Parutions récentes et à venir
Infiltration
de JM BRICE
Borderline (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 30/04/2014 | 15,00 €
Un projet d'enfouissement de déchets sur un site à risques est fortement contesté. À l'issue d'une réunion d'information, un opposant, ingénieur à la Direction Régionale de l'Environnement et des Conservatoires, est découvert noyé. Léna, journaliste à Nancy et Bob, dépanneur tout terrain mènent l'enquête.
" Que se passera-t-il lorsque la bâche ne sera plus étanche et que la pompe s'arrêtera, dans dix ans, dans cent ans ? "
" Infiltration ", roman d'alerte écologique, un polar vert qui donne à réfléchir
Sortie de route
de Laura CARRERE
Dépendances (ETT/ÉDITIONS TERRITOIRES TÉMOINS) | Paru le 30/04/2014 | 19,00 €
Confrontés à des mouvements du cœur ou à des situations inattendues, les personnages de Sortie de route voient leur quotidien basculer pour quelques heures ou pour toujours. Laura Carrere décrit avec brio ces individus d'aujourd'hui soudain privés de repères, angoissés, faibles ou résolus au moment de s'élancer vers l'inconnu.
Sur le métier
de Jean-Pascal DUBOST
120° (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 28/04/2014 | 12,00 €
Sur le métier est une reprise – revue et nettement retravaillée – des « Entretiens infinis » qu’a consacrés Florence Trocmé à Jean-Pascal Dubost sur son site Poezibao. À travers ses questions, l’auteur répond – dans sa langue si singulière – à celles que beaucoup de lecteurs se posent : d’où vient le poème ? qu’y a-t-il avant que celui-ci existe ?
Jean-Pascal Dubost y développe ce qui fait « métier » dans son travail de poète. Il y pourfend quelques idées courantes. La poésie n’est pas autobiographique et l’auteur fait appel à la fiction et à une nécessité : « m’éloigner de moi » ; par l’imagination, il invente en quelque sorte un auteur. Il ne s’agit donc pas de passage du singulier à l’universel, mais d’« invention », car « se projeter dans l’universel, c’est balancer un ego gouverneur et surdimensionné à la face du lecteur », dire en quelque sorte « je suis le monde ». Il ne s’agit pas non plus d’« inspiration » : « l’écrire créatif est le moins du monde naturel » et « devient une décision », violente, face au « harcèlement sournois et quotidien […] qui incite l’homme à le priver de sa lucidité, à l’aspirer dans la dépossession de son intelligence ». Le poème n’est donc pas « une adresse de cœur à cœur », mais une « émotion intelligente » ; intelligence en ce qu’il incite « à penser ».
Les mots ne meurent pas sur la langue
de Gilles PLAZY
120° (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 28/04/2014 | 8,00 €
La poésie a affaire (à faire) avec la langue ? C’est entendu… Gilles Plazy, avec ces petites notations, s’essaye à poursuivre au-delà. Ce qui est sûr c’est que la poésie échappe aux règles du discours – surtout celui de la « mélasse médiatique » – et au jeu social du sens. La poésie serait « l’autre de la prose » et se situerait « aux limites de la langue » : entre éruption et brisure, elle « déroute la signifiance », « au risque de l’incompréhension », mais au profit d’un « délire » qui fait communauté.
Ainsi la poésie ne peut-elle servir à l’affirmation d’un quelconque « moi identitaire » ; ni ne veut que l’ego du poète prenne poids ; elle n’a pas non plus comme dessein de faire « œuvre » – « cette folle obsession » d’une totalité absolue ; et enfin, la fabrication « des chimères » ne peut tenir lieu au poète d’art poétique.
La poésie est d’abord expérience, une « saisie de l’abîme » pour mieux s’éloigner – dans un beau retournement – du « néant », trop parsemé de « raison raisonnante », trop étouffé de « logique restrictive ». La poésie est cet espace du « questionnement sans fin de l’homme sur lui-même et sur son rapport au monde ».
Notes vives sur le vif du poème
de Jacques ROMAN
120° (ISABELLE SAUVAGE) | Paru le 28/04/2014 | 8,00 €
Ces Notes vives sont des « lambeaux d’une conversation avec la présence et l’absence du poème », ou des « traces méditatives ». Ne comptons pas donc sur Jacques Roman pour nous expliquer le poème, car ces Notes, bien qu’« elles révèlent des chemins… n’en tracent aucun. » Elles « ne sauraient délivrer un savoir sur le poème. Elles ne font que rôder autour de lui ».
