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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Hantômes

de Isabelle Baladine HOWALD

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/06/2016 | 13,00 €

« mouvement lent des fantômes en moi ce matin
drapé des bâches en plastique souple sur la rampe 
de l’escalier
    –    l’air s’engouffre


je    déplacé sans bougé »

Notre corps qui êtes en mots

de Anne MALAPRADE

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/06/2016 | 16,00 €

« Je prie le corps de m’adresser tous ses mots, puis de me les subtiliser. Je prie les corps de me donner un corps. Je prie les mots : qu’ils me cèdent assez de corps pour aimer les vivants, pour repousser les revenants. Je surprends des mots jusque dans mon corps. Je surprends mon corps à croire aux mots. Prendre sur, surprendre, d’un côté l’intervalle donne accès, de l’autre la conjonction promet un lien. Je prie pour qu’on lit/lise/lie mon corps dans mes mots qu’on embrasse mes mots si mon corps les dessèche. »

Note étrangère

de Violaine GUILLERM

Présent (im)parfait (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/06/2016 | 11,00 €

« Un désir. Un adieu. Une virgule. Ces tornades.
La rencontre, et l’absence qui entre au même endroit.
Ce rendez-vous, le corps, un lieu poreux, scintillant.
Intérieur lent.
Cette séparation qui s’appellera rouge. En deçà je m’efface, et le gouffre effraie. »

Il m'a demandé quelque chose (Le départ)

de Patrick LEDIVENAH

POESIE (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 01/06/2016 | 13,50 €

Il est parti...

Tout dans sa chair, dans sa mémoire, l'interroge sur ce qu'il a pu lui demander avant de partir...

Attendre une réponse... L'écrire... Y croire ?

Je vois ton ombre

                           immensément fragile

                                              recouvrir des villes entières que

                                              tu traverses

qui aussi te traversent           toi

si sensible à la façon dont elles lèvent leur aube

couchent leur sommeil

 

Poète et prosateur, Patrick Le divenah aime explorer le langage, sans contrainte de genre ni de catégorie.

Le cheminement qu'il nous fait partager creuse les abîmes et les incertitudes de la mémoire. Dans d'autres de ses recueils poétiques, d'inspiration scientifique, il donne la part belle au jeu verbal, un jeu plus sérieux qu'on ne pourrait croire. Parfois même, le texte et l'image se répondent, comme dans "Mémoire de l'imaginaire" ou dans "Pensées sauvages".

Basse langue

de Christiane VESCHAMBRE

singuliers pluriel (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/06/2016 | 18,00 €

Les livres nous arrivent dans la force du surgissement, nous rendant étrangers au familier – aussi bien en tant que lecteur qu’en tant qu’écrivain, et Christiane Veschambre parle là de ce double point de vue. Ce sont eux qui lui ont permis d’être à l’écoute de la « voix privée de langue, une voix de grand-mère débile » dont elle est la « petite-fille lettrée », à laquelle elle a tenté de donner ses « propres mots ». C’est de cheminer avec eux, en eux, qu’elle cherche la langue « qui étrange, qui étrangle », la basse langue.

Et c’est sur ce chemin qu’elle nous entraîne à ses côtés, revenant sur quatre lectures, quatre rencontres, avec les œuvres d’Erri De Luca, Robert Walser, Emily Dickinson, Gilles Deleuze, et, en guise d’épilogue, avec Mrs Muir, le personnage du film de Mankiewicz.

Mais Christiane Veschambre nous fait emprunter en parallèle, tout au long de Basse langue, ce qu’elle appelle ses « traverses », plus intimes, qui creusent, fouillent dans « l’imprononçable qui demande à être articulé », dans la langue « grondante, souterraine ». Autant de petites proses qui semblent cristalliser sa vie de femme, de femme écrivain, toujours veillant cependant à « détacher le personnel du singulier », pour rejoindre l’étrangère qui est en elle.

