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l'autre LIVRE

PÉTRA

Comme l'attestent leurs collections, dirigées par un ou plusieurs spécialistes et/ou un comité scientifique, les éditions Pétra, priviligient l'approche transdisciplinaire, seule capable à leurs yeux de sortir des sentiers battus. Depuis 2001, date de leur création, leurs thèmes de prédilection sont les sciences humaines et sociales, les littératures française, étrangère, comparée et jeunesse, philosophie, avec parfois une focale tels les îles, les pays post-soviétiques, l'Asie centrale, les Tsiganes, la mémoire, l'éducation, etc. Elles ont ouvert, depuis 2010, un espace librairie qui accueillent des éditeurs amis ainsi que des ouvrages proches de leurs collections.

Adresse : 12 rue de la Réunion
75020 Paris
Téléphone :01 43 71 41 30
Fax :01 43 70 62 25
Site web :http://www.editionspetra.fr
Courriel :nous contacter
Diffusion :Autodiffusion
Distribution :Autodistribution
Représentant légal :Yasser Kattou
Forme juridique :SARL
Racine ISBN :978-2-84743
Nombre de titres au catalogue :318
Tirage moyen :500
Spécialités :Sciences humaines Littérature française Littérature étrangère Littérature jeunesse poésie

Les notions de métaphore et d'analogie dans les épistémologies des modèles et des simulations

de Franck VARENNE

Acta Stoica (PÉTRA) | Paru le 01/01/2006 | 12,00 €

Maître de conférences en philosophie de la connaissance (section 17), Université de Rouen (France). Co-créateur de la Licence intensive "Humanités et Monde Contemporain" de l'Université de Rouen, avec Anne Vial-Logeay et Marc Deramaix. Directeur du département de philosophie de 2009 à 2011. Chercheur rattaché au Groupe d'Etude des Méthodes de l'Analyse Sociologique de la Sorbonne (GEMASS - UMR 8598 / CNRS / Paris 4 - Sorbonne). Membre du "Comité de Pilotage" du RNSC (Réseau National des Systèmes Complexes). Membre chercheur associé de l'Institut des Systèmes Complexes - Paris- Île-de-France (ISC-PIF). Membre de l'Institute for Complex Systems in Normandy (ISCN).

 

Le développement considérable des simulations informatiques dans les sciences contemporaines impose une remise à plat des épistémologies des modèles. Franck Varenne propose de revenir sur les limites des notions de métaphore et d'analogie pour penser les modèles, en particulier quand il s'agit des modèles composés, des pluri-modèles et des modèles de simulation (à objets ou à agents), tels qu'ils se développent depuis une dizaine d'années. Il suggère que le paradigme linguistique, à l'oeuvre aussi bien dans la pensée analytique anglo-saxonne que dans la pensée dialectique et pragmatique continentale, trouve ses limites manifestes devant les nouveaux usages épistémiques de telles simulations. Il propose que l'histoire et la philosophie des sciences contemporaine en prennent désormais toute la mesure.
Sa conférence est suivie de la retranscription d'un débat fourni, d'abord oral, puis écrit, tel qu'il s'est prolongé, dans les mois qui ont suivi, avec plusieurs personnalités qui réfléchissent sur les modèles, sur les formalisations et sur la science contemporaine. On y verra quelques objections mais aussi beaucoup de points d'accord. Ce débat est l'occasion pour l'auteur d'expliquer davantage son approche et d'ouvrir encore la réflexion, aussi bien avec les scientifiques, les historiens qu'avec les philosophes.

Comparer, catégoriser, faire sens : L’analogie, des figures du discours aux discours à propos des figures

de Igor BABOU

Acta Stoica (PÉTRA) | Paru le 01/01/2006 | 12,00 €


Igor Babou est maître de conférences en Sciences de l'Information et de la Communication à l'ENS-LSH de Lyon et membre du Laboratoire C2So (ENS-LSH). Ses recherches portent entre autres sur les discours médiatiques à la télévision. A ce titre, il a pubié en 2004 Le Cerveau vu par la télévision (PUF).


