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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

La prière de mon père

de Kofi AWOONOR

corp/us (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 15,00 €

Traduction : Sika Fakambi

 

« J’ai rêvé encore la nuit passée

Un de ces rêves magiques d’enfance. »

 

Kofi Awoonor (1935-2013) est né dans la région de la Volta, dans l’actuel Ghana. Il est le petit-fils d’une gardienne des chants sacrés de la tradition funéraire ewe et descend par son père d’une famille créole originaire de Sierra Leone. Poète majeur, critique littéraire, professeur de littérature comparée et homme d’État ghanéen, il trouve la mort le 21 septembre 2013 dans l’attaque terroriste du centre commercial de Nairobi, au Kenya.

Coffret 16 x 16 cm comprenant 1 poème-affiche au format 48 x 64 cm (impression en offset en tons directs) et 1 cd de lectures et création sonore bilingue, accompagnés d'1 livret de 8 pages reprenant le texte dans sa version originale et dans sa traduction et des éléments bio-bibliographiques concernant l'auteur.

Negus

de Kamau BRATHWAITE

corp/us (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 15,00 €

Traduction : Sika Fakambi

 

« Ça

ça

ça

ça n’est pas

ça n’est pas

ça n’est pas assez

Ça n’est pas assez d’être affranchi »

 

Kamau Brathwaite est né à la Barbade en 1930. Sa poésie invente ce qu’il appelle une « langue nation », travaillée par les langues africaines et caraïbes, mais aussi par le spoken word, les rythmes du jazz et du folk, les innovations linguistiques et typographiques. Son œuvre considérable, comptant de multiples études culturelles, historiques et littéraires, et une quinzaine de recueils de poésie, fait de lui l’une des voix majeures de la littérature caribéenne.

Coffret 16 x 16 cm comprenant 1 poème-affiche au format 48 x 64 cm (impression en offset en tons directs) et 1 cd de lectures et création sonore bilingue, accompagnés d'1 livret de 12 pages reprenant le texte dans sa version originale et dans sa traduction et des éléments bio-bibliographiques concernant l'auteur.

La moitié d'un citron vert

de Nii Ayikwei PARKES

corp/us (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 15,00 €

Traduction : Sika Fakambi

 

« Quelque chose tiède passe du père au fils.

Le silence se fait obstiné souvenir. »

 

Nii Ayikwei Parkes, né au Royaume-Uni en 1974 de parents ghanéens, a grandi à Accra, au Ghana. Par son père, il est apparenté au poète Kofi Awoonor, dont il partage l’ascendance créole sierra-léonaise. Poète, il est aussi romancier, nouvelliste et chroniqueur. Il est l’un des plus jeunes auteurs vivants à avoir été sélectionné dans le projet « Poems on the Underground » du réseau de transport londonien. Il est l’auteur de Notre quelque part, traduit par Sika Fakambi aux éditions Zulma (2014).

Coffret 16 x 16 cm comprenant 1 poème-affiche au format 48 x 64 cm (impression en offset en tons directs) et 1 cd de lectures et création sonore bilingue, accompagnés d'1 livret de 8 pages reprenant le texte dans sa version originale et dans sa traduction et des éléments bio-bibliographiques concernant l'auteur.

Notre voix

de Noémia DE SOUSA

corp/us (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 15,00 €

Traduction : Elisabeth Monteiro Rodrigues

 

« Notre voix s’est dressée consciente et barbare

sur l’égoïsme blanc des hommes

sur l’indifférence assassine de tous. »

 

Noémia de Sousa [1926-2002], née à Catembe au Mozambique, est considérée comme la « mère » des poètes mozambicains. Elle incarne, avec d’autres intellectuels regroupés autour du journal O brado africano, la résistance à la colonisation. Écho de la lutte pour l’indépendance et l’émancipation, sa poésie s’inscrit dans le mouvement de la négritude et de Harlem Renaissance, en même temps qu’elle puise dans une veine néo-réaliste.

