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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

(sport)

de MARCELLA

PLEINE LUNE (LES CARNETS DU DESSERT DE LUNE) | Paru le 30/06/2015 | 11,00 €

Seul / Double

de François HEUSBOURG, Anaïs BON

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 14,00 €

« j’ai fait le tour de la chambre
à la recherche d’une porte dérobée
pour me reposer au dos des heures

ou pour voir si en tapant du doigt
ça sonnait creux
au dos des heures

/

les heures à tuer deviennent-elles des heures mortes
et de quelle cendre
si l’on souffle dessus »

Claire Errance

de Chloé BRESSAN

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 10,00 €

« Justement 
pour éteindre et le doux et le dur de ta voix, si, tu dis, tu affir­mes, déplaçant la lumière et mes cheveux qu’elle emporte. Si idée de passage si, d’un passage une porte, si, et que le vent te pousse. Mais encore si loin de tomber dans tes bras, justement me serre et me freine, si loin de tomber dans tes bras, je porte le ton d’un courage passager. Si loin que l’idée me serre et me freine et puis te voir t’immerger sous la robe où mon corps nous arrête. Il fait froid, justement. »

Rouilles

de Françoise Louise DEMORGNY

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 15,00 €

Avec la rouille pour « fil rouge », brodant « à points menus des temps et des visages, des gens et des villages », Françoise Louise Demorgny fait ici revivre les « vies minuscules » des Ardennes de son enfance. Tout en traversant d’une page à l’autre sa vie d’adulte, la narratrice, « la louise de tous les chevaux », revient sur Cécile et Louis, les parents, Fernand, « un qui-va-à-l’usine », Alcidie la couturière, la poupée Sylvie ou encore Jules, qui s’est pendu à 41 ans et dont seul un cœur en tôle, « ancien, rouillé, abandonné » dans la poubelle du cimetière, signale l’existence. Cette galerie de personnages, campée avec beaucoup de tendresse et d’humour, est enrôlée dans un « théâtre d’ombres en partance », un temps rappelées à la mémoire, où chacun, « maigre témoin d’un passage », comme la rouille, va « fièrement à la catastrophe, la dislocation ultime, poussé par son histoire ».

En-Dehors

de Angela LUGRIN

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 04/06/2015 | 18,00 €

« Ici, il y a des fous, des illettrés, des pauvres, des hors-la-loi, des princes, comme dans les westerns. Et puis il y a moi. »

En-dehors retrace une année « scolaire » à la prison de la Santé, à Paris, où Angela Lugrin vient enseigner la littérature dans le cadre du Daeu, diplôme d’accès à l’université. Arpentant « ces terres-là », elle y découvre peu à peu un « paysage intérieur » insoupçonné…

On rencontre dans la salle de classe aux fenêtres grillagées des « frères humains » : Emmanuel, le Juste, Monsieur P., le séducteur, ou Oscar, mélancolique et comme « désarticulé ». Leur « beauté folle », leur fragilité, leur fierté ; la gaieté et le désespoir entremêlés.

Parce qu’il n’y a pas de « règlement intérieur de la littérature », la parole autour des textes peut devenir un lieu d’accueil, improbable et bienveillant. Analyser un texte, en prison, « c’est, un temps, se débarrasser du corps, du présent, et de tout le fourbi et néanmoins arpenter la garrigue, comme un fou ».

Souvenirs d'une baladine

de Eva REYBAZ-DEBIONE

Méandre (PÉTRA) | Paru le 03/06/2015 | 25,00 €

Tout commence à Alger, à la fin des années cinquante, avec la naissance d’un amour fou entre la narratrice et un acteur-metteur en scène renommé, André Reybaz, leur mariage, leur vie à Paris où l’on croise Jean-Pierre Léaud enfant, Claude Nougaro à ses débuts, le grand Camus et tant d’autres. Dans le même temps que naissent les Centres Dramatiques décentralisés chers à son époux, Eva vient à « l’art dramatique insensiblement, par imprégnation lente ». Mais c’est après avoir assisté aux répétitions des Possédés, adaptés et mis en scène par Camus, qu’elle pourra dire que « l’impalpable mystère du théâtre m’avait frôlée. » Frôlé seulement, car la jeune fille devenue femme refuse de se donner corps et âme au théâtre, comme le souhaite cet homme tant aimé qui fait de son épouse « son actrice, son œuvre » et qui ne vit que « pour le théâtre dans la peau d’Eva ».