L'analogie est un mode de raisonnement courant qui repose sur la similitude de rapports entre deux ordres de phénomènes hétérogènes: il s'agit de trouver de l'identique sous le divers. De par sa proximité avec la métaphore, l'analogie a été régulièrement critiquée tant par les sciences de la nature que par la philosophie ou les sciences sociales: elle ferait au mieux partie d'un stade pré-scientifique de la pensée, et au pire elle relèverait d'impostures intellectuelles dans ses utilisations contemporaines. Pourtant, lorsqu'on distingue entre les différents statuts de l'analogie, et sous certaines conditions d'utilisation, on peut y trouver des ressources théoriques et empiriques tout à fait légitimes.
A partir d'exemples pris dans l'analyse de la vulgarisation scientifique à la télévision, on montrera comment l'identification d'analogies (ou plutôt d'homologies structurelles) peut éclairer la recherche en communication sur certains aspects des relations entre science et société.

Protection de l'enfance et placement familial : La Fondation Grancher : De l'hygiénisme à la suppléance parentale

de Michèle BECQUEMIN

Éducation, art du possible (PÉTRA) | Paru le 01/09/2005 | 22,00 €


Préface de Catherine ROLLET
 

Michèle Becquemin est éducatrice de formation initiale. Elle est actuellement sociologue, maître de conférence associée à l'Université Paris XII Créteil et membre du Groupe de recherche Ecole, Travail et institutions de l'université Paris VIII.



En retraçant l'histoire du placement familial de la Fondation Grancher, cet ouvrage met en lumière de façon significative les enjeux démographiques, politiques et professionnels qui ont traversé l'un des secteurs les plus anciens de la protection de l'enfance.
En 1903, Joseph Grancher, un médecin spécialiste des maladies respiratoires, proche collaborateur de Louis Pasteur, crée une association intitulée "Oeuvre de préservation de l'enfance contre la tuberculose". Le régime républicain est alors à peine stabilisé; les radicaux au gouvernement doivent faire face au déficit démographique et aux problèmes de la classe ouvrière écrasée par les contraintes du salariat. C'est dans le mouvement de réforme sociale, où les hygiénistes solidaristes jouent un rôle moteur, que se situe l'entreprise de Joseph Grancher. Elle consiste à préserver de la tuberculose des enfants non contaminés, issus des familles ouvrières parisiennes malades, en les plaçant dans des familles d'accueil en Sologne, avec l'intention de contribuer à repeupler cette région. A l'époque, il n'existe ni traitement efficace de la maladie, ni disposition légale autorisant le placement sanitaire préventif. Les agents de l'Oeuvre devront donc convaincre les familles de se séparer de leurs enfants pour des durées éventuellement très longues. L'institution de Joseph Grancher deviendra un modèle qui sera reproduit, sous la forme de filiales autonomes animées par des médecins, dans tous les départements de France, avec le soutien des pouvoirs publics. A la fin des années 1960, la tuberculose étant quasiment éradiquée, l'Oeuvre Grancher réorientera son action vers la protection de l'enfance en danger grâce à l'implication de pédopsychiatres psychanalystes inspirés par les conceptions du Dr Myriam David. Devenue Fondation d'utilité publique en 2001, cette institution reçoit aujourd'hui deux cent trente enfants dans ses services de placement familial situés en Sologne, à Chartres et à Paris.
Cette monographie a été réalisée à partir des archives de la Fondation Grancher et de l'Institut Pasteur ; elle est illustrée de témoignages de membres de la Fondation. L'analyse socio-historique met en relief les interactions entre l'institution, les familles, les professions concernées et les instances politico-législatives dans le processus de gain et de maintien d'une légitimité d'ation publique.

