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l'autre LIVRE

EN BAS

Pouvez-vous nous raconter en quelques mots comment sont nées les Éditions d’en bas?

Engagé à Genève dans les luttes alternatives, Michel Glardon avait été confronté à la production des livres en s’occupant de La Suisse à l’ombre (avec le Groupe Action Prison). Il était parvenu à la conclusion qu’il fallait se lancer au niveau romand et décide de lancer les éditions d’en bas en 1976.

Les Éditions d’en bas sont une maison d’édition engagée: pouvez-vous nous expliquer votre démarches et vos valeurs?

«De par son nom, les éditions donnent la parole aux gens d’en bas; non pas uniquement celles & ceux qui sont socialement défavorisés, mais surtout les personnes à qui l’on ne donne pas la parole. Nous voulons rendre leur histoire aux masses, leur donner accès à leur propre histoire, et offrir à chacune et chacun un moyen de comprendre l’histoire, sans grandes théories, à partir non pas de là où elle a été toujours décidée (en haut), mais de là où elle est rendue matériellement possible (en bas)», telle est la profession de foi du rabat du deuxième volume publié aux Éditions d’en bas.

Nous continuons depuis près de 50 ans à défendre cette ligne et ainsi ne pas collaborer avec Amazon, que ce soit en Suisse ou en France avec notre distributeur SERENDIP livres. Nous sommes une association et travaillons d’une manière collective où les choix sont discutés et non imposés. Nous assumons nous-même notre diffusion et notre distribution en Suisse. Nous diffusons et distribuons également d’autres maisons d’édition ayant des valeurs communes. Nous privilégions les rencontres physiques à l’Internet. Les valeurs des éditions d’en bas sont l’esprit coopératif, l’ouverture d’esprit et la vigilance sur les dérèglements du Monde.

Quelle place les Éditions d’en bas accordent-elles à la traduction?

Depuis 1976, les Éditions d’en bas ont publié plus de 600 titres. Un quart d’entre eux environ sont des traductions, le plus souvent de l’allemand, mais aussi de l’italien, du romanche, de l’anglais, de l’islandais et également de différents dialectes.

Adresse : RUE DES COTES-DE-MONTBENON 30
1003 LAUSANNE
Téléphone :0213233918
Site web :https://enbas.net/
Courriel :nous contacter
Diffusion :SERENDIP livres
Distribution :SERENDIP livres
Forme juridique :Association
Racine ISBN : 978-2-8290
Nombre de titres au catalogue :600
Tirage moyen :800
Spécialités :Littérature, Littérature traduite, Témoignages, Poésie, Poésie bilingue, Essais, Photo...

Alcool mon amour

de Andréas BECKER

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/08/2021 | 20,00 €

Provocation ? Non, véritable aveu. Émotion pure. Cette immense difficulté de gérer nos émotions. Une histoire d’amour singulière se noue entre deux êtres vulnérables, alcooliques, trop sensibles. La dépendance et la maladie les empêchent d’assumer leurs sentiments et les jettent dans des aventures terribles. Pourtant, leur amour renaît, se montre fort, beau et vivant. Est-ce que ce sera suffisant pour vaincre la maladie ? Andréas Becker, accompagné d’un groupe de personnes anciennement dépendantes, donne dans ce livre une belle réponse. C’est un texte qui dit vrai, sans être larmoyant, c’est du direct sans être brutal, c’est toujours humain, même dans les moments les plus durs et les plus difficiles, ou peut-être, surtout dans ces moments de souffrance où naît l’espoir.Ce livre est écrit à partir du vécu de personnes anciennement dépendantes. Rien n’est inventé, rien n’est gratuit, mais tout est toujours empreint d’une grande tolérance. Il ne s’agit pas d’un déballage écœurant d’un destin individuel, mais d’une recomposition dans la nécessaire tension d’un récit littéraire.

Auteur

L’AUTEUR
Andréas Becker, né en 1962, est un écrivain français d’origine allemande. Il est entré en littérature en 2012 avec le très remarqué « L’Effrayable ». Depuis il a publié plusieurs romans et récits, dans une langue inventive et à chaque fois renouvelée.  

Travailler la terre

de AEHMO

Cahiers d'Histoire du mouvement ouvrier (EN BAS) | Paru le 01/06/2021 | 16,00 €

Le monde paysan et les travailleurs/travailleuses de la terre occupent une position singulière dans le monde du travail et ils ont peu retenu l’attention des historien·ne·s du monde ouvriers et des mouvements sociaux. Même si la question agraire a parfois fait l’objet de réflexions de quelques penseurs socialistes, ces historien·ne·s, en Suisse comme ailleurs, ont très souvent prêté au monde rural une réputation d’archaïsme, de conservatisme, d’absence totale de conscience sociale, de capacité réflexive ou émancipatrice, rejoignant Marx dans ces considérations féroces du Dix-huit Brumaire : les petits paysans « ne peuvent se représenter eux-mêmes, ils doivent être représentés. Il faut que leurs représentants apparaissent en même temps comme un pouvoir gouvernemental illimité qui les protège contre les autres classes et leur dispense d’en haut la pluie et le beau temps ». Il faut dire que la bourgeoisie a su souvent mobiliser le monde paysan à son service, et que les occasions d’opposition voire de confrontation entre monde ouvrier et monde paysan sont bien réelles. À cela s’ajoute le fait que l’image du paysan, petit propriétaire et maître sur son domaine, continue à être une représentation structurante de la profession, qui rend l’alliance avec les salarié·e·s difficile, quand bien même l’accroissement de la dépendance des agriculteurs et des agricultrices vis-à-vis de l’industrie et du capital (fourniture des intrants et des machines, écoulement de la production, crédits) les met dans une position qui n’est pas sans présenter certains traits communs avec celle des travailleurs et travailleuses de plateforme.

Pourtant, l’histoire des rapports entre le mouvement ouvrier et la « classe difficile » des paysan·ne·s, « awkward class » pour reprendre le titre célèbre d’un ouvrage du sociologue britannique Teodor Shanin, est non seulement une histoire de conflit et de confrontations, mais aussi une histoire de collaborations et de convergence d’intérêts. Le monde paysan n’est pas un bloc homogène, il est plus divers qu’on ne le postule parfois, avec des aspirations elles aussi diverses. Les historien·ne·s du mouvement social auraient certainement avantage à y accorder plus d’attention.

