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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Flamencorsa

de Anna Maria CELLI

Les 4 saisons (Z4 EDITIONS) | Paru le 07/05/2019 | 12,00 €

Née au Maroc, Anna-Maria Celli est fille de pieds-noirs d’origine espagnole du côté maternel, corse par son père. Ses études de philosophie la mènent à un mémoire de D.E.A., « Evolution des représentations de la mort chez les Bantous ».

Elle enseigne aujourd’hui en région parisienne. Elle a publié quatre recueils de poèmes, dont un qui mêle le français et la langue corse, ainsi que trois romans.

Babillages

de Guillaume DECOURT, Olivier APERT

LE COUDRIER (LE COUDRIER) | Paru le 02/05/2019 | 16,00 €

Ecrivains côtoyant la médecine ? Médecins se piquant de littérature ? En tous cas, deux spécialistes nous livrent ici le premier volume de leur correspondance privée.
Le Dr. Aperstein et le Dr. Decourtsberg ont hier suivi leurs études à Wien (Autriche) et se sont reconnus quelques années plus tard au hasard d’un colloque parisien.

Julien Cavalier qui les a consultés tous deux a pu d’un trait résumer leur relation :
« 5 soirs par semaine le Dr A. et le Dr D. se retrouvent dans un obscur petit restaurant chinois de la rue Boyer-Barret […] Nous pourrions croire que le Dr D. et le Dr A. s’apprécient étant donné la nature de leurs échanges et la fréquence de leurs entrevues mais cela constituerait une grave erreur. Ils se vouent réciproquement un mépris très particulier. »

C’est au lecteur maintenant de participer à cette heureuse et stimulante détestation.

Ulla ou l’effacement

de Andréas BECKER

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/05/2019 | 8,00 €

Ce qu’elle aura encore en plus se comptait en jours, en semaines encore, mais plus en années.
Lentement, une femme s’efface devant le monde. Autour d’elle, les silences, les absences, une clarté presque insoutenable, les paysages vides du Nord de l’Allemagne. Elle s’allonge sur un canapé, chez elle, dans son salon ; seuls l’alcool et les médicaments la font encore bouger. Le médecin est formel, la mort approche par cirrhose du foie. Andréas Becker accompagne la malade d’une langue ciselée et tendre, d’une langue qui cherche constamment à dire ce qui est encore exprimable quand la vie s’en va, mais quand l’amour se tisse. Malgré la tristesse de la mort se crée ainsi une espérance dans ce qui restera et que Becker nomme alors ça. Ça, c’est Ulla.

Auteur

Andréas Becker, né en 1962 à Hambourg en Allemagne, vit et travaille aujourd’hui à Paris. Après une carrière commerciale dans différents domaines, il se consacre à l’écriture et au dessin. Il a publié aux Editions de la Différence trois romans: « L’Effrayable » (2012), « Nébuleuses » (2013) et « Les Invécus » (2016); les éditions d’en bas rééditent ces 3 romans en 2018. En 2015 les éditions d’en bas ont publié « Gueules ».

Du Blues dans les couleurs

de Sophie KOECHLIN

Romans KANJIL (KANJIL) | Paru le 01/05/2019 | 10,00 €

" Les "Pattes Pures" classaient les animaux selon leurs races et leur degré de perfection, sans espoir de mélanges ou d'interactions. Avec eux, impossible pour un ours, une souris et une grenouille, par exemple, de devenir amis. D'après leurs idées, certains animaux étaient faits pour servir, d'autres pour dominer. Et comme, en outre, les membres de ce parti considéraient que chacun devait rester dans le pays de ses ancêtres, leurs premières victimes étaient les immigrés."

Thélonius Frog, dernier rejeton d'une longue lignée de grenouilles d'origine française de La Nouvelle Orléans, devenu détective privé à Chicago au milieu du vingtième siècle, démasque un un groupe d'individus membres du PPP (parti des pattes pures) qui s'attaque à un groupe de gentils musiciens de jazz.

