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Parutions récentes et à venir

Les marathoniens exècrent les giratoires

Les marathoniens exècrent les giratoires

de Patrice THIRY

Locutio (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 09/03/2018 | 20,00 €

Que se passe-t-il dans la tête du marathonien ? Quelles émotions, observations, digressions, quels délires ? Et dans son corps ? Muscles, tendons, coeur, vaisseaux ? Et si vous étiez là, à souffrir avec lui, à jubiler avec lui, à persévérer avec lui jusqu’à apercevoir enfin l’arrivée ?

Les marathoniens exècrent les giratoires outre le récit d’une performance sportive, est une performance littéraire où le plaisir de la langue, l’érudition et la fantaisie, conquièrent le lecteur.

Patrice Thiry vit et travaille en belgique. Les marathoniens exècrent les giratoires est son premier roman

Contretemps

Contretemps

de Charles MARIE

Fiction (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 09/03/2018 | 18,00 €

Un enquêteur improbable se retrouve entraîné dans des aventures surréalistes et poétiques.
Melvin Épineuse est engagé par une société secrète pour retrouver Bruno Bar, un excentrique dont la principale occupation consiste à baptiser, contre leur volonté, les militants anticléricaux. Les recherches de Melvin le mèneront de Paris à Florence, de Florence à Budapest ; jamais il ne prendra l’avion, mais toujours le train ; jamais il ne mangera d’autres mets que les plus fins, ni ne boira d’autres boissons que les plus nobles. Il rencontrera des femmes, explorera des catacombes, se fera tirer dessus sans riposter et s’efforcera de terrasser ses adversaires à coups d’aphorismes improvisés.

 

Dans ce premier roman, lecteurs et lectrices, emportés par un héros attachant et original, pénétreront dans un imaginaire étrange, proche des débuts de Neil Gaiman, pour découvrir, à la faveur d’une écriture ciselée, parsemée d’aphorismes et de traits d’esprit, une enquête haletante et mystérieuse.

Journal, 1908-1943

Journal, 1908-1943

de Käthe KOLLWITZ

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 09/03/2018 | 25,00 €

De 1908 à 1943, Käthe Kollwitz commente dans son Journal la vie de son entourage, le progrès de ses travaux et les vicissitudes, lointaines ou infiniment proches, d’une Europe qui s’enfonce rapidement dans le cataclysme. Autant de lignes croisées, chez cette artiste à qui la guerre enleva un fils, et qui ne cessa jamais de croire aux vertus politiques de l’art.
Cette édition, premier livre publié en France consacré à cet artiste, est augmentée de la reproduction de 48 œuvres significatives de son parcours (dessins, estampes, sculptures).

Salons

Salons

de Giorgio MANGANELLI

Essais sur l'art (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 09/03/2018 | 20,00 €

À côté de sa prodigieuse fiction, Giorgio Manganelli a poursuivi avec assiduité une œuvre d’essayiste et de critique. Publié pour la première fois en Italie en 1987, « Salons » regroupe un choix de sa réflexion dans le domaine des Beaux-Arts, réalisé de son vivant par son auteur lui-même. L’ouvrage offre un choix de thèmes et d’artistes et de genres extrêmement variés : Edvard Munch, René Lalique, Honoré Daumier, Benedictus, Cecil Beaton, etc. À côté des grands artistes, il accorde une place importante aux arts dits « mineurs » : tabatières, peintures sur éventails, verreries, tissus, photographie, etc. De sorte que l’ensemble frappe par la variété de ses thèmes et la qualité proprement encyclopédique de son information. L’acuité du regard de Manganelli étonne : il n’imite jamais personne, ses analyses sont toujours fortement originales, dérogent à l’historicisme.