La légende du merle

de Jean-Pierre ROCHAT

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/05/2021 | 12,00 €

« Le plaisir de vous recevoir dans l’unique de chacun de nous, dans les
nuits ou même en plein jour. »

« La Légende du merle » est un roman diariste, intimiste, porté par le chant d’un merle du premier printemps de février au coeur de l’été, à la moitié d’août où l’oiseau s’est tu.
Dans la félicité du paysan retraité, aujourd’hui confiné, l’écrivain prend des notes, les réécrit quinze fois, évoque tour à tour avec mélancolie l’absence de ses petits-enfants, puis avec sensualité les femmes de sa vie. Les carnets de l’écrivain-paysan se lisent d’une traite comme un long poème qui vient interroger son processus d’écriture : « (…) il y avait les prés si appréciés, si vivants, si percutants, comment les ramener sur la page blanche, étaler les surfaces, la mue des surfaces en images satellites, je commence les foins ici (…) » Au fil de cette « rétrospective anarchique » il ne se trouve pas plus malin, mais ça le rend heureux, il est rempli de paysages locaux, on le dit écrivain régional, « le merle n’est pas un oiseau migrateur, il a ses limites ».

Auteur

Jean-Pierre Rochat affectionne la forme brève teintée d’oralité. Sa prose, malicieusement créative, âpre et charnelle offre un souffle unique à des personnages qui ont fait le choix du vivant. Non sans lucidité et sarcasme, l’oeuvre généreuse de l’écrivain embrasse avec bienveillance les difficultés de la réalité paysanne contemporaine et en désamorce la déliquescence en un bouleversant hymne à la terre.

Vivre et survivre en RD Congo

de Carlos SCHULER

Témoignages (EN BAS) | Paru le 01/05/2021 | 20,00 €

Carlos Schuler vient de publier un livre sur sa vie en période de guerre en RD-Congo. Il est un des très rares témoins étrangers à être resté sur place pendant les évènements de ces dernières décennies à l’est de la RD-Congo. Le livre décrit la vie du temps de la dictature de Mobutu Sese Seko et sa chute, ainsi que l’impact du Génocide du Rwanda sur la RD-Congo avec le déplacement de plus de 2 millions de refugiés Rwandais déversés à l’Est du Pays, et les guerres meurtrières.

Parmi ces refugiés, il y a eu des génocidaires. Le livre est un mélange de biographie et de reportage qui parle d’un combat acharné pour la protection des Gorilles au Parc National de Kahuzi-Biega en période de guerres et un combat pour les populations et la dénonciation de violences contre les populations et les femmes en particulier.

Un livre époustouflant qui vous plongera dans la réalité et les difficultés quotidiennes d’une guerre injuste, les actions des Nations Unis, un regard parfois sceptique sur les actions de certaines ONGIs dans un pays post conflits, un Pays où tout est urgent et prioritaire.
Carlos y décrit aussi sa vie familiale en pleine guerre avec sa femme Christine et leurs deux enfants. Ces derniers, ont été contraints d’étudier sous les bombes dans des conditions extrêmes.

Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 écrit dans la préface : « Je me souviens qu’il n’a pas hésité jusqu’à négocier avec de nombreux groupes rebelles et l’armée congolaise afin de sauvegarder ce précieux patrimoine. Ce fut la guerre de 1996 et les années suivantes, qui ont plongé le Congo dans le naufrage et la barbarie. En plus de sa responsabilité professionnelle, Carlos a toujours été le premier soutien de son épouse Christine Schuler-Deschryver, Directrice nationale de VDAY (mouvement international de lutte contre les violences basées sur le genre), co-fondatrice et directrice de la « Cite de la joie » (NETFLIX : City of Joy). Directrice de V-World-Farm et Vice -Présidente de la fondation Panzi).

Contre-pouvoir

de Yves VELAN

GRAND POCHE (EN BAS) | Paru le 23/03/2021 | 8,00 €

Yves Velan, l’auteur Je  et La statue de Condillac retouchée, réédités chez en bas en 2023, en ces pages serrées, brillantes, ironiques, fraternelles, agite «un petit trousseau de questions ». Selon le Pouvoir et certains écrivains, le cor des Alpes et le cinéma sont la même sorte d’évènement: la culture est confondue avec la société.

Pour Yves Velan, la littérature existe par les obstacles qu’elle dresse, et dans la distance qui la sépare de l’ensemble des textes dits et écrits, ceux qui coulent comme l’eau de lessive. Abolissez cette différence et toute la société se refermera sur elle-même. Elle baignera dans la « communication» Il demande qu’à tout prix, sans complexe, elle oppose à l’idéologie de la série, la culture qui est arrêt, mémoire. Seul celui qui la possède, comme on saisit le feu, échappe au « goulag mou». Il s’agit de la réédition d’un livre publié en 1978 (Bertil Galland) et qui n’a pas pris une ride.

Auteur

Yves Velan (1925-2017), professeur, écrivain et critique littéraire, est né à Saint-Quentin (France) et mort à La Chaux-de-Fonds. Membre fondateur, il participe activement dès 1950 à la revue Rencontre avec Jean-Pierre Schlunegger, Henri Debluë et Michel Dentan. Il est politiquement engagé : communiste et membre du POP jusqu’en 1957, il est exclu de l’enseignement vaudois pour ses opinions. Il s’installe à La Chaux-de-Fonds en 1954. Avec deux interruptions pour enseigner la littérature française du XIXe siècle à l’Université d’Urbana en Illinois, d’abord de 1965 à 1966, puis de 1968 à 1978, Yves Velan sera professeur de littérature au Gymnase de La Chaux-de-Fonds jusqu’en 1991. En 1948, il détruit son roman intitulé D’un monde mauvais. Il faut attendre 1959 pour lire son premier roman, Je, publié aux éditions du Seuil, qui rencontre un large succès et reçoit le Prix Félix Fénéon et le Prix de Mai. Par la suite, il écrit deux autres romans, La statue de Condillac retouchée (Seuil, 1973) puis Soft Goulag (Bertil Galland, 1977), qui obtient le Grand prix de la science-fiction francophone et le Prix Schiller. Il publie un essai: Contre-pouvoir: lettre au groupe d’Olten (Bertil Galland, 1978). Le Narrateur et son énergumène est publié à titre posthume en mars 2018 aux éditions Zoé.

