Connexion

l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Le Jardin de la vie

de Lassi NUMMI

Paradigme (CORSAIRE) | Paru le 16/09/2015 | 9,80 €

Lumière heureuse, attitude positive face à la vie, joie de chanter, sens de l’humour, sensibilité ouverte, rapport étroit de l’homme avec la nature ainsi que relations des différents arts entre eux, c’est peut-être ainsi qu’on peut décrire la personnalité et l’inspiration du poète finlandais Lassi Nummi (1928- 2012). Ses thèmes récurrents sont l’amour et la mort, la beauté et le caractère éphémère de la vie, la famille et les enfants, la musique et les arts plastiques, l’antiquité et les mythes. Outre la culture chinoise, à laquelle l’avait sensibilisé son père, pasteur luthérien qui avait travaillé six ans comme missionnaire en Chine, il était particulièrement attiré par la culture française. Il disait qu’il écrivait comme les impressionnistes français peignaient : dans une brume lumineuse.
Poète de la lumière et de l’ouverture, Lassi Nummi voulait faire de la langue finnoise un outil propre à façonner un vase étincelant, digne de recevoir la parole pure de Dieu. L’université de Helsinki l’a consacré comme docteur honoris causa en philosophie et en théologie.
Les poésies choisies présentées dans ce recueil n’ont pour but que de donner une image, aussi juste que possible, de l’inspiration de ce très grand poète, un des plus populaires dans la Finlande contemporaine.

Des images pour la Vouivre

de Jean-Pierre SIMON

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 15/09/2015 | 18,00 €

La suite de la célèbre série La Vouivre !

Dans le village où se sont connus Oxana et Maujard, d'étranges phénomènes lumineux se manifestent, tandis qu'un énorme complexe de génie botanique s'implante sur les terres du manoir. Une étrange fête lumineuse avant-gardiste est organisée sur la Loire. Au péril de sa vie, l'ancienne nageuse de combat met en évidence des liens entre tous ces faits. Elle les relie bientôt avec l'apparition d'une étrange arme nouvelle, qui fait l'objet d'un trafic étendu. Malgré la désapprobation de son mari, la Vouivre de Loire s'emploie à confondre les protagonistes de cet étrange jeu de dupes, quitte à les traquer non seulement sur la Loire, mais jusqu'en Chine! Elle croise à nouveau la route de quelques vieilles connaissances de sinistre réputation, avant de goûter enfin la paix du gentil village ligérien qui abrite son bonheur - c'est pour nous l'occasion d'en connaître enfin le nom !

Le couple harmonieux va enfin goûter la paix auprès du fleuve... jusqu'à quand ?


 


 

Le Temps des Canalous

de Roger SEMET

Corsaire (CORSAIRE) | Paru le 15/09/2015 | 16,00 €

Les Canalous — des mariniers sur les canaux du centre de la France, au début du siècle — et des "berrichons" de trente mètres, avant la traction par mulets ou chevaux. Vie insolite que celle de ces marins de terre, distraits seulement par l'amour et les beuveries.

C'est un tour de force de la part de Roger Semet, critique littéraire au Canard enchaîné, que de faire naître le rire le plus franc et un sourire souvent attendri à la lecture d'un récit authentique, pourtant consacré à la dure condition des bateliers français.

Parmi eux, des figures pittoresques se détachent : le hâleur Canéné, la petite marinière Drienne, Les Rageaud, qui fabriquent des allumettes frauduleuses.

Un livre savoureux.