Nous le suivons ainsi en ses chemins, nous divaguons avec lui comme serpente l’eau vive. Sensualité, tremblements de la chair, désir… on est saisis par cet appétit pour la puissance d’un dire rebelle et transgressif, qui toujours arrive et surprend – et la poésie n’a ici « d’autre nom que vie », et le poème, « corps de la parole ». « L’écriture d’un poème est cet acte d’un insensé faiseur de miracle, ressuscitant ce corps premier »… « un corps déchiré. » Et « sa source est le chant, le chant né de la première joie et du premier deuil, le chant où les mots entendus pour la première fois… ».
Mais n’oublions pas que « la clef du poème n’appartient à personne. Elle est appelée à être perdue. Une autre clef ouvrira le poème, une autre clef appartenant à qui lira, elle aussi appelée à être perdue, et tant, tant de clefs… ». C’est « le vif » du poème d’être sans cesse lu et relu, après avoir été porté par son auteur, qui toujours ignore où veut bien l’emmener cette évidence qui s’ouvre en lui.
La bibliothèque invisible
de Stéphane MAHIEU
ÉDITIONS DU SANDRE (EDITIONS DU SANDRE) | Paru le 23/04/2014 | 26,00 €
Fragments d'un texto amoureux
de Pascale PUJOL
QUADRATURE (QUADRATURE) | Paru le 15/04/2014 | 15,00 €
Une nouvelle, c’est parfois juste un homme et une femme qui se regardent et se taisent pendant que s’échafaude l’histoire qui les lie. C’est parfois juste le frôlement d’un autre, le désir qu’on croit fugace et qui s’installe pourtant. C’est une erreur d’aiguillage qui vous conduit au tourisme forcé. C’est poser des mots délicats sur des désirs sourds et des souffrances muettes. C’est un mouchoir de soie noué au bon endroit. Ce sont des êtres vacillants entre reconnaissance et perdition. C’est l’érotisme infini d’un drap fin... Les nouvelles de Pascale Pujol sont ainsi. Elles se posent, discrètes, vous chuchotent à l’oreille ce qu’elles pourraient crier. Elles n’en ont que plus de force.
Pascale Pujol vit en région parisienne. D’abord journa- liste, également chargée de cours de journalisme éco- nomique, elle est aujourd’hui consultante. Fragments d’un texto amoureux est son premier recueil.
Lettres-Poèmes : Correspondance avec Gaudí
de Matthieu GOSZTOLA
Quan Garona monta (ABORDO) | Paru le 15/04/2014 | 12,00 €
Mais parmi tous ces papiers marqués par l'usure, et qui semblaient avoir été jetés pêle-mêle au fond de la malle, figuraient des lettres écrites par Antonia Maria Arellano, soigneusement glissées dans des pochettes plastiques, ainsi que son journal, tenu dans un cahier visiblement récent. Ces lettres, elle les avait adressées à Antoni Gaudí.
Elle les appelait ses lettres-poèmes.
Matthieu Gosztola (1981), docteur en littérature française, enseigne la littérature au Mans et à Paris. Il a publié de nombreux ouvrages de poésie, des essais, des ensembles d'aphorismes et des écrits en prose.
Dieu est une fiction
de Alain NADAUD
Serge Safran (SERGE SAFRAN ÉDITEUR) | Paru le 03/04/2014 | 19,00 €
Conjurant sa peur de mourir par un irrépressible besoin de fiction, l'humanité n'a cessé, par le génie d'écrivains qui n'en avaient pas encore le statut, de s'inventer d'invraisemblables histoires qui racontent la naissance et les aventures des dieux, puis d'un Dieu unique.
En donnant naissance aux grands récits mythiques, puis aux textes sacrés tels que la Bible, les Evangiles ou le Coran, elle a ainsi projeté dans le ciel des créatures imaginaires qui, devenues autonomes, se sont retournées contre elle pour la dominer, diriger ses pensées et régenter sa vie.