 

La révolution symbolique : La constitution de l'écriture symbolique mathématique

de Michel SERFATI

Transphilosophiques (PÉTRA) | Paru le 01/05/2005 | 32,00 €

Michel Serfati est docteur ès-sciences mathématiques et docteur en philosophie. Ses travaux concernent en particulier les supports algébriques des logiques à plusieurs valeurs, la philosophie de l’écriture symbolique mathématique et l’histoire des mathématiques au XVIIe siècle. Professeur honoraire de chaire supérieure de mathématiques, il dirige depuis de très nombreuses années le séminaire d’épistémologie et d’histoire des idées mathématiques de l’IREM de l’Université Paris VII, qui se tient à l’Institut Henri Poincaré, à Paris. Il est aussi organisateur de nombreux colloques d’histoire et de philosophie des mathématiques, et auteur ou éditeur d’ouvrages dans ces deux disciplines.


Cet ouvrage de philosophie, d’épistémologie, et d’histoire des mathématiques est d’abord consacré à décrire la constitution de l'écriture symbolique mathématique. Il est construit autour de la thèse de doctorat de philosophie soutenue par son auteur – un mathématicien professionnel – et d’une critique argumentée d’un certain platonisme «spontané». Le premier objectif est de cerner épistémologiquement le passage historique entre les périodes grecque et médiévale, où tout s’écrit et se calcule dans la langue naturelle, aux écritures symboliques raffinées, semblables aux écritures modernes, de la fin du XVIIe siècle. L’ouvrage démontre qu’il s’est agi, non pas simplement d’un «changement de notations», mais bien d’une «révolution symbolique», décisive et historiquement datée. Les mathématiques empruntèrent des voies conceptuellement neuves après cet «avènement symbolique» dix-septiémiste –, dès lors ainsi situé à la racine des mathématiques modernes et contemporaines. Au travers des contributions des trois protagonistes essentiels, Viète, Descartes, et Leibniz, l’ouvrage analyse, à propos de divers signes (telle la «lettre»), les avatars de leurs occurrences et de leur constitution, puis les motifs profonds de leur triomphe ultime ou de leur abandon. Il montre ensuite en quoi l'avènement de l’écriture symbolique a contribué à l'invention en mathématiques même, tâchant ainsi d’éclairer la nature intime de ce «pouvoir de créer» chez les mathématiciens qu’évoque Dedekind et que relève Cavaillès.

Les Vestiges de Janvier

de Jeanne BRESCIANI

Pierres écrites (PÉTRA) | Paru le 01/12/2004 | 16,00 €

Jeanne Bresciani, qui vit et travaille à Paris, a publié son premier récit, Affriques, en 1981. Elle a obtenu le « Prix du livre corse », de langue française, en 2002, avec le Deux, rue de la Marine, écrit en collaboration avec sa sœur, Hélène Bresciani, publié aux éditions « Les vents contraires ». Les Vestiges de Janvier est son quatrième ouvrage.


Le narrateur principal, Giambattista Bellingeri, homme d'une soixantaine d'années et romancier connu sous le pseudonyme de Janvier, revient à Rome où il a séjourné quelques années auparavant, à la Villa Médicis, afin de reconstituer l'histoire d\'amour tragique de ses amis disparus : Charles Janvier et Vanina Ventiseri. Charles vient de mourir et Vanina, depuis quelque temps, n'a plus donné signe de vie, jusqu'au "coup de théâtre" final...
En écrivant leur histoire, c'est son propre passé douloureux que Janvier va livrer. Tous les vestiges mémoriels d'une vie, les vestiges de l'enfance, les événements marquants ou mineurs, les citations d'auteurs, les réflexions personnelles, les amours perdues, les non-dits, les drames, les secrets de famille... Ces fragments vont se rassembler peu à peu sous sa plume sensible et poétique, tissant des correspondances entre vie et mort, réalité et fiction.

Philosophie de l'interdisciplinarité : Correspondance (1999-204) sur la recherche scientifique, la modélisation et les objets complexes

de Jean-Marie LEGAY, Anne-Françoise SCHMID

Transphilosophiques (PÉTRA) | Paru le 01/11/2004 | 25,00 €

Jean-Marie Legay, fut Professeur émérite honoraire à l'Université Claude Bernard-Lyon 1, UMR C.N.R.S. 5558 "Biométrie et Biologie évolutive".