Admirable tremblement du temps

de Gaétan PICON

Essais sur l'art (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/09/2015 | 25,00 €

 

Quelques-uns des plus beaux tableaux viennent de la vieillesse des peintres, et nous en aimons le tremblement. Nous aimons aussi la craquelure de la toile, l’érosion des pierres, et nous retrouvons dans l’esquisse les mêmes trajets. L’art, pour nous, est chose passée. C’est l’haleine du temps qui témoigne de la vie d’une œuvre, la séparant du pastiche ou du faux. Tels sont, entre l’art et le temps, les signes d’une connivence qui justifie que j’écrive : « Je ne parle pas, on ne me parle que dans l’insomnie du temps. » N’est-ce pas tomber dans les mystifications de la culture, de la conscience, du sens ? Il faudrait, pour cela, que le sens soit univoque et saisissable, et la page tournée. L’art existe, demeure dans son histoire pour la même raison qui fait que l’œuvre est toujours devant nous. Exercice d’un désir qui ne manque pas d’objets, mais qui manque chaque fois son objet, pour se retourner trop tard, se détourner trop tôt. C’est pour cela que je peux à la fois me souvenir et vivre, être mémoire et innocence, marcher au pas du temps, ne cessant de traverser l’espace de réminiscence et de mirage où le sens brille et recule. (G.P.)

 

Gaëtan Picon (1915-1976) était écrivain et critique d’art.
Agrégé de philosophie, il fut enseignant. En 1959, il est appelé par André Malraux pour être Directeur général des Arts et Lettres ; sous sa responsabilité sont organisées les premières Maisons de la Culture. Il est ensuite directeur d’études à l’École pratique des hautes études et enseigne l’esthétique à l’École nationale des Beaux-Arts.
Il a dirigé la revue « Le Mercure de France » et été membre de rédaction de « L’Éphémère ». Il a créé aux éditions Albert Skira la collection « Les Sentiers de la création ».
Sur l’art, il a notamment écrit des ouvrages sur Ingres, Picasso, Dubuffet, l’impressionnisme (1863, naissance de la peinture moderne) ou le surréalisme (Journal du surréalisme).

 

Extraits, détails :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/essais-sur-l-art/article/admirable-tremblement-du-temps

Hipparchia mon amour !

de COLLECTIF, Hugues LETHIERRY

Les Philousophes (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 08/09/2015 | 14,00 €

Le livre s’adresse aux femmes d’abord, aux penseurs libres et à tous ceux qui, piétinés par la vie, cherchent à insuffler un esprit nouveau, sur la planète Terre, en philosophie comme ailleurs… À pas de loup !

Infréquentable ? Au sens où, avec elle, la « marge » s’installe au centre, car elle fait de son corps le théâtre de la vérité en acte. La griserie de penser contre la grisaille du quotidien. Le bûcher des vanités machistes?!

Etoile de Jasmin

de Micheline PLASSON

Fiction (5 SENS) | Paru le 01/09/2015 | 13,00 €

“Elle lui avait préparé son petit-déjeuner, composé de toasts qui fleuraient bon au sortir du grille-pain, un grand bol de chocolat au lait et déposé son cigare qui l’attendait tout prêt sur une console à côté d’un vase en porcelaine de Chine. Un baiser sans affect venait alors récompenser le fidèle service de cette gouvernante de charme. Une femme de ménage andalouse,prénommée Mercédès, pleine d’entrain venait prendre le relais dans ce triste palais. 

 

Jasmina n’avait plus rien d’autre à faire qu’une seule chose : attendre, attendre, et encore attendre. Attendre quoi ? Attendre qui ? Et pourquoi attendre ?”

“Léger, positif et original... 

ce livre est un hymne à la douceur !”

Le joueur initial

de Françoise GÉRARD

LA CHAMBRE D'ÉCHOS (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 01/09/2015 | 12,00 €

Le joueur est une joueuse, une petite fille rêveuse qui grandit dans les faubourgs de petites villes du Nord, où le retour de l’école le soir par des rues mal éclairées est un trajet périlleux. À travers les peurs et les jeux, et la marque indélébile d’un quotidien aride intensément évoqués, la simplicité des faits devient une épopée du bonheur familial.

«?D’un coup de raquette, je lançais la balle à l’autre bout du monde connu. J’apprenais à baliser mon territoire, à en explorer les limites. La petite balle en caoutchouc avait la fonction d’un émissaire, elle décrivait de la terre vers le ciel et du ciel vers la terre des orbes et des courbes qui m’expliquaient l’univers.