Eva Reybaz-Debione est une conteuse, elle sait rendre avec vivacité, sensualité et enthousiasme les joies pures d’un samedi à la campagne ou d’une journée à la mer, les coulisses et la scène, l’extraordinaire effervescence d’une première, la manière dont se font et se défont les choses, les êtres, les amours. Un hymne au théâtre, à ceux qui le portent et à la vie.

Chato, guerrier et scout apache

de Giovanni-Michel DEL FRANCO

collection amérindienne (Le Chant des Hommes) (LE CHANT DES HOMMES) | Paru le 01/06/2015 | 16,50 €

Mangas Coloradas, Cochise, Victorio, Chief Nana ou Géronimo, tous chefs chiricahua, évoquent la résistance apache. L'Histoire retient le courage et la détermination de leur lutte face à l'invasion euro-américaine.

Tous ne s'opposèrent pas autant à la domination blanche. Une partie de la nation chiricahua préféra la paix, même contrainte, à une guerre dévastatrice. Taza, le fils de Cochise, Loco, tci-he-ne comme Victorio, firent ce choix. Quelques uns secondèrent même l'armée américaine, comme éclaireurs ou scouts, dans les dernières années de combat.

Chato est le plus connu d'entre eux. Ancien compagnon d'arme de Géronimo, il guida les militaires dans les ultimes campagnes contre la poignée de partisans du shaman de guerre.

Aucune biographie n'existait jusqu'alors de ce personnage contrasté, largement ostracisé pour son allégeance au pouvoir de Washington. Le récit de son destin permet d'aborder d'un autre point de vue les années 1880, et la période des réserves jusqu'en 1934, année de sa mort.

Passeurs de rives

de Cécile OUMHANI

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 25/05/2015 | 16,00 €

Au carrefour de plusieurs pays, cultures, langue, Cécile Oumhani n'a cessé d'interroger ces autres lieux, villes et pays où elle a vécu, mais aussi lieux de l'imaginaire, du souvenir - de la vie intérieure.

"Passeurs de rives", nous dit-elle de ses parents, mais ne peut-on le dire aussi des mots qui font lien avec ceux qui nous ont précédés et dont nous portons, souvent sans le savoir, les joies comme les douleurs ?

Et ainsi, "passeuse de rives", la poète nous amène à rêver à notre tour à ces leux qui survivent en nous et qui nous constituent. Lieux de la mémoire, pour nous mais aussi pour ceux qui viennent après nous...

les choses cessent-elles d’être
ou bien restent-elles
noms familiers
dans l’attente d’une visite
bruits légers bribes de parfums
couleurs qui passent dans l’air de la nuit
floues sur les photos sépia
et pourtant
         aussi reconnaissables
que l’écho de voix perdues

Cécile Oumhani est poète et romancière.
Derniers ouvrages parus : La nudité des pierres, chez Alain Gorius/Al Manar en 2013 et Tunisie, carnets d’incertitude, chez Elyzad en 2013.
Elle a reçu le Prix européen francophone Virgile 2014 pour l’ensemble de son oeuvre.

Écrire sa vie

de Philippe LEJEUNE

Récit littéraire (MAUCONDUIT) | Paru le 22/05/2015 | 13,00 €

Dans ce nouvel opus, l’auteur du Pacte autobiographique rassemble cinq textes récents et un cahier de photos qui retracent, de façon synthétique et accessible au plus grand nombre, une vie de passion au service de l’écriture de soi. Si Philippe Lejeune a commencé par travailler sur la génétique d’écrivains célèbres comme Sartre, Leiris ou Perec, il est progressivement tombé amoureux des « écritures ordinaires ».
Il ne se contente pas d’être le théoricien de l’écriture de soi (de l’autobiographie au journal intime, aux mémoires ou à l’autofiction), mais décide de passer à l’action directe, pourrait-on dire, en fondant en 1992 un formidable centre d’archives autobiographiques (Association pour l’Autobiographie et le Patrimoine autobiographique, APA). Dans ce centre, abrité à la bibliothèque d’Ambérieu-en-Bugey, près de Lyon, des milliers de textes déposés par monsieur ou madame Tout-le-monde sont accueillis, recensés, analysés et offerts à la consultation. Un trésor pour les historiens et sociologues d’aujourd’hui et de demain, ainsi que pour tous les curieux du récit de vie. 