La nuit réconcilée

La nuit réconcilée

de ROBINET JACQUES

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 07/03/2018 | 17,00 €

Va au plus simple
au plus léger
avec des mots nus
sans habits de fête

Des mots de source
de brise de poussière

Énonce seulement
cela qui brille encore
au fond de la rivière
où tant d’eau est passée

Une perle scintille
dans la boue du lisier
Les fleurs renaissent
au bord du chemin

Ne garde que la lumière

 

Diagonales ?

Diagonales ?

de Angela LOUREIRO, Jacqueline CHALLET-HAAS

Pas à pas (RESSOUVENANCES) | Paru le 06/03/2018 | 28,00 €

Marcher, tourner, sauter sur une diagonale! Cela est tout de suite compris et chaque personne parcourt le chemin qui relie deux points opposés d’un plateau, d’un studio ou d’un autre lieu en exécutant ces actions. Un trait imaginaire au sol partage les deux moitiés d’un espace réel. Mais, est-ce la seule manière de concevoir les diagonales ? Peut-être pas…

Des artistes-chercheurs, parmi lesquels Rudolf Laban et Irmgard Bartenieff, se sont penchés sur la question si fondamentale de la plasticité du corps humain et sur l’importance des formes torsadées en diagonale dans le maintien de la vie. Ils se sont interrogés sur les capacités du corps en trois dimensions et ont proposé quelques voies de réflexion et de pratique pour que chaque personne puisse s’en emparer et les faire siennes.

L’étude de ces propositions est à l’origine de cet ouvrage: y sont abordés des séquences de mouvement qui se construisent à partir de la position allongée sur le dos au retournement sur le ventre, de la position assise au «quatre pattes», de la marche au saut, de la position debout simple aux grandes transformations du corps par les spirales. Les diagonales s’ancrent ainsi dans la réalité du corps en mouvement, corps en volume et capable de transformation.

Ainsi, à la diagonale en deux dimensions du sol s’ajoute une autre conception de la diagonale : cette fois en trois dimensions et dans la matière même du corps.

L'analyse de ces mouvements est accompagnée de croquis et de leur transcription en notation Laban. 

Le Hêtre des Juifs

Le Hêtre des Juifs

de Annette von DROSTE-HULSHOFF

RESSOUVENANCES (RESSOUVENANCES) | Paru le 06/03/2018 | 20,00 €

Annette-Elisabeth von Droste-Hülshoff est une auteure majeure de la littérature allemande du XIXe siècle, bien ignorée en France. Issue d’une famille aristocratique catholique, née en 1797 à Hülshoff près de Munster en Westphalie, décédée dans un château de Morsburg près du lac de Constance en 1848, elle vécut retirée. Elle publia un recueil de poésies en 1838, complété en 1844. La longue nouvelle Die Judenbuche, considérée comme le chef-d’oeuvre de la littérature réaliste allemande, parut en 1842. Outre un drame et un autre récit inachevés, sa correspondance et ses Zeitbilder(Vignettes de ces temps) attestent une attention aiguë à l’évolution de la société à une époque charnière, prélude à la crise politique de 1848.

Le Hêtre des Juifs narre un drame réel du XVIIIe siècle, transmis par une ancienne chronique juridique. Ces Scènes de la vie des montagnards westphaliens évoquent la relative autonomie de communautés paysannes, leurs codes incivils. La loi n’existe pas vraiment; les usages en tiennent lieu; seigneur et gardes forestiers semblent impuissants contre braconnages, pillage de la forêt, brutalité fréquente des moeurs.

Cette longue nouvelle aborde l’antijudaïsme traditionnel de la culture populaire; et cette tradition est suggérée comme le péché fatal de son mode de vie. Après l’exhumation quelque peu mythifiante des coutumes germaniques qu’effect?ua le premier romantisme, et au même moment où Heinrich Heine vilipende l’ordre prussien et l’idéalisme «allemand», cette œuvre, dans une écriture simple et rapide, empreinte d’une discrète ironie, marque à la fois un constat et une prémonition.

