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l'autre LIVRE

Essais

L'Europe face au mystère russe : transcendance, nation, littérature

de ANNA GICHKINA

Mauvaise Nouvelle (NOUVELLE MARGE) | Paru le 15/08/2019 | 14,00 €

L'Occident est-il encore seulement capable de déchiffrer ce que la Russie a à lui dire ? Alors que la course en avant de l'hypermodernité achève de désorienter une Europe meurtrie et de la couper de ses racines séculaires, le pays des tsars, quant à lui, incarne plus que jamais un horizon permanent, un nord impérieux.

Quelle voie pour l'Europe ? Anna Gichkina, depuis sa double culture, détaille pour nous les ressorts d'un éloignement et explore les particularités des deux filles de l'Eglise que sont la Russie et l'Europe occidentale, à travers la France.

La patrie de Tolstoï et de Dostoïevski a su conserver ce qu'un Occident amputé de lui-même, par souci d'universalisme, s'est consacré à déconstruire. Selon l'auteur, la Russie nous révèle nos maux à travers son mystère, pour peu que l'on prenne la peine de tourner notre regard vers lui.

La première partie de l'essai montre qu'en Occident, le temps a pris le pas sur l'Éternité. Abandon de l'héritage chrétien, religion des Droits de l'Homme : notre civilisation s'abîme dans la perpétuité d'une chute où l'homme lui-même se trouve sacrifié sur l'autel de l'eugénisme. La deuxième partie propose, en miroir, de scruter l'âme russe comme manifestation de l'Éternité supérieure au temps. Le mystère ne se comprend pas, il se contemple à travers le chaos historique, la force de l'orthodoxie, la profondeur de la littérature.

Cet essai d'Anna Gichkina est une semonce : il nous faut sortir le nez de notre buzz, s'extraire de notre présentisme, et renouer avec ce désir d'éternité qui fait l'homme.

ZERO

de Anna D'ANNUNZIO, Jean ODOUTAN, Warren LAMBERT, Aurélien LEMANT, Didier LAMBERT, LUVAN, Pierre PIGOT, Antoine MOCQUET, Aléric DE GANS

hors-collection (LE FEU SACRÉ ÉDITIONS) | Paru le 04/07/2019 | 5,00 €

Du vortex plein le café, un nichon rouge hypnotique, le meurtre du narrateur aux portes de la ville, une science-fiction oubliée, un tirage de cartes à l'autre bout du globe, quelques poètes bouffés par leurs vers, du vaudou en banlieue et du cinéma qu'on ne fera jamais, du rock'n'roll 0 Yeah, des héros ratés, une tentative d'explication… Zéro n'est pas un livre. Zéro n'est pas un journal. Zéro n'est pas un numéro suivi par d'autres numéros. Ce n'est ni une charade ni un rébus mais la spirale du chiffre déroulée par les auteurs du Feu Sacré jusqu'à sombrer dans le ciel ou ricaner sous les gouffres. « 0 Yeah », répète le Zéro. Vous faites bien d'avoir peur. Warren Lambert sera en dédicace de ZÉRO le samedi 27 novembre de 16h à 17h puis le dimanche 28 novembre 2021 de 14h à 16h, et Antoine Mocquet le dimanche 28 novembre 2021 de 15h à 16h au salon de L'AUTRE LIVRE sur le stand C28. ATTENTION : la séance de dédicace d'Anna d'Annunzio est annulée indépendamment de sa volonté.

