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l'autre LIVRE

Essais

SUBSPACE - Pourquoi je lis "Le Maître des illusions" de Donna Tartt

de Chloé SAFFY

Feux Follets (LE FEU SACRÉ ÉDITIONS) | Paru le 06/03/2020 | 8,50 €

« Pourquoi cette histoire secrète, et pourquoi en avoir fait un tuteur, semblable en cela au titre qu’on lui donne en français, Le Maître des illusions ? Pourquoi cette fascination depuis plus de vingt ans, et jusqu’où s’exerce-t-elle ? Peut-être pour me pousser, à travers ces pages, à comprendre comment ce Maître m’a offert des clés essentielles à employer en tant que personne, en tant qu’écrivain. Ici, il sera aussi question de Bret Easton Ellis et d’amitié littéraire, de message moral et de mentorat, de transcendance et de déception, de BDSM et de subspace, cette zone de l’esprit et du corps que parfois seule la littérature réussit à formuler. Une autre forme de Secret History. » Chloé Saffy est en dédicace au salon de L'AUTRE LIVRE le vendredi 26 novembre 2021 de 14h à 15h30, stand C28.

COMME UN TROU LUMINEUX DANS LE TROTTOIR - Pourquoi je le lis "Les Fantômes du chapelier" de Georges Simenon

de Balval EKEL

Feux Follets (LE FEU SACRÉ ÉDITIONS) | Paru le 06/03/2020 | 8,50 €

Sondant l’inventaire de Simenon dont elle est la spécialiste amoureuse, Balval Ekel réhabilite celui à qui l’on a fait porter tous les chapeaux de salaud, de l’antisémite au misogyne. Elle en rend sensible le côté visionnaire, pour révéler la biographie dissimulée derrière ce petit roman français autant que l’Histoire des hommes insérée dans le récit policier, la tendresse de Simenon pour ceux que d’autres appellent à tort les petites gens, leurs combats noués dans les gestes du quotidien, la lutte des femmes, la fausse fatalité d’un capitalisme contre lequel se dresser, malgré le piège que la forme même de l’urbanisme semble refermer sur les personnages. Tous victimes de leurs propres crimes. Publié avec le soutien du Centre National du Livre. Balval Ekel est en dédicace le vendredi 26 et le samedi 27 novembre 2021 de 15h à 16h au salon de L'AUTRE LIVRE sur le stand C28.

VAGABONDAGE - Pourquoi je lis "La Famille royale" de William T. Vollmann

de Frédéric JACCAUD

Feux Follets (LE FEU SACRÉ ÉDITIONS) | Paru le 06/03/2020 | 8,50 €

Fuite en avant mêlée de flâneries grises comme le cauchemar, de marches nomades et arrêts impromptus aux stations les plus flottantes, l’enquête que conduit Frédéric Jaccaud sur le corps monstrueux de la Famille royale arpente ce roman de Vollmann et San Francisco comme une cour des Miracles où se retrouvent les protagonistes, les deux auteurs, vous lecteur, tous indics et témoins d’une investigation. Ce livre écrit sur les traces de l’autre cartographie la perdition, désigne la rencontre comme point de repère, l’humain pour seule balise, dans l’incapacité à se situer face à un roman ou une ville, ceux-ci changeant d’architecture à chacun de nos passages, chaque lecture de leurs plans.

IL EST CINQ HEURES DANS UN MONDE CIVILISE - Pourquoi je lis "Septentrion" de Louis Calaferte

de Ludovic VILLARD

Feux Follets (LE FEU SACRÉ ÉDITIONS) | Paru le 06/03/2020 | 8,50 €

Déclaration de vie gorgée de lumières et de souffrances, Septentrion est l’opéra génial du pauvre au travail, non celui pour lequel on le paie au lance-pierre, mais celui par lequel il se rembourse sur l’existence, afin de la faire éclater de l’intérieur : sexe fou, théologie expérimentale, poème de guerre, attentat contre l’esclavage socialement acceptable. « Nous nous tenons plutôt dans cette ombre vitale du dessous. Là même où Calaferte se débat contre les pièges de l’abandon, de la faim et du suicide. Jugeant que ce qui vaut le coup vaut définitivement le coup, et que les obstacles font partie du jeu. Un jeu intégral et vibratoire. Le seul véritable objet de l’homme lucide. La Vie. »

Publié avec le soutien du Centre National du Livre.