A travers la mère du personnage principal, l’âpre et funeste condition de la femme est également soulignée, avec une empathie qui n’est pas sans évoquer en France les préoccupations de Balzac. 

On a remarqué que Annette von Droste est la seule écrivaine allemande du XIXe siècle à figurer dans les anthologies d’aujourd’hui. Et en France, elle reste à (re)découvrir et à (re)connaître.

Spirale vers l'enfer

Spirale vers l'enfer

de Jean-Luc HOSTE

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 05/03/2018 | 13,40 €

Corine. Bernard. Elle sort de l’adolescence, est en terminale du secondaire dont la suite programmée sera le supérieur en secrétaire de direction. Il est étudiant en faculté de pharmacie. La fenêtre du studio de Bernard est en vis-à-vis de celle de la chambre de Corine. L’amitié s’en vient par des sourires réciproques, des petits gestes de la main. Puis des rencontres, des soirées passées ensemble. De l’amitié naît l’amour. Au départ par attirance physique, dans l’ignorance du passé, de la famille, de la culture de l’autre. Corine, d’une famille de bourgeoisie moyenne, sort d’une enfance à couleur de solitude. Bernard, issu d’un milieu familial baignant dans le monde de la ferraille et la récupération. S’ensuit le mariage de l’eau et du feu. Rapidement suivi d’une relation de maître à esclave. Le maître, Bernard, héritant du triste héritage familial de déséquilibre mental. L’esclave, Corine, femme soumise subissant la schizophrénie de son mentor diabolique, au risque d’y perdre également la raison.

Jean-Luc Hoste

Jean-Luc Hoste, né en 1947. Etudes secondaires en filière « latin-grec », supérieures en Droit (ULB – UCL en autodidacte). Parcours professionnel éclectique. Aux heures de bureau, successivement correcteur pour le journal « La Libre Belgique », commercial en banque et assurances, créatif en publicité, journalisme et enfin littérature. En soirée : peinture, sculpture, artisanat d’art.

Petit bouton de nacre

Petit bouton de nacre

de Ella BALAERT

La Vie rêvée des choses (COURS TOUJOURS) | Paru le 02/03/2018 | 14,00 €

Hérémiti, Monique-Mohéa, Poéma…
Trois générations de femmes, de 1947 à nos jours.
Deux univers : celui des pêcheurs de coquillages dans le Pacifique
et celui des industries de Méru, « capitale de la nacre », dans l’Oise.
Le tout boutonné par un petit morceau de nacre qui va peser sur
le destin de ces femmes passionnées, avides d’amour, de vérité et de
liberté.
Avec sa plume subtile, malicieuse et sensuelle, Ella Balaert nous
entraîne dans une saga familiale bien cadencée, aussi ronde et
ciselée qu’un bouton de nacre.

L'ami perdu

L'ami perdu

de Gilles LA CARBONA

Fiction (5 SENS) | Paru le 01/03/2018 | 16,60 €

Deux amis d’enfance partagent tout. Leur mariage réciproque ne les a jamais éloignés, bien au contraire. Chacun a suivi sa route, à l’approche de la soixantaine, arrive l’heure du bilan… « mais qu’ai-je fait de ma vie… »

Les deux hommes commencent à comparer leur parcours, leurs situations. Les doutes apparaissent, les certitudes chancèlent. Une petite voix se manifeste et tente d’éclairer et d’apaiser ces consciences troublées. Là où l’interrogation s’invite, le doute apparaît. Pour autant ce n’est pas forcément le plus angoissé qui est le plus à la dérive.

À travers cette recherche de sérénité se révèlent des secrets, des plaies s’ouvrent au risque de voir les âmes se perdre. L’amour, l’amitié. Vont-ils sortir indemnes de cet examen de conscience ?

Gilles La Carbona

Né à Villeneuve les Avignon en 1963, l'auteur vit actuellement dans le Vaucluse. Auteur depuis plus de 20 ans, dramaturge depuis peu, il signe là son cinquième roman.