Coffret 16 x 16 cm comprenant 1 poème-affiche au format 48 x 64 cm (impression en offset en tons directs) et 1 cd de lectures et création sonore bilingue, accompagnés d'1 livret de 8 pages reprenant le texte dans sa version originale et dans sa traduction et des éléments bio-bibliographiques concernant l'auteure.

Blood money (remix)

de Maud SULTER

corp/us (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 15,00 €

 Traduction : Sika Fakambi (français) et Anna-Lisa Dieter (allemand)

 

                                                          « (Rappelle-toi ce

boxeur vietnamien à la télévision qui voulait juste rencontrer

son père. Et rêvait d’Amérique. Il y en a des milliers comme

lui, des Vietnamiens noirs. (Ils en ont même en Irlande aussi.)

Pas moyen que je parvienne à faire rimer ce poème.

Toi, le ferais-tu ? »

 

Maud Sulter (1960-2008) est née à Glasgow, d’un père écossais et d’une mère ghanéenne. Artiste plasticienne, photographe et poète, elle s’est intéressée à l’absence de représentation des femmes noires dans l’histoire de l’art en Europe, à l’histoire oubliée du génocide des Européens noirs durant la Seconde Guerre mondiale, et plus largement aux expériences complexes de la diaspora africaine dans la culture et l’histoire européennes depuis le xve siècle.

Coffret 16 x 16 cm comprenant 1 poème-affiche au format 48 x 64 cm (impression en offset en tons directs) et 1 cd de lectures et création sonore trilingue, accompagnés d'1 livret de 12 pages reprenant le texte dans sa version originale et dans ses traductions française et allemande ainsi que des éléments bio-bibliographiques concernant l'auteure.

Le livre des morts

de Muriel RUKEYSER

Chaos (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/03/2017 | 24,00 €

Traduction : Emmanuelle Pingault / 

 

Le Livre des morts, paru aux États-Unis en 1938, retrace une catastrophe industrielle survenue à Gauley Bridge (Virginie-Occidentale), au début des années 1930 : lors du creusement d’un tunnel pour alimenter une centrale hydroélectrique, la roche se révéla d’une très forte teneur en silice, manne providentielle que la compagnie exploita immédiatement… Pour de banales raisons d’économie, et dans un cynisme total, les mineurs travaillaient sans masque, quasiment sans ventilation : plus de 750 hommes, essentiellement noirs, périrent de silicose, étouffés à court ou moyen terme par la poussière. Muriel Rukeyser se rendit à Gauley Bridge en 1937 pour rencontrer les victimes et glaner toutes les informations possibles sur cette tragédie.

Le Livre des morts est un long poème unique et saisissant, collage de plusieurs registres de langues, tantôt lyrique voire élégiaque, tantôt réutilisant les témoignages des protagonistes, les minutes de procès et divers articles de journaux, presque inchangés, introduisant un décalage très subtil et profondément subversif.

Ce poème inédit en France est suivi du chapitre « Cadavres, sous-produits des dividendes », extrait du livre de Vladimir Pozner, Les États-Désunis (également paru en 1938), qui relate le scandale sous un autre angle, en utilisant les mêmes sources. La concordance entre les deux textes est telle que leur mise en relation provoque une lecture tout à la fois parallèle et croisée.

Comilédie

de Jacques CAUDA

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 25/02/2017 | 20,00 €

« Je ne suis pas votre homme. Vous êtes beaucoup trop génial pour moi. Vraiment. Voyez Sollers, je vous l’ai dit cent fois?! Sollers aussi est génial. C’est lui votre interlocuteur. Je vous l’assure. » C’est par ces mots que Gérard Bourgadier refusa ce manuscrit pour L’Arpenteur en 1995. Sollers ne le publia pas non plus… Plus de 20 ans après, voici enfin publié ce roman que l’auteur présente comme son chef-d’œuvre, en tout cas une œuvre propre à le faire rentrer dans la catégorie somme toute assez restreinte des « fous littéraires ».