Un archéologue en Russie au temps de Boris Eltsine

de Jean-Paul LE BIHAN

Journaux (PÉTRA) | Paru le 19/05/2015 | 25,00 €

Ce journal personnel fut tenu par l’auteur, chaque nuit, au fil de deux campagnes d’un mois de fouille archéologique de kourganes, près du delta du Don, en 1996 et 1997. Chargé d’expérimenter, avec un, puis deux archéologues français, des méthodes nouvelles de fouille et d’enregistrement des données, il évoque, outre le travail réalisé, la nature des relations entretenues avec ses collègues russes. Les difficultés d’adaptation des méthodes, de communication et compréhension entre les chercheurs français et russes sont vécues, de plus en plus douloureusement, entre espoir et colère, au fil d’un échec relatif engendré par des raisons aussi évidentes que difficiles à cerner. La Russie d’Elstine et le colossal choc culturel et socio-économique que vit la Russie des années 1990 sont toujours en toile de fond d’une aventure mettant en scène des amitiés sincères qui ne résistent guère à la situation et au manque de dialogue explicite. Il faudra à l’auteur, obstiné et confiant, plus de dix années pour comprendre les causes et la nature de cet échec, dont il nous fait part dans son introduction.

 

Né en 1944 à Saint-Brieuc, Jean-Paul Le Bihan, professeur d’histoire-géographie au lycée de Quimper, pratique l’archéologie à titre bénévole depuis 1970. Il devient archéologue de la Ville de Quimper en 1983, jusqu’en 2009, année de sa retraite. Depuis 1990, il dirige le Centre de recherche archéologique du Finistère. Il consacre ses recherches à la commune de Quimper et, depuis 1988, au site protohistorique et antique de Mez-Notariou sur l’île d’Ouessant. Il dirige ainsi deux collections de synthèse : Archéologie de Quimper, matériaux pour servir l’Histoire et Archéologie d’une île à la pointe de l’Europe Ouessant, après avoir monté les expositions internationales dédiées Au temps des Celtes et à Rome face aux Barbares en 1986 et 1993 au Centre culturel de l’Abbaye de Daoulas.

Il développe une recherche méthodologique applicable aux sites complexes et, sur ce thème, entame en 1996 collaboration et échanges réguliers avec une équipe d’archéologues du sud de la Russie, puis, à partir de  1998, avec les chercheurs de l’université de Rostov-sur-le-Don. En 2010, il publie Un archéologue, entretiens imaginaires à Rostov, en édition bilingue, avant d’aborder la littérature avec Cheveux d’ange.

 

Mon art, mon métier, ma magie…

de Sam FRANCIS

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 17/05/2015 | 20,00 €

Ces entretiens avec le peintre Sam Francis sont issus de longues conversations tenues en 1985 et 1988 à Paris, à Santa Monica, à Point Reyes Station en Californie du nord.

Sam Francis n’était pas un homme de calibrages : il répondait moins aux questions qu’il ne vous entraînait progressivement dans son univers fait de couleurs, d’alchimie, de méditation, de psyché, de rêves somptueux et d’attention à l’époque.

Petit à petit, se dessine au fil de ces pages le portrait d’une aventure artistique, d’amitiés intenses, de voyages et de curiosités et l’on découvre un artiste à la fois sage et fou, magicien et artisan, méditatif et rieur, homme d’affaires et poète, vivant tout entier pour « son art, son métier, sa magie… » 

 

Sam Francis (1923-1994) - Issue de la peinture abstraite de l’après-guerre, l’œuvre de Sam Francis est fortement caractérisée par ses enjeux spirituels mais aussi par une tendance à l’immatérialité physique. Les artistes qui influencèrent Francis à ses débuts, Clifford Still ou Mark Rothko, bien qu’engagés eux aussi dans une quête spirituelle, donnaient à leurs oeuvres des qualités optiques – tracé, épaisseur, texture – ancrées dans la concrétude des éléments picturaux. On retrouvera cet intérêt pour la matérialité du champ coloré dans les premières grandes toiles de Francis, et ce n’est que peu à peu, et sans renier la présence du geste, de la surface, de la trace, qu’il s’acheminera vers des formes que l’on a qualifiées de diaphanes, de transparentes ou d’éthérées, mais dont on oublie trop souvent qu’elles sont le résultat d’un inlassable travail formel sur la matière picturale et son support. Parler de « travail » à propos des peintures de Francis, aux apparences si fluides et aériennes, loin d’être une contradiction, n’est que l’aboutissement du formidable corps-à-corps qui s’est déroulé tout au long de sa vie et lui a permis de conquérir l’immatérialité de sa peinture.
Yves Michaud, philosophe et critique d’art, a régulièrement côtoyé Sam Francis de 1976 à sa disparition en 1994 et partagé son amitié. Il a notamment été directeur de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, et le concepteur de L’Université de tous les savoirs. Il a récemment publié Narcisse et ses avatars (Grasset, 2014), et sur l’art : L’Art à l’état gazeux, L’Artiste et les commissaires, Critères esthétiques et jugement de goût (tous trois chez Hachette/Pluriel), La crise de l’art contemporain (PUF), Les marges de la vision (Jacqueline Chambon).

