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l'autre LIVRE

PÉTRA

Comme l'attestent leurs collections, dirigées par un ou plusieurs spécialistes et/ou un comité scientifique, les éditions Pétra, priviligient l'approche transdisciplinaire, seule capable à leurs yeux de sortir des sentiers battus. Depuis 2001, date de leur création, leurs thèmes de prédilection sont les sciences humaines et sociales, les littératures française, étrangère, comparée et jeunesse, philosophie, avec parfois une focale tels les îles, les pays post-soviétiques, l'Asie centrale, les Tsiganes, la mémoire, l'éducation, etc. Elles ont ouvert, depuis 2010, un espace librairie qui accueillent des éditeurs amis ainsi que des ouvrages proches de leurs collections.

Adresse : 12 rue de la Réunion
75020 Paris
Téléphone :01 43 71 41 30
Fax :01 43 70 62 25
Site web :http://www.editionspetra.fr
Courriel :nous contacter
Diffusion :Autodiffusion
Distribution :Autodistribution
Représentant légal :Yasser Kattou
Forme juridique :SARL
Racine ISBN :978-2-84743
Nombre de titres au catalogue :318
Tirage moyen :500
Spécialités :Sciences humaines Littérature française Littérature étrangère Littérature jeunesse poésie

Sur les oeuvres silencieuses. Contribution à l'étude de l'art d'après Auschwitz

de Paul BERNARD-NOURAUD

Usages de la mémoire (PÉTRA) | Paru le 01/04/2017 | 27,00 €

L’art d’après Auschwitz n’existe pas. Aucun artiste ne se réclame ouvertement de ce qui ne saurait être considéré comme un mouvement, et qui est à peine une appellation commune. Ceux qui le font plus timidement sentent bien qu’il y a dans leur démarche quelque chose de déplacé, qu’une telle revendication impose qu’ils la justifient avec d’infi nies précautions auxquelles doivent pareillement s’astreindre les historiens de l’art qui cherchent à mettre en évidence, non pas l’existence de l’art d’après Auschwitz, donc, mais le fait qu’il constitue cependant une dimension – une dimension peut-être fondamentale – de l’art contemporain.
C’est à la mise au jour de cette dimension des images qui peuplent nos imaginaires que s’attache cette étude
en portant attention aux différentes formes qui ont connu depuis Auschwitz certaines inflexions majeures pourtant souvent restées inaperçues : qu’il s’agisse des contours des figures ou des fonds, de l’emploi des couleurs, ou encore de l’échelle de la représentation des corps humains. Tous motifs dont le visage figuré est sans doute l’indice le plus évident, lui qui a pour partie perdu sa contenance propre chez des artistes aussi différents qu’Alberto Giacometti, Francis Bacon, Zoran Music, Jean Fautrier, Oscar Muñoz, William Kentridge ou encore Michal Rovner.

Voix féminines de la Méditerranée

de Seza YILANCIOGLU

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 01/04/2017 | 22,00 €

Une approche transversale de l’écriture francophone en Méditerranée caractérise les auteurs et universitaires dont les textes sont regroupés ici : Lectures et analyses de Maïssa Bey, de Leïla Sebbar, d’Assia Djebar comme de Cécile Oumhani, les voix féminines du début du XXIe siècle se conjuguent pour incarner la réalité et les paysages du Maghreb à la Turquie.
Identité commune ou plurielle ? L’ensemble des textes – critiques ou de création – semblent se répondre pour former une fresque vivante, un tableau de la création émergeant sur la Rive sud.

Où va la formation des enseignants? Des IUFM aux ESPE. Chronique d'un passage tourmenté

de Maryse ESTERLE

Éducation, art du possible (PÉTRA) | Paru le 01/03/2017 | 18,00 €

Comment former les enseignants ? Trois ans après leur mise en place, les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ÉSPÉ), sont-elles à même de remplir leurs missions ?
Pour répondre à cette question, revenons aux dernières années d’existence des Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) : la réforme de 2010 institue l’obligation d’un master pour devenir enseignant titulaire et les stages en école ou en collège et lycée sont drastiquement réduits pendant la formation initiale. Surcharge de travail, bachotage effréné, désagrégation du lien théorie/pratique, dérégulation des statuts des enseignants, émiettement des solidarités, passage de l’IUFM à l’ÉSPÉ dans la précipitation et l’improvisation, sont au coeur de ce livre, racontés et analysés par l’auteure, de l’intérieur de l’IUFM du Nord Pas-de-Calais devenu aujourd’hui l’ÉSPÉ Lille Nord de France.
Les stages sont aujourd’hui rétablis en deuxième année de formation en ÉSPÉ mais il reste des points d’achoppement : le recrutement des futurs enseignants, leur formation encore très dense sur un temps court, la formation de leurs formateurs, l’entrée dans le métier, autant de points qui méritent débat.
Loin des recettes miracle ou des propositions de dispositifs clés en mains, cet essai ouvre des perspectives à la hauteur des multiples défis de la formation des enseignants et de l’éducation de la jeunesse aujourd’hui.