Anne-Françoise Schmid, est Maître de Conférences à l'Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon, membre de l'UMR C.N.R.S. 7117 "Laboratoire de Philosophie et d'Histoire des Sciences - Archives Henri Poincaré", Universitéde Nancy 2.


Voici une philosophie et un exercice d’interdisciplinarité effective. Un biologiste et une philosophe se soumettent aux conditions d’un échange épistolaire sur les problèmes rémanents mais non explicitement formulés de la pratique scientifique et philosophique contemporaine. C’est une expérience privilégiée, car les présupposés ordinaires de l’épistémologie voient la science déjà faite et le philosophe en situation d’interrogation. Un autre style est ici proposé, une expérience de science et de philosophie, qui redistribue plus équitablement la pensée. Il y est question du simple, du compliqué, du complexe, de décision, de pluridisciplinarité à l’occasion d’objets contemporains, que décrivent des méthodes de modélisation et pas seulement des théories.
Ce livre tente de reconstruire à propos des sciences et des philosophies de nouvelles relations sans qu’il soit fait appel à l’autorité et aux normes de la philosophie.
 

La philosophie telle quelle : Suivie de Conversation apocryphe entre Bergson et Russell

de Jean-Claude DUMONCEL

Transphilosophiques (PÉTRA) | Paru le 01/06/2004 | 25,00 €


  • Né le 18 juillet 1944 à Bricquebec (Manche).
  • Doctorat d’Etat en philosophie pour une thèse sur Le système de Whitehead & la philosophie analytique (Nantes, 1987).
  • A été chargé de cours en logique, esthétique, histoire des mathématiques et philosophie des mathématiques à l’Université de Caen.
  • Professeur au Centre d’Etudes Théologiques de Caen où il enseigne la logique et la philosophie de la nature.
  • Collabore régulièrement à la revue History and Philosophy of Logic.
  • Membre de l’équipe Academos du CNRS aux Archives Henri Poincaré de Nancy.
  • Membre correspondant de l’Académie des Sciences, Arts & Belles-Lettres de Caen.
  • Membre fondateur de la Société Normande de Philosophie.
  • A publié entre autres :

    Le jeu de Wittgenstein (PUF, 1991),
    Le Symbole d’Hécate : Philosophie deleuzienne et roman proustien (HYX, 1996),
    La tradition de la Mathesis Universalis : Platon, Leibniz, Russell (Unebévue-éditeur, 2002),
    Philosophie des mathématiques (Ellipses, 2002),
    La philosophie telle quelle (Pétra, 2004),
    Deleuze face à face (M-éditer, 20o9).

    Whitehead ou le Cosmos torrentiel (en collaboration avec Michel Weber, Chromatika, 2010)

  • En préparation : Cavaillès et Lauman : Mémoire, Mathématiques et Résistance (Mille Sources).
  • A écrit un roman, Le testament du professeur Sigelson, inédit.

 

Comment produire un concept de la Philosophie qui soit à la fois celui des Problèmes qu'elle affronte et celui de son Histoire ? À cette interrogation répond le concept de Philosophie Telle quelle, où sont aux prises deux définitions de la philosophie, selon que son objet se trouve dans les Transcendantaux ou les Multiplicités.
La pensée se révèle alors tracée de singularités dans un schématisme universel, comme si un seul et même personnage virtuel s'appelait Er chez Platon, Sextus chez Leibniz et Smith chez Wittgenstein. L'élan ainsi trouvé, les Problèmes s'articulent sur une Méthode que domine l'expérience du Voir-comme wittgensteinien, se subordonnant les technicités de la Philosophie Analytique.
En contrepoint fictif, la Conversation de Russell avec Bergson, permet de pénétrer dans les soubassements dont dépend l'exercice de la pensée contemporaine.