Méditations Ferroviaires

de Marie-Manuela SÉNÉCHAL

ANNICKJUBIEN (ANNICKJUBIEN) | Paru le 30/04/2019 | 25,00 €

C’est beau un train qui roule, n’est-ce pas ? Le français lambda ne s’en aperçoit malheureusement que les jours de grève. Par cet ouvrage, Méditations ferroviaires, l’auteure bâtit des ponts entre le monde cheminot et ses passionnés, et ce fameux français lambda. Bien sûr, on y trouve des faits historiques, mais aussi, et surtout, des anecdotes qu’on ne peut relever qu’en étant dans les trains ou en trainant dans les couloirs des gares. Après la lecture de ce livre, Vous renouerez avec toute la magie d’un train qui roule et vous éprouverez de la joie et de la gratitude envers ceux qui font que cette magie est dans notre quotidien.

Survivre à Paris. Petit traité du partage

de Jean-Roger GEYER

Méandre (PÉTRA) | Paru le 29/04/2019 | 12,00 €

Survivre  à Paris. Petit traité du partage fait suite à L’Art de vivre au maximum avec le minimum, paru il y a quelques années. Mais, cette fois, il s’agit d’un témoignage plus urgent, d’une ascèse vécue jusqu’à l’extrême, répondant à une philosophie de la vie. Presque d’un manuel de survie. Comment tenir avec presque rien, voire rien, en vivant essentiellement de la rue, y glanant tout ce qu’elle offre ? Jean-Roger Geyer apporte un témoignage vibrant sur « sa mère nourricière », s’efforçant de trouver un sens à vivre en homme libre, dans la lignée de Henri David Thoreau, mais aussi en homme de partage.

Dans sa préface qui éclaire l’universel à travers le particulier, Virginie Milliot remarque notamment que « tout au long de l’ouvrage, Jean-Roger Geyer nous fait partager avec beaucoup de sensibilité les questions que lui pose la dif? culté ressentie à expérimenter le don. Il est dif? cile de demander de l’aide sans se perdre, de ne pas être rendu servile par la charité, de recevoir sans se sentir redevable, d’être aidé sans être humilié. Comme il est dif? cile de donner vraiment, sans rien attendre en retour, sans produire une asymétrie ». Elle poursuit : Jean-Roger Geyer « rêve de liens renoués dans le partage d’une société de troc capable de déjouer le pouvoir de l’argent », rejoignant le rêve des freegans.

Jour tranquille à Vézelay

de Xavier GARDETTE

E la nave va (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 25/04/2019 | 13,00 €

Vézelay, sous la lumière de juin. Dix personnages de la comédie humaine arpentent la colline éternelle en ses multiples chemins. Sous un ciel impavide, ils se rapprochent, se parlent, simplement se côtoient, peut-être même s’ignorent. Pour chacun cependant, une tranche de destin s’accomplira en cette journée caniculaire. Heures singulières, nourries d’émotions, d’occasions à saisir, de coups de théâtre et de songes.

« Jamais Paul n’était venu à Vézelay ; il n’habitait pas bien loin, pourtant, faisant figure de Parisien n’ayant jamais gravi la Tour Eiffel. Il avait compris qu’il lui faudrait retrouver ce lieu, magnifié par la relique photographique. Un exercice à la fois policier et géographique qu’il s’était mis au défi de réussir. […] Demeuraient ce tournant, derrière le photographe, virage à gauche bien dessiné, reconnaissable, et la silhouette de la colline, la skyline de Vézelay, la ligne de ciel. »

