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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Mémoires d'une grand-mère et d'un petit con

de Marine CHIROUZE

Fiction (5 SENS) | Paru le 09/12/2017 | 20,70 €

Thibault s’en va. Sans un mot, sans un regard. Sans une explication. 

Aujourd’hui, il a dix-huit ans et il abandonne sa grand-mère, Olivia, la femme qui l’a aimé et élevé à la mort de ses parents, lorsqu’il était jeune enfant.

Lorsqu’il reviendra, sept ans plus tard, elle aura tout oublié. Un Alzheimer, que voulez-vous… On ne s’échappe pas de ce genre de voyage.

Un voyage, c’est justement ce qu’il lui propose, à travers les souvenirs et la France qu’ils aiment, vers les derniers jours heureux. Leur violon sous le bras, perchés sur une moto rouge et jaune, sacs à dos d’enfants pour seuls bagages ; les voilà lancés à la poursuite d’un bonheur invisible. A la chasse aux pardons, peut-être. Ou à la recherche de la vérité…

Marine Chirouze

Etudiante parisienne née en 1996, Marine Chirouze pratique l’art de la chirurgie dentaire et celui de raconter de belles histoires. Depuis sa plus tendre enfance, cette petite bouche pleine de mots ne peut s’empêcher d’imaginer la vie des autres. Elle signe ici son premier roman « Mémoires d’une grand-mère et d’un petit con », qui retrace des émotions de sa jeunesse. 

Etat de siège Nouvelles grinçantes

de Sandrine KUHAJDA

Fiction (5 SENS) | Paru le 09/12/2017 | 12,60 €

Tous les personnages de ces nouvelles ont mal à l’âme, mal à la vie. Trop intelligents ou trop sensibles, paumés ou posés, ils ont raté un virage essentiel de l’Existence. Parmi eux, seuls trois ou quatre réussiront à se maintenir sur le fil ténu de l’Équilibre mental nécessaire à la survie. Ces nouvelles sont comme un coup de poing surgi d’un ici ou ailleurs, inattendu, revigorant, amusant, déstabilisant ou violent mais férocement présent et toujours émouvant. La vie à la marge, le fil du rasoir, le détail révélateur d’un état d’esprit ignoré ou d’un pan de la personnalité insoupçonné, voilà la trame commune à ces histoires quelque peu grinçantes.

« Lecture critique de la quotidienneté soutenue par une écriture rythmée qui ne manquera pas d’attiser la curiosité du lecteur. De l’exploration du rapport à soi, du conformisme ritualisé à la mise en scène du sordide et du grotesque, le recueil offre également un panorama des problématiques sociétales passées au tamis de l’individualité. Entre macabre et cynisme, l’auteur livre avec humour le spectacle de la lâcheté ordinaire. »

Sandrine Kuhajda

Passionnée de littérature depuis l’enfance, avec une dilection particulière pour le XIXème siècle, Sandrine KUHAJDA est sans conteste une amoureuse de la langue française. Curieuse, éternelle étudiante (psychologie clinique, philosophie, sociologie, études paramédicales), sensible à la préservation d’un langage riche, sophistiqué, musical, elle voue une admiration sans borne aux grands auteurs spécialistes des rouages de la Comédie Humaine au vocabulaire ciselé, à la phrase sculptée, au mot choisi.(J.Barbey d’Aurevilly, L.Bloy, Balzac bien-sûr…parmi tant d’autres) et paradoxalement à ceux qui font mouche en un mot plutôt qu’en cent (comme J.Sternberg, J.Prévert...)

Parisienne de coeur, elle vit désormais à Toulouse. 