Jeux de pouvoir dans nos poubelles

de Nathalie ORTAR, Elisabeth ANSTETT

Matière à recycler (PÉTRA) | Paru le 01/03/2017 | 23,00 €

Mettre ou ne pas mettre à la poubelle, est devenu un geste moralement voire politiquement connoté. En effet, le déchet est toujours appréhendé à partir de systèmes de valeur qui assignent une valence positive ou négative au fait de se séparer ou au contraire de conserver des matériaux devenus inutiles. Bien plus, les notions de pureté et d’impureté comme celle de pollution, dont l’anthropologue
Mary Douglas a contribué à montrer l’importance, sont fréquemment associées aux matières détritiques et contribuent à poser l’analyse des pratiques de recyclage et de récupération dans le champ de la morale.
Jeux de pouvoir dans nos poubelles, qui rassemble des contribution d’anthropologues et de sociologues, mais aussi d’historiens, de géographes et de philosophes travaillant sur des terrains européens et latino-américains, se propose de questionner plus précisément les économies morales auxquelles sont adossées les pratiques de récupération ou de mise en circulation des déchets, dans l’objectif de mettre au jour leurs paradoxes et leurs contradictions internes, tout autant que leurs logiques politiques sous-jacentes.
Avec les contributions de :
Jean-Baptiste Bahers, Denis Blot, Sebastian Carenzo, Romain Garcier et Fanny Verrax, Linda Gonzalez-Lafaysse, Gay Hawkins, Deborah Laks, Fanny Pacreau, Mariano Perelman et Stavroula Pipyrou.

Des instants et des jours. Observer et décrire l'existence

de Benoît HAUG, Gwendoline TORTERAT, Isabelle JABIOT

Anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 01/03/2017 | 32,00 €

Dans quelle mesure les sciences sociales parlent-elles vraiment de l’existence des humains dès lors qu’elles éludent les modes de présence des individus au cours des situations, les détails singuliers dont elles sont faites, voire même leur nature continue ? À rebours d’anthropologies tendanciellement relationnistes, sélectives, déréalisantes et discontinuantes, il convient de s’accrocher un temps à quatre principes d’appréhension et de restitution de ce qui se passe sous nos yeux : singularité, exhaustivité, réalité et continuité. Ces principes doivent permettre de réinscrire les hommes et femmes au centre du temps, et donc de les remettre en mouvement, de les replacer dans ces vies singulières avec lesquelles ils se débattent plus ou moins à chaque instant.
En variant les méthodes et les échelles d’observation et en optant pour des formes de restitution expérimentales, les recherches empiriques réunies dans le présent ouvrage éprouvent le modèle phénoménographique développé par Albert Piette en le confrontant à un monde difficile à saisir tel qu’il est – ou du moins tel qu’il se donne à voir – et pour ce qu’il est. Les six chapitres participent d’un chantier intellectuel collectif tout en étant ancrés dans des projets de recherche individuels, nourris par des inclinations théoriques singulières, et se rapportant de la sorte à des terrains dont les clés sont détenues par Gwendoline Torterat, Maëlle Meigniez, Marine Kneubühler, Marion Vicart, Benoît Haug et Anna Dessertine. C’est ainsi que, de la rencontre à l’attente en passant par les appuis de l’existence, l’expérience de création, l’équitabilité homme/animal et le contrepoint des humains en société, se dessinent progressivement les contours d’une anthropologie partagée de l’existence.

D'obscures rumeurs

de Philippe LEUCKX

L'Oiseau des runes (PÉTRA) | Paru le 01/03/2017 | 12,00 €

On va vers la mer toucher le bord du monde

En défaire les noeuds qui embrouillent le coeur

Parfois il se défait de ces cordes obscures

À forcer et à battre comme sonde

 

Philippe LEUCKX, celui de l'Étymologie du coeur, sait nous envoûter de rumeurs nomades, au plus près de l'imparfait qui nous mène vers ces Obscures rumeurs qu'il chante ici, à nouveau, par le trait affiné, aiguisé de sa parole.