Double feinte

de Eric RONDEPIERRE

Tinbad-essai (TINBAD) | Paru le 28/05/2019 | 22,00 €

Dans son acception courante, le mot « fiction » renvoie à deux champs sémantiques bien distincts. L’un définit un espace de représentation avec sa réserve de figures équilibrées, construites sur des situations, des évènements dont le modèle vraisemblable correspond à ce qu’on nomme communément la « réalité ». Par ailleurs, le registre du fictif caractérise un manque, un déficit ontologique au coeur de notre expérience du réel : est fictif ce qui n’existe pas. On peut faire résonner cette absence de consistance avec la notion d’« imaginaire » et l’on notera avec raison qu’il existe des points de rencontre entre ces deux champs. C’est à cette zone commune que l'auteur de « Double feinte — Territoire des fictions secondes » s’attache en choisissant de courtes séquences qui montrent des actions fictives incrustées comme des pierres précieuses à l’intérieur d’oeuvres fictionnelles. Par exemple : boire un verre sans verre, jouer aux cartes sans cartes, etc. Ces gestes exécutés pour de faux sont issus de l’histoire de l’art lointaine ou rapprochée : du monde de l’image (photo, cinéma) et de l’écrit (littérature, théâtre) considéré dans ses relation avec la théâtralité, matrice de tous les simulacres, lieu privilégié du « comme si ».

Actes d’une recherche

de Alain MARC

La diagonale de l'écrivain (Z4 EDITIONS) | Paru le 20/05/2019 | 14,00 €

Qui mieux qu’Alain Marc peut personnifier cette collection « La diagonale de l’écrivain » chargée de révéler la « fabrique » d’un auteur ? Plonger dans « Actes d’une recherche », carnet 1986 – 2019, c’est s’immerger dans le quotidien fantasmatique, analytique, rêveur, criminel (pour la littérature) du poète : ses notes, fragments, morceaux choisis transgressent les règles de l’écriture, élèvent les emportements intellectuels au statut d’œuvre d’Art. Que nul ne soit surpris d’un usage immodéré de virgules, parfois ; alors la respiration se fait haletante, hachée, les idées que l’on croyait établies volent joyeusement d’une ponctuation l’autre pour finir dans une… virgule justement, échappée en bas ou en haut de page, comme pour dire : « C’est là que niche la vérité, dans ce tracé apostrophe. » « Écoutez écrire » Alain Marc, ici,

L'évènement Gilets jaunes

de .../TEMPS CRITIQUES

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 13/05/2019 | 10,00 €

Le caractère inattendu et atypique du mouvement des Gilets jaunes a souvent été souligné. Ce soulèvement échappe à tous les modèles. En effet, il n’est pas dans la continuité historique de ce qu’ont été les luttes ouvrières dans leur perspective émancipatrice, pas plus qu’il n’est en phase avec les revendications particulières d’aujourd’hui : néo-féminisme, identités sexuelles, cause animale, décoloniale, etc.

Sans lien direct avec le travail, sans médiations politiques ou syndicales, sans chefs ni représentants, sans utopie, l’événement Gilets jaunes s’affirme avec une force collective inédite et il la conserve dans la durée. Les solidarités pratiquées sur les ronds-points, dans les blocages de péages et autres, dans les manifestations de rue et les assemblées populaires, expriment une aspiration à une communauté humaine sous la forme encore partielle de la lutte commune et du « Tous Gilets jaunes ». Cette aspiration passe par l’exigence immédiate de justice fiscale et sociale, de pouvoir d’achat, d’égalité, de contrôle permanent des élus. Elle conduit le mouvement des Gilets jaunes à un affrontement direct avec l’État et son appareil de répression.

Cette opposition générale à un État normalisateur, rançonneur et répressif n’implique pas le rejet de toute forme politique supérieure, mais exprime plutôt l’aspiration à une république plébéienne. Une forme potentielle, aujourd’hui tiraillée entre des références jacobines (la Constituante), des références de type démocratie directe (le RIC) et des références communalistes (l’appel de Commercy et l’assemblée des assemblées).

 

Sont rassemblés dans ce livre des textes d’intervention et des comptes rendus d’actions rédigés au fil de la lutte. Les auteurs sont des membres de la revue Temps critiques et des participants au collectif « Journal de bord » accueilli sur le blog de la revue. Tous sont protagonistes du mouvement des Gilets jaunes depuis l’acte II. 

