Lot : La Tour de garde
de Guillaume CHAMANADJIAN, Claire DUVIVIER
Fiction (AUX FORGES DE VULCAIN) | 124,00 €
de Guillaume CHAMANADJIAN, Claire DUVIVIER
Fiction (AUX FORGES DE VULCAIN) | 124,00 €
de Charles YU
AUX FORGES DE VULCAIN (AUX FORGES DE VULCAIN) |
Pas de texte sur la quatrième de couverture
de Gilberto VILLARROEL
Fiction (AUX FORGES DE VULCAIN) | 22,00 €
Un tremblement de terre déclenche une épidémie d'origine inconnue qui transforme la ville de Santiago en paysage apocalyptique. Un journaliste doit entrer dans la ville pour sauver son épouse, qui vient d'apprendre qu'elle est enceinte. Mais la capitale est assiégée. Des troupes étrangères interdisent l'accès à la « Zona Cero », où règne le chaos depuis que ses habitants se sont transformés en créatures meurtrières et destructrices.
Avec l'aide d'un militaire américain et d'un groupe de mineurs en grève, il traversera les rues de Santiago, infestées de monstres. Sa mission : sauver un curé déchu qui a la clé pour affronter le mal légendaire qui les menace.
La « Zona Cero » était l'endroit où se retrouvèrent manifestations et mouvements sociaux pendant les grèves de 2019 à Santiago, au Chili. Gilberto Villarroel construit un récit qui se nourrit d'une force collective insoumise, et présente ce moment de l'histoire chilienne sous un angle unique. Allégorie sombre d’un pays qui a le visage de la démocratie, mais qui n’a pas chassé les restes de la dictature qui l’a asservi, Zona Cero est un roman fantastique et politique : un miroir tendu à notre monde.
de Sue RAINSFORD
Fiction (AUX FORGES DE VULCAIN) | 21,00 €
Anna et Adam sont jumeaux. Ils habitent une commune abandonnée, dans un paysage changeant, au milieu duquel ils se préparent à un événement apocalyptique qu'ils croient imminent. Adam monte la garde le jour, Anna la nuit. Ils ne se croisent qu'à l'aube et au crépuscule.
Leur seul compagnon est Koan, ancien chef de la commune, qui exerce encore un contrôle intrusif sur leurs rituels quotidiens. Mais le retour d’un habitant de la communauté les oblige à remettre en question tout ce qu’ils croyaient avéré.
Touchant et dérangeant, Jours de sang est un roman qui explore les conséquences du pouvoir et de la corruption, l’impact émotionnel de l’abandon, et la résilience humaine dans les situations les plus désespérées.
de Guillaume CHAMANADJIAN
Fiction (AUX FORGES DE VULCAIN) | 22,00 €
Johann von Capriccio est un jeune étudiant en obstétrique et ciroplaste de talent à l'université de Schattengau, ville fondée par le savant-astrologue Mirabile. Étudiants et habitants la font vivre sous le patronage des grotesques, statues de pierre représentant des créatures des folklores européens.
Les mannequins anatomiques de Johann attirent un jour l'attention de Catherine von Grunewald, femme du margrave. Celle-ci le fait convoquer afin de lui montrer l'enfant dont elle a accouché quelques mois auparavant dans le plus grand secret. Corne, queue, sabots de bouc : l'enfant est un faune.
En compagnie d'une mercenaire et de l'héritière de Mirabile, Johann va tenter de comprendre les mystères de Schattengau, ville où l'art et la science prennent vie à l'insu des habitants.
de Evelyne TROUILLOT
D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 0,15 €
« À quel âge ai-je commencé à lui parler vraiment ? Grand-mère Gigi me passait le téléphone comme on tend un verre d’eau à une enfant qu’on pense assoiffée. C’est ton papa.
J’ai grandi avec cette voix, j’ai appris à interpréter les silences et les pauses… Tout s’arrangera, tu verras.
Au fil des ans, j’appris à déceler le désespoir derrière les mensonges. »
Géraldine grandit en Haïti entre sa grand-mère et sa tante, loin de son père émigré à New-York.?
D’un côté trois femmes courageuses, dans ce pays aussi secoué par les régimes politiques que par la nature, qui tentent, chacune à sa façon, de se battre contre le sort, de trouver leur voie et un peu de bonheur..