Le polar insulaire

de Alexandra W. ALBERTINI, Jacques ISOLERY

Fert'îles (PÉTRA) | Paru le 06/12/2017 | 25,00 €

L'objet de ce recueil d'articles consacrés au "polar insulaire" n'est pas de créer une nouvelle catégorie superfétatoire – le "roman policier insulaire" – mais de tenter de dégager quelques accointances entre l'idée de l'île et certains traits spécifiques dominants du polar. C'est aussi une occasion de rappeler quelques-uns des liens étroits entre l'histoire du genre "policier" et celle des espaces et des temps qui ont vu son apparition, son succès pour certains, pour d'autres sa désaffection, à tout le moins sa critique dans tous les sens du terme. C'est enfin une occasion de réfléchir à la pertinence des catégories traditionnelles qui en départagent, depuis Todorov, les fonctionnements diégétiques, narratifs et pragmatiques selon les trois rubriques du roman à énigme, du roman noir et du roman à suspense. Première étape d'une réflexion plus large à venir sur les mystères de l'île, les sept articles de ce recueil ont certes des tonalités très différentes mais ils ont en commun une approche très singulière d'un propos qui ouvre son éventail de l'adhésion active à la position de rejet.

Ont contribué à cet ouvrage

Marie-Hélène Ferrari - Eric Fougère - Jacques Isolery - Florence Lojacono - Pierre-Michel Pranville - Marie-Paule Raffaeli - Romain Richard-Battesti

Nénènes, porteuses d'enfance (2e édition)

de Isabelle HOARAU-JOLY, Céline HUET, Monique MERABET, Huguette PAYET, Monique SEVERIN

Méandre (PÉTRA) | Paru le 06/12/2017 | 17,00 €

Nénènes. À La Réunion, ce sont des femmes s'occupant d'enfants et de maisons qui ne sont pas les leurs. Autrefois, dans les familles aisées, elles tenaient un peu le rôle de deuxième maman. Ce qu'elles faisaient avec dévouement, tendresse et fermeté, dit-on souvent. Mais ces images sont-elles bien conformes à la diversité des situations et aux mutations de la société contemporaine? Écrire sur les nénènes, c'est écrire sur l'enfance, les liens familiaux et la maternité. C'est dévoiler des rapports sociaux inégaux et faire une plongée dans la société réunionnaise. Sont-elles subalternes ces femmes qui tissent du lien entre des univers sociaux et cultures différents? Les dix nouvelles de ce recueil sont aussi diverses que leurs auteures. Elles font découvrir des nénènes imaginatives, idéalistes, originales, perverses, mystérieuses, rebelles ou éprises de justice... Des personnages de littérature.

Ce recueil rassemble les nouvelles de cinq écrivaines réunionnaises : Isabelle Hoarau-Joly, Céline Huet, Monique Mérabet, Huguette Payet, Monique Séverin. Ces auteurs ont publié des oeuvres de genres divers : poésie, haïkus, romans, nouvelles, contes, dictionnaire, lexique. Attachées à défendre et à promouvoir le patrimoine littéraire de La Réunion à travers diverses associations et interventions, elles écrivent pour la plupart en français et en créole. Certaines sont conteuses ou illustratrices et affectionnent la littérature jeunesse.

Dakar la dernière exécution

de Nicole VIRTUE

Méandre (PÉTRA) | Paru le 06/12/2017 | 18,00 €

Dakar La dernière exécution, n'est pas un simple roman, ni même un récit. C'est une histoire qui a sa musique propre. Elle commence avec un homme qui traverse le monde... 

L'homme, c'est Ergé Dupons, Français, inspecteur de police détaché au Commissariat central de Dakar pour y effectuer une mission spéciale, débusquer les conspirateurs d'un attentat. Ergé Dupons vivra un remarquable périple à travers un Sénégal toujours en devenir, où les idées modernes se confrontent aux traditions ancestrales.

Entre la vague et le vent

de Georges SEFERIS

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 04/12/2017 | 21,00 €

(Texte grec non possible à transcrire ici)

Ton sang se glaçait parfois comme la lune,
dans la nuit sans fond ton sang
déployait ses ailes blanches sur
les rochers noirs l’ombre des arbres et les maisons
avec un peu de la clarté de nos années d’enfance.

Immense poète grec du XXe siècle, Prix Nobel en 1963, Georges Séféris n’a cessé de célébrer la beauté de son pays, sa lumière, sa langue.
Mais il dit aussi la douleur, le déracinement, l’errance loin de la terre natale, ce déchirement de l’exil vécu dès son enfance et plus tard, en particulier lors de la Seconde Guerre mondiale.
« Où que me porte mon voyage, la Grèce me fait mal », a-t-il écrit dans son poème  À la manière de G. S.

