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l'autre LIVRE

Essais

La Littérature, À propos de

de Alain MARC

La Diagonale de l'écrivain (DOURO) | Paru le 27/09/2023 | 15,00 €

Bien en ligne avec «?La diagonale de l’écrivain?». Le deuxième ouvrage d’Alain Marc paru dans cette collection nous plonge dans l’univers d’un écrivain, qui joue de tous les possibles du journalier pour arpenter les voies de pénétration, jusqu’aux sentes, de la pensée appliquée aux problématiques de l’intellectuel confronté à son art. «?Lorsque l’on regarde la littérature hors de tout mouvement littéraire, histoire, ou auteur, toutes les associations surprenantes deviennent possibles?», écrit-il. Les associations surprenantes sont légions dans l’ouvrage écrit avec finesse, élégance et profondeur. «?Nous écrivons pour quoi dire au fond?? Nous ne pouvons tout simplement pas nous taire…?» Se taire serait un crime contre soi, contre l’autre également qui attend nourriture, d’où la nécessité d’une publication pour faire connaître. L’auteur se fait passeur de sa singularité en marquant son attachement viscéral, jour après jour, à la littérature de fragments, tambour de la résonance humaine. La Littérature, À propos de est l’éloge du «?jamais la pensée ne s’arrête?».

T'as de la chance

de EUGÉNIE DUCHER

Essais (DOURO) | Paru le 01/07/2023 | 15,00 €

À partir d’une phrase anodine comme «?T’as de la chance, il t’aide?!?», l’auteure de cet essai va mettre en lumière la réalité accablante de la situation des femmes concernant la maternité, l’accès à l’emploi, au logement, mais surtout l’accès aux mêmes droits que les hommes. Il est question de l’expression d’un ras-le-bol bien trop souvent muselé par la société?; et sur la banalisation des difficultés actuelles à être femme et mère. Un essai qui se veut intimiste et révolté?; et qui mêle expériences personnelles, professionnelles et sources documentaires et statistiques. Son objectif est de faire réfléchir le grand public sur les injonctions, faites aux femmes et aux mères, à propos de leur statut de chanceuses et de privilégiées lorsqu’elles approchent d’un modèle égalitaire.

Le mythe transhumaniste

de Mehdi BELHAJ KACEM, marion DAPSANCE

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 23/05/2023 | 16,00 €

La question, très simple, que nous nous posons ici est la suivante : que reste-t-il d’humain dans nos sociétés covidistes ? En référence au classique philosophico-politique de Philippe Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy, Le mythe naziLe mythe transhumaniste entend sonder les présupposés métaphysiques de la “politique Covid” qui aura été menée pendant près de trois ans en Occident et ailleurs dans le monde. Or, ces présupposés renvoient tous sans exception à une idéologie bien précise, qui se tient à l’arrière-fond de toute la “psychose Covid” : le transhumaniste. Scientiste, hygiéniste, eugéniste et totalitaire, cette “pensée” des élites oligarchiques qui, derrière les gouvernements, les institutions et les grands médias, tirent les ficelles, est en effet encore pire que ce qu’aura été le délire hitlérien; et risque de faire courir l’humanité à sa perte, le plus littéralement du monde. Il est donc non seulement urgent, mais vital, d’en déconstruire les origines et les articulations conceptuelles essentielles?; ce que Marion Dapsance et Mehdi Belhaj Kacem s’astreignent à faire, avec une belle énergie et abnégation. 

 

Je cherchais un pays

de Jean-Pierre FERRINI

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 11/05/2023 | 25,00 €

Au départ, j’ignorais que les parties qui composent Je cherchais un pays n’étaient que les chapitres d’un livre que je porte en moi depuis longtemps. Il a fallu que je commence à en entrevoir la fin pour comprendre que chaque texte se répondait en se complétant jusqu’à former un cycle qui raconte désormais une même histoire. Quand j’ai commencé d’écrire, la forme fragmentaire était celle qui s’imposait, ce que j’appelais mes «difficultés infinies». A débuté alors un long détour qui s’achève en quelque sorte avec la publication de ce volume (un second est en préparation). Gustave Courbet, Cesare Pavese ou les poètes iraniens sont ainsi apparus comme des guides dans mes pérégrinations. J’écrivais sur eux et ils me permettaient de coordonner quelque chose de moi-même, le pays que je cherchais, une enfance franc-comtoise, des origines italiennes ou celles, persiques, de la femme qui partage ma vie. Dans l’un et l’autre cas, le topos était littéraire : retour au pays, voyages en Italie et en Orient. La lecture se transformait en une «expérience singulière», jouait le rôle de trait d’union entre l’essai et le récit, un récit autobiographique ou d’apprentissage ou ce qu’on pourrait désigner par le terme d’«autopographie». — J.-P. F.