Poète et passeur: membre de l'Association des Écrivains Belges, critique dans de nombreuses revues poétiques de qualité, il a, par ailleurs, obtenu de multiples prix dont le Robert Goffin, l'Emma Martin et le Gauchez Philippot.

La tanière des vainqueurs. Séjours et voyages au Cameroun et au Congo

de Joël RAFFIER

Méandre (PÉTRA) | Paru le 01/02/2017 | 15,00 €

Le voyage, en Afrique, comme ailleurs, surtout lorsqu'il est dupliqué par son récit, ouvre vers un déchiffrement des êtres et des lieux rencontrés, en propose une compréhension qui s'attache à les nouer au fil de la vie de son auteur. Dans l'observation de la démarche des gens ou des enseignes de boutiques, dans les conversations de café – à La Tanière des vainqueurs – où  on parle aussi bien de politique que de cannibalisme, dans la découverte de rituels, qui mêlent mort et renaissance, et au long de périples hasardeux, des images et des formules se cristallisent, suscitent des souvenirs. Ainsi, en un ton ni ironique ni condescendant mais simplement humain, le récit reçoit et offre sa part de fraternité avant de s'approcher finalement du "bord du monde".

Jeux épistémologiques et enjeux éthiques. Des débats scolaires

de Augustin MUTUALE

Pédagogie et sciences humaines (PÉTRA) | Paru le 01/02/2017 | 25,00 €

« De quoi l’école est-elle le nom ?
Certes, d’une institution, devenue un lieu.
Certes, d’un moment, qu’aujourd’hui presque toute l’humanité traverse. Mais, elle est surtout le nom d’un double enjeu, sans doute à jamais ouvert : qu’est-ce qu’apprendre avec un autre ? Et, à partir de là, savoir selon quelle relation à cet autre le rapport au savoir se construit-il ? Qui est cet autre ? Comment le reconnaître et se faire reconnaître de lui ? Sous d’innombrables débats, longuement analysés, débats quasi cycliques, souvent répétitifs, parfois brutaux, débats qui s’originent symboliquement dans l’opposition entre les tenants de l’Encyclopédie et Rousseau, entre « l’enfant sauvage » qu’il s’agit de « civiliser » et l’enfant fragile et menacé dont il faut respecter la nature, débats, à la fois anthropologiques et politiques, qui prennent aujourd’hui la forme de l’opposition entre l’École de la République et la mission démocratique de l’école, ce sont ces enjeux essentiels, en quelque sorte « oubliés », parce que masqués, que cet ouvrage prétend retrouver et éclairer, sans volonté d’épilogue, car ce qui caractérise la pensée éthique, c’est qu’elle est toujours à venir. »

Guy Berger

L'éros insulaire

de Jacques ISOLERY

Fert'îles (PÉTRA) | Paru le 01/12/2016 | 25,00 €

Dans la mythologie grecque, chez Hésiode en particulier, Éros est un dieu fondamental et fondateur puisque c'est son pouvoir qui permet, tout en séparant les entités primitives, de les relier pour créer ainsi Ouranos, Océan et Gaia et toute la race impérissable des dieux bienheureux. Le mythe repose donc sur la possibilité de faire émerger de l'être singulier, insularisé, depuis le Grand Tout chaotique, la grande soupe de l'extase cosmique... Éros, l'Amour, et Himéros, le Désir, sont par ailleurs inséparables d'Aphrodite qui naît de la castration d'Ouranos par Cronos. Chypre, puis Cythère accueillent successivement la déesse, offrant dès lors à l'imaginaire amoureux une métaphore bien usée mais que l'amour, aveugle à cette usure comme à d'autres, rajeunit pourtant sans cesse... L'amour est-il une île? L'Éros est-il forcément insulaire et les îles sont-elles toujours quelque chose d'érotique?

