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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Le Massicot

de Sophie SAULNIER

Nouveautés (LE LAMPADAIRE) | Paru le 01/03/2017 | 15,00 €

«Minute, mortel ! Patience ! ce n’est pas terminé. » rugit le lion de saint Jérôme qui connaît toute la difficulté de son enquête. Il doit résoudre l’énigme de la mort d’un éditeur et prouver l’innocence d’un jeune écrivain que tout accuse.

Et quand on a un chat entre les pattes, un chien et un ours comme adjoints, que ledit éditeur se demande s’il est Ponce Pilate ou Jésus-Christ, que saint Jérôme fait réciter des poèmes à ses animaux et s’entiche de théâtre, alors oui, le lion a raison de le dire « ce n’est pas terminé » et il faut s’attendre à ce que la résolution soit complexe et pleine de rebondissements.

À la fois loufoque et d’une logique rigoureuse, ce Massicot montre avec une ironie cruelle les méandres et les dangers de la création littéraire.

L'entaille

de Frédérique THOMAS

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 01/03/2017 | 16,50 €

Sculpter, c’est reprendre des corps à l’ombre amère,
les tirer de la tombe, de la terre qui les a mangés.
Il y faut la lumière baissée d’étoiles mortes, de lucioles
et de feux follets.
Les volets tenus ouverts, les froissements d’ailes, le passage des fantômes,
les hululements de l’air dans les branches tremblées.
Puis le saisissement du jour qui se lève lissant le monde et dorant
les plaies.

Ancienne restauratrice d’art formée à Venise, Frédérique Thomas vit et travaille à Soustons, dans les Landes. Ses sculptures, de la petite figure intime au grand format d’extérieur, en stuc, terre cuite, bronze ou cimarbre, sont présentées à la galerie Dom’Art à Dax. Elles n’ont pas de titres qui constitueraient – selon l’artiste – une recapture par le langage alors que l’œuvre d’art a pour vocation d’en explorer les failles.
Les paroles viennent ici non par explication, non en commentaire, mais comme une lumière de biais jaillie du même paysage intérieur.

 

Anabase

de ISABELLE FAVIN

Fiction (5 SENS) | Paru le 01/03/2017 | 23,40 €

ANABASE 

Eté 1914, dans un petit village de Champagne, Victor rencontre Lucie quelques jours avant de partir au front pour la Grande Guerre. C’est le coup de foudre mais la guerre va bouleverser leurs projets. Séparés par les événements, emportés par les aléas de l’Histoire,  ils vont vivre cette période tourmentée chacun de son côté en espérant se retrouver à la fin du conflit. 

Basé sur les notes prises au combat d’un poilu, ce roman fait revivre, sous forme de chronique rurale, l’irruption d’une société mondiale dans les petits villages du début du XXe siècle.

Isabelle Favin

Ancienne archéologue et professeur d’histoire depuis 25 ans, l’auteur est née en Champagne et elle  y a passé sa jeunesse. Elle a baigné dans ce monde rural aujourd’hui un peu à l’écart qu’elle évoque dans le roman. D’origine suisse par sa mère, elle vit actuellement en Haute-Savoie où elle continue à enseigner.  

D'obscures rumeurs

de Philippe LEUCKX

L'Oiseau des runes (PÉTRA) | Paru le 01/03/2017 | 12,00 €

On va vers la mer toucher le bord du monde

En défaire les noeuds qui embrouillent le coeur

Parfois il se défait de ces cordes obscures

À forcer et à battre comme sonde

 

Philippe LEUCKX, celui de l'Étymologie du coeur, sait nous envoûter de rumeurs nomades, au plus près de l'imparfait qui nous mène vers ces Obscures rumeurs qu'il chante ici, à nouveau, par le trait affiné, aiguisé de sa parole.

Poète et passeur: membre de l'Association des Écrivains Belges, critique dans de nombreuses revues poétiques de qualité, il a, par ailleurs, obtenu de multiples prix dont le Robert Goffin, l'Emma Martin et le Gauchez Philippot.