 

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/ecrits-d-artistes/article/mon-art-mon-metier-ma-magie

L'Hypothèse du désir

de Leonardo CREMONINI, Régis DEBRAY

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 17/05/2015 | 20,00 €

Cet ouvrage est constitué d’un long dialogue entre l’artiste peintre Leonardo Cremonini et Régis Debray, le célèbre philosophe, écrivain et médiologue. Il ne s’agit pas d’une interview mais bien d’un dialogue entre deux intellectuels, deux créateurs, deux amis, sur les enjeux de la création, sur la réception de celle-ci, sur la mode, l’engagement, la place de l’art dans la société, la nécessité de l’art.

Corinne Mercadier, importante photographe (représentée par la Galerie Les Filles du Calvaire) a pris en photo l’atelier de l’artiste quelques semaines après sa mort : 32 images, publiées ici pour la première fois, en couleurs, rendent compte de l’atelier, de l’ambiance particulière qui y régnait, des divers objets dont aimait s’entourer Cremonini, de ses outils, etc. 

 

Le peintre italien Leonardo Cremonini né en 1925 à Bologne, et mort à Paris en 2010, était fils d’un cheminot, par ailleurs artiste amateur, qui l’initia à la peinture. En 1935, le père est muté, et la famille s’installe à Paola, en Calabre. La découverte des plages de la côte tyrrhénienne est un choc puissant pour l’enfant : les ambiances balnéaires reviendront souvent dans son oeuvre ultérieure. Doué, titulaire d’une bourse du collège Venturoli, il peut étudier de 1932 à 1936 à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne, puis à l’Académie de Brera à Milan. À Bologne, Cremonini rencontre un maître, Giorgio Morandi. À nouveau boursier, il s’installe grâce à ce pécule à Paris en 1951. Il y fait sa première exposition au Centre d’art italien.
Clairement marquées par Morandi, Sironi et Casorati, mais aussi par la peinture, alors mal vue, de Francis Bacon, et encore par celle, encore moins bien considérée dans le contexte français de l’époque, de Bernard Lorjou, ses premières oeuvres représentent, dans une veine expressionniste, corps torturés et boeufs écorchés. Son art évolue ensuite vers une peinture d’inspiration plus intellectuelle, d’une très grande sophistication.
La liste des intellectuels, critiques, préfaciers, amis ou analystes qui se sont penchés sur le cas Cremonini est impressionnante. Louis Althusser, Pascal Bonafoux, Geneviève Breerette, Michel Butor, Italo Calvino, Régis Debray, Jean-Philippe Domecq, Alain Jouffroy, Gilbert Lascault, Marc Le Bot, Alberto Moravia… La liste n’est sans doute pas exhaustive. Parmi les premiers à s’étonner de cette étrange prolifération, tout en ajoutant son propre nom à la liste, le sémioticien et écrivain Umberto Eco pensait que le phénomène était « probablement dû au fait que sa peinture, même si elle est éminemment « picturale » [larges étalements, écarts, partitions géométriques et effacements de la matière], n’en est pas moins très littéraire et philosophique : elle raconte, organise des intrigues ambiguës et sous-entend une série de raisonnements [visuels bien sûr] sur le rôle du sujet, du regard, du désir et de la volupté ».
La peinture de Cremonini alla en s’épurant, toujours composée de manière plus rigoureuse et complexe, au point qu’on a pu parler «d’abstraction» devant des toiles pourtant furieusement figuratives, mais ordonnées avec une précision époustouflante. Leonardo Cremonini accorde aussi plus d’attention aux lumières, écrasées par le soleil des îles Eoliennes au nord de la Sicile, ou délavées par les pluies de Normandie, à Trouville, où il avait ses habitudes. Sa matière elle-même, longtemps caractérisée par une peinture posée si liquide qu’elle dégoulinait savamment sur la toile, animant de façon originale et fascinante la surface, faisait penser à ces vitres embuées ou constellées de gouttelettes d’eau, qui sont autant de rets pour le regard qui tente de les traverser.
D’importantes rétrospectives lui ont été consacrées, au fil des années, à Paris, Bruxelles, Prague, Tokyo, Bâle, Milan, entre autres.
 