Ovaine, La saga

de Tristan FELIX

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 24/04/2019 | 23,00 €

Ovaine, La Saga, un roman ? Mais alors des plus iconoclaste, une romancie de romanichelle, un ovni en 324 métamorphoses ! Son fameux préfacier, Maurice Mourier, ne mâche pas ses mots : « Ovaine a gardé sur le nez, pour mieux percer toutes les coquilles des bienséances, la corne caduque mais acérée du bébé dinosaure, dont le poulet a hérité. Ovaine, le poussin sauvage. Et hop ! Hors du nid ! Et hop ! De retour dans l’œuf ! Quelle gymnastique ! C’est pas tous les jours qu’on est convié à jouir de telles cabrioles. Ces acrobaties-pyrotechnies-nécromancies dans et par les mots, c’est ça la poésie et non ce verbiage trop pensé qui solennise, devient niais et se change en basse littérature à message d’utilité publique. La poésie d’Ovaine sous le signe de l’invention absolue, créant son vocabulaire, sa syntaxe, et tous ses propres sens, à la condition qu’ils ne soient pas communs, est un œuf compact et lisse, mais des pinces sont cachées dedans, qui, avec le temps, s’aiguisent au morfil de sa neuvaine. C’est une poésie véritable, de celles, rares, qui ne courent pas les rues. Véritable, c’est à dire infiniment éloignée de la platitude du vrai, entièrement fausse exprès, entièrement machinée, imaginée, et plus vraie de devoir à l’espace du dedans, non à celui du dehors, qu’elle radiographie mieux que bien d’autres pourtant. 

Voilà, on en a assez dit, nous les fidèles. Vous tous, lecteurs nouveaux, lecteurs novices, à vous de lire, maintenant ! »

Léa dit qu'elle va bien

de Marie-Claude BARBIN

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 24/04/2019 | 16,00 €

À travers le récit de Léa, l’auteure dénonce le fait qu’au pays des droits de l’homme et du citoyen, les droits des enfants sont bafoués, tandis que les pédocriminels bénéficient trop souvent d’une forte impunité.

Quand l’enfant ose dénoncer, on ne le croit pas, ou refuse de l’entendre. Si la présomption d’innocence prime pour l’agresseur, la victime est présumée coupable. Et le délai de prescription vient sceller ce qui, au 21è siècle, demeure un inadmissible déni de justice.

L’Évangile bleuNUIT

de Christian EDZIRÉ DÉQUESNES

Z4 Editions (Z4 EDITIONS) | Paru le 24/04/2019 | 12,00 €

C’est un texte hérissé, t’sais ? hirsute, tout héru (hirsute). Qui crisse sous l’œil, hein, tu l’entends ? Texte mal rasé, et ce qui lui pousse, c’est du poil de leuwairou (loup-garou). – Non, il faut qu’il continue son errance, sa traversée de la nuit. Et c’est récit brut, chantier et charnier. « Mécrit », disait quelqu’un-chchaipuqui. – Ton charnier, du Char nié, ah ! ah ! ah non ce n’est pas de la belle poésie !… C’est l’ossuaire qui se moque de la Sorgue ! Et ton chantier : mais de chantier à chant il n’y a pas qu’un pas, fieu****. Il y a une allure à trouver, une façon de se glisser, de se faufiler mais parfois de passer en force, et puis un tempo à trouver, battement. – Ce texte n’a pas encore trouvé ses aises dans son cours, son vautrement. Il faut trouver une fluidité dans ses cahots, son brinquebalement, ses embardées, ses emballements. Une fluidité, oui : c’est le chant. Texte qui a besoin de bouger encore, de « mousser », des se trémousser dans sa propre écume : c’est un grand chant qui n’a pas fini de se couler et de se caler, de se carrer, dans son propre espace.

Ivar Ch’Vavar, lettre à Christian Edziré Déquesnes

Awa

de Juliette KEATING

200 000 signes (VER À SOIE (LE)) | Paru le 23/04/2019 | 18,00 €

Dans une rue en chantier aux trottoirs défoncés vit nue, été comme hiver, Éva, Ève ou Awa, la jeune fille noire vagabonde, nue et pure face à un monde caniculaire basculant dans la révolte et le chaos. La brisera-t-il ? L'amour sera-t-il toujours une issue, un ancrage ?