De l’autre un homme instruit qui ne vit, clandestin, que de petits boulots pour financer les études de son enfant et la rendre heureuse.
Le séisme désastreux du 12 janvier 2010 bouleversera leurs vies en dévoilant un terrible secret.?
de COLLECTIF -AUTEUR ET ILLUSTRATEUR
revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 15,00 €
Folles ? disons-nous ? Bien sûr. Folles d’"aimer sans mesure", folles de nos fragilités et de notre force, folles d’être ce lieu de tous les liens, de toutes les espérances ; folles de nos corps citadelles, nos corps volcans, nos corps interdits.[...]
Elles se reconnaissent les femmes, dans les folles magnifiques qui furent leurs aînées, qui furent des artistes, des écrivaines, des combattantes. Des femmes, qui pour avoir enfreint les règles de l’ordre établi, ont subi tant d’outrages qu’elles ont sombré dans la folie, la folie tragique, ces femmes dont nous donnions quelques noms dans l’appel à textes pour ce thème, la folie irrémissible qu’évoque Claude Ber dans la carte blanche de ce numéro : […]" loin du jugement péremptoire, de l’assurance d’être, soi, dans la raison et l’autre hors d’elle, comme si la raison ne ratiocinait pas et comme si la folie n’était pas, elle-même rationnelle."
Danièle Maffray, avec ses encres de toutes couleurs, pose son regard sur un monde où se croisent la tragédie du réel et un humanisme éclairé.
"Lire mes dessins c’est en soi-même divaguer, s’explorer, c’est, au long-cours, voyage ouvert entre tourmentes et embellies…"
Son univers est peuplé d’histoires que vous découvrirez dans l’entretien de Rose-Marie Naime. Des histoires qui interrogent entre autres sur l’enfance, les femmes, la maladie, la solitude, l’identité, et... la folie.
de Marie URDIALES
D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 10,00 €
50 ans, game ovaires ? Avec un humour grinçant, Marie Urdiales fait le bilan de ce tournant dans la vie d’une femme : la cinquantaine. Coincée entre les diktats de la presse féminine, le reflet dans le miroir, la tentation du botox et la mode du « vieillir avec zenitude », l’auteure renverse la table et vous raconte la réalité d’une quinqua traversée par les doutes mais que rien n’abat. Parce qu’à 50 ans, le sexe, l’amour, la fête, la mode, la déprime, les copines font toujours partie du quotidien. Bienvenue dans l’aire des quinquas qui nous régalent entre gym faciale, selfies puérils et lâcher prise.
de COLLECTIF
revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) |
Frontières ! Comment interpréter ce mot riche de tant de sens ? Les frontières sont spatiales, temporelles, psychiques, ethniques, sociales bien sûr. Et dans la profondeur de chacune vivent, se côtoient, s’élaborent de multiples sens. Les frontières se déclinent à l’infini.
Frontières ! Le corps des femmes et des enfants : détruisons tous les murs si nécessaire, sauf celui qui protège l’intégrité du corps d’autrui. Une frontière inaliénable. Universellement inaliénable.
Frontières ! L'actualité nous démontre que les frontières géographiques arbitrairement et violemment édifiées ont eu des conséquences sociales, politiques, psychologiques, linguistiques… incalculables. Et ces barbelés-là, sont peut-être les plus inamovibles, les plus dangereux pour l’humanité. (voir l'édito de Behja Traversac)
Carte Blanche à Samira Negrouche qui écrit que notre humanité ne peut toucher à son universalité que si elle accepte un jour de voir l’autre comme soi.
Entretien avec Delphine Dussoubs, directrice artistique et illustratrice, aime cultiver d’autres passions et bousculer les codes en traversant différents médiums de création : animation 2D, Vjing, illustration, sérigraphies et tatouages colorés sur la peau… Elle voyage aussi pour assouvir sa soif de découverte, dépasser les frontières et en ramener des carnets de voyage.
Loup Blaster avec qui elle a créé le collectif BBBlaster vient de Calais et elle nous offre des dessins et photos de la jungle et de la créativité des associations qui rendent ce lieu un peu plus humain.
de Jeanne T.