Retour à la ruche

de Pierre AMIEL

Feuillages (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 01/09/2015 | 13,00 €

«?Pour ausculter la ruche, je l’ai déjà dit, on s’agenouille et l’on écoute tour à tour sur trois faces en négligeant le côté avant de la ruche.
On peut ausculter également en appliquant l’oreille sur le plafond. Vous devez entendre un léger bruissement, une rumeur sourde et régulière, d’une tonalité plutôt grave. Plus elle est prononcée, plus la population est dense. Lorsque la rumeur est courte, irrégulière, l’indice n’est pas satisfaisant. Vous percevrez surtout ce bruissement du côté occupé par le groupe de l’essaim, qui adopte généralement le côté le plus touché par le soleil. Pendant la belle saison vous pourrez accentuer le bruissement en tapotant légèrement avec deux doigts. En saison froide abstenez-vous-en, ou agissez légèrement, pour éviter l’émoi et la désagrégation du groupe.
Nous savons bien que, durant la période qui va du printemps à l’automne, il ne faut pas reculer devant des visites nombreuses, mais on ne doit pas les multiplier sans utilité.
Mon nouveau procédé d’auscultation réside dans l’emploi du stéthoscope, qui amplifie le son, mais il faudrait le perfectionner et augmenter la surface du pavillon écouteur.

Écoutez vos abeilles?!?»

Consignant ses observations sur une vingtaine d’années entre les deux guerres, l’auteur empli d’attention et de bienveillance cultive ses ruches avec amour, tant pour le miel qu’elles lui donnent que pour la connaissance du sujet qu’il en rapporte, et le plaisir de nous le faire partager. Une bonne dose anthropomorphisme fait du récit un délicieux mélange de sagesse paysanne et d’observation érudite.

Les éclats de marbre

de Corine BORRI

Fiction (5 SENS) | Paru le 01/09/2015 | 18,00 €

Antonia, petite fille, pleure doucement, recroquevillée comme un minuscule escargot. Elle est seule dans la campagne toscane. Elle n’a que cinq ans. Erminio, jeune homme de quinze ans, apprenti marbrier, va la recueillir et la protéger. Nous sommes en octobre 1853. Antonia découvrira le monde fascinant du marbre. C’est le début d’une longue histoire familiale, au XIXème, dans le nord de l’Italie, entre Pise, Carrare et Côme. Fausto et Augustina Barvoni sont les socles sur lesquels se reposeront les membres de ce clan. 

Sur l’assise d’une trame historique, les personnages de ce roman vont évoluer entre 1853 et 1912. Cédant tour à tour à l’émotion d’une oeuvre façonnée en marbre, aux frémissements joyeux de l’amour naissant, à la morsure d’un drame, à l’amitié partagée, aux revendications salariales, à la douceur d’un chant. Cette famille recomposée et composée, nous entraînera dans les méandres de leurs espoirs, leurs doutes, leurs envies de vivre pleinement. Malgré les conditions de travail difficiles, l’éloignement de l’être aimé ou la solitude d’une grande ville.

 

L'auteure : 

 

Corine BORRI est née à Genève en 1960, d’une mère tessinoise (partie méridionale de la Suisse) et d’un père italo-suisse. Entre vendre du matériel artistique, étudier l’aquarelle, la guitare classique, obtenir un diplôme de littérature de l’Alliance française, avoir deux magnifiques enfants, pratiquer les massages thérapeutiques, la vie de Corine se déroule et danse sur les rythmes savoureux de l’envie d’écrire, d’apprendre, de connaître, d’aimer.

 

 

 

Tel un papillon

de Gabriel MACCHIAVELLI

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 25/08/2015 | 18,00 €

Marc traverse une profonde crise de doutes, alors qu’il mène une vie de célibataire plutôt agréable. Rien ne va plus comme « avant ». Avant le cauchemar, avant sa rencontre avec l’énigmatique Olivier, avant les appels anonymes. Crise de la quarantaine ? Paranoïa ? Marc va tenter d’assembler les pièces du puzzle pour comprendre. Ce qu’il y découvrira va bouleverser son existence.

