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l'autre LIVRE

EN BAS

Pouvez-vous nous raconter en quelques mots comment sont nées les Éditions d’en bas?

Engagé à Genève dans les luttes alternatives, Michel Glardon avait été confronté à la production des livres en s’occupant de La Suisse à l’ombre (avec le Groupe Action Prison). Il était parvenu à la conclusion qu’il fallait se lancer au niveau romand et décide de lancer les éditions d’en bas en 1976.

Les Éditions d’en bas sont une maison d’édition engagée: pouvez-vous nous expliquer votre démarches et vos valeurs?

«De par son nom, les éditions donnent la parole aux gens d’en bas; non pas uniquement celles & ceux qui sont socialement défavorisés, mais surtout les personnes à qui l’on ne donne pas la parole. Nous voulons rendre leur histoire aux masses, leur donner accès à leur propre histoire, et offrir à chacune et chacun un moyen de comprendre l’histoire, sans grandes théories, à partir non pas de là où elle a été toujours décidée (en haut), mais de là où elle est rendue matériellement possible (en bas)», telle est la profession de foi du rabat du deuxième volume publié aux Éditions d’en bas.

Nous continuons depuis près de 50 ans à défendre cette ligne et ainsi ne pas collaborer avec Amazon, que ce soit en Suisse ou en France avec notre distributeur SERENDIP livres. Nous sommes une association et travaillons d’une manière collective où les choix sont discutés et non imposés. Nous assumons nous-même notre diffusion et notre distribution en Suisse. Nous diffusons et distribuons également d’autres maisons d’édition ayant des valeurs communes. Nous privilégions les rencontres physiques à l’Internet. Les valeurs des éditions d’en bas sont l’esprit coopératif, l’ouverture d’esprit et la vigilance sur les dérèglements du Monde.

Quelle place les Éditions d’en bas accordent-elles à la traduction?

Depuis 1976, les Éditions d’en bas ont publié plus de 600 titres. Un quart d’entre eux environ sont des traductions, le plus souvent de l’allemand, mais aussi de l’italien, du romanche, de l’anglais, de l’islandais et également de différents dialectes.

Adresse : RUE DES COTES-DE-MONTBENON 30
1003 LAUSANNE
Téléphone :0213233918
Site web :https://enbas.net/
Courriel :nous contacter
Diffusion :SERENDIP livres
Distribution :SERENDIP livres
Forme juridique :Association
Racine ISBN : 978-2-8290
Nombre de titres au catalogue :600
Tirage moyen :800
Spécialités :Littérature, Littérature traduite, Témoignages, Poésie, Poésie bilingue, Essais, Photo...

Avis de passage

de Thomas PFENNINGER

Littérature étrangère (EN BAS) | Paru le 27/10/2024 | 22,00 €

Le facteur traverse chaque jour un quartier zurichois. Un quartier avec un lotissement comme on en trouve dans de nombreux endroits à travers le monde. Il conduit ce circuit sous le soleil, la neige ou la pluie. Il essaie d’être un bon facteur jour après jour. Et une bonne personne qui se soucie de ceux qui l’entourent. Dans sa fonction de porteur de bonnes et de mauvaises nouvelles, il devient le gardien des secrets, dont la compassion l’amène à vouloir aider les gens de la colonie. Au début, il veut juste se rapprocher de Lauriane. Il les voit tous les jours lors de ses tournées de livraison, mais malheureusement jamais en dehors de leurs cadres de fenêtres.
Plus le facteur s’intéresse aux préoccupations des gens du quartier, plus elles deviennent les siennes…
Il s’empêtre de plus en plus dans les histoires des résidents individuels, et quand il se rend compte que tout devient trop lourd pour lui, il est déjà trop tard pour qu’il y ait une issue facile pour lui.

Auteur

Thomas Pfenninger, né en 1984, a grandi à Zurich et vit aujourd’hui à Berne. À côté de son activité d’auteur et de concepteur-rédacteur indépendant, il exerce en tant que porte-parole ou chargé de communication pour différentes entreprises à Zurich, Berlin et Berne.

Traductrice

Camille Logoz traduit de l’allemand au français de la prose, du théâtre, des BD et de la littérature jeunesse. Elle travaille également comme assistante à la mise en scène et médiatrice littéraire. Elle est membre du comité de l’A*dS, Autrices et auteurs de Suisse.

Piécettes pour un Paradis baroque

de Lorenzo PESTELLI

Poche (EN BAS) | Paru le 01/10/2024 | 12,00 €

Les Piécettes pour un Paradis baroque ont été écrites en Tunisie et en Algérie entre 1962 et 1964, du temps où Lorenzo Pestelli s’était mis à composer des dictées pour ses élèves. Nées d’abord comme des improvisations, ces « piécettes » ou textes en prose poétique s’ordonnent peu à peu en une écriture plus construite qui aboutira plus tard aux deux volumes de Le Long Été. Explorations des alvéoles de la mémoire de l’enfance, pérégrinations au Maghreb et au Sahara en passant par des excursions en Asie, ces écritures foisonnantes, « baroques », accompagnent et fouillent les soubresauts des révolutions des années cinquante et soixante.

Auteur

Né en 1935 à Londres d’un père florentin, diplomate, et d’une mère belge et anglaise, Lorenzo Pestelli passe sa jeunesse à Florence et à Rome. Il poursuit des études de philosophie à Louvain puis des études ès lettres à Montréal et à la Sorbonne à Paris. Il se marie avec Michène Caussignac en 1956. Il enseigne au Maghreb de 1962 à 1964 puis en Chine de 1964 à 1965. Ensuite, il entreprend une longue traversée de l’Asie avec sa famille (il rencontrera Nicolas Bouvier au Japon). En 1967, il décide de s’installer à Genève. Il est mort accidentellement au cours d’un voyage au Maroc en 1977.