Si

Si

de Céline WALTER

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/03/2018 | 12,00 €

« Le manque est une terre qui vous accueille en vous tel que vous êtes avec les choses telles qu’elles sont. L’absence de manque en est une autre qui ne vous laisse plus aucune place nulle part. Plus aucun endroit où aller qui que vous soyez. Ça revient à mesurer la distance entre le ciel et la terre. Essayez un peu. Vous êtes là avec votre mètre à vous demander lequel des deux, du bleu ou du vert, va vous gober le premier. Vous mesurez, je mesure.  Moi, c’est fait. C’est bien fait. »

Trans' Hôtel Express

Trans' Hôtel Express

de Jean AZAREL

12 x 21 (TARMAC) | Paru le 01/03/2018 | 10,00 €

L’amour, l’errance, la dépendance, d’hôtel en hôtel pour tenter d’oublier l’inoubliable jusqu’à ce que..., « Trans’ Hôtel Express »...

« La marque de mes chemises est sans importance. Toute ma vie, bercé par l’habileté de leurs mains, je me suis laissé habiller par les femmes autant que j’ai aimé les dévêtir. Il m’arrive de veiller tard pour échapper aux rêves. Les lieux transitoires où se nouent puis se dénouent l’espace d’une nuit des destins poignants sont pendus à mes lèvres. »

Actos de habla/Actes de parole

Actos de habla/Actes de parole

de Jaime SILES

Paradigme (CORSAIRE) | Paru le 01/03/2018 | 9,80 €

Auteur d’une oeuvre internationalement connue, Jaime Siles est considéré en Espagne comme l’un des grands noms de la poésie contemporaine et l’un des principaux représentants du mouvement poétique des « novísimos ». Cet universitaire qui a une chaire de philologie classique à l’université de Valence, est non seulement poète mais également linguiste, épigraphiste, essayiste et traducteur de neuf langues différentes. Ses essais traitent de l’Antiquité gréco-latine, de la poésie espagnole, baroque ou contemporaine, de différentes poésies étrangères et du théâtre. Quant à son oeuvre poétique, plusieurs fois primée, fondée sur une quête langagière, ontologique et esthétique, elle s’étend sur plus de quarante ans et compte à ce jour quinze livres : Genèse de la lumière, Biographie seule, Canon, Allégorie, Musique d’eau, Poème à l’envers, Columnae, Le Glyptodon, Sémaphores, sémaphores, Hymnes tardifs, Pas dans la neige, Actes de parole, Collection de tapisseries, Nus et aquarelles, Heures sup. Selon les propres termes de Jaime Siles, Actes de parole, qui a obtenu en 2008 le prix de poésie Ciudad de Torrevieja, est « une analyse de la mémoire et de l’émotion faite depuis les mécanismes de la perception et du langage » .

Pièces et morceaux

Pièces et morceaux

de Robert VITTON

La merlette moqueuse (WALLADA) | Paru le 01/03/2018 | 10,00 €

     Robert Vitton, né à Toulon en 1947, s’installe à Paris en 1980. Dès l’enfance, l’écoute de Brassens et Ferré lui révèle son goût pour la rigueur et le lyrisme de l’écriture poétique. Autodidacte, passionné de poésie et de chanson, il consacrera son œuvre à la musique des mots, dédiant vers et proses, souvent venus d’une encre noire, à ses compagnons mélancoliques de la nuit des temps.