Mémoires d'un mauvais sujet

de Éric FOUGÈRE

Méandre (PÉTRA) | Paru le 19/08/2015 | 22,00 €

"Je suis le cinquième enfant d'un capitaine d'infanterie tué quand j'avais dix-sept ans. Mes frères et sœurs avaient fondé sur ce décès des espérances entretenues par le notaire. Or on eut des dettes à me reprocher. Tout l'argent de la succession ne serait pas assez pour payer les excès que j'appelais mes succès. D'un commun accord on décida ma mère à me mettre hors de portée de me nuire à moi-même et de causer du tort à quiconque. On l'informa d'une ordonnance aux termes de laquelle il était permis de faire exiler les mauvais sujets de famille aux parents dont les enfants seraient tombés dans des cas de dérèglement capables d'exposer leur honneur et tranquillité. Je garde en mémoire les mots de cette ordonnance. Cinq années de ma vie sont enfermées là-dedans. Ces années prises à ma liberté je veux les rendre à la vie."
C'est l'histoire véridique et formidable de la déportation vers la Désirade de soixante-dix libertins livrés par leurs familles au bon plaisir du roi. Les bouches et les sorts ont été scellés par lettres de cachet mais l'un des indésirables a témoigné de l'île où sont déjà des esclaves et des lépreux. Sa mémoire à vif est attisée par des pensées brûlantes. Il est pris dans un filet d'événements (guerre de Sept ans, cession du Canada, colonisation de la Guyane à Kourou) qui donnent à comprendre ce qu'est la mer : un mur. Au bout du compte aussi : la liberté. Le "mauvais sujet" du récit qu'on va lire est quelqu'un dont les emprisonnements (de Bicêtre au bagne en passant par les îles d'Amérique) ne font pas oublier,

Éric Fougère a écrit Retour des choses aux éditions Pétra. Ses livres et ses articles ont en commun l'espace insulaire, exploré dans la littérature et dans l'histoire avec un intérêt particulier pour l'enfermement sous toutes ses formes.

 

Philosophies et non-philosophie de la traduction

de Sathya RAO

Transphilosophiques (PÉTRA) | Paru le 17/08/2015 | 28,00 €

Si les relations entre traduction et philosophie ont fait l'objet de nombreux travaux, rares sont ceux qui se sont attachés à en décrire le fonctionnement. C'est précisément la tâche que se donne cet ouvrage en tirant parti du cadre méthodologique offert par la non-philosophie laruellienne. À partir d'une analyse serrée d'un corpus de traductologies diversifiées (Berman, Ladmiral, Meschonnic, Mounin, Quine, Ricoeur, Schleiermacher, etc.), il s'agira de comprendre, dans un premier temps, comment la suffisance philosophique borne l'imaginaire traductologique, le restreignant à une série de tropes (doublet, dialectique, continuité, tournant) dont il ne peut s'extirper et qui constituent l'inconscient philosophique de la traductologie. Dans un second temps, nous formulerons les bases d'une théorie non-philosophique de la traduction en traitant les traductologies précédemment critiquées au moyen de procédures propres à la non-philosophie. Nous dériverons ainsi un certain nombre de termes et d'axiomes constitutifs d'une traductologie d'un nouveau genre que l'on pourra qualifier d'appauvrie, à savoir la tradu-fiction.

Sathya Rao enseigne le français et la traduction au département de Modern Languages and Cultural Studies (MLCS) de l'université de l'Alberta au Canada. Récipiendaire du prix Vinay et Darbelnet de l'Association Canadienne de Traductologie (ACT) en 2006, il est l'auteur d'une cinquantaine d'articles sur la théorie de la traduction et les littératures francophones parus dans divers journaux académiques (Meta, TTR, Nouvelles études francophones, etc.) et ouvrages spécialisés. Il est le fondateur de la revue en ligne Alternative Francophone et de la base de données Canadian Minority Media Database.