Préfacier

Jean Richard, éditeur, libraire, diffuseur, et ami de l’auteur, a rédigé un mémoire sur Le Long Été et a publié l’oeuvre posthume de Pestelli, Pour une décollation de Saint soi-même (1984, Zoé).

L’adieu au plomb. La Fédération suisse des typographes et le changement technique (1950-1980)

de Frédéric DESHUSSES

Histoire (EN BAS) | Paru le 01/09/2024 | 26,00 €

Dès la fin des années 1960, l’industrie des arts graphiques traverse une période d’intenses mutations qui dure quatre décennies. Les machines à fondre le plomb sont progressivement remplacées par l’offset et l’héliogravure, puis la composition assistée par ordinateur devient le standard. De nombreuses professions liées à des techniques spécifiques des arts graphiques disparaissent dans les années 1970-1980. La question du progrès technique est en débat dès la fin des années 1960 au sein de la Fédération suisse des typographes.
La recherche proposée ici s’inscrit dans une histoire de la désindustrialisation, tout comme l’informatisation du travail dans le secteur des arts graphiques s’inscrit dans le mouvement d’érosion du capitalisme d’usine.

Auteur

Frédéric Deshusses est archiviste pour l’association Archives contestataires à Genève. Il est l’auteur de Grèves et contestations ouvrières en Suisse 1969-1979 et a dirigé, avec Stefania Giancane, Traces et souvenirs de la contestation: Charles Philipona. Ces deux titres sont publiés aux éditions d’en bas.

L'Architecte

de Charles E. RACINE

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/09/2024 | 14,00 €

Nous vivons sous le règne du kitsch, et nous avons perdu jusqu’à la faculté de saisir cela, comme les fous qui se croient sains d’esprit. C’est le drame de notre vieillesse, de toute vieillesse : au moment même où il faudrait posséder la plus grande force morale (pour se savoir débile, sur le point de déchoir), alors justement les forces font défaut, et l’on se met à bavoter en dodelinant.

Sous couvert d’une enquête judiciaire, L’Architecte est une réflexion sur la place de l’art dans une société régie par l’économie.
C’est aussi une méditation sur la difficulté que l’on éprouve lorsqu’on tente de cerner la personnalité d’un être humain. Les trois témoins (son ex-femme, son ami, sa jeune maîtresse) dressent de lui des images contrastées, souvent contradictoires. Comment découvrir le « vrai » Grisel ? Existe-t-il seulement ? Lui-même se livre dans ses lettres mais cela ne fait qu’ajouter à la complexité du personnage.

Auteur

Charles-Édouard Racine est l’auteur de romans, de récits ainsi que d’études critiques sur des textes de Ramuz, Monique Saint-Hélier et Jacques Chessex. Né en 1951, il vit à L’Abergement, au pied du Jura.

En passant… chroniques & carnets

de Anne-Catherine MENÉTREY-SAVARY

Essais (EN BAS) | Paru le 01/09/2024 | 20,00 €

Choisir les arguties juridiques ou l’intelligence articielle et ses algorithmes ? Je préfère encore fréquenter les humains dans les lieux publics, même renfrognés, même sous le vent ou la pluie.

La majeure partie du livre est constituée d’une cinquantaine de chroniques parmi une centaine publiées régulièrement dans le quotidien Le Courrier, entre 2016 et 2023. S’y ajoutent quelques fragments de documents écrits à diverses occasions, ainsi que – et c’est plus inattendu – de courts extraits des « carnets » de l’auteure.
Ce livre hybride aspire à rassembler de manière inclusive les différents registres nécessaires à une appréhension de soi-même, de ses rapports avec autrui, des aspirations profondes de notre humanité et d’une compréhension extensive du monde. Ce livre est co-édité avec Le Courrier.

Auteure

Anne-Catherine Menétrey-Savary réside à Vevey et a été Députée du Parti Ouvrier Populaire (POP) au Grand Conseil du Canton de Vaud (1966-1980), Députée Les Vert·es au Grand Conseil du Canton de Vaud (1998-2000) et Conseillère
nationale Les Vert·es (1999-2007). En 2010 elle est co-fondatrice de l’association Infoprisons, plateforme d’échanges d’informations sur la prison et le système pénal: www.infoprisons.ch.

Préfacier

Luc Recordon est ingénieur-physicien diplômé (MS) EPFL, avocat à Lausanne, docteur en droit et chargé de cours à la Faculté de biologie et de médecine (FBM) de l’UNIL. Membre des Vert·es, il a siégé de 1990 à 2021 comme conseiller municipal de Jouxtens-Mézery, de 1990 à 2003 au Grand conseil vaudois et, de 2003 à 2015, au parlement fédéral, soit quatre ans au Conseil national puis huit au Conseil des États.

voir & flairer

de Jacques ROMAN

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/06/2024 | 23,00 €

Sous sa plume, penser et flairer ont le même sens

D’abord, entrez dans les instants captés par Jean-Luc Cramatte, autant d’arrêts sur image qui ouvrent sur des univers singuliers. Puis, à travers le regard de Jacques Roman, sa sensibilité, les histoires qu’il fait naître, repensez ces mondes au-delà de l’objectif.
Un dialogue silencieux entre deux auteurs, une danse subtile à laquelle ils nous convient. Quelle lecture faisons-nous d’une image? Jacques Roman, ne connaissait rien des photographies lorsqu’il a écrit ses textes, ni le lieu, ni la date, ni les circonstances. Les deux auteurs nous invitent à nous ouvrir à nos propres visions. Alors que l’image est omniprésente elle n’est plus regardée, juste vue. Ouvrons l’oeil et écoutons la musique des mots.