     « Textes magnifiques, pleins de belle langue, de belle musique, charnus, forts, exaltants aussi parfois. Un grand poète, un poète comme je n’en ai pas lus depuis longtemps. »
Henri Gougaud

     « Voilà la poésie ! Une invention sans cesse renouvelée, un jeu des images et un langage à la fois direct et porté par la musique, une profonde tendresse, enfin une poésie de cœur et de gorge font que je remercie Monique Morelli de m’avoir fait connaître Robert Vitton. »
Pierre Seghers

     « J’ai lu vos textes avec un grand intérêt et un grand plaisir. Je les trouve tout à fait remarquables. Je ne sais si vous voulez ou si vous souhaitez qu’ils deviennent chansons mais je pense que vous pourriez sans doute trouver un interprète-compositeur susceptible de s’identifier totalement à eux et à votre passion pour les mots. Un jeune serait préférable… encore que l’espace se fait rare. Mais sait-on jamais, si le « sens » reprend ses droits… »
Jean Ferrat

     « Robert Vitton nous livre ses bouquins en juste camarade. L’intention d’écrire un monde cent fois meilleur que ce qu’il est, se débusque à chaque page, à chaque vers, dans un fourmillement de vocables. On a plaisir à cette débauche-là. Il va les chercher loin, dans les fonds des miroirs,
le tréfonds des tiroirs.
Et quand ils nous éclatent aux yeux, nous les reconnaissons, ces bons vieux brigands de la réserve, ces mots de fonds de cales.
Usés vous dites ? Non, rutilants comme des sous neufs !
Qui n’attendent qu’une chose : que l’avenir s’éclaire pour servir à nouveau. En attentant, ce sont eux qui nous envoient de quoi survivre,
je veux dire un peu de courage et de lumière. »

Rémo Gary

En couverture
Le vielleux, Frontispice des Gueux
Estampe de Jacques Callot (1592-1635)
Source Gallica.BnF

LE DERNIER PORC

LE DERNIER PORC

de Horace ENGDAHL

Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 01/03/2018 | 14,00 €

Un homme dont le couple vient de voler en éclats, essaie de recoller les morceaux. Son long monologue est une méditation sur la vie, le fait de vieillir, les rapports entre les individus. Et plus particulièrement ceux entre l’homme et la femme dans une société où non seulement la mort, mais aussi l’amour sont à crédit Où l’homme, perpétuellement sur la défensive, essaie de comprendre et de faire comprendre un point de vue selon lequel tous les hommes ne sont pas des violeurs potentiels et toutes les femmes des victimes. Loin d’être un pamphlet antiféministe, ce petit livre est une réflexion sur l'abandon, sur les rapports modernes régis par le souci de rentabilité, y compris au niveau affectif... L’auteur, habitué à nager à contrecourant, manie avec virtuosité l’art d’être polémique sans jamais devenir agressif ni tomber dans les lieux communs. Il risque cependant de faire grincer des dents à beaucoup de monde !

Un tournesol sur l'épaule

Un tournesol sur l'épaule

de Srecko KOSOVEL

Poezija jeunesse (FRANCO-SLOVÈNES & CIE) | Paru le 28/02/2018 | 15,00 €

Recueil de poésies pour enfants... et adultes

 

Extraits :

 

Et si je savais

Et si je savais je vous chanterais

le bruissement lumineux des peupliers,

le soleil sur le Karst

dans le froid de septembre,

de sarrasin les blanches vallées.

 

Et si je savais je vous chanterais

une seule, une seule demoiselle ;

je l’aime tellement

et je ne la céderai

pour rien, pour rien au monde.

 

 

Pins noirs

Pins noirs, pins ténébreux,

écoute leur bruissement,

comme s’ils parlaient entre eux,

tout bas, douloureusement.

 

Sous une hache haineuse,

hier nos frères sont tombés,

aujourd’hui et peut-être demain

nous, nous resterons dressés.

 

La violente bora, véhémente bora,

parmi les pins s’est engouffrée,

comme entendant leurs voix,

est retombée, s’est arrêtée.

 

« Si vous mourez, pins, mes frères,

où vais-je me reposer,

dites-moi, mes tendres frères,

avec qui vais-je parler ?

 

Pins, mes frères, demeurez,

grandissez en résistance ! »

Mais ils sont douloureusement tombés,

pin après pin, en silence...

