivain et musicien français, né à Auch, a vécu à Bordeaux, Espagne et en Norvège.

Usagers Assistance(s) Contreparties

de Michèle BECQUEMIN, Marie BONICI, Jean-Bernard CHEBROUX

Éducation, art du possible (PÉTRA) | Paru le 15/10/2015 | 20,00 €

Ouvrage coordonné par
Michèle Becquemin, Marie Bonici, Jean-Bernard Chebroux

Si les politiques actuelles voient dans les usagers l’incarnation d’un renouveau démocratique fondé sur la participation, les références à l’assistance (dite aujourd’hui aide sociale) sont souvent péjoratives (assistanat),  voire déclarées contraires au nouvel esprit de la solidarité. Dans le domaine de l’insertion, avec le passage du RMI au RSA, l’exigence d’une contrepartie à fournir par les personnes secourues relance cette question ancienne, jamais dépassée.  

Issue de la Révolution française suivant le principe de « la dette sacrée de la nation » envers les plus démunis, la logique d’assistance a connu des  crises chroniques de légitimité. C’est encore le cas actuellement avec la crise massive de l’emploi qui réactive les débats sur le rapport entre travail et assistance. Dans ce contexte, l’objectif de cet ouvrage est d’apporter des éclairages sur  les recompositions contemporaines de cette forme de solidarité et de ses secteurs clés : l’insertion, certes, mais aussi, l’enfance et la famille, la vieillesse, le handicap, l’hébergement social…

En quoi la promotion des usagers, l’activation des dépenses sociales, la contractualisation et l’individualisation toujours plus poussée des suivis sociaux transforment-t-elles les pratiques d’assistance ? C’est tout un pan du travail social qui est analysé dans ce livre suivant différentes perspectives, historiques, sociologiques, juridiques ou cliniques, avec, en libre appui, la pensée de Robert Castel.    

 

Cet ouvrage est publié dans le cadre du mouvement Printemps Castel. Quand Robert Castel nous aide à penser le travail social (2014-2016). Michèle Becquemin, Marie Bonici et Jean-Bernard Chebroux, membres du LIRTES à l’Université Paris Est Créteil en ont assuré la réalisation. Il composé des contributions de Dominique Argoud, Isabelle Astier, Colette Bec, Michèle Becquemin, Flore Capelier, Raymonde Samuel, Martine Trapon, Christophe Trombert et de Cédric Frétigné pour la postface.

Un toit pour vivre

de Collectif LOGEMENT 14

D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 15/10/2015 | 5,00 €

Les mots s'empilent comme des blocs, dressent page à page un mur de paroles vibrantes et bouleversantes, s'élancent en arabesques comme une danse pour conjurer l'impossible quotidien, et, pour finir, bâtissent phrase à phrase la maison rêvée. 

Celle que chacun et chacune est en droit d'espérer pour y bâtir sa vie.

Un livre qui met en espace des paroles de personnes mal logées, un parti pris graphique pour rendre audibles des mots difficiles à entendre.

Je n'ai pas eu le temps de bavarder avec toi

de Brahim METIBA

Récit littéraire (MAUCONDUIT) | Paru le 15/10/2015 | 7,50 €

Le père du narrateur, algérien, venu lui rendre visite en France, laisse un mot sur la table de son appartement avant de repartir pour l’Algérie : « Je n’ai pas eu le temps de bavarder avec toi, je te laisse ce ticket de métro. Ton père ». Le narrateur, déçu, une fois encore, de n’avoir pu établir la communication avec son père, transforme ce ticket de métro en cadeau d’anniversaire et s’offre une balade en bus de Clichy au cœur de Paris. Durant ce trajet, il mène, seul, l’impossible dialogue avec son père.

64 pages imprimées sur Olin ivoire, cahiers cousus, couverture à rabats Format : 115 x 200 cm ISBN : 979-10-90566-19-4 Parution : 13 octobre 2015 Prix TTC : 7,50 c

De la même façon que dans Ma mère et moi, l’auteur opère un travail musical sur l’écriture (répétitions, concision, recherche d’harmonie). Brahim Metiba réussit, là encore, à unir deux voix dis- cordantes dans l’espoir de gommer les distances douloureuses. Une écriture singulière où il assemble tous les élé- ments qui composent son expérience : l’Algérie, la France, Paris et sa banlieue, ses parents, ses amis, et ses morts. 