Travail, guide de survie

de Jean-François DORTIER

Hors collection (EDITIONS SCIENCES HUMAINES) | Paru le 30/11/2017 | 17,00 €

Les gens aiment leur travail, mais ils en souffrent. Voilà le paradoxe. Qu’ils soient cadres ou employés, médecins ou agriculteurs, enseignants ou informaticiens, beaucoup apprécient leur métier mais se plaignent des contraintes qui pèsent sur eux : pression économique, surcharge, urgence, évaluations incessantes, conflits interpersonnels dévastateurs, management oppressant… L’épidémie de burn-out est le symptôme le plus aigu de ce malaise.

 

Ce livre est le produit d’une enquête menée dans différents secteurs professionnels pour tenter de comprendre comment on en est arrivé là et surtout ce que l’on peut faire pour améliorer les choses.

 

Depuis quelque temps, des propositions se font jour pour rendre le travail plus vivable. Certaines relèvent de l’action individuelle : apprendre à dompter le stress, lutter contre la dispersion, se remotiver, gérer les conflits. D’autres relèvent d’un nouveau mode de management – management humaniste, entreprise libérée – ou encore supposent des changements dans l’organisation des entreprises.

 

Le but de ce livre n’est pas de proposer des solutions clés en main mais d’ouvrir des pistes, de présenter des expériences en cours, de faire la part entre les beaux discours et les avancées réelles. Il n’existe pas de solution miracle, certes, mais de réelles marges de manœuvre pour agir afin d’améliorer le bien-être de chacun au travail.

L'allée des hêtres

de Paule Marie DUQUESNOY

Prose (TITULI) | Paru le 29/11/2017 | 18,00 €

Un calendaire défini en fonction du saint du jour, dont la vie présentée d'après les affinités entretenues avec lui est mise en regard avec les nouvelles du jour, rapportées sur le mode de la confidence, en manière de journal intime. Le jour se lève, les saints aussi, grands arbres, accompagnant nos petites vies de peine et de joie. L’être est de terre et de ciel. La lumière le magnifie.

Le Fil subtil

de Paule Marie DUQUESNOY

Poésie (TITULI) | Paru le 29/11/2017 | 14,00 €

Inspirée par ce qui l'entoure en ces lieux chargés d'ans, la maison aux mille pièces, le jardin aux mille plantes, environnée d'objets chargés de la présence de vivants et de morts qui les habitent encore, la poétesse adresse ces mots dans une quête éperdue pour les rejoindre : le poème tire le fil, tisse la tapisserie – on ne voit que l’envers. Il dit la vie, pose les questions : d’où venons-nous ? Où allons-nous ? Il capte l’instant pour mieux remonter le temps : histoire ancienne et d'aujourd'hui.

Dans les yeux de Chloé

de Ghilanis GHILANIS

Fiction (5 SENS) | Paru le 27/11/2017 | 13,50 €

« Dans les Yeux de Chloé » est un roman, pour ne pas dire une biographie romancée, car le récit qui est relaté aurait bien pu être le triste destin de n’importe quelle personne qui lira cet ouvrage.

Ce sont des instants de vie d’une jeune fille de 12 ans que le destin n’a pas toujours favorisé…

Je ne puis en dire plus, sans révéler l’histoire mouvementée de notre chère Chloé prise dans le chaos des aléas de son existence.

La lecture devrait ravir les amateurs de biographies vraiment très particulières…

Ghilanis

Je suis né le 14 décembre 1945 à Roncq (59 - Nord, France). J’ai vécu de novembre 1966 à mars 1968, en Suisse, à Neuchâtel, où j’ai fait mes premiers pas de ma vie professionnelle dans un Journal « La Feuilles d’Avis de Neuchâtel ».

Je vis depuis 1962, en Belgique, où j’ai travaillé, en grande partie, dans la publicité écrite. Je consacre, depuis de nombreuses années, la plus grande partie de mon temps à la lecture d’oeuvres philosophiques et d’Histoire des Religions.

Les écrits qui en découlent ne sont dus qu’à l’aboutissement de mûres réflexions.