Ont contribué à cet ouvrage :

Alexandra W. Albertini - Sylvia U. Baage - Patrice Bougon - Belinda Cannone - Raffaele D'Eredità - Éric Fougère - Jacques Isolery - Luisa Messina - Virginie Thomas - Arnaud Verret - David Zemmour

Le désir de l'Autre : René Girard et Michel Henry

de COLLECTIF

Cahiers de l'ARM (PÉTRA) | Paru le 01/12/2016 | 14,00 €

Le 7 novembre 2015, avait lieu à la BNF un colloque confrontant les pensées de René Girard et Michel Henry, intitulé « Le désir de
l’Autre ».
Cette rencontre eut lieu trois jours après le décès de René Girard. Elle fut ainsi pour tous les participants l’occasion de lui rendre
hommage. A la suite des confrontations déjà organisées par l’Association Recherches Mimétiques entre René Girard et des
penseurs français du XXe siècle (Bourdieu, Levinas, Lévi-Strauss, Derrida, Sartre, etc.), il apparaissait nécessaire de mettre la théorie
mimétique en présence, cette fois, de la phénoménologie de Michel Henry, chez qui la question de l’Autre est cruciale.
Nos travaux nous ont permis de manifester, peut-être contre toute attente chez des penseurs aux méthodes si différentes, une convergence, voire une complémentarité, dans la définition du désir, dans celle de la nature de la violence qu’il suscite, et aussi
dans celle de la possibilité de son dépassement.

Contributions de Thierry Berlanda, Benoît Chantre, Grégori Jean, Jean-Philippe Milet, Adrian Navigante et Jérôme Thélot.

Marcel Duchamp : l'art contemporain à l'épreuve de la théorie mimétique

de Jean-Marc BOURDIN

Cahiers de l'ARM (PÉTRA) | Paru le 01/12/2016 | 19,00 €

Très jeune, Marcel Duchamp renonça à la peinture et à la marchandisation de ses oeuvres, après avoir subi l’exclusion de son Nu descendant un escalier n° 2 du Salon des Indépendants, en 1912. Cet épisode rappelle les mythes fondateurs tels que René Girard les a analysés : rejetée par les siens comme maléfique, la victime est ensuite célébrée comme bénéfique et finit par déterminer les règles de sa communauté.
C’est ce que vécut Marcel Duchamp. Cet incident contribua à son exceptionnelle lucidité. L’artiste le redoubla ainsi délibérément, en 1917, en exposant un urinoir, voulant par là interroger sur l’existence d’oeuvres qui ne seraient pas d’art.
Cette pénétration lui conféra une capacité à échapper au jeu des rivalités mimétiques, dans une discrétion qui n’eut d’égal que l’accroissement paradoxal de sa renommée. Cet événement dérisoire en apparence eut une influence déterminante sur son existence personnelle – mais aussi sur les orientations de l’art conceptuel qui domine la scène contemporaine depuis un demi-siècle, sans toujours faire montre du même désintéressement.

Eaux troubles

de Michel BAGLIN

Pierres écrites (PÉTRA) | Paru le 10/11/2016 | 16,00 €

Les pouvoirs du lait. Coallaitement collectif et parenté en contexte saharien (Aït Khebbach, Sud-Est marocain)

de Marie-Luce GELARD

Terrains et théories anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 03/11/2016 | 25,00 €

Au fondement de l'ancien mode de vie nomade et pastoral de la tribu saharienne des Aït Khebbach, le lait est un aliment primordial et survalorisé. Nourriture "extraordinaire", le lait avec ses dérivés est le symbole même de l'opulence et de la fertilité. Il joue aussi un rôle majeur dans un tout autre domaine, celui de la parenté où il manifeste le rôle du féminin que les lectures androcentriques ont ignoré. Ce texte invite à une relecture historique permettant de nuancer les analyses qui ne voyaient la parenté au Maghreb que sous l'angle de l'agnatisme.