Auteurs

Jean-Luc Cramatte
Né dans le Jura Suisse en 1959, il découvre la photographie par l’ornithologie et achète son premier appareil photographique pour photographier les oiseaux. Il veut devenir bûcheron, mais sa mère insiste pour qu’il travaille « au chaud » dans un bureau. Il travaille d’abord pour la presse et réalise un premier essai photographique sur la dernière garde-barrière en 1983. Il s’éloigne peu à peu de la presse quotidienne pour mener à bien ses travaux artistiques. Collectionneur obsessionnel, il pense et travaille en séries, accumule ses images comme celles des autres. Il ne craint ni le rebutant, ni la monotonie et culmine dans une sorte de poésie de l’ordinaire.

Jacques Roman
Né en France en 1948, il arrive en Suisse en 1969, par un coup du destin. Le même destin le voit se consacrer à la culture : théâtre, lectures, radio, cinéma, enseignement, écriture (auteur d’une oeuvre poétique importante), et ce durant plus de cinquante ans, un demi-siècle. Il ne doute pas que ce
soit cette longévité biographique qui l’ai fait se pencher en penseur sur l’agoniagraphie et la thanatographie, sur le passage du temps et l’éternel retour, sur l’impossible inscription de la vie sur catalogue.

Bienvenue dans la vallée des larmes

de Noëmi LERCH

Littérature étrangère (EN BAS) | Paru le 01/05/2024 | 22,00 €

« Zoppo peut se taire doublement et triplement. Son mutisme est un oignon. Il a beaucoup de couches différentes.»

Un homme a quitté son village en bord de mer. Il a trouvé du travail sur un alpage, en Suisse. Les autres, ils l’appellent le Bouèbe. L’homme à tout faire. Les autres, ce sont Zoppo et le Lombard. Ils initient le Bouèbe à leur monde, au langage de leur travail.
La vie à l’alpage n’est romantique que pour les touristes. Le Bouèbe est fier d’être l’un des véritables gardiens de cette vie têtue au bord de la vaste plaine. La vaste plaine est leur église. Tout un été, ils suivent leurs bêtes sur des chemins invisibles, le long d’une logique terrestre apparemment externe et secrètement interne.
Mais la vaste plaine a ses propres lois. Elle est à la fois mystère et danger. Plus les trois hommes s’enfoncent dans son silence, plus elle devient vaste et impraticable. Et le langage comme moyen de communication menace de disparaître.

Autrice

Noëmi Lerch a étudié à l’Institut littéraire suisse de Bienne et à l’Université de Lausanne et a ensuite travaillé comme journaliste. Elle est actuellement bergère et écrivaine. En 2016, elle a reçu le Prix littéraire Terra-Nova de la Fondation Schiller pour Die Pürin, (La payîsanna, en bas, 2020). En 2017 est paru son deuxième roman, Grit, (traduit aux éditions d’en bas en 2022). Elle a reçu le Prix suisse de littérature 2020 pour son troisième roman, Willkommen im Tal der Tränen (2019), ici traduit. Ses trois romans en allemand sont parus chez verlag die brotsuppe.

TRADUCTEUR

Yann Stutzig est né en 1973 dans la région parisienne. Il a étudié l’allemand, le français et l’espagnol à l’Université de Lausanne, puis a vécu à Berlin et Madrid. Il enseigne l’allemand au gymnase et se consacre parallèlement à la traduction littéraire.

ILLUSTRATRICES

Le duo d’artistes Walter Wolff est composé d’Alexandra Kaufmann et Hanin Lerch, toutes deux nées en 1990 à Baden. Elles ont étudié la communication visuelle à Bâle. Depuis sa création en 2010, le duo a réalisé des illustrations très variées pour des fanzines, des bandes-dessinées et des affiches. Elles vivent actuellement à Nussbaumen et travaillent comme graphistes indépendantes.

Au cœur de la bête

de Lorrain VOISARD

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/04/2024 | 19,00 €

«Voie étroite, en écrivant, entre la réhabilitation d’un mode de vie considéré comme inférieur, et la dénonciation de l’aliénation qui l’accompagne.» Annie Ernaux, La Place

Dans l’usine de la campagne voisine, il y a des personnes qui vivent et des bêtes qui meurent les unes contre les autres. Par moments leurs poils ou leurs yeux s’emmêlent et traversent les frontières établies entre les individus et les espèces. Se forment des moments de vie plus ou moins souterrains où se mélangent l’horreur quotidienne et la poésie, le rêve et le réel le plus palpable. Et peut-être qu’au bout de ce mélange se trouvent des pistes de renouement possible.

Auteur

Né à Saint-Imier en 1987, Lorrain Voisard a grandi entre les campagnes et les villes. Il vit en Suisse et en Catalogne, travaille dans les jardins et dans les livres.

Ra sonàda senza nóm / La sonata senza nome / La sonate sans nom suivi de La pagina striàda / La pagina incantata / La page enchantée

de Fernando GRIGNOLA

Poésie bilingue (EN BAS) | Paru le 01/03/2024 | 20,00 €

Fernando Grignola confiait dans un entretien où on lui demandait quels étaient les sentiments les plus nettement marqués dans ses poèmes: « Sans doute la solidarité avec le monde ouvrier, et l’évidence de participer de ce monde, que j’ai connu de l’intérieur. »
Cette édition trilingue, en italien, en dialecte d’Agno et en français révèle ce lien avec l’Homme mais aussi avec la nature qui se trouve au centre de sa vie. La traduction de Christian Viredaz donne voix à ce poète d’exception.