Voici un extrait de la lettre de présentation de l’auteur aux éditions Tinbad en 2015?: « Excentrique, étrange, irréel. […] structuré comme un solo d’Albert Ayler ou Ornette Coleman ou Pharoah Sanders. Jazz. Il est écrit sur les harmoniques. Vertical, pointé vers le soleil, à la manière d’un nouage indéfini du langage sur lui-même tournant dans une structure en spirale. […] L’intrigue (le squelette) y est simple?: deux jumeaux fœtus dans le ventre de leur mère décident de ne pas sortir par la voie naturelle mais par l’oreille de la parturiente (Rabelais, n’est-ce pas…) Avant leur ascension, ils cousent (nous y voici), ils cousent son vagin, crimen amoris (aidés par le lecteur). Ensuite, ils causent. Ils causent littérature, philosophie, théologie… Comilédie s’inscrit dans la ligne tracée par Raymond Roussel, Artaud, Joyce (cher Tinbad le Tailleur), Jarry, Queneau, ou encore Dubuffet, agitateurs de folies littéraires. Il est à lire comme l’urinoir de Duchamp se regardait: comme une entreprise de démolition de la littérature, un éloge du mauvais goût. »

Jacques Cauda, peintre, écrivain, poète, photographe et documentariste est à l’origine du mouvement surfiguratif. Comilédie, commencé à la fin des années 80, est son 13e livre.

Observatoire des extrémités du vivant

de Tristan FELIX

Tinbad-poésie (TINBAD) | Paru le 25/02/2017 | 20,00 €

Avec ce livre, Tristan Felix, dont nous connaissions le génie des métamorphoses et l’art transformiste au double sens darwinien et burlesque, nous livre une manière de manifeste illustré de la transgression.

Dans un incendie, entre l’Histoire des animaux d’Aristote et un chat, elle sauverait assurément le chat.

Mais il s’agit du feu des mots dans l’état second d’une traversée des règnes.

Hubert Haddad

Poète polyphrène et polymorphe, Tristan Felix décline la poésie sur tous les fronts, au sein de L’Usine à Muses. Elle publie en vers comme en prose et, jusqu’en 2016, a dirigé avec Philippe Blondeau La Passe. Elle est aussi dessinatrice, photographe, marionnettiste (Le Petit Théâtre des Pendus), conteuse en langues imaginaires et clown trash (Gove de Crustace). Dans les courts-métrages de son complice nicAmy, elle incarne d’étranges créatures poétiques et farcesques.

 

SYLVES

de Jean-Joseph RABEARIVELO

La Lanterne du passeur (ABORDO) | Paru le 20/02/2017 | 14,00 €

Salut, village rouge à tuiles primitives
sur lesquelles, parfois, bondit le beau levant ;
vieux murs que, le matin, de leurs chansons plaintives,
les filles de l’Imerne animent en rêvant !

Je vous salue aussi, montagnes éternelles,
immuables témoins de notre âge aboli,
où l’on cherche à savoir ce que cachent en elles
les pierres des anciens au fronton démoli !

Je voudrais divertir mes pensées et mes rêves
parmi vos grands débris et vos charmes mourants
et jouir près de vous, de mes heures de trêves,
ô Pays d’Inconnus, de Héros et de Grands !

 

L'auteur : Jean-Joseph Rabearivelo (1901?-1937) est sans conteste le plus grand poète malgache d’expression française. Premier poète moderne d’Afrique, il était aussi dramaturge, romancier, traducteur et théoricien de la littérature.  Ses poèmes traduisent le sentiment d’un exil intérieur et la volonté de conjurer la fascination d’un passé ancestral mythifié, et l’avènement d’une modernité inquiétante, trou-blante, caractérisée par le malaise culturel. Entre sa passion pour la langue française, l’assimilation, ainsi que la nécessité de revenir aux valeurs vernaculaires, il prônait son amour à la langue et à l’expression littéraire malgaches, comme l’a montré son engagement dans le mou-vement littéraire Mitady ny very (rechercher ce qui est perdu).