ZERO

de Anna D'ANNUNZIO, Jean ODOUTAN, Warren LAMBERT, Aurélien LEMANT, Didier LAMBERT, LUVAN, Pierre PIGOT, Antoine MOCQUET, Aléric DE GANS

hors-collection (LE FEU SACRÉ ÉDITIONS) | Paru le 04/07/2019 | 5,00 €

Du vortex plein le café, un nichon rouge hypnotique, le meurtre du narrateur aux portes de la ville, une science-fiction oubliée, un tirage de cartes à l'autre bout du globe, quelques poètes bouffés par leurs vers, du vaudou en banlieue et du cinéma qu'on ne fera jamais, du rock'n'roll 0 Yeah, des héros ratés, une tentative d'explication… Zéro n'est pas un livre. Zéro n'est pas un journal. Zéro n'est pas un numéro suivi par d'autres numéros. Ce n'est ni une charade ni un rébus mais la spirale du chiffre déroulée par les auteurs du Feu Sacré jusqu'à sombrer dans le ciel ou ricaner sous les gouffres. « 0 Yeah », répète le Zéro. Vous faites bien d'avoir peur. Warren Lambert sera en dédicace de ZÉRO le samedi 27 novembre de 16h à 17h puis le dimanche 28 novembre 2021 de 14h à 16h, et Antoine Mocquet le dimanche 28 novembre 2021 de 15h à 16h au salon de L'AUTRE LIVRE sur le stand C28. ATTENTION : la séance de dédicace d'Anna d'Annunzio est annulée indépendamment de sa volonté.

Double feinte

de Eric RONDEPIERRE

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 28/05/2019 | 22,00 €

Dans son acception courante, le mot « fiction » renvoie à deux champs sémantiques bien distincts. L’un définit un espace de représentation avec sa réserve de figures équilibrées, construites sur des situations, des évènements dont le modèle vraisemblable correspond à ce qu’on nomme communément la « réalité ». Par ailleurs, le registre du fictif caractérise un manque, un déficit ontologique au coeur de notre expérience du réel : est fictif ce qui n’existe pas. On peut faire résonner cette absence de consistance avec la notion d’« imaginaire » et l’on notera avec raison qu’il existe des points de rencontre entre ces deux champs. C’est à cette zone commune que l'auteur de « Double feinte — Territoire des fictions secondes » s’attache en choisissant de courtes séquences qui montrent des actions fictives incrustées comme des pierres précieuses à l’intérieur d’oeuvres fictionnelles. Par exemple : boire un verre sans verre, jouer aux cartes sans cartes, etc. Ces gestes exécutés pour de faux sont issus de l’histoire de l’art lointaine ou rapprochée : du monde de l’image (photo, cinéma) et de l’écrit (littérature, théâtre) considéré dans ses relation avec la théâtralité, matrice de tous les simulacres, lieu privilégié du « comme si ».

Conversations

de Francis BACON

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 20,00 €

Francis Bacon intrigue. Il est le peintre de la violence, de la dislocation et du cri, qu’il déploie dans de grands triptyques. Ses œuvres choquent souvent, mais toujours fascinent. Au cours d’entretiens menés entre 1964 et 1992, l’artiste se prête au jeu des questions réponses et se dévoile peu à peu. Bacon parle de sa peinture, de son admiration pour les œuvres de Picasso et de Vélasquez, de Buñuel et d’Eisenstein. Il exprime son opinion sur l’art contemporain, qu’il n’aime pas, et sur l’art abstrait, qu’il déteste. Il défend passionnément ce qu’il aime, n’hésite pas à corriger ses interlocuteurs, se lançant parfois dans une joute verbale pour affirmer son point de vue d’artiste.
Et puis il y a l’homme, cet homme vieillissant à l’intrigante allure de jeune homme, avec son passé irlandais et son expérience de la guerre, sa vision de la vie et de la mort. Un homme qui a aussi ses faiblesses. Bacon fait part de ses doutes : il pense ne pas savoir dessiner, ne pas plaire au public. Il ne veut plus revoir ses tableaux. Autant de confessions qui tracent les contours d’un être atypique, dont l’œuvre n’en finit pas de captiver.