Il y a poésie

de Mathias LAIR

120° (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 01/06/2016 | 17,00 €

Mathias Lair cherche une voie à la poésie aujourd’hui. Il le fait abruptement, avec humeur. Sans doute est-ce dû à la forme de ce livre, courts textes qui étaient à l’origine des chroniques écrites pour la revue Décharge, privilégiant souvent les formules lapidaires, non dénuées d’humour, ici regroupées suivant un ordre plus logique que chronologique. Et sa méthode (si ce mot peut correspondre) est simple : prenons une idée qui prévaut par son évidence et décortiquons-la. Qu’en reste-t-il ? Comme une compromission à l’air du temps, à un moment contemporain qui se confond avec le libéralisme… à ce temps d’aujourd’hui, si dépourvu des quelques repères nécessaires à reconnaître que poésie, il y a. Car Mathias Lair ne raisonne pas la poésie en vase clos, il n’éloigne pas ce qui se fait (ou pas) en poésie avec ce qui se passe dans l’art (notamment plastique) ou avec l’état désastreux de notre société.

L’auteur recherche donc ce qui peut faire poésie, à « l’étroit », entre ce qui serait un retour au moderne (mais mieux vaut sûrement cela, même s’il ne s’agit que de continuer « à susurrer, dans la nostalgie des bouts rimés »…) et une illusion contemporaine où règne l’éphémère, où n’existe plus que l’expérience d’un moment sans poème…

Kanjil et le roi des tigres

de Béatrice TANAKA

Livres-CD KANJIL (KANJIL) | Paru le 01/06/2016 | 25,00 €

Livre-CD.

Conte indonésien raconté par Guy Jacquet.

Comment le petit Kanjil empêcha le puissant roi des tigres de Java d'envahir son île et de croquer ses amis des forêts de Bornéo.                                                                                                                                                    

CD 20 minutes. Récit suivi d'une introduction au pays de Kanjil et au théâtre d'ombres. Musique traditionnelle de Java: gamelan, anklung.                                                

Des basses & débâcle

de Léonard TAOKAO

Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 01/06/2016 | 15,00 €

Thomas travaille comme commis de cuisine à la montagne en hiver. Il y gagne de quoi vivre de sa passion le reste de l’année : mixer dans des « free parties » avec un groupe d’amis, dingues comme lui de musique électronique. Thomas a adopté un chien, Loco, qui raconte de son côté les teufs et les voyages avec les chiens de la bande, pour le meilleur et pour le pire. Qui finit par arriver.

Léonard Taokao est né à Rennes. Entre deux CDD, dans des entrepôts oubliés de la bénédiction des dieux, il écrit ses romans. Borderline de préférence. Dans « Des basses & débâcle » il raconte les hauts et les bas de la vie libre, il célèbre un temps l’amitié et le plaisir des fêtes underground
Montez le son et Enjoy !

 

Lettres à l'inconnu(e)

de Bernard SARRUT

Tinbad-roman (TINBAD) | Paru le 01/06/2016 | 14,00 €

J’essaye d’écrire le plus convenablement possible. Dès les premiers mots vous n’avez pu vous détacher de moi. Je le sais. Vous êtes en train de me lire jusqu’au bout et c’est ma seule force.

J’ai un vocabulaire très limité (vous avez dû le remarquer mais cela ne veut pas dire non recherché). Tout simplement je manipule un ensemble restreint de mots. Et je suis à l’aise avec eux, il n’y a rien à changer. J’ai dû de temps en temps vous ennuyer. Et vous n’avez pas cessé de lire. Personne ne vous y obligeait. Personne d’autre que moi.

 

Ah au fait, sans moi vous n’êtes rien.

Carnet de montagne

de Claire DESTHOMAS-DEMANGE

Poésie (MUSIMOT ÉDITIONS) | Paru le 28/05/2016 | 13,00 €

Il n’y a qu’elle… cette poésie omniprésente qui marche aux côtés de celle en quête d’absolu. Celle qui épouse la montagne dans la pureté du jour à venir. Il n’y a alors plus qu’un espace où la nature seule sait les mots à écrire.

