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l'autre LIVRE

Essais

L'écriture en marche

de Pablo ROCCA

Essais (ZINNIA ÉDITIONS) | Paru le 18/10/2019 | 18,00 €

L’écriture en marche - 35 ans de l’hebdomadaire Marcha (Montevideo, 1939-1974) retrace les années d’existence de la revue de littérature et sciences humaines qui durant une période historiquement importante du XXe siècle a informé les Amériques de langue espagnole (et d’autres) des parutions, réflexions, disputes et polémiques des intellectuels d’ici et d’ailleurs.

Replaçant Marcha dans son cadre politique et culturel, l’auteur en dessine avec minutie l’aventure, dressant par là-même un panorama très documenté de la vie intellectuelle et culturelle de cette période, et montre comment par l’étendue de son lectorat, le prestige qui fut le sien, et les apports critiques qu’elle a permis, la revue s’impose comme incontournable.

 

ZERO

de Anna D'ANNUNZIO, Jean ODOUTAN, Warren LAMBERT, Aurélien LEMANT, Didier LAMBERT, LUVAN, Pierre PIGOT, Antoine MOCQUET, Aléric DE GANS

hors-collection (LE FEU SACRÉ ÉDITIONS) | Paru le 04/07/2019 | 5,00 €

Du vortex plein le café, un nichon rouge hypnotique, le meurtre du narrateur aux portes de la ville, une science-fiction oubliée, un tirage de cartes à l'autre bout du globe, quelques poètes bouffés par leurs vers, du vaudou en banlieue et du cinéma qu'on ne fera jamais, du rock'n'roll 0 Yeah, des héros ratés, une tentative d'explication… Zéro n'est pas un livre. Zéro n'est pas un journal. Zéro n'est pas un numéro suivi par d'autres numéros. Ce n'est ni une charade ni un rébus mais la spirale du chiffre déroulée par les auteurs du Feu Sacré jusqu'à sombrer dans le ciel ou ricaner sous les gouffres. « 0 Yeah », répète le Zéro. Vous faites bien d'avoir peur. Warren Lambert sera en dédicace de ZÉRO le samedi 27 novembre de 16h à 17h puis le dimanche 28 novembre 2021 de 14h à 16h, et Antoine Mocquet le dimanche 28 novembre 2021 de 15h à 16h au salon de L'AUTRE LIVRE sur le stand C28. ATTENTION : la séance de dédicace d'Anna d'Annunzio est annulée indépendamment de sa volonté.

Double feinte

de Eric RONDEPIERRE

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 28/05/2019 | 22,00 €

Dans son acception courante, le mot « fiction » renvoie à deux champs sémantiques bien distincts. L’un définit un espace de représentation avec sa réserve de figures équilibrées, construites sur des situations, des évènements dont le modèle vraisemblable correspond à ce qu’on nomme communément la « réalité ». Par ailleurs, le registre du fictif caractérise un manque, un déficit ontologique au coeur de notre expérience du réel : est fictif ce qui n’existe pas. On peut faire résonner cette absence de consistance avec la notion d’« imaginaire » et l’on notera avec raison qu’il existe des points de rencontre entre ces deux champs. C’est à cette zone commune que l'auteur de « Double feinte — Territoire des fictions secondes » s’attache en choisissant de courtes séquences qui montrent des actions fictives incrustées comme des pierres précieuses à l’intérieur d’oeuvres fictionnelles. Par exemple : boire un verre sans verre, jouer aux cartes sans cartes, etc. Ces gestes exécutés pour de faux sont issus de l’histoire de l’art lointaine ou rapprochée : du monde de l’image (photo, cinéma) et de l’écrit (littérature, théâtre) considéré dans ses relation avec la théâtralité, matrice de tous les simulacres, lieu privilégié du « comme si ».

Conversations

de Francis BACON

Écrits d'artistes (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 20,00 €

Francis Bacon intrigue. Il est le peintre de la violence, de la dislocation et du cri, qu’il déploie dans de grands triptyques. Ses œuvres choquent souvent, mais toujours fascinent. Au cours d’entretiens menés entre 1964 et 1992, l’artiste se prête au jeu des questions réponses et se dévoile peu à peu. Bacon parle de sa peinture, de son admiration pour les œuvres de Picasso et de Vélasquez, de Buñuel et d’Eisenstein. Il exprime son opinion sur l’art contemporain, qu’il n’aime pas, et sur l’art abstrait, qu’il déteste. Il défend passionnément ce qu’il aime, n’hésite pas à corriger ses interlocuteurs, se lançant parfois dans une joute verbale pour affirmer son point de vue d’artiste.
Et puis il y a l’homme, cet homme vieillissant à l’intrigante allure de jeune homme, avec son passé irlandais et son expérience de la guerre, sa vision de la vie et de la mort. Un homme qui a aussi ses faiblesses. Bacon fait part de ses doutes : il pense ne pas savoir dessiner, ne pas plaire au public. Il ne veut plus revoir ses tableaux. Autant de confessions qui tracent les contours d’un être atypique, dont l’œuvre n’en finit pas de captiver.