Les Trois maisons

de Perrine LE QUERREC

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/03/2021 | 17,00 €

« Derrière les grilles du zoo humain, le sauvage sert à enseigner la civilisation.
Derrière les murs de la Salpêtrière, les folles servent à enseigner la raison.
Dans les chambres aux miroirs multiples, les filles servent à enseigner l’ordre. »

Paris, seconde moitié du XIXe siècle, la ville de tous les excès où se déploient les scandales de l’art, les prouesses de la science, les grands travaux d’urbanisme, les brutales politiques hygiénistes.
Paris, 1856, naissance de Jeanne L’Étang. Enfermée de maison en maison, des combles de la maison mère aux pavillons de la Salpêtrière jusqu’aux salons des maisons closes, Jeanne L’Étang apprendra à vivre et à s’orienter entre ces mondes d’exils.

L’auteure s’est immergée dans les archives de l’Assistance Publique, de la Bibliothèque universitaire Pierre et Marie Curie et de la Bibliothèque historique de la ville de Paris, pour y rencontrer Charcot, Freud, Degas, les clients des bordels et les folles de la Salpêtrière, les bourgeois et les mendiants, la ville et ses ombres, jusqu’à construire autour de son héroïne la langue la plus précise et la plus puissante possible.

Auteure

Perrine Le Querrec est née en 1968 à Paris. Elle publie de la poésie, des romans, des pamphlets. Elle écrit par chocs, construit une langue et un regard à la poursuite des mots réticents, des silences résistants. L’image comme l’archive sont des matériaux essentiels à sa recherche poétique, tout comme son engagement auprès de ceux dont la parole est systématiquement bafouée. Roman chorégraphique, écriture iconographique, poésie accompagnée d’improvisations musicales, travaux d’écritures avec des photographes, des plasticiens, les champs d’expérimentation de Perrine Le Querrec s’enrichissent de tous les vocabulaires de création.

Manifeste 2020 – Urgence : pour un autre monde et ne pas revenir à l’a-normalité

de Sarah BLUM, BARRIGUE, Jacques DUBOCHET, Alexandre JOLLIEN, Jean ZIEGLER, Michel BUHLER, Franco CAVALLI, Liliane CHRISTINAT, Sergio FERRARI, Nago HUMBERT, Amanda IOSET, Vincent L'EPEE, Pierre-Yves MAILLARD, Anne PAPILLOUD, Philippe ROCH, Sergio ROSSI, Ana Z

Essais (EN BAS) | Paru le 01/03/2021 | 8,00 €

Dès le mois de mars 2020, il est apparu que l’organisation de nos sociétés avait favorisé l’apparition, puis le développement de la pandémie de coronavirus. Notre civilisation se montrait dépassée par l’ampleur des défis que posait cette crise. Certains dirigeants n’hésitaient pas à affirmer : « Nous sommes en guerre » ! Se souvenant du « Programme de la Résistance » publié en France au sortir de la seconde guerre mondiale, Michel Bühler et Nago Humbert ont contacté quelques personnalités proches ou amies, et leur ont demandé de présenter, chacune dans son domaine, des pistes concrètes pour bâtir un monde nouveau.

Les civilisations sont des créations humaines. Celle dans laquelle nous baignons n’échappe pas à la règle. Basée sur la toute puissance de l’économie, l’exploitation sans frein de la nature et la concurrence entre les hommes, elle a favorisé l’apparition et le développement de la crise sanitaire, qui va déboucher sur une importante crise économique et sociale. Revenir à l’organisation de la société qui prévalait avant la pandémie serait reproduire les conditions qui favoriseront l’émergence de nouvelles crises. Ce serait irresponsable et suicidaire. Il semble pourtant que, toujours guidés parceux-là mêmes qui nous ont conduits au désastre, qu’inspirent encore les idées anciennes, nous soyons sur ce chemin. N’aurions-nous rien compris, rien appris ? Le vieux monde a montré ses limites, il est temps d’imaginer celui de demain, centré sur l’humain, solidaire et respectueux de l’environnement.

Citoyennes et citoyens libres et conscients de nos responsabilités à l’égard des générations futures, nous présentons des propositions, chacune et chacun dans son domaine.

Nous vous invitons à écouter et voir dix podcasts vidéos consacrés à Tumulte postcorona… et Manifeste 2020 sur la chaîne Youtube des Éditions d’en bas: des autrices et auteurs de ces deux livres débatttent sur les sujets dont traitent ces ouvrages.

Effondrement… c’était pour demain ?

de Gabriel SALERNO, Gabriel SALERNO

Poche (EN BAS) | Paru le 01/03/2021 | 8,00 €

Qu’entend-on par effondrement ? Naguère historique, la question de l’effondrement d’une société se pose désormais quant à la société contemporaine, au vu des dégradations environnementales et sociales qui n’ont de cesse de s’aggraver. Qu’ont à nous dire les déclins – autant emblématiques que différents – de l’Empire romain d’Occident, de la civilisation maya classique et des civilisations du Proche-Orient ancien à l’Âge du bronze sur notre situation présente ? Croiser un regard sur le passé et sur l’avenir permet de saisir la singularité du délitement en cours et d’esquisser avec prudence certains contours probables de notre avenir collectif. L’ouvrage propose ainsi une véritable clé de lecture à la notion d’effondrement.

Auteur

Gabriel Salerno a suivi des études en sciences de l’environnement à l’Université de Lausanne et a effectué un stage au siège du Programme des Nations Unies pour l’Environnement à Nairobi. Il termine actuellement une thèse de doctorat sur l’analyse des récits d’effondrement à la lumière de la philosophie de l’histoire.

 

Préfacier

Dominique Bourg est philosophe, directeur de la revue en ligne La Pensée écologique, ainsi que membre de la fondation Zoein.

Dogs in Untended Fields / Chiens dans des champs en friche

de Daniele PANTANO

Poésie bilingue (EN BAS) | Paru le 01/12/2020 | 14,00 €

Même si il est originaire de Langenthal dans le canton de Bern, Daniele Pantano a trouvé un accueil en anglais en réaction à sa langue maternelle, l’allemand. Il a reçu sa formation littéraire aux États-Unis.
Ce premier recueil traduit en français étonne par une gamme de formes variées, que Pantano maîtrise parfaitement. Avec une joie sinistre dans le chaos créatif, il voit des mondes dans lesquels la déchéance, la confusion et la mort se cachent. Il les capture par couches, éclats et reflets et les transforme en lignes d’une beauté morbide.