Le peintre et son Modèle 2

de Georges RICHARDOT

Coup de coeur (5 SENS) | Paru le 25/05/2016 | 14,00 €

Yves Ughes

(“Variations pour un Minotaure vaguant, dans l’attente crispée.” Extraits)

Un Minotaure erre dans le dédale de sa toile et tente de dire la difficulté d’être, le mal que l’on éprouve pour accéder à l’existence.

À pas furtifs et sur un autre mode, le modèle qui gravit les marches conduisant à l’appartement du peintre exprime le même trouble, mais sur un simple palier d’immeuble, palier improbable, chaque jour réinventé.

La trame paraît simple, mais les variations sont infinies, lancinantes et vertigineuses.

Sous l’eau étale des personnages éponymes rugit la déferlante de la création littéraire. Elle emporte dans ses rouleaux une intrigue qui tente en permanence de reprendre son souffle, qui cherche l’air et la dilatation des bronches.

Le style est symphonique et procède par mouvements sonores, la phrase se crispe, se dilate puis semble s’étendre à n’en plus finir, sinon au bord du vide, puis elle se contracte de nouveau.

À ce style fait de trilles et de volutes répond une construction polyphonique, ainsi conçue jusqu’aux limites du vertige.

Car le texte se creuse et, d’étage en étage, nous conduit vers le coeur nucléaire de l’acte fondateur. Un acte qui ne serait pas “inspiration”, mais travail, donc respiration.

Pierre Boudot (1981, Préface de “Le Peintre et son Modèle ” Extrait)

Tel est ce roman, immense par son sujet, écrit par Richardot dans un style halluciné d’où surgit, subtile et conquérante, évanescente et séductrice, l’androgyne silhouette botticellienne.

Cet ouvrage constitue une seconde écriture de ‘Le Peintre et son Modèle’, paru en 1981 chez Néo-Editions, avec une préface de Pierre Boudot.

Georges Richardot

Né il y a quelques lustres (sic) à Épinal (Vosges), Georges Richardot est aujourd’hui établi à Vence (Alpes-Maritimes). Il fut guidé dans ses débuts par Raymond Queneau (poésie et roman).

Joseph Kaspar Sattler ou La Tentation de l'os

de Vincent WACKENHEIM

Monographies (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 15/05/2016 | 30,00 €

Joseph Kaspar Sattler, venu de Munich en 1891 enseigner à l’École des Arts décoratifs de Strasbourg, dessine Une Danse macabre moderne qui s’inscrit dans une série d’œuvres graphiques majeures que l’artiste réalise en Alsace entre 1892 et 1894. 
Tout à la fois fantastiques et violentes, noires, satiriques et burlesques, ces planches seront exposées, reproduites et commentées à Paris, Berlin et Londres. Elles seront vues et admirées par Alfred Jarry, Henri Graf Kessler et Edvard Munch, au moment où Sattler participe aux débuts de la prestigieuse revue Pan, dont il dessine l’affiche.
L’approche proposée ici est en deux temps : un commentaire littéraire (série de 16 textes qui constituent autant d’illustrations des dessins de Sattler) sur les 16 dessins de la Danse macabre moderne (ces magnifiques planches, dont la finesse et le tirage en héliogravure pourraient laisser croire qu’il s’agit là d’un travail de graveur, sont rééditées pour la première fois) suivi d’une étude qui s’attache au parcours créatif de Joseph Kaspar Sattler, pris par les vicissitudes de l’Histoire.

Le silence du monde

de Jean-Luc PARANT

hors collection (AU CRAYON QUI TUE) | Paru le 12/05/2016 | 20,00 €

« Dans un infini, tout est possible. Tout peut exploser, apparaître et disparaître à tout instant dans le silence le plus total. » Il est urgent de voir et de toucher le monde, d’ouvrir et de fermer les yeux, et de remplir sa main, la droite et la gauche, de milliers de boules qui sont autant d’yeux ou de palpeurs, de terres ou de soleils, qu’il est urgent aussi de décompter. Pour plus de cohérence, aveugles que nous sommes, il fallait les dessiner sur des pages de braille : main droite, main gauche, yeux ouverts, yeux fermés, quatre planches, 7210 boules, outre 4847 pour les lettrines.