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/2/article/l-hypothese-du-desir

La métamorphose du rossignol

de Janine TEISSON

D'un noir l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 09/05/2015 | 10,00 €

Lorsque dans la nuit, une créature montée sur escarpins, les lèvres écarlates, jaillit laissant derrière elle une vie une vie terne et routinière, comment s'étonner qu’autour d'elle les hommes tombent, assommés ?
Mais qui est qui, au juste, dans cette histoire abracadabrante ? Fine Rossignol est-elle en danger ? Est-elle la femme d'un assassin ?
Par quel être inclassable la belle Camille, médusée, est-elle séduite ?
Tout au long de ce récit tendre, loufoque et sanglant, les catastrophes convergent, de Paris au cœur de l'Afrique, sur l'inénarrable F. Rossignol, qui, dans sa naïveté, cherchant le calme, récoltera la tempête, l'aventure, et l'amour.

L'enfant plume, préfacé

de Janine TEISSON

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 09/05/2015 | 8,00 €

Ce texte se lit comme un poème, comme une chanson. C’est la mère qui parle certes mais il s’agit bien d’un duo car Elle, toujours présente, fait un bruit formidable !
Ce texte montre des parents aux abois, qui « craquent » et n’en finissent pas de chercher désespérément une solution ou du moins une piste pour échapper au malheur : retourner en Afrique par exemple, où Elle a eu une enfance heureuse, du moins en apparence…
Le plus remarquable réside sans doute dans la sincérité, l’authenticité et la mise à nu de cette mère souffrante. Elle peut dire sa violence et son désespoir avec une remarquable pudeur, sans la moindre exhibition. [...]

Ce poème est aussi une clinique de l’anorexie qui semble avoir glissé d’une génération à l’autre. Tout y passe au fil des pages : l’obsession de la nourriture, les ingrédients, les calories, les grammes, les rituels alimentaires, la maîtrise tandis que la mère s’essaie et s’épuise à tenter de trouver une porte de sortie : laisser exploser sa colère, s’opposer, simuler l’indifférence, lâcher prise, renoncer, abandonner. [...]...

Ce récit est aussi un message d’espoir pour des parents qui pourront retrouver certains points communs avec leur propre expérience personnelle ou familiale. Puisse ce témoignage leur venir en aide !

Dr Annick Poquet-Issad
Psychiatre

Le monument à l'immigré(e)

de Per SØRENSEN

Poésie (TOUBAB KALO) | Paru le 04/05/2015 | 15,00 €

L'idée principale de ce poème (illustré par l'auteur) est très simple :

Le “travailleur migrant” a BEAUCOUP DONNÉ. Peut-être PLUS QU'IL N'EN A REÇU.

Son apport culturel a souvent été mis en avant. Ici, on parle davantage de l'apport économique. Ne serait-ce qu'en matière de grande consommation de matériaux de construction, pour construire son propre monument (“personne d'autre ne le fera”), son foyer familial, sa maison, la “maison individuelle” (décriée comme trop “bassement matérielle” et source d'égoisme, par certaines personnes hautement cultivées qui, pourtant, ne s'en privent pas, elles-mêmes !).

À l'intérieur de ce monument, et dans la verdure vitale qui l'entoure, peut, enfin, s'épanouir une vie culturelle et collective... s'il en reste les forces !

Car il s'agit, d'abord, d'un sacrifice. D'abnégation. Pour les générations suivantes.

L'immigré(e) a “boosté” l'économie du “pays d'accueil” de son optimisme fondamental.

Mais le premier à en avoir profité est le “pays d'accueil”.

 

Sous nos yeux

de Lawrence JOSEPH

Voix d'ailleurs (PÉTRA) | Paru le 01/05/2015 | 22,00 €

Publiée aux États-Unis en 1993, Sous nos yeux est une oeuvre littéralement visionnaire. Préfigurant il y a vingt ans déjà les conflits qui déchirent notre monde et les économies en crise, Lawrence Joseph nous entraîne dans les profondeurs d'une réalité dérangeante et nous confronte aux paradoxes de la société moderne, sans concession pour son propre regard. Pour autant, rien n'est perdu. L'art du poète nous ramène à la surface, à notre conscience, à notre confiance en cet autre qui nous accompagne ; les images violentes, presque hallucinatoires du présent ou de la mémoire cèdent la place aux cercles lumineux, réfraction de la lumière, et la poussière des villes se métamorphose dans l'atmosphère vaporeuse, la brume du quotidien de New York ou d'ailleurs.

