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l'autre LIVRE

Essais

L’ombre d’un homme qui marche au soleil – Réflexions sur Albert Camus

de Maïssa BEY

D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 22/05/2024 | 12,00 €

Ce magnifique petit recueil a été publié initialement à l’issue d’un colloque sur Camus au Centre Beaubourg en 2002. Plusieurs éditions ont suivi, augmentées de colloques à l’Institut français d’Oran en 2004 et en 2019.?Entre les deux, Maïssa Bey a écrit sur la relation de Camus à sa mère et sur son rapport à l’Aurore et Tipaza. Cette nouvelle édition s’enrichit d’une conférence tenue en 2022 à l’Institut français d’Oran : Camus et Oran. 

Ce livre est passé de 63 à 93 puis 113 et enfin 132 pages !

«En écoutant Maïssa je retrouvais mon père. Pas un écrivain célèbre, non, mon père, un être humain avec sa solitude, son courage et ses déchirements. Et c’était une femme, algérienne, qui dans sa solitude et ses déchirements avait eu le courage d’une si lumineuse intelligence. »

Catherine Camus
Albert Camus et le mensonge au Centre Beaubourg en 2002

C'est à ce Prix que nous mangeons du sucre

de Carles DIAZ

hors série (ABORDO) | Paru le 22/04/2024 | 13,00 €

En considérant le sucre comme une métaphore du monde contemporain et en établissant une analogie entre son processus historique et l’évolution des praxis liées à l’art et à la communication, ce texte interroge les mécanismes culturels et repense le sens, la place et la nécessité d’une parole poétique dans le monde d’aujourd’hui.

Pour dire adieu

de Jil SILBERSTEIN

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 19/04/2024 | 21,00 €

«Émouvantes à proportion de leur extrême économie : telles s’offrent à nous bon nombre d’épigrammes relevées à même les tombeaux grecs des époques classique, hellénistique, romaine et byzantine.
Un chagrin pénétrant et tendre s’y exprime le plus souvent ; une qualité de recueillement auquel il est rare que se mêle ce pathos qu’on sait accompagner les figures tragiques campées par Sophocle ou Eschyle.
Quant aux stèles et aux figures sculptées qu’elles montrent, je ne me lassais pas d’en photographier ici et là les précieuses images.
Portant au plus vibrant de moi ces représentations toutes de sensibilité et de justesse, à l’évidence sœurs des épigrammes élégiaques, voilà quatre décennies que me surprend ce fait que nul, pour l’heure, ne songea à rapprocher — jusqu’à les réunir — ces deux versants d’une même méditation sur un aspect central de notre condition — l’Impermanence. Sur ce que celle-ci engendre de tragique, sans pourtant parvenir à compromettre le dialogue entre des êtres qui pour de bon se sont aimés. Quatre décennies que je me dis qu’il serait temps de remédier à la chose.» — J. S.

L'écriture exclusive

de Olivier RACHET

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 08/02/2024 | 17,00 €

Cet essai entend porter l’estocade aux partisans du point médian, de l’écriture dite inclusive et à tous les contempteurs du seul état d’urgence qui vaille : poétique ! Pour Spinoza, en son Éthique, « le mal » est « ce que nous savons certainement empêcher que nous ne jouissions d’un certain bien » ; l’écriture dite « inclusive » entravant la jouissance de la lecture d’un texte écrit en français, elle est donc nécessairement un mal.

Face au déferlement anarchique de points médians et à l’utilisation abusive d’une écriture inclusive qui se présente comme une contestation des règles orthographiques en usage, il était temps de rappeler quelques évidences linguistiques et grammaticales. L’essai d’Olivier Rachet, agrégé de lettres modernes, L’écriture exclusive, entend souligner le caractère arbitraire de tout système orthographique et fustiger l’idéal puriste d’une langue phonétique qui n’existe pas.

Avec humour et dérision, l’auteur montre les aberrations et les apories d’une orthographe, qui sous couvert d’en finir avec les dominations, a pour ambition de forger au forceps une langue plus juste, plus égalitaire : celle d’une idéologie transhumaniste qui progresse d’autant plus vite qu’elle avance masquée.

D’un ton volontiers pamphlétaire et carnavalesque, L’écriture exclusive se présente, non sans ironie, comme une Nouvelle défense et illustration de la langue française qui entend bien lutter contre le projet obscurantiste de rendre la littérature française illisible.

Longtemps, je me suis couchée de bonne heure avec l'oeuvre de Proust

de STEVEN LINDA

Hors Collection (DOURO) | Paru le 01/02/2024 | 20,00 €

Les Lecteurs et lectrices découvriront ici des commentaires passionnés, iconoclastes à l’humour corrosif souvent des pages les plus subversives de Proust. Un regard empreint de tendresse toujours sur un Narrateur pas encore végétarien ni écologiste, mais jamais las en veilleur et voyant de pourfendre les passions humaines, toutes les passions et surtout les nôtres.

Marcher à l’estime

de Patrick CLOUX

Corps neuf (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 03/11/2023 | 10,00 €

«Qu’est-ce que je cherche si ce n’est une conscience élargie ? Cet éternel rebond de vivre qu’il faut gagner sur l’effacement, sur l’émiettement, ces cailloux qu’il faut lancer à tant d’orties. Je cherche une surnature, un chevauchement des formes pour quitter les pétrifications mentales, les congères sociales, le défilé de mode des idées. Je crois trouver à ces riens, à ces bricolages un peu saugrenus à partir d’objets souvent élémentaires, une poétique des choses et de leurs relations qui délivre des emprises et conjugaisons trop déclinées.»