D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 12,00 €
La poésie chante et dit l’amour depuis des millénaires. Mais, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, chaque amour est unique et universel. Jeanne T. nous livre la légèreté et le tragique, l’humour et la panique, la part d’enfance, l’absence déchirante, le plaisir et l’émerveillement de l’amour dans un recueil plein de fraicheur, éminemment personnel, à travers cent haïkus et treize poèmes plus longs, répartis en neuf chapitres : Aimer ; Ensemble ; Peur ; Doute ; Tendresse ; Absence ; Désaccords ; Temps qui passe ; Désir.
Le recueil est illustré avec les compositions graphiques de Marion Béclu
de Michèle PERRET
D'une fiction, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 17,00 €
Le 22 février 1848, Paris se soulève contre le roi Louis Philippe.
La Deuxième République est proclamée ; Alphonse de Lamartine impose le drapeau tricolore.
Des Ateliers Nationaux destinés à procurer du travail aux chômeurs parisiens sont créés puis fermés rapidement par l’assemblée conservatrice. Fin juin une nouvelle insurrection est réprimée dans le sang. Pour se débarrasser des fauteurs de troubles on leur propose de créer des colonies agricoles en Algérie. Un décret du 20 septembre 1848 stipule que les colons doivent partir le plus vite possible.
L’auteure nous invite à embarquer avec eux dans ce passionnant roman qui raconte l’histoire de ce premier convoi sur dix-sept, en octobre 1848.? C’étaient des hommes et femmes simples et rudes, prolétaires aux mains calleuses, artisans, boutiquiers… Ils s’étaient faits beaux pour le jour ensoleillé où l’on se débarrassait d’eux, ils fuyaient vers les fortunes les plus diverses, charogne pour les Arabes, comme on le leur crierait parfois sur la route, quand on voudrait les humilier. Transportés. Déportés. Avec tous les honneurs de la République.
Préface de Behja Traversac
de Charlotte CAYEUX
D'un espace, l'autre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | 17,00 €
Charlotte réalise des courts-métrages, Ahmed écrit des scénarios. Ils se rencontrent chez des amis communs. Tous vivent à Paris dans un milieu de jeunes créateurs. L’amour est au rendez-vous.
Mais Ahmed semble parfois absent, troublé, parano et Charlotte devine en lui un « autre » qu’elle cherche à appréhender.
Tout bascule quand Ahmed, si ponctuel, ne vient pas à leur rendez-vous. Puis Charlotte apprend son incarcération. Commence alors pour elle l’autre peine, celle vécue par les proches de prisonniers…
Mars 2020, confinement dû à la crise sanitaire, l’auteure écrit leur histoire.
« On lit ce récit d’une traite tant Charlotte Cayeux a su nous inviter dans ce cheminement intérieur. Nous devenons la narratrice qui nous plonge dans un univers auquel son écriture fine et précise excelle à donner corps. La complexité des êtres et des sentiments y est rendue avec une extrême sensibilité. Je ne suis pas certaine qu’on ait déjà exploré ces lisières-là… Attachée aux autres thématiques du livre, quand on le referme c’est l’impression, la sensation de l’Attente… » Martine Delerm
de Anne-Françoise SCHMID
Transphilosophiques (PÉTRA) | 22,00 €
Maître de Conférences d'épistémologie, HDR HC, Qualifiée aux fonctions de professeur des Universités par les sections 17 (philosophie) et 72 (Epistémologie, histoire des sciences et des techniques), Membre nommé, puis élu (2011) à la section 72 du CNU (Epistémologie, histoire des sciences et des techniques), Professeur invité au Collège de Belgique (Académie Royale des Sciences) en 2009, 2011, 2012.
L'épistémologie n'a pas occulté la philosophie des sciences. Depuis que les sciences sont devenues multiples, relativement autonomes et interconnectées, la philosophie des sciences a retrouvé droit de cité à côté de l'épistémologie. Elle donne les conditions philosophiques élémentaires d'application de l'épistémologie aux pratiques scientifiques.