Athènes - Disjonction

de Christos CHRYSSOPOULOS

Des villes et des vies (SIGNES ET BALISES) | Paru le 11/05/2016 | 14,50 €

Nous aimons la vie plus que vous n'aimez la mort !

de COLLECTIF

Combats (AL MANAR) | Paru le 11/05/2016 | 17,00 €


Paris


Sur la tasse
à la terrasse du café
les lèvres d’une femme ont laissé
une trace
rouge sang.
                             Francis COMBES

 

Qu'un Syrien meure décapité ou qu'un Français soit tué là où il croyait passer une bonne soirée, c'est tout comme : les raisons du meurtre (la haine à l'état pur), sont pareilles, et le résultat est le même : une nouvelle forme de la barbarie tuant deux habitants de la même planète. Faisons donc quelque chose !
                                 Etel ADNAN

 

Mais vous, au fait, les entichés de la mort et répandeurs de malemort, qui êtes-vous au juste ? (...) Nous vous interpellons à mots pesés et rudes pour vous dire non, résolument non, jamais nous ne plierons, nous ne nous soumettrons.                     
                                Sylvie GERMAIN   
                     

Retour des corps, parcours des âmes. Exhumations et deuils collectifs dans le monde hispanophone

de Anne-Marie LOSONCZY, Valérie ROBIN AZEVEDO

Les cadavres dans les violences de masse et les génocides (PÉTRA) | Paru le 10/05/2016 | 25,00 €

En Espagne comme en Amérique latine, à l’issue de longues périodes de conflits armés, les ouvertures de charniers se sont multipliées ces dernières années. L’objectif de ces exhumations est triple : rendre leur dignité aux défunts, apaiser leurs familles et permettre la réconciliation nationale. Les traces des individus assassinés constituent en effet des supports matériels et symboliques des mémoires collectives de la guerre. Mais comment se déroule la prise en charge médico-légale ou l’encadrement religieux des restes humains et des objets ainsi mis au jour ? Comment ré-inhume-t-on ceux qui furent des fantômes pendant si longtemps ?

Retour des corps, parcours des âmes vise à éclairer la façon dont les rites funéraires et les imaginaires de la mort violente se recomposent de nos jours en Espagne, au Guatemala, au Pérou ou en Colombie. Les contributions rassemblées dans cet ouvrage, nourries de longues enquêtes de terrain, étudient ainsi les exhumations et les ré-inhumations dans leur triple dimension anthropologique : sociopolitique, culturelle et symbolique, trop souvent traitées séparément. Retour des corps, parcours des âmes donne ainsi à voir leur articulation et éclaire les multiples enjeux contemporains de rituels funéraires emblématiques des sociétés marquées par la violence et pourtant jusqu’ici peu étudiés.

 

Dirigé par Anne-Marie Losonczy et Valérie Robin Azevedo

 

Avec les contributions d’Arianna Cecconi, Dorothée Delacroix, Clara Duterme, Francisco Ferrandiz, Anne-Marie Losonczy, Valérie Robin Azevedo, Victoria Sanford.

Cahier photographique de 8 pages.

Naïche, le fils de Cochise

de Giovanni-Michel DEL FRANCO

collection amérindienne (Le Chant des Hommes) (LE CHANT DES HOMMES) | Paru le 10/05/2016 | 16,00 €

Les Apaches fascinent encore aujourd’hui par leur résistance face aux Euro-américains désireux de s’emparer de leur terre. En 1886, à la toute fin de leur lutte, les compagnons de Géronimo n’étaient que trente-huit face à quatre mille militaires.