Auteur

Fernando Grignola (1932-2022) a toujours vécu à Agno, petite ville du même canton, au bord du lac de Lugano. S’il a commencé par publier des poèmes en italien, c’est dans le dialecte d’Agno qu’il a écrit l’essentiel de son oeuvre (quinze recueils parus entre 1963 et 2016). Il est également l’auteur de quatre recueils de récits et souvenirs et d’une anthologie des poètes dialectaux de Suisse italienne. Il a remporté le Grand Prix Schiller 1998.

Traducteur

Né en 1955, Christian Viredaz a publié cinq recueils de poèmes entre 1976 et 1996, et traduit une vingtaine d’ouvrages depuis 1981, dont aux éditions d’en bas, en italien : Giovanni Orelli. Le train des Italiennes (1998, 2022 en poche) et Alberto Nessi. Ladro di minuzie / Voleur de détails, Poesie scelte / Poèmes choisis, 1969-2010 (2018) et en allemand : Francesco Micieli. Ich weiss nur, dass mein Vater grosse Hände hat/Je sais juste que mon père a de grosses mains (2011) et Franz Hohler. Le déluge de pierres (2003). En mars 2023 les éditions La Conférence ont publié une anthologie trilingue de Fernando Grignola, Toute la vie. Poèmes 1957-2016, traduite par Christian Viredaz.

Préfacier

Guido Pedrojetta (1952), originaire du Tessin, a travaillé pendant de nombreuses années à la chaire de littérature et de philologie italiennes de l’Université de Fribourg.

La Voix du violoncelle

de Damien MURITH

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/03/2024 | 16,00 €

Et l’archet, au rythme rapide du coeur, sur les cordes commence sa longue marche, prêt à résister tant que résistera la souplesse des muscles.
Deux soeurs prisonnières du fracas des bombes, et au-dessus d’elles, comme une fenêtre ouverte sur le printemps, la musique d’un violoncelle.

Auteur

Damien Murith est né en 1970. Il vit en Suisse, dans le canton de Fribourg. Il est l’auteur de plusieurs romans, d’un récit et de nouvelles.
Ses livres ont reçu de nombreux prix littéraires dont le Prix de la Fondation Claude Blancpain pour l’ensemble de ses ouvrages et le Prix de la Ville de Carouge, Yvette Z’Graggen pour son roman Dans l’attente d’un autre ciel.
Romans.
La Lune assassinée, 2013
Les Mille veuves, 2015
Le Cri du diable, 2017
Ces trois romans sont parus aux Éditions de L’Âge d’Homme et réédités aux éditions d’en bas en 2022.
Dans l’attente d’un autre ciel, 2021, Éditions d’en bas
Récit.
Le deuxième pas, Éditions Labor et Fides, 2021
Nouvelles.
Nouvelles minuscules, in L’Épitre, 2015, Éditions des Presses Littéraires de Fribourg (PLF)
Zabia in Naissances, Éditions de l’Aire, 2018

Mémoire éclatée. De la décolonisation au déclin de l’Occident

de Nils ANDERSSON

Essais (EN BAS) | Paru le 01/03/2024 | 29,00 €

Mémoire éclatée, de la décolonisation au déclin de l’Occident constitue un témoignage exceptionnel sur plus de soixante ans du parcours de Nils Andersson, né en 1933 à Lausanne, d’un père suédois et d’une mère française. L’auteur évoque la Lausanne culturelle et politique des années cinquante, sa rencontre, en 1956, avec Jérôme Lindon (Éditions de Minuit), Jean-Jacques Pauvert,et Robert Voisin (Éditions de l’Arche) et la fondation de La Cité Diffusion puis de La Cité-Éditeur. Dès 1961, il diffuse les Éditions Maspero et publie, entre autres, Mao Zedong, Liègme, Debluë, Weideli et Jotterand.
La publication d’ouvrages liés à la cause algérienne et censurés ou interdits en France, dont La Question d’Henri Alleg (Minuit), ainsi que ses rapports avec les réseaux Jeanson et Curiel, lui ferment les portes de la France pendant de nombreuses années. En 1966, son engagement dans l’édition militante amène son expulsion de Suisse par le Conseil fédéral. Pendant cinq ans, il va travailler dans l’Albanie d’Enver Hoxha à Radio Tirana, puis devient diffuseur du livre français dans la Suède d’Olof Palme. Dans les années 1990, il s’installe à Paris et milite notamment chez Attac, chez Sortir du colonialisme, etc.

Nils Andersson collabore, entre autres, au Monde diplomatique, à Politis, à L’Humanité, aux Recherches Internationales, à La Pensée, aux Temps Modernes, à Savoir/Agir.

Ni ancien combattant, ni témoin amer, c’est avec beaucoup de tenue et de cohérence que Nils Andersson rend compte de ce passé dont il n’ignore ni les incertitudes ni les ambiguïtés. Gérard Chaliand

Auteur

Nils Andersson est né en 1933 à Lausanne, d’un père suédois et d’une mère française. Il vit à Paris. Son activisme politique lui interdira tout espoir d’obtenir la nationalité suisse. Son engagement dans l’édition militante, et notamment la publication d’ouvrages censurés en France, lui fermeront les portes de la France et de la Suisse pendant de nombreuses années.

La section rythmique

de Yann BAKOWSKI

Poésie (EN BAS) | Paru le 03/02/2024 | 10,00 €

La Section rythmique est invitation à une danse par le verbe, au rêve que la poésie est peut-être seule (avec la littérature) capable de nous restituer. Cela rappelle la phrase de Saint-John Perse dans son discours de réception au prix Nobel de Littérature : Poète est celui-là qui rompt pour nous l’accoutumance.
C’est bien, ce à quoi parvient Yann Bakowski.