L'étudiant débutant scientifique ou philosophe trouvera ici une introduction et un guide dans la philosophie des sciences illustré par des exemples historiques peu habituels; l'étudiant avancé y trouvera un accès aux problèmes posés par les sciences contemporaines (minimalisme et complexité), ainsi que des hypothèses pour comprendre l'intrication des disciplines scientifiques et philosophiques.
de Pierre RIVAS
Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | 27,00 €
Les littératures lusophones - Portugal, Brésil, Cap-Vert - ont séduit quelques-uns des écrivains français les plus inspirés; des réseaux d'amitié se sont tissés, des échanges et des découvertes favorisés par des revues comme Les Cahiers du Sud; des passeurs insiprés: Valery Larbaud, Pierre Hourcade; Casais Monteiro, auteur de la première étude sur Jules Supervielle accueille et publie Henri Michaux. Armand Guibert internationalisera le nom de Fernando Pessoa. Une veine plus régionaliste, voire exotique, trouve dans l'oeuvre de Jorge Amado un lectorat plus réticent face au modernisme (Mario de Andrade); mais le Brésil marque la littérature française de son ascendant (Cendrars, Michaux, Péret). La poésie cap-verdienne, trop méconnue, cherche et trouve son identité dans la dilacération entre insularité et nécessité de l'ailleurs.
On s'attachera d'abord aux préalables théoriques : latinité, salazarisme, avant-garde, construction des littératures nationales, chemins croisés, éléments du lusitanisme français et signification de la francophonie lusophone.
de Heinrich MANN
Voix d'ailleurs (PÉTRA) | 35,00 €
« J’ai fait un saut périlleux qui valait bien des coups de poignard. Mon sort se décida au même instant que j’abjurai la Religion. Cependant, ce fut ma façon de servir la France. Par-là, souvent nos reniements équivalent à des actes, et nos faiblesses peuvent nous tenir lieu de fermeté. La France m’est bien obligée, car j’ai bien travaillé pour elle. J’ai eu mes heures de grandeur. Mais qu’est-ce qu’être grand ? Avoir la modestie de servir ses semblables tout en les dépassant. J’ai été prince du sang et peuple. Ventre-saint-gris ! il faut être l’un et l’autre, sous peine de rester un médiocre amasseur d’inutiles deniers. »
de Cesareo BANDERA
Cahiers de l'ARM (PÉTRA) | 16,00 €
En dépit des apparences, ce ne sont pas des différences entre les hommes que le désir engendre mais leur absolue égalité. Parce qu’il est mimétique, le désir débouche sur le même, et ce même est le différend. cesáreo Bandera piste ici le désir mimétique en divers épisodes du Don Quichotte de Cervantès et de La Vie est un songe de Calderón. Établissant le lien qui unit chacun à son oeuvre, il en élucide la grandeur.
Particulièrement éclairante est son analyse de la relation de Cervantès à son héros. Cervantès entend s’en moquer mais découvre que son anti-quichottisme est une espèce de quichottisme violemment dénié. Il lui arrive avec le Quichotte ce qui arrive souvent à ses personnages avec l’ingénieux et fol hidalgo, quand la moquerie se retourne contre eux. Le roman se convertit ainsi lui-même en une vaste et pénétrante réflexion sur l’acte de la création.
La vie est un songe : la comédie est un reflet de la vie, dans l’exacte mesure où la vie est un reflet de la comédie. L’art et la vie réagissent comme deux miroirs en vis-à-vis. Le désir mimétique est à l’origine de la fiction littéraire. Le roman et le théâtre ne font que refléter la discorde que le désir attise : la mimésis est conflictuelle. Si Cervantès et Calderón furent les premiers critiques de leurs oeuvres, Cesáreo Bandera nous livre la critique dans laquelle ils ont puisé.
Publié à Madrid en 1975, Mimesis conflictiva est enfin rendu accessible en France, précédé par un avant-propos de Paul Dumouchel et la préface originale de René Girard.