Rêve de Béluga

de Laurence DUGAS-FERMON

Restitutions (L'OEIL DE LA FEMME À BARBE) | Paru le 23/11/2017 | 23,00 €

Comme tout artiste, Laurence Dugas-Fermon cherche à rendre visible l’invisible ; ses œuvres visent à rendre tangibles les forces nichées au cœur de l’humain, à équilibrer l’homme et la nature, l’intériorité sauvage et le corps charnel, la vie moderne et la spiritualité primitive, le monde concret et l’impalpable. Au Canada, elle retrouve les racines ancestrales des Amérindiens qui savaient élargir le champ de la conscience pour dialoguer avec l’Univers. Partie à la rencontre du peuple Béluga sur les rives du Saint Laurent, Laurence se découvrit elle même : artiste à la recherche d’un sens profond et secret de la vie, « chamane » en quête de connaissance des phénomènes complexes de la nature. Quête artistique, quête spirituelle... Elle restitue cet étonnant voyage initiatique dans un récit poétique et des photographies d’une beauté mystérieuse.

Le Bleu des lointains

de Jean-Louis BENTAJOU, Bernadette ENGEL-ROUX

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 22/11/2017 | 25,00 €

Très étonnée d’être touchée par la peinture de Jean-Louis Bentajou dont elle n’avait jamais entendu parler (une peinture résolument abstraite qu’il n’était pas dans ses habitudes d’apprécier), Bernadette Engel Roux a voulu comprendre la source de son émotion. Ce qui pour elle passait nécessairement par l’écriture. Il en résulte ce texte à plusieurs strates qui correspondent à chacune de ses visites dans l’atelier. Une recherche qui, par d’autres biais, d’autres mots, rejoint celles du peintre dans ses livres. Deux textes, donc, qui se recoupent comme dans ces deux citations qui, chacune à sa façon, disent quelque chose de la démarche exigeante (et intempestive) du peintre.

La malédiction du poulpe

de Jean-Claude SINGLA

Fiction (5 SENS) | Paru le 20/11/2017 | 15,30 €

Sur une presqu’île sauvage, non loin d’un hôtel quatre étoiles sur l’île de Porquerolles en Méditerranée, un ancien industriel et sa femme sont assassinés dans des circonstances mystérieuses, qui rappellent une affaire criminelle sarde de la fin des années soixante. Une vieille malédiction remonte alors à la surface.

Le commandant Julie Panetta et le détective Jesse Caylon enquêtent de concert sur ce double meurtre. Ils savent qu’ils disposent de peu de temps, car le ou les coupables sont encore probablement sur l’île. Les suspects sont nombreux, et l’énigme ne sera pas facile à résoudre pour les deux comparses.

Alors, crimes ésotériques, règlement de comptes ou meurtres crapuleux ?

Découvrez-le dans ce roman passionnant et plein de rebondissements qui vous tiendra en haleine jusqu’à son dénouement.

Jean-Claude Singla

Le premier roman de Jean-Claude Singla qui met en scène un duo d’enquêteurs originaux, le commandant Julie Panetta et le détective Jesse Caylon. Un premier opus qui ne restera pas sans suite...

Le Garçon en polaroïds

de Shaun LEVIN

Des villes et des vies (SIGNES ET BALISES) | Paru le 17/11/2017 | 11,00 €

Seize photographies prises à la volée, extraites de l’album de famille, et seize textes qui disent l’enfance : l’amour indicible pour le père, le déracinement, les questions sur l’identité.
Un livre qui mêle l’intime et l’exil, la famille et la solitude, le souvenir lancinant et le flash éblouissant, dans une langue à la fois concise et concrète, tendre et virulente.
Shaun Levin est né et a grandi en Afrique du Sud  dans les années 60. Son adolescence s’est déroulée en Israël et, devenu adulte, il s’est installé à Londres. Son œuvre – nouvelles, romans, chroniques –, qui fait la part belle aux thèmes de l’exil et de l’identité, est marquée par une écriture d’une grande poésie et d’une forte sensibilité. Le public français a le plaisir de la découvrir depuis quelques années grâce au travail d’Étienne Gomez, qui sait rendre à la perfection les finesses de ces explorations intimes.