« Awa ne savait pourquoi sa mémoire se heurtait implacablement aux portes battantes d’une cabine téléphonique qui n’existait plus, et ne voulait pas la conduire au-delà, comme si les lieux les plus éloignés de son enfance lui étaient formellement interdits. Interdit aussi le prénom que sa mère lui avait donné : comment avait-elle pu l’oublier ? Elle se sentait coupable. Peut-on se nommer soi-même ? Elle s’était souvent interrogée sans trouver de réponse susceptible d’apaiser ni sa peine, ni sa conscience, butant sur la double énigme de son nom et de sa date de naissance. Il lui fallait accepter l’éternel exil de la douceur maternelle, bercer la douleur de l’absence jusqu’à ce que, définitivement, elle s’endormît. Mais elle devait regarder devant elle, se dit Awa, résolue. Comme sur ce vélo qu’une fillette lui avait prêté dans le bois, demeurer toujours en mouvement pour maintenir l’équilibre : le dos droit, les yeux dirigés vers l’avenir. Pour Thomas qui l’avait élevée, pour sa mère à qui elle devait la vie, pour la vieille qui l’aimait avec les yeux, elle se promit de ne plus se laisser aller, elle se jura de vivre, de devenir femme. Elle était pleinement Awa, dressée, verticale, à la face du monde. »

Ruine balance

de Laurine ROUSSELET

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 19/04/2019 | 17,00 €

« le corps passionnément
dans un soulagement partagé
additionne le trouble à l’insensé
chargées de nos manques
les cuisses même y répondent

l’intensité explose aux flancs
sur ta peau des lettres de passage
accidents       ailes       foudroiements
ruine balance
qui dira quel est son sens ? »

 

Une même lunaison

de Sofia QUEIROS

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 19/04/2019 | 14,00 €

« Jour 12

Elle a compté les wagons du train de marchandises, de face comme une vache. Avec le doigt de l’écolière.

Elle en aime la couleur rouille, le passage lourd.

Les herbes ont vacillé.

Parfois des pierres sur les rails qui viennent frapper nos fenêtres, s’immiscer dans nos vies.

Parfois un grincement,

un craquement dans l’ordinaire tourne et rond. »

Des disparitions avec vent et lampe

de Fanny GARIN

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 19/04/2019 | 15,00 €

« reste


à savoir si je parle de la succession de tous mes corps d’enfants
ou de tous mes amours
dans la même douche le même

lit


que préfères-tu oui toi »

 

MOUVEMENT CONTRAIRE

de Désiré-Émile INGHELBRECHT

Éditions de la Coopérative (COOPÉRATIVE (ÉD. DE LA)) | Paru le 19/04/2019 | 21,00 €

D.-E. Inghelbrecht (1880-1965) fut l’un des plus grands chefs d’orchestre du siècle dernier. Ses mémoires, publiés en 1947 et depuis longtemps introuvables, constituent non seulement un document de premier plan sur la vie artistique en France durant la première moitié du vingtième siècle, mais un texte d’une grande qualité d’écriture et d’un haut niveau de réflexion. Le titre, Mouvement contraire, en désigne d’emblée l’originalité formelle : le musicien raconte sa vie à rebours, en partant du présent et en remontant vers sa jeunesse et son enfance.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il se rend compte que ces années heureuses de sa vie ont coïncidé avec un âge d’or de la musique française. Ami intime de Claude Debussy, familier d’autres compositeurs majeurs comme Maurice Ravel, Inghelbrecht offre un témoignage humain essentiel sur cette période où sa carrière l’amena à diriger des orchestres aussi divers que ceux des Ballets Russes, de l’Opéra-Comique ou du Théâtre des Champs-Elysées. Rappelons qu’il fut le fondateur, en 1934, de l’Orchestre National de France.
La lecture de Mouvement contraire révèle un véritable écrivain, plein d’humour et de sensibilité, capable de brosser des portraits tour à tour tendres ou cruels de célébrités du monde culturel aussi bien que de son entourage – les deux coïncidaient parfois, puisqu’il était, entre autre, le gendre de Steinlen, le grand peintre de Montmartre et des chats. Au-delà d’un témoignage qui reste sans prix pour les mélomanes, ce livre nous fait vivre de l’intérieur l’éveil et l’épanouissement d’un talent musical hors pair.
Nous accompagnons ce volume d’un ensemble de documents iconographiques donnant à voir les principaux personnages du récit, permettant ainsi au lecteur de goûter la saveur d’une époque disparue, mais pleine encore d’enseignements pour aujourd’hui.