1989, année de mobilisations politiques en Asie centrale

de Olivier FERRANDO

Cahiers d'Asie centrale (PÉTRA) | Paru le 01/11/2016 | 30,00 €

L'année 1989 symbolise, dans la mémoire collective, la fin du communisme en Europe, mais il faudra attendre plus de deux ans pour assister à la dissolution de l’Union soviétique et à l’accès des cinq républiques d’Asie centrale à leur indépendance. Pourtant, dès le début de l’année 1989, avant-même la chute du mur de Berlin, la région fut le siège de plusieurs signes avant-coureurs : le retrait de l’Armée Rouge en Afghanistan ; l’arrêt des essais nucléaires soviétiques au Kazakhstan ; l’apparition des premières tensions interethniques dans la vallée du Ferghana ; l’adoption par chaque république d’une loi sur la langue. Autant de moments qui montrent combien l’année 1989 a marqué l’histoire récente de l’Asie centrale.
Ce nouveau numéro des Cahiers d’Asie centrale est donc consacré à l’étude des transformations sociales et politiques survenues au cours de l’année 1989 afin de comprendre à quel point cette année constitue un moment fondateur des mobilisations politiques en Asie centrale. Couvrant un large spectre disciplinaire (histoire, anthropologie, sociologie, science politique), ce numéro est composé de dix articles écrits à parité égale par des auteurs centrasiatiques et occidentaux, apportant ainsi à la fois des analyses objectives et des témoignages de terrain de chercheurs ayant vécu les événement présentés ici.
Découpé en trois parties, l’ouvrage traite d’abord des nouvelles formes de culture et de discours politiques qui se sont développées en Asie centrale à la fin des années quatre-vingt à la faveur de la politique de reconstruction (perestroïka) et de transparence (glasnost) voulue par Mikhaïl Gorbatchev. Il explore ensuite les mobilisations politiques à l’oeuvre en Asie centrale en 1989, en réponse au mécontentement social, économique et culturel de la population. Enfin, la dernière partie aborde le processus d’ethnicisation de l’action collective, en revenant sur trois exemples tragiques d’escalade violente des mobilisations politiques.

Table rase et paysage

de Denis DELBAERE

Esthétique appliquée (PÉTRA) | Paru le 04/10/2016 | 25,00 €

Plus que tout autre sans doute, notre temps requiert un remodelage volontariste et planifié des territoires afin de répondre aux défis socio-environnementaux actuels. Mais nos sociétés démocratiques sont largement privées des moyens politiques d’une telle ambition depuis qu’elles ont remis en question la légitimité de la techno-structure planiste qui, de 1950 à 1975, à aménagé efficacement, autoritairement et aussi aveuglement l’essentiel des espaces que nous partageons aujourd’hui – grands ensembles de logement et zones commerciales, réseau autoroutier et transports publics à grande vitesse, bases de loisir et secteurs sauvegardés des centres villes, équipements sportifs et pôles universitaires.

Un demi siècle après ces grands chantiers généralement accusés d’avoir défiguré les territoires, il est temps de dresser un bilan de ces « paysages de la modernité », afin d’évaluer le legs du planisme et d’imaginer son renouveau critique. Si, en effet, bien des ouvrages construits par le planisme se dégrade et subissent l’agressivité de plans de rénovation urbaine fondés sur cette même logique de table rase qu’ils reprochent aux urbanistes des années de croissance d’avoir employée, en revanche les espaces publics, les plantations et les reliefs sommairement et massivement esquissés alors arrivent désormais à maturité pour qui sait les regarder.

En mobilisant les outils des sciences du paysage et en les confrontant à l’exploration d’une vingtaine de paysages emblématiques de la modernité, l’auteur montre la diversité et la qualité insoupçonnées des paysages induits plutôt que produits par le planisme, et suggère comment ce « degré zéro du paysage » pourrait bien composer l’armature écologique et urbaine des territoires en transition.

 

La mort du bourreau. Réflexions interdisciplinaires sur le cadavre des criminels de masse

de Sévane GARIBIAN

Les cadavres dans les violences de masse et les génocides (PÉTRA) | Paru le 01/10/2016 | 25,00 €

La dernière décennie a vu la mort de Slobodan Milosevic, Augusto Pinochet, Saddam Hussein, Oussama Ben Laden ou Mouammar Kadhafi. Car les génocidaires, criminels de guerre, dictateurs, tyrans ou agents du terrorisme international des XXe et XXIe siècles, meurent aussi. Dans tous les cas, les questions que posent ces disparitions singulières sont identiques, bien que se situant dans des contextes différents : quand et comment ces criminels sont-ils morts ? Que faire de leur dépouille ? 
Comment appréhender leur héritage, la mémoire de leur personne et de leurs crimes ?
Malgré leur caractère crucial et leur actualité, ces questions n’ont pour l’heure suscité que peu de travaux dans le domaine des sciences juridiques et sociales. Si l’on observe un important regain d’intérêt pour la parole du bourreau en tant que source d’information, rares sont les études qui s’attachent au sort de celui-ci, une fois décédé. Cet ouvrage vise précisément à combler ce manque.
La réflexion interdisciplinaire engagée ici met en dialogue les apports du droit, de l’histoire, de l’anthropologie, de la sociologie, de la littérature et de la psychologie autour de trois thématiques principales : les modalités de la (mise à) mort du bourreau, le traitement post-mortem de son corps, et la question de la patrimonialisation face aux exigences de justice et de réparation. Ce volume entend ainsi montrer les enjeux entourant la fin des criminels de masse – une mort jamais anodine, même lorsqu’elle est naturelle.

