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l'autre LIVRE

Parutions récentes et à venir

Vignette pour les vignerons

de Jacques PREVERT

LA CHAMBRE D'ÉCHOS (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 01/10/2014 | 20,00 €

À l’automne 1950, Jacques Prévert, ami du Saint-Jeannois Georges Ribemont-Dessaignes, accompagné de Françoise Gilot et d’André Verdet, vient à Saint-Jeannet pour la Fête des Raisins. Il tombe sous le charme du village, de son vin, de ses vignerons, de ses enfants, de ses arbres, du Baou.
Il leur dédie ce poème, Françoise Gilot l’illustre, Marianne Greenwood joint ses photographies. Les éditions Falaize publient peu après cette Vignette, « pour le plaisir et le compte des vignerons de Saint-Jeannet ».

Extrait :
« Et saute le bouchon
c’est la fête à Saint-Jeannet
Et le beau temps s’étale sur le Baou

[…] Rien d’autre que le soleil et l’ombre
caressant tous les arbres
rien d’autre que la vie embrassant la campagne
rien d’autre que le sang des vignes

[…] Rien d’autre que les voix des hommes et des femmes
[…] Rien d’autre que les voix des bêtes et des oiseaux
et des enfants
C’est la fête à Saint-Jeannet
»

La Traîne-sauvage

de Pierre SULLIVAN, Rosine CREMIEUX

Histoire et histoires (SIGNES ET BALISES) | Paru le 01/10/2014 | 17,00 €

Rosine Crémieux avait accepté de se plonger dans ses souvenirs de résistante et de déportée, et d’en concevoir la matière d’un livre, mais à une condition : le faire avec son collègue Pierre Sullivan. Au fil de plusieurs mois, plus de cinquante ans après les événements, ils ont construit ce dialogue et ont véritablement inventé ensemble une forme littéraire pour transmettre ce témoignage.

Quinze ans après encore, ce livre si profond reparaît, enrichi d’un texte inédit de Pierre Sullivan.

Ghetto a l'Est. Vilnius, 1941-1943

de DVORJETSKI, MARC

RESSOUVENANCES (RESSOUVENANCES) | Paru le 30/09/2014 | 26,00 €

Ghetto à l’Est a été publié pour  la première fois en France en mars 1950 par l’éditeur Robert Marin, Paris. Sous le titre La Victoire du Ghetto, il a été reproduit par les Éditions France-Empire [1962], après le témoignage qu’apporta l’auteur au procès d’Adolf Eichmann en 1961, évoqué dans une postface inédite. La préface de l’édition originale est partiellement incluse, complétée de considérations nouvelles sur l’urgence du témoignage. Hors ces différences, le corps du texte est strictement identique. C’est le texte intégral, et lui seul, de la version de 1950 qui a été recomposé ici.

Son tableau décrit de façon nuancée l’attitude des populations polonaise et lituanienne : une importante fraction ouvertement hostile et destructrice ; une minorité infime d’aide ou d’empathie ; une majorité indifférente ou spectatrice quand l’indifférence aide à tout. Il se peut qu’un des soucis de l’auteur, outre le devoir de témoignage, ait été d’expliciter l’apparente passivité des Juifs d’Europe centrale dans le cours de l’extermination par rapport à l’incompréhension, voire au dédain, dont ils ont pu faire l’objet en Israël.
Ce témoignage révoque l’image dépréciatrice d’un peuple résigné à « aller comme des moutons à l’abattoir ». Or cette image répète précisément la devise des partisans résistants dans le ghetto de Vilnius, mais a pu en perdre et en modifier la perspective.
Ce livre souligne au contraire l’importance de l’espoir, de l’obstination à tenir, à vivre, comme facteurs d’une lutte quotidienne épuisante et périlleuse. La perpétuation sociale et culturelle d’une vie urbaine dans les barbelés s’inscrit dans la même lutte, persévérant aussi dans l'hypothèse que la guerre ne durerait plus longtemps.
La résistance de la plus grande part constitue aussi, de façon déchirante et conra­dictoire avec les éléments d’une collaboration plus ou moins apparente ou consentie, le terreau d’une Résistance organisée, moins partagée, et multiforme: passive, clandestine, ouverte.