Sortir

de Bruno POISSONNIER, Patrick RIGOLET

Accent aigu (EDITIONS SCIENCES HUMAINES) | Paru le 09/05/2019 | 15,00 €

Sortir, c’est avant tout une série de portraits contemporains peints dans la lumière de la taule. Valérie, Olivier, Steph, Flora, Erika, Léo, Rouquin, Aurélia, Kevin, Vlad, Jordan, José, et plein d’autres Travailleurs du SPIP, surveillants pénitentiaires, personnes détenu(e)s, intervenants culturels, artistes qui, à un moment ou un autre se retrouvent invités, entraînés, confrontés à la mission de Patrick Rigolet d’installer une animation culturelle en établissement pénitentiaire. Certains clignent des yeux éblouis dans cette lumière nouvelle, certains s’en détournent en grognant, d’autres y prennent appui pour « sortir ». Sortir des habitudes, sortir des ornières, sortir des préjugés, sortir, enfin, de l’autre côté des murs.

 

Le premier portrait entre tous, en creux, est celui de Patrick, narrateur et principal protagoniste de cette aventure vraie. Portrait d’un idéaliste aux mains épaisses et à l’humanité non négociable.

 

Patrick Rigolet et Bruno Poissonnier ont pensé ce livre de conversations en conversations, pendant des mois, soucieux qu’il trace un beau sillon, et que continuent d’y lever des graines de citoyenneté.

 

« Là où la vie emmure, l'intelligence perce une issue »

 

Marcel Proust,
À la recherche du temps perdu

Méditations Ferroviaires

de Marie-Manuela SÉNÉCHAL

ANNICKJUBIEN (ANNICKJUBIEN) | Paru le 30/04/2019 | 25,00 €

C’est beau un train qui roule, n’est-ce pas ? Le français lambda ne s’en aperçoit malheureusement que les jours de grève. Par cet ouvrage, Méditations ferroviaires, l’auteure bâtit des ponts entre le monde cheminot et ses passionnés, et ce fameux français lambda. Bien sûr, on y trouve des faits historiques, mais aussi, et surtout, des anecdotes qu’on ne peut relever qu’en étant dans les trains ou en trainant dans les couloirs des gares. Après la lecture de ce livre, Vous renouerez avec toute la magie d’un train qui roule et vous éprouverez de la joie et de la gratitude envers ceux qui font que cette magie est dans notre quotidien.

La Révolution en contant

de Claude RÉTAT

Classiques Bleu autour (BLEU AUTOUR) | Paru le 15/04/2019 | 32,00 €

Ce que le lecteur va découvrir, ce n’est pas seulement un corpus de fictions, de récits, de scénarios dont il ne soupçonnait pas l’étendue, mais à quel point « conter » est ici névralgique, pour Louise Michel (1830-1905) et dans sa fin de siècle.
Aujourd’hui encore, par un préjugé tenace, la Louise Michel qui écrit ne peut être qu’un auteur d’histoire : on oublie l’écrivain. Or il faudrait au moins ajouter un “s” à “histoire”. Si le vainqueur écrit l’histoire ou pense l’écrire, le vaincu écrit des histoires – si vraies qu’elles s’élaborent en légende – pour exprimer l’autre côté, le souterrain, l’utopie, ce qui n’est pas encore, la Révolution.
Chez elle, le rêve et l’action ne font qu’un, l’histoire et l’imaginaire résonnent. Et quel imaginaire ! Amie du symbole et du frisson, Louise Michel puise en romantique dans le tréfonds légendaire pour l’infléchir : Haute-Marne dont elle était native, monde kanak où elle fut déportée, Bretagne qui la fascine, Paris glauque de la fin du XIXe siècle, même veillée !
Ses contes sont peuplés de vrais ogres, de Barbes Bleues de chair et de sang, tel Gilles de Rais ; ce sont des contes de la puanteur, de la dévoration, de la nécrophilie, de la consommation de chair plus ou moins fraîche ; ce sont des mondes qui s’engloutissent… mais aussi des mondes qui s’éveillent, des harmonies de la nature et des cosmogonies.
Les uns sont connus, comme les légendes kanak, ou méconnus, comme Le Livre du Jour de l’An, pour les enfants (jamais réédité) ; d’autres, retrouvés sur les manuscrits ou dans la presse du temps, sont inédits. Rigoureusement présentés et annotés par Claude Rétat, ils sont ici réunis pour la première fois. Cessant d’être épars et cloisonnés, ils peuvent communiquer et nous parler.