Écris-moi à Mexico. Correspondance inédite (1941-1942)

de Laurette SÉJOURNÉ, Victor SERGE

Traces (SIGNES ET BALISES) | Paru le 17/11/2017 | 17,00 €

Mars 1941. Victor Serge doit fuir la France occupée et le Mexique est le seul pays à lui accorder un visa. Il quitte Marseille sur le navire Capitaine Paul-Lemerle, laissant sur le quai sa compagne, Laurette Séjourné. Le voyage est éprouvant : il lui faudra six mois pour gagner Mexico, via Saint-Domingue et Cuba. Les persécutions administratives sont innombrables, l’attente, insoutenable.  Laurette ne parvient à le rejoindre qu’un an plus tard. Voici les lettres, inédites, échangées durant ces longs mois de séparation, la “séparation vaincue”. Des lettres poignantes et belles. Les lettres d’amour de réfugiés. Précédé de “Victor Serge au Mexique :  le dernier exil”, de l’historien Adolfo Gilly.
 

Symbolique des kilims

de Ahmet DILER, Marc-Antoine GALLICE

d'un regard l'autre (BLEU AUTOUR) | Paru le 16/11/2017 | 36,00 €

Miracle du kilim, apparu au Proche-Orient huit mille ans avant notre ère : de tisserandes en tribus, ce subtil art populaire qui a essaimé des Balkans jusqu’en Chine nous est parvenu pratiquement inaltéré. Fruit de trente ans de collectages et de recherches comparées, cet ouvrage abondamment illustré met en lumière la fascinante symbolique des kilims héritée de l’animisme primitif. « On y entend, selon Jacques Lacarrière, des appels silencieux à la fertilité du sol, à celle du ventre féminin, à la protection des esprits et du ciel, à la complicité des végétaux, des animaux… »

Des lignes de janvier à avril valent pour tous les mois et toutes les lignes

de Claire LE CAM

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 16/11/2017 | 5,00 €

Bien sûr, il fallait que Claire Le Cam prenne à contrepied la nomination de notre collection « pas de côté » avec cette digression sur la ligne pour mieux s’y inscrire…

« j’écris des lignes j’écris sur des lignes parce que je n’écris pas […] j’écris sur des lignes pour me donner du courage à écrire j’écris sur des lignes parce que dans le métro ça n’est pas facile d’écrire hors des lignes… » et ainsi tout au long d’un texte essoufflé, sans pause aucune, sans ponctuation, sans majuscule.

On le voit, ce carnet de lignes dans le métro (encore des lignes), les pages qui se noircissent de lignes d’écriture, et si « ça pourrait ressembler à une punition faire des lignes recopier des lignes », si l’auteure se dit en panne d’écriture, elle aime trop « apprivoiser la ligne » et elle a trop d’humour pour ne pas mettre son grain de sel dans cet exercice en apparence un rien gratuit et de loin le dépasser. Ainsi, l’air de rien, défilent ligne de vie, ligne de conduite, lignes du corps (garder sa ligne), lignes de cœur, lignes de la main, ligne de démarcation, pêche à la ligne, lignes qui pèchent…  « il faut passer cette phrase à la ligne comme il faut passer à autre chose à une autre étape de vie à une autre couche de peau », il faut « des lignes pour croire que chaque signe sert comme mon vote ce dimanche on est bien dans la merde ». Oui, il fallait que Claire Le Cam écrive ces lignes « parce que personne ne peut le faire à [s]a place » — et questionner sa place à elle, et nous interroger sur la nôtre.

Bruire

de Daniel BLANCHARD

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/11/2017 | 15,00 €

Ensemble de quatre-vingt-dix haïkaï inauguré et clos par deux poèmes en vers libre, « Bruire », septième recueil de Daniel Blanchard, est un album d’instants ténus où convergent l’immédiat et lointain, la présence et le deuil, l’intimité de la pensée et l’ouverture de l’espace. 6 portraits d’un arbre, créés spécialement par le peintre Farhad Ostovani, ornementent le livre.