 

L’enfant et le soleil

Bonjour, soleil chéri !

Où as-tu traîné,

pour avoir si tard

sur les montagnes brillé ?

 

As-tu à dame Lune

tenu compagnie ?

A l’onde dorée des mers

fait belle visite ?

 

« A l’onde dorée des mers

je n’ai pas fait visite ;

ni à dame Lune

tenu compagnie.

 

Des fleurs s’ouvrent sublimes

en une lointaine contrée,

mes rayons, derrière la montagne,

près d’elles se sont attardés.

 

J’ai cherché là mes rayons,

je les ai rassemblés,

pour te faire plaisir,

je te les ai envoyés.

 

Ne sois pas fâché, petit,

que j’aie tant tardé,

tu n’en as ainsi

que plus longtemps dormi »

Désir d'utopie au pays de ambivalences

Désir d'utopie au pays de ambivalences

de Cikuru BATUMIKE

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 27/02/2018 | 11,70 €

Je me suis toujours intéressé au phénomène de déplacement de la production journalistique sur le champ littéraire. Les récits contenus dans « Désir d’utopie… » tiennent d’une actualité poignante. Avec ses éclairages. Elle se décline sur divers axes : intolérance, dictature, manipulation, fanatisme, exils forcés, cruauté envers les animaux, pouvoir, domination, etc. Elle traduit l’image désastreuse d’une planète. La nôtre. Dans des espaces circonscrits. Dans cette somme de récits, j’essaie de saisir les différentes facettes d’une préoccupante dystopie. Qui produit des corps détruits et des esprits étouffés. Au nom d’un bonheur interdit. Pour s’en sortir, je suggère quelques éléments utopiques. Ils restent un instrument d’optique pour une nouvelle approche de notre existence. « Désir d’utopie… » ou quand se mêlent le rêve, la poésie, l’appel de la forêt, voire le carnaval. Un autre monde, juste et humain est-il possible ? À ce jour, j’ai commis deux recueils de Nouvelles et trois recueils de poésie. « Désir d’utopie… » est mon premier récit. Un miroir des accointances du journalisme avec la littérature. Un objet, s’il en faut, de la réduction du fossé qui sépare les deux disciplines.

Cikuru Batumike

Essayiste, poète et journaliste, Cikuru Batumike est de nationalité suisse. Né à Bukavu (Rd Congo) des parents congolais. Membre de l'Union internationale de la presse francophone (UPF) et de la Société des poètes français. A son actif, des textes publiés et inédits.

Sauver la beauté

Sauver la beauté

de Sandrine-Malika CHARLEMAGNE

Poésie (COURTE ÉCHELLE.TRANSIT (LA)) | Paru le 26/02/2018 | 10,00 €

Le Petit Bala. La légende de la solitude

Le Petit Bala. La légende de la solitude

de Ridvan DIBRA

100 000 signes (VER À SOIE (LE)) | Paru le 26/02/2018 | 15,00 €

Revisitant le sujet d’une ancienne chanson populaire balkanique, Ridvan Dibra nous livre ici un roman psychologique sur l’exclusion, la solitude et la vengeance aux accents parfois œdipiens. Dans un style épuré et très oral, il plonge le lecteur dans les pensées et la psychologie tourmentées du jeune Bala qui, depuis la mort inexpliquée et brutale de son père, semble s’être définitivement isolé d’un entourage non moins hostile. Convaincu qu’il s’agit d’un meurtre et qu’il ne connaît que trop bien l’identité de l’assassin de son père, le petit Bala consacre son temps à fantasmer sa vengeance :

Le démon de saint Jérôme

Le démon de saint Jérôme

de Lucrèce LUCIANI

Les Billets (LA BIBLIOTHÈQUE) | Paru le 24/02/2018 | 14,00 €

Entre Homère et Montaigne, il existe un chaînon manquant. Lucrèce Luciani fait revivre saint Jérôme,  figure bien connue de la peinture occidentale, sorte de Borges du IVe siècle entièrement voué au culte des livres. Elle réveille autour de lui les premières bibliothèques, les scribes, les lecteurs et dévoile d’une manière saisissante, à partir de ce Jérôme aussi ardent qu’insatiable, l’aube de l’écrit.