PALERME VILLE OUVERTE

de Jean DUFLOT

hors collection (A PLUS D'UN TITRE) | Paru le 04/04/2019 | 25,00 €

Avant-propos de Jean Duflot :

    Quatre séjours  d'une semaine  entre l'automne 2016 et le printemps 2018 dans la capitale sicilienne, c'est sans doute un peu court pour rendre compte du projet qui s'y développe depuis le début de la décennie. Ouvrir les portes de la ville à l'immigration qui afflue de l'Orient et des territoires africains, dans le prolongement de celle des pays de l'est (Roumanie, Bulgarie, Albanie, Yougoslavie), tel est l'objectif que cette cité portuaire s'est donné, en marge de la politique de fermeture européenne. L'enquête du Forum Civique Européen que nous publions a été entreprise dans le sillage d'un certain nombre de réactions médiatiques (Woz, Le Monde, The Mirror...) à des propos du maire  Leo Luca Orlando, promoteur en 2015 d'une Charte de mobilité en rupture totale avec la stratégie de l'UE. Selon lui, un journal allemand aurait même écrit « qu'en pensant à Palerme l'Europe devrait avoir honte ».    
    Dans le propos qui suit le lecteur réprouvera peut-être une certaine froideur qui ne convient pas au constat d'une tragédie où ont péri, jour après jour, en Méditerranée, des milliers de nos semblables. Simple principe de précaution pour ne pas se cantonner dans le casting des figurants de la déploration rituelle . La rhétorique larmoyante qui tient lieu de véritable compassion n'a pas fait progresser jusqu'ici la solution politique qui mettrait fin à l'hécatombe. Elle permet à un certain nombre de paroissiens du café du commerce ou aux bureaucrates de la raison d'Etat de se dédouaner de leurs responsabilités respectives. Aux citoyens lambda d'estomper leurs fonds de préjugés plus ou moins xénophobes, pour ne pas dire racistes; aux gestionnaires des démocraties droit-de -l'hommistes de déplorer qu'elles ne peuvent pas « accueillir toute la misère du monde » (1). La pitié mondaine, le front chagrin et les cils battant d'émotion, la flute de champagne en main, n'est pas une spécificité des vernissages. Elle opère parfois de bouleversantes conversions sous les lambris du pouvoir. Comme celle de ce ministre de la justice de la République française qui s'apitoya jadis, en un moment de faiblesse humaine, sur « les cercueils flottants » des boat-people de l'époque (2).
    De l'autre côté des Alpes où notre investigation s'est préoccupé du défi de Palerme, ce genre d'émotion rétrospective ne risque pas de faire larmoyer l'actuel Ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini. Il rêve de surpasser en férocité ubuesque la pugnacité berlusconienne où l'un de ses commis  énonça  jadis le projet de faire canonner les envahisseurs des années 90-93. A vrai dire le consensus  de tous les Etats de l'UE responsables de la gabegie de vies humaines aujourd'hui légalement organisée nous dispense de procéder à une quelconque hierarchie des compassions nationales. Hormis quelques casaques rouges, au demeurant défraichies,  nostalgiques d'une humanité « humaniste », toutes les couleurs du spectre politique rivalisent dans la compétition sécuritaire du rejet de l'immigration. Au nom de l'ordre, du bien commun et d'une inquiétante interprétation de tous les traités internationaux.
L'initiative même de cette enquête devrait nous disculper de la rareté pathétique de notre narration.
    C'est que le parti pris en a été de laisser aux lecteurs le soin de consulter les médias pour
prendre la mesure du désastre en cours. Ils se sont tellement dévoués pour en communiquer la nécrologie qu'ils nous dispensent de procéder à une comptabilité minutieuse des victimes de la traversée des déserts africains et de la mer Méditerranée. 20, 30, 40.000 personnes, enfants, femmes et hommes ? Aucun recensement n'est aujourd'hui possible. Le sera-t-il un jour ?...
Palerme, ville ouverte ? Notre déambulation, sans doute trop brève dans cette ville portuaire du sud, s'est efforcée de rassembler les indices du bien fondé d'une telle intitulation inspirée par le lecture de sa Charte. Ce sera un peu notre mémorial dédié à toutes ces victimes que de témoigner de l'accueil des survivant(e)s que cette grande métropole européenne ose entreprendre, en porte à faux avec l'indifférence réglementaire.
    En parcourant le dispositif réticulaire déployé dans ce débarcadère palermitain où ont été acheminés des milliers de transfuges de la précarité et des guerres, il a fallu rassembler des données qui ont parfois l'aridité d'une nomenclature abstraite. C'est que la dynamique d'insertion s'inscrit dans un contexte où l'économie, dans l'acception la plus large du terme, se réfère à des critères d'évaluation en grande partie quantitative . L'évaluation des secteurs où se réalise le processus d'intégration citoyenne (accès au droit commun par l'habitat, l'emploi, l'éducation scolaire, l'assistance sociale et sanitaire) requiert une certain nombre de données significatives. Les commentaires sociologiques ou politiques ne suffisent pas à rendre compte de l'état des lieux et des opérations en cours. Pour prendre la mesure de celles qui s'emploient à valoriser l'apport de l'immigration, ils ne peuvent pas se passer d'une certaine arithmétique sociale.
    D'avantage avenante devrait être sans doute l'information relative à la dimension culturelle de l'hospitalité palermitaine. Elle convaincra plus agréablement le lecteur de l'exemplarité de ce qui s'organise dans ce havre de l'extrême sud du continent occidental. La culture pourrait bien être le stratagème qui est en train d'ouvrir une brèche dans la grande muraille de la Forteresse Europe : au grand dam des élites policières et militaires comme Frontex (3) qui sont censés en garantir l' invulnérabilité.           
    En définitive, c'est à partir de cette Charte de Palerme, sous-titrée « De la migration comme souffrance à la mobilité comme droit inaléniable de l'homme » que nous avons décidé d'explorer un territoire où se met en place une alternative à la liturgie sacrificielle del' Europe. Dans le dédale de cette ville portuaire où cohabitent Palermitains et plusieurs dizaines de communautés étrangères , ce n'est pas seulement de l'étendue de la perte humaine actuelle dont on prend conscience, c'est aussi de celle de notre propre humanité.   