Edition comprenant quarante-deux illustrations et une discographie de D.-E. Inghelbrecht.

La Révolution en contant

de Claude RÉTAT

Classiques Bleu autour (BLEU AUTOUR) | Paru le 15/04/2019 | 32,00 €

Ce que le lecteur va découvrir, ce n’est pas seulement un corpus de fictions, de récits, de scénarios dont il ne soupçonnait pas l’étendue, mais à quel point « conter » est ici névralgique, pour Louise Michel (1830-1905) et dans sa fin de siècle.
Aujourd’hui encore, par un préjugé tenace, la Louise Michel qui écrit ne peut être qu’un auteur d’histoire : on oublie l’écrivain. Or il faudrait au moins ajouter un “s” à “histoire”. Si le vainqueur écrit l’histoire ou pense l’écrire, le vaincu écrit des histoires – si vraies qu’elles s’élaborent en légende – pour exprimer l’autre côté, le souterrain, l’utopie, ce qui n’est pas encore, la Révolution.
Chez elle, le rêve et l’action ne font qu’un, l’histoire et l’imaginaire résonnent. Et quel imaginaire ! Amie du symbole et du frisson, Louise Michel puise en romantique dans le tréfonds légendaire pour l’infléchir : Haute-Marne dont elle était native, monde kanak où elle fut déportée, Bretagne qui la fascine, Paris glauque de la fin du XIXe siècle, même veillée !
Ses contes sont peuplés de vrais ogres, de Barbes Bleues de chair et de sang, tel Gilles de Rais ; ce sont des contes de la puanteur, de la dévoration, de la nécrophilie, de la consommation de chair plus ou moins fraîche ; ce sont des mondes qui s’engloutissent… mais aussi des mondes qui s’éveillent, des harmonies de la nature et des cosmogonies.
Les uns sont connus, comme les légendes kanak, ou méconnus, comme Le Livre du Jour de l’An, pour les enfants (jamais réédité) ; d’autres, retrouvés sur les manuscrits ou dans la presse du temps, sont inédits. Rigoureusement présentés et annotés par Claude Rétat, ils sont ici réunis pour la première fois. Cessant d’être épars et cloisonnés, ils peuvent communiquer et nous parler.

Arabat

de Caroline CRANSKENS, Élodie CLAEYS

Pas de côté (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/04/2019 | 22,00 €

Arabat réunit un ensemble de textes, photographies et dessins et un film en deux parties sur DVD, le tout né de la résidence, en 2018, d’Élodie Claeys et de Caroline Cranskens à Plounéour-Ménez, en plein cœur des monts d’Arrée.

Le titre, signifiant en breton « ne pas » (aussi bien : « interdit », « défense de » — « ça suffit »), est inspiré d’un poème d’Anjela Duval (1905-1981), paysanne et poétesse bretonne dont les artistes auteures se sont nourries tout au long de leur séjour entre deux hivers.

Versant livre sont réunis les regards de Caroline Cranskens et d’Élodie Claeys, à travers textes et photographies, et celui d’Agnès Dubart, qui lors d’un séjour de quelques semaines auprès d’elles a dessiné à l’encre noire les yeux de différentes personnes rencontrées en concluant chaque séance de pose par cette même question : « qu’est-ce que vos yeux aiment voir ? », avant de traduire ces regards intérieurs par la couleur et l’aquarelle.