Des instants et des jours. Observer et décrire l'existence

de Benoît HAUG, Gwendoline TORTERAT, Isabelle JABIOT

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/03/2017 | 32,00 €

Dans quelle mesure les sciences sociales parlent-elles vraiment de l’existence des humains dès lors qu’elles éludent les modes de présence des individus au cours des situations, les détails singuliers dont elles sont faites, voire même leur nature continue ? À rebours d’anthropologies tendanciellement relationnistes, sélectives, déréalisantes et discontinuantes, il convient de s’accrocher un temps à quatre principes d’appréhension et de restitution de ce qui se passe sous nos yeux : singularité, exhaustivité, réalité et continuité. Ces principes doivent permettre de réinscrire les hommes et femmes au centre du temps, et donc de les remettre en mouvement, de les replacer dans ces vies singulières avec lesquelles ils se débattent plus ou moins à chaque instant.
En variant les méthodes et les échelles d’observation et en optant pour des formes de restitution expérimentales, les recherches empiriques réunies dans le présent ouvrage éprouvent le modèle phénoménographique développé par Albert Piette en le confrontant à un monde difficile à saisir tel qu’il est – ou du moins tel qu’il se donne à voir – et pour ce qu’il est. Les six chapitres participent d’un chantier intellectuel collectif tout en étant ancrés dans des projets de recherche individuels, nourris par des inclinations théoriques singulières, et se rapportant de la sorte à des terrains dont les clés sont détenues par Gwendoline Torterat, Maëlle Meigniez, Marine Kneubühler, Marion Vicart, Benoît Haug et Anna Dessertine. C’est ainsi que, de la rencontre à l’attente en passant par les appuis de l’existence, l’expérience de création, l’équitabilité homme/animal et le contrepoint des humains en société, se dessinent progressivement les contours d’une anthropologie partagée de l’existence.

Jeux de pouvoir dans nos poubelles

de Nathalie ORTAR, Elisabeth ANSTETT

Matière à recycler (PÉTRA) | Paru le 01/03/2017 | 23,00 €

Mettre ou ne pas mettre à la poubelle, est devenu un geste moralement voire politiquement connoté. En effet, le déchet est toujours appréhendé à partir de systèmes de valeur qui assignent une valence positive ou négative au fait de se séparer ou au contraire de conserver des matériaux devenus inutiles. Bien plus, les notions de pureté et d’impureté comme celle de pollution, dont l’anthropologue
Mary Douglas a contribué à montrer l’importance, sont fréquemment associées aux matières détritiques et contribuent à poser l’analyse des pratiques de recyclage et de récupération dans le champ de la morale.
Jeux de pouvoir dans nos poubelles, qui rassemble des contribution d’anthropologues et de sociologues, mais aussi d’historiens, de géographes et de philosophes travaillant sur des terrains européens et latino-américains, se propose de questionner plus précisément les économies morales auxquelles sont adossées les pratiques de récupération ou de mise en circulation des déchets, dans l’objectif de mettre au jour leurs paradoxes et leurs contradictions internes, tout autant que leurs logiques politiques sous-jacentes.
Avec les contributions de :
Jean-Baptiste Bahers, Denis Blot, Sebastian Carenzo, Romain Garcier et Fanny Verrax, Linda Gonzalez-Lafaysse, Gay Hawkins, Deborah Laks, Fanny Pacreau, Mariano Perelman et Stavroula Pipyrou.

Où va la formation des enseignants? Des IUFM aux ESPE. Chronique d'un passage tourmenté

de Maryse ESTERLE

Éducation, art du possible (PÉTRA) | Paru le 01/03/2017 | 18,00 €

Comment former les enseignants ? Trois ans après leur mise en place, les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ÉSPÉ), sont-elles à même de remplir leurs missions ?
Pour répondre à cette question, revenons aux dernières années d’existence des Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) : la réforme de 2010 institue l’obligation d’un master pour devenir enseignant titulaire et les stages en école ou en collège et lycée sont drastiquement réduits pendant la formation initiale. Surcharge de travail, bachotage effréné, désagrégation du lien théorie/pratique, dérégulation des statuts des enseignants, émiettement des solidarités, passage de l’IUFM à l’ÉSPÉ dans la précipitation et l’improvisation, sont au coeur de ce livre, racontés et analysés par l’auteure, de l’intérieur de l’IUFM du Nord Pas-de-Calais devenu aujourd’hui l’ÉSPÉ Lille Nord de France.
Les stages sont aujourd’hui rétablis en deuxième année de formation en ÉSPÉ mais il reste des points d’achoppement : le recrutement des futurs enseignants, leur formation encore très dense sur un temps court, la formation de leurs formateurs, l’entrée dans le métier, autant de points qui méritent débat.
Loin des recettes miracle ou des propositions de dispositifs clés en mains, cet essai ouvre des perspectives à la hauteur des multiples défis de la formation des enseignants et de l’éducation de la jeunesse aujourd’hui.