Quand papa joue

de Albert PIETTE

Méandre Jeunesse (PÉTRA) | Paru le 06/08/2015 | 15,00 €

Quand je rentre de l'école, j'ai toujours envie d'un bon goûter. Papa l'aura-t-il préparé?

Après que va-t-il se passer? Je suis parfois fatiguée: est-ce que je me reposerai? Et papa, comment sera-t-il? Est-ce qu'il travaillera à son bureau? Voudra-t-il jouer? A quoi?

 

Albert Piette enseigne l'anthropologie aux "grands". Il a écrit plusieurs livres sur les détails de la vie.

Marie-Romaine Picot est une jeune illustratrice. Elle vit actuellement dans les Landes.

Flagrants délices au Saumur-Champigny

de Robert REUMONT

Pavillon Noir (CORSAIRE) | Paru le 25/07/2015 | 14,00 €

Un viticulteur véreux se tue au volant de sa Porsche. Placide Boistôt ne se laisse pas berner par les apparences et repousse la thèse du simple accident. Flanqué de la superbe et volcanique Wyvine et de l’inénarrable Marnay, Boistôt commissaire atypique, tolérant intransigeant imbibé d’humanité mène la périlleuse enquête comme bon lui semble. Ce qui dérange et déplaît. Mais il s’en fout !

Questions, énigmes, surprises foisonnent et rendent la tâche du fameux trio, complexe, délicate, aussi dangereuse que les caves troglodytiques pleines de mystère. Qu’à cela ne tienne, ils ont la santé : dangers, veuleries, perfidies, horreurs n’empêcheront jamais ces épicuriens bons vivants de savourer les plaisirs qu’offrent beauté du terroir, richesses gastronomiques, fameux vins issus des Champs de feu et bien sûr l’amitié.

C'est également une découverte des meilleures spécialités culinaires et gastronomiques de nos régions adoubés par l'auteur.
Plaisirs, terroir, gourmandises, cuisine et saveurs.

Miroir sans issue

de Michel PASSELERGUE

Collection Le Semainier (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 01/07/2015 | 10,00 €

Michel Passelergue est un poète grave, profond, sévère. Sa poésie est sombre, parce qu’elle ne fait pas la moindre concession au relâchement spirituel, au confort, et conformisme, émotionnel.
Son regard, dans ce nouveau recueil, Miroir sans issue, est rivé sur la mort. Mais, dirait-on, pour mieux la fasciner. Pour fasciner la Mort, par des « poème[s] à folie haute » (I – 2). La profondeur contemplative de Michel Passelergue s’exprime en formules quasi magiques, en charmes d’envoûtement, dans des petits textes serrés, denses, dépouillés, d’une grande force et portée.
Il s’agit non pas de nier l’angoisse, mais de l’inverser, en puissance de vie : « Vivons de notre absence » (II – 1), « A la succion du silence, opposer […] féeries entre les mots » (I – 3). L’œuvre traverse – et, de ce fait, transcende par son mouvement propre, dans la solitude assumée de l’être mortel – la nuit, la vie, « la mort en nous, qui respire » (I – 3). La perte, aussi tragique soit-elle, est alors le chemin de l’Ailleurs, d’un Ailleurs qui transgresse toute perte, et qui ne peut se perdre :
    « Sois nos yeux, transparence du passé dans 
          tout ce qui s’éveille. Deviens nos mains, 
      présence évanouie, pour toucher l’envers 
      interdit du temps. » (VI – 3)
La fonction du poète se présente comme toute simple, tout humaine, et nécessaire : « Devant des miroirs éteints […], il endurait l’opaque » (III – 3). On pense à la leçon morale de Reverdy, que Michel Passelergue semble avoir faite sienne?: «?La valeur d’une œuvre est en raison du contact poignant du poète avec sa destinée. » (Le Gant de crin).
        J. H.