ÉCRIRE EN MARCHANT

ÉCRIRE EN MARCHANT

de Chantal DELTENRE

Hors collection (MAELSTRÖM) | Paru le 21/02/2018 | 14,00 €

« C’est à l’âge de vingt ans que j’ai commencé à écrire en marchant, puis en mouvement, dans les transports en commun, le bus, le métro, le train. Je ne parviens pas à écrire en avion. L’avion me transporte au sens où il ravive chez moi un enchantement enfantin qui me ramène à un âge avant l’écriture. Je reste le nez collé au hublot ou les yeux rivés à la carte du suivi de vol en temps réel où l’appareil minuscule progresse à l’allure d’un escargot. Parfois je note l’apparition d’une île au milieu d’un océan, le dessin de ses contours. Je n’écris jamais rien de plus que ce qui se donne à voir, quelques pensées parfois. »

En racontant la première fois où elle est partie écrire en marchant, Chantal Deltenre, ethonologue et écrivain, partage une naissance à l’écriture et comment elle a changé son rapport au monde.

Avec des photos de l’auteur.

Écrire. Un caractère

Écrire. Un caractère

de Christiane VESCHAMBRE

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 20/02/2018 | 14,00 €

C’est une œuvre totalement habitée que Christiane Veschambre signe ici en s’attelant à l’écriture, sa pratique, au point de faire de l’acte d’écrire un caractère : Écrire, un sujet à l’existence propre, un organisme vivant. Au long de textes d’une page la plupart du temps, on suit un être physiquement présent aux côtés de l’auteure, qui, enfant buté et sauvage, à l’image de l’Ernesto de Duras, « ne veut pas travailler », « aime ce qui surgit », « veut un certain sommeil », « tout à coup ne veut plus », « n’apprend rien », « parfois fait le mort », bref, « n’aime pas composer ».… Portrait d’Écrire, donc, d’une intransigeance extrême, qui ne cesse de travailler l’écrivant, de l’entraîner loin de la posture de « quelqu’un-qui-écrit », hors de tout confort. Christiane Veschambre rend ainsi avec justesse « l’accès de vie » la traversant par l’écriture, ce qui « passe » par elle pour la « déloger » de son moi, comme le grondement en elle de la basse langue (titre de son précédent livre), cette langue « souterraine », étrangère à toute légitimité extérieure, et par là impérative et fondamentale.

Nous vivons cachés

Nous vivons cachés

de Ceija STOJKA

Chaos (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 20/02/2018 | 27,00 €

Traduction : Sabine Macher

Ceija Stojka (1933-2013) est née en Styrie (Autriche), cinquième d’une fratrie de six enfants, dans une famille de marchands de chevaux rom, les Lovara-Roma. Pendant la guerre, son père est assassiné par les nazis, et toute sa famille déportée dans plusieurs camps de concentration. Ceija en réchappe avec sa mère et quatre de ses frères et sœurs. À partir des années 1950, elle s’établit à Vienne et vit du commerce de tissus puis de tapis. Dans les années 1980, elle entame un travail d’écriture et de peinture qui retrace son parcours avant et après guerre, puis tout au long du xxe siècle, qui très vite la fait reconnaître comme ambassadrice de la communauté rom dans la société autrichienne et lui vaut plusieurs distinctions, dont le prix Bruno-Kreisky pour le livre politique en 1993.

 

Paru en Autriche en 2013, pour les quatre-vingts ans de son auteure, ce volume rassemble les récits écrits par Ceija Stojka et originellement publiés en 1988 et 1992, revus et enrichis par Karin Berger (documentariste qui a accompagné Ceija Stojka tout au long de son travail de mémoire) de deux entretiens menés avec Ceija en 1987 et 1992 et d’un témoignage sur l’importance de cette rencontre.