Le Kazakhstan en mutation

de Catherine POUJOL

Cahiers d'Asie centrale (PÉTRA) | Paru le 30/09/2014 | 30,00 €

Peu connue dans nos contrées, l'histoire des steppes kazakhes nous interpelle. Elle nous fascine par le puissant appel au voyage qu'elle suscite en Europe depuis le Moyen Âge, comme par l'énigme géopolitique qu'elle continue de poser depuis le début du XXe siècle, quant à sa réalité et son impact dans l'histoire de ses voisins.
Conçu comme une succession de terroirs parfois difficilement identifiables, l'espace kazakh résiste à l'analyse des structures de pouvoir, des échanges, des flux économiques, des contraintes sociales, des permanences culturelles, telle qu'on la pratique pour les sociétés sédentaires voisines de Transoxiane, comme de Russie ou de Chine. Il faut donc s'efforcer de combler ces lacunes, au moins d'y contribuer, car il existe une nouvelle école d'études kazakhes qui, à l'échelle locale comme internationale a porté ses fruits depuis deux décennies. La tâche est ardue tant elle est d'envergure, par le silence des sources, sur de nombreuses questions et leur forme parfois difficilement exploitable scientifiquement. C'est pourquoi il faut privilégier les études "micro-régionales" ponctuelles, sur des thèmes précis, tout en croisant des approches différentes : historique, politique, sociologique, démographique, anthropologique.
C'est le but du présent ouvrage qui a toute sa place dans la prestigieuse bibliographie des Cahiers d'Asie centrale. Offrir au lecteur occidental soucieux de mieux connaître ce nouvel État du Kazakhstan surgi des décombres de l'URSS, en plein essor économique aujourd'hui, un détour historique par le XIXe siècle et le début du XXe, afin d'éclairer ce qui fonde sa personnalité spécifique dans le concert des nations contemporaines.
Dédié à Nurbulat Massanov, disparu prématurément le 6 octobre 2006, ce recueil dirigé par Catherine Poujol rassemble, outre les dédicaces d'Irina Erofeeva et de Vincent Fourniau et un article d'érudition de Nurbulat Massanov, les contributions de plusieurs spécialistes du monde kazakh, historiens et anthropologues: Kassym Aouelbekov, Laure du Teilhet, Xavier Hallez, Marlène Laruelle, Isabelle Ohayon, Sébastien Peyrouse, Laura Yerekesheva, qui, en une succession de chapitres très documentés, offrent au lecteur français, un livre rare, s'appuyant sur un corpus de sources difficilement accessibles et pourtant fort utiles pour découvrir la richesse historique et culturelle d'un pays et d'un territoire encore largement méconnus.

Catherine Poujol est professeur des universités à l'Institut national des langues et civilisations orientales et l'auteur de nombreuses publications sur l'Asie centrale. Son dernier ouvrage est L'Asie centrale, au carrefour des mondes, Paris, Ellipses, 2013.


Biographie de l'auteur:Caractères:Ouvrir la

Haïku Gags 2.

de Per SØRENSEN

Poésie (TOUBAB KALO) | Paru le 29/09/2014 | 5,00 €

Le nouveau Haïku Gags est arrivé !

 

Le métro/en freinant/pousse le cri de Tarzan

 

Parmi ses jouets clignotants/mon petit-fils joue/avec une patate

 

Le feuillage du marronnier/a la forme/de l'Afrique !

Tunisie. Carnets d'une révolution

de Mondher KILANI

Terrains et théories anthropologiques (PÉTRA) | Paru le 25/09/2014 | 25,00 €

Cet ouvrage veut faire entendre les voix qui se sont exprimées lors de la Révolution tunisienne. Il restitue la parole qui a occupé l'espace public, la conversation et la bienveillance qui ont circulé entre les citoyens, le bien commun qui les a réunis.

Il s'attache ensuite à comprendre les enjeux soulevés par la transition politique. Les uns ont transformé l'islam en une biopolitique visant le contrôle de la population. Les autres ne sont parvenus ni à ré-enchanter la société ni à proposer de nouveaux modes de se gouverner.

Plusieurs catégories de la population, notamment les jeunes, les pauvres et les artistes, sans oublier la forte mobilisation des femmes de toutes conditions, se sont montrées plus créatives. Leurs revendications ont renoué avec l'exigence d'autonomie, à l'origine du soulèvement de la multitude.

Pour démêler cette histoire en train de se faire, l'auteur a porté sa vue sur les citoyens ordinaires. C'est en rapportant les expériences individuelles, que l'on raconte en même temps l'histoire du présente, et peut-être l'histoire à venir.