À ses côtés, le fils de Cochise, Naïche, dernier chef héréditaire des Chiricahua. Moins bien connu que son illustre père, il se battit pourtant jusqu’aux tous derniers instants pour son peuple. Et il reste une figure respectée chez les Apaches d’aujourd’hui.

C’est un personnage tragique, en partie masqué par l’ombre de Cochise, et par le caractère fort de Géronimo. Devenu chef suite au décès de son frère aîné, il s’efforça de maintenir l’unité de son peuple, bien mise à mal. Sur la fin de sa vie, il consacra une bonne part de son temps à la peinture. Par cette activité artistique, il tenta de faire survivre la mémoire culturelle et religieuse chiricahua.

Faisant suite aux deux biographies consacrées à Chief Nana et Chato, ce troisième ouvrage vient compléter le cycle dédié à l’histoire des guerres apaches.

Les Armoires du Temps

de Anguéliki GARIDIS

Méandre (PÉTRA) | Paru le 10/05/2016 | 23,00 €

Archéologue de la mémoire, l'auteur tente de reconstituer l'histoire de deux familles, l'une grecque, l'autre roumaine. Dans ce texte hybride, mêlant souvenirs, correspondances et recherches historiques, c'est une véritable enquête de détective qui est menée, à partir de fragments d'informations.

S'inspirant des cahiers secrets de sa grand-mère, elle évoque la Transylvanie au début du XXe siècle, un arrière-grand-père d'une violence extrême, un jeune couple – ses grands-parents – qui, pour échapper à la pauvreté, s'exile en France et participe à la Résistance.

La Résistance caractérise aussi la famille grecque pendant la guerre contre les Italiens et les Allemands, puis tout au long de la guerre civile qui a suivi, mal connue en France. À travers les lettres – pour la plupart censurées – et les témoignages des rares survivants d'une famille déchirée, est décrite la vie des détenus – en prison ou en déportation dans les îles, sacrifiés au nom de la peur du communisme et jugés dans des procès montés de toutes pièces – et celle de leur famille, restée à Athènes, qui souffre, mais ne peut accepter le choix des prisonniers, à qui il aurait suffi, parfois, de signer l'abjuration de leurs idées pour être libérés.

Messagère de la mémoire, Anguéliki Garidis, fille de l'un de ces jeunes gens prisonniers pendant de longues années, mêle ses souvenirs d'enfant pendant la dictature des Colonels (1967-1974) et l'exil à Paris, à sa quête pour comprendre notamment les destins dramatiques de son père, de ses tantes et de leurs amis, écartelés entre leur idéal et leurs doutes.

Ces voix multiples font naître une interrogation sur la notion même de mémoire et au travers de la "petite" histoire de ces familles, c'est la grande Histoire qui est en jeu.

 

Anguéliki Garidis est docteur en sémiologie du texte et de l'image. Auteur du livre Les Anges du désir. Figures de l'Angeau XXe siècle (Albin Michel, 1996), de catalogues d'art, d'articles divers ainsi que de traductions (sciences humaines et poésie), elle a enseigné les lettres dans le secondaire, dirigé des séminaires à l'Université Européenne de la Recherche et a été détachée en Grèce à l'Institut Français d'Athènes. Elle est depuis vingt ans la directrice artistique du magazine en ligne ArtMag.com.

 

Le Corsaire de Rio

de Antônio TORRES

Voix d'ailleurs (PÉTRA) | Paru le 09/05/2016 | 18,00 €

Le 12 septembre 1711, profitant d'une brume épaisse qui empêchait les canons portugais de l'atteindre, le corsaire malouin Duguay-Trouin pénètre dans la baie de Rio de Janeiro, à la tête d'une escadre de 17 navires, 750 canons et plus de 5 000 hommes et, pendant cinquante jours, va assiéger l'une des villes les plus convoitées de l'empire colonial lusitanien, puis y régner en seigneur absolu. « Enfreignant les conventions et le protocole littéraire, le corsaire de Louis XIV et Antonio Torres, personnages de ce roman, s'entretiennent en tête-à-tête, se faisant les yeux doux tout au long de ce récit, comme s'ils vivaient à la même époque et se connaissaient depuis trois cents ans. Revivant les expériences propres à leur nation respective, ils se racontent l'un l'autre avec suffisamment d'art et d'invention pour tenir le lecteur en haleine de la première à la dernière page. » Lidia Jorge