La charité, c’est noyer le droit dans la fosse à purin de la pitié

de Riccardo WILLIG, Véréna KELLER, Yann CERF

Essais (EN BAS) | Paru le 01/11/2023 | 23,00 €

Pendant deux ans, le photographe Riccardo Willig a pris des photos des personnes qui se rencontrent à la Fondation Carrefour-Rue & Coulou: des « bénéficiaires », des bénévoles, des salarié:es et des donateurs. Avec le projet d’un livre, il s’est tourné vers deux spécialistes dans le domaine des pauvretés, Véréna Keller et Yann Cerf. Les trois auteur:es font dialoguer les images et les mots : comment rendre compte de réalités généralement invisibles et pourtant si souvent sous les yeux de tout le monde ?
Comment éviter le misérabilisme, l’intrusion, la sensiblerie ? Comment aborder la bonne conscience que confère la charité ? Comment exprimer le respect dû à des organisations qui assurent la survie de nombreuses personnes tout en s’étonnant, ou se révoltant, face à tant de pauvreté dans tant de richesse ?
L’intention de ce livre est triple : rendre un peu plus visible une action humanitaire à Genève, montrer son contexte social et politique, interroger la tension entre charité et droits sociaux.

Auteur:es

Riccardo Willig, photographe, Genève
Véréna Keller, professeure honoraire Haute école de travail social et de la santé, Lausanne
Yann Cerf, anthropolgue, assistant de recherche Haute école de travail social, Genève

Récit du bas seuil. Parcours d’une infirmière

de Annelise BERGMANN-ZÜRCHER

La parole au peuple (EN BAS) | Paru le 01/11/2023 | 14,00 €

Un livre poignant. Un coup au coeur.
Ce témoignage retrace le quotidien dans un centre d’accueil pour requérants d’asile en Suisse dans lequel cette infirmière a travaillé plus de dix ans.
Vibrant, violent, un récit rigoureusement authentique, dur mais ménageant des espaces d’humour et de tendresse.
Le plaidoyer d’une femme, d’une mère, d’une soignante, pour faire connaître les trajectoires de nos frères et soeurs en humanité et adoucir un peu notre regard sur leur altérité.

Auteure

Annelise Bergmann-Zürcher est née en 1968 à Lausanne. Après un baccalauréat latin-anglais elle se forme en tant qu’infirmière. Elle choisit d’exercer son métier à temps partiel dans un parcours plutôt atypique : des soins à domicile dans son petit village à l’accueil de nuit d’urgence en sleep-in, des visites en prison au centre d’hébergement des migrants, ou dans l’accompagnement de personnes dans la prostitution. Elle et son mari ont quatre enfants, et vivent dans la campagne vaudoise.

Préfacière

Anne-Catherine Menétrey-Savary, née en 1938, est psychologue et politicienne. Elle a été députée au Grand Conseil vaudois et Conseillère nationale.

Henri.ette Favez. Procès pour s’être habillé.e en homme au XIXe siècle

de Julio César González PAGÉS

Essais (EN BAS) | Paru le 01/09/2023 | 15,00 €

«Henri·ette Favez ou Enrique·ta Favez est une figure helvétique de la première moitié du XIXe?siècle. Présenter cette personnalité, c’est mener l’enquête au cœur d’une histoire nimbée de mystère et explorer les marges de l’Histoire avec un grand H. En effet, Henri·ette traverse les guerres napoléoniennes et la société esclavagiste cubaine de la première moitié du xixe?siècle. Ce personnage est comme un trait d’union entre l’Europe (dont la Suisse) et la Cuba coloniale et permet de croiser à l’Histoire des thématiques de genre actuelles (division sexuée des savoirs et du travail, identité de genre et expression de genre).» (Marie-Pierre Rosier)
Sa vie est celle d’une «femme» qui a défié son époque?: une «femme» qui a étudié la médecine à la Sorbonne à Paris, qui s’est battue avec l’armée de Napoléon, et qui a émigré à la Guadeloupe, puis à Cuba pour y exercer son métier de médecin et épouser Juana de Léon.
Julio César González Pagés nous expose le dossier judiciaire approfondi. Le procès de Favez était le plus scandaleux de l’époque. Pour la première fois la justice essaie d’énoncer un diagnostic juridique «transgenre»? de la manière suivante: «en un mot, c’est l’esprit d’un homme emprisonné dans le corps d’une femme».
Favez est finalement expulsé·e à la Nouvelle Orléans où iel arrive le 5 août 1824. Iel y vit reclus·e dans le couvent des Sœurs de la Charité sous le nom de Sœur Magdalena et fait œuvre de charité et de médecine. Iel y deviendra avec le temps Mère Supérieure et meurt le 17 octobre 1856 à l’âge de 65 ans.

 

Auteur

Julio César González Pagés, historien, professeur à l’Université de la Havanne, a enquêté sur les masculinités, les violences masculines et le féminisme à Cuba.

Peaux

de Nuria MANZUR-WIRTH

Poésie (EN BAS) | Paru le 01/09/2023 | 20,00 €

Peaux est une recherche des différents aspects qui composent notre expérience de l’espace et son intériorisation par le corps. Ce recueil de poésie « multigenre » explore les diverses couches langagières de cette expérience, pour en recomposer les empreintes physiques, mentales et émotionnelles. Il pose la question suivante : qu’est-ce que l’espace extérieur grave à l’intérieur du corps ? L’auteure, faisant cohabiter poétiquement plusieurs registres discursifs et artistiques (dramaturgique, philosophique, cinématographique, musical, pictural, architectural) frôle ainsi, peau à peau avec la langue et les langues, les secrets gardés de ces expériences spatiales tout en révélant leur puissance primitive.