Où j'apprends à ma mère à donner naissance

de Warsan SHIRE

corp/us (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 16,00 €

Traduction : Sika Fakambi

 

« Ta fille a pour visage une petite émeute,

ses mains sont une guerre civile,

un camp de réfugiés derrière chaque oreille,

un corps jonché de choses laides.

Mais Dieu,

vois-tu comme elle porte bien le monde ? »

 

Warsan Shire est née en 1988 au Kenya. Poète somalie-britannique, elle grandit à Londres, où elle se fait connaître dès le plus jeune âge par la force de sa poésie et ses lectures publiques. En 2013, son travail est récompensé par le premier grand prix de Poésie africaine de Brunel University (Londres), et en 2014 par le « Young Poet Laureate for London ». Les poèmes de Warsan Shire sont traduits en plusieurs langues. Où j’apprends à ma mère à donner naissance est son premier livre publié en France.

La prière de mon père

de Kofi AWOONOR

corp/us (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 15,00 €

Traduction : Sika Fakambi

 

« J’ai rêvé encore la nuit passée

Un de ces rêves magiques d’enfance. »

 

Kofi Awoonor (1935-2013) est né dans la région de la Volta, dans l’actuel Ghana. Il est le petit-fils d’une gardienne des chants sacrés de la tradition funéraire ewe et descend par son père d’une famille créole originaire de Sierra Leone. Poète majeur, critique littéraire, professeur de littérature comparée et homme d’État ghanéen, il trouve la mort le 21 septembre 2013 dans l’attaque terroriste du centre commercial de Nairobi, au Kenya.

Coffret 16 x 16 cm comprenant 1 poème-affiche au format 48 x 64 cm (impression en offset en tons directs) et 1 cd de lectures et création sonore bilingue, accompagnés d'1 livret de 8 pages reprenant le texte dans sa version originale et dans sa traduction et des éléments bio-bibliographiques concernant l'auteur.

Negus

de Kamau BRATHWAITE

corp/us (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 15,00 €

Traduction : Sika Fakambi

 

« Ça

ça

ça

ça n’est pas

ça n’est pas

ça n’est pas assez

Ça n’est pas assez d’être affranchi »

 

Kamau Brathwaite est né à la Barbade en 1930. Sa poésie invente ce qu’il appelle une « langue nation », travaillée par les langues africaines et caraïbes, mais aussi par le spoken word, les rythmes du jazz et du folk, les innovations linguistiques et typographiques. Son œuvre considérable, comptant de multiples études culturelles, historiques et littéraires, et une quinzaine de recueils de poésie, fait de lui l’une des voix majeures de la littérature caribéenne.

Coffret 16 x 16 cm comprenant 1 poème-affiche au format 48 x 64 cm (impression en offset en tons directs) et 1 cd de lectures et création sonore bilingue, accompagnés d'1 livret de 12 pages reprenant le texte dans sa version originale et dans sa traduction et des éléments bio-bibliographiques concernant l'auteur.

La moitié d'un citron vert

de Nii Ayikwei PARKES

corp/us (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 15,00 €

Traduction : Sika Fakambi

 

« Quelque chose tiède passe du père au fils.

Le silence se fait obstiné souvenir. »

 

Nii Ayikwei Parkes, né au Royaume-Uni en 1974 de parents ghanéens, a grandi à Accra, au Ghana. Par son père, il est apparenté au poète Kofi Awoonor, dont il partage l’ascendance créole sierra-léonaise. Poète, il est aussi romancier, nouvelliste et chroniqueur. Il est l’un des plus jeunes auteurs vivants à avoir été sélectionné dans le projet « Poems on the Underground » du réseau de transport londonien. Il est l’auteur de Notre quelque part, traduit par Sika Fakambi aux éditions Zulma (2014).