 

Mondher Kilani est anthropologue, professeur à l'Université de Lausanne. Il a effectué des recherches en Europe, en Afrique, en Asie et dans le Pacifique. Ses réflexions actuelles portent sur la guerre et la violence extrême; la religion et la laïcité; les identités et les politiques d'exclusion. Dernier ouvrage paru: "Pour un universalisme critique" (Paris, La Découverte, 2014).

Les vrais héros ne portent pas de slip rouge

de Axel SÉNÉQUIER

QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 25/09/2014 | 16,00 €

Les sacs commencèrent alors à circuler dans les rangées. On entendait les cœurs battre. Tout le monde ne pensait qu’à une chose : sauver sa peau et sortir de ce traquenard au plus vite. Surtout, ne pas mourir pour quelques euros.

Il n’y avait que Jean-Claude qui trépignait sur son siège. Dans son supermarché du quinzième arrondissement, il n’arrêtait que des garnements qui volaient des bonbons ou des clochards qui piquaient leur litron de rouge pour la journée. Jamais encore il n’avait pu montrer ce qu’il avait réellement dans le ventre, et là, l’occasion s’offrait enfin à lui. À sa place, Steven, Chuck ou Arnold n’auraient pas hésité une seconde. C’étaient des héros, des vrais, il ne pouvait pas les décevoir après tout ce qu’ils lui avaient apporté...

Axel Sénéquier a l’habitude d’écrire tôt, le matin, avant le lever du jour. Il a publié un recueil de nouvelles noires, des romans-jeunesse ainsi qu’une pièce de théâtre consacrée à Edmond Rostand. Ses héros se nomment Chantecler, Sophie Scholl ou Charlie Bucket.

La solitude de l'horizon

de Dominique SIERRA

Roman (LA TÊTE À L'ENVERS) | Paru le 22/09/2014 | 14,00 €

Louise et Vincent.se rencontrent dans un cimetière. Début d’une relation où la violence de ce qui est perçu mais ne peut être dit les enlise comme dans un sable mouvant, là où tout se confond, entre angoisse et désir de s’y immerger.

Malgré sa rumeur de berceuse avortée, sa douceur mélancolique, sa plainte et son consentement, il est question dans ce livre  retenu comme une tragédie classique, d'une perte irréparable, de l'incommunicabilité entre les êtres et des passions que cela déchaîne.

L’auteur décrit la traversée de la plus terrible solitude, cette étrangeté d'être au monde quand toutes les fontaines se sont taries. 

  "Elle entend la douceur du chant. C’était il y a si longtemps ! (...) Et tandis qu’elle glissait vers la ligne d’horizon, là où la terre rejoint le ciel, elle se souvenait de ces temps anciens où elle avait été aimée, si lointains qu’elle ne pouvait les retrouver que par bribes.
   Si lointains… Et pourtant, ils avaient existé, elle le savait maintenant."

 

Dominique Sierra habite dans la Nièvre.
La solitude de l'horizon est son troisième livre.
Elle a publié  un recueil de nouvelles, Ailleurs, l’impasse... à l’Atelier du Gué et un roman Un couloir infini, aux éditions la tête à l'envers.

Le Sofa et les rêves de Victor Tatou

de Lygia BOJUNGA

Romans KANJIL (KANJIL) | Paru le 22/09/2014 | 14,00 €

Victor est un jeune tatou rêveur et timide. Depuis tout petit, quand il est ému, il est secoué par d’interminables quintes de toux et creuse avec ses griffes des tunnels profonds qui lui permettent de disparaître et de se retrouver dans une rue étrange... Lorsqu’il quitte sa forêt natale pour aller voir la mer, il tombe sous le charme d’une ravissante chatte angora, qui passe sa vie allongée sur un sofa tout aussi ravissant à regarder la télévision. Dans l’espoir (déçu) de gagner son cœur, Victor devient une star de la publicité à la télévision. Jusqu’au jour où il retrouve la valise  de sa chère grand-mère partie sauver les animaux et la forêt d’Amazonie...   

Du réalisme au fantastique : un roman d'aujourd'hui

Dans ce roman animalier profondément humain, imaginatif, sensible, truffé de personnages marquants, de situations fortes et hilarantes, Lygia Bojunga met son humour décapant au service d’une critique lucide d'un société destructrice, dominée par l'argent et la publicité, dans laquelle un jeune homme invente un monde imaginaire pour échapper à la réalité.