La fin du rêve italien

de Narcis BANGMO

Fiction (5 SENS) | Paru le 16/02/2017 | 16,20 €

La fin du rêve italien

Pendant que le Nord fermait ses portes, le Sud accueillait les bras grands ouverts, tous ceux-là qui ne pensaient qu’à réaliser « leur rêve ». Le héros principal découvrait l’univers fluorescent de l’Italie de la fin des années quatre-vingt-dix. La coupe du monde de football venait de lui révéler, un pays de bien des envies, malgré les paradoxes. 

Il s’y installa avec l’aide de sa mère, Mbamba, et de son frère aîné Nguimga. Après quelques difficultés d’intégration, la vie de miel était au rendez-vous pour le rassurer de ses choix. Cependant, cette belle ambiance n’allait plus durer, aussitôt que la crise financière pointait à l’horizon.

Le récit qui est mis en lumière avec en soutien des scènes à la fois cocasses et émouvantes entretenues par le héros, montre un pays en mutation profonde après une crise sévère et violente. Il s’agit d’un environnement qui a fait basculer des vies, dans la contrainte de l’abandon du rêve italien, pour essayer d’en recréer un autre ailleurs.

Cendres de Marbella

de Hervé MESTRON

ANTIDATA (ANTIDATA) | Paru le 15/02/2017 | 7,00 €

Cité Ravel, Ziz petit dealer de 15 ans
a des rêves plein la tête :
la Porche Cayenne, la montre bling bling ,
la bourgeoise accro et  les lumières de Marbella...
Ses ainés lui ont appris la leçon :
si tu veux gravir les échelons
et ne pas finir en zonzon.

L'enclos du vent

de Erwann ROUGé

Ligatures (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 15/02/2017 | 18,00 €

L’enclos du vent : ici se dessine un territoire, clos très paradoxalement – peut-on circonscrire le vent ? N’est-ce pas plutôt le livre en soi, cet espace ?, où va-et-vient entre l’image et le mot, recherche de l’image sous la paupière comme du mot sous la langue jouent « le même affût pour l’intime », « un étrange abandon // le frêle de quelque chose / inattendu ».
Les poèmes sont organisés en quatre parties, ou plutôt quatre temps, ponctués par des séries de photographies distinctes. Aucune de ces parties n’est cependant repliée sur elle-même, laissant circuler les croisements entre images et mots comme par variations, vibrations. Photos et texte sont empreints de fragilité, d’extrême attention au sensible, on y sent le toucher, la respiration, quelque chose de charnel ; tout passe par le corps : les yeux, la peau – Erwann Rougé parle d’« intuition d’un vertige », de « tressaillement des lueurs, des plis et des creux » à propos des images de Magali Ballet, mais on peut aussi bien l’appliquer à sa poésie. Ici, « aucune frontière / ne trace de ligne // entre faille et faille // l’oiseau s’appuie sur l’air / à ce qui parle bas // autour d’une fragilité de plus ». L’oiseau en métaphore, filigrane (qui parcourt toute l’œuvre d’Erwann Rougé), traverse du corps et du paysage : « là-bas    le vent tient une plume / entre deux eaux // pour tout nommer / tenir l’air – toucher l’aile // cette commotion d’aimer // à coup de bec / ou presque ».

Les reflets du silence

de SHOSHANA

Textes Courts (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 13/02/2017 | 5,00 €

L’écriture est là encore pour capter et partager le réel qui m’importe, celui des petites épiphanies du quotidien, celui qui fait vivre.

Le silence est cet espace dans lequel le regard existe, vit au-delà des apparences.

L’écriture se veut alors « primitive » c’est l’écriture de la couleur, du trait de la matière. L’émergence d’une sensualité où la nature fait corps avec le regard.