Coffret 16 x 16 cm comprenant 1 poème-affiche au format 48 x 64 cm (impression en offset en tons directs) et 1 cd de lectures et création sonore bilingue, accompagnés d'1 livret de 8 pages reprenant le texte dans sa version originale et dans sa traduction et des éléments bio-bibliographiques concernant l'auteur.

Notre voix

de Noémia DE SOUSA

corp/us (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 15,00 €

Traduction : Elisabeth Monteiro Rodrigues

 

« Notre voix s’est dressée consciente et barbare

sur l’égoïsme blanc des hommes

sur l’indifférence assassine de tous. »

 

Noémia de Sousa [1926-2002], née à Catembe au Mozambique, est considérée comme la « mère » des poètes mozambicains. Elle incarne, avec d’autres intellectuels regroupés autour du journal O brado africano, la résistance à la colonisation. Écho de la lutte pour l’indépendance et l’émancipation, sa poésie s’inscrit dans le mouvement de la négritude et de Harlem Renaissance, en même temps qu’elle puise dans une veine néo-réaliste.

Coffret 16 x 16 cm comprenant 1 poème-affiche au format 48 x 64 cm (impression en offset en tons directs) et 1 cd de lectures et création sonore bilingue, accompagnés d'1 livret de 8 pages reprenant le texte dans sa version originale et dans sa traduction et des éléments bio-bibliographiques concernant l'auteure.

Blood money (remix)

de Maud SULTER

corp/us (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 15,00 €

 Traduction : Sika Fakambi (français) et Anna-Lisa Dieter (allemand)

 

                                                          « (Rappelle-toi ce

boxeur vietnamien à la télévision qui voulait juste rencontrer

son père. Et rêvait d’Amérique. Il y en a des milliers comme

lui, des Vietnamiens noirs. (Ils en ont même en Irlande aussi.)

Pas moyen que je parvienne à faire rimer ce poème.

Toi, le ferais-tu ? »

 

Maud Sulter (1960-2008) est née à Glasgow, d’un père écossais et d’une mère ghanéenne. Artiste plasticienne, photographe et poète, elle s’est intéressée à l’absence de représentation des femmes noires dans l’histoire de l’art en Europe, à l’histoire oubliée du génocide des Européens noirs durant la Seconde Guerre mondiale, et plus largement aux expériences complexes de la diaspora africaine dans la culture et l’histoire européennes depuis le xve siècle.

Coffret 16 x 16 cm comprenant 1 poème-affiche au format 48 x 64 cm (impression en offset en tons directs) et 1 cd de lectures et création sonore trilingue, accompagnés d'1 livret de 12 pages reprenant le texte dans sa version originale et dans ses traductions française et allemande ainsi que des éléments bio-bibliographiques concernant l'auteure.

Le livre des morts

de Muriel RUKEYSER

Chaos (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 24,00 €

Traduction : Emmanuelle Pingault / 

 

Le Livre des morts, paru aux États-Unis en 1938, retrace une catastrophe industrielle survenue à Gauley Bridge (Virginie-Occidentale), au début des années 1930 : lors du creusement d’un tunnel pour alimenter une centrale hydroélectrique, la roche se révéla d’une très forte teneur en silice, manne providentielle que la compagnie exploita immédiatement… Pour de banales raisons d’économie, et dans un cynisme total, les mineurs travaillaient sans masque, quasiment sans ventilation : plus de 750 hommes, essentiellement noirs, périrent de silicose, étouffés à court ou moyen terme par la poussière. Muriel Rukeyser se rendit à Gauley Bridge en 1937 pour rencontrer les victimes et glaner toutes les informations possibles sur cette tragédie.

Le Livre des morts est un long poème unique et saisissant, collage de plusieurs registres de langues, tantôt lyrique voire élégiaque, tantôt réutilisant les témoignages des protagonistes, les minutes de procès et divers articles de journaux, presque inchangés, introduisant un décalage très subtil et profondément subversif.