En lisant en rêvant

de Joël CORNUAULT

Littérature (TEMPS QU'IL FAIT) | Paru le 20/04/2023 | 16,00 €

«Lequel précède l’autre : la lecture ou le rêve ?
«Une journée de Thoreau commençait par une marche énergique à travers bois. Beaucoup pratiquent l’inverse, attendant d’être lassés de lire pour aller se dégourdir les jambes. Un jardin derrière la maison, d’où l’on entre et sort, est un endroit bien fait pour entrecroiser pendant plusieurs heures la lecture et le rêve, exercer leur réversibilité. “Il y a un Extérieur à l’Intérieur et un Intérieur à l’Extérieur”, dit Blake.
«Que l’on commence sa journée en lisant et la finisse en rêvant, ou le contraire, une règle d’or me paraît valoir : le mot n’est pas un signe, le matériau pour des constructions logiques : il est un vécu; un rêve vécu.»

Érudition décontractée, goût du plaisir et de l’indépendance, art de l’effacement sont les richesses proposées en partage par le moins narcissique des écrivains dans cette promenade bachelardienne en compagnie d’auteurs admirés, nourrie d’images désordonnées et d’analogies éclairantes.
 

En bleu adorable

de Pascal BOULANGER

Tinbad-texte (TINBAD) | Paru le 20/04/2023 | 15,00 €

Il y a une parole insignifiante qui domine et terrorise et qui pense que l’on peut dire et écrire sans être confronté à l’histoire et au silence. Il y a une autre parole – que ces carnets veulent incarner – qui se confronte aux nouvelles tyrannies mais aussi aux épiphanies de la beauté. 

Comme dans les précédents carnets de Pascal Boulanger – Confiteor et Jusqu’à présent je suis en chemin (Éd. Tituli), ce Bleu adorable multiplie les incises de pensées et de sensations, à travers une traversée intime, des lectures, des détournements, des citations. Mais on ne lira pas de confessions, de ruminations, de désolations, car l’écriture qui dévoile renverse la malédiction en exultation. 

Cette écriture-là, exposée au monde, se définit en terme de contre-identification. Elle pense l’impensé social, les crimes organisés et encouragés, la rotation des stocks humains, elle trace les signes névrotiques de notre époque et fonde un contre-monde en bleu adorable.

Dans ces nouveaux Carnets, le poète Pascal Boulanger se transforme en mémorialiste : rien d’un journal intime, mais tout d’un journal extime, témoignage de notre grave crise métaphysique parfois appelée « Covid-19 ».

Une moralité sans Dieu est-elle possible ?

de Enis DOKO

Sciences humaines (FENÊTRES) | Paru le 26/11/2022 | 13,90 €

Une moralité peut-elle exister en l’absence de Dieu ? La moralité est-elle une invention humaine ? Les actes moraux sont-ils moraux parce qu’ils sont commandés par Dieu, ou sont-ils commandés par Dieu parce qu’ils sont moraux ? Dieu peut-il commettre des actes immoraux ? Les divers arguments athées sur l’origine de la morale sont-ils plus rationnels que les arguments théistes ? Cet ouvrage tente de répondre à ces questions essentielles qui continuent de faire l’objet de débats dans le monde scientifique, aussi bien qu’au sein du grand public. Enis Doko construit une argumentation philosophique en faveur de l’existence de Dieu à travers une analyse méticuleuse de la nature de la morale, une analyse qui fait appel à la physique, aux mathématiques, à la philosophie et à la logique.