Auteur

Daniele Pantano est né en 1976 à Langenthal (canton de berne, Suisse) et a grandi à Lotzwil et Langenthal. Il a fait des études de philosophie, d’écriture littéraire et d’anglais au sein de l’établissement «University of South Florida», où il a ensuite enseigné. À partir de 2008, il a dirigé le programme d’écriture créative à Edge Hill University en Angleterre, où il a été professeur extraordinaire de poésie et de traduction littéraire. Il enseigne actuellement l’écriture littéraire à l’Université de Lincoln. Il est l’auteur de nombreux recueils de poésie et de traductions de l’allemand en anglais (Walser, Trakl).

Traductrice

Eva Antonnikov est née à Zurich en 1958. En 1980, elle s’établit à Lausanne où elle obtient une licence ès lettres en 1991 (russe, espagnol, français).
Elle a traduit de nombeuses oeuvres en français. Notamment, des textes de Rose Ausländer, Heimrad Bäcker, Comock, Daniil Ivanovi? Harms, Thilo Krause, Else Lasker-Schüler, et Charles Reznikoff. Outre le français, elle pratique couramment l’allemand (sa langue maternelle), l’anglais, le russe, l’espagnol et l’italien.

Le livre de Mamette. Un livre de cuisine mijoté aux Charmettes

de COLLECTIF

Cuisine (EN BAS) | Paru le 01/12/2020 | 25,00 €

Citation de l’avant-propos à ce livre conçu et réalisé dans une maison de retraite (EHPAD) de Neuchâtel.
« Au départ, une idée simple : se réunir autour d’une table et passer des moments conviviaux. Nous décidons de donner comme but à nos rencontres la réalisation d’un livre de cuisine.
Pour nos aînés – et plus particulièrement pour nos aînées – le livre de cuisine n’était pas n’importe quel livre : on y revenait régulièrement, on le consultait, on l’annotait, il était une référence, on y attachait de l’importance ; on le gardait ouvert tout en le soignant car on souhaitait pouvoir le transmettre en bon état aux filles de la génération suivante. Il était vivant et il devait nous survivre.
Nous avons souhaité créer un recueil de recettes, oui, mais de souvenirs aussi, d’anecdotes en lien avec le monde de la cuisine, la vraie ; celle qui sentait bon jusque dans la cour de la ferme ou qui embaumait tout le quartier ; celle autour de laquelle s’organisaient beaucoup d’autres activités de la vie quotidienne ; celle, sans doute, que nos résidents ont connue et que nous avons eu la chance de découvrir avec le groupe pendant les ateliers.
Ce livre a pu voir le jour grâce aux recettes de M. Proietto : certaines sont inédites, alors que d’autres ont été publiées dans la Gazette des Charmettes, après avoir été patiemment dictées à notre collègue Brigitte Collioud.
Enfin, « Le livre de Mamette » ne serait pas ce qu’il est sans les illustrations de Mme Corthésy, qui n’a pas hésité à réaliser de nombreuses peintures. »

Dogs in Untended Fields / Chiens dans des champs en friche

de Jacques ROMAN, Daniele PANTANO

Poésie bilingue (EN BAS) | Paru le 01/12/2020 | 14,00 €

Même si il est originaire de Langenthal dans le canton de Bern, Daniele Pantano a trouvé un accueil en anglais en réaction à sa langue maternelle, l’allemand. Il a reçu sa formation littéraire aux États-Unis.
Ce premier recueil traduit en français étonne par une gamme de formes variées, que Pantano maîtrise parfaitement. Avec une joie sinistre dans le chaos créatif, il voit des mondes dans lesquels la déchéance, la confusion et la mort se cachent. Il les capture par couches, éclats et reflets et les transforme en lignes d’une beauté morbide.

Auteur

Daniele Pantano est né en 1976 à Langenthal (canton de berne, Suisse) et a grandi à Lotzwil et Langenthal. Il a fait des études de philosophie, d’écriture littéraire et d’anglais au sein de l’établissement «University of South Florida», où il a ensuite enseigné. À partir de 2008, il a dirigé le programme d’écriture créative à Edge Hill University en Angleterre, où il a été professeur extraordinaire de poésie et de traduction littéraire. Il enseigne actuellement l’écriture littéraire à l’Université de Lincoln. Il est l’auteur de nombreux recueils de poésie et de traductions de l’allemand en anglais (Walser, Trakl).

Traductrice

Eva Antonnikov est née à Zurich en 1958. En 1980, elle s’établit à Lausanne où elle obtient une licence ès lettres en 1991 (russe, espagnol, français).
Elle a traduit de nombeuses oeuvres en français. Notamment, des textes de Rose Ausländer, Heimrad Bäcker, Comock, Daniil Ivanovi? Harms, Thilo Krause, Else Lasker-Schüler, et Charles Reznikoff. Outre le français, elle pratique couramment l’allemand (sa langue maternelle), l’anglais, le russe, l’espagnol et l’italien.

Abusés, levez-vous ! Un témoignage de résilience

de Bernard PICHON, Maurizio ZASSO

Témoignages (EN BAS) | Paru le 01/11/2020 | 14,00 €

Tentative de suicide, amnésie, stress post-traumatique… Les violences sexuelles subies dans l’enfance ont de lourdes conséquences à l’âge adulte, souvent faute de prise en charge appropriée.

Un Suisse sur cinq aurait été victime d’un abus avant sa majorité. Les mineurs sont les principaux visés. Plus ils sont jeunes au moment des faits, plus sévères seront les conséquences pour leur santé mentale et physique.

Le présent témoignage vécu – livré brut, sans fioriture – s’adresse en priorité à celles et ceux qui ont eu à endurer de tels actes, à leur entourage, voire aux auteurs de ces violences. L’homme qui s’exprime ici a choisi de se livrer sans tabou ni autocensure afin de donner un sens à ce qu’il a trop longtemps enfoui sous une épaisse chape de silence. Un récit saisissant qui se veut salutaire.

Il s’agit d’un texte qui s’adresse pas seulement aux personnes abusées, ainsi qu’à leur entourage et – potentiellement – aux agresseurs (ainsi que l’affirme l’auteur), mais plus largement à ceux qui sont « vic-times » de la chape de plomb du silence, ce que la prise de parole per-met de rompre et de dépasser. C’est peut-être là au fond le vrai sens et le message de ce témoignage : « Je réalise que si la souffrance est univer-selle, le statut de victime, lui, est optionnel.

 » […] L’important n’est pas tant ce qui vous arrive que ce que l’on en fait.  »

Auteurs

Producteur-journaliste à la Radio et à la Télévision suisse romande, Bernard Pichon a notamment animé pendant plus de quatre ans La Ligne de cœur, émission nocturne qui l’a sensibilisé à l’écoute empathique et à la maïeutique.