Ce poème inédit en France est suivi du chapitre « Cadavres, sous-produits des dividendes », extrait du livre de Vladimir Pozner, Les États-Désunis (également paru en 1938), qui relate le scandale sous un autre angle, en utilisant les mêmes sources. La concordance entre les deux textes est telle que leur mise en relation provoque une lecture tout à la fois parallèle et croisée.

Comilédie

de Jacques CAUDA

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 25/02/2017 | 20,00 €

« Je ne suis pas votre homme. Vous êtes beaucoup trop génial pour moi. Vraiment. Voyez Sollers, je vous l’ai dit cent fois?! Sollers aussi est génial. C’est lui votre interlocuteur. Je vous l’assure. » C’est par ces mots que Gérard Bourgadier refusa ce manuscrit pour L’Arpenteur en 1995. Sollers ne le publia pas non plus… Plus de 20 ans après, voici enfin publié ce roman que l’auteur présente comme son chef-d’œuvre, en tout cas une œuvre propre à le faire rentrer dans la catégorie somme toute assez restreinte des « fous littéraires ».

Voici un extrait de la lettre de présentation de l’auteur aux éditions Tinbad en 2015?: « Excentrique, étrange, irréel. […] structuré comme un solo d’Albert Ayler ou Ornette Coleman ou Pharoah Sanders. Jazz. Il est écrit sur les harmoniques. Vertical, pointé vers le soleil, à la manière d’un nouage indéfini du langage sur lui-même tournant dans une structure en spirale. […] L’intrigue (le squelette) y est simple?: deux jumeaux fœtus dans le ventre de leur mère décident de ne pas sortir par la voie naturelle mais par l’oreille de la parturiente (Rabelais, n’est-ce pas…) Avant leur ascension, ils cousent (nous y voici), ils cousent son vagin, crimen amoris (aidés par le lecteur). Ensuite, ils causent. Ils causent littérature, philosophie, théologie… Comilédie s’inscrit dans la ligne tracée par Raymond Roussel, Artaud, Joyce (cher Tinbad le Tailleur), Jarry, Queneau, ou encore Dubuffet, agitateurs de folies littéraires. Il est à lire comme l’urinoir de Duchamp se regardait: comme une entreprise de démolition de la littérature, un éloge du mauvais goût. »

Jacques Cauda, peintre, écrivain, poète, photographe et documentariste est à l’origine du mouvement surfiguratif. Comilédie, commencé à la fin des années 80, est son 13e livre.

Observatoire des extrémités du vivant

de Tristan FELIX

Tinbad-poésie (TINBAD) | Paru le 25/02/2017 | 20,00 €

Avec ce livre, Tristan Felix, dont nous connaissions le génie des métamorphoses et l’art transformiste au double sens darwinien et burlesque, nous livre une manière de manifeste illustré de la transgression.

Dans un incendie, entre l’Histoire des animaux d’Aristote et un chat, elle sauverait assurément le chat.

Mais il s’agit du feu des mots dans l’état second d’une traversée des règnes.

Hubert Haddad

Poète polyphrène et polymorphe, Tristan Felix décline la poésie sur tous les fronts, au sein de L’Usine à Muses. Elle publie en vers comme en prose et, jusqu’en 2016, a dirigé avec Philippe Blondeau La Passe. Elle est aussi dessinatrice, photographe, marionnettiste (Le Petit Théâtre des Pendus), conteuse en langues imaginaires et clown trash (Gove de Crustace). Dans les courts-métrages de son complice nicAmy, elle incarne d’étranges créatures poétiques et farcesques.

 

SYLVES

de Jean-Joseph RABEARIVELO

La Lanterne du passeur (ABORDO) | Paru le 20/02/2017 | 14,00 €

Salut, village rouge à tuiles primitives
sur lesquelles, parfois, bondit le beau levant ;
vieux murs que, le matin, de leurs chansons plaintives,
les filles de l’Imerne animent en rêvant !

Je vous salue aussi, montagnes éternelles,
immuables témoins de notre âge aboli,
où l’on cherche à savoir ce que cachent en elles
les pierres des anciens au fronton démoli !

Je voudrais divertir mes pensées et mes rêves
parmi vos grands débris et vos charmes mourants
et jouir près de vous, de mes heures de trêves,
ô Pays d’Inconnus, de Héros et de Grands !