Bourdieu et Laruelle : Sociologie réflexive et non-philosophie

de Éric MOLLET

Transphilosophiques (PÉTRA) | Paru le 01/06/2003 | 25,00 €

Philosophie et sociologie apparaissent aujourd'hui parfois comme deux sœurs ennemies entre lesquelles le dialogue est difficile, voire impossible. Lorsque l'indifférence n'est pas de mise, chacune prétend récupérer, assujettir ou assimiler l'autre. Pourquoi le débat entre ces deux disciplines prend-il inévitablement la forme d'un dialogue de sourds dans lequel les mêmes arguments reviennent sans cesse ? À la philosophie revient le droit de discuter de la scientificité de la sociologie ; à la sociologie celui de la pertinence de la philosophie. Mais, en fait, chacune entend restreindre le domaine d'application de l'autre, en limiter les prétentions pour, en définitive, l'asservir et l'utiliser en vue de ses propres fins.
Faute d'une définition rigoureuse et d'une connaissance réelle de la philosophie, cette lutte intestine n'est pas près de prendre fin. Au contraire, l'opposition se nourrit de cette ignorance et l'alimente.
L'ambition de ce livre est double. Il est d'abord une tentative d'explicitation des problèmes et des enjeux théoriques qui alimentent le débat entre philosophie et sociologie sans pour autant prétendre y mettre un terme. Il est, ensuite, par la forme même de son exposition, une introduction aux pensées de P. Bourdieu et de F. Laruelle. Ces deux penseurs ont en commun d'avoir cherché à élaborer un savoir sur la philosophie, de penser la philosophie plutôt que de penser philosophiquement.

 

Que peut la peinture pour l'esthétique ?

de Gilbert KIEFFER

Transphilosophiques (PÉTRA) | Paru le 01/01/2003 | 25,00 €


Gilbert Kieffer est artiste peintre et docteur en philosophie de l'Université de Paris X Nanterre. Né en France en 1953, il a passé de longues années à l'île de la Réunion. Fasciné par le volcanisme et la mythologie de pétrification des formes, il a réalisé des polyptyques de grande dimension. Il a vécu six années à Lima, au Pérou, rencontré le tellurisme désertique et aérien des Andes, la mystique précolombienne et le monde des Incas. Actuellement il vit et travaille au San Salvador (Amérique centrale), dans le monde des Anciens Mayas…


Tous les peintres sont potentiellement philosophes, parce que leurs effets sont bien souvent des matérialisations techniques de rêveries. Quand un peintre passe des heures à lisser les couches de couleurs, qu'il essaie de donner certains reflets de surface ou de profondeur, il fait toujours et avant tout un travail de méditation. Il le fait sur la matière qu'il utilise, le miroir-palette, l'amalgame dont il vient d'expérimenter la propriété particulière, la matière qu'il cherche à représenter ; il le fait en saisissant du même mouvement sa vie propre, et en la traduisant dans ce langage technique qui deviendra son style. Tout est technique au fond, mais la technique elle-même est inspiration, méditation, rêverie.
La question est la suivante, si l’art pense, a-t-il besoin de raisonner ? Et si par l’abus de la comparaison on affirme qu’il raisonne, a-t-il besoin de mots pour le faire ? Ne peut-il le faire en images par exemple ? L’art a-t-il besoin de l’esthétique ? Et l’esthétique a-t-elle besoin de mots, voilà la vraie question ? Il est inutile de se demander si l’esthétique a besoin de philosophie, puisque l’esthétique est d’essence philosophique. 

Que peut la philosophie des sciences ? (Transphilosophiques)

de Anne-Françoise SCHMID

Transphilosophiques (PÉTRA) | 22,00 €

Maître de Conférences d'épistémologie, HDR HC, Qualifiée aux fonctions de professeur des Universités par les sections 17 (philosophie) et 72 (Epistémologie, histoire des sciences et des techniques), Membre nommé, puis élu (2011) à la section 72 du CNU (Epistémologie, histoire des sciences et des techniques), Professeur invité au Collège de Belgique (Académie Royale des Sciences) en 2009, 2011, 2012.