 

L'ile de la grande solitude

de Isabelle BRIAND

Fiction (5 SENS) | Paru le 10/02/2017 | 17,10 €

L'île de la grande solitude

Amélie, jeune bretonne du 19 ième siècle ne savait pas qu’en embarquant sur un navire, en route pour les mers du sud, en compagnie de jeunes femmes tahitiennes, sa vie prendrait un cap exceptionnel et dramatique. C’est une île, oubliée de tous dans l’immense Pacifique sud qui recueillera et tiendra captive la jeune fille et ses compagnes ainsi que plusieurs hommes, bandits et malfrats. Une grande complicité et un grand secret les unira toutes : île et femmes, pendant des générations, jusqu’au jour où, 150 ans plus tard, un jeune navigateur canadien venu du grand large découvrira un étonnant document qui bouleversera l’histoire de l’île. Pendant des siècles Are Nui passa inaperçue, seuls les anciens polynésiens la connaissaient. Un naufrage sur ses dangereux récifs bouleversa sa quiétude. C’est le récit de femmes courageuses unies dans le malheur, d’une culture forte qui a surmonté les obstacles. Enfin dévoilé, le secret de l’île réunira trois familles éloignées dans le temps et l’espace.

Isabelle Briand

Isabelle Briand est Bretonne. Elle n’a connu pour domicile que des voiliers de grande croisière. Depuis 35 ans, elle a vécu et navigué de l’Afrique à l’Amérique du Sud, du Brésil au Mexique, des Antilles à l’Amérique du Nord et au Canada, de la côte atlantique à la côte pacifique. Elle navigue actuellement en Polynésie qui lui a inspiré deux de ses romans.

http://isabellebriand.jimdo.com/

TUMULTES

de Christine DEROIN

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 08/02/2017 | 15,00 €

En 1942 Hans, jeune antifasciste berlinois en fuite, rencontre Jeanne, broyée par la mort de son frère, à l’asile de Saint-Alban en Lozère. Ensemble, ils entrent en résistance, vivent trois ans dans le maquis, s’aiment en toute clandestinité et disparaissent.

En 2015, Constance, leur arrière-petite-fille veut comprendre pourquoi depuis 3 générations les femmes de la famille ont pris la fuite lorsque leur fille a eu 3 ans… Constance veut résoudre ce qu'en psychogénéalogie on nomme un syndrôme d'anniversaire.

Où est partie Jeanne le jour des 3 ans de sa fille Elsa ? S’est-elle perdue dans les rochers comme la famille veut le croire ? A-t-elle rejoint Hans ?

Constance erre dans Berlin et s’y perd. Est-ce encore possible de retrouver des traces et surtout la sérénité ? Résister à la folie des hommes, à sa propre folie, résister à la croyance familiale et vivre au-delà de ce qui est écrit… 

Otok

de Lou RAOUL

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/02/2017 | 13,00 €

« soufflerait la Bora deux jours entiers par ce vent glacé dégagerait le ciel vers d’autres jours nombreux de lumière ensoleillée que Kim ne compterait pas laisserait filer ce serait le 1er décembre ce serait décembre maintenant premier soir à la guirlande branchages artificiels petites ampoules tout près de la fenêtre lumineuse guirlande à la toucher de la main en étendant le bras en étendant le trois fois rien de linge qui cependant remplirait la valise se dessinerait un pays dans sa forme son nombre d’habitants la répartition de ceux-ci »

Sommes nous

de Sofia QUEIROS

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/02/2017 | 13,00 €

« et la cafetière qui soufflait le matin et que le père saisissait avec force versait fil dans le bol de quoi s’éveiller même mort et enterré

et les objets entassés comme butin de vie à la mort d’un qu’on chérissait se perdaient dans les mains fragiles d’un autre qu’on ignorait

et le mur qu’enfants nous escaladions sous le panneau publicitaire tremblait sous nos corps adultes qui pieds joints nous élancions avions »