Versant film, deux parties donc, indépendantes et complémentaires, « à valeur d’ici et d’ailleurs », l’une, Prises de terre, se passant dans les monts d’Arrée, l’autre, Au-Delà de Nous, à travers la France, là où il est question de collectifs, de résistance et de révolte (de Notre-Dame-des-Landes aux ronds-points des gilets jaunes). Caroline Cranskens et Élodie Claeys ont suivi le fil des rencontres pour explorer quelques cellules vivantes parmi une profusion infinie. Au rythme du vent, des clairs-obscurs, du chant du courlis cendré ou des slogans de manifestations, cadrées sur les pieds, les visages ou les mains, les histoires de vies entrent en résonance et en contradiction avec les aspirations et les colères du présent. Comment faire le pont entre les actes et les paroles, les individus et les foules, la nature et la nature humaine ? Arabat est avant tout une vision du collectif en mouvement, de l’entraide possible entre lieux, enracinements, luttes, générations, corps et langages. Parce qu’il est l’heure de se brancher à la terre et à la fois de se relier aux autres, plus que jamais.

 

Un écart de conscience

de Jean-Pierre CHAMBON, Christiane SINTÈS

L'orpiment (LE RÉALGAR EDITIONS) | Paru le 15/04/2019 | 14,00 €

Histoires à fleur de mots

de François ANGEVIN

Regain de lecture (CORSAIRE) | Paru le 15/04/2019 | 16,00 €

À travers les pages d’un ouvrage où fleurissent des textes aux teintes chatoyantes ou ténébreuses, l’auteur nous invite à une promenade buissonnière. Les héroïnes de ses histoires sont de sève et de bois, pourtant vous ne manquerez pas de tomber sous leurs charmes envoûtants. Vous découvrirez ainsi comment tout un peuple se vengera des Conquistadores grâce à une simple plante, qu’un arbre peut procurer un bien curieux moyen d’évasion, ou que toute fleur n’est pas bonne à boire.

Après Contes et récits des bords de Loire, Fabuleuses histoires des phares, La Mémoire au bout du fusil, François Angevin vous invite à partager sa passion pour les êtres végétaux et les liens qui les unissent aux hommes dans ce recueil de nouvelles où les illustrations en noir et blanc de Jennifer Angevin donnent des couleurs aux textes.

Protéger les abeilles, c’est également sauvegarder leur environnement, donc les plantes. C’est le sens des histoires semées dans cet ouvrage. Parmi ces nouvelles d’une élégance raffinée, les lecteurs retrouveront sur « Le sentier des abeilles » les joies de la découverte de la nature que chaque apiculteur a pu faire.
L’ANC est honorée de parrainer ce livre de son adhérent, François Angevin.

Une vie à vivre

de Julie LINE

Fiction (5 SENS) | Paru le 12/04/2019 | 19,60 €

Lorsque Jane se réveille, elle n’a aucune idée de qui elle est ni de l’endroit où elle se trouve. Perdue dans un univers onirique qu’elle crée comme elle respire mais dont elle ignore tout, elle part en quête de son identité. Au travers de ce voyage initiatique, elle renouera avec les fantômes du passé, les rêves déchus et les espoirs mort-nés. Tel un véritable plongeon dans les méandres de son inconscient, Jane devra chercher des réponses enfouies au plus profond d’elle-même pour espérer peut-être reprendre un jour le cours de sa vie.

Julie Line

Depuis son plus jeune âge, Julie a toujours aimé raconter des histoires puisées de son imaginaire sans frontières. Elle aime les héroïnes fortes et les histoires qui touchent le cœur des rêveurs. Grande amoureuse de la nature et des mots, elle prend le temps d’achever son premier roman à l’âge de 30 ans.

Protégez-moi des vents contraires

de Elisa VALENCE

Récit de vie (5 SENS) | Paru le 12/04/2019 | 22,10 €

Y a-t-il une fatalité qui oblige à reproduire ce que l’on a soi-même vécu, et peut-on préserver une nouvelle génération du fardeau de la précédente ? Une toute petite fille de trois ans subit une violente déchirure, et sa vie part en lambeaux. Au-dessus de son lit s’affrontent bonnes et mauvaises fées incapables de s’accorder sur les choix à faire pour lui offrir un avenir. Ce roman qui nous entraîne dans le labyrinthe de la protection de l’enfance entremêle, sur plus de vingt ans, de l’enfance à l’âge adulte, les étapes de deux vies que tout oppose. Les destins parallèles de Sophia et de Sophie se construisent sous l’influence d’autres personnages, heureux ou malheureux, bienveillants ou funestes : Isabelle et Nathalie, Philippe et Julien, Tom, Madeleine, Manon et d’autres encore. Une question sensible entre toutes est posée avec brutalité : qu’est-ce que l’intérêt supérieur de l’enfant ? Comment protéger un enfant des vents contraires ?