Auteure

Poète, traductrice, dramaturge-metteuse en scène et artiste, Nuria Manzur-Wirth est née à Mexico en 1979. En décembre 2014, elle soutient sa thèse doctorale « Constellations Méridiennes : lectures vers Paul Celan » dans le cadre du programme de Doctorat des Sciences Humaines (littérature, art et philosophie) de l’Université Pompeu Fabra, à Barcelone, et obtient son titre avec mention d’excellence.

Primitivo

de Pedro LENZ

Littérature étrangère (EN BAS) | Paru le 01/09/2023 | 20,00 €

Eté 1982, Polo Hofer est au « Traube » à Wynau ; dans le public Charly, le maçon, Laurence, « qui ressemble à la jeune Simone Signoret », accompagnée de Graber ; Charly se rend compte qu’il ne pourra pas sortir avec Laurence. Seuls un bain dans l’Aar et une bouteille de Bacardi peuvent l’aider. D’autant plus que son ami Primitivo est mort quelques jours plus tôt. Primitivo, « le philosophe », comme on l’appelle sur le chantier, est né dans les Asturies et a été maçon toute sa vie. Pedro Lenz dresse avec amour le portrait de ces deux hommes, le vieux, qui a beaucoup voyagé dans le monde, et le jeune, qui ne va pas beaucoup plus loin que la fête de la forêt à Herzogenbuchsee. Le samedi, Charly s’assoit parfois dans la chambre de Primitivo et, autour d’une truite, de jambon, de fromage et de vin blanc, ils ne parlent pas du travail mais de livres. Parce que les livres, comme le dit Primitivo, « c’est de la joie de vivre ».

Auteur

Pedro Lenz est né en 1965 à Langenthal dans le canton de Berne. Poète, écrivain, chroniqueur et performeur, il vit à Olten. Il a reçu le Prix Schiller pour Der Goalie bin ig en 2011 (traduit du Bärndu?tsch sous le titre Faut quitter Schummertal !, par Daniel Rothenbu?hler et Nathalie Kehrli éditions d’en bas, 2014). En 2018, les éditions d’en bas ont également publié La belle Fanny, traduit du bernois par Ursula Gaillard. Habitué aux performances scéniques, auteur de nombreux textes parus notamment en CD, Pedro Lenz écrit des romans dans lequel le travail sur l’oralité de la langue est central.

Vie de l’auteur, idiot

de Yves LAPLACE

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/09/2023 | 25,00 €

Je rassemble ici mes inouïs. Je les recueille. Je leur donne l’asile qui depuis l’enfance m’est promis. Asile social. Asile littéraire. Asile politique. Asile psychiatrique.
Qui sont-ils?? Les écrivains en premier lieu. Tous ? Non. Ceux qui ne sont pas entendus. Mais aussi bien ceux que je me suis efforcé malgré tout de saisir. D’Antonin Artaud à Robert Walser. De Céline à Blanchot. De Musil à Bernhard. De Duras à Kundera. De Voltaire à Rushdie.
Je tiens pour acquis que tout écrivain est par définition inouï, y compris dans l’autre sens du terme: insensé, extravagant, fou à lier. Idiot. C’est une conviction très ancienne, une superstition de lecteur, peut-être, qui me vient du premier livre qui m’ait transformé?: Moravagine, de Blaise Cendrars.

Je rassemble une vie d’écriture en un million de signes. On lira donc, ici, une suite (recomposée) d’essais, d’entretiens et d’articles, formant une manière d’autoportrait critique. Suite doublée, tant en volume qu’en substance, de nota bene actuels qui constituent, dans leur défilé, un récit plus ou moins troué, en temps de Pandémie et de guerre européenne.

Auteur

Romancier, dramaturge et chroniqueur né en 1958 à Genève, Yves Laplace a publié une trentaine d’ouvrages, d’Un homme exemplaire (Seuil, 1984) à L’Exécrable (Fayard, 2020). En bas-poche a fait paraître Reprise – De Sarajevo à Srebrenica vingt ans plus tard. Réponses à L’Âge d’Homme et à Peter Handke en 2015 et Plaine des héros en 2020. Trente ans après les massacres de l’Ordre du temple solaire, il ­prépare chez Fayard un récit intitulé Posés les uns contre les autres.

La Castration

de Friedrich GLAUSER, Andréas BECKER

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/08/2023 | 18,00 €

« Il y avait, à mes pieds, dans les sympathiques brumes des bas-fonds, une ville en dehors, une ville en mouvement, la belle ville grise de Paris. »

Une rumeur terrible se répand. Un castrateur serait en train de sévir en démembrant, de sa bouche, des vieux hommes. L’horreur est alors palpable. Qui est cet homme qui se retranche dans une chambre d’hôtel, pas loin de la gare du Nord?? Et pourquoi chasse-t-il sans cesse??

La Castration est une folle épopée, nous menant du Nord de l’Allemagne et de sa culture protestante à la Capitale de la France qui est bien plus qu’un décor?: un personnage à part entière. Rarement on a vu ainsi décrite la ville de Paris, ses rues, la gare et son buffet, la Seine.

Toute une galerie de personnages mystérieux se regroupe autour du castrateur, mais lui n’a qu’une idée en tête?: réaliser le crime ultime et éliminer la dernière de ses victimes.