Ouvrage dirigé par : Sévane Garibian

Contributions de : Rosa Ana Alija Fernández, Ana Arzoumanian, Antoine Garapon, Sévane Garibian, Anne Yvonne Guillou, Florence Hartmann, Frédéric Mégret, Muriel Montagut, Didier Musiedlak, Nicolas Patin, Karine Ramondy, Élodie Tranchez

La vie d'une femme rom (tsigane)

de Stefka STEFANOVA NIKOLOVA

Textes en contexte (PÉTRA) | Paru le 29/09/2016 | 16,00 €

Avec DVD Le Voyage d'une femme tsigane, film de Cécile Canut, produit par tutti quanti (2010 - 18 mn)

Préface et traduction du bulgare par Cécile CANUT


Cécile Canut, linguiste (université Paris-Descartes) et cinéaste, partage par intermittence la vie de la famille de Stefka. Depuis 2007, elle a engagé avec quelques habitants de Nadejda un travail filmique collectif (Derrière le mur) ainsi que la traduction et la publication en français des textes inédits de Stefka S. Nikolova.
Cette démarche s?inscrit dans une réflexion sur les formes de subjectivations artistiques et politiques dont Stefka S. Nikolova est une incarnation exemplaire. Le film Le Voyage d?une femme tsigane a été réalisé en 2009, entre Sliven et Sozopol (Bulgarie).



RÉSUMÉ
Stefka S. Nikolova vit dans le quartier Nadejda, « L?Espérance », à la périphérie de Sliven (Bulgarie), réputé
jadis pour la valeur de ses musiciens. Isolé du reste de la ville par un mur construit tout autour du quartier dans
les années 70 afin de cacher les habitants tsiganes aux regards extérieurs, le « Ghetto », comme certains  l?appellent, regroupe actuellement plus de 20 000 personnes. Le chômage et la pauvreté, depuis 1989, gagnent inexorablement les habitants qui fuient vers des fortunes incertaines. Supportant mal de voir son lieu d?enfance partir à la dérive, Stefka, mère de famille que rien ne prédestinait à l?écriture, s?est mise à composer des textes sur sa vie avec l?espoir que quelqu?un, quelque part, l?entende et change la situation. Âgée de 42 ans, Stefka S. Nikolova a longtemps caché ses manuscrits avant de les montrer, puis d?en accepter la publication à l?étranger.


SYNOPSIS du DVD LE VOYAGE D'UNE FEMME TSIGANE
Tout commence par un rendez?vous. Le pays traversé, ses cadres accumulés par la vitre d’un car pour rejoindre une gare. Stefka Stefanova Nikolova attend le train. Depuis combien de temps dans les murmures et les bruits du quartier qui, lui, ne la quitte pas.
Stefka dans le train file à travers la campagne et par la vitre regarde. Il y a les paysages et il y a les gens. L’en?dehors des voix, des chants. Et des pensées qui l’accompagnent. Des présences vont et viennent dans l’espace suspendu des regards, ou le confinement d’un carnet refermé sur ce qu’elle écrit. Les mots qui ne seront pas dits.
La mer est au bout du voyage. Que promet-elle, la mer, si ce n’est d’être là tout entière, images et sons ensemble. L’ostination des vagues et la brise insistante. Le jour insensiblement tombe. La mer ressasse. Qu’y aurait?il après. Tout recommence aussi par un rendez?vous.
Images et sons: Cécile Canut.
Montage : Alain Hobé.
Format : DVCAM.
Production : tutti quanti films.
19’/2010.
 

Un silence de pierre et de cendre

de Murielle PARADELLE

Méandre (PÉTRA) | Paru le 23/08/2016 | 22,00 €

À travers les soubresauts d’une enquête difficile, le lecteur de ce roman policier est convié à entreprendre une plongée au cœur même du génocide comme crime d’extermination, pour essayer d’en comprendre les ressorts, la logique, le déroulement et de réfléchir sur des questions telles que la justice après la Catastrophe, la vengeance, le pardon, la culpabilité et l’innocence, la complicité par abstention, l’héritage du génocide, la transmission de la mémoire, le deuil impossible faute de corps à honorer, et, surtout, l’indifférence. Un crime qui se construit sur la déshumanisation de la victime à partir de l’inhumanité du tortionnaire, mais qui laisse, pourtant, le dernier mot à cette humanité, celle qui, même blessée, survit malgré tout, contre toute attente, contre toute espérance, contre toute probabilité. 