 

Nouvelle-Calédonie le Oui minoritaire une belle promesse de liberté et de souveraineté

de Hamid MOKADDEM, Luc Enoka CAMOUI, Georges Waixen WAYEWOL, Makoto KATSUMATA, Aurore HAMENE

Kanaky-Calédonie (COURTE ÉCHELLE.TRANSIT (LA)) | Paru le 30/03/2019 | 5,00 €

Depuis 2005 les éditions Expressions de Nouméa et la courte échelle/ transit de Marseille publient, dans la collection Kanaky-Calédonie, de courts ouvrages qui ont l'ambition d'apporter un éclairage et des connaissances sur un processus de décolonisation qui, à bien des égards, ressemble le plus souvent à un processus de recolonisation. C'est ce que Hamid Mokaddem, enseignant, chercheur et écrivain de Nouvelle-Calédonie, démontrait dans notre précédent tiré à part   Pour défendre sa souveraineté et son indépendance en Océanie, la France recolonise-t-elle la Nouvelle-Calédonie  ? publié en octobre 2018.
Le référendum du 4 novembre 2018 que l'on disait couru d'avance a semé l'effroi dans le camp colonial et rendu espoir aux peuple kanak et à tous ceux qui sur ce territoire souhaitent un avenir commun et souverain. Les prochains réferendum aujourd'hui inévitables se préparent dans d'autres conditions.
Dans ce nouveau tiré à part prennent la parole également Georges Waixen Wayewol et Luc Enoka Camoui, poètes et philosophes kanak, une jeune chercheuse, Aurore Hamène, tous vivant en Nouvelle-Calédonie, tandis que Makoto Katsumata apporte le regard extérieur d'un chercheur japonais.

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