Auteur

Andréas Becker est écrivain de naissance. Il lui fallut cinquante ans de vie et un changement de langue pour le comprendre. Né en Allemagne, il s’exprime dans un français retravaillé comme matière brute, dans un langage inventif, joueur, parfois drôle et toujours surprenant. Ses livres donnent lieu à des adaptations au cinéma et au théâtre auxquelles il contribue. Becker vit et travaille à Paris, dans cette ville qui est la condition sine qua non de son œuvre.

[Becker écrit] «?des livres qui […] s’intéressent au grincement de la langue, la traquant dans la geste de corps accidentés, lui inventant des bouches, des gueules, des dictions déformées. Et, par là même, nous apprenant à mâcher différemment.?» (Claro, Le Monde)

Je, La statue de Condillac retouchée suivis de Onir

de Yves VELAN

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/08/2023 | 28,00 €

Je
préface de Sylviane Dupuis
postface de Roland Barthes

« Tout le paradoxe, toute la vérité de ce livre tient à ce qu’il est à la fois et par le projet même qui le fonde, roman politique et langage d’une subjectivité éperdue ; […] ce livre, à mon sens, fait enfin un peu bouger ce vieux problème immobile depuis des années […] : comment décrire le fait politique sans mauvaise foi ? » […] « Voilà ce qu’à mon sens, ce livre apporte à la littérature présente : un effort pour dialectiser l’engagement même, mettre l’intellectuel (dont le Pasteur n’est en somme qu’une figure primitive) à la fois en face de lui-même et du monde. C’est, je crois, cette coïncidence des deux postulations qui fait la nouveauté du livre. »
« Un des livres les plus importants publiés depuis la Libération. »
Roland Barthes

La statue de Condillac retouchée
préface de Jérôme Tonetti
postface de Philippe Renaud

« Velan donne à lire, du début à la fin, “quelque chose qui ressemble” au discours immédiat, ou monologue intérieur, d’un homme d’aujourd’hui, vivant en Suisse romande, qui se propose d’écrire un récit : plus précisément, une fable philosophico-économico-politique. Son but sera de vérifier la validité du Savoir marxiste et de prouver l’inévitable faillite du néocapitalisme. » (Philippe Renaud) Mais le Sujet se voit sans cesse dévié de son propos par l’action du corps sur le langage… Épuisé depuis plus de vingt ans et jamais réédité, le deuxième roman d’Yves Velan, paru en 1973, prolonge et porte à ses limites le projet de Je.

Auteur

L’écrivain suisse Yves Velan (1925-2017), né d’un père suisse et d’une mère française, est le cofondateur du Groupe d’Olten, qui rassemblait les écrivains suisses de gauche. Membre du Parti ouvrier populaire de 1947 à 1958, il doit quitter le canton de Vaud où il est frappé d’interdiction professionnelle et enseigne la littérature au gymnase (lycée) de La Chaux-de-Fonds jusqu’à sa retraite en 1991. De 1968 à 1978, il séjourne comme professeur à l’université d’Illinois (États-Unis).
Il est notamment l’auteur de quatre romans fort différents les uns des autres: Je (Le Seuil, 1959), La statue de Condillac retouchée (Le Seuil, 1973), Soft Goulag (Bertil Galland, 1977), Le narrateur et son énergumène (Zoé, 2018) et d’un essai, Contre-pouvoir (Bertil Galland, 1978 et Éditions d’en bas, 2021).

C’est bien dans la Babylone moderne que je me rends seule. Journal d’un voyage à Paris en 1827

de Herminie CHAVANNES

Ethno-Doc (EN BAS) | Paru le 01/08/2023 | 18,00 €

En 1827, Herminie Chavannes (1798-1853) entreprend seule un voyage à Paris. Il s’agit pour la Lausannoise de visiter sa famille mais aussi, et surtout, de découvrir la capitale française en pleine ébullition culturelle et politique. Fille du pasteur Daniel-Alexandre Chavannes, professeur de zoologie à l’Académie et membre fondateur du Musée cantonal auquel il lèguera ses collections, Herminie Chavannes révèle dans le journal qu’elle tient durant son voyage une curiosité et une érudition hors du commun. Aussi intéressée par le théâtre, l’opéra, l’architecture et les antiquités que par la politique et les religions (elle rencontre des luthériens, des catholiques et des israélites durant son séjour), elle donne dans un texte aux qualités littéraires indéniables un compte-rendu vivant d’un séjour bien occupé. La perception du Paris de la Restauration par la jeune femme suisse et protestante est un témoignage remarquable sur cette période tourmentée.

Transcription, notes et commentaires de Dave Lüthi, avec l’aide de Louis-Philippe L’Hoste

Lutter contre les pauvres. Les politiques de la mendicité. L’exemple suisse. Troisième édition augmentée et actualisée

de Jean-Pierre TABIN, René KNÜSEL

Poche (EN BAS) | Paru le 01/08/2023 | 10,00 €

Comment expliquer que la présence dans les rues de certaines villes de quelques dizaines de personnes qui mendient suscite autant de réactions négatives ? D’où vient cette méfiance face à la mendicité ? Pourquoi ce sujet est-il à l’agenda politique en Suisse et en Europe ? Qui sont les personnes qui mendient à Lausanne ? Comment vivent-elles ? Ce livre cherche à répondre à ces questions en explorant tout d’abord l’histoire de la pauvreté, de la mendicité et du vagabondage dans nos sociétés. Avec la sécularisation de l’assistance sociale, depuis le Moyen-Âge, l’idée que les personnes qui demandent la charité n’ont pas leur place dans la société s’est progressivement installée. Les auteurs proposent ensuite une analyse de la construction du « problème » de la mendicité par les autorités législatives, judiciaires et administratives en Suisse, et plus particulièrement dans le canton de Vaud. Au regard d’un traitement médiatique et politique caricatural, l’ouvrage présente enfin les résultats de plusieurs enquêtes de terrain à Lausanne fondées sur des entretiens avec des personnes en contact avec la mendicité ou qui la pratiquent, ainsi que sur des observations systématiques. En conclusion, les auteurs montrent que lutter contre les pauvres ne réduit en rien la pauvreté. D’autres politiques sont nécessaires, qui doivent être dignes

Auteurs

Jean-Pierre Tabin est professeur honoraire de politique sociale à la Haute école de travail social et de la santé HETSL (HES-SO).
René Knüsel est professeur honoraire de sociologie des politiques sociales et des problèmes sociaux à l’Université de Lausanne.