  

Ma Poule

de Dominique BRISSON

Hors collection (COURS TOUJOURS) | Paru le 20/09/2014 | 20,00 €

Stupide, la poule ? Pénible, le coq ? Ordinaires, les œufs ? Cours toujours explore ici le monde modeste, chaleureux, très surprenant des gallinacées en donnant la parole à des éleveurs, de simples amateurs, des enfants, des gourmands, des curieux… Chacun d’eux raconte son histoire et rend ainsi hommage à « sa » poule. Celle qui marque les enfances, fascine par sa production d’œufs, a des comportements déconcertants, sait communiquer, ancre dans le présent… et nous parle, à sa manière, de notre condition humaine.

Ma Poule est illustré par une cinquantaine de pastels à l’huile, vibrants de lumière et de couleur, de l’artiste Pascale de Berre.
Livre réalisé avec le soutien du Conseil régional de Picardie.

Strips Panique

de Roland TOPOR

Iconoclastes (WOMBAT) | Paru le 18/09/2014 | 15,00 €

Roland Topor, auteur de BD ? Interrogé à ce sujet, Topor répondait souvent que dessiner le même personnage de case en case l’ennuyait... Pourtant, c’est en fin connaisseur qu’il adapte Le Fils de l’ivrogne de Cami, hommage au strip La Semaine camique qui fit les beaux jours de L’Illustration de son enfance.

De fait, dessinateur exceptionnel d’un côté, auteur à l’imagination débordante de l’autre, Topor devait, à la croisée des chemins, s’essayer à la narration graphique. Au gré de ses collaborations à Hara-KiriCharlie mensuelLe Petit Psikopat illustré ou Strips, il créera ainsi nombre d’« histoires en images » au style très personnel mais d’une grande variété, avec un souci constant d’invention.

Premier ouvrage consacré à cet aspect méconnu de son œuvre, Strips Panique réunit huit bandes dessinées, pour la plupart rares et introuvables, réalisées entre 1962 et 1996. Du virulent pamphlet anti-De Gaulle de 1968 La Vérité sur Max Lampin au chef-d’œuvre oublié Erik, conte muet cruel, Topor, en artiste hanté et ludique, ne cesse de chercher et de provoquer – par le rire et le sang – l’étonnement.

Die Versuchung des Malers

de Martin DISLER

livres allemands (PEARLBOOKSEDITION) | Paru le 15/09/2014 | 28,00 €

Unmöglich, den gefräßigen Sog zu beschreiben, den das Schloss vom ersten Moment an auf uns ausübte. War es die gähnende Leere seiner Räume, die Unberührtheit der Wände und Flure, die uns für es einnahmen? War es sein eleganter, erotischer Grundriss? Seine klösterliche Abgeschiedenheit? Schon die ersten Schritte durch die nicht enden wollenden Säle entfachten in uns ein Ver- langen, es niemals wieder zu verlassen.

Martin Disler (1949–1996) genoss internationales Ansehen als Maler, Zeichner und Plastiker. Weniger bekannt ist, dass das Schreiben seit seiner Jugend eine wichtige Rolle in seinem Leben spielte und zunehmend an Bedeutung gewann. In seinem letzten Lebensjahr vermerkte er, es sehe ganz danach aus, dass er inzwischen Schriftsteller geworden sei. Er schrieb so, wie er malte: intensiv, direkt, tief, über- bordend, obsessiv. 

Sur les pas de mon père

de Marie-Louise AUDIBERTI

Bio (L'AMOURIER) | Paru le 15/09/2014 | 15,00 €

Jacques Audiberti, poète, romancier et célèbre dramaturge, ogre fragile oscillant entre rires tonitruants et fêlures intimes, démiurge sans cesse inquiet, a traversé la vie engendrant et chevauchant d’innombrables déferlantes de mots.
Marie-Louise Audiberti, écrivain elle aussi, a grandi auprès de cet homme fait de débordements, de générosité et de mystères.
Aujourd’hui elle tente de suivre ce père fantasque, l’accompagner dans ses tribulations, imaginaires ou non. Si d’autres savent expliciter savamment l’écriture audibertienne et l’explorer de l’intérieur, Marie-Louise Audiberti s’est donné pour but de confronter l’homme et l’œuvre, le père et le verbe.
En même temps qu’une époque, elle visite les lieux fondateurs, d’Antibes à Paris, villes où l’essentiel se joue, car ce père marche les rues, comme il marche les mots.