À ton tour

de John BERGER, Yves BERGER

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 20,00 €

Cela part d’une enveloppe qui pèse plus lourd que de coutume. C’est le père, écrivain, qui envoie à son fils peintre quelques reproductions de tableaux, assorties de lignes elliptiques : un clin d’œil, un salut, une pensée aimante. Et le fils répond. Par une image, lui aussi, puis une question, une intuition. Le dialogue s’engage. Les lettres se font plus longues et réflexives, plus intimes. Au fil de l’exposé des émotions individuelles et des souvenirs communs, père et fils, d’égal à égal, questionnent une expérience partagée : la peinture, celle que l’on regarde et celle que l’on fait.
À ton tour recueille la correspondance échangée en 2015 et 2016 par John Berger, qui n’était pas moins peintre et critique d’art qu’écrivain, et son fils Yves Berger, lui-même artiste, au sujet de la peinture.

Terre de ma mère

de Djilali BENCHEIKH, Colliex SOPHIE

D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 06/02/2019 | 17,00 €

Deux regards se croisent ici. En fouillant l’intimité du temps, en transgressant le tabou des silences, Sophie et Djilali cimentent d’autres repères pour l’Histoire. Ils transfigurent un passé chaotique, fissuré, en émerveillement d’être enfin seulement humains. Une leçon de vie qui, espèrent-ils, n’en finira pas de résonner et de se répercuter sur la pensée des générations d’aujourd’hui et de demain.

Le bébé littéraire que nous fécondons ici sera une exception. Son sang, son plasma se nourrit de toutes les veines multiples qui irriguent notre placenta, cette Mer Blanche commune que les temps présents transforment en un immense cimetière marin. Djilali

Je me suis enfermée dans les vieux bouquins et les salles d’archives, décidée à comprendre, enfin, absolument ce qui s’était passé « là-bas ». C’est où, « là-bas » ? C’est quoi, d’abord, « là-bas » ? Djilali, j’étais comme au cinéma. Sophie

Objets Portraits

de Rita ENDER

Témoignages (LIOR ÉDITIONS) | Paru le 15/12/2018 | 20,00 €

Forte au début du XXe siècle de plus de 100 000 personnes, la communauté juive de Turquie ne représente plus aujourd’hui qu’un dixième de ce chiffre. Alors qu’elles voyaient nombre de leurs proches partir et qu’elles s’interrogeaient sur leur propre avenir, Rita Ender et Reysi Kamhi, toutes deux natives d’Istanbul, ont demandé à trente jeunes Juifs de Turquie de choisir un objet de famille et de leur en confier l’histoire. Au fil de ces conversations intimes, s’esquisse peu à peu la vie de communautés, de familles et de personnes qui se croisent sans jamais se confondre. Autant d’attitudes et de choix différents, marqués par les épreuves de la guerre et de l’émigration qui viennent plus d’une fois rompre la chaîne des générations. La question de la transmission n’en demeure pas moins vive, qu’elle s’éprouve sur le mode de la fidélité, de l’absence ou de la nostalgie. Entre attachement à une culture qui s’éteint – au premier rang de laquelle la langue judéo-espagnole – et attrait irrésistible de la modernité, les jeunes Juifs de Turquie se cherchent un avenir qui passe souvent par l’exil, mais aussi par la nécessité de préserver certains liens affectifs avec leurs racines. Cette tendresse et cette infinie compréhension, c’est surtout auprès de leurs grands-parents qu’ils l’éprouvent. Leur cuisine exprime mieux que les mots l’amour filial. C’est encore leur portrait qui apparaît en filigrane de chacun des objets de famille et qui les suit même après leur disparition. Si les jeunes Juifs de Turquie paraissent si étonnamment modernes, mobiles et créatifs, peut-être le doivent-ils à ces grands-parents, qui sans porter de jugement ont su leur transmettre leur confiance et leur art de vivre.