Issu d’une famille d’immigrés italien des années 60, Maurizio Zasso a grandi à Sainte-Croix, dans le Canton de Vaud.

Douceurs et amertumes du chocolat – De Suisse et d’ailleurs

de Gilles FUMEY

Essais (EN BAS) | Paru le 01/10/2020 | 15,00 €

Sur la planète du chocolat, la Suisse peut être vue comme une anomalie géographique. Les Suisses sont les plus gros mangeurs de chocolat au monde en sont aussi les producteurs les plus appréciés. Une anomalie qu’on a mise sur le compte d’une gourmandise bien placée ou d’une capacité innée à faire de la qualité dans cette « niche » gastronomique. La crise environnementale actuelle impose de revoir nos comportements alimentaires. En faisant un effort en particulier sur la traçabilité des végétaux et des animaux à l’origine de nos aliments. Car jusqu’alors, le marketing avait pour tâche de « réenchanter l’alimentation », comme si on admettait implicitement que la cassure d’avec les origines avait entamé le capital nutritionnel et culturel de nos nourritures.S’agissant du chocolat, les multiples manières de le préparer pour ledéguster ont ôté ce qui était à l’origine de son côté magique au temps des Aztèques et des Mayas. Chaque pays s’en est emparé avec sa culture technique et politique et la Suisse a joué un rôle considérable dans le monde pour la démocratisation du chocolat. Mais il a fallu l’attention des ONG pour désigner les trafics, les malversations, les spéculations qui ne défigurent la carte du plaisir qu’il nous procure. Et si ce livre devait ouvrir une nouvelle étape dans la constructiond’un rapport plus juste avec les pays producteurs ?

AUTEUR

Gilles Fumey est professeur de géographie culturelle (Sorbonne Université) et chercheur au CNRS (laboratoire Sirice). Créateur des Cafés géographiques, il anime le blog de Libération « Géographies en mouvement ». Il chronique régulièrement dans les revues professionnelles de l’alimentation. Dans ses dernières publications : « Atlas de l’alimentation » (CNRS Editions).

Le saut de l’ange et autres nouvelles

de Markus KIRCHOFER

Littérature étrangère (EN BAS) | Paru le 01/10/2020 | 14,00 €

Le saut de l’ange et autres histoires (Der Stachel) est un recueil de dix-sept nouvelles, dont les narrateurs racontent des expériences qui les ont profondément marqués, parfois même menés au bord de la catastrophe. À chaque histoire correspond un narrateur différent, dont les caractéristiques peuvent grandement varier: le narrateur de Der Stachel (La Gaffe) est un homme en plein deuil, participant à la cérémonie funéraire de son meilleur ami sur un bateau, cérémonie qui va être perturbée par sa maladresse, puisqu’il lâche la gaffe permettant de diriger le bateau. Quant à la jeune fille qui raconte les événements dans Les Coccinelles, son histoire d’amour sera brisée par une invasion d’insectes. L’enseignant de La semaine hors cadre (Die Projektwoche), lui, ne comprendra pas que la police vienne l’arrêter dans son propre collège après qu’il a organisé une simulation de fusillade. Les événements rapportés sont généralement assez spéciaux, comme dans ces trois exemples. Ce qui les réunit tous, ce sont ces moment-clés où la fragilité de vie humaine surgit, ces moments de faiblesse qui surviennent à tout un chacun, des ratages qui nous poussent au bord d’un abîme et dont l’écriture de Markus Kirchhofer nous retient. La forme courte permet de focaliser l’attention du lecteur sur ces événements particuliers et de donner plus de poids aux mots. On a en effet l’impression que les narrateurs dialoguent avec le lecteur, ce qui provoque une réaction d’empathie, cependant atténuée par un certain humour dans le ton des personnages. La langue du livre donne un rythme qui entraîne le lecteur jusqu’au bout de chaque histoire. L’autre particularité langagière sont les mots de dialecte suisse-allemand ou d’autres langues étrangères parsemés dans les textes, permettant de créer une ambiance, un ancrage régional à partir duquel l’histoire va prendre une valeur plus universelle, à même de toucher un public d’origines et d’horizons différents.

Auteur

Markus Kirchhofer est né en 1963 à Menziken. Il est auteur indépendant depuis 2013. Markus Kirchhofer a publié plusieurs bande-dessinées et recueils de poèmes. « Le saut de l’ange et autres histoires (Der Stachel) » est sa première œuvre en prose. Il habite actuellement à Oberkulm avec sa femme.

Traducteur

Valentin Decoppet est né en 1992 à Lausanne. Après des études d’allemand, de français et de traductologie, il participe au programme Goldschmidt pour jeunes traducteurs littéraires en 2017. Il habite actuellement à Berne, où il poursuit un master en écriture créative et traduction à la Haute école des arts de Berne. « Le saut de l’ange et autres nouvelles (Der Stachel) » est sa première traduction.

Tumulte postcorona. Les crises, en sortir et bifurquer

de Anne-Catherine MENÉTREY-SAVARY, Raphaël MAHAIM, Luc RECORDON

Essais (EN BAS) | Paru le 01/09/2020 | 20,00 €

Plus que tout autre évènement des dernières décennies, la crise du Covid-19 aura révélé notre « commune fragilité ».
Cette crise survient dans un contexte mondial singulier. La conscience d’une crise complète des écosystèmes a gagné des pans entiers de la société, du moins dans certains pays, sans pour autant provoquer pour l’heure les changements nécessaires.
Cet ouvrage collectif réunit les réflexions d’une cinquantaine d’autrices et auteurs autour de la sortie de crise. Comment ne pas simplement et bêtement « revenir à la normalité, car c’est précisément le problème » (S. Gnoni) ? Comment apprendre de cette crise, pour anticiper la prochaine et non pour en précipiter une nouvelle ? «Puisse le combat contre le virus nous aider à vaincre la maladie du climat et de la vie sur Terre» (Jacques Dubochet). Comment profiter de cette épreuve pour «construire un monde meilleur»
Raphaël Arlettaz, Yvette Barbier, Samuel Bendahan, Jacques Besson, Dominique Bourg, Nathalie Chèvre, Antoine Chollet, Philippe Christe, Valérie D’Acremont, Gilles Dubochet, Jacques Dubochet, Sergio Ferrari, Augustin Fragnière, Blaise Genton, Christophe Gallaz, Jean-Pierre Ghelfifi, Sara Gnoni, Grève du Climat (Ella-Mona Chevalley, Gary Domeniconi, Teo Frei, Ley Klussyn, Mathilde Marendaz, Titouan Renard), Blaise Hofmann, Yvette Jaggi, Romaine Jean, René Longet, Yvan Luccarini, Pierre-Yves Maillard, Michaël Malquarti, Virginia Markus, Jean Martin, Laurence Martin, Dick Marty, Lisa Mazzone, Guillaume Morand, Solène Morvant-Roux, Isabelle Pannatier, Stéfanie Prezioso, Jean-Claude Rennwald, Silvia Ricci Lempen, Gilbert Rist, Philippe Roch, Johan Rochel, Jean-Christophe Schwaab, Coline de Senarclens, Sonia I. Seneviratne, Jean-Michel Servet, Barbara Steudler, Sophie Swaton, André Tiran, Fanny Vaucher, Antonin Wiser, Josef Zisyadis, Libero Zuppiroli.