Icecolor

de Emmanuel RUBEN

LE RÉALGAR (LE RÉALGAR EDITIONS) | Paru le 12/09/2014 | 17,00 €

D'eau douce

de Dominique BRISSON

Hors collection (COURS TOUJOURS) | Paru le 12/09/2014 | 14,00 €

Pendant ses vacances, Simon aime les rivières, son vieux copain l’éclusier Grand Tomy… et regarder passer les péniches, surtout quand il y a des filles dessus. Un jour d’été, ou plutôt un soir, il rencontre Marika, qui ne parle pas sa langue mais qui va lui ouvrir les portes du monde magique et fragile de l’eau.

D’eau douce est un récit plein de poésie, délicatement mis en lumière par les encres limpides de Louise Duneton. Une façon tendre et romancée d’évoquer la vie des mariniers et des éclusiers, la faune et la flore des voies navigables du nord de la France.

Livre conçu à la demande de la compagnie de théâtre Souffler n’est pas jouer de Crisolles (Oise) et réalisé avec le concours financier de l’Agence de l’eau Seine-Normandie.

Le Quartier Chinois

de Jung-hi OH

Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 11/09/2014 | 17,50 €

Une fillette de neuf ans quitte la campagne pour une ville portuaire détruite par la guerre, un « quartier chinois ». Parmi les maisons croulantes, les gosses pouilleux voleurs de charbon ou les « putes à Yankee », elle affronte la vie, passe du statut de l'enfance à celui de femme. 
Yôngjo, lui, est un môme rêveur, trop rêveur au goût de ses parents. Il assiste aux préparatifs des festivités municipales, à la mort du vieux coq de la famille. Soudain éclate le feu d'artifice qui fascine la foule anonyme. 
Dans « la cour de l'enfance », une fillette de six ans est ébranlée par l'absence du père. Tout est figé dans l'attente de son retour de la guerre. La mère, serveuse, ne rentre pas tous les soirs, ou ivre, le frère se réfugie dans la violence, la grand-mère tente de garder des lambeaux de son élégance d'ancienne courtisane, un bébé contre toute attente survit. 
La sensibilité d'Oh Jung-hi s'exprime toujours de façon subtile et pudique, et dote ses personnages d'une grâce qui fait glisser sur eux le malheur ambiant. 

Prométhée vagabond

de Alexis DAVID-MARIE

Fiction (AUX FORGES DE VULCAIN) | Paru le 11/09/2014 | 18,00 €

1674. Paul, étudiant en quête de rédemption, est envoyé à la recherche de Larpenteur, théologien devenu auteur de pamphlets impies. Parcourant les chemins d’un Grand Siècle de boue et de neige, très loin des ors de Versailles, ils lient leurs pas à ceux de nombreux compagnons de fortune. De mésaventures en péripéties, à travers le Saint-Empire et la France, une amitié se tisse entre les deux hommes. Prenant exemple sur Prométhée, ils devront dépasser la souffrance, brûler leurs certitudes pour espérer apporter la lumière.

Roman picaresque, Prométhée vagabond questionne la difficulté et la nécessité de penser contre les habitudes, les majorités et toutes les pesanteurs du monde ; le plus dur étant toujours de reconstruire sur les cendres des croyances que l’on a mises au feu.

Autour du Cirque

de Ramon GOMEZ DE LA SERNA

Polychrome (RESSOUVENANCES) | Paru le 10/09/2014 | 18,00 €

Les gregerías sont un genre spécifique, reliant aphorismes, touches pointillistes, liens inattendus, comparaisons méditatives plutôt que surréalistes, depuis une observation aiguë et ironique vers un certain fatalisme. L’auteur, qui signait Ramón, en est le créateur et l’artiste unique. Les notations réunies dans le présent volume sont choisies parmi le recueil Le Cirque, paru en France en 1927 avec la préface des Fratellini. Le cirque, dont Ramón s’affirmait le chroniqueur exclusif, apparaît comme le microcosme où se jouent selon des rituels énigmatiques et se condensent la peine et la fantaisie de la vie humaine. Dans le cercle social du public, les artistes réitèrent des drames primordiaux en s’offrant au rêve complice du notateur, l’écrivain qui ne s’exceptera pas du jeu et lira, du haut d’un trapèze, le long rouleau de ses notations.
Ce livre est imprimé dans la teinte qu’employait l’auteur pour ses manuscrits (vermillon soutenu), avec de ces ornements typographiques qui sont peut-être aux pages ce que la pirouette, la figure ou l’élan sont à la piste.