Détaché de tout mouvement ou école, sans pour autant renier ses racines – ce recueil en porte les traces –, Lawrence Joseph ne laisse personne indifférent et nous invite avec force à observer ce que nous avons tout simplement sous nos yeux.

 

Lawrence Joseph est né à Détroit en 1948. Catholiques syriens et libanais, ses grands-parents comptent parmi les premiers émigrants arabo-américains de Détroit. Après des études de littérature anglaise, puis des études juridiques, il fait ses premières armes à la Cour Suprême du Michigan, avant d'enseigner le droit à l'Université de Détroit. Installé à New York en 1981, il enseigne le droit à St John's University Law School depuis 1987.

Catherine Pierre-Bon traduit de l'anglais et l'italien. La traduction de ce recueil et des poèmes publiés dans les revues Europe, Mâche-Laurier, Siècle 21, Confluences poétiques ou la revue en ligne Poezibao, est le fruit d'une collaboration étroite avec l'auteur depuis plus de vingt ans.

 

Bilder vom Maler

de Martin DISLER

livres allemands (PEARLBOOKSEDITION) | Paru le 25/04/2015 | 18,00 €

Vielleicht werde ich steinalt. Ich möchte achtzig werden. Malen, bis ich achtzig bin. Die Bilder spülen mich in ein hohes Alter. Immer weiter malen bis achtzig. Noch fünfzig Jahre malen. Ich stehe erst am Anfang. Die Bilder des Jahres 2000. Die Bilder des Jahres 2030. Halte ich durch? Im schmutzigen Beruf. Die Hände noch fünfzig Jahre mit Farben verschmiert. Noch fünfzig Jahre Farbe unter den Fingernägeln. Trauerränder. Die Lehrerin hat einen schwarzen Strich gemacht, wenn ich Trauerränder unter den Nägeln hatte. Vielleicht sollte ich mit Handschuhen malen? In weißen Handschuhen? In schwarzen? Viel- leicht wird es langweilig, weiter- und weiterzumalen? Wann habe ich genug vom Malen?

Martin Disler (1949–1996) genoss internationales Ansehen als Maler, Zeichner und Plastiker. Auch das Schreiben war seit seiner Jugend ein ebenbürtiger, integrativer Teil seines künstlerischen Schaffens. Bilder vom Maler erschien erstmals 1980, geschrieben hatte Martin Disler den Roman in nur wenigen Wochen während einer Flussfahrt in Frankreich.

Er schrieb so, wie er malte: intensiv, direkt, tief, überbordend, obsessiv. 

L'imaginaire du mot "slave" dans les langues française et allemande, entre dictionnaires et romans

de Cécile GAUTHIER

Sociétés et cultures post-soviétiques en mouvement (PÉTRA) | Paru le 22/04/2015 | 28,00 €

Dans quel lointain Orient, entre mysticisme et parfum de scandale, "l'âme slave" plonge-t-elle ses racines? À quoi tient "le charme slave", usé "jusqu'au trognon" selon René Crevel, mais source évidente de romanesque, comme le montre son succès au tournant du XXe siècle, de Jules Verne à Thomas Mann? Et pourquoi les savants français accusent-ils les Allemands d'avoir dégradés le glorieux nom des Slaves, et d'en avoir fait le honteux synonyme d'"esclave"?

Entre dictionnaires et romans, l'examen du mot "slave" s'avère exemplaire des enjeux idéologiques et politiques propres au geste de nomination, déterminant dans la construction identitaire de la communauté. L'imaginaire de ce nom sulfureux oscille entre outrance exotique dans le corpus français (Lorrain, Vogüé, Leroux, Delteil, Radiguet, Rolland, Kessel...), et sa réticence, voire refoulement, dans le corpus germantique (Sacher-Masoch, Rilke, Roth, Brod, Mauthner, Broch, Werfel...). Ce voyage dans l'histoire du mot trouve son prolongement dans l'étude des rêveries suscitées par la langue slave, langue "primitive", incomprise et désirable, mais susceptible de devenir l'arme de combat du Slave esclave révolté.