IF, une odyssée verte

de Domenico CARLI

Poche (EN BAS) | Paru le 01/08/2020 | 7,00 €

IF, une odyssée verte met en scène un Ulysse cinquantenaire en crise, maladroit, aux prises avec des problèmes familiaux et existentiels et une Pénélope, épouse délaissée, enseignante de maths, passionnée d’histoire des sciences. Télémaque est ici une jeune fille de 20 ans, passionnée des arbres et de la nature, en conflit avec son père. Elle a un lien précieux avec les arbres et particulièrement avec un très ancien if, symbole de sagesse, avec lequel elle communique.

Heureux gagnant du premier prix d’un concours, Ulysse part autour du monde et ce voyage inattendu bouleverse l’univers familial. Ulysse revient de ce périple transformé.

Auteur

Auteur, metteur en scène comédien. Il exerce tour à tour les métiers libraire-antiquaire, vendeur de glace ou encore facteur des paquets.
Depuis 1986 il adapte, monte et joue des pièces aussi bien du répertoire que des créations contemporaines.
Il a reçu le Prix Romand des spectacles indépendants 1995 pour le spectacle Zéro et ses ombres.
Il a mis en scène, entre autres, R. W. Fassbinder, P. P. Pasolini, L. Pirandello, Aristophane, G. Basile et S. Beckett et aussi des auteurs vivants : D. Fò, J. Tomeo. René Zahnd et P.L. Péclat.
Acteur il a joué dans des pièces de W. Faulkner et P. Calderòn de la Barca. U. Widmer.
Il a publié aux éditions d’en bas « Chroniques Adriatiques » (2014), « L’Iliade Le Choix d’Achille » (d’après Homère et co-écrit avec M. Voita) ; aux éditions art&fiction deux livres illustrés ( « Got Sick of That Purity » et « Spogliati-panoplies ») par les peintres : S. Zaech, S. Fretz, P. Fretz et M. Rampa (2002-2003).

Plaine des héros

de Yves LAPLACE

GRAND POCHE (EN BAS) | Paru le 01/06/2020 | 15,00 €

Yves Laplace consacre Plaine des héros à Georges Oltramare, dit « le beau Géo » dans les années 1930.

«S’il fallait définir Plaine des héros en une phrase, je dirais qu’à travers ce récit rapporté de Grégoire Dunant – neveu de Georges Oltramare et fils de Casimir Oberfeld (musicien déporté à Auschwitz) – l’obsession antisémite et ses conséquences meurtrières éclatent au sein même d’un roman familial ou d’un “roman de formation” qui est aussi le nôtre. Tous les faits historiques évoqués sont conformes à la vérité. Iles étaient le plus souvent restés secrets.» (Yves Laplace, Prix suisse de littérature 2016, «Deux minutes»)

« Drôle de zig, Oltramare le matamore, qui doit son nom d’outre-mer aux origines génoises de sa famille. Celui qu’on appelle aussi « le petit Duce de Genève » se radicalise. L’argent ne vient plus de Rome mais de Berlin. Sous l’Occupation, il tient une chronique patriotique à Radio-Paris sous le pseudonyme de Charles Dieudonné…
Pour Yves Laplace, son personnage incarne le génie suisse : « Oltramare ne nous a pas quittés. Il nous colle à la peau : un fond de teint. (…) Oltramare, c’est nous. » D’où certaines résonances avec l’actualité. D’où le déni et l’oubli dont il est désormais l’objet là-bas. D’où l’intérêt que le romancier lui porte.
Scindé en deux parties, la première sur le ton d’un opéra bouffe, la seconde à la manière d’une enquête sur les traces d’un disparu, et les deux s’articulant, le tout est mi-sérieux mi-délirant, plein d’humour. En réalité, ce tableau d’époque est, par son projet, si original, qu’on peut y lire en creux une exploration sans pareil de l’âme de la non-Suisse. Un pays, que dis-je, un monde, une âme, vu par Grégoire Dunant, neveu d’Oltramare, qui a passé son enfance et son adolescence dans son ombre portée. »
Extrait de la préface de Pierre Assouline.

Auteur

Yves Laplace vit à Genève. Il a publié de nombreux romans et récits, parmi lesquels Un homme exemplaire, La Réfutation et L’Inséminateur.

La collection En bas-Poche a récemment réuni ses essais sous le titre « Reprise – De Sarajevo à Srebrenica vingt ans plus tard. Réponses à L’Âge d’Homme et à Peter Handke ».

Son nouveau livre, L’Exécrable, paraît simultanément chez Fayard (février 2020).

Silences d'exils

de Marina SKALOVA

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/06/2020 | 25,00 €

« Silences d’exils » est une expérience humaine et poétique. De 2016 à 2019, Nadège Abadie et Marina Skalova proposent des ateliers d’écriture et de photographie à des hommes et femmes exilés en Suisse. Une recherche autour de la langue et sa perte, la parole et son absence, le mutisme et la disparition. Dans ce tissage subtil, les éclats de voix plurilingues convoquent les souvenirs de l’auteure et le regard de la photographe. Leurs gestes artistiques se rencontrent pour garder trace des passages, dire le manque. Tout en posant la question : qu’est-ce qui reste ?