L'autruche est trop lourde pour voler

de Patrick VINCELET

Poussez les murs (ZINEDI) | Paru le 06/09/2022 | 15,00 €

L’autruche, certes, est un gros oiseau solide et puissant qui cache bien sa fragilité. L’adolescent, le jeune adulte, femme et homme en construction, ont de bonnes ressemblances avec ce curieux animal. Parades, immobilisme, réaction soudaine… tête dans le sable… ne pas voir ce qui fait peur, angoisses… trop-plein d’amour pour les siens… trop-plein de colères pour l’incompris… bec puissant qui serre et lance une pierre… propos crachés agressifs et colères… Tanguy… petits enfouis dans le sable… nid qu’on ne quitte pas… Les mauvaises routes sont indigestes, on s’étouffe, mais c’est tentant… l’oiseau avale tout et détale aussi vite…

L’auteur propose une lecture de réflexion, de recherche pour se comprendre et comprendre l’autre avec des conseils face aux dangers décrits. Son expérience acquise à la direction du centre médico-psychologique de l’Abbaye, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, avec le Dr Claude Orsel apporte à cet ouvrage un humanisme fait d’espérance.

Le psychanalyste affirme : « Oui, on s’en sort ; toute crise a une fin, cela nécessite d’accepter la main tendue de l’autre mais aussi de la prendre. »

À la lisière de la nuit

de Lise BENINCA

Entrelacement (LES VÉLIPLANCHISTES) | Paru le 01/06/2022 | 17,00 €

Le texte de Lise Benincà est tout autant une œuvre de fiction qu’un essai littéraire, dans lequel on suit les déambulations nocturnes d’une narratrice qui ne parvient pas à trouver le sommeil. Au fil des pages, de nombreux auteurs, autrices et artistes sont évoqué·es, dans leur rapport à la nuit, à l’espace de la chambre ou à la quête des rêves.

On croise ainsi le petit Marcel d’À la recherche du temps perdu, les tableaux d’Edward Hopper et les expériences filmées d’Andy Warhol, L’Homme qui dort de Perec, Stevenson couchant à la belle étoile au cœur des Cévennes, ou l’étrange ambiance des nouvelles de Nerval et Maupassant. Entre autres.

À travers les réflexions de la narratrice sur son impuissance à s’endormir – et les marches nocturnes dans lesquelles elle entraîne les lecteurs et lectrices pour chercher une échappatoire –, c’est un parcours littéraire qui se dessine, accueillant les lectures comme autant de jalons au milieu de la nuit, et invitant à (re)découvrir quelques œuvres littéraires et artistiques par le prisme de la nuit.

Les illustrations de Marie-Reine Portailler, évocations sensibles d’un même univers, entrent en parfaite résonance avec le texte.

Poèmes écrits sur du papier

de Arnaud TAHLOUARN

Coudraie (LE COUDRIER) | Paru le 27/05/2022 | 20,00 €

La poésie utilise ici les moyens de l'évocation, mais est aussi narrative et discursive. Elle germe au sein d'un texte qui semblait se présenter comme un essai ou une narration, et en constitue l'accomplissement. Poésie, essai, narration sont conjugués dans l'intention d'atteindre la plus grande intensité dans l'expression claire et précise de soi et du monde.

Le désir de faire sens est mêlé à un sentiment inquiet de l'urgence d'écrire, et à un questionnement sur la littérature. Le lecteur entendra dans ces pages des échos aux œuvres de Borges, de Paul Celan, de poètes contemporains, en vis-à-vis d'une réflexion sur une collection d'articles de physique théorique, ou sur des textes épigraphiques. C'est avant tout, et de bout en bout, la nécessité et la possibilité du sens qui sont interrogées dans ce livre.

Du sens en tant qu'écrit, et que poème. ...

Comment être contemporain sans être moderne ? Au risque de tomber dans la vieillerie littéraire, l’auteur prétend en relever le défi. L’éternité promise à l’Âme, les Immortels institutionnels en sont le leurre. Combien sont oubliés du public des lecteurs, poudroyés de naphtaline ?  ... Il situe le commencement du dérèglement littéraire qui prélude à sa décadence au milieu du dix-neuvième siècle, juge de Rimbaud à l’aune des rimbaldiens, comme on peindrait le Christ en croisé à l’image des papistes.

Dans les dernières lignes, il pointe son inquiétude : « Là est la question, précisément : qu’est-ce qui importe ? ». On s’en voudrait de lui en refermer la porte. D’emblée, son ouvrage est filé d’écriture, en soi une aventure dont il a jeté le pont. c’est peut-être plus le questionnement que les certitudes qui nous rend personnellement humain.

(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)