 

L'épistémologie n'a pas occulté la philosophie des sciences. Depuis que les sciences sont devenues multiples, relativement autonomes et interconnectées, la philosophie des sciences a retrouvé droit de cité à côté de l'épistémologie. Elle donne les conditions philosophiques élémentaires d'application de l'épistémologie aux pratiques scientifiques.
L'étudiant débutant scientifique ou philosophe trouvera ici une introduction et un guide dans la philosophie des sciences illustré par des exemples historiques peu habituels; l'étudiant avancé y trouvera un accès aux problèmes posés par les sciences contemporaines (minimalisme et complexité), ainsi que des hypothèses pour comprendre l'intrication des disciplines scientifiques et philosophiques.

Littérature française-Littératures lusophones: regards croisés

de Pierre RIVAS

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | 27,00 €

Les littératures lusophones - Portugal, Brésil, Cap-Vert - ont séduit quelques-uns des écrivains français les plus inspirés; des réseaux d'amitié se sont tissés, des échanges et des découvertes favorisés par des revues comme Les Cahiers du Sud; des passeurs insiprés: Valery Larbaud, Pierre Hourcade; Casais Monteiro, auteur de la première étude sur Jules Supervielle accueille et publie Henri Michaux. Armand Guibert internationalisera le nom de Fernando Pessoa. Une veine plus régionaliste, voire exotique, trouve dans l'oeuvre de Jorge Amado un lectorat plus réticent face au modernisme (Mario de Andrade); mais le Brésil marque la littérature française de son ascendant (Cendrars, Michaux, Péret). La poésie cap-verdienne, trop méconnue, cherche et trouve son identité dans la dilacération entre insularité et nécessité de l'ailleurs.

On s'attachera d'abord aux préalables théoriques : latinité, salazarisme, avant-garde, construction des littératures nationales, chemins croisés, éléments du lusitanisme français et signification de la francophonie lusophone.

Henri IV - Le temps de l'accomplissement

de Heinrich MANN

Voix d'ailleurs (PÉTRA) | 35,00 €

« J’ai fait un saut périlleux qui valait bien des coups de poignard. Mon sort se décida au même instant que j’abjurai la Religion. Cependant, ce fut ma façon de servir la France. Par-là, souvent nos reniements équivalent à des actes, et nos faiblesses peuvent nous tenir lieu de fermeté. La France m’est bien obligée, car j’ai bien travaillé pour elle. J’ai eu mes heures de grandeur. Mais qu’est-ce qu’être grand ? Avoir la modestie de servir ses semblables tout en les dépassant. J’ai été prince du sang et peuple. Ventre-saint-gris ! il faut être l’un et l’autre, sous peine de rester un médiocre amasseur d’inutiles deniers. »

Mimésis conflictuelle. Fiction littéraire et violence chez Cervantès et Caldéron

de Cesareo BANDERA

Cahiers de l'ARM (PÉTRA) | 16,00 €

En dépit des apparences, ce ne sont pas des différences entre les hommes que le désir engendre mais leur absolue égalité. Parce qu’il est mimétique, le désir débouche sur le même, et ce même est le différend. cesáreo Bandera piste ici le désir mimétique en divers épisodes du Don Quichotte de Cervantès et de La Vie est un songe de Calderón. Établissant le lien qui unit chacun à son oeuvre, il en élucide la grandeur.
Particulièrement éclairante est son analyse de la relation de Cervantès à son héros. Cervantès entend s’en moquer mais découvre que son anti-quichottisme est une espèce de quichottisme violemment dénié. Il lui arrive avec le Quichotte ce qui arrive souvent à ses personnages avec l’ingénieux et fol hidalgo, quand la moquerie se retourne contre eux. Le roman se convertit ainsi lui-même en une vaste et pénétrante réflexion sur l’acte de la création.
La vie est un songe : la comédie est un reflet de la vie, dans l’exacte mesure où la vie est un reflet de la comédie. L’art et la vie réagissent comme deux miroirs en vis-à-vis. Le désir mimétique est à l’origine de la fiction littéraire. Le roman et le théâtre ne font que refléter la discorde que le désir attise : la mimésis est conflictuelle. Si Cervantès et Calderón furent les premiers critiques de leurs oeuvres, Cesáreo Bandera nous livre la critique dans laquelle ils ont puisé.
Publié à Madrid en 1975, Mimesis conflictiva est enfin rendu accessible en France, précédé par un avant-propos de Paul Dumouchel et la préface originale de René Girard.