Jeux épistémologiques et enjeux éthiques. Des débats scolaires

de Augustin MUTUALE

Pédagogie et sciences humaines (PÉTRA) | Paru le 01/02/2017 | 25,00 €

« De quoi l’école est-elle le nom ?
Certes, d’une institution, devenue un lieu.
Certes, d’un moment, qu’aujourd’hui presque toute l’humanité traverse. Mais, elle est surtout le nom d’un double enjeu, sans doute à jamais ouvert : qu’est-ce qu’apprendre avec un autre ? Et, à partir de là, savoir selon quelle relation à cet autre le rapport au savoir se construit-il ? Qui est cet autre ? Comment le reconnaître et se faire reconnaître de lui ? Sous d’innombrables débats, longuement analysés, débats quasi cycliques, souvent répétitifs, parfois brutaux, débats qui s’originent symboliquement dans l’opposition entre les tenants de l’Encyclopédie et Rousseau, entre « l’enfant sauvage » qu’il s’agit de « civiliser » et l’enfant fragile et menacé dont il faut respecter la nature, débats, à la fois anthropologiques et politiques, qui prennent aujourd’hui la forme de l’opposition entre l’École de la République et la mission démocratique de l’école, ce sont ces enjeux essentiels, en quelque sorte « oubliés », parce que masqués, que cet ouvrage prétend retrouver et éclairer, sans volonté d’épilogue, car ce qui caractérise la pensée éthique, c’est qu’elle est toujours à venir. »

Guy Berger

La tanière des vainqueurs. Séjours et voyages au Cameroun et au Congo

de Joël RAFFIER

Méandre (PÉTRA) | Paru le 01/02/2017 | 15,00 €

Le voyage, en Afrique, comme ailleurs, surtout lorsqu'il est dupliqué par son récit, ouvre vers un déchiffrement des êtres et des lieux rencontrés, en propose une compréhension qui s'attache à les nouer au fil de la vie de son auteur. Dans l'observation de la démarche des gens ou des enseignes de boutiques, dans les conversations de café – à La Tanière des vainqueurs – où  on parle aussi bien de politique que de cannibalisme, dans la découverte de rituels, qui mêlent mort et renaissance, et au long de périples hasardeux, des images et des formules se cristallisent, suscitent des souvenirs. Ainsi, en un ton ni ironique ni condescendant mais simplement humain, le récit reçoit et offre sa part de fraternité avant de s'approcher finalement du "bord du monde".

Bruxelles à contrejour

de Catherine DESCHEPPER

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 01/02/2017 | 18,00 €

Projet photo/graphique littéral et littéraire, Bruxelles à contrejour propose une visite qui n’a rien de touristique au cœur d’une capitale de cœur. Chaque nouvelle, bien réelle, nourrie par le cliché photographique, évoque au détour d’une allusion fugace l’intervention de quelque fée, lutin, farfadet, ange, démon : des êtres surnaturels qui n’existent pas mais auxquels on croit, parfois, au détour d’un instantané au cœur de la cité. Les images et les mots explorent ces formes toutes singulières d’errances qui tracent leurs sillons dans la foule capitale.

Catherine Deschepper enseigne la didactique du français aux futurs instituteurs. Elle a publié un premier recueil de nouvelles, Un kiwi dans le cendrier aux Éditions Quadrature (2015), recueil qui a obtenu le prix Franz de Wever 2015 de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique.

Martine Henry manie l'image comme on manie le langage verbal. Elle se définit comme une « photographe de l'instant" ». Dans l’instant, le temps est comme une parenthèse, suspendu, figé par le cliché qui laisse une trace immuable de ce qui s’est passé à un moment précis.

Les fables de Maître Hibou

de David CLAUDE

Poésie, Pamphlet, Réflexion (5 SENS) | Paru le 31/01/2017 | 11,70 €

Les fables de Maître Hibou

Amoureux de la littérature classique, David Claude écrit des nouvelles avant de s’essayer à la fable. Son écriture est dirigée dans le sens inverse de ce lieu commun « Toute vérité n’est pas bonne à dire ». Ses fables en vers sont morales, mais ne se veulent nullement moralisatrices. Après avoir remporté plusieurs concours de fables, l’auteur a vu, en Mars 2014, l’une de ses fables être publiée dans un manuel scolaire et, en Avril, est paru son premier recueil « Les Temps Modernes ».

Combats apaches : les chiricahua de 1800 à 1934

de Giovanni-Michel DEL FRANCO

collection amérindienne (Le Chant des Hommes) (LE CHANT DES HOMMES) | Paru le 20/01/2017 | 22,00 €

Cet ouvrage nous convie à une nouvelle rencontre avec les Apaches Chiricahua. Il dessine une fresque où s’entremêlent les récits de Chief Nana, Naïche, Chato, et celui de Mangus, fils du grand Mangas-Coloradas.