Amnésie

de Serge RADOCHéVITCH

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 15/10/2015 | 18,00 €

Un psycho-thriller mordant et efficace.

À sa sortie de l'hôpital, Julien Renouart est amnésique et il apprend de ses proches qu'il n'a pas toujours été un ange. Il en prend son parti et peu à peu se construit une nouvelle vie. Il se lie à Michèle, une jeune journaliste à qui il raconte son histoire. Reste-il amnésique un peu, beaucoup, plus du tout ou bien joue-t-il un personnage qui l'arrange?

Un ami de fraîche date, Daniel, lui confie pour avis le manuscrit d'un roman puis disparaît. Julien décide alors de le faire éditer à son nom, avec l'aide de Michèle qui ignore son srtatagème. Julien devient rapidement célèbre, est invité partout et mène la grande vie. L'écrivain-amnésique est devenu une star. Jusqu'au jour où Daniel réapparaît et où Michèle disparaît.

Serge Radochévitch est né à Nancy et vit dans le Pays-Haut en Lorraine. Après "Une ville sous influence" et "Mortels desseins" (Prix Victor Hugo 2013), "Amnésie" est son troisième roman édité chez ETT

 

Petites méchancetés sans grandes conséquences

de Marc MENU

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 10/10/2015 | 10,00 €

                  

Vous savez comment ça se passe... Un mot en entraîne un autre, et encore un autre, et puis... on ne sait pas jusqu’ou ça peut nous mener. C’est qu’ils sont pervers, les mots, ils ont leur petite vie propre. Ils n’ont l’air de rien, comme ça, mais vu la façon dont il les aligne... bonjour les dégâts !

Quand on pense que ce garçon avait l’air si convenable... Enfin ! Il faut espérer que tout ça n’aura pas de conséquences...

 

Marc Menu est né à Bruxelles le 4 mai 1961. Après des études de bibliothécaire-documentaliste, il a œuvré pendant vingt ans dans une école de cinéma... et ne sait toujours pas, aujourd’hui, en quoi consistait exactement son travail. Il s’occupe désormais de poésie (et de ses petites méchancetés) à plein temps. Il n’a pas prévu de mourir avant le 17 mai 2064. Ça risque d’être long.

La nuit des éphémères

de Christine DéTREZ

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 08/10/2015 | 15,00 €

Céline, réfugiée dans la maison de  sa grand-mère pour soigner un   chagrin d’amour, fait des rêves étranges peuplés de musique, d’hirondelles et de plumes.
Chaque soir des notes de piano semblent venir d’une maison abandonnée.??Les gens du village disent qu’elle est hantée mais eux semblent habités par un lourd secret.?
Josée, une lointaine cousine, qui n’a jamais quitté le village, saura-t-elle aider Céline à faire rompre le silence???

Dans ce roman où le suspense prend les voies du fantastique et de la poésie, la petite histoire va rejoindre la grande, durant cette nuit de fin août, où chaque été meurent les éphémères.

Jacques Henric, entre image et texte

de Guillaume BASQUIN

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 08/10/2015 | 18,50 €

Jacques Henric publie son premier livre, Archées, en 1969 dans la collection d’avant-garde littéraire fondée par Philippe Sollers, « Tel Quel », au Seuil. À la fois romancier, essayiste et critique, il a publié vingt-sept livres inclassables à ce jour. Il participe, avec sa femme Catherine Millet, à la fondation de la revue Artpress, dont il est le directeur littéraire depuis plus de quarante ans. Cet essai, qui est le premier à lui être consacré, interroge plus particulièrement l’un des grands thèmes de sa pensée : que peuvent les images ? Au début était-il le Verbe ou l’image ? Pourquoi tant d’iconoclasmes à travers les âges ? De quoi cela est-il le symptôme ? Doit-on adorer les images ou les haïr ? Personne, en France, n’a autant ni mieux creusé ces questions qu’on pourrait presque qualifier de théologiques. Deux chapitres de son essai Le Roman et le sacré, « L’image entraîneuse » – « Le texte vaurien », commençaient de répondre à ces interrogations. Ce livre, ouvert (il en appelle d’autres), approfondit ces questionnements, cette inquiétude, à partir d’une lecture verticale de cette œuvre protéiforme.