Ce "récit du Slave", lié à la consolidation des savoirs linguistique et anthropologique au XIXe siècle, met donc en lumière la violence grandissante dans les rapports entre les "nations" et les "races" en Europe à l'orée du XXe siècle : les représentations de cet inquiétant "Aryen oriental", figure hybride de l'altérité intérieure (croisant en partie l'altérité juive), nous donnent à lire tout un pan de l'histoire des tensions nationalistes qui éclatent lors de la Première Guerre mondiale.

 

Cécile GAUTHIER est maître de conférences en littérature comparée à l'Université de Reims Champagne-Ardennes. Elle travaille sur les transferts culturels franco-germano-slaves, la construction des identités nationales et linguistiques, le mythe de la langue matenrelle, les problématiques liées au multilinguisme et à la traduction.

10 jours de canicule

de Thomas DEGRÉ

Dépendances (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 22/04/2015 | 15,00 €

Jean, jeune détective stagiaire, est tombé amoureux d'une belle blonde chez qui il doit récupérer des lettres compromettantes. Mission délicate. La belle, call-girl depuis peu, est l'ex-maîtresse de son client à qui elle en veut tout particulièrement. Et voilà l'épigone de Nestor Burma bientôt entraîné dans des aventures torrides (pendant la petite canicule de l'été 1975) et rocambolesques.

" Dix jours de canicule " raconte une aventure sensuelle et romantique, riche en références cinématographiques (un roman-ciné), ce qui ajoute encore au plaisir de la lecture.

" Une fois sur deux, je tombais amoureux des femmes que je surveillais et je ne rechignais jamais à faire des heures supplémentaires. Bref, à défaut d'avoir de réelles dispositions pour le métier, j'avais du cœur à l'ouvrage."

Thomas Degré est né en 1944 à Budapest mais ses racines sont à Paris où il vit depuis son enfance. " Dix jours de canicule " est son premier roman.

 

 

 

 

Autoportrait en visiteur

de Jérémy LIRON

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 21/04/2015 | 20,00 €

Écrire aide à penser.

Ces textes sont presque toujours le résultat d’un besoin impérieux de noter à la hâte ce qui passe en tête, au retour d’une exposition, ce qui anime la carcasse après avoir refermé un livre, ou à l’atelier, confronté au travail de peindre.

Ces notes sur des expositions ou des lectures répondent d’un même mouvement, d’une semblable nécessité : écrire depuis le dedans de la sensation, pour que la langue s’accorde à son sujet, dans une forme d’empathie. Et puis il y a celles écrites dans l’atelier, émanant du travail, formulant les questions qui le traversent. Notées à soi pour quoi faire, sinon tenter de démêler ce qui se passe, comprendre le mouvement général, ce qui se trouve mis en jeu derrière une série de choix plastiques.

Jérémy Liron

 

Jérémy Liron est voué à faire continuellement réflexion à ce qu’il fait, à ne pas pouvoir ne pas agiter des questions importantes, agitantes. À quoi sommes-nous effectivement affrontés ? Quel mystère énorme, effrayant, fait donc face à la pensée ? Il appartient aux artistes de voir et puis de nous montrer. Le monde n’est pas ce que nous voyions, croyions, mais autre chose que l’artiste a vocation à tirer de l’ombre où elle se tenait pour la faire exister pleinement, c’est-à-dire deux fois, par soi mais pour nous, aussi, puisque nous sommes là.

Pierre Bergounioux

 

Jérémy Liron, né en 1980, vit à Lyon. Peintre, diplômé de l’école des Beaux-Arts de Paris en 2005 et titulaire d’une agrégation en arts plastiques en 2007, son oeuvre est représentée à Paris par la galerie Isabelle Gounod. Menant un travail littéraire parallèlement à ses recherches plastiques, il a publié plusieurs articles, préfaces, catalogues et livres, dont : "La mer en contrebas tape contre la digue" (La Nerthe/Éclats, 2014), "La Traversée" (Publie.net/papier, 2013), "L’Être & le Passage" (La Termitière, 2012), "En l’image le monde" (La Termitière, 2011), "Chaque œuvre cherche après ce qui la fonde" (Publie.net, 2010), "L’humble usage des objets" (Nuit Myrtide, 2009), "Le livre l’immeuble le tableau" (Publie.net, 2008).