Professeure à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa (Canada), Muriel Paradelle enseigne un cours portant sur les défis et les difficultés que rencontre la justice, dès lors qu’il lui revient de se saisir de crimes commis dans le cadre de politiques d’États qui usent de la violence extrême pour terroriser ou anéantir une partie de leur population (génocides, crimes contre l’humanité, nettoyages ethniques, recours à la torture et à la disparition comme moyens de contrôle). Ce premier roman représente, pour elle, une manière de diffuser, autrement que par le biais de la recherche scientifique, le fruit de son travail et de sa réflexion, de même, aussi, qu’une manière autre de témoigner, lorsque le chercheur/romancier devient le témoin du témoin, et, à ce titre, héritier, lui aussi, de la violence extrême.
 

Îléité. Perspectives littéraires sur le vécu insulaire

de Bénédicte ANDRÉ

Des îles (PÉTRA) | Paru le 10/08/2016 | 20,00 €

De par l’empreinte historique et géographique du colonialisme, de nombreuses interrogations relatives au champ des Island Studies se retrouvent dans les recherches portant sur le postcolonial. Loin d’avoir alimenté de nouvelles conversations interdisciplinaires, ces points communs dissimulent en réalité des désaccords idéologiques et méthodologiques notables, notamment par rapport à la place octroyée aux études littéraires qui, si elles ont permis l’émergence de la critique postcoloniale, manquent encore cruellement de visibilité au sein des Island Studies. C’est pour pallier ce manque et poser les jalons méthodologiques de la discipline émergente des Island Literary Studies qu’Îléité se propose de présenter de nouvelles perspectives littéraires sur l’espace réel-et-imaginé des îles. 
Trois intentions président à ce projet : faire connaître la perspective des Island Studies à la communauté scientifique francophone ; démontrer qu’un dialogue entre lesdites études et la critique littéraire peut non seule-ment avoir lieu mais qu’il permet de repenser, entre autres, les rapports entre identité et autreté ; conceptualiser le vécu insulaire dans un cadre historique bien précis, celui des anciennes colonies françaises. Plutôt que de mettre en lumière les pratiques sociales (spatiales) inhérentes aux formes comme a pu le faire Henri Lefebvre, cette étude s’intéressera à la textualisation de l’expérience sensible de ces pratiques, notamment à celle de la liminalité à travers les œuvres de trois auteurs insulaires : Gisèle Pineau (Guadeloupe), Axel Gauvin (La Réunion) et Claudine Jacques (Nouvelle-Calédonie).

Regards sur les cinémas du Maghreb

de Denise BRAHIMI

Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 05/08/2016 | 22,00 €

Ce recueil de 20 articles, écrits pendant une dizaine d’années (2004-2014), met en valeur des aspects révélateurs d’une identité propre aux cinématographies du Maghreb. Certaines constantes se sont imposées, permettant un regroupement en trois ensembles.
Apparaît d’abord l’importance de la question des femmes ou du féminin. Le statut particulier des femmes maghrébines puise sa source dans un patriarcat ancien, dont les traits caractéristiques ont fait preuve d’une remarquable longévité. Mais on verra aussi au fil des articles une forte évolution chronologique dont les effets sont d’abord positifs avant la catastrophe qu’a été le surgissement du terrorisme intégriste. 
Cependant le plus grand nombre des articles ici réunis entrent dans la vaste rubrique Histoire, politique et société.  Les cinéastes maghrébins travaillent dans l’urgence d’une histoire dévorante, où les souvenirs d’un proche passé violent sont rejoints par l’évocation de nouvelles violences non moins présentes et agissantes. La production cinématographique maghrébine les dénonce sans réserve, alors même qu’elles sont parfois ou souvent le fait du pouvoir officiel. La dimension critique de ces cinémas est considérable, elle est pour ainsi dire leur raison d’être. 
Réalisateurs, réalisatrices : tel est le titre qui s’est imposé pour la troisième partie du recueil, car les pays du Maghreb se caractérisent aussi par la force des individualités qui s’y affirment. C’est bien la preuve qu’il s’agit d’artistes, qui imposent à l’évidence leur savoir-faire  cinématographique. 