La Chute d’Hypérion

de John KEATS

Polychrome (RESSOUVENANCES) | Paru le 10/09/2014 | 20,00 €

Texte iconique et testamentaire, ce poème abandonné in medias res par Keats est un défi en même temps qu’un hommage aux fondements de l’art poétique. L’auteur-narrateur y dialogue en direct avec une déesse, Mnémosyne, puissance féminine fondatrice du langage et mémoire tutélaire, et il a le privilège d’écouter le récit mythique d’un Saturne déchu.

Ce plongeon initiatique dans un fantastique romantico-antique est aussi l’occasion de redéfinir la nature du poète authentique et son rôle dans la société, rôle qu’a aussi assumé son contemporain et défenseur, Shelley, pour qui «les poètes sont les législateurs non reconnus du monde» (Défense de la Poésie, 1821) — ce monde traversé en étoile filante par Keats, mort à vingt-cinq ans. Aussi la présente traduction en vers, avec le texte original en regard, est-elle suivie d’extraits du poème de Shelley consacré à Keats, Adonaïs, et de La Nuée.

Édition bilingue, illustrée en couleurs.

Les Songes drolatiques de Pantagruel

de ANONYME

RESSOUVENANCES (RESSOUVENANCES) | Paru le 10/09/2014 | 20,00 €

Cent vingt gravures republiées en fac-similé sur papier ivoire. Sans doute issu d’une rencontre complice entre Rabelais et un graveur anonyme, sinon avec l’éditeur, ce recueil singulier paru en 1565 nous plonge dans un univers fantastique. Il illustre la verve satirique propre aux écrits de cette époque, qu’il s’agisse du monde gargantuesque ou de l’humanisme renaissant et notamment réformé. Le créateur de Pantagruel, qui connut de son temps un «succès de librairie» exceptionnel, n’est pas l’auteur de ce recueil, mais ce n’est pas abus d’imprimeur que d’en souligner le rôle d’inspirateur, que l’on imagine débonnaire et enjoué. C’est le tableau d’une société où processionne le prestige grimé des pouvoirs militaire et clérical, escorté de difformité et d’effroi, dans un carnaval de morgue et de violence où l’outrance multiplie orifices et appendices monstrueux. Il rappelle que le siècle de la Renaissance fut un siècle de guerres et de cruautés. Évocatrices de Jérôme Bosch et de la comédie italienne, annonciatrices de Jacques Callot, ces figures carnavalesques ont pu être interprétées comme les caricatures hardies de tels rois, de tels papes, etc. Nous nous bornerons à noter leur caractère prodigieusement annonciateur et leur véracité actuelle ; ainsi, on a pu reconnaître la concierge de notre enfance, le surveillant général du lycée de notre prime jeunesse, d’anciens ministres… On ne précisera davantage ces actuali?ations également discutables.

Un yakuza chez le psy et autres patients du Dr Irabu

de Hideo OKUDA

Iwazaru (WOMBAT) | Paru le 04/09/2014 | 20,00 €

Un yakuza, lieutenant d’un important clan de Tôkyô, développe une phobie des objets pointus, fort préjudiciable dans sa profession : comment se faire respecter lorsqu’on s’évanouit à la seule vue d’un couteau ?… Un trapéziste, enfant de la balle, attristé par la disparition du cirque à l’ancienne, se met à louper tous ses numéros et suspecte un complot de ses jeunes collègues – par pure paranoïa ?… Une romancière à succès, qui enchaîne les best-sellers sentimentaux, est prise de nausées à la perspective d’imaginer l’intrigue du prochain, par peur panique de se répéter…
Tels sont certains des malheureux patients qui viennent consulter le docteur Irabu, un psychiatre ventripotent et fétichiste des piqûres, au comportement infantile, qui roule dans une magnifique Porsche caca d’oie. Il est assisté de Mayumi, une infirmière sexy aussi exhibitionniste que revêche…
Ces cinq histoires – on n’ose dire « cinq leçons de psychanalyse » – se transforment en autant d’aventures improbables et hilarantes, desquelles, au bout du compte, les patients du docteur sortent rétablis et reconnaissants.
La question reste cependant ouverte : Irabu est-il un parfait idiot, ou un médecin génial ?