Tout au long de ces pages, Ceija Stojka, revenant sur sa vie entière, se souvient, avec une fraîcheur et une précision saisissantes. Présent et passé ne cessent de se télescoper, tantôt portés par la fillette tantôt par l’adulte, naïveté et lucidité mêlées — une voix éminemment libre et singulière, que la traduction de Sabine Macher rend avec une grande justesse de ton. Loin de n’évoquer que la douleur et l’âpreté du passé, elle est portée, et nous porte avec elle, par un amour inconditionnel de la vie. Comme l’a noté Der Spiegel à la sortie du livre en Autriche, Ceija, « sans sentimentalisme, imperturbable et terriblement juste », est « une femme fière, et forte ; ses livres s’érigent contre l’oppression et le silence ».

Le banquet de plafond

Le banquet de plafond

de Jules VIPALDO

Tinbad-poésie (TINBAD) | Paru le 19/02/2018 | 18,00 €

Le banquet de plafondest le nouveau livre de Jules Vipaldo, auteur et personnage papillon, évadé notoire et natatoire du ghetto poétique, et nageant depuis à contre-courant du gotha germanopralin ; et ce, bien qu’il ne soit jamais à court de pralines ni de formules ! En voilà d’ailleurs une (« Un projet de livre est un projet de vivre » !) plus sérieuse que d’habitude ; et l’on peut se demander, assez légitimement ma foi : Mais quel apiculteur l’a mouché Ou encore : Que lui est-il passé par le texte / la tête, cette fois ?

Aussi vrai que Jules semble faire ici feu de toute brindille comme de tout brin de fille ! Qu’il chevauche une phrase de plus en plus désinvolte et capricieuse, la lançant dare-dare au cul de son sujet, puisqu’il paraît qu’il en tient un, voire plusieurs ; 

               et on ne s’étonnera donc plus de le voir, non sans ruades ni embardées, tirer (sur) les rênes de son opus tel un « Roi Lire », dont il paraît, hélas, se réclamer ; car il n’est pas à une bêtise (à un délire ou une outrance) près.

 

Jules Vipaldo vit et travaille dans le Bas-Berry ; il lui arrive de séjourner dans le Finistère ou sur la Côte d’Azur, à laquelle il vient de consacrer un opuscule féroce et, fort heureusement, tellement peu diffusé qu’il ne devrait pas se voir frapper d’interdiction de territoire. Pauvre Baudelaire, son incontournable chef-d’œuvre, on ne peut plus belge et décapant, a été publié aux bien nommées éditions Les doigts dans la prose. Notons qu’il a reçu, en autres distinctions, le prix Marie-Chantal Nobel pour l’ensemble de son œuvre pourtant en grande partie inédite, ce qui constitue, de fait, une première dans la littérature mondiale du Bas-Berry.

Le trille du diable

Le trille du diable

de Dominique PRESCHEZ

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 19/02/2018 | 18,00 €

Quel trille ? Quel diable ? Il suffit de voir. Il suffit d’écouter. Et des romans, oui. Au pluriel. Ceux de la vie, et ceux de la littérature – ou encore ceux de la musique. Dominique Preschez parcourt, reparcourt ses chemins. D’hier et de toujours. Et d’aujourd’hui. Et de demain.

La vie fait des cadeaux. Mais ne fait pas de quartier.

Alors, dans ce livre qui, d’une écriture qui s’étoile sans cesse, appelle, rappelle, fait signe, encore et toujours, il multiplie les plans et multiplie les écritures. Il fait d’un parcours de mémoire un parcours d’inventions. Danse du feu, et sacre du printemps. Du printemps perpétuel. Et du feu perpétuel. Incandescence. Cœur absolu.

 Jean Durançon

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