Antonio Torres est né en 1940, à Junco, petite ville du Sertao, à l'intérieur de l'état de Bahia (Brésil). À l'âge de 20 ans, il part pour São Paulo exercer le métier de journaliste, puis de rédacteur publicitaire. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont onze romans, parmi lesquels Cette terre (1984), son grand succès, traduit en français et en une dizaine d'autres langues. En 1998, il reçoit du gouvernement français la médaille de Chevalier des Arts et Lettres et, en 2013, il est élu à l'Académie Brésilienne des Lettres. Actuellement, il vit aux environs de Rio de Janeiro. Par sa diversité thématique et stylistique, Antonio Torres est l'un des auteurs les plus originaux de la littérature brésilienne contemporaine.

Dominique Stoenesco a été professeur de portugais dans l'enseignement public en France et a publié plusieurs traductions d'écrivains et poètes lusophones. Cofondateur de la revue Latitudes-Cahiers Lusophones, il est membre correspondant de l'Académie des Lettres de Bahia et collabore à plusieurs revues et journaux.

Les moissons de l'absence

de Nathalie BÉNÉZET

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 08/05/2016 | 15,00 €

Un vieil homme, Ben, meurt dans le foyer de travailleurs immigrés dont il partageait la vie.?Personne ne connaissait son passé pas même son ami, Aksyl. Il ne reste de lui que quelques objets et un manuscrit.

Guilhem Pavel, élu au conseil municipal de Villeneuve-lès-Maguelone a souvent enterré des SDF.? Après avoir lu le manuscrit, il ne se résout pas, cette fois, à enterrer cet homme “comme ça, comme s’il n’avait jamais vécu”. 

Avec son écriture limpide, tour à tour poétique et triviale, Nathalie Bénézet s’interroge sur l’absence,  ce qu’elle contient, ce qu’elle freine, ce qu’elle fait éclore...

Canimonde

de Janine TEISSON

D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 08/05/2016 | 15,00 €

Les problèmes soulevés par l’éducation au 21ème siècle ont plongé la société dans le chaos. 
Au 22ème siècle le Canimonde a trouvé une solution : les fonctions de procréation et d’éducation sont retirées aux individus. Ils n’ont plus d’enfants, mais des chiens.
Certains scientifiques les modifient même génétiquement pour leur transférer une certaine «  humanité  ». Mais les Antichiens s’organisent. 
Un jour de Noël à Montpillier, sous leur influence, Alex Trouille bascule dans la marginalité.
Le Canimonde vit-il ses dernières années ?
Dans la veine de 1984 et 2084, l’auteure, dans cette fiction à la fois drôle, satirique et tragique imagine une société totalitaire, niant son passé, qui va exploser de l’intérieur...

Du sang sur le tapis rouge

de Jean-Marie PALACH

Pavillon Noir (CORSAIRE) | Paru le 05/05/2016 | 14,00 €

Depuis douze ans, un accident endeuille chaque année le Festival de Cannes. La victime est toujours un proche de Claude Bergerac, le célèbre producteur de films. A la veille de la soixante-septième édition, la commissaire Clémence Malvoisin est dépêchée sur la Croisette, sous une identité d’emprunt. Adoptée par les stars, elle tente de prévenir le prochain meurtre et de confondre le mystérieux assassin.

Ingénieur, énarque, Jean-Marie Palach vit et travaille à Paris, comme son héroïne. Cinéphile averti, il a concilié ses deux passions - le cinéma et l’écriture - le temps d’un roman.