de Jean-Claude BOUSQUET
Méandre (PÉTRA) | 23,00 €
Nathaniel W. Taylor fait ici le récit d’une expédition de chasse à la baleine et aux phoques dans l’océan Indien du Sud, non loin des côtes antarctiques, à bord du navire Julius Caesar : l’auteur, âgé de 28 ans, y participait en qualité de médecin. Le bateau partit de New London (Connecticut) en 1851 et y revint au terme d’un voyage de vingt et un mois. Kerguelen en était la destination : cet archipel, français depuis sa découverte en 1772, fut particulièrement visité et exploité par les chasseurs anglo-américains tout au long du XIXe siècle. Il s’agit là d’un témoignage rare sur une industrie mal connue qui contribua jadis à la prospérité de nombreux armateurs, mais fit des ravages considérables dans les populations de baleines et de phoques des régions antarctiques et subantarctiques. L’auteur relate, souvent avec humour, la vie rude de ces marins en quête d’huile pour l’éclairage des grandes villes occidentales. Il nous fait revivre tous les aspects de ces lointaines et dangereuses campagnes : le recrutement des équipages, le long voyage vers les zones de chasse, les escales et les rencontres, les conditions extrêmes et le travail harassant. La flore et la faune sont minutieusement décrites et l’on y trouve un fidèle tableau de la nature et des paysages qui, aujourd’hui encore, fascinent tant ceux qui y séjournent. À côté de descriptions souvent féroces de massacres et de dépeçages de baleines ou d’éléphants de mer, de nombreux passages apportent un charme particulier à l’ouvrage. Tel est le cas des descriptions de la vie familiale des officiers : lors de ces longues expéditions, nombre de capitaines emmenaient avec eux leurs épouses et même, quelques-uns, leurs enfants.
de Izabella BORGES
Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | 23,00 €
Si l’œuvre foisonnante de l’écrivain brésilien Sérgio Sant’Anna (1941) met systématiquement en relation les arts plastiques, dramaturgiques et littéraires, Transgression et généalogie fait de ce dialogue le principe fondateur et singulier de sa poétique. Un dialogue où l’histoire de l’art trouve sa place, tout comme la tension entre création et critique.
C’est ainsi toute une tradition littéraire, dramaturgique et iconographique qui est ici exhumée, soigneusement ensevelie par l’auteur dans les méandres de sa fiction. D’Ovide à Nelson Rodrigues, de Vélasquez à Marcel Duchamp, en passant longuement par Marcel Proust, l’essai revisite quelques-uns de ces dialogues délibérément anachroniques et nous guide vers une question qui taraude depuis toujours artistes et critiques, qu’ils soient classiques ou d’avant-garde : comment faire l’art de son temps ?
L’exploration multidisciplinaire de la complexe écriture de Sérgio Sant’Anna, prend dès lors des tonalités mystérieuses, à l’instar de ses fictions. L’analyse textuelle et iconographique se fait enquête artistique et procès critique. Faudra-t-il acquitter a priori art et artistes, par manque de preuves ? Il revient au lecteur de Transgression et généalogie de donner son verdict.
de Xavier ROTHÉA
Usages de la mémoire (PÉTRA) | 19,00 €
Sur la base de documents d’archives administratifs, de documents familiaux et de témoignages, cet ouvrage retrace le parcours des familles judéo-espagnoles à Marseille, de leur arrivée au début du XXe siècle, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en s’attachant en particulier au sort de ceux, nombreux, qui furent déportés vers les camps nazis. Venus en France pétris d’espoir, ils y connurent finalement l’horreur de la Shoah.
Le sort des Juifs de Marseille pendant la Seconde Guerre mondiale a déjà fait l’objet de nombreuses recherches et parutions de grande qualité mais axées sur l’ensemble de la communauté juive. Il était dif?cile de mesurer, à travers elles, l’impact des persécutions et déportations sur une communauté singulière par ses origines et sa culture, celle des Judéo-Espagnols, originaires d’un Empire ottoman en pleine mutation et qui composaient un pilier important du judaïsme marseillais. Cet ouvrage tente d’apporter un éclairage à cette question.
de François-Xavier FAUVELLE-AYMAR, Clémentine GUTRON
Usages de la mémoire (PÉTRA) | 20,00 €
Quels ont été les passés du passé ? Sans même nous en rendre compte, les nombreuses études historiennes au sujet de l’invention de la tradition, des enjeux de mémoire, des réappropriations de l’histoire ou encore des politiques patrimoniales, ont institué un régime d’historicité bimodal. Il est utile parce qu’il aide à penser les rapports actifs que nous entretenons au « présent » avec le « passé ». Mais n’avons-nous pas perdu en cours de route le feuilleté du temps révolu ? Les contributions qui forment ce livre tentent de rendre visibles, dans l’épaisseur d’un passé apparemment uniforme, la sédimentation du passé, les discontinuités mémorielles, l’étagement des discours sur les périodes anciennes. Les auteurs se sont demandé comment des sociétés anciennes ont examiné leurs passés antérieurs.