Voici le livre de Patrick Cloux qui aura rencontré le plus de lecteurs. Paru d’abord il y a tout juste trente ans, un peu en avance sur son temps, il touchera des amoureux de la marche autant que des amateurs d’«objets de nature».
Conçu dans la mouvance des peintres et des poètes du Land Art, ce traité d’émerveillement ne pèse rien dans un sac à dos. Il célèbre les formes naturelles et les oeuvres de fortune que la liberté vive des chemins nous distribue en abondance.

La Littérature, À propos de

de Alain MARC

La Diagonale de l'écrivain (DOURO) | Paru le 27/09/2023 | 15,00 €

Bien en ligne avec «?La diagonale de l’écrivain?». Le deuxième ouvrage d’Alain Marc paru dans cette collection nous plonge dans l’univers d’un écrivain, qui joue de tous les possibles du journalier pour arpenter les voies de pénétration, jusqu’aux sentes, de la pensée appliquée aux problématiques de l’intellectuel confronté à son art. «?Lorsque l’on regarde la littérature hors de tout mouvement littéraire, histoire, ou auteur, toutes les associations surprenantes deviennent possibles?», écrit-il. Les associations surprenantes sont légions dans l’ouvrage écrit avec finesse, élégance et profondeur. «?Nous écrivons pour quoi dire au fond?? Nous ne pouvons tout simplement pas nous taire…?» Se taire serait un crime contre soi, contre l’autre également qui attend nourriture, d’où la nécessité d’une publication pour faire connaître. L’auteur se fait passeur de sa singularité en marquant son attachement viscéral, jour après jour, à la littérature de fragments, tambour de la résonance humaine. La Littérature, À propos de est l’éloge du «?jamais la pensée ne s’arrête?».

T'as de la chance

de EUGÉNIE DUCHER

Essais (DOURO) | Paru le 01/07/2023 | 15,00 €

À partir d’une phrase anodine comme «?T’as de la chance, il t’aide?!?», l’auteure de cet essai va mettre en lumière la réalité accablante de la situation des femmes concernant la maternité, l’accès à l’emploi, au logement, mais surtout l’accès aux mêmes droits que les hommes. Il est question de l’expression d’un ras-le-bol bien trop souvent muselé par la société?; et sur la banalisation des difficultés actuelles à être femme et mère. Un essai qui se veut intimiste et révolté?; et qui mêle expériences personnelles, professionnelles et sources documentaires et statistiques. Son objectif est de faire réfléchir le grand public sur les injonctions, faites aux femmes et aux mères, à propos de leur statut de chanceuses et de privilégiées lorsqu’elles approchent d’un modèle égalitaire.

Le mythe transhumaniste

de Mehdi BELHAJ KACEM, marion DAPSANCE

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 23/05/2023 | 16,00 €

La question, très simple, que nous nous posons ici est la suivante : que reste-t-il d’humain dans nos sociétés covidistes ? En référence au classique philosophico-politique de Philippe Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy, Le mythe naziLe mythe transhumaniste entend sonder les présupposés métaphysiques de la “politique Covid” qui aura été menée pendant près de trois ans en Occident et ailleurs dans le monde. Or, ces présupposés renvoient tous sans exception à une idéologie bien précise, qui se tient à l’arrière-fond de toute la “psychose Covid” : le transhumaniste. Scientiste, hygiéniste, eugéniste et totalitaire, cette “pensée” des élites oligarchiques qui, derrière les gouvernements, les institutions et les grands médias, tirent les ficelles, est en effet encore pire que ce qu’aura été le délire hitlérien; et risque de faire courir l’humanité à sa perte, le plus littéralement du monde. Il est donc non seulement urgent, mais vital, d’en déconstruire les origines et les articulations conceptuelles essentielles?; ce que Marion Dapsance et Mehdi Belhaj Kacem s’astreignent à faire, avec une belle énergie et abnégation. 

 

Je cherchais un pays

de Jean-Pierre FERRINI

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 11/05/2023 | 25,00 €

Au départ, j’ignorais que les parties qui composent Je cherchais un pays n’étaient que les chapitres d’un livre que je porte en moi depuis longtemps. Il a fallu que je commence à en entrevoir la fin pour comprendre que chaque texte se répondait en se complétant jusqu’à former un cycle qui raconte désormais une même histoire. Quand j’ai commencé d’écrire, la forme fragmentaire était celle qui s’imposait, ce que j’appelais mes «difficultés infinies». A débuté alors un long détour qui s’achève en quelque sorte avec la publication de ce volume (un second est en préparation). Gustave Courbet, Cesare Pavese ou les poètes iraniens sont ainsi apparus comme des guides dans mes pérégrinations. J’écrivais sur eux et ils me permettaient de coordonner quelque chose de moi-même, le pays que je cherchais, une enfance franc-comtoise, des origines italiennes ou celles, persiques, de la femme qui partage ma vie. Dans l’un et l’autre cas, le topos était littéraire : retour au pays, voyages en Italie et en Orient. La lecture se transformait en une «expérience singulière», jouait le rôle de trait d’union entre l’essai et le récit, un récit autobiographique ou d’apprentissage ou ce qu’on pourrait désigner par le terme d’«autopographie». — J.-P. F.