Cet « essai sur l'origine littéraire des croyances » part donc du constat que Dieu, en ses multiples facettes et déclinaisons, n'est rien d'autre qu'un être de fiction, une création littéraire aussi fantaisiste mais aussi bien plus perfectionnée que celles que l'on rencontre dans les innombrables épopées ou romans qui jalonnent l'histoire de la littérature.
Hommage à Fernando Pessoa. Essais, études et poèmes réunis par Robert Bréchon
de Robert BRéCHON
Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 01/04/2014 | 27,00 €
"Nous venons d'horizons différents et la plupart d'entre nous sont Français, mais il y a plusieurs étrangers, certains sont des universitaires, d'autres pas. Chacun de nous, pour rendre hommage au poète que nous aimons, a librement choisi son genre, son sujet, son style. Ce qui fait l'unité de l'hommage, c'est notre commune ferveur. On trouvera ici des essais, textes littéraires personnels, voire engagés, où l'émotion est parfois visible; des études de type plus universitaire, fruits de recherches rigoureuses, érudites, spécialisées; et des poèmes, ce qui est assurément une manière appropriée de revisiter Pessoa".
C'est ainsi que Robert Bréchon présentait le livre inédit que nous publions aujourd'hui.
Agrégé de lettres classiques, Robert Bréchon a mené une carrière d'enseignant, de proviseur de lycée et de conseiller culturel. Il a commencé par publier des études littéraires, dès la fin des années 50 : MIchaux (1959 et 2005), le surréalisme et la Condition humaine d'André Malraux (1971), l'Âge d'homme de Michel Leiris (1973), en même temps qu'il publiait ses recueils de poèmes, dont le dernier, Échos, reflets, mirages (2003). Robert Bréchon s'est employé à faire connaître en France l'oeuvre de Pessoa, d'abord chez Christian Bourgois avec Eduardo Prado Coelho à partir de 1988 et en participant à la publication, en 2001, de l'oeuvre poétique de Pessoa dans La Pléiade. Il a publié sur Pessoa plusieurs biographies : Étrange étranger (1996), L'innombrable. Un tombeau pour Pessoa (2001), Fernando Pessoa, le voyageur immobile (2002), Pessoa, le poète intranquille (2008).
Robert Bréchon nous a quittés en 2012. L'écho de sa voix continue à résonner dans ce recueil qu'il n'a pas eu le bonheur de voir publié de son vivant, mais dont l'élaboration a contribué à embellir les dernières années de sa vie.
Aux camps Turco-Arabes <br /><small>Notes de route et de guerre en Tripolitaine et en Cyrénaïque</small>
de GEORGES RéMOND
Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/04/2014 | 20,00 €
En 1912, un journaliste français traverse la Libye. De ce voyage, le correspondant de guerre, Georges Rémond, rapporte un carnet de route. Au jour le jour, alors que l’Italie s’acharne à s’emparer de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque, il y consigne événements et rencontres. De puits d’eau salée en villages abandonnés, Georges Rémond se retrouve, pendant cinq mois, avec chameliers et interprètes, à dos de cheval. Il recueille à la fois les témoignages des hommes de l’armée ottomane et ceux des tribus arabes, autrefois ennemies, soudain réconciliées dans la guerre italo-turque, à combattre aux confins de l’Empire ottoman. Au fil du récit se dessine une fresque historique avec, en filigrane, us et coutumes, fantasias impressionnantes… La force de l’ouvrage réside aussi dans la manière qu’a l’auteur de concilier la vie de la nature avec l’être humain, de sans cesse les faire vivre en symbiose.
La Libye est l’un de ces pays dont on ne parle que sous le prisme des événements récents, devenant alors la proie des fantasmes et des écrits parfois fantasques. Pourtant, loin de sa médiatisation, la Libye a sa propre histoire. Ce livre se veut donc un hommage à cette terre d’origine berbère, à plusieurs reprises conquise, et apporte, à travers ce voyage, lors de la guerre de Tripolitaine (1911-1912), un témoignage rare et inattendu de ce pays. Un périple intense, de la Tunisie à l’Égypte…
Georges RÉMOND, infatigable voyageur, se tourne vers le journalisme après des études d’art. Reporter de guerre à L’Illustration et homme de son temps, les soubresauts de l’histoire n’ont pas de secret pour lui. Il témoigne, dans des articles et plusieurs ouvrages, des conflits en Tripolitaine et en Cyrénaïque, dans les Balkans et pendant la Grande Guerre.