Quelle perception, quelles collectes, quels inventaires, quelle archéologie, quels dénis, voire quelles destructions, des sociétés passées ont-elles opérés aux dépens de leurs propres passés ? Quelles continuités ou ruptures ont-elles cru y déceler ? Qu’ont-elles cru que leurs propres ancêtres leur avaient transmis ? Parce que l’Afrique est sans aucun doute un terrain privilégié pour poser et tenter de répondre à ces questions, les contributions réunies dans cet ouvrage empruntent leurs observations au Cameroun, au Maroc, au Mali. Elles invitent les lectrices et lecteurs à s’intéresser aux strates anciennes qui à la fois ont sélectionné et transmis la documentation jusqu’à nous. Elles ouvrent des voies de réflexion sur la nature et la représentativité des traces.
de Didier JOURDREN
Pierres écrites (PÉTRA) | 15,00 €
Tout ce que nous estimons ou croyons, pensées graves ou brillantes, attachements passionnés, projets extraordinaires, tout ce à quoi nous nous affairons avec le plus grand sérieux n'a peut-être aucune espèce d'importance en regard du très simple qui nous arrête quelquefois sans que nous y comprenions rien.
Tout part de si peu de chose, comme il en va souvent dans les livres de Didier Jourdren, cette fois, d'une impression de troublante familiarité au cours d'une marche dans la campagne, "alliance étroite d'un instant", qui éveille l'inspiration, la petite route devient peu à peu chemin de poésie, la voix naissant d'une écoute patiente, méditative et rêveuse à la fois, essayant de témoigner, en nouant des liens avec d'autres rencontres, avec l'enfance et les disparus, de ce qui a eu lieu. "Je trace des mots, écrit le poète, pour entendre ce qui leur échappe", cet insaisissable qui touche peut-être au plus vrai de ce que nous pouvons vivre.
de Philippe NéDéLEC
Dans les pas (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | 20,00 €
Hervé Bazin, un nom qui évoque Vipère au poing, Folcoche et Brasse-Bouillon,
Hervé Bazin, un nom qui évoque aussi l’Académie Goncourt, sans doute le Président qui a le plus marqué cette institution à la fin du XXème siècle,
Hervé Bazin, un écrivain dont l’image est aussi « victime » de ses trop bonnes ventes.
Hervé Bazin naît en 1911 dans une famille bourgeoise d’Angers. Il connaît une adolescence particulièrement conflictuelle avec sa mère. A vingt ans, il monte à Paris et vit pendant quinze ans d’expédients. Il écrit beaucoup sans succès et traverse nombre d’épreuves qui forgent son tempérament.
En 1948, tout bascule. Hervé Bazin fait une entrée fracassante dans le monde des lettres avec la publication de « Vipère au poing », roman partiellement autobiographique, qui connaît un succès considérable. La haine d’un enfant pour sa mère fait scandale? Le « romancier de la famille » a trouvé son sillon.
Avec boulimie, il enchaîne les romans, nouvelles et essais, mieux accueillis par le public que par la critique. En un demi-siècle, la vente de ses livres totalise 10 millions d’exemplaires. En tête, « Vipère au poing », suivi de « La mort du petit cheval », de « Qui j’ose aimer » et de « L’huile sur le feu ».
En 1958, il est élu à l’Académie Goncourt et en devient Président en 1974. Avec lui, le Prix Goncourt retrouve son autorité parmi les prix littéraires et l’Académie prend de nouvelles initiatives pour promouvoir la littérature et les écrivains.
A travers les témoignages de Michel Tournier et Robert Sabatier, membres de l’Académie Goncourt, d’Odile Hervé-Bazin, sa dernière épouse, de personnes l’ayant connu ou ayant travaillé sur son ?uvre, ce livre vous entraîne à la découverte d’une figure célèbre, mais au fond secrète, des lettres françaises : Hervé Bazin.
de Stéphane PRAT
Dans les pas (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | 20,00 €
Sur la route de Jack London, par la fiction, par le document et par l'essai, tente d'éclairer quelques unes des facettes les plus surprenantes de cet auteur majeur.