Auteures

Marina Skalova est écrivaine. Née à Moscou, elle a grandi en France et en Allemagne, et vit aujourd’hui à Genève. Elle est l’auteure de plusieurs œuvres autour de l’exil : le recueil bilingue « Atemnot » (« Souffle court ») (Cheyne éditeur, Prix de la Vocation, 2016), « Amarres » (L’Âge d’Homme, 2017), « Exploration du flux » (Seuil, Fiction & Cie, 2018) et la pièce de théâtre « La chute des comètes et des cosmonautes » (L’Arche, 2019). Elle est également traductrice littéraire de l’allemand et du russe.

Nadège Abadie est photographe et réalisatrice. Née à Paris, elle s’attache à raconter des vies, des parcours, des trajectoires humaines. Ses travaux photographiques « La loge », « Le choix à Sébastien », « Il suffira d’une crise » ont été exposés en galeries, centres d’art, festivals et publiés aux Éditions La Martinière. Elle a réalisé les documentaires « 32 boulevard de Magenta » (2013), « Le point de rosée » (coproduction De Films en Aiguille et France Télévisions, 2017), « Des mots à la figure » (2018) et « Dans mon cœur, la pluie » (2020). Elle est membre de l’agence Signatures.

« Les jeux sont faits »

de VICEVERSA LITTERATURE

Viceversa (EN BAS) | Paru le 01/05/2020 | 22,00 €

Peut-on échapper à son destin ? À quoi bon vivre si tout est joué d’avance ? Comment réagir aux coups du sort ? Par des récits et des dessins, les écrivain·e·s et artistes invités dans ce numéro montrent que selon les circonstances, notre personnalité et nos envies, on contemplera les graines se laisser emporter par le vent, on se laissera guider par des signes dont on ne sait s’ils sont dus au hasard ou provoqués par une puissance invisible, on remettra en question les habitudes que l’on ressent comme un pouvoir destructeur, on prendra des décisions réfléchies, on changera de vie, on se révoltera, en composant forcément avec l’incertitude. Leurs œuvres nous font prendre conscience que ce que nous possédons de plus précieux, c’est notre capacité à inventer, imaginer et créer.

La payîsanna

de Noëmi LERCH

Littérature étrangère (EN BAS) | Paru le 01/04/2020 | 12,00 €

La payîsanna (Die Pürin) est un petit roman cyclique composé d’un prologue et de cinq parties, de l’automne à l’automne. La narratrice, qui ne sait trop que faire de sa vie après une séparation douloureuse, décide de retourner aux sources en travaillant dans une ferme des Grisons. Elle vit dans la villa en ruine de ses grands-parents, hantée par le fantôme de sa grand-mère récemment décédée et avec qui elle converse souvent. Son ex-compagnon a pris le large, mais il revient aussi dans les souvenirs de la jeune femme qui s’adresse à lui comme s’il était présent. Plusieurs voix s’entrelacent de sorte à dérouter le lecteur qui ne sait plus s’il est parmi les vivants ou les morts. Le personnage de la paysanne, entre silences qui en disent long et vérités laconiques, se situe, selon l’autrice, entre le monde des animaux et celui des hommes. Entre le monde de la parole et celui du silence. Entre le monde des vivants et celui des morts.

Auteure

Noëmi Lerch est née en 1987 à Baden. Elle a étudié à l’Institut littéraire suisse de Bienne et à l’Université de Lausanne et a ensuite travaillé comme journaliste. Elle vit à Aquila (TI) et travaille comme bergère et écrivaine. Depuis 2014, elle collabore avec la violoncelliste Sara Käser dans le duo Käser & Lerch. En 2016, elle a reçu le Prix littéraire Terra-Nova de la Fondation Schiller pour Die Pu?rin. En 2017 est paru son deuxième roman, Grit. Elle a reçu le Prix suisse de littérature 2020 pour son troisième roman, Willkommen im Tal der Tränen (2019, verlag die brotsuppe), traduit en 2023, également par Yann Stutzig, aux éditions d'en bas.

Traducteur

Yann Stutzig est né en 1973 dans la région parisienne. Il a étudié l’allemand, le français et l’espagnol à l’Université de Lausanne, puis a vécu à Berlin et Madrid. Il enseigne l’allemand au gymnase et se consacre parallèlement à la traduction littéraire. « La payîsanna » est sa première publication.

L'ombre de Bloom

de Reto HÄNNY

Littérature étrangère (EN BAS) | Paru le 01/04/2020 | 15,00 €

Après bien des années, Reto Hänny revient sur la scène littéraire. Son nouveau livre Blooms Schatten est construit à partir du livre culte de Joyce, Ulysse. Ce roman accompagne Hänny depuis son adolescence. Avec virtuosité, l’auteur le transforme en une texture rythmique, tout en y intégrant d’autres sources issues de son expérience littéraire. Hänny interprète le «courant de conscience» à sa manière: il met Leopold Bloom au centre; le concert des voix que Joyce fait résonner se concentre dans la tête du personnage. Il en résulte un Ulysse en accéléré, et en même temps une prose tout à fait originale.

Auteur

Reto Hänny est né en 1947 à Tschappina, dans le canton des Grisons. Après avoir séjourné pendant un certain temps à Venise et à Amsterdam, il a été machiniste au théâtre municipal de Coire. Aujourd’hui écrivain indépendant, il vit à Zollikon (ZH). Il a publié de nombreux ouvrages:
Fru?hling, Zollikon, E. Caflisch, 1997
Helldunkel, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1994
Wildwechsel, mit Fotoku?nstler Hans Danuser, Baden, Lars Mu?ller, 1993
Am Boden des Kopfes, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1991
Klänge und Echos, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1991
Giorgio, guardati!, Frankfurt a.M., Insel, 1988
Flug, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1985
Zu?rich, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1981
Ruch, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1979

Hannes

de Oscar PEER

Littérature étrangère (EN BAS) | Paru le 01/04/2020 | 20,00 €

Hannes Monstein révèIe à la police urbaine qu’il a trouvé deux morts chez lui: Franziska, sa femme, et Paolo, son demi-frère. Il poursuit sa vie ordinaire sur le fil du rasoir, jusqu’au jour où il s’écroule à la vue de la robe de soirée rouge de Franziska qui pend sur une corde à linge. Les souvenirs affluent. Cultivé, sensible, Hannes serait bien volontiers devenu pianiste, mais découragé il seconde son père au magasin. À son grand étonnement Franziska lui propose de l’épouser même si, portée à la vitesse et au défi, eIle est tout le contraire de lui. Peu de temps après le voyage de noces, l’éloignement entre les époux commence, et Hannes doit souffrir la présence envahissante de son demi-frère Paolo. La vie tranquille et discrète de Hannes bascule dans le labyrinthe des passions troubles.