Notes d’une voyageuse en Turquie
de MARCELLE TINAYRE
Altérités (TURQUOISE) | Paru le 01/04/2014 | 18,00 €
1909, Constantinople. L’Empire ottoman est en crise, deux camps s’opposent : les révolutionnaires jeunes-turcs progressistes ; les islamistes contre-révolutionnaires. Marcelle Tinayre devient alors le témoin privilégié de ces affrontements.
Ces violents bouleversements, au terme desquels le sultan Abdülhamit II sera déposé, permettent également à l’auteure de tracer le portrait d’une société en mutation. La romancière entre dans les harems, assiste à des mariages, visite des hôpitaux, des écoles. Ce qu’elle découvre devient la matière sensible de ses écrits. Marcelle Tinayre excelle dans la représentation imagée, où tous ses sens sont en éveil, avec une simplicité et un naturel qui lui sont propres.
Grâce à cette proximité et à cette empathie offerte, confiantes, les femmes turques lèvent le voile sur leur quotidien d’épouse, de mère ou de fille. Certaines lui confient même leurs espérances, comme si la révolution n’était pas qu’une chimère, que la chute du sultan ouvrait une nouvelle ère d’émancipation.
Marcelle TINAYRE naît à Tulle le 8 octobre 1870. Elle connaît son heure de gloire à la Belle Époque avec des romans féministes, se mêle alors aux milieux littéraires, artistiques et scientifiques en vue, où elle rencontre nombre de personnalités de l’époque. Marcelle Tinayre, cofondatrice du prix Fémina, devient célèbre.
En 1908, elle refuse la Légion d’honneur prétextant qu’une féministe comme elle ne porterait pas une décoration aussi militaire, décoration qui la ferait passer pour une cantinière de la guerre de 1870. Ce refus entraîne une cabale à son encontre et une campagne de dénigrement misogyne.
Marcelle Tinayre préfère s’éloigner, et décide de partir pour la Turquie alors en pleine révolution jeune-turque. Elle en revient avec ces Notes d’une voyageuse en Turquie où elle décrit la situation des femmes turques. Elle meurt le 23 août 1948 à Grosrouvre (Yvelines).
Se coucher pour mourir
de ADALET AGAOGLU
Écriturques (TURQUOISE) | Paru le 01/04/2014 | 22,00 €
Au début des années 1970, à Ankara, une femme, Aysel, entre dans une chambre d’hôtel, s’y déshabille et se couche, bien décidée à boire le calice de la vie. Acte radical, c’est aussi le prétexte pour elle, dans ce crépuscule d’une mort orchestrée, de mesurer le chemin parcouru, de faire le bilan de son existence. Que de chemin en effet ! Fille de petit commerçant d’Anatolie, Aysel devient professeure d’université ! Mais à l’afflux des réminiscences que reste-t-il ?
Une liberté durement acquise, une vie construite surtout en réponse aux exhortations modernisatrices de la République ; en butte aux valeurs et références de sa famille. Alors cette existence, l’a-t-elle vraiment voulue ?
Dans le sillage d’Aysel, l’auteure nous plonge aussi dans les vies des jeunes de son âge, tout juste immergés dans la Turquie moderne. C’est le journal intime du fils du sous-préfet appartenant à l’élite et a priori promis à un bel avenir qui nous est alors montré ; ou, a contrario, les souvenirs du jeune paysan que son instituteur envoie à Ankara afin qu’il essaie, justement, d’en avoir un d’avenir ; ou encore la correspondance épistolaire de jeunes filles promises au mariage…
Ce roman choral brosse un portrait vivant, complexe et subtil des trois premières décennies de la république en Turquie après la mort de Mustafa Kemal Atatürk, de 1938 à 1968, et nous confronte également aux conflagrations de la seconde guerre mondiale. Sont alors dévoilés avec brio les espoirs, les illusions et les contradictions de cette époque et de cette modernité imposée d’en haut.