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/ecrits-d-artistes/article/autoportrait-en-visiteur

Conversation sacrée

de Patrice GIORDA

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 21/04/2015 | 20,00 €

 

 

Patrice Giorda n’est pas un historien de l’art, ni un critique, ni un touriste égaré dans une exposition, c’est un peintre qui parle d’égal à égal avec ceux dont il approche les œuvres : Piero della Francesca, Courbet, Picasso, Gauguin, Hopper, le Caravage, Léonard de Vinci, Goya, Velasquez…

Conversation sacrée offre à voir la peinture par les yeux d’un artiste qui fait siennes toutes les œuvres de ceux qui l’ont précédé ; qui les fait nôtres. Patrice Giorda nous fait entrer dans l’atelier d’un peintre, pas dans un musée. Ceux qu’il convoque ne sont ni des spectres ni des fantômes mais des collègues, des amis, des frères avec qui on peut parler métier.

Dans Conversation sacrée un peintre dialogue avec d’autres peintres et nous invite à partager leurs réflexions ; un peintre qui, justement, nous apprend à voir.

Gérard Mordillat

 

Patrice Giorda, né à Lyon en 1952, n’a cessé d’affirmer sa singularité de peintre au sens classique. Sa figuration demeure néanmoins absolument contemporaine. Dans sa peinture, la représentation symbolique de la nature ou de l’homme dépasse les simples paysages, scènes, portraits ou natures mortes : la réalité est enrichie par la mémoire et la permanence d’une quête que Giorda qualifie de « creusement de l’être ». Avec une grande exigence formelle, spirituelle et poétique, Patrice Giorda mêle réel et imaginaire, universel et singulier. Il accorde l’inaccordable : les beautés éclatantes de la lumière et des couleurs, et la profondeur des ombres de la solitude.

 

 

Détails, extraits, commandes :

http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/ecrits-d-artistes/article/conversation-sacree

La Résistance en Eure-et-Loir

de Albert HUDE

Histoire (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 18/04/2015 | 29,00 €

Dans le département qui vit le premier combat de Jean Moulin, durement éprouvé à Chartres en 1940, un jeune philosophe se verra confier la direction de toute la résistance d’Eure et Loir alors qu’il n’a que 22 ans et aucune expérience militaire. Maurice CLAVEL sous le nom de SINCLAIR avec son amie Silvia MONTFORT vont coordonner les initiatives des groupes et constituer une force remarquable que les allemands vont découvrir à leurs dépens. Des zones d’ombre existent aussi comme celle de la désignation de Roland FARJON à la tête de trois maquis importants (DREUX, CRUCEY, LA FERTE VIDAME), alors que celui-ci est considéré comme l’un des traitres les plus importants au sein de l’OCM région Nord qui comptera des centaines d’arrestations.

L’infiltration des maquis par les agents allemands, l’exécution de 31 patriotes euréliens au Mont Valérien en mars 1944, la destruction du dépôt de munitions de Senonches par l’action d’un seul maquisard, l’organisation d’un camp de récupération de 150 aviateurs à Fréteval, la libération de Nogent le Rotrou par les seuls maquis de Plainville et Beaumont les Autels, tous ces faits et bien d’autres montrent que l’activité de la résistance en Eure et Loir fut importante.

A l’aube du 70ème anniversaire de la libération du département il est temps de la restituer à partir de quelques témoignages directs de maquisards vivants, de quelques contributions écrites en 1945 et de recherches auprès des familles de résistants.

Le livre donne aussi la parole au long du texte et de la période 1940-1944 à Henri LEREAU maquisard de Plainville qui, revêtu de l’uniforme d’un SS qu’il a fait prisonnier et au volant de son camion récupéré lors de l’attaque, va conduire les groupes de saboteurs de jour et de nuit au travers des contrôles de Feldgendarmes  alors qu’il ne parle pas un mot d’allemand.

Main en vol

de Alicia KOZAMEH

Série limitée (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 15/04/2015 | 15,00 €

Alicia Kozameh, écrivaine argentine dont le parcours aura été marqué par ses années de détention comme prisonnière politique de 1975 à 1978 est l’auteur de plusieurs romans : Patas de avestruz, 259 sauts un immortel, Basse danse, Natatio aeterna et Eni Furtado no ha dejado de correr, achevé tout récemment. C’est aussi une poétesse à la voix incomparable, dont témoigne ce texte.

Main en vol, écrit lors de la guerre en Irak, est un cri, magnifique et puissant, pour dire la stupeur face à la violence des hommes.