Carrousels

de Jacques HENRIC

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 08/10/2015 | 18,50 €

L’Italie. Le matin. La couleur rose des pierres et du ciel. Le bruit d’ailes des pigeons. Après une nuit d’un intense vacarme intérieur. Vous émergez d’un état de fatigue tenace et ancienne. Harassé et pourtant doué étrangement d’une énergie neuve. Carrousels s’ouvre sur ce réveil-là, sur cette manière de naissance-là. Un de ces moments de lucidité aiguë qu’on connaît après dépression ou usage abusif de toxiques, au cours duquel l’histoire du monde et votre histoire singulière vous apparaissent soudain dans un fantastique télescopage de formes, couleurs, de sons et de mots. Aux souvenirs personnels, aux images de votre débâcle intime se mêlent visages et événements de l’histoire ancienne ou contemporaine.
Le roman – à la fois autobiographie, essai, carnet de voyage, poème, récit historique, journal intime… – est construit autour de trois axes : trois voyages, effectués à un court intervalle l’un de l’autre, en Grèce, à Jérusalem, en Italie. Par le lien qu’il établit entre la chute d’un seul (il y a une référence insistante à la fresque peinte par Masaccio, Adam et Ève chassés du Paradis terrestre) et la dégringolade de tous, il constitue une invite à suivre le fil d’une vérité – d’une cruauté – qui court d’une catastrophe à la suivante.
Aux couleurs des pierres et du ciel italiens, ajoutons un autre rose : celui des braises sur lesquelles nous marchons et qui nous donnent parfois, comme le suggérait Sade, ce bizarre air de danser.

J.H.

Le chef-d’œuvre de Jacques Henric, initialement publié en 1980 dans la collection d’avant-garde littéraire « Tel Quel » que dirigeait Philippe Sollers au Seuil. Indisponible depuis trop longtemps, il est ici reproduit quasi à l’identique.

Croquis d'instants

de Odette ANDRAUD-LASSALVY

Textes Courts (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 03/10/2015 | 5,00 €

Chaque croquis d’instant a sa propre vie.

Le moment s’appuyant sur hier pour construire demain.

Un cheminement intérieur aux couleurs de la vie.

 

Des croquis réalisés par la poète qui soulignent les mots.

Les mots témoins de ces instants où le regard se pose, où l’émotion est seule maîtresse de l’instant à vivre.

Fluchtpunkt.Paris

de Jean CHAUMA

livres allemands (PEARLBOOKSEDITION) | Paru le 01/10/2015 | 21,00 €

Dominique lebte ohne nachzudenken, ohne Bedenken. Er hatte kein logisches Prinzip, keine objektive Richtschnur. Das Leben erschien ihm nicht als die Konsequenz seines Handelns. Die Bedeutung seines Tuns war beschränkt auf den Akt an sich.

 

Le voyage manouche, c'est ma vie!

de Clara CARRIOT, Paul CARRIOT, GIKA

Romané Chavé (PÉTRA) | Paru le 01/10/2015 | 23,00 €

Préface d'Alain Reyniers

Né d'une rencontre entre Clara et Paul Carriot d'une part, Gika et son mari Gratien, d'autre part, ce livre est à la fois l'histoire d'une existence singulière et un témoignage fort sur un mode de pensée, un mode de transmission de savoir-faire ancestraux et une capacité d'adaptation exemplaire aux bouleversements de l'existence. Il ne rapport pas une vie de bohème comme on s'y attend et comme la mémoire collective l'entend, errante, vagabonde et sans but. Il montre une autre réalité : comment se structure la vie quotidienne de Gika au fil des âges, et comment, pour elle, le Voyage concilie permanence et continuité dans un monde de ruptures et de transitions.

Gika, manouche d'Auvergne "née au bord de la route", n'a de cesse de repartir sur les chemins du Mont Dore ou sur les plages du Boulonnais. Si elle a accepté - ce qui ne va pas de soi -, de livrer une partie de son coeur, elle veut aussi que soyons tristes lorsqu'elle est triste, gais quand elle est gaie, heureux dans elle est heureuse, et si, somme toute, rires et pleurs alternent le récit, ils bercent et scandent à leurs rythmes la vie du lecteur. Les terribles descriptions de l'enfance en Auvergne, les aléas de la chine dans les Combrailles, le dur apprentissage de la condition ouvrière dans l'Est de la France, les chagrins terribles dont elle ne parle jamais, mais que l'on devine présents, n'y font rien. Ces événements n'ont pas de prise sur la résilience dont Gika nous fait la démonstration éclatante...