 


 

Filmer l'Orient. Politique des nationalités et cinéma en URSS (1917-1938)

de Gabrielle CHOMENTOWSKI

Centre-Asie (PÉTRA) | Paru le 02/05/2016 | 30,00 €

Dès les premières années qui suivent la révolution de 1917, les bolcheviks ont à coeur de communiquer avec les différentes populations de l'ancien empire de Russie qui ont été fortement discriminées sous les Tsars. Des centaines de peuples aux langues, aux religions et aux traditions différente cohabitent dans les territoires de l'ex-empire reconquis par les Soviétiques. Dans une situation politique très instable, il est alors urgent de légitimer, auprès de tous, ce nouveau pouvoir venu de Moscou et d'informer de la politique égalitariste engagée par Lénine sur le plan des nationalités. Le "grand muet", comme est alors appelé le cinéma, est invité à jouer un rôle essentiel dans cette tâche.

Dans ce but, une structure cinématographique, Vostokkino - le Cinéma oriental - est conçue en 1926 afin de représenter "de manière authentique" les Orientaux dans les films, de développer le réseau de distribution de cinéma auprès de ces populations, mais surtout de les former aux métiers du cinéma. Tombé dans l'oubli, Vostokkino a pourtant produit plus d'une centaine de films de genres divers (fiction, actualité, film ethnographique, film d'éducation politique, film d'enseignement). Sa disparition, en 1935, correspond d'une part à la fin de la politique de promotion des identités nationales et, d'autre part, à la centralisation qui s'est accompagnée de la mise au pas des structures cinématographiques des républiques et régions nationales.

Cet ouvrage, fondé sur le dépouillement de nombreux documents d'archives soviétiques, de la presse de l'époque et de l'analyse de films inédits, revient donc sur cette histoire méconnue qui a pourtant suscité un intérêt incroyable dans la société soviétique au tournant des années vingt et trente. Il donne à penser à travers l'objet cinéma les rapports interethniques dans l'URSS du premier stalinisme, l'organisation des institutions artistiques et politiques et à réévaluer la puissance de la propagande par les films.  Il permet enfin de restituer l'histoire d'une aventure cinématographique, celle de Vostokkino, dont la grande majorité des films a aujourd'hui disparu, et de rappeler le destin de ces cinéastes, confirmés ou apprentis, qui pour beaucoup ont disparu dans les grandes purges de la fin des années trente.

Cahier photographique de 16 pages N&B

 

1557

de CROSET JEAN-PIERRE

ZINEDI (ZINEDI) | Paru le 02/05/2016 | 22,00 €

Le 2 août 1557, Saint-Quentin, bourgade picarde de huit mille âmes, voit l’armée impériale espagnole venue des Flandres mettre le siège devant ses murs. Philipe II, roi d’Espagne, et son commandant en chef Emmanuel-Philibert de Savoie sont certains d’enlever rapidement la place, s’ouvrant ainsi la route de Paris. Mais c’était sans compter sur la résistance héroïque des habitants. Au bout de vingt-sept jours de combats acharnés, Saint-Quentin capitule, cependant les semaines gagnées ont pour conséquence l’affaiblissement de l’ennemi : Philippe II renonce à marcher sur Paris.

C’est dans ce contexte que se rencontrent Anne, jeune résistante saint-quentinoise à la tête des combats, et Guillaume, chevalier au service du roi Henri II. L’amour les foudroie sur-le-champ. Mais les événements vont se charger de les séparer et de mettre leur vie en danger : guerre d’Italie, complots ourdis par la reine Catherine de Médicis et ses sbires, emprisonnement d’Anne accusée d’espionnage, intrigues d’une cour où Diane de Poitiers, favorite du roi, suscite bien des jalousies,…

« Ce chapitre tragique et glorieux de l’histoire de Saint-Quentin et de l’Histoire de France, Jean-Pierre Croset nous le fait revivre dans un roman à la Dumas, au travers d’une succession d’intrigues captivantes vécues par des personnages aussi bien fictifs que réels. » souligne Xavier Bertrand dans sa préface.