«J’ai brodé mon coeur sur les montagnes.» Journal d’une combattante kurde (1995-1997)

de Gurbetelli ERSÖZ

Esprit de résistance (EN BAS) | Paru le 01/07/2023 | 20,00 €

Dans son journal, Gurbetelli Ersöz chronique les combats, écrit des poèmes et se livre à quelques autocritiques. Tenir un journal était, d’une part, un acte politique et personnel permettant de documenter les faits bruts d’une histoire qui ne serait pas publiée officiellement, et, d’autre part, était l’occasion d’exprimer ses rêves, ses malaises et ses doutes. le journal de Gurbet permet ainsi de mettre en lumière la formation d’une combattante, de formuler et d’explorer les contradictions de la lutte armée, et d’accompagner et de forger le rôle des femmes dans un tel contexte. Le fondateur et dirigeant du parti des travailleurs du Kurdistan, Abdulah Öcalan, a toujours encouragé les combattant.e.s du PKK à tenir un journal : à la fois chronique de la lutte pour un Kurdistan indépendant et témoignage sur le terrain pour contrer la désinformation de l’État Turc et de ses alliés. La construction d’une telle archive de la mémoire in situ est essentielle pour cartographier et accompagner les lutter politiques.

Auteure

Gurbetelli Ersöz (nom de guerre Zeynep Agir) est née dans un petit village de montagne, Akbulut (près de la ville de Palu, région d’Elâz??), en 1965. De langue première kurde, elle va apprendre le turc à l’école. Elle va poursuivre des études de chimie à l’université de Çukurova avec un master en environnement et énergie. Elle y sera assistante chimiste jusqu’à son arrestation en 1990 pour militantisme politique dans lequel elle s’était engagée suite à la catastrophe de Tchernobyl en 1986 et de l’attaque chimique contre la ville de Halabja par Saddam Hussein en 1988. Elle sera accusée de soutenir le PKK (le Parti des travailleurs du Kurdistan), torturée et emprisonnée pendant deux ans. Interdite d’université, elle deviendra journaliste et deviendra la première rédactrice-en-chef en Turquie au journal Özgür Gündem. Arrêtée le 10 décembre 1993 et à nouveau le 12 janvier 1994, après avoir été torturée pendant deux semaines, elle sera condamnée à 3 ans et 9 mois de prison. Elle sera liberée en juin 1994. Elle rejoindra la guérilla du PKK en 1995 et tiendra son journal de fin juillet 1995 au début octobre 1997. Le 8 octobre 1997, Gurbetelli Ersöz sera fauchée par le tir d’un char Léopard (fabriqué à Kassel en Allemagne).

Traductrice

Delal Chamarane est née à Paris au début des années ’80. Son père est turc (sud-est de la Turquie). Elle a fait des études de droit. Elle est titulaire d’un doctorat en sciences politique et d’une maîtrise en turcologie.

Jeunesses en mouvements

de AEHMO

Cahiers d'Histoire du mouvement ouvrier (EN BAS) | Paru le 01/05/2023 | 20,00 €

Dossier : JEUNESSES EN MOUVEMENTS

PATRICK AUDERSET, FRÉDÉRIC DESHUSSES, Introduction

FRANZISKA ZAUGG, Les cultures juvéniles en Suisse du XIXe au XXIe siècle: combatives ou adaptées ?

MARINA MAFFEZZINI MOBILIA, L’essor du premier mouvement de jeunesse du Parti socialiste tessinois durant l’entre-deux-guerres

ENTRETIEN AVEC ROLAND RAPAZ ET ARIANE MIÉVILLE, «Nous étions les scouts du POP»

ELLA BAILLARD, Le Groupe d’études socialistes de Genève: étudiantes et étudiants au début de la guerre froide

FRÉDÉRIC DESHUSSES, De la mobilisation de la jeunesse au conflit de générations: les apprenti·e·s typographes autour de 1964

CÉCILE PÉCHU, Des apprenti·e·s anti-autoritaires à la Ligue marxiste révolutionnaire zurichoise: logiques d’engagement et habitus militants

GILLES DESCLOUX, «Nous, apprentis et jeunes travailleurs, accusons…» À propos de quelques journaux d’apprenti·e·s de la décennie 1970-1980

JENNA VALÉRIE WEINGART, La Coupole sous observation. La couverture médiatique par le Bieler Tagblatt du Centre autonome de jeunesse Bienne (1968-1989)

Chroniques

MARIANNE ENCKELL, L’étonnante rencontre entre Léon Rodriguez et Auguste Fornerod

BERNARD DEGEN, Edouard Scherrer, un camarade en or: la vie tumultueuse d’un champion olympique communiste

Hommages à Françoise Pitteloud, François Iselin, André Rauber, Christian Tirefort et Michel Bühler

GABRIEL SIDLER Archives de l’AÉHMO. Le fonds des Avant-Coureurs lausannois

Comptes rendus

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