Elisa Valence

Après une enfance et une adolescence en Franche-Comté, Elisa Valence vit aujourd’hui en région parisienne. Elle connaît bien les ressorts de la protection de l’enfance.

L'endroit

de Natalie DEPRAZ

Fiction (5 SENS) | Paru le 12/04/2019 | 19,60 €

Dans une intrigue qui épouse les vies de l’héroïne et remonte le temps jusqu’à l’utérus, la narratrice emmêle les lieux et diffracte compagnons, enfants, petits-enfants. Ephimia traverse ses âges, perd le lecteur dans la dégringolade de souvenirs oniriques, décline les trajectoires de Ghésar, Aubin, Denys, Marie. Etranges doubles ? On ne cessera de se le demander. L’endroit : une saga de famille décomposée, le mythe d’un amour perdu où ça fusionne tant que seul un autre les sauverait, le lieu-origine où l’on cherche tant à être qu’on aurait juste envie de le fuir. « Lentement, chacun a pris place autour de la table dans la galerie. La raclette trône au milieu. Elle n’intéresse personne. Tous me regardent. On dirait qu’ils entendent le vrombissement assourdissant de mes pensées. Patiemment, ils attendent que ce bruit cesse. Je leur dois à tous des paroles. Des mots de maman, de femme, d’être humaine qui s’adresse à des enfants, non, à des adultes, à des humains qui ont le droit de savoir. Pour leur vie. Pour la vérité de notre relation partagée. Tous me regardent, tendrement. Ils voient la souffrante dans ma cervelle exposée. Explosée. » Ephimia entre dans la chambre de sa fiction, rencontre ses vies minuscules, sa vie. Personnages d’un autre espace-temps, moi futurs, ancestraux, désirés. Je me vois me balader dans les méandres de mes vies. J’écris la chambre verte de ma fiction.

Natalie Depraz

Natalie Depraz enseigne la philosophie à l’Université de Rouen. Dans ses cours, elle lit les textes au prisme de l’expérience de l’auteur et guide ses élèves vers leur propre expérience. Attention et vigilance (2014) et La surprise du sujet (2018) décrivent des décrochages infimes où la normalité se retire, où émerge un traumatisme. Depuis longtemps, elle accompagne la réflexion de psychiatres sur la dépression et les maladies chroniques. L’endroit est son premier roman.

Tous les chagrins porteurs de lance

de Didier POBEL

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 12/04/2019 | 15,00 €

«L’enfant universel qui s’éloigne de chez lui pour la première fois, flanqué de l’informité de son sac et de la tendresse panique de sa mère. L’enfant d’hier vissé au giron de sa famille, celui d’aujourd’hui équipé de parents en kit. J’allume mon ordinateur. Je commence à taper. À coups de doigts et de battements de cœur dans un territoire qui n’est ni celui du passé, ni celui du présent, mais quelque chose d’intermédiaire. Un sac de mots ballotté entre terreurs et épiphanies.»

La petite vingtaine d’histoires rassemblées dans ce volume nous parlent à l’oreille de notre jeunesse (enfance comprise) dont ne s’efface pas le souvenir des refrains populaires, ni celui des marques d’automobiles, ni la surprise de la découverte du sens caché des mots… Elles nous parlent aussi des mystères du désir, de l’étonnement mélancolique d’être au monde et du triste déséquilibre dans lequel nous tient l’intime connaissance de destins fauchés ou de vies inaccomplies. C’est à un fonds commun très fraternel que puise ici l’auteur qui y ajoute les références à tout un petit monde d’auteurs aimés. Et c’est pourquoi nous le suivons avec délectation.
 

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