Adalet Agaoglu est l’une des écrivaines les plus importantes de la littérature turque. Née en 1929, elle étudie la philologie de la langue française à la faculté de langue et d’histoire-géographie d’Ankara. Puis Adalet Agaoglu intègre en 1951 le service public de l’audiovisuel (TRT – Télévision et Radio de Turquie) en tant que dramaturge. Après l’intervention militaire de 1971, elle démissionne en réaction à la censure imposée par l’armée qui porte atteinte à l’autonomie de la radio publique. Elle décide alors de consacrer son existence à l’écriture et s’essaie à différents genres.
Une quarantaine de ses ouvrages ont été édités : des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des essais qui, pour la plupart, ont été traduits dans plusieurs langues et récompensés par de nombreux prix. Son célèbre roman Se coucher pour mourir est traduit en français pour la première fois.
le Paris me des kids
de MARCELLA
JEUNESSE (LES CARNETS DU DESSERT DE LUNE) | Paru le 31/03/2014 | 8,00 €
Viva Libertad
de Léon LAYON
Romans contemporains (EDITIONS DU PETIT PAVÉ) | Paru le 30/03/2014 | 24,00 €
Ce roman est né d’un graffiti « Viva libertad » gravé par un républicain espagnol sur le mur d’un des cachots de la citadelle Vauban à Belle-Ile en mer, en 1939.
Louisa, jeune Toulousaine de vingt ans, vient de perdre sa mère. Elle décide de remonter le fil de son histoire, de son enfance bien obscure.
Elle retrouvera Maria, sa grand-mère de quatre-vingt-six ans – une mujeres libres de Barcelone – accrochée telle un pouce-pied sur une île de l’Atlantique depuis soixante ans.
Tempête, naufrage et drame de l’exode secouent le caillou. Des secrets enfouis réapparaissent. L’amoureux de Maria n’est peut-être pas mort noyé.
La Fille du chaos
de Masahiko SHIMADA
Iwazaru (WOMBAT) | Paru le 20/03/2014 | 23,00 €
Petit-fils d'une prêtresse chamane, Naruhiko a hérité de ses dons de voyance, qui provoquent chez lui des crises de narcolepsie. Pour mieux contrôler ses pouvoirs, l'adolescent retourne sur la terre de ses ancêtres, dans le Hokkaidô, afin d'y subir un éprouvant rite d initiation...
Mariko, lycéenne devenue amnésique, est séquestrée pendant deux ans par un homme qui abuse d'elle et la conditionne au meurtre. Libérée par la mort de son geôlier, elle se rend à Tôkyô pour tenter d'y retrouver son identité. Mais elle est happée par la violence des bas-fonds et les réseaux de prostitution, qui la conduiront de nouveau à tuer...
Tandis que la police enquête sur les meurtres de la jeune fille qui apparaît en rêve à Naruhiko , son chemin croise celui de Sanada, un professeur d'université condamné par la maladie, qui décide de l'aider à recouvrer la mémoire, tout en orchestrant une nouvelle spirale de destruction...
Les trois outsiders vont unir leur destinée dans cet étonnant thriller fantastique, qui livre une critique virulente du monde contemporain. Car si l'auteur convoque le chamanisme et les forces spirituelles d'un Japon millénaire, c'est pour mieux dénoncer l'enfer d'une société qui a perdu son âme.
Né en 1961, Masahiko Shimada publie son premier recueil de nouvelles en 1983. L'année suivante, son roman Mûyûkyoku no tame no ongaku remporte le prix Noma. Il est depuis l'auteur d'une oeuvre riche et protéiforme, qui explore notamment la perte de repères de la société et de la culture japonaises. On citera Yumetsukai (traduit en anglais sous le titre Dream Messenger) et Higan Sensei (prix Izumi Kyôka), paru en français sous le titre Maître Au-delà (Le Serpent à plumes, 2003).
Passionné par le chamanisme, Shimada signe avec La Fille du chaos un « spiritual mystery » empruntant au fantastique et au polar. Ce livre a reçu en 2008 au Japon le prix Geijutsu Senshô.