Clara et Paul Carriot sont les auteurs de plusieurs livres. La Plume du Sergent Major qui retrace en pleine guerre des Vosges (1914-1915) la correspondance entre un père et sa fille (Kruch, 1999) ; Le Charme et la Source, ouvrage dans lequel est décrite la vie paysage dans un village de Champagne au siècle précédent (CRDP Reims, 2001) ; Mes recettes champenoises (Bonneton, 2006).

Le Second trône Tome I

de Ludovic ESMES

Jeune adulte (5 SENS) | Paru le 01/10/2015 | 12,00 €

Mars 2127, une implosion imminente de la planète Terre est prévue. La seule échappatoire : Moly. Une planète créée à partir d’un saphir découvert et mis en place dans l’espace par le Directeur Stafford. Il est le chef de l’armée comprenant le district 48 et l’équipe d’élite. Des Viptels sont organisés afin d’évacuer les citoyens. Parmi eux, Ethan, un garçon de 10 ans et sa mère Saltia vont devoir oublier la Terre pour toujours. Son père Mark Valder, capitaine au district 48, avait établi un accord avec le directeur Stafford. Celui-ci ne l’a pas respecté et a implémenté Ethan et Saltia. Ce processus consiste à remplacer les vrais souvenirs par des préfabriqués. Seule l’élite militaire n’y est pas soumise. Valder comprend rapidement que l’intention du directeur n’est pas le bien-être de la population. Son but est de prendre l’énergie des citoyens grâce au saphir afin d’assouvir son fantasme d’immortalité à travers le projet « Falcot ».

 

 

L'auteur :

 

 “Ludovic Esmes, auteur belge, est un passionné d’écriture depuis son plus jeune âge. Sa première nouvelle

« Le petit et le robot » a été publiée aux éditions Novelas (Belgique), le 04 juin 2015 dans le recueil de contes

« En mille et un Murmures ». Ses terrains d’écriture sont la science-fiction, le polar et les nouvelles. Rêver, imaginer et voyager sont des sensations qu’il partage sans détour au travers de ses écrits.”

Orgie casanière

de Carlos SALEM

Série limitée (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 01/10/2015 | 9,00 €

À une heure de la nuit

toutes les femmes que j’ai aimées

se glissent dans mon lit.

 

 

Carlos Salem (1959, Buenos Aires) vit à Madrid depuis plus de vingt ans et se dit volontiers écrivain «argengnol».

Auteur de romans noirs un rien loufoques (Aller simple (Babel noir n° 38), Nager sans se mouiller (Actes noirs, 2010 ; Babel noir n° 48), Je reste roi d’Espagne (Actes noirs, 2011), Un jambon calibre 45 (Actes noirs, 2013) et du tout récent Le plus jeune fils de Dieu (Actes noirs, 2015).

 

Mais c’est aussi un poète, à la voix tendre et naturelle

Correspondance du poète Alcide Mara et du peintre Jean-Marie Queneau

de Alcide MARA, Jean-Marie QUENEAU

hors collection (AU CRAYON QUI TUE) | Paru le 30/09/2015 | 25,00 €

« Si vous avez un  flingue, j'apporte le mien. On pourra toujours s’entre-tuer. 1, 2, 3 PAN-PAN… Ou bien on se travaille au coutelas, et on écrit des poèmes et on peint avec notre sang. C’est beau ça ?»
Alcide Mara (Pierre Louyot) rencontra Jean-Marie Queneau en avril 2005, quand parut son recueil Boire les miroirs (« L’Arpenteur », Gallimard). Il s’en suivit une folle correspondance, de milliers de lettres, qui ne prit fin qu’avec le suicide du poète en décembre 2012. Récits abracadabrants, confidences fugitives, poèmes instantanés, souvenirs parfois véridiques, invention verbale débordant jusque sur les enveloppes, on est là au cœur de l’énergie qui pousse à écrire. Et le peintre ne se révèle pas moins écrivain que son jeune compère.
On propose ici un choix issu des deux premières années de cette correspondance, en attendant la suite.

 

Le Massacre des innocents

de Thieri FOULC

hors collection (AU CRAYON QUI TUE) | Paru le 30/09/2015 | 90,00 €

Pour le misanthrope équitable qui n’a aucune raison de préférer les lenfants aux adultes, le Massacre des innocents constitue un thème doublement satisfaisant. On y voit les adultes livrés à leur méchanceté la plus crue, et on voit les enfants méthodiquement éliminés par ceux-là mêmes dont ils s’apprêtaient, dans leur innocence, à suivre les traces.
L’ouvrage comporte trois volumes.
Le premier reproduit le livre d’artiste en vingt-trois eaux-fortes publié en 1975 et devenu rarissime.
Le deuxième montre, avec maints détails, les grandes tentures de « soies appliquées » réalisées à la même époque avec Nicole Foulc.
Le troisième est un projet théâtral, un « canevas pour marionnettes ».

Les trois volumes sont présentés sous étui Plexiglas.

 

 

La vie en deux

de Nathalie ORTAR

Europes : Terrains et sociétés (PÉTRA) | Paru le 24/09/2015 | 23,00 €

Familles françaises et britanniques face à la mobilité géographique professionnelle

La grande mobilité géographique professionnelle qui implique pour un individu de résider et de travailler dans des lieux distants de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de kilomètres, reste un phénomène social mal connu.
Pourtant, cette mobilité spatiale singulière, emblématique de notre modernité, transforme profondément le quotidien privé et professionnel des travailleurs mobiles, et impose des façons de vivre et de travailler bien spécifiques intégrant l'éloignement géographique, l'absence, mais aussi des séparations et des retours récurrents. L'apprentissage et le vécu de la grande mobilité participent ainsi d'enjeux portant aussi bien sur les usages et les représentations de l'espace et du temps, que sur des négociations entre diverses appartenances familiales, territoriales et professionnelles.
"La vie en deux" est l'un des premiers ouvrages consacré en France à la grande mobilité et à ses effets sociaux. Prenant appui sur une longue enquête qualitative effectuée auprès des familles françaises et britanniques confrontées quotidiennement aux effets du travail à distance, cet ouvrage a pour ambition de documenter à la fois les raisons qui furent à l'origine de la grande mobilité professionnelle, et l'incidence de celle-ci sur la vie du groupe familial. "La vie en deux" propose à cet égard de replacer les salariés au cœur des multiples scènes de leur quotidien pour appréhender comment ces différents moments participent à la construction de l'identité des travailleurs mobiles et de leur famille, en interrogeant le sens donné au travail au loin dans ces trajectoires de vie.

Ethnologue, chargée de recherche du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Nathalie Ortar est membre du Laboratoire d'Économie des Transports de l'ENTPE. Ses recherches actuelles portent sur les transformations contemporaines des modes d'habiter.

Ainsi fut fondée Carnaby Street

de Leopoldo María PANERO

Qoi (LE GRAND OS) | Paru le 22/09/2015 | 12,00 €

Leopoldo María Panero (1948-2014), fils d’un poète officiel du franquisme, a été poète, traducteur, nouvelliste, essayiste. À la parution de Así se fundó Carnaby Street, l’auteur a 22 ans et déjà, derrière lui, toute une vie d’écriture et d’expériences-limites?: il a connu les geôles de la dictature pour agitation politique, l’internement psychiatrique pour consommation de stupéfiants, plusieurs tentatives de suicide, l’alcoolisme... À partir des années 80, diagnostiqué schizophrène, il séjourne, sans interruption et jusqu’à sa mort, dans différents asiles de fous (l’écrivain récuse la dénomination « hôpital psychiatrique »). Figure à la fois isolée et majeure des Lettres espagnoles, poète autodestructeur à l’humour subversif, qualifié souvent, à tort ou à raison, de maudit, Leopoldo María Panero est à lui seul un phénomène culturel et intellectuel qui fascine plusieurs générations de lecteurs, fous et moins fous. Son œuvre, abondante, témoigne d’un engagement, d’une intelligence et d’une culture qui expliquent sans doute la place singulière qu’il occupe dans son propre pays, hors de toute filiation et communauté poétiques, malgré l’amitié fidèle, entre autres, d’un poète de l’envergure de Pere Gimferrer.

" S’appuyant sur une redoutable maîtrise de ce qu’on ne nomme pas encore, en ces années-là, la « pop culture », Panero cultive une vision à la fois hallucinée et affûtée de la mort programmée des rêves d’enfance et de la dissolution mercantile qui s’annonce déjà sous couvert de « libération ». "

Hugues Robert, librairie Charybde

Le nid

de PEGLION SABINE

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 21/09/2015 | 13,50 €

Comme une barque haut

lancée

proue d'écorces de lumière

                          entrelacées

tendue face aux bourrasques

sans lien avec la terre

                          balancée

 

amarres de branches

amers aux vents vibrants

au vol d'étourneaux

                         pour voyageurs

 

la barque s'anime

se leste de ces mots

 

Sabine Péglion est professeur de Lettres et poète.

Elle a publié Métamorphoses éditions Hélices, Traversée nomade éditions Sous la lime, Prière Minérale, dialogue avec des oeuvres de Robert Lobet éditions de la Margeride, Derrière la vitre éditions V. Rougier, Ecrire à Youndé, Temps Totems Tambours éditions V. Rougier.
 

Bassoles s'en va-t-en guerre

de Nicole BURESI, collectif D'AUTEURES

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 17/09/2015 | 8,00 €

De septembre 2014 à mars 2015, en atelier d’écriture, 6 femmes ont imaginé les échanges épistolaires des poilus, retrouvés longtemps après, précieux témoignages sur une tragédie qui a entraîné l’Europe dans le désastre. Parce qu’il ne faut pas oublier, pour qu’ils soient toujours là, parce que la parole est notre bien commun, parce que l’écriture construit, reconstruit et ressuscite… Un récit à
plusieurs voix pour nous faire vivre plusieurs destins.

Août 1914. Ils avaient vingt, dix-huit ou quarante ans… Ils s’appelaient Maurice, Jean, Antoine, Lucien, ou Henri, tous du canton de Bassoles. La guerre les emportait loin de chez eux…

Noël 1914. Le père Xavier écarte largement son bras droit en regardant l’église pleine et pourtant si vide :« J’ai une idée : cette nuit de Noël, cette veillée à laquelle ils n’ont pas droit, nous allons la dédier à nos chers absents. Nous allons lire leurs lettres tous ensemble. Là où ils sont, ils seront avec nous. »

L'Aventure de la Marine de Loire

de Jean-Pierre SIMON

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 17/09/2015 | 19,80 €

Jadis, la Loire était un axe commercial majeur. Un monde foisonnant l’animait, sur ses rives et sur ses eaux, où toute une faune d’embarcations transportait les pêcheurs et les riverains, le charbon et le bois du Pays-Haut, le vin des coteaux, le sel du littoral, les ardoises d’Anjou et bien d’autres marchandises… Sur le grand fleuve sauvage, la vie était rude pour les mariniers qui s’embarquaient.

Un jour, sous les coups de boutoir d’une révolution industrielle qui réclamait son dû, les bateaux durent cesser de sillonner les eaux de Loire.

C’est leur histoire, plus que millénaire, et celle des hommes qui les menaient, que nous dévoilent les auteurs à travers cet album richement illustré. Celle, aussi, de ces nouveaux bateliers qui, bien des décennies plus tard, ont décidé de redonner vie à ce monde ligérien.

Pénétrez dans l’univers des bateaux de Loire.

Embarquez pour un passionnant voyage de découverte.


 

Rating

de Alberto BARRERA TYSZKA

Hybride (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 17/09/2015 | 14,00 €

Dans sa course à l’audimat, jusqu’où la télévision est-elle prête à aller? Jusqu’où les téléspectateurs sont-ils prêts à l’encourager ? Et les citoyens à se prêter au jeu en vue d’un succès éphémère ?

Un roman savoureux, cynique et sensible, qui explore les limites morales du monde de la télé-réalité et dissèque sans complaisance les dessous de la « telenovela » latino-américaine, à travers les destins croisés de Manuel Izquierdo, scénariste en pleine crise de la cinquantaine, fatigué d’écrire des mélodrames pour le petit écran,  de Pablo Manzanares, jeune étudiant en littérature qui découvre ce monde, et d’un vieux producteur, Rafael Quevedo, dont les heures de gloire semblent s’être enfuies, à moins que ne surgisse l’idée d’une émission susceptible de tout faire basculer.

Alberto Barrera Tyska (Caracas, 1960) romancier, poète, scénariste pour la télévision et journaliste vénézuélien est aussi professeur à l’Université Centrale du Venezuela.

Le prestigieux prix Heralde (Espagne) a récompensé en 2006  son roman La Maladie.