Ce livre est le second volet d’un diptyque commencé par la publication en 2015, aux éditions Pétra, d’un premier recueil d’articles intitulé  Images du Maghreb dans la littérature. Denise Brahimi, universitaire et critique qui s’intéresse au Maghreb depuis les années 60 du siècle dernier, en a en effet exploré la réalité humaine aussi bien à travers les livres qu’à travers les films. En 2009 elle a publié un ouvrage intitulé 50 ans de cinéma maghrébin.

Pensée de l'archipel et lieux de passage

de Dominique FARIA

Des îles (PÉTRA) | Paru le 05/08/2016 | 28,00 €

Douze auteurs ont ici pour ambition de penser l'archipel : ensemble d'îles. Au-delà de la réalité géographique, en particulier des Açores, on découvre une entité complexe où l'imaginaire et la rationalité font jouer simultanément le pluriel et l'unité, la discontinuité fragmentaire et la contiguïté réticulaire. On pensera l'archipel en tant qu'il aide à penser le monde. Une diversité d'approches alterne ainsi les archipels philosophiques, artistiques, ethnologiques et littéraires en multipliant les croisements possibles et les rapprochements nécessaires entre les îles que nous sommes et la relation qui nous invente.

Dictionnaire français-kirghiz kirghiz-français

de Nuraly TURGANBAEV, Maria AKCHEKEEVA, Merim BAIGAZIEVA, Baktigul AZYGALIEVA

IFEAC (PÉTRA) | Paru le 06/07/2016 | 20,00 €

Ce dictionnaire est une publication de l’Institut français d’études sur l’Asie centrale (ifeac). Fidèle à sa mission de promotion des échanges scientifiques entre la France et l’Asie centrale, l’ifeac met à la disposition du public un nouvel ouvrage usuel d’intérêt général : le dictionnaire français-kirghiz-français, qui s’ajoute à la série de dictionnaires déjà publiés par l’ifeac pour l’ouzbek et le tadjik.

Langue officielle du Kirghizstan, le kirghiz est l’une des nombreuses langues turciques d’Asie centrale et il couvre une aire linguistique qui s’étend au-delà des frontières du Kirghizstan puisqu’il est parlé par les communautés kirghizes du Kazakhstan, d’Ouzbékistan, du Tadjikistan, d’Afghanistan et de Chine

Premier dictionnaire entre le kirghiz et le français, cet ouvrage sera utile aux écoliers, lycéens et étudiants de français du Kirghizstan et aux étudiants de kirghiz en France, mais également aux touristes de plus en plus nombreux à découvrir « la petite Suisse » de l’Asie centrale.

Retour des corps, parcours des âmes. Exhumations et deuils collectifs dans le monde hispanophone

de Anne-Marie LOSONCZY, Valérie ROBIN AZEVEDO

Les cadavres dans les violences de masse et les génocides (PÉTRA) | Paru le 10/05/2016 | 25,00 €

En Espagne comme en Amérique latine, à l’issue de longues périodes de conflits armés, les ouvertures de charniers se sont multipliées ces dernières années. L’objectif de ces exhumations est triple : rendre leur dignité aux défunts, apaiser leurs familles et permettre la réconciliation nationale. Les traces des individus assassinés constituent en effet des supports matériels et symboliques des mémoires collectives de la guerre. Mais comment se déroule la prise en charge médico-légale ou l’encadrement religieux des restes humains et des objets ainsi mis au jour ? Comment ré-inhume-t-on ceux qui furent des fantômes pendant si longtemps ?

Retour des corps, parcours des âmes vise à éclairer la façon dont les rites funéraires et les imaginaires de la mort violente se recomposent de nos jours en Espagne, au Guatemala, au Pérou ou en Colombie. Les contributions rassemblées dans cet ouvrage, nourries de longues enquêtes de terrain, étudient ainsi les exhumations et les ré-inhumations dans leur triple dimension anthropologique : sociopolitique, culturelle et symbolique, trop souvent traitées séparément. Retour des corps, parcours des âmes donne ainsi à voir leur articulation et éclaire les multiples enjeux contemporains de rituels funéraires emblématiques des sociétés marquées par la violence et pourtant jusqu’ici peu étudiés.

 

Dirigé par Anne-Marie Losonczy et Valérie Robin Azevedo

 

Avec les contributions d’Arianna Cecconi, Dorothée Delacroix, Clara Duterme, Francisco Ferrandiz, Anne-Marie Losonczy, Valérie Robin Azevedo, Victoria Sanford.

Cahier photographique de 8 pages.

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