Dans les prairies d'asphodèles

de Bruno KREBS

Littérature (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/11/2017 | 20,00 €

Ce petit recueil, totalement hors normes dans la production de l’auteur, se déploie en deux volets – comme deux ailes de papillon :
« Dans les prairies d’asphodèles » puise aux sources de l’onirisme et de l’enfance, à travers une prose délibérément concise ; « Jours », à l’inverse, explore une forme élégiaque pour traduire des visions très concrètes – enchaînant atmosphères urbaines, puis bucoliques.
Mais une même déchirure baigne ces textes conçus comme une « lamentation », rédigés en hiver ou au printemps, aux tables de cafés parisiens.
Même cheminement quotidien, vers la lumière et la libération.

Postface d'Antoine EMAZ.

« Je n’avais jamais vu d’asphodèles quand j’ai rédigé ces textes. Homère les mentionne à la fin de l’Odyssée, évoquant le monde des ténèbres. Puis mon père (peintre) me les a dessinées, sur un bout de papier, avant de me les montrer en mai, sur les pentes de sa colline, parmi les pierrailles, les genévriers et les chênes nains. Je ne les voyais pas si fragiles, si simples et délicates.
Ces textes annoncent un orage, un orage de folie, d’égarement, où j’ai failli perdre la vie, d’abord, puis la raison. Plus anciens que leur seule date, ils puisent dans une adolescence boulever- sée, renouent avec ses amours, Rimbaud pour commencer, et une écriture strictement poétique depuis longtemps abandonnée. La souffrance, quand elle ne trouve pas d’autre exutoire, il ne lui reste plus que la poésie. Car j’ai souvent fait cette expérience, qu’au pire de la vie, c’est bien la beauté de la nature qui s’impose comme l’expression la plus parfaite, la plus concise d’une douleur. »
(Bruno Krebs)

L'avaleur avalé

de Armand DUPUY

LE RÉALGAR (LE RÉALGAR EDITIONS) | Paru le 15/11/2017 | 14,00 €

Voyages d'un peintre japonais en Europe

de Kazuya MORIMOTO

Carnets de voyage (AKINOMÉ) | Paru le 15/11/2017 | 48,00 €

Partons sur les traces de Kazuya qui parcourt l’Europe depuis plus de 10 ans ! Chaque été, quittant la canicule newyorkaise, Kazuya sillonne au gré de ses envies une campagne verdoyante, un village fleuri, une capitale européenne… Son but : écrire ses impressions dans un petit carnet de voyage et livrer des dessins si parfaitement exécutés au trait noir… 

Mais surtout ! le travail se fait sur le motif, qu’il pleuve ou qu’il vente, tel un artisan minutieux, le peintre pose sa palette et son tabouret, en plein air, et nous livre de somptueuses aquarelles, où l’ombre, la joie, la fête, le calme, la dentelle… sont de la partie !

 

30 secondes en Arizona

de Adrien GOMBEAUD

Ciné voyage (ESPACES & SIGNES) | Paru le 14/11/2017 | 12,00 €

Le duel ne dura que trente secondes ce 26 octobre 1881 à 15h, dans la petite ville minière de Tombstone, coin perdu du sud de l’Arizona. Face-à-face, quatre défenseurs de la loi et quatre cow-boys. Des coups de feu sont tirés. Leur écho résonne encore aujourd’hui. Plusieurs films, qui ont marqué la légende du western, évoquent ces trente secondes – dont Règlement de comptes à O.K. Corral de John Sturges et La Poursuite infernale de John Ford.

Aujourd’hui, Tombstone – deux rues principales et quelques ruelles – revit ces trente secondes plusieurs fois par jour, attirant touristes et passionnés venus du monde entier. Adrien Gombeaud y a passé quelques jours, tentant de répondre à la question : pourquoi ces trente secondes ont-elles fasciné tant de cinéastes prestigieux ?

SUR NIETZSCHE

de Paul VALERY

Philosophie (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 14/11/2017 | 15,00 €

Comme tous les intellectuels de sa génération, Paul Valéry a découvert Nietzsche aux alentours de 1900, grâce aux traductions qui commençaient de paraître au Mercure de France. Pour répondre à la demande de plusieurs revues attendant de lui des articles sur les parutions récentes, Valéry lit à cette époque, crayon en main, les œuvres du philosophe allemand. Au cours de l’hiver 1908-1909, il prend une longue série de notes.