L'auteur de Croc blanc, de l'Appel de la forêt, est sans doute un des écrivains les plus célèbres au monde. Par millions, enfants comme adultes continuent de dévorer ses récits d'aventure. Mais
étrangement, sa vie, ses vies, son ?uvre considérable restent méconnues.
Vies en rupture, depuis sa jeunesse ouvrière à Oakland (Californie), jusque son tour du monde, à bord du Snark, avorté dans l'enfer des mers du Sud. Chercheur d'or en Alaska, ou encore vagabond marchant le long des lignes de chemin de fer aux côtés des sans-classes, hobo dans l'âme. Mais aussi
photographe, photo-reporter avant la lettre (conflit russo-japonais de 1904), photographe documentaire (le peuple de l'abîme, du Londres de 1902). Socialiste autodidacte, qui ne cesserait de militer pour une vie noble, par la presse, sur le terrain politique, et par ses fictions, au succès fulgurant,
mais dont quelques-unes des plus belles réussites sont aujourd'hui oubliées.
Comme Le Talon de Fer, imaginant à Chicago, dix ans avant la Révolution russe de 1916, un soulèvement socialiste comparable... Avant Adam, fable préhistorique où les paléoanthropologues actuels retrouvent leurs plus récentes découvertes. La peste écarlate, récit futuriste d'un retour
humain à l'état de nature, en 2073, après une pandémie planétaire. La Petite Dame dans la grande maison, roman utopiste prônant le libre choix amoureux des femmes, qui provoqua grand scandale aux États-Unis lors de sa parution.
de Michèle VEILLON-COLIN
Points et contrepoints (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | 14,00 €
Un docu fiction retraçant à travers l'histoire de deux femmes le quotidien des familles de détenus, et des accompagnants de ces familles.
« A Angers, ma ville natale, la prison portait le nom étrangement bucolique de Pré-Pigeon, nom qu’elle porte encore de nos jours, je crois... Du premier étage de la maison de mes grands-parents, on apercevait quelques fenêtres de la prison, garnies de barreaux. Je restais longtemps à la fenêtre pour tenter d’apercevoir le visage des prisonniers et leurs mains cramponnées aux barreaux. »
Vingt ou trente ans auparavant, devant les maisons d’arrêt et centres de détention, de longues files d’attente se formaient : les familles et amis attendaient l’heure de leur parloir. Au fil des années, des associations se sont créées pour acquérir un local à proximité de la prison, où des bénévoles accueillent, aident, informent les familles souvent en grande détresse après l’incarcération d’un proche.
Ce récit est le témoignage d’une de ces bénévoles, accueillant des familles de détenus. Deux femmes sont au coeur de ce « docu-fiction », Maria et Christelle sont dans ce récit des personnages de fiction qui incarnent les difficultés, les souffrances, les illusions, le courage de ces femmes du parloir très nombreuses à « l’accueil des familles ».
Mais si les deux héroïnes de ce « docu-fiction » sont imaginaires, les autres personnages et incidents évoqués sont, eux, parfaitement authentiques.
de Maurice DRACK
Arkhaia (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | 22,00 €
Un roman policier écrit au début du XXe siècle par Maurice Drack (1834-1897), auteur méconnu, pourtant précurseur de Maurice Leblanc ou de Gaston Leroux, et qui nous offre ici un roman d’aventure imaginatif et généreux qui ravira tous les amateurs du genre. Une belle comtesse aveugle menacée par une marâtre sans scrupules, de mystérieux enlèvements, de « jeunes égarées » aussi sensuelles que dangereuses, une association de malfaiteurs, une confrérie de bienfaiteurs, des tziganes, des cartomanciennes, des comptables véreux ; mais aussi de l’amour, du poison, de l’érotisme, des bagarres au couteau, des prélats lubriques, des courtisanes au grand cœur, des masques, une visite gratuite des rues de Paris... Et ce n’est là qu’un bref et très incomplet aperçu de ce qui attend le lecteur qui aura la très bonne idée de se plonger dans ce livre !
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