Aÿmati

de Béatrice CASTANER

Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 04/09/2014 | 14,50 €

Aÿmati, jeune femme, a vécu il y a trente mille ans, sur le continent européen. Mära, elle, va naître en Amérique du Nord. Dernières représentantes de leur espèce, l'une néandertalienne, l'autre sapiens. Aucun lien entre elles, à l'exception d'une statuette en ivoire, pourtant Aÿmati va transmettre à Mära une part de sa compréhension du monde, pour l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure, près d'un fleuve. 
De nos jours, Gabrielle, archéologue française, au cour du récit, constitue l'articulation entre les deux femmes. Elle travaille en équipe avec Myn, archéologue et primatologue chinois de renommée internationale. 
À travers différents récits qui s'entrecroisent et s'interpénètrent en miroirs, Béatrice Castaner aborde ici, avec une originalité de construction et une virtuosité d'écriture étonnantes, les questions essentielles de la transmission, notamment à travers l'art. Et nous interroge sur ce qui restera sur Terre, lorsque notre espèce aura disparu. 

La Déesse des vers à soie.

de ANONYME

Minuscules (VER À SOIE (LE)) | Paru le 03/09/2014 | 14,00 €

Cannü vit avec son père dans un village. Ils possèdent un cheval un peu particulier qui comprend le langage des hommes. Un jour, le père de Cannü doit s'absenter pour traiter une affaire, mais les jours passent, et il ne revient pas. Cannü demande au cheval de partir à sa recherche, seulement voilà : le cheval est amoureux de la jeune fille et celle-ci lui fait la promesse de l'épouser s'il parvient à retrouver son père...

La Déesse des vers à soie est une adaptation d'un conte traditionnel chinois sur l'exil et la résilience. On y apprend comment une jeune femme réussit à transformer sa tristesse en apportant la richesse aux petites gens et en créant le plus beau fil qui soit.

Elza Lacotte est plasticienne, diplômée de l'École régionale des Beaux-Arts de Rennes (2007) et félicitée lors de l'obtention du Diplôme Supérieur d'Expression Plastique à l'École européenne et supérieure de l'Image de Poitiers (2009). Elle est actuellement installée à Clermont-Ferrand, où elle exerce les activités de graphiste, de plasticienne et de sérigraphe. Passionnée de cartographie et de littérature, elle oriente sa pratique artistique sur l'imaginaire, le voyage et la quête.

Découvrir un extrait

Contempler l’embrouille, l’air de rien

de Jean-Claude CASTELLI

LA CHAMBRE D'ÉCHOS (LA CHAMBRE D’ÉCHOS) | Paru le 01/09/2014 | 20,00 €

Au fil de ces pages se trouve proposé un assortiment d’écritures contraintes à même d’offrir diverses voltiges verbales.
Ces figures fugitivement autobiographiques évoluent sur un ton grave ou farceur, voire irrévérrencieux. Elles prennent la forme de calligraphies un peu «?foldingues?», dessinées au plus près.
Pour ce qui est de l’éclosion de ces lignes, leur stimulus, résolument oulipien, aura consisté en une élimination «?au pif?» et à l’oreille de la moitié des sons formant le langage. Une sorte d’hétérophonie presque musicale se perçoit sans tarder à la lecture orale…

 

Jean-Claude Castelli est né « au début des années trente ». Tous les prix d’écriture au cours élémentaire. Dispositions pour le dessin hérités, disait-on, de ses aïeux, peintres brugeois. Formation aux « Arzas », dessins de tissus, d’affiches d’architecture et d’urbanisme pour le CCI. Puis évolue vers des compositions imaginaires proches du réalisme fantastique, publiées dans la presse des années 70, Elle, Réalités… Collabore régulièrement avec Lui. Quelques incursions au cinéma, dont Marie et le curé, avec Bernadette Laffont (il joue le rôle du curé), ou L’Italien des roses, de Charles Matton. À partir des années 80, illustre de nombreux livres pour enfants, dont il crée bientôt également les textes, ce long détour débouchant enfin sur l’écriture poétique.

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