Ces notes inédites, qui ne se trouvent pas dans les célèbres Cahiers, forment le principal élément du dossier rassemblé par Michel Jarrety. Pour les compléter et les éclairer (Valéry ayant finalement renoncé à écrire les articles promis), cet ensemble est précédé d’une série de lettres (à André Gide, à Guy de Pourtalès, et à Henri Albert, premier traducteur de Nietzsche).

Confronté à une pensée forte qui, sur plusieurs points, rejoignait pourtant la sienne, Valéry exprime dans ces pages ses réticences, exerce sa faculté critique avec son acuité habituelle, et nous donne ici plus que jamais l’exemple de ce « lecteur exigeant » qu’il appelait de ses vœux pour sa propre œuvre.

TOUT UN LIVRE, TOUTE UNE VIE

de MARIE VON EBNER-ESCHENBACH

Éditions de la Coopérative (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 14/11/2017 | 15,00 €

« Un aphorisme est le dernier anneau d’une longue chaîne de pensées », écrit Marie von Ebner-Eschenbach en tête du recueil de ses aphorismes, un classique de la langue allemande constamment réimprimé et traduit un peu partout dans le monde depuis cent ans, mais jusqu’ici inédit en français.
De 1880 à 1916 (date de l’édition définitive), cette grande romancière que l’on redécouvre aujourd’hui ne cessa d’augmenter et de remanier ce petit livre où elle concentra le meilleur de ses réflexions : un ouvrage devenu si populaire en édition de poche que certaines de ses sentences sont passées en proverbes.  
Les phrases de ce genre, si connues qu’on en a oublié l’auteur, la langue allemande aime à les appeler des « paroles ailées ». Cette expression s’applique particulièrement bien à la légèreté et à la vivacité de la grande styliste que fut Marie von Ebner-Eschenbach. Son art consommé de la maxime puise autant aux sources de la sagesse populaire qu’à celle des grands moralistes français. Dans leur concision, ses aphorismes révèlent une femme libre, ennemie des préjugés et lucide sur la difficulté de s’en affranchir, constatant par exemple que « les esclaves heureux sont les ennemis les plus acharnés de la liberté ».
Un petit livre, grand par les leçons de courage et de vie qu’il rassemble. Nul doute que bien des lecteurs sensibles en feront leur livre de chevet.

Issue d’une vieille famille aristocratique de Moravie, contemporaine exacte de l’empereur François-Joseph, Marie von Ebner-Eschenbach (1830-1917) fut la première grande romancière de la littérature autrichienne. Elle fut aussi une passionnée d’horlogerie, consacrant ses loisirs à restaurer de ses mains de précieuses montres anciennes – passion qui n’est sûrement pas étrangère à la précision de son style.

La révolution du Klezmer

de Jean-Luc BREMOND

Fiction (5 SENS) | Paru le 13/11/2017 | 18,00 €

Elijah est un klezmer, c’est-à-dire un musicien ashkénaze. Il vit en Transylvanie Roumaine, il a vingt-cinq ans en cette année mille neuf cent vingt-cinq. C’est lors d’une de ses prestations qu’il commence une révolution en trois étapes, qui opéreront sa transformation. Il prend d’abord conscience du milieu juif auquel il appartient, du racisme et du nationalisme qui enveniment son pays. Puis il se rebelle, revendiquant le droit d’exister, libre de tous préjugés. Alors qu’il se retrouve sans violon, Elijah subit le plus radical des changements : il devient son propre instrument, un klezmer qui fait de la musique avec le chant. Mais la révolution est aussi un cercle, Elijah doit revenir dans le village où tout a commencé.

Jean-Luc Bremond

Jean-Luc Bremond est né en 1964. Depuis de nombreuses années, il vit avec sa famille dans une communauté axée sur la non-violence où il exerce le métier de boulanger et de potier. Il joue de la musique et anime des ateliers de danse traditionnelle. C’est en marchant dans les grands espaces ventés du haut Languedoc que des histoires sont nées, nourries de la richesse de l’expérience communautaire.

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