Méandre
(PÉTRA) |
Paru le
23/08/2016
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22,00 €
À travers les soubresauts d’une enquête difficile, le lecteur de ce roman policier est convié à entreprendre une plongée au cœur même du génocide comme crime d’extermination, pour essayer d’en comprendre les ressorts, la logique, le déroulement et de réfléchir sur des questions telles que la justice après la Catastrophe, la vengeance, le pardon, la culpabilité et l’innocence, la complicité par abstention, l’héritage du génocide, la transmission de la mémoire, le deuil impossible faute de corps à honorer, et, surtout, l’indifférence. Un crime qui se construit sur la déshumanisation de la victime à partir de l’inhumanité du tortionnaire, mais qui laisse, pourtant, le dernier mot à cette humanité, celle qui, même blessée, survit malgré tout, contre toute attente, contre toute espérance, contre toute probabilité.
Professeure à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa (Canada), Muriel Paradelle enseigne un cours portant sur les défis et les difficultés que rencontre la justice, dès lors qu’il lui revient de se saisir de crimes commis dans le cadre de politiques d’États qui usent de la violence extrême pour terroriser ou anéantir une partie de leur population (génocides, crimes contre l’humanité, nettoyages ethniques, recours à la torture et à la disparition comme moyens de contrôle). Ce premier roman représente, pour elle, une manière de diffuser, autrement que par le biais de la recherche scientifique, le fruit de son travail et de sa réflexion, de même, aussi, qu’une manière autre de témoigner, lorsque le chercheur/romancier devient le témoin du témoin, et, à ce titre, héritier, lui aussi, de la violence extrême.