La Roue

de Jean-Claude GRIVEL

Fiction (5 SENS) | Paru le 01/07/2015 | 17,00 €

Nous retrouvons, détaillé, le sentiment aigu de la nature montagnarde, de ses beautés en toutes saisons comme toile de fond changeante de cette tragique histoire.

Le personnage malchanceux de Gédéon honnête, de la douce Martine, s’oppose à la sordide méchanceté de Cassoux, le père indigne de Gédéon, la froide et lâche indifférence des paysans aussi. 

Mais je ne veux pas vous conter cette histoire, seulement transcrire avec quelle grâce l’écrivain nous la détaille, non seulement en peintre révolté et fantastique à la fois, mais en narrateur des travaux des champs, des coutumes et superstitions d’antan…

La conclusion à la fois mystérieuse et allusive laisse un goût de rêve…

 

L'auteur : 

 

Jean-Claude Grivel est né en Suisse en 1945.
Originaire de Morges (VD) et de Saint-Livres (VD), où il a passé sa jeunesse, il a ensuite fréquenté le collège d'Aubonne et l'école de commerce de Lausanne. Bilingue, il a déjà publié en allemand aussi bien qu'en français. Désormais, il réside à Bâle-Campagne (CH), région trinationale (France, Allemagne, Suisse).

Quelle vie !

de E. V. L. & G. M., Raymond QUENEAU

Prairial (PRAIRIAL) | Paru le 01/07/2015 | 15,00 €

Voici la version française inédite de ce qui est tout bonnement le premier livre de collages connu, puisque l’édition originale (What a Life !) a été publiée à Londres en 1911. Soit plusieurs années avant les premiers collages dadaïstes et près de vingt ans avant les grandes réalisations de Max Ernst (La Femme 100 têtes et Une semaine de bonté).
Réalisé à partir d’images tirées du catalogue des magasins Whiteley, Quelle vie ! se présente comme l’“autobiographie” (pourtant rédigée par les mystérieux E. V. L. et G. M.) d'un gentleman anglais, du berceau à la pairie. Derrière l’humour tout britannique de ce livre, c’est Raymond Queneau, qui, le premier, a saisi son importance historique,  saluant “une des premières manifestations de l’esprit dit moderne” dans un article pour la revue Documents, en 1930 (on trouvera cet article en tête de notre édition).

Décousue

de Maryssa RACHEL

Erotisme (5 SENS) | Paru le 01/07/2015 | 15,00 €

“Je ne veux plus être dépendante et prisonnière du plaisir, je veux le maîtriser pour pouvoir en jouir en toute liberté. Je n’attends rien des autres car je ne dépends de personne. Ma vie j’en fais ce que je veux, et si j’ai décidé d’en jouir un maximum personne n’a le droit de m’insulter, de me critiquer, de me juger. Il s’agit de ma propre vie, elle m’appartient quand bien même serait-elle décousue.”

 

L'auteure : 

 

À la manière d’un journal intime, Maryssa Rachel nous emmène à travers les chemins sinueux du libertinage, révélant ainsi toute la complexité de l’être humain et de ses désirs les plus profonds.

Déroutant ou dérangeant, ses mots tantôt doux, tantôt acerbes continueront de provoquer ou simplement d’exister, sans même se retourner, sous le regard conformiste d’une société en plein questionnement.

(sport)

de MARCELLA

PLEINE LUNE (LES CARNETS DU DESSERT DE LUNE) | Paru le 30/06/2015 | 11,00 €

Seul / Double

de François HEUSBOURG, Anaïs BON

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 14,00 €

« j’ai fait le tour de la chambre
à la recherche d’une porte dérobée
pour me reposer au dos des heures

ou pour voir si en tapant du doigt
ça sonnait creux
au dos des heures

/

les heures à tuer deviennent-elles des heures mortes
et de quelle cendre
si l’on souffle dessus »