Humour
de Doaa ELADL
revue etoiles d'encre (CHÈVRE-FEUILLE ÉTOILÉE) | Paru le 20/03/2014 | 15,00 €
Après la légèreté, étoiles d’encre aborde l’humour.... Parce que nous aimons tous et toutes le rire et le plaisir qu’il est censé nous octroyer, mais plus encore peut-être la découverte de ce qui est caché, masqué en nous et que ces instants de rire et de plaisir nous permettent d’explorer. L’imagination humoristique populaire est un havre pour faire contrepoids au désespoir. Et même si l’humour a mille formes, mille pays, mille figures, mille époques, mille contextes, il est, depuis la nuit des temps, cet arrêt sur rire qui nous sauvegarde, nous sauve, comme le font parler, nos auteures dans ce numéro. L’humour franchit les frontières et les efface : dans ce recueil le dessin du 8mars 2013 de Doaa Eladl: « Une femme fauteuil » répond au texte de Mahia Alonso « Une femme chaussure ». Trouver une femme caricaturiste pour illustrer ce numéro sur le thème de l’humour ne fut pas évident! Et pourtant nous l’avons trouvée et c’est en Egypte ! Doaa Eladl, célèbre caricaturiste égyptienne, a généreusement offert ses caricatures. Elle a aussi illustré la couverture d’« Égypte An II» le livre de Fawzia Assaad qui s’est rendue au Caire pour la rencontrer et l'interviewer. Artiste talentueuse et courageuse, elle croque chaque jour la réalité politique et sociale de son pays.
La Fragilite des Liens Marchands. Sociologie de la Sous-Traitance Internationale
de Alina SURUBARU
Europes : Terrains et sociétés (PÉTRA) | Paru le 20/03/2014 | 22,00 €
La fragilité des liens marchands explore les différentes formes d’incertitude qui structurent les relations de sous-traitance internationale. Reposant sur une enquête menée auprès des producteurs roumains de l’habillement de 2005 à 2008, cet ouvrage montre comment se sont transformées les rencontres d’affaires dans ce secteur à partir des années 1970. Avant 1989, l’État communiste joue un rôle déterminant dans la confrontation de l’offre et de la demande. La transition post-communiste semble bouleverser les routines établies sous l’économie planifiée, en ouvrant de nouvelles opportunités de profit. Les entreprises multinationales, de plus en plus nombreuses à établir des relations commerciales en Europe de l’Est, restent les principales gagnantes de ces processus. Mais les producteurs roumains tirent aussi leur épingle du jeu, car leur capacité à peser sur les règles du jeu contractuel s’avère particulièrement importante.
Mettant au cœur de son analyse la question de la durabilité des engagements entre les multinationales et leurs sous-traitants, La fragilité des liens marchands apporte une contribution importante à la sociologie économique. Au-delà de la description du fonctionnement d’un marché particulier, cette recherche permet en effet d’éclairer les spécificités du lien marchand.
Alina Surubaru est sociologue, enseignant-chercheur contractuel à l’École des Mines de Nantes et membre de la Chaire « Recherches en Sûreté Organisation Hommes » consacrée aux relations de sous-traitance dans les industries à risque.
Pessoa, le Sujet Eclate
de Leyla PERRONE-MOISES
Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 20/03/2014 | 25,00 €
Critique de formation française, Leyla Perrone-Moisés a vécu en France dans les années 1970, celle des mutations de la théorie littéraire, de la linguistique structurale et de la psychanalyse lacanienne. Cette inflexion l’a conduite à privilégier chez Pessoa la question du sujet. Sa lecture des hétéronymes ne se fonde plus sur l’inventivité du poète mais sur l’expérience profonde et douloureuse du manque d’un moi essentiel. En fait, pendant toute sa vie et dans la plupart de ses textes, Pessoa a exprimé la sensation de n’être personne.
« En se divisant en plusieurs moi, il a exhibé la faille sur laquelle nous établissons notre être, comme être de langage. En laissant ces différents moi comme des éléments autonomes d’un ensemble ouvert, comme des parties d’un tout qu’on ne peut pas appréhender, il signala la fragmentation ontologique du sujet moderne ».
La plupart des textes réunis ici ont été écrit en français : articles dans des revues, catalogues d’exposition, communications dans divers colloques consacrés au poète en France ou à l’étranger.
Eduardo Lourenço, dans sa Préface, souligne l’originalité de cette lecture du poète, « comme le non-existant et super existant Pessoa, que Leyla, telle une Pythie moderne, décrit et interpelle en tant que labyrinthique recherche d’un soi-même “en deçà du Moi et au-delà de l’Autre”, recherche qui ne sera jamais la solution pour son intrinsèque non-identité, mais oscillation réitérée et voyage qui poétiquement et mythiquement configurent le parfait absent de soi-même et du monde ».