 

L'auteur : Jean-Joseph Rabearivelo (1901?-1937) est sans conteste le plus grand poète malgache d’expression française. Premier poète moderne d’Afrique, il était aussi dramaturge, romancier, traducteur et théoricien de la littérature.  Ses poèmes traduisent le sentiment d’un exil intérieur et la volonté de conjurer la fascination d’un passé ancestral mythifié, et l’avènement d’une modernité inquiétante, trou-blante, caractérisée par le malaise culturel. Entre sa passion pour la langue française, l’assimilation, ainsi que la nécessité de revenir aux valeurs vernaculaires, il prônait son amour à la langue et à l’expression littéraire malgaches, comme l’a montré son engagement dans le mou-vement littéraire Mitady ny very (rechercher ce qui est perdu).

La fin du rêve italien

de Narcis BANGMO

Fiction (5 SENS) | Paru le 16/02/2017 | 16,20 €

La fin du rêve italien

Pendant que le Nord fermait ses portes, le Sud accueillait les bras grands ouverts, tous ceux-là qui ne pensaient qu’à réaliser « leur rêve ». Le héros principal découvrait l’univers fluorescent de l’Italie de la fin des années quatre-vingt-dix. La coupe du monde de football venait de lui révéler, un pays de bien des envies, malgré les paradoxes. 

Il s’y installa avec l’aide de sa mère, Mbamba, et de son frère aîné Nguimga. Après quelques difficultés d’intégration, la vie de miel était au rendez-vous pour le rassurer de ses choix. Cependant, cette belle ambiance n’allait plus durer, aussitôt que la crise financière pointait à l’horizon.

Le récit qui est mis en lumière avec en soutien des scènes à la fois cocasses et émouvantes entretenues par le héros, montre un pays en mutation profonde après une crise sévère et violente. Il s’agit d’un environnement qui a fait basculer des vies, dans la contrainte de l’abandon du rêve italien, pour essayer d’en recréer un autre ailleurs.

Cendres de Marbella

de Hervé MESTRON

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 15/02/2017 | 7,00 €

Cité Ravel, Ziz petit dealer de 15 ans
a des rêves plein la tête :
la Porche Cayenne, la montre bling bling ,
la bourgeoise accro et  les lumières de Marbella...
Ses ainés lui ont appris la leçon :
si tu veux gravir les échelons
et ne pas finir en zonzon.

L'enclos du vent

de Erwann ROUGé

Ligatures (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/02/2017 | 18,00 €

L’enclos du vent : ici se dessine un territoire, clos très paradoxalement – peut-on circonscrire le vent ? N’est-ce pas plutôt le livre en soi, cet espace ?, où va-et-vient entre l’image et le mot, recherche de l’image sous la paupière comme du mot sous la langue jouent « le même affût pour l’intime », « un étrange abandon // le frêle de quelque chose / inattendu ».
Les poèmes sont organisés en quatre parties, ou plutôt quatre temps, ponctués par des séries de photographies distinctes. Aucune de ces parties n’est cependant repliée sur elle-même, laissant circuler les croisements entre images et mots comme par variations, vibrations. Photos et texte sont empreints de fragilité, d’extrême attention au sensible, on y sent le toucher, la respiration, quelque chose de charnel ; tout passe par le corps : les yeux, la peau – Erwann Rougé parle d’« intuition d’un vertige », de « tressaillement des lueurs, des plis et des creux » à propos des images de Magali Ballet, mais on peut aussi bien l’appliquer à sa poésie. Ici, « aucune frontière / ne trace de ligne // entre faille et faille // l’oiseau s’appuie sur l’air / à ce qui parle bas // autour d’une fragilité de plus ». L’oiseau en métaphore, filigrane (qui parcourt toute l’œuvre d’Erwann Rougé), traverse du corps et du paysage : « là-bas    le vent tient une plume / entre deux eaux // pour tout nommer / tenir l’air – toucher l’aile // cette commotion d’aimer // à coup de bec / ou presque ».

Les reflets du silence

de SHOSHANA

Textes Courts (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 13/02/2017 | 5,00 €

L’écriture est là encore pour capter et partager le réel qui m’importe, celui des petites épiphanies du quotidien, celui qui fait vivre.