Auteur

Oscar Peer est né en L928 à Lavin (basse Engadine). Il a été enseignant à l’école primaire. Après des études de langues romanes et de germanistique à l’université de Zurich, il a enseigné le français et l’italien à Winterthur et à Coire. Il a continué son activité d’écrivain pendant sa retraite à Coire. Il écrit en allemand et en ladin (vallader). Il est l’auteur d’un dictionnaire ladin-allemand. En 1996, iI a reçu le Grand Prix littéraire de la Fondation Schiller pour l’ensemble de son œuvre. En 2003 et en 2004, il a respectivement reçu le prix culturel et le prix littéraire du canton des Grisons. Oscar Peer est décédé le 22 décembre 2013. Les Éditions Zoé ont publié Coupe sombre (1999), La rumeur du fleuve (2001) et Éva (2004).

Traducteur

Walter Rosselli est né au Tessin et vit actuellement en Suisse romande. Traducteur et chroniqueur indépendant depuis 2007, il a étudié les lettres et langues ibériques, rhéto-romanes et scandinaves. Il a traduit Oscar Peer, Leo Tuor, Claudia Cadruvi, Dumenic Andry, Göri Klainguti, Hubert Giger et Rodrigo Hasbún. Il a également traduit I’ensemble de Bónusljóð, en français et en italien, de l'islandais, paru aux éditions d'en bas, ainsi qu’en espagnol, en collaboration avec Úa-Hólmfríður Matthíasdóttir. Dernières traductions : Leo Tuor, Onna Maria Tumera ou les ancêtres (d’en bas, 2014), Andri Snær Magnason Bónus Poèmes de supermarché (d’en bas). Autres traductions du rhéto-roman: Hubert Giger, La sorcière de Dentervals (Plaisir de Lire, 2014) et Oscar Peer, La vieille maison (Plaisir de Lire, 2013 ; prix Terra Nova de la Fondation Schiller pour la traduction de ce titre).

Gueules

de Andréas BECKER

Littérature (EN BAS) | Paru le 01/01/2020 | 10,00 €

« Gueules » est un récit composé de photos d’origine (faites en 1916 et miraculeusement préservées) et de textes (les dessins de l’auteur se trouvent dans la version grand format). L’une des gueules, Charles de Blanchemarie, présente ses « colocataires » d’un hôpital où ces grands blessés sont soignés par une infirmière qui prend les soins très à corps. Naissent alors, au-delà de la solidarité de blessés, amitié, amour et tendresse dans un endroit où l’on ne s’attend qu’à abrutissement. Puisqu’avec des gueules abîmées il n’est plus possible de s’exprimer dans un français « correct », on fait comme on peut, avec des mots inventés, abrégés ou rallongés selon les facultés physiques de chacun. Mais l’incapacité de prononciation traduit aussi la perte de la dignité qu’ont vécue ces blessés de la face, que ce soit des mutilés de la guerre ou des accidentés d’aujourd’hui. Elles font peur ces gueules, alors que dans Gueules, ces êtres qu’on a érigés en héros pour les éloigner le plus loin possible de la réalité (pour d’évidentes raisons de propagande en préparation de guerres futures) se montrent telles qu’elles sont, aimables parfois, espiègles, joueurs… tout simplement humaines.

« Ce texte d’Andréas Becker surprend, désarçonne, effraie même, avant d’engendrer la sidération et de démontrer à quel point cet auteur est un très rare inventeur de langage. » Hugues Robert – Blog de Charybde

« J’ai rencontré une musique, de nouvelles résonances, une langue singulière et plastique dans son renouvellement, dans sa râclosité intranquille. Du grand Art. » Philippe Bouret – La règle du Jeu

« Un ouvrage saisissant qui interroge : où sont les gueules cassées des guerres d’aujourd’hui ? » – Nils Anderson – Le Monde Diplomatique

« ‘Gueules’ est un livre qui saisit. Pour donner une voix aux jeunes anonymes défigurés dans les tranchées en 1916, le romancier Andréas Becker a inventé une langue aux syllabes malaxées, triturées, une langue en lambeaux. » Jean-Bernard Vuillème – Le Temps

« Becker apporte un souci multiple à la recréation des mots, à la refonte des syntaxes, travaillant sur plusieurs fronts, s’emparant du langage populaire, voire vernaculaire, de la prose du début du siècle, mais à l’aune d’une poétique qui concasse le lexique ou l’agglutine, insufflant une verve tantôt rabelaisienne, tantôt célinienne à ces portraits. » Claro – Le Clavier Cannibale

Auteur

Andréas Becker, né en 1962 à Hambourg en Allemagne, vit et travaille aujourd’hui à Paris. Après une carrière commerciale dans différents domaines, il se consacre à l’écriture et au dessin. Il a publié aux Editions de la Différence trois romans: « L’Effrayable », « Nébuleuses » et « Les Invécus », tous 3 réédités aux éditions d’en bas (2019) et « Ulla ou l’effacement », en bas (2019).

Françoise Hoffmann, artiste, qui vit à Lyon, a hérité ces photos de gueules cassées allemandes de son grand-père (via son oncle), Joseph, qui a été blessé en 1916 sur le front Russe et a été soigné dans un hô- pital à Dresde. Joseph s’est installé à Saint-Etienne en 1919 avec trois camarades. Ce récit est donc une fiction historique où ces gueules sont françaises dans le texte et allemandes dans les photos, et franco-allemandes dans les dessins!

Le dernier des six

de Werner BAUMGARTNER

Ethno-Doc (EN BAS) | Paru le 01/01/2020 | 20,00 €

Le livre relate bien la progression du métier d’agriculteur : un Bernois s’intègre dans le canton de Vaud, devient propriétaire, défriche un terrain, crée un domaine cultivable. Ce récit de vie paysanne est universel, avec la présence absente de la femme du protagoniste ; à la fin, un résumé montre à quel point il est fier d’avoir transmis son amour de la terre et son savoir-faire à son fils.

Cette trajectoire paysanne suit le grand mouvement « d’industrialisation » de la paysannerie en Suisse. En filigrane, il mentionne l’importance des écoles d’agriculture dans ce processus.
Ce texte est ainsi fort intéressant du point de vue de l’évolution du métier d’agriculteur au XXe siècle et par rapport à aujourd’hui alors que la paysannerie est dans un état critique.

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