Professeur émérite à l’Université de São Paulo, Brésil, Leyla Perrone-Moisés a enseigné dans plusieurs universités à l’étranger. Professeur invité ou associé, à l’Université de Paris IV, à l’École Pratique des Hautes Études en Sciences Sociales, à l’Université de Montréal et à l’Université de Yale. Elle a organisé la première édition brésilienne du Livre de l’intranquillité (Livro do desassossego, São Paulo, Brasiliense, 1988). Son livre Fernando Pessoa – Aquém do eu, além do outro (São Paulo, Martins Fontes, 1982), a été réédité, augmenté, en 2003. Elle a collaboré au dictionnaire Fernando Pessoa e o modernismo português (éd. Fernando Cabral Martins, Lisboa, Caminho, 2008). Elle a coordonné par ailleurs les œuvres complètes de Barthes au Brésil et publié des travaux décisifs sur la modernité française : Lautréamont, Blanchot, Butor, etc.
Engagement, Langue et Litterature. le Champ Litteraire Kurde en Turquie (1980-2000)
de Clémence SCALBERT YÜCEL
Littérature comparée / Histoire et critique (PÉTRA) | Paru le 20/03/2014 | 32,00 €
Quels sont les liens entre littérature et politique ? Comment se constitue un milieu littéraire minoritaire ? Peut-il s’autonomiser du politique ? Quelles sont ces relations avec la littérature et les milieux littéraires nationaux ? Ces questionnements sont au cœur de cet ouvrage qui analyse la formation d’un milieu littéraire kurde au tournant du XXIe siècle en Turquie. L’interdiction de la langue kurde a profondément marqué le développement et les répertoires du mouvement national kurde, comme le processus de création littéraire dans cette langue. L’ouvrage propose ainsi un retour sur l’évolution des politiques linguistiques dans le pays qui affecte l’outil de création littéraire. Il montre ensuite comment ce petit milieu littéraire, d’abord en exil, en lien organique avec les cercles militants, grandit, intègre l’espace turc et travaille à sa dépolitisation. Analysant les acteurs, les débats et les conflits qui animent ce milieu depuis les années 1980 à 2010, l’ouvrage offre aussi une perspective nouvelle sur le mouvement national kurde d’une part et sur une littérature encore peu connue en Turquie d’autre part.
Clémence Scalbert Yücel est diplômée de l’Université Paris IV-La Sorbonne et de l’INALCO. Elle est enseignante chercheuse et directrice du Centre d’études kurdes à l’Université d’Exeter (Institute of Arab and Islamic Studies). Elle a dirigé un numéro spécial de Nationalities Papers sur le thème de l’"Autonomie des petites littératures" (2012), et codirigé avec Jordi Tejel Gorgas un numéro d’Études Rurales sur le thème "Violence, Urbanité et Ruralité au Kurdistan" (2011).
Experts et Faussaires. pour une Sociologie de la Perception
de Christian BESSY, Francis CHATEAURAYNAUD
Pragmatismes (PÉTRA) | Paru le 20/03/2014 | 32,00 €
Voici un livre, Experts et faussaires, publié une première fois en 1995. Analysant les épreuves d’authentification de nos sociétés contemporaines, il n’a rien perdu de son acuité. Affaires et controverses n’ont cessé de se déployer dans les arènes publiques : les cas de fraudes, de contrefaçons et de faux se succèdent avec, à chaque fois, des surprises et des innovations, dans de nouvelles configurations technologiques et normatives. Si de faux clonages de cellules souches (affaire Hwang) n’étaient guère possibles au début des années 1990, ils surviennent à la suite d’une longue série de fraudes scientifiques ; les manipulations spectaculaires associées aux noms de Kerviel, Madoff ou Goldman-Sachs ont enrichi une collection déjà florissante de scandales financiers ; quant aux enjeux de la contrefaçon, ils ont depuis longtemps dépassé les questions de produits de luxe pour toucher les médicaments, les ordinateurs, les pièces d’avion et même les centrales nucléaires… Et, bien sûr, au milieu du cortège, surgissent de nouveaux «faussaires de génie» défrayant la chronique des milieux de l’art.