Le silence est cet espace dans lequel le regard existe, vit au-delà des apparences.

L’écriture se veut alors « primitive » c’est l’écriture de la couleur, du trait de la matière. L’émergence d’une sensualité où la nature fait corps avec le regard.

 

L'ile de la grande solitude

de Isabelle BRIAND

Fiction (5 SENS) | Paru le 10/02/2017 | 17,10 €

L'île de la grande solitude

Amélie, jeune bretonne du 19 ième siècle ne savait pas qu’en embarquant sur un navire, en route pour les mers du sud, en compagnie de jeunes femmes tahitiennes, sa vie prendrait un cap exceptionnel et dramatique. C’est une île, oubliée de tous dans l’immense Pacifique sud qui recueillera et tiendra captive la jeune fille et ses compagnes ainsi que plusieurs hommes, bandits et malfrats. Une grande complicité et un grand secret les unira toutes : île et femmes, pendant des générations, jusqu’au jour où, 150 ans plus tard, un jeune navigateur canadien venu du grand large découvrira un étonnant document qui bouleversera l’histoire de l’île. Pendant des siècles Are Nui passa inaperçue, seuls les anciens polynésiens la connaissaient. Un naufrage sur ses dangereux récifs bouleversa sa quiétude. C’est le récit de femmes courageuses unies dans le malheur, d’une culture forte qui a surmonté les obstacles. Enfin dévoilé, le secret de l’île réunira trois familles éloignées dans le temps et l’espace.

Isabelle Briand

Isabelle Briand est Bretonne. Elle n’a connu pour domicile que des voiliers de grande croisière. Depuis 35 ans, elle a vécu et navigué de l’Afrique à l’Amérique du Sud, du Brésil au Mexique, des Antilles à l’Amérique du Nord et au Canada, de la côte atlantique à la côte pacifique. Elle navigue actuellement en Polynésie qui lui a inspiré deux de ses romans.

http://isabellebriand.jimdo.com/

TUMULTES

de Christine DEROIN

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 08/02/2017 | 15,00 €

En 1942 Hans, jeune antifasciste berlinois en fuite, rencontre Jeanne, broyée par la mort de son frère, à l’asile de Saint-Alban en Lozère. Ensemble, ils entrent en résistance, vivent trois ans dans le maquis, s’aiment en toute clandestinité et disparaissent.

En 2015, Constance, leur arrière-petite-fille veut comprendre pourquoi depuis 3 générations les femmes de la famille ont pris la fuite lorsque leur fille a eu 3 ans… Constance veut résoudre ce qu'en psychogénéalogie on nomme un syndrôme d'anniversaire.

Où est partie Jeanne le jour des 3 ans de sa fille Elsa ? S’est-elle perdue dans les rochers comme la famille veut le croire ? A-t-elle rejoint Hans ?

Constance erre dans Berlin et s’y perd. Est-ce encore possible de retrouver des traces et surtout la sérénité ? Résister à la folie des hommes, à sa propre folie, résister à la croyance familiale et vivre au-delà de ce qui est écrit… 

Otok

de Lou RAOUL

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/02/2017 | 13,00 €

« soufflerait la Bora deux jours entiers par ce vent glacé dégagerait le ciel vers d’autres jours nombreux de lumière ensoleillée que Kim ne compterait pas laisserait filer ce serait le 1er décembre ce serait décembre maintenant premier soir à la guirlande branchages artificiels petites ampoules tout près de la fenêtre lumineuse guirlande à la toucher de la main en étendant le bras en étendant le trois fois rien de linge qui cependant remplirait la valise se dessinerait un pays dans sa forme son nombre d’habitants la répartition de ceux-ci »

Sommes nous

de Sofia QUEIROS

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/02/2017 | 13,00 €

« et la cafetière qui soufflait le matin et que le père saisissait avec force versait fil dans le bol de quoi s’éveiller même mort et enterré

et les objets entassés comme butin de vie à la mort d’un qu’on chérissait se perdaient dans les mains fragiles d’un autre qu’on ignorait

et le mur qu’enfants nous escaladions sous le panneau publicitaire tremblait sous nos corps adultes qui pieds joints nous élancions avions »