Une expédition de chasse à la baleine aux îles Kerguelen, 1851-1853

de Jean-Claude BOUSQUET

Méandre (PÉTRA) | 23,00 €

Nathaniel W. Taylor fait ici le récit d’une expédition de chasse à la baleine et aux phoques dans l’océan Indien du Sud, non loin des côtes antarctiques, à bord du navire Julius Caesar : l’auteur, âgé de 28 ans, y participait en qualité de médecin. Le bateau partit de New London (Connecticut) en 1851 et y revint au terme d’un voyage de vingt et un mois. Kerguelen en était la destination : cet archipel, français depuis sa découverte en 1772, fut particulièrement visité et exploité par les chasseurs anglo-américains tout au long du XIXe siècle. Il s’agit là d’un témoignage rare sur une industrie mal connue qui contribua jadis à la prospérité de nombreux armateurs, mais fit des ravages considérables dans les populations de baleines et de phoques des régions antarctiques et subantarctiques. L’auteur relate, souvent avec humour, la vie rude de ces marins en quête d’huile pour l’éclairage des grandes villes occidentales. Il nous fait revivre tous les aspects de ces lointaines et dangereuses campagnes : le recrutement des équipages, le long voyage vers les zones de chasse, les escales et les rencontres, les conditions extrêmes et le travail harassant. La flore et la faune sont minutieusement décrites et l’on y trouve un fidèle tableau de la nature et des paysages qui, aujourd’hui encore, fascinent tant ceux qui y séjournent. À côté de descriptions souvent féroces de massacres et de dépeçages de baleines ou d’éléphants de mer, de nombreux passages apportent un charme particulier à l’ouvrage. Tel est le cas des descriptions de la vie familiale des officiers : lors de ces longues expéditions, nombre de capitaines emmenaient avec eux leurs épouses et même, quelques-uns, leurs enfants. 

Transgression et généalogie. Le dialogue entre les arts dans la poétique de Sérgio Sant'Anna

de Izabella BORGES

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | 23,00 €

Si l’œuvre foisonnante de l’écrivain brésilien Sérgio Sant’Anna (1941) met systématiquement en relation les arts plastiques, dramaturgiques et littéraires, Transgression et généalogie fait de ce dialogue le principe fondateur et singulier de sa poétique. Un dialogue où l’histoire de l’art trouve sa place, tout comme la tension entre création et critique.

C’est ainsi toute une tradition littéraire, dramaturgique et iconographique qui est ici exhumée, soigneusement ensevelie par l’auteur dans les méandres de sa fiction. D’Ovide à Nelson Rodrigues, de Vélasquez à Marcel Duchamp, en passant longuement par Marcel Proust, l’essai revisite quelques-uns de ces dialogues délibérément anachroniques et nous guide vers une question qui taraude depuis toujours artistes et critiques, qu’ils soient classiques ou d’avant-garde : comment faire l’art de son temps ?

L’exploration multidisciplinaire de la complexe écriture de Sérgio Sant’Anna, prend dès lors des tonalités mystérieuses, à l’instar de ses fictions. L’analyse textuelle et iconographique se fait enquête artistique et procès critique. Faudra-t-il acquitter a priori art et artistes, par manque de preuves ? Il revient au lecteur de Transgression et généalogie de donner son verdict.