Quatre voix, comme le chiffre sacré des Apaches, pour retracer, sur plus d’un siècle, leur Histoire. Quatre points de vue sur une lutte farouche, dure, cruelle, où s’affrontent deux visions du monde. Elle se terminera par le face à face inégal de trente-huit résistants et quatre mille militaires euro-américains.

Au fil des pages, apparaissent en creux coutumes, croyances, regards et sentiments, de ces hommes dont le tort essentiel fut de vouloir conserver leur culture et leur terre. Il s’y croise les figures marquantes du peuple chiricahua, la plus connue des tribus apaches : Mangas-Coloradas, Cochise, Victorio, Juh, Géronimo. En guise d’épilogue, une courte étude est consacrée aux Apaches de Sierra Madre, restés libres après la reddition finale de Géronimo en 1886.

Comment rendre un paon heureux

de Marie-France DE MONNERON

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 19/01/2017 | 10,00 €

Dans ces nouvelles, Marie-France de Monneron explore avec humour les mille et une facettes du désir. Comment hommes et femmes réagissent-ils devant une même situation ? Pourquoi les uns donnent-ils une réponse rationnelle, les autres une réponse émotionnelle ? Au-delà de tout sexisme, au-delà de tout préjugé, au-delà de tout complexe, l’auteure sait seulement que les humains cherchent à tout prix le bonheur. Pour y parvenir, ils doivent s’extraire de leur quotidien afin de vivre une réalité meilleure : ils fantasment, ils rêvent, ils se mentent à eux-mêmes et par là même aux autres, ils trichent, ils séduisent… Ils ont un terrible défi à assumer : rester vivants envers et contre tout !

Sacre clandestin d'un Enfant-Roi

de Georges RICHARDOT

Poésie (5 SENS) | Paru le 16/01/2017 | 15,30 €

Sacre clandestin d'un Enfant-Roi

Voici une Genèse qui se fait organique… Sauf qu’au début se trouve le Verbe… Comme pour hâter la libération et soulager les douleurs de la parturiente universelle, se met en place la scansion du Tam-Tam… Naît un lancinant accompagnement tribal, primitif.

Ces déferlantes délirantes et liturgiques déchirent la syntaxe jusqu’à en faire jaillir des images merveilleuses où tout se mêle

 

la lumière aiguisant la naissance de l’haleine.

 

Il advient que le chemin accède à une splendide plénitude, celle des mélanges, des fatrasies… Univers de langage où serait concevable une nouvelle alliance… mais dans l’intensité des mots qui, parfois, rendent concevable la naissance pays de sable et d’océan.

Extraits de la préface d’Yves UGHES.

 

Georges Richardot

Né à Epinal (Vosges), en l’an… (là,tout en bas du menu déroulant). De longue date a élu résidence à Vence (Alpes-Maritimes). Parrainé dans ses débuts (roman, poésie) par Raymond Queneau.

Notes d'Amérique

de Rudyard KIPLING

L'écrivain-voyageur (LA BIBLIOTHÈQUE) | Paru le 15/01/2017 | 17,00 €

Livre jusque-là jamais traduit en français, par celui qu’Orwell nommait « Le Prophète de l’impérialisme britannique » (mais aussi l’auteur de Kim, ce chef d’œuvre) et parce qu’il s’y montre sans barguigner raciste, nationaliste et misogyne, mais surtout sévère avec cette démocratie ploutocrate. Mais c’est aussi, et c’est passionnant, un premier contact avec l’Amérique d’un jeune écrivain d’une culture anglo-indienne, à l’esprit acéré et qui dévoile bien des aspects toujours d’actualité avec cette verve et cette drôlerie réjouissante : le port d’arme, le philodollarisme, la presse, le pragmatisme sans frein. Et curieusement, son témoignage acerbe recouvre celui qu’un autre Anglais a priori plus humaniste fit trente ans plus tôt : Charles Dickens.