Mensonges, escroqueries, piratages ou simples canulars, ce sont là des pratiques normalement anticipées par les dispositifs de protection et de contrôle destinés à les rendre illicites – mais jamais complètement impossibles. L’épreuve du faux conduit ainsi à regarder autrement les instruments et les normes, qu’il ne s’agit plus de saisir in abstracto mais à travers l’activité des experts et des faussaires. Pour saisir les détournements qui naissent dans la mise en œuvre quotidienne des objets et des agencements qui les encadrent, l’ouvrage élabore une théorie subtile de la perception, entendue comme un art de la prise sur le monde.
Cette réédition est accompagnée d’une préface et d’une postface des auteurs.
Christian Bessy est économiste, directeur de recherche au CNRS, à l’IDHE (ENS Cachan). Travaillant sur les institutions et les théories de la valeur, il a notamment publié aux Éditions Droit et Société, La contractualisation de la relation de travail en 2007 et codirigé un ouvrage collectif intitulé Droit et régulations des activités économiques (2011).
Francis Chateauraynaud est sociologue, directeur d’études à l’EHESS (Paris). Au sein du Groupe de Sociologie Pragmatique et Réflexive, il mène des travaux consacrés à la dynamique des alertes et des controverses. Aux Éditions Pétra, il a déjà publié Argumenter dans un champ de forces. Essai de balistique sociologique (2011).
Chemins ouvrants
de Yves BONNEFOY, Gérard TITUS-CARMEL
«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 18/03/2014 | 20,00 €
Cheminant vers ce qu’il aime appeler la « vérité de poésie », Yves Bonnefoy a toujours apprécié le voisinage des peintres et de la peinture, proximité à travers laquelle on devine la résonance intime, ardente et pourtant mystérieuse, qu’il pressent en cet art.
Parmi ces compagnons de travail et de pensée, Gérard Titus-Carmel tient une place singulière. Cet artiste, lui-même poète, sait en effet les difficultés qu’un texte souvent oppose à se laisser illustrer, regimbant aux « illustrations mercenaires » qui le figent ou le défigurent. Voici donc près de dix ans que se tresse ce dialogue entre ces deux belles et voisines solitudes qui, d’une rive l’autre, semblent se héler. Ce dialogue est scandé par des œuvres majeures qui lui ont donné ses accents et ses formes. Ces œuvres révèlent une amitié vraie et, sans doute à la source de cette connivence, les contours d’une intuition partagée. (M.F.)
Cet ouvrage réunit l’ensemble des textes du poète sur le peintre, et réciproquement, textes aujourd’hui inédits en librairies. Il est enrichi de 60 illustrations en couleurs d’œuvres et documents pour la plupart reproduits pour la première fois.
Détails, extraits, commandes :
http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/2/article/chemins-ouvrant
Personne n'est à l'intérieur de rien
de Valère NOVARINA, Jean DUBUFFET
«&» (L'ATELIER CONTEMPORAIN) | Paru le 18/03/2014 | 20,00 €
Des lettres échangées entre 1978 et 1985 par Jean Dubuffet et Valère Novarina, rien ne devrait nous permettre de dire qu’elles sont de l’ordre de l’amitié, de la déférence, ou de l’admiration. Bien plus, on ne saurait à les lire tenir pour assuré, quoi qu’en disent les biographes, que l’un est un des peintres majeurs de son temps, arrivé au grand âge, et l’autre un écrivain au tout début de sa reconnaissance, peintre au vif et dramaturge. Pour un peu c’est l’inverse qui pourrait être vrai, tant ce qui paraît compter n’est pas de cet ordre-là. Pas de croustillant dans l’entretien d’un vieil homme avec un plus jeune sur l’art et la langue, mais un vivant essor, réciproquement salué. (P.V.)
Édition complète de la correspondance entre les deux artistes, largement inédite, augmentée d’un entretien, et de textes de Valère Novarina en échos à la figure de Jean Dubuffet. Avec la reproduction de 46 documents et œuvres tous inédits.
Détails, extraits, commandes :
http://www.editionslateliercontemporain.net/collections/2/article/personne-n-est-a-l-interieur-de-rien
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184