Les Judéo-Espagnols à Marseille dans la première moitié du XXe siècle

de Xavier ROTHÉA

Usages de la mémoire (PÉTRA) | 19,00 €

Sur la base de documents d’archives administratifs, de documents familiaux et de témoignages, cet ouvrage retrace le parcours des familles judéo-espagnoles à Marseille, de leur arrivée au début du XXe siècle, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en s’attachant en particulier au sort de ceux, nombreux, qui furent déportés vers les camps nazis. Venus en France pétris d’espoir, ils y connurent finalement l’horreur de la Shoah.

Le sort des Juifs de Marseille pendant la Seconde Guerre mondiale a déjà fait l’objet de nombreuses recherches et parutions de grande qualité mais axées sur l’ensemble de la communauté juive. Il était dif?cile de mesurer, à travers elles, l’impact des persécutions et déportations sur une communauté singulière par ses origines et sa culture, celle des Judéo-Espagnols, originaires d’un Empire ottoman en pleine mutation et qui composaient un pilier important du judaïsme marseillais. Cet ouvrage tente d’apporter un éclairage à cette question. 

Passés antérieurs

de François-Xavier FAUVELLE-AYMAR, Clémentine GUTRON

Usages de la mémoire (PÉTRA) | 20,00 €

Quels ont été les passés du passé ? Sans même nous en rendre compte, les nombreuses études historiennes au sujet de l’invention de la tradition, des enjeux de mémoire, des réappropriations de l’histoire ou encore des politiques patrimoniales, ont institué un régime d’historicité bimodal. Il est utile parce qu’il aide à penser les rapports actifs que nous entretenons au « présent » avec le « passé ». Mais n’avons-nous pas perdu en cours de route le feuilleté du temps révolu ? Les contributions qui forment ce livre tentent de rendre visibles, dans l’épaisseur d’un passé apparemment uniforme, la sédimentation du passé, les discontinuités mémorielles, l’étagement des discours sur les périodes anciennes. Les auteurs se sont demandé comment des sociétés anciennes ont examiné leurs passés antérieurs.
Quelle perception, quelles collectes, quels inventaires, quelle archéologie, quels dénis, voire quelles destructions, des sociétés passées ont-elles opérés aux dépens de leurs propres passés ? Quelles continuités ou ruptures ont-elles cru y déceler ? Qu’ont-elles cru que leurs propres ancêtres leur avaient transmis ? Parce que l’Afrique est sans aucun doute un terrain privilégié pour poser et tenter de répondre à ces questions, les contributions réunies dans cet ouvrage empruntent leurs observations au Cameroun, au Maroc, au Mali. Elles invitent les lectrices et lecteurs à s’intéresser aux strates anciennes qui à la fois ont sélectionné et transmis la documentation jusqu’à nous. Elles ouvrent des voies de réflexion sur la nature et la représentativité des traces.

Petite route du dépaysement

de Didier JOURDREN

Pierres écrites (PÉTRA) | 15,00 €

Tout ce que nous estimons ou croyons, pensées graves ou brillantes, attachements passionnés, projets extraordinaires, tout ce à quoi nous nous affairons avec le plus grand sérieux n'a peut-être aucune espèce d'importance en regard du très simple qui nous arrête quelquefois sans que nous y comprenions rien.

Tout part de si peu de chose, comme il en va souvent dans les livres de Didier Jourdren, cette fois, d'une impression de troublante familiarité au cours d'une marche dans la campagne, "alliance étroite d'un instant", qui éveille l'inspiration, la petite route devient peu à peu chemin de poésie, la voix naissant d'une écoute patiente, méditative et rêveuse à la fois, essayant de témoigner, en nouant des liens avec d'autres rencontres, avec l'enfance et les disparus, de ce qui a eu lieu. "Je trace des mots, écrit le poète, pour entendre ce qui leur échappe", cet insaisissable qui touche peut-être au plus vrai de ce que nous pouvons vivre.

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