À ton tour

de John BERGER, Yves BERGER

«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 11/02/2019 | 20,00 €

Cela part d’une enveloppe qui pèse plus lourd que de coutume. C’est le père, écrivain, qui envoie à son fils peintre quelques reproductions de tableaux, assorties de lignes elliptiques : un clin d’œil, un salut, une pensée aimante. Et le fils répond. Par une image, lui aussi, puis une question, une intuition. Le dialogue s’engage. Les lettres se font plus longues et réflexives, plus intimes. Au fil de l’exposé des émotions individuelles et des souvenirs communs, père et fils, d’égal à égal, questionnent une expérience partagée : la peinture, celle que l’on regarde et celle que l’on fait.
À ton tour recueille la correspondance échangée en 2015 et 2016 par John Berger, qui n’était pas moins peintre et critique d’art qu’écrivain, et son fils Yves Berger, lui-même artiste, au sujet de la peinture.

Terre de ma mère

de Djilali BENCHEIKH, Colliex SOPHIE

D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 06/02/2019 | 17,00 €

Deux regards se croisent ici. En fouillant l’intimité du temps, en transgressant le tabou des silences, Sophie et Djilali cimentent d’autres repères pour l’Histoire. Ils transfigurent un passé chaotique, fissuré, en émerveillement d’être enfin seulement humains. Une leçon de vie qui, espèrent-ils, n’en finira pas de résonner et de se répercuter sur la pensée des générations d’aujourd’hui et de demain.

Le bébé littéraire que nous fécondons ici sera une exception. Son sang, son plasma se nourrit de toutes les veines multiples qui irriguent notre placenta, cette Mer Blanche commune que les temps présents transforment en un immense cimetière marin. Djilali

Je me suis enfermée dans les vieux bouquins et les salles d’archives, décidée à comprendre, enfin, absolument ce qui s’était passé « là-bas ». C’est où, « là-bas » ? C’est quoi, d’abord, « là-bas » ? Djilali, j’étais comme au cinéma. Sophie

Objets Portraits

de Rita ENDER

Témoignages (LIOR ÉDITIONS) | Paru le 15/12/2018 | 20,00 €

Forte au début du XXe siècle de plus de 100 000 personnes, la communauté juive de Turquie ne représente plus aujourd’hui qu’un dixième de ce chiffre. Alors qu’elles voyaient nombre de leurs proches partir et qu’elles s’interrogeaient sur leur propre avenir, Rita Ender et Reysi Kamhi, toutes deux natives d’Istanbul, ont demandé à trente jeunes Juifs de Turquie de choisir un objet de famille et de leur en confier l’histoire. Au fil de ces conversations intimes, s’esquisse peu à peu la vie de communautés, de familles et de personnes qui se croisent sans jamais se confondre. Autant d’attitudes et de choix différents, marqués par les épreuves de la guerre et de l’émigration qui viennent plus d’une fois rompre la chaîne des générations. La question de la transmission n’en demeure pas moins vive, qu’elle s’éprouve sur le mode de la fidélité, de l’absence ou de la nostalgie. Entre attachement à une culture qui s’éteint – au premier rang de laquelle la langue judéo-espagnole – et attrait irrésistible de la modernité, les jeunes Juifs de Turquie se cherchent un avenir qui passe souvent par l’exil, mais aussi par la nécessité de préserver certains liens affectifs avec leurs racines. Cette tendresse et cette infinie compréhension, c’est surtout auprès de leurs grands-parents qu’ils l’éprouvent. Leur cuisine exprime mieux que les mots l’amour filial. C’est encore leur portrait qui apparaît en filigrane de chacun des objets de famille et qui les suit même après leur disparition. Si les jeunes Juifs de Turquie paraissent si étonnamment modernes, mobiles et créatifs, peut-être le doivent-ils à ces grands-parents, qui sans porter de jugement ont su leur transmettre leur confiance et leur art de vivre.

Libre à elles

de Laurence SANTANTONIOS

Document (MAUCONDUIT) | Paru le 05/10/2018 | 18,50 €

Près d’une femme sur cinq en Europe n’a pas d’enfant à quarante ans ; de plus en plus souvent, il s’agit d’un choix. Paradoxalement, le désir d’enfant n’a jamais été autant affiché. Pour tenter de comprendre cette nouvelle donne anthropologique, Laurence Santantonios a rencontré une quarantaine de femmes qui revendiquent de ne pas être mères. À leurs témoignages, elle mêle allègrement sa propre trajectoire de vie et son expérience de la maternité.
Dans ce texte vivant et documenté, ponctué d’entretiens et de textes d’écrivaines, l’auteure aborde les questions sans tabou et s’insurge contre les stéréotypes. En comparant son expérience à celle des femmes qu’elle interroge, elle place le lecteur et la lectrice au cœur même du mystère de ce choix : avoir ou ne pas avoir d’enfant.
Libre à elles, un éloge de la différence, une incitation à la liberté de penser et de se comporter.

Salons

de Giorgio MANGANELLI

Essais sur l'art (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 09/03/2018 | 20,00 €

À côté de sa prodigieuse fiction, Giorgio Manganelli a poursuivi avec assiduité une œuvre d’essayiste et de critique. Publié pour la première fois en Italie en 1987, « Salons » regroupe un choix de sa réflexion dans le domaine des Beaux-Arts, réalisé de son vivant par son auteur lui-même. L’ouvrage offre un choix de thèmes et d’artistes et de genres extrêmement variés : Edvard Munch, René Lalique, Honoré Daumier, Benedictus, Cecil Beaton, etc. À côté des grands artistes, il accorde une place importante aux arts dits « mineurs » : tabatières, peintures sur éventails, verreries, tissus, photographie, etc. De sorte que l’ensemble frappe par la variété de ses thèmes et la qualité proprement encyclopédique de son information. L’acuité du regard de Manganelli étonne : il n’imite jamais personne, ses analyses sont toujours fortement originales, dérogent à l’historicisme.