Claire Errance

de Chloé BRESSAN

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 10,00 €

« Justement 
pour éteindre et le doux et le dur de ta voix, si, tu dis, tu affir­mes, déplaçant la lumière et mes cheveux qu’elle emporte. Si idée de passage si, d’un passage une porte, si, et que le vent te pousse. Mais encore si loin de tomber dans tes bras, justement me serre et me freine, si loin de tomber dans tes bras, je porte le ton d’un courage passager. Si loin que l’idée me serre et me freine et puis te voir t’immerger sous la robe où mon corps nous arrête. Il fait froid, justement. »

Rouilles

de Françoise Louise DEMORGNY

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 15,00 €

Avec la rouille pour « fil rouge », brodant « à points menus des temps et des visages, des gens et des villages », Françoise Louise Demorgny fait ici revivre les « vies minuscules » des Ardennes de son enfance. Tout en traversant d’une page à l’autre sa vie d’adulte, la narratrice, « la louise de tous les chevaux », revient sur Cécile et Louis, les parents, Fernand, « un qui-va-à-l’usine », Alcidie la couturière, la poupée Sylvie ou encore Jules, qui s’est pendu à 41 ans et dont seul un cœur en tôle, « ancien, rouillé, abandonné » dans la poubelle du cimetière, signale l’existence. Cette galerie de personnages, campée avec beaucoup de tendresse et d’humour, est enrôlée dans un « théâtre d’ombres en partance », un temps rappelées à la mémoire, où chacun, « maigre témoin d’un passage », comme la rouille, va « fièrement à la catastrophe, la dislocation ultime, poussé par son histoire ».

En-Dehors

de Angela LUGRIN

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 18,00 €

« Ici, il y a des fous, des illettrés, des pauvres, des hors-la-loi, des princes, comme dans les westerns. Et puis il y a moi. »

En-dehors retrace une année « scolaire » à la prison de la Santé, à Paris, où Angela Lugrin vient enseigner la littérature dans le cadre du Daeu, diplôme d’accès à l’université. Arpentant « ces terres-là », elle y découvre peu à peu un « paysage intérieur » insoupçonné…

On rencontre dans la salle de classe aux fenêtres grillagées des « frères humains » : Emmanuel, le Juste, Monsieur P., le séducteur, ou Oscar, mélancolique et comme « désarticulé ». Leur « beauté folle », leur fragilité, leur fierté ; la gaieté et le désespoir entremêlés.

Parce qu’il n’y a pas de « règlement intérieur de la littérature », la parole autour des textes peut devenir un lieu d’accueil, improbable et bienveillant. Analyser un texte, en prison, « c’est, un temps, se débarrasser du corps, du présent, et de tout le fourbi et néanmoins arpenter la garrigue, comme un fou ».

Souvenirs d'une baladine

de Eva REYBAZ-DEBIONE

Méandre (PÉTRA) | Paru le 03/06/2015 | 25,00 €

Tout commence à Alger, à la fin des années cinquante, avec la naissance d’un amour fou entre la narratrice et un acteur-metteur en scène renommé, André Reybaz, leur mariage, leur vie à Paris où l’on croise Jean-Pierre Léaud enfant, Claude Nougaro à ses débuts, le grand Camus et tant d’autres. Dans le même temps que naissent les Centres Dramatiques décentralisés chers à son époux, Eva vient à « l’art dramatique insensiblement, par imprégnation lente ». Mais c’est après avoir assisté aux répétitions des Possédés, adaptés et mis en scène par Camus, qu’elle pourra dire que « l’impalpable mystère du théâtre m’avait frôlée. » Frôlé seulement, car la jeune fille devenue femme refuse de se donner corps et âme au théâtre, comme le souhaite cet homme tant aimé qui fait de son épouse « son actrice, son œuvre » et qui ne vit que « pour le théâtre dans la peau d’Eva ».

Eva Reybaz-Debione est une conteuse, elle sait rendre avec vivacité, sensualité et enthousiasme les joies pures d’un samedi à la campagne ou d’une journée à la mer, les coulisses et la scène, l’extraordinaire effervescence d’une première, la manière dont se font et se défont les choses, les êtres, les amours. Un hymne au